(#) Sujet: GOOD OLD MEMORIES (rhys) Lun 13 Juin - 23:01
she used to call me the devil, u be should afraid too.
ben il vient d'arriver, une semaine. et s'il est paumé, y'a bien un truc qu'il arrive à repérer, c'est les bars. comme d'habitude c'est pour oublier, pour ne plus penser. pour même n'pas penser qu'il pourrait croiser zoe. il préfère pas y penser. pourtant faudra bien qu'il aille la voir. qu'il lui parle. qu'il passe au dessus d'son chien de garde, rhys. mais comme d'habitude, il préfère retarder. trop faible, trop hésitant. même pas envie d'l'imaginer dans les bras d'un autre. encore moins dans ceux d'un mec bien, putain. ça l'rend fou, ben, rien que d'y penser. pourtant il voudrait bien, être ce mec bien. pour elle. pour ses soeurs, aussi. mais il n'changera pas. restera cette sale bête, ce mec pas fréquentable, pas net. encore légèrement sous l'emprise d'un joint trop chargé. les pupilles encore un peu dilatés. mais il s'en fout. de toute façon, il s'fout de tout, ben. sale habitude de plus. se défoncer, matin, midi, soir. pas de différence, pas de regrets. et ce soir encore, il va tout oublier. passé, présent, futur. tout, tout. noyer tous les souvenirs dans quelques pintes, dans quelques shoots. dans les draps d'une fille dont il n'demandera peut être pas même le nom, aussi. pour combler c'manque d'elle. de zoe. petite brune qui laisse son coeur faible. et pour s'rassurer, pour s'dire que c'est pas vraiment lui, il enchaine déjà les verres. la démarche pas trop ivre, encore. habitué, entrainé. il a l'habitude de merder. un gin tonic dans la main, c'pourtant son sang qui n'fait qu'un tour, quand il aperçoit une tête connue. et pas n'importe laquelle. celle du chien d'garde. putain, manquait plus qu'lui. rhys. ils ne s'aiment pas. c'est physique. égo masculin, quelque chose comme ça. le meilleur ami. celui qui compte pour elle, mais c'plus fort que lui. c'est l'envie de lui éclater la gueule contre le bar qui l'prend, comme d'habitude. son verre qu'il vide rapidement, regard déjà noir. c'est sa main qui claque d'une façon tout sauf amicale contre son épaule. rictus sournois, narquois. tiens donc. rhys. il s'place en face de lui, pour admirer sa face déconfite. il est d'retour dans la vie d'zoe. et cette fois, pour de bon. un grand sourire sur ses lèvres, pas amical, pas sympathique. il jubile, plutôt. avec, néanmoins, toujours cette envie dans ses poings quand il voit sa gueule. pourtant il veut que ça soit amusant, au moins, s'ils doivent se foutre sur la gueule. il recommande d'un rapide signe de tête un verre, défiant du regard l'brun. game is on. alors, toujours enfoncé dans la friendzone ? à défaut d'être enfoncé dans quelque chose d'autre. vulgaire et fier. il sait c'qui fera partir au quart de tour l'chien de garde. il ricane déjà, hautain. sachant que ça va mal finir. après tout, c'pas comme si c'était la première fois.
(#) Sujet: Re: GOOD OLD MEMORIES (rhys) Jeu 30 Juin - 19:28
GOOD OLD MEMORIES
ben Vermeer et rhys norwood
La mâchoire contractée, un verre entre les mains, t’étais pas vraiment de bonne humeur aujourd’hui. Peut-être parce que tu tirais trop sur les fils, peut-être que tu devrais songer à prendre quelques jours de repos toi qui avais refusé de poser des vacances cet été. T’avais tellement de grands projets pour certains de tes clients, des projets qui nécessitaient que tu mettes de coté d’éventuelles vacances. Puis tu n’avais jamais été fan de cette période. Quand tu t’octroyais quelques vacances, tu quittais la ville quelques temps pour aller souffler ailleurs. Tu aimais White Oak mais t’aurais probablement l’impression d’étouffer si tu étais condamné à passer un été entier à errer dans les rues. Les gens s’aventuraient dans d’autres recoins du Canada et rares étaient les fois où tu croisais des touristes par ici. Ils préféraient les villes typiquement touristiques comme le Québec ou encore Vancouver. C’était compréhensible au fond, ici ils risqueraient de trouver rapidement le temps long. Toi, tu aimais ta ville mais c’était surement parce que tu étais natif d’ici. Tu posais un bref regard aux alentours, fronçant les sourcils en entendant des jeunes qui fêtaient probablement la fin de l’année et qui étaient peut-être déjà un peu trop éméchés à ton goût pour un début de soirée. Inconsciemment, tu eus ce sourire moqueur aux lèvres, peut-être parce que tu te voyais en eux il y a encore sept ans de ça. Sept ans, le temps passait à une allure incroyable. Y a encore sept ans, t’étais encore ce petit con inconscient qui se voyait enfin sur le marché du travail, enfin libre. Si t’avais su, t’en aurais surement plus profité. A ces pensées, tu haussais les sourcils, vidant d’une traite ton verre et en recommandant un autre, par réflexe. Pas de limite, ce soir, tout est permis. Et tandis que tu étais bien concentré à ressasser le passé, une main se posa sur ton épaule et par réflexe tu repoussas celle-ci d’un coup d’épaule. T’en avais rien à faire que ce soit un type qui se retenait à toi ou une fille qui tentait de te draguer, t’étais pas d’humeur ce soir à supporter ce genre de situations. Mais quand tu entendis cette voix, tu regrettais bien vite que ce ne soit pas un type un peu trop éméché qui s’était retenu à toi. Ben, Ben, Ben. Le mec que tu ne pouvais pas voir peinture. Celui qui avait fait du mal à ta meilleure amie, qui se pointait comme une fleur. Tu tentais vainement de garder ton sang-froid tandis que tu serrais un peu trop fort ton verre. La machoire davantage contractée, tu l’écoutais te narguer, te chercher. Il attentait que ça cet enfoiré. Il attendait que ta main se retrouve contre son visage. Mais tu n’allais pas lui donner ce plaisir, non. « Si tu veux pas que je te l’enfonce ailleurs, je te conseille de dégager. J’ai pas envie de voir ta gueule donc je te laisse ta chance de te tirer. Je sais que tu connais ça, c’est ton jeu favori avec les gens notamment les filles. Il me semble que t’excelles dans ce domaine hein ? » Il t’avait piqué au vif cet enfoiré mais t’étais pas prêt à t’énerver tout de suite, non. Du moins pas maintenant. T’allais pas lui laisser ce mâlin plaisir. « Et qu’est-ce que tu fous là ? Tu comptes reconquérir Zoe ? C’est touchant de ta part, non vraiment. Je pensais que t’étais le roi des connards mais en plus de ça, t’es le roi des naifs et un peu le roi des cons aussi, mais je t'apprends rien je suppose. Tant de route pour que dalle. Fais tes valises maintenant, un conseil, parce qu’à mon avis, tu vas vite repartir. Désolé pour toi.» Tu tapais sur son épaule, comme il l’avait fait, quelques minutes auparavant. S’il pensait qu’un petit branleur allait te faire reculer alors il était encore plus con que tu ne le pensais.