(#) Sujet: #3459 ☆ take a look into my eyes (rhyzel) Sam 12 Sep - 23:41
rhys & azel take a look into my eyes
« I got fire under my feet, and I feel it in my heartbeat ♪ » La musique retentissait dans toute la maison et Azel chantait à tue-tête, le sourire aux lèvres. Elle descendit les escaliers en sautillant, manqua d'écraser le chat qu'elle avait adopté il y a à peine deux semaines, et rigola en voyant sa tête d'effaré. Elle se baissa pour le caresser entre les oreilles, et la petite boule grise se mit aussitôt à ronronner à plein régime. Azel pouffa de nouveau, avant de le laisser se prélasser sur le carrelage. Quand elle arriva dans le salon-salle à manger, elle s'empressa de baisser le son de la chaîne hi-fi, qui était en réalité beaucoup trop fort et lui perforait les tympans. C'était le volume parfait lorsqu'elle était à l'étage, dans la salle de bain, mais faisait l'effet d'un avion au décollage lorsqu'elle se trouvait à côté des enceintes. Sans se départir de son sourire pour autant, Azel gambada jusqu'à la cuisine pour vérifier la cuisson de ses biscuits. Elle ouvrit le four, se fit surprendre par la chaleur qui en émanait, puis le referma. Quelques minutes supplémentaires ne ferait pas de mal. Elle leva le regard en direction de l'horloge accrochée au mur, puis se passa la main dans les cheveux. Elle avait encore du temps devant elle. Elle réfléchit mentalement à tout ce qui lui restait à faire avant de partir, puis réalisa qu'il ne manquait réellement plus que les cookies. Pendant les quelques minutes qui restaient avant qu'ils ne soient parfaitement cuits, Azel fit les cents pas dans le rez-de-chaussée de sa maison, qui n'était pour ainsi dire qu'une unique et grande pièce. Parfois, il lui prenait des accès d'hystérie et elle se mettait à frapper dans ses mains, le sourire plus grand encore et les yeux pétillants, évacuant ainsi son trop plein d'excitation. Ce fut presque une délivrance quand la sonnerie du four retentit. Azel couru presque pour l'ouvrir et retirer les biscuits dorés. Elle déposa la grille sur le plan de travail, profitant qu'ils refroidissent pour sortir la boîte dans laquelle elle les rangerait. Elle souffla ensuite sur les cookies pour accélérer le processus, mais impatiente qu'elle était, elle les mit dans le tupperware alors qu'ils étaient encore chauds. Elle expira longuement, pour se calmer, puis attrapa la boîte avant de se diriger vers l'entrée ; ou plutôt, la sortie. Elle se regarda une dernière fois dans le miroir, pour ne rien laisser au hasard. Elle n'était pas du genre à attacher une grande importance à l'apparence, mais c'était bien différent, aujourd'hui. Parce qu'aujourd'hui, elle allait voir Rhys, pour la première fois depuis leurs retrouvailles inattendues ; pour la première fois depuis qu'ils s'étaient mutuellement avoués que leur amour n'avait jamais cessé, sur un trottoir du centre-ville. Ils n'allaient pas au restaurant, rien de ce genre, Rhys lui avait simplement proposée de venir chez lui, mais c'était une occasion particulière malgré tout, et Azel voulait être certaine d'être à la hauteur. Elle avait laissé ses cheveux détachés, cheveux qu'elle avait teint en brun il y a tout juste quelques jours. Elle avait eu envie de changement, et elle espérait que cela lui plairait. Elle avait aussi, pour la première fois depuis des années peut-être, opté pour un peu de rouge à lèvres. Quelque chose de discret, un rose qui tirait sur le framboise, que Charlotte lui avait conseillé quand elles étaient allées faire les boutiques, hier. Azel souffla. Elle était parée. Elle attrapa la anse de son sac en cuir à franges, qui s'accordait avec son chemisier blanc qu'elle avait rentrée dans une jupe kaki, puis quitta sa maison.
Cela faisait peut-être une dizaine de minutes qu'Azel attendait dans sa voiture, garée sur une place de parking devant l'immeuble de Rhys. Ses doigts tapotaient nerveusement le volant, alors qu'elle fixait l'entrée du bâtiment. Elle avait attendu ce moment avec impatience, mais maintenant qu'elle était à quelques pas de retrouver son ex-petit ami, elle était beaucoup moins assurée. Elle avait peur que, pour une raison x ou y, Rhys ne se souvienne pas de ce qu'il avait dit lors de cette fameuse soirée ; elle avait aussi peur qu'il s'en souvienne mais lui annonce que c'était une blague, qu'il l'avait fait marcher ; elle avait peur qu'il ne la trouve pas assez jolie, plus assez intéressante, elle avait peur que leur rendez-vous tourne au désastre, elle avait peur... elle avait peur de beaucoup de choses, Azel. Elle allait retrouver Rhys, et ce n'était pas rien. Bien au contraire c'était, il était, tout. Tout ce à quoi elle avait aspirée, sans le savoir, ces cinq dernières années. Elle se languissait de le revoir, après cette semaine qui lui avait paru une éternité, et pourtant elle restait assise sur le siège affaissé de sa voiture, à se torturer l'esprit encore et toujours. Son téléphone vibra et cela la sortie de sa torpeur. Elle jeta un coup d’œil à l'écran, pour apercevoir qu'elle avait reçu un message d'Ellie. Ta fille est une vraie artiste, ça ne fait pas une heure que tu l'as posée à la maison et elle a déjà fait six œuvres d'art! 👌 Azel esquissa un sourire, avant d'ouvrir la photo que la marraine de sa fille avait jointe. Malia excellait plutôt dans l'art abstrait, mais on ne pouvait pas nier qu'elle savait accorder les couleurs. Et comme elle était sa mère, Azel ne put s'empêcher de trouver le dessin magnifique et de penser que c'était le plus beau du monde. Ce message eut le don de lui remettre les idées en place, et elle n'attendit pas de changer d'avis pour attraper son sac et sa boîte de biscuits, et sortir de sa voiture. Elle n'eut aucun mal à trouver la porte de l'appartement de Rhys et toqua, timidement. Elle se mordit la lèvre inférieure en attendant qu'il vienne lui ouvrir, avant de se rappeler qu'elle portait du rouge à lèvres et que cela risquait de l'enlever. Elle prit une grande inspiration, expira longuement, et la porte s'ouvrit. Son cœur eut un raté quand son regard se posa sur son ancien petit-ami et actuel amour de sa vie. Il était encore plus beau que la dernière fois, encore plus beau qu'il y a cinq ans ; il était plus beau au fur et à mesure que les jours passaient. Ses yeux pétillaient, toute amoureuse qu'elle était. Elle avait refourgué ses sentiments pendant cinq ans, et les faire resurgir lui avait fait un bien fou. Elle s'était sentie comme vidée d'un poids, sans parler du fait que l'amour, naturellement, la faisait se sentir sur un petit nuage. C'était fou, à quel point tout pouvait changer en l'espace de quelques heures, de quelques mots. « Bonjour » murmura-t-elle, ses joues rosissant. Ce n'était pas son genre, d'être timide et de rougir, mais c'était pourtant l'effet que Rhys avait sur elle. Il n'y avait personne avec qui elle se sentait aussi bien, mais il n'y avait personne qui l'intimidait autant -par sa beauté, son regard perçant et son... son amour. C'était une intimidation agréable, qui lui avait tant manquée. Son sourire s'élargit davantage alors qu'elle lui tendait sa boîte à cookies. « Je n'ai pas pu m'en empêcher. » Azel adorait cuisinait, et emmenait toujours un petit quelque chose quand elle était invitée chez quelqu'un. Elle essayait de varier les biscuits et autres gâteaux, mais les cookies restaient ses préférés ; et si elle se souvenait bien et qu'il n'avait pas changé de goût, ceux qu'elle avait fait étaient aussi les préférés de Rhys. Noix de pécan, nougatine et chocolat blanc. Elle plongea son regard dans celui de son ex-petit ami, bleu mer contre gris argenté, et se mordit la lèvre de nouveau, oubliant une nouvelle fois le maquillage. Elle ne savait pas si elle devait l'embrasser, lui faire la bise ou le prendre dans les bras, alors elle resta plantée sur le pas de la porte. « J'espère que tu les aimeras. » Elle haussa les épaules, et pointa la boîte que Rhys tenait maintenant entre ses mains.
(#) Sujet: Re: #3459 ☆ take a look into my eyes (rhyzel) Dim 20 Sep - 23:38
take a look into my eyes
azel novak et rhys norwood
’Putain’. C’était le mot que tu avais prononcé toute la journée. C’était le premier mot que tu avais dit à ton réveil en constatant que tu devais faire les courses et que tu t’y étais pris encore une fois trop tard. C’était le mot que tu t’étais répété mentalement dans la tête tandis que tu faisais tomber un œuf par terre, tandis que tu t’étais sali en jouant les cuisiniers. C’était le mot que tu avais répété, une centaine fois au moins, en voyant que tu étais en retard et que tu allais devoir te grouiller si tu voulais être prêt à l’heure. Pourtant tu étais quelqu’un d’assez ponctuel mais aujourd’hui, tu avais enchainé quelques malheurs et tu espérais que ton repas soit une réussite et que tu puisses passer une agréable soirée. Parce que ce soir, tu redoutais. Tu redoutais ce qui allait se passer, tu redoutais le fait de te retrouver face à Azel, la fille que tu aimais et que tu n’avais cessé d’aimer. Tu redoutais le fait qu’elle pense que tu aies changé, que tu n’étais plus le même et que finalement, elle ne t’aime plus. Tu n’avais cessé de te poser des questions, tu n’avais cessé de te remettre en question et puis tu t’étais dit qu’après tout, c’était inutile de te torturer l’esprit. Que tu étais resté le même, que tu avais pris de la maturité et cette prise de maturité, la jeune femme ne pouvait que l’apprécier. Tu étais plus conscient des choses, tu étais devenu quelqu’un de plus responsable. Tu avais gagné en maturité en amour après avoir eu quelques expériences qui t’avaient appris beaucoup sur toi et sur les filles. Mais c’était Azel que tu aimais. C’était avec elle que tu te voyais construire une vie, une vraie vie. C’était elle que tu aimais véritablement, c’était elle ton âme sœur, toi qui n’avais jamais cru en ces futilités et en ces concepts ‘ridicules’ disais-tu. Il fallait le vivre pour y croire. Mais tu savais que vous aviez encore beaucoup de chemin à parcourir, elle avait besoin de temps pour apprendre à te redécouvrir comme tu avais besoin de temps pour la découvrir. Vous aviez besoin de temps pour construire une relation, une nouvelle relation qui, tu l’espères, durera. Tu savais que cette complicité d’il y a cinq années n’allait pas revenir en aussi peu de temps. Mais tu étais prêt à prendre ce temps, parce que tu savais que tu l’aimais. Tu en étais persuadé à présent.
Tu avais voulu mettre les petits plats dans les grands ce soir. Tu avais voulu l’étonner, la surprendre par tes talents culinaires. Tu voulais lui montrer que tu étais heureux de l’accueillir ce soir, tu étais heureux de la revoir. Tu appréhendais cette soirée, tu appréhendais qu’elle te reproche certaines choses. Tu voulais que tout se passe bien mais tu savais que certaines discussions risqueraient d’être fâcheuses mais tu devais en passer par là si tu voulais enfin aller de l’avant. Tu ne voulais plus de cette vie amoureuse qui se résumait au néant. Tu n’avais pas été capable de construire quelque chose, tu n’avais pas été capable d’aimer une autre fille durant les cinq années qui suivirent ta rupture avec Azel. Tu ne voulais pas passer à coté de ton histoire avec Azel, elle semblait prête à te donner une seconde chance, qui se méritait, certes. Alors aujourd'hui, tu avais décidé par faire quelque chose de bien, à faire un effort, à faire plaisir à la jeune femme. Tu étais passé faire quelques courses, tu avais passé la matinée puis la journée à cuisiner des plats. Tu avais improvisé certaines fois et puis tu étais fier du résultat. Fier de ce que tu avais réussi à faire. Fier de toi. Tu avais préparé l’apéritif dans le salon, tu avais mis une bouteille au frais et après cette dure journée de labeur, tu avais les vêtements tâchés. Tu posais ton regard sur l’horloge et constatas que tu avais quelques minutes pour te doucher et t’habiller. Tu ne voulais pas non plus trop en faire alors tu te contentas d’une tenue simple avec une chemise et un jean. Tu finis par voir que tu avais de l’avance, après s'être précipité dans tous les sens et tu te laissas tomber dans le canapé, quelques instants, en constatant qu’en dépit des périls vécus au cours de la journée, tu t’en étais bien sorti. La sonnerie de ton appartement finit par retentir et tu te levas, un peu stressé par la tournure des évènements. Tu ouvris la porte et eus un pincement au cœur. T’avais l’impression d’être un gamin, le jour de son premier-rendez vous avec une fille. Un peu maladroit, les joues un peu rougies et le sourire béat. Elle avait changé de couleur de cheveux et était encore plus belle, plus belle qu’avant. :« Salut.» Un peu maladroit, tu finis par te reprendre et la dévisageant, tu finis par ajouter, un sourire aux lèvres, tandis qu’elle te tendait des cookies fait maisons : :« T’étais pas obligée, vraiment. Mais merci. » Tu jetais un coup à ses cookies, qui sentaient magnifiquement bons et ajoutais, un fin sourire aux lèvres :« Mes cookies préférés. T’as pas oublié ? Bien sur que je vais les aimer.» Elle semblait avoir une excellente mémoire Azel, elle semblait ne pas avoir oublié tes mets préférés. Tu la regardais, te trouvant bête. Tu finis par déposer un baiser sur sa joue, une fois après avoir saisi la boite qu’elle te tendait, un doux baiser, parce que ce n’était peut-être pas encore le moment de vous embrasser, c’était surement un peu trop tôt. Tu préférais peut-être qu’elle prenne la première les devants, tu ne voulais la brusquer. Vous deviez prendre votre temps si vous vouliez que ça fonctionne. Tu finis par la laisser entrer chez toi, te dégageant de la porte et la laissas découvrir les environs tandis que tu allais déposer les cookies dans la cuisine. :« Fais comme chez toi, installe-toi.» Sur la table, étaient disposés des verrines de toutes sortes, des bruschettas italiennes, des avocats :« J’ai du rouge dans le frigo mais hum peut-être que tu préfères autre chose ? » Tu te grattas le front. Tu espérais qu’elle apprécie ce que tu avais préparé et qu’elle avait faim parce que tu en avais peut-être trop fait. Tu finis par revenir avec ce qu’elle t’avait demandé à boire, après qu’elle t’ait répondu à ta question. :« J’espère que t’as faim, j’crois que j’en ai peut-être un peu trop fait. » Finissais-tu par dire, un sourire amusé aux lèvres tandis que tu la regardais, ou plutôt la dévisageais, elle était magnifique, fallait dire. :« T’es…vraiment.. à couper le souffle. Ta nouvelle couleur te rend encore plus belle.» Finissais-tu par dire tandis que tu lui servais un verre, lui tendant. :« J’espère que t’apprécieras ce que j’ai préparé. » Qui était peut-être en sur-quantité, mais tu t’en fichais. Tu voulais plaire à ta bien-aimée, tu voulais l’épater comme tu ne l’avais jamais fait. Comme tu aurais du le faire, y a cinq ans.
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Azel Novak
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(#) Sujet: Re: #3459 ☆ take a look into my eyes (rhyzel) Jeu 8 Oct - 22:56
rhys & azel take a look into my eyes
Azel haussa à nouveau les épaules. Quelques fois de plus et cela deviendrait une habitude. Un haussement d'épaules pour cacher son émotion. Une fausse désinvolture pour ne pas dévoiler des sentiments bouillonnants. « Comment aurais-je pu oublier ? » répliqua-t-elle avec un petit sourire, trop contente de s'apercevoir que les cookies préférés de Rhys l'étaient toujours. Elle voulu rajouter que ces biscuits avaient fini par devenir ses préférés à elle aussi, mais elle s'abstint. Elle ne voulait pas en faire trop. En réalité, elle s'apercevait elle-même maintenant de la raison pour laquelle c'était cette saveur-là de cookies en particulier qui avait fini par attirer sa préférence. Plus les heures passaient, depuis cette fameuse soirée devant le bar, et plus Azel réalisait un tas considérable de choses qu'elle avait faites ou pensées ces cinq dernières années, et qui se rapportaient à Rhys. Elle trouvait tout bonnement fou qu'elle n'ait pas pu s'en rendre compte plus tôt ; elle admirait la force qu'avait l'esprit d'oublier les choses qui lui faisait trop souffrir. Elle se réjouissait cependant de ne pas les avoir oubliées complètement et que, malgré les années, malgré le temps passé, tout resurgissait. Son cœur manqua un battement et ses joues rosirent davantage encore quand Rhys déposa un baiser sur sa joue pour la remercier, ou la saluer ; ou bien les deux. Son odeur, un mélange de savon et de parfum, emplit aussitôt les narines d'Azel, et elle se sentit... en sécurité. Comme elle l'était à chaque fois qu'elle était en la présence du jeune homme. La cadence de son cœur s'accéléra considérablement après, et un sourire béat s'étala sur son visage. Elle avait les jambes flageolantes, des papillons dans le ventre... en somme, elle avait tous les signes types de la personne amoureuse. Azel se sentait dans la peau d'une adolescente qui vivrait son premier rendez-vous amoureux ; ça ne l'était pas, pourtant, mais Rhys était son premier amour. C'était du pareil au même.
Azel pénétra dans l'appartement et s'y sentit aussitôt bien. L'atmosphère était moderne tout en étant chaleureuse. Et puis, ça sentait merveilleusement bon. « Merci beaucoup » dit-elle en hochant la tête. Elle aurait sûrement du mal, dès le premier soir, à faire comme chez elle, mais elle savait que cela viendrait. Il y a cinq ans, quand elle se rendait dans l'appartement qu'il habitait durant ses études, elle ne faisait pas de manière. « C'est super beau » ajouta-t-elle presque timidement, en faisant un geste englobant toute la pièce. Curieuse qu'elle était, elle avait hâte de découvrir le reste de l'appartement ; mais, chaque chose en son temps. Elle prit place sur le canapé, dévorant du regard tout ce qui se trouvait sur la table. Rhys avait vraiment fait fort, il n'y avait pas à dire. Azel fut touché de l'attention. Elle se mordit la lèvre, résistant à attaquer l'une des petites préparations. Elle ne savait même pas par quoi commencer, de toute façon. « C'est très bien le rouge, merci. » Elle releva la tête et esquissa un sourire. Enfin, c'était façon de parler ; la commissure de ses lèvres bougea légèrement. Parce que, le sourire, il arborait ses lèvres depuis que la porte de l'appartement de Rhys s'était ouverte. Le jeune homme s'échappa dans la cuisine et revint quelques instants plus tard, la bouteille à la main. « Oh, ne t'inquiète pas pour ça ! » le rassura Azel, quand son ex-petit ami lui affirma qu'il avait sûrement préparé un peu trop à manger. Elle se tapota le ventre en rigolant légèrement, puis reprit la parole. « J'ai de la place là-dedans. » Elle se rendit compte après coup que ce n'était peut-être pas la chose la plus glamour à dire et que niveau séduction, il y avait mieux, mais après elle n'était pas là pour jouer un rôle. Rhys savait comment elle était, franche et excentrique, et elle n'allait pas mettre de côté ce genre de remarques pour lui plaire. S'il l'aimait, il aimait tout ce qu'elle était. « Et puis, on a toute la soirée. On n'aura qu'à faire des pauses. » Elle haussa les épaules, pour la troisième fois en dix minutes. Azel ne réalisait pas complètement qu'elle s'apprêtait à passer plusieurs heures en compagnie de Rhys. Cela faisait une éternité qu'ils n'avaient pas passé une soirée en tête à tête, si l'on faisait exception de celle à l'Eagle and Child qui, de toute façon, portait mal le nom de "soirée en tête à tête". Azel redoutait plusieurs choses de ces quelques heures en compagnie de celui qui avait été son petit ami pendant quelques mois, mais quelques mois intenses ; elle décida cependant de ne pas y penser -encore. Elle avait tout le temps devant elle pour lui dire ce qu'elle avait à dire, et cela ne servait à rien de se stresser de si bonne heure. Elle attrapa le verre que Rhys lui tendait, se faisant par la même occasion la réflexion qu'elle n'aurait qu'à attendre d'avoir bu deux ou trois verres de vin pour s'attaquer à la grande annonce de la soirée. L'alcool lui donnerait sûrement du courage. Alors que ses doigts se refermaient autour du verre à pied, Azel se fit complimenter sans qu'elle ne s'y attende. Déstabilisée pendant un instant, elle jugea bon de poser le vin sur la table, pour être sûre de ne pas le renverser par mégarde. Les battements de son cœur, qui avaient eu le temps de se calmer, repartirent de plus belle. « Oh » lâcha-t-elle simplement, hébétée, aux anges. « M... merci. » Ses yeux pétillaient et son sourire ne faiblissait pas. Ce qu'il disait la touchait profondément ; cela faisait longtemps qu'un garçon ne l'avait pas complimentée aussi sincèrement, sans rien attendre en retour. Elle était d'ailleurs particulièrement contente qu'il apprécie sa nouvelle couleur ; c'était en effet une des craintes de ces retrouvailles, et cela lui faisait donc un souci en moins. Elle porta une main à ses cheveux et fit glisser ses doigts jusqu'aux pointes. Elle était assez contente d'elle, pour le coup. Cela lui plaisait davantage que son blond naturel, et si cela plaisait à Rhys aussi alors, elle avait tout gagné. « Tu... tu es splendide aussi. » Azel se mordit l'intérieur de la joue. Elle prit une grande inspiration, puis ajouta « Tu es encore plus beau que dans mes souvenirs. » Elle plongea son regard dans celui de Rhys et pinça les lèvres avec malice. « Je suis sûre que je vais aimer » dit-elle quand il reprit la parole. Bien sûr qu'elle allait aimer ce qu'il avait préparé. Rien que visuellement c'était époustouflant, ne parlons pas des odeurs, alors elle ne se faisait aucun souci pour le goût. Elle prit ses espoirs pour une invitation à commencer de manger, ce qu'elle fit sans se faire prier davantage. Elle attrapa une bruschetta et croqua dedans à pleines dents. Elle n'était pas experte en vocabulaire culinaire, mais elle était quasiment sûre que "explosion en bouche" et "éveil des papilles" étaient des qualificatifs tout à fait adéquats pour ce petit bout de paradis. Azel laissa échapper un soupir de satisfaction, sûrement plus bruyant qu'elle n'aurait voulu. Cela la fit rire, et elle engouffra la dernière bouchée. « Mon dieu, c'est excellent ! Je te savais bon cuisinier... mais à ce point !? » Elle se rappelait que les repas qu'il lui préparait quand elle lui rendait visite, à l'époque, étaient toujours très bons, même lorsque ce n'était qu'un vulgaire plat de pâtes, mais il fallait croire qu'elle n'avait jamais vu toute l'étendue de ses talents culinaires. Elle se permit de goûter à une verrine, et l'extase était toujours là. « C'est succulent Rhys, purée. » Elle se passa la langue sur les lèvres pour ne manquer aucune miette, et haussa les sourcils, stupéfaite. Si la barre était aussi haute alors qu'ils n'étaient qu'à l'entrée, qu'elle goût aurait le dessert ? Azel s'apprêtait à attaquer une seconde verrine quand elle s'aperçut que cela faisait cinq bonnes minutes qu'elle était en train de manger et qu'elle n'avait rien dit d'autre que ses compliments sur la gastronomie de son ex-petit ami. Elle reposa la verrine qu'elle avait entre les mains, avala quelques gorgées de vin et se tourna légèrement pour faire davantage face à Rhys. « J'en oublie de te demander ! Tu vas bien ? Qu'est-ce que tu as fais cette semaine, alors ? » Avec tout ça, elle n'était même pas au courant d'à quoi il occupait ses journées. Quand ils sortaient ensemble, il était encore étudiant. Elle doutait fortement qu'il l'était encore aujourd'hui... dans quoi travaillait-il, alors ? Azel se rendit compte à cet instant qu'ils avaient encore beaucoup, beaucoup à apprendre sur l'autre. Mais ça ne lui faisait pas peur ; au contraire, c'était toute la beauté de cette relation. S'être aimés, s'aimer encore, mais avoir toujours des choses à découvrir.
hj. mille pardons pour le retard j'espère que ça te plaira et que tu auras matière à répondre
(#) Sujet: Re: #3459 ☆ take a look into my eyes (rhyzel) Dim 18 Oct - 15:28
take a look into my eyes
azel novak et rhys norwood
Tu ne savais pas comment décrire la situation actuelle dans laquelle tu étais. C’était tout bonnement étrange. Étrange de retrouver celle que tu avais toujours aimée, celle que tu avais bêtement trompée sans avoir réfléchi. C’était étrange de l’avoir à tes cotés, avec ce sourire, ce sourire qui n’avait pas changé, ce sourire qui te donnait du baume au cœur, qui te donnait envie d’y croire, de croire que cette fois, entre vous, ça fonctionnera. Que cette fois, peut-être pour la toute première fois de ta vie, tu allais découvrir ce que c’était le bonheur à deux. Tout était propice pour que vous vous retrouviez. Tu avais voulu créer une ambiance chaleureuse, tu voulais la mettre à l’aise, qu’elle se sente bien dans ton chez toi. Tu avais tellement émis d’hypothèses sur la tournure de la soirée, tu avais tellement peur que tout foire, que ta maladresse gâche cette soirée, que tu tentas du mieux d’oublier tout ce qui pouvait te tracasser, tout ce qui pourrait te mettre de mauvaise humeur, en colère ou bien triste. Tu étais nerveux, comme si c’était ton premier rendez-vous mais lorsque tu la vis sur le seuil de ta porte, cette nervosité s’évapora. Lorsqu’elle te tendit cette boite de cookies, tu souriais et lorsque tu lui demandas comme elle se souvenait que c’était tes préférés, sa réponse te fit sourire, un doux sourire. Tu la laissas pénétrer dans ton intérieur, découvrir un peu ton chez toi tandis que tu partis chercher des verres pour accompagner ce que tu avais minutieusement tout l’après-midi. Ca t’avait demandé beaucoup de temps mais tu n’avais pas envie de te contenter du minimum, tu voulais lui faire plaisir, tu voulais l’impressionner aussi.
Tandis que tu débouchais la bouteille de vin, tu la regardas et lorsqu’elle te complimenta sur ton appartement, tu souriais très largement. C’était déjà un bon point que l’appartement lui plaise. La soirée était bien partie et tu espérais qu’elle demeure ainsi. « Je suis content que ça te plaise. J’ai conçu le plan de la plupart des pièces ici. Je te ferai visiter après si tu veux. » Tu ne voulais pas donner l’impression que tu te vantais mais il était vrai que tu aimais ton appartement. C’était l’une des choses dont tu étais fier d’avoir accompli. A la base, l’appartement n’avait pas du tout la même allure. Il était miteux, vieux mais tu étais tombé sous le charme de ce dernier. Tu t’étais lancé dans un travail drastique pour le rendre comme tu l’avais préparé sur les plans de travail que tu avais élaboré avec l’aide de quelques uns de tes collègues. Et aujourd’hui, il était comme tu l’avais rêvé et pour rien au monde tu le laisserais. Tandis qu’elle te répondit par la positive lorsque tu lui demandais si le rouge lui conviendrait, tu versas le liquide dans chacun de vos verres avant de la rejoindre dans le salon. Tu te plaças à ses cotés, déposant les verres sur la table. Tu la laissas regarder ce que tu avais préparé, assez fier du résultat tandis que tu lui demandais si elle avait faim. Sa réponse te fit rire. Ce que tu aimais chez Azel, c’était son naturel, sa spontanéité. Elle se fichait bien de dire des choses qui ne plaisaient pas aux autres, elle se fichait bien de ce que pouvait penser les autres. Et tu aimais cela. Tu n’aimais pas les filles qui étaient sans cesse dans la retenue, ça avait le don de t’ennuyer et c’était bien connu que tôt ou tard, elles finiraient par se lâcher et là, ça risquerait de ne pas être beau à voir. « Tant mieux alors. J’ai tendance à trop en faire de mon coté. » Finis-tu par constater en te grattant l’arrière de la tête, tandis que tu regardais tout ce que tu avais préparé. De toute façon, ça n’était pas perdu. Et puis vous aviez la soirée pour vous, ce que finit par faire remarquer la jeune femme. « Exactement. » Déclarais-tu en posant ton regard sur la jolie brune, un sourire aux lèvres. C’était plaisant de la retrouver, à la fois grisant. Après quelques secondes de silence, tandis que vous sembliez aussi gênés l’un que l’autre, comme des gamins à leur premier rendez-vous, tu tendis le verre à la jeune femme et après que tu aies pris une gorgée, tu rompis ce silence. En complimentant la jeune femme. Tu la trouvais véritablement jolie. Elle était encore plus belle que d’habitude, et ce sourire, ce sourire qui t’avait manqué, la rendait magnifique, encore plus magnifique. Tu ne manquas aucun de ses faits et gestes et la regardais, tandis qu’elle semblait surprise mais toutefois ravie que tu la complimentes. Tu l’écoutais, tandis que tu jouais avec ton verre à la main avant de le reposer. « Pourtant, j’ai pris quelques rides. » Finissais-tu par dire, en repensant à ce qu’avait pu te dire dernièrement ta meilleure amie. Néanmoins, tu finis par ajouter, un sourire aux lèvres. « Mais merci Azel. » Lançais-tu d’une voix presque timide. Pour ne pas rendre la situation encore plus gênante, tu finis par inviter la jeune femme à commencer à déguster ce que tu avais préparé. Tandis que tu pris une bruschetta, tu la regardais goûter de son coté. Tu voulais qu’elle apprécie ce que tu lui avais préparé et cela semblait réussi. Elle semblait conquise et tu étais heureux. Heureux de voir que tes efforts de la journée portaient ses fruits. Heureux de voir qu’elle prenait plaisir à goûter ce que tu avais préparé. Son compliment te fit chaud au cœur et tu haussais les épaules : « Content que ça te plaise.. J’ai pris quelques leçons depuis.» Finissais-tu par dire, en haussant les épaules de nouveau, parce que tu ne voulais pas jouer les prétentieux. Tu ne l’avais jamais vraiment été et ce n’était probablement pas aujourd’hui que tu le deviendrais. Tu la laissais continuer sur sa lancée tandis que tu goûtais une de tes verrines. Azel semblait toujours aussi ‘émerveillée’ et sa réponse te fit sourire tandis que tu reposais la verrine sur la table. « Merci. » Lançais-tu avec un léger rire. Elle n’avait pas changé. Elle était toujours aussi enthousiaste et ça t’avait manqué ça aussi. Elle finit par te demander comment tu allais, ce que tu avais fait de la journée et tandis que tu haussais de nouveau les épaules, tu finis par répondre, après avoir pris une gorgée de vin : « Je t’en prie. Je vais bien. Et hum cette semaine je n’ai rien fait de spécial. J’ai eu des rendez-vous pour des plans de maison, j’en ai réalisé quelques uns mais je suis assez à la bourre ces derniers temps…» Finissais-tu par dire en levant les yeux au ciel en pensant au boulot qui te restait avant d’ajouter : « Je suis architecte. C’est pour ça que je te disais que c’est moi qui avais conçu la plupart des pièces de mon appart. » Finissais-tu par dire, presque fier de toi. C’était rare, mais il fallait reconnaître que tu étais fier de ce que tu avais produit, en collaboration avec tes collègues bien sur. « Et toi ta semaine ? Tu l’as occupée comment ? » Tu ne savais même pas quelle était son activité professionnelle, tu ne savais pas même si elle était encore en études, étant donné qu’elle n’avait que vingt-deux, il était plausible qu’elle étudie encore. « Je suis content de passer la soirée avec toi. Ca va permettre de nous retrouver. » Finissais-tu par avouer, un sourire assez gêné. Tu étais peut-être puéril mais tu t’en fichais. Ce soir, ce qui comptait, c’était que Azel et toi. Le reste, tu t’en fichais.
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Azel Novak
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(#) Sujet: Re: #3459 ☆ take a look into my eyes (rhyzel) Lun 26 Oct - 11:47
rhys & azel take a look into my eyes
L'appartement dans lequel Azel se trouvait n'était pas banal. Cela se voyait qu'il ne faisait pas partie d'une nouvelle résidence où tous les logements se ressemblaient. Il était réfléchi, pensé, les volumes étaient différents, la disposition originale sans être pourtant excentrique. C'était vraiment bien réalisé, et Azel fut étonnée quand Rhys lui annonça que c'était lui qui avait dessiné les plans de son appartement. Elle ne fut cependant pas surprise de savoir qu'il avait les capacités de le faire ; elle se rappela aussitôt les études qu'ils suivaient quand ils sortaient ensemble, il y a de ça cinq ans. L'architecture, bien sûr. Comment avait-elle pu oublié ? Elle était contente et fière de savoir qu'il exerçait maintenant le métier auquel il se destinait. Du moins, elle pensait qu'il travaillait comme architecte, mais peut-être s'était-il seulement occupé des plans de son propre appartement. Elle voulu lui demander confirmation, mais Rhys lui proposa de lui faire visiter l'appartement plus tard, et elle lui répondit. « Je serais intéressée de visiter, oui. » Elle esquissa un sourire, jetant déjà un regard dans la cuisine. Elle se demandait à quoi ressemblait le reste de l'appartement. L'esprit serait sûrement dans la continuité de la pièce principale, et cela promettait de belles choses. Azel se surprit à penser qu'elle avait particulièrement envie de voir à quoi ressemblait la chambre à coucher. Elle justifia cette pensée avec le fait qu'elle aimait bien dormir. Mon œil. Elle qui n'avait besoin que de peu de sommeil et qui faisait rarement la grasse matinée. « Les rides n'enlaidissent pas forcément tu sais » répliqua-t-elle à Rhys, après qu'ils se soient complimenter l'un l'autre. « Même si c'est vrai que tu en as particulièrement beaucoup... » Elle pouffa, en passant le bout de son doigt sur la joue de son ex-petit ami. Elle se mordit la lèvre, espérant que la complicité qu'ils avaient à l'époque était toujours là. Cette complicité grâce à laquelle ils pouvaient se lancer de petits piques bourrés d'humour sans que l'autre ne s'en offusque.
« Je vois ça » lâcha Azel quand Rhys lui indiqua qu'il avait pris des leçons de cuisine. Elle croqua dans un autre petit en-cas ; c'était divin, tout simplement. Elle ne cessait de sourire, et elle ne cessait d'avoir des flashs sur sa vie future ; elle se faisait des films bien sûr, qui risquaient de ne pas se réaliser. Elle se voyait dans une belle maison, dans la cuisine aux côtés de Rhys. Ils seraient en train de préparer un bon repas pour les invités qu'ils recevraient dans quelques heures pour un dîner chaleureux, Malia gambadant autour du haut de ses trois ans... Mais rien n'était gagné d'avance. Ils s'aimaient énormément, c'était acté ; mais ce n'était pas suffisant. Azel l'aimait de tout son cœur, mais il fallait qu'elle réapprenne à lui faire confiance, et cela ne se ferait certainement pas en deux semaines. Elle avait besoin qu'il lui prouve qu'il avait changé au niveau de la fidélité. C'était tout ce qu'elle lui demandait... qu'il ait encore du mal à faire part de ses sentiments, Azel s'en contenterait. Elle ferait avec, non sans essayer de l'aider à s'ouvrir. Mais, chacun était comme il était, avec ses forces et ses faiblesses, et il fallait les prendre avec le package complet ou ne pas les prendre du tout. Elle-même n'était pas exemplaire, elle était même loin de l'être. Elle avait ses défauts, bien sûr. Sa possessivité ne s'était malheureusement pas améliorée avec les années. Il y avait même des chances pour qu'elle se soit empirée, à cause de toutes les déceptions dont elle avait souffert. Azel mima Rhys et sirota une nouvelle gorgée de vin, avant qu'il ne réponde à la question muette qu'elle s'était posée quelques minutes plus tôt. Il était donc bel et bien architecte. C'était un sentiment assez étrange que de voir ce qu'une personne était devenue, des années après la dernière fois qu'on l'avait vu. C'était à la fois terrifiant de se rendre compte tout le temps qui était passé, et excitant de découvrir tout ce qui s'était déroulé pendant ces années. « Tu as ton propre cabinet, ou tu travailles pour quelqu'un d'autre ? » demanda-t-elle, intéressée. « Et si tu es dépassé par les commandes, j'en déduis que ça fonctionne plutôt bien dans le coin ? » Elle n'avait pas vu beaucoup de maisons d'architecte à White Oak Station, mais peut-être qu'elles se situaient davantage en campagne qu'en ville, même à la périphérie, et peut-être aussi que toutes les maisons que les architectes concevaient n'étaient pas loufoques. Elles étaient uniques, c'était déjà ça. « Je l'ai occupée en travaillant, aussi » répliqua-t-elle. « J'ai arrêté les études après le lycée, à vrai dire. Ça ne me passionnait pas, et puis je voulais aider mes parents à la ferme. » Un sourire nostalgique se dessina sur ses lèvres, comme à chaque fois qu'elle repensait à ses parents et sa grand-mère, et à la ferme. Travailler avec ses petites chèvres lui manquait toujours autant. « Et puis je suis venue à White Oak Station, il a bien fallu que je gagne de quoi vivre. Je ne sais pas si tu te rappelles, mais j'ai toujours été passionnée de couture. Du coup, naturellement, j'ai ouvert une petite boutique. » Dès les premiers jours où elle avait posé les pieds dans cette ville, cela lui avait apparu comme une évidence. Travailler à la ferme lui plaisait énormément, mais travailler à la ferme de ses parents. Elle ne se voyait pas travailler pour un autre fermier, où elle ne pourrait pas faire ce qui lui plaît, quand cela lui plaît. Ce n'était pas un secret qu'être fermier était un dur métier qui ne payait pas des milles et des cents, et Azel préférait faire quelque chose qui la passionnait réellement et qui lui donnait assez de revenus pour vivre convenablement. « Hazelnut, je sais pas si tu l'as déjà vu ? Elle est dans Fairmount District. Je vends les habits que je fais, et puis je répare aussi les habits des clients. » Elle esquissa un sourire, plutôt fière. Les débuts avaient été difficiles, bien sûr, mais cela faisait plus de deux ans qu'elle tenait sa boutique et elle avait accompli beaucoup de choses, elle avait su se faire une place. « Je suis contente aussi. » Elle se mordit la lèvre intérieure, les battements de son cœur accélérant légèrement. « Je pense qu'on a plein de choses à se dire. » Azel ne savait pas si c'était une bonne idée de tout déballer au premier rendez-vous, de peur que cela les refroidisse, mais elle estimait aussi qu'il valait mieux tôt que tard. La raison de son arrivée à White Oak Station tout comme le fait qu'elle avait un bébé ne pouvait pas rester un secret.
(#) Sujet: Re: #3459 ☆ take a look into my eyes (rhyzel) Sam 28 Nov - 23:38
take a look into my eyes
azel novak et rhys norwood
Tu étais le premier. Le premier à rire des histoires de cœur des autres, le premier à sortir des remarques sarcastiques, le premier à clamer que l’amour, le vrai, ça n’existait pas. Tu étais pessimiste. Tu ne croyais pas aux vertus de l’amour. Tu ne croyais pas qu’une fille puisse rester éternellement amoureuse du même garçon alors que ce dernier l’avait faite souffrir. Tu ne croyais plus en l’âme sœur, tu ne croyais pas à l’amour éternel, aux mariages, à toutes ces choses qui exprimaient la pureté de l’amour. Tu étais déçu alors tu préférais te dire que c’était mieux. Mieux de ne pas s’attacher. Tu avais tenté pourtant. D’être un type comme les autres. Tu avais su ce que c’était les histoires sans lendemain et tu t’étais finalement dit que ça n’était pas pour toi. Puis tu avais essayé de vivre une relation, une vraie. Sur les conseils de tes amis, tu avais abordé une fille, tu avais flirté quelques temps avec elle. Puis t’étais sorti avec elle avant de te rendre compte qu’elle ne te plaisait pas. Puis tu avais tenté avec une autre fille. Elle t’avait plu parce qu’elle semblait s’intéresser à tout, parce que tu avais pu lui parler de tes passions et elle des siennes. Tu étais sorti avec elle avant de te rendre compte qu’elle n’était pas une fille pour toi et tu l’avais lâchement quittée. Parce que t’étais un lâche. Un crétin, aveuglé par son premier amour. Parce que tu avais aimé une seule fille. De ton corps, de toutes tes tripes, de tout cœur. Et tu avais beau te mentir, te bercer de douces illusions, cette fille, elle n’était pas comme toutes les autres.
T’étais intimidé. Par vos retrouvailles. Tu avais peur que la soirée ne passe comme pas tu l’avais prévu, tu avais peur qu’elle te rejette, qu’elle se dise que tout compte fait, c’était peut-être une mauvaise idée. Tu n’avais pas envie d’être rejeté, pas par elle. Parce qu’au fond, tu savais que tu ne pourrais pas l’oublier, que tu n’arriverais pas à trouver une autre fille. C’était elle que tu voulais et pas une autre. C’était elle que tu aimais et pas une autre. Tu voulais lui montrer que tu avais changé. Que tu n’étais plus ce crétin, plus ce gamin. Tu avais muri, tu avais appris de tes erreurs. Tu voulais lui montrer qu’elle pouvait te faire de nouveau confiance même si tu savais qu’elle ne pourrait pas tout de suite te l’accorder mais tu avais envie de lui montrer que tu saurais faire des efforts, que tu saurais attendre. Tu savais que tu allais devoir être patient et même si ça n’était pas l’une de tes qualités principales, tu allais devoir prendre sur toi. Tu savais que tu l’avais faite souffrir. A l’époque, tu n’avais pas pensé. A toutes les conséquences que pourraient engendrer un tel acte. Tu t’étais dit que tu ne faisais rien de mal, que tu ne la trahissais pas parce qu’après tout, cette fille, tu ne l’aimais pas et tu ne la reverrais pas. Mais tu savais que tu avais mal agi. Quand tu t’étais rhabillé après avoir couché avec elle, quand tu t’étais esquivé des draps. Tu t’étais dégouté toi-même, tu t’étais traité de tous les noms et avait cogité toute la journée pour savoir quoi dire à Azel. Et tu l’avais appelée. Tu t’étais excusé, tu avais cherché des excuses bidons et lorsqu’Azel vint te voir, tu tentais de te faire pardonner. Tu tentais de lui prendre sa main, tentais de l’embrasser, vainement. Toutes tes tentatives pour la récupérer furent des échecs. Tu ne pouvais t’en prendre qu’à toi-même et tu t’en étais toujours mordu les doigts. Et en ayant ce vieux souvenir amer, tu déglutis avant de reprendre tes esprits et répondis à la jeune femme : « Je te ferai visiter avec plaisir. » Et eus un léger sourire lorsqu’elle évoqua les rides qui commençaient à se creuser sur ton visage et riais à sa taquinerie. C’était de bonne guerre et non dans le but de te blesser. « Je pensais justement me faire opérer.» Lançais-tu, un léger sourire, bien que tu n’en pensais pas un mot. Pas que tu étais contre l’éthique de se faire opérer simplement tu acceptais de vieillir, tu n’étais pas effrayé par l’idée qu’un jour, la vieillesse se lirait sur ton visage. C’était ça la vie. La jeunesse, l’âge adulte et puis la vieillesse.
Azel commençait à t’interroger sur ta vie professionnelle et tu étais heureux de voir que la conversation se construisait au fur et à mesure que le temps passait. Tu avais peur de ne pas savoir quoi lui dire, peut-être d’être ridicule devant elle. Qu’au final, trop de temps s’était écoulé pour pouvoir bâtir quelque chose de nouveau. Tandis que tu saisissais quelque chose à grignoter, entre deux bouchées, tu finis par répondre : « Je travaille avec d’autres types, on est plusieurs dans le cabinet même si y a quelqu’un qui a une part plus importante dans la société.» Répondis-tu tandis que tu avalais une dernière bouchée avant de t’épousseter les mains. « Ca marche plutôt bien, on a des chantiers dans tout le Canada et ça me pousse parfois à aller ailleurs, ce qui n’est pas plus mal. De temps en temps, ça fait du bien. » Avouais-tu, presque honteux d’avouer que tu avais besoin de quitter la ville temporairement. Tu aimais White Oak mais tu étais heureux de découvrir de nouveaux endroits, de nouvelles personnes, ne serait-ce que pour quelques semaines. Tu interrogeas à ton tour Azel. Tu avais envie de découvrir ce qu’elle faisait, qui elle était devenue. Te faire une petite idée avec les bribes informations qu’elle t’apportait sur sa journée, sur son activité professionnelle. Tu n’en perdis pas une miette tandis que tu sirotais ton verre. « Qu’est-ce qui t’a poussé à venir t’installer ici? A White Oak Station ?» Demandais-tu, curieux, un regard légèrement intrigué. C’était petit ici et pas très connu. Lorsqu’elle te parla de sa boutique, tu cherchais. Le nom te disait vaguement quelque chose. « Ma meilleure amie a peut-être trainé par ici et m’en a parlé parce que ça me dit quelque chose. Ou Jem. » Peut-être que tu étais passé devant, sans jamais vraiment prêter attention à ce qui se trouvait dans cette boutique. Et tu ne sais pas pourquoi, tu en vins à regretter de ne pas l’avoir fait, peut-être que tu aurais revu Azel plus tôt, ce qui était ridicule, puisqu’après tout, ce qui comptait, c’était que vous vous soyez retrouvés, que vous vous soyez dit ce que vous aviez à vous dire. Tu avais le cœur léger, c’était sur. « Jem, c’est ma petite-sœur. Je sais pas si tu te souviens d’elle, je t’en avais parlé.» Demandais-tu. Ta petite sœur. La prunelle de tes yeux. Elle allait avoir la paix ce soir et vaquer à ses occupations sans que tu sois sur son dos, pour son plus grand bonheur, probablement. Tu finis par avouer que tu étais heureux de passer la soirée avec elle. Tu n’étais pas très expressif et tu avais décidé de faire un effort. Sa réponse te fit très largement sourire et hochais la tête à ses dernières paroles. « Je t’écoute. Qu’est-ce qui s’est passé de ton coté depuis ces cinq dernières années ?» Demandais-tu tandis que tu t’étais adossé à ton canapé, regardant la jeune femme.
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Azel Novak
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(#) Sujet: Re: #3459 ☆ take a look into my eyes (rhyzel) Lun 11 Jan - 17:57
Azel hocha doucement la tête, un fin sourire aux lèvres. « Et... c'est toi, qui a la place la plus importante ? » demanda-t-elle ensuite. Elle ne savait pas s'il disait ça parce que c'était quelqu'un d'autre que lui, ou alors s'il le disait par modestie. Bien sûr, sa réponse n'influerait aucunement sur la façon dont elle voyait Rhys et leur future relation, il était d'ordre public qu'elle n'attachait pas d'importance à des choses aussi futiles que la position sociale ou le compte en banque d'une personne, mais elle était curieuse. Et puis, il avait la stature et le tempérament pour avoir des responsabilités ; à vrai dire, elle l'avait toujours imaginé chef d'entreprise. En tout cas, elle était contente d'apprendre que les affaires marchaient bien. Le monde entier semblait reprendre du poil de la bête après les années de crise, mais certains secteurs étaient toujours en moins bonne posture. Ce n'était apparemment pas le cas de l'architecture. « Je comprends, ça fait du bien de changer d'air un petit peu. » Qui plus est dans le cadre du travail : ça devait lui permettre de s'évader du train-train quotidien, mais pour une bonne raison et tout en étant utile ; pas seulement par caprice. Azel aurait adoré pouvoir en faire autant, car même si elle se sentait bien ici et qu'elle adorait la ville, elle rêvait de découvrir d'autres lieux. Elle ne parlait même pas de contrées exotiques : simplement ailleurs que White Oak Station, ou son village natal. Parce que, clairement, elle n'avait pas vu grand chose d'autre. « Tu m'emmèneras, un jour ? » Elle avait demandé ça innocemment, sans trop réfléchir. Elle n'avait rien à perdre, après tout. Elle n'était même pas certaine de pouvoir se libérer de sa boutique pour une journée, mais si elle avait l'occasion d'accompagner Rhys sur un de ses chantiers, elle aurait toujours moyen de se débrouiller avec Charlotte.
Azel pris une énième cuillère de verrine, et décréta intérieurement que ce serait la dernière. C'était excellent, mais elle était déjà presque rassasiée alors que ce n'était que l'entrée. Et, elle avait vraiment envie de faire honneur au reste du repas, d'autant plus qu'elle avait la certitude qu'il serait tout aussi excellent que ce qu'elle avait pu goûter pour le moment. « Ce qui m'a poussé à venir là ? » Elle répéta ce que Rhys venait de dire, en écarquillant légèrement les yeux. « Hmm... » Elle savait que partir sur ce sujet arriverait forcément au moment où elle devrait avouer qu'elle était mère d'une petite fille. Mais, avait-elle d'autre choix que de lui répondre ? Elle ne pourrait de toute façon pas continuer indéfiniment à voir Rhys sans qu'il sache la chose la plus importante de sa vie. « J'ai suivi mon meilleur ami, en fait. Tout bêtement. Je ne sais pas si tu te rappelles de lui, Augustin, il te ressemble pas mal. » Elle secoua la tête, un peu dépitée par ce qu'elle s'apprêtait à ajouter. « Mais il a pris la fuite une semaine après qu'on soit arrivé là et, bun, j'ai décidé de rester. » Elle haussa les épaules. C'était bien plus qu'une simple "fuite", bien plus compliqué que ça, mais elle ne pouvait pas se lancer dans les détails sans raconter d'autres choses qui entraîneraient plus encore. Cela prendrait plus d'une soirée pour tout raconter. « Je n'arrive toujours pas à croire que j'ai pu ne pas me souvenir que tu étais originaire de White Oak. Tu as bien dû le mentionner une ou deux fois, pourtant. » Mémoire sélective, sûrement. Ou, peut-être qu'elle s'en était souvenue inconsciemment, et que c'était pour cela que son choix de tout quitter avait été si inébranlable, presque trois ans plus tôt ? Cela paraissait tiré par les cheveux, mais pas impossible pour autant. « Je me souviens de Jem, oui. Enfin, tu m'en avais parlé plusieurs fois, tu as dû me montrer des photos d'elle aussi. Mais je ne crois pas l'avoir déjà vu en vrai. » Ça aurait bien été le comble, qu'elle vienne dans sa boutique. Il y avait de fortes chances qu'elle ne l'ait pas vu, si elle était venue, puisqu'elle passait les trois quart de son temps dans l'arrière-boutique, mais quand même. Admettons qu'elle soit déjà passée à Hazelnut et qu'Azel la reconnaisse, elle aurait pu savoir depuis bien plus longtemps que Rhys était en ville. La vie se jouait à de tout petits riens, quand on y pensait. La brune se trémoussa sur le canapé, se sentant soudainement inconfortable, presque mal à l'aise suite à la question de son ex-petit ami. Sa respiration accéléra légèrement, et elle espérait que cela ne se voyait pas. Il s'en était passé des choses, en cinq ans. Mais sans surprise, il n'y en avait qu'une qui lui venait en tête, encore et encore. Sa fille. Bien sûr ; sa fille était la prunelle de ses yeux, sa fierté et son plus bel accomplissement, la personne qui lui était la plus chère. Comment pouvait-elle penser à autre chose, quand Rhys lui demandait ce qu'il s'était passé de son côté durant ces dernières années ? Elle ne se sentait pourtant pas prête à l'avouer, pas maintenant. Elle ne voulait pas que cette nouvelle gâche le reste de la soirée ; elle voulait profiter encore un peu de Rhys, si jamais il venait à ne plus vouloir lui parler après ça. « Ofh. Ma vie en Ontario n'était pas très trépidante tu sais, une vie de fermière, » se contenta-t-elle de répondre, le plus nonchalamment possible. « Et puis arrivée à White Oak Station... oh, j'ai vécu plusieurs épreuves oui, rien d'insurmontable. » Elle esquissa un sourire qui se voulait rassurant. Elle avait tout surmonté, mais dire que cela avait été facile relevait du mensonge. Elle avait mis des mois et des mois avant de se remettre du départ d'Augustin, et sa situation financière avait pendant longtemps été très instable. « Je suis sûre que ta vie était beaucoup plus intéressante. Raconte-moi tout ! Tu es revenu à White Oak il y a longtemps ? » Azel retrouva son assurance et vint croiser ses jambes en tailleur, se tournant un peu plus face à Rhys. En plus du fait que cela lui permettait de changer de sujet, elle était sincèrement curieuse. Elle avait envie de rattraper le temps, de rattraper toutes ces années qu'ils avaient perdues.
(#) Sujet: Re: #3459 ☆ take a look into my eyes (rhyzel) Dim 14 Fév - 19:14
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Elle était belle Azel. Elle avait ses yeux malicieux, ce sourire mystérieux, ses jolies fossettes qui se creusaient lorsqu’elle riait ou souriait. Elle avait ses cheveux tombant sur ses épaules, avec cette nouvelle teinte brune qui lui allait si bien. Elle était fraiche, pimpante, comme au premier jour où tu l’avais rencontrée. C’était comme si ces cinq misérables années ne s’étaient jamais écoulées, c’était comme si tu ne l’avais jamais quittée. Comme si tu ne l’avais jamais trompée. Tu oubliais presque ton erreur, comme si tu avais une seconde chance pour tout recommencer, une seconde chance pour te rattraper. Tu n’étais pas de ceux qui croyaient à ce genre de seconde chance, tu étais plutôt du genre à penser que ce qu'on a fait une première fois, on finit par le refaire une seconde fois. Mais pour une fois, tu voyais quelque chose de bon en cette seconde chance. Tu avais regretté amèrement ce qui s’était passé. Tu t’étais toujours imaginé ce que votre relation avec Azel aurait pu donner après tant d’années sans que tu aies commis cette erreur qui avait tout chamboulé. Cette fois-ci, tu étais persuadé de ne plus faire les mêmes erreurs, les mêmes mauvais choix. Tu avais muri, grandi, tu avais compris, su écouter ton cœur qui t’amenait toujours à la même conclusion, à cette même évidence ; tu n’en avais aimée qu’une.
Sa question te fit sourire, tandis que tu sirotais ton verre encore quelques instants avant de reprendre, en haussant les épaules : « Pas vraiment. Il y a un associé majoritaire qui dispose plus de parts que les autres de l’entreprise. Je reste un associé minoritaire mais ça me va pour l’instant. Peut-être pourquoi pas ouvrir mon propre cabinet plus tard, j’y songe. » Tu avais les moyens financiers et matériels pour y parvenir. Disons que tu te laissais encore quelques années sabbatiques en tant que simple associé minoritaire avant d’ouvrir ta propre affaire. Tu savais qu’un nombre de responsabilités te pèserait dès lors que tu ouvriras ton cabinet et pour l’instant, tu n’étais peut-être pas encore apte, pas encore prêt à les prendre. Ca te plaisait le fait de ne pas te soucier de tout ce qui était paperasse, tu détestais crouler sous les papiers, tu l’avais déjà vécu quelques étés quand ton père te forçait à trouver un job saisonnier dans une banque et ça ne t’avait guère laissé de bons souvenirs. Tu hochais la tête aux dires de la jolie brune lorsqu’elle fit la remarque que ça devait bien de prendre l’air. Tu n’aimais pas être sédentaire et découvrir du pays était quelque chose qui te plaisait. Tu aimais ta ville mais tu n’étais contre le fait de découvrir d’autres endroits. Tandis que tu ne t’y attendais pas, Azel te demanda si un jour tu l’emmènerais. D’une voix assez innocente, comme si elle avait peur que tu refuses. Tu esquissais un large sourire, un sourire sincère vers elle : « Avec plaisir. » Tu ne savais pas pourquoi mais ça te faisait chaud au cœur. Parce que ça te donnait envie d’y croire à un futur meilleur, à un futur à deux. Vous aviez encore probablement beaucoup de chemin à parcourir avant de retrouver une vraie relation mais tu avais l’impression que vous étiez bien parti pour. Pour quelque chose de beau, de romantique. Quelque chose auquel tu n’y croyais plus depuis maintenant quelques années.
Tu avais envie d’en savoir plus sur la jeune femme, plus sur ce qui s’était passé depuis votre rupture. Tu l’écoutais patiemment tandis que tu piochais dans ce que tu avais préparé. Tu hochais la tête à ses dires parfois, fronçais les sourcils quelques fois et la regardais lorsqu’elle évoqua le fait qu’elle ne se rappelait plus que tu venais de White Oak. Tu haussais les épaules tandis que tu t’adossais un peu plus sur le canapé. « On en avait très peu parlé aussi je crois. Après je ne revenais presque jamais chez moi à cause de mes études. » Mais aussi parce que tu avais rencontré Azel et que tu n’avais plus aucune raison de rentrer chez toi le weekend, préférant le passer dans ton appartement avec ta petite-amie. Tu demandais à la jeune femme si elle avait déjà croisée ta sœur, Gaia et tu fus étonné qu’elle ne l’ait jamais vue. Ta sœur s’était toujours faite discrète et n’avait jamais trop interféré dans tes relations. C’est vrai que tu n’avais jamais pu présenter Azel à Gaia, mais elles se seraient surement bien entendues au vu de leur caractère respectif. Semblable sans trop l’être. « Tu auras l’occasion de la voir alors. Elle erre pas mal dans les rues et ça ne me t’étonnerait pas qu’elle soit déjà venue dans ta boutique. » Ta sœur aimait plutôt bien la mode et les vêtements, elle avait donc probablement déjà jeté un coup d’œil au magasin d’Azel sans faire le rapprochement. Faut dire qu’elle était gamine à l’époque et elle n’en avait probablement aucun souvenir de ta relation tumultueuse avec la belle Azel même si tu lui en avais déjà parlé. Tu portais ton regard quelques secondes sur la table, choisissant ce que tu allais prendre avant de questionner de nouveau la jeune femme sur ces années passées. Pensant qu’elle avait probablement plus accompli de choses que toi, sa réponse t’étonna mais tu ne souhaitais guère te montrer trop curieux. C’était comme un premier rendez-vous et tu ne voulais l’harceler de questions pour assouvir ta curiosité. Tu te contentais d’hocher la tête avant de finir par dire : « Tant que tu as passé ces épreuves sans trop de souci, c’est l’essentiel. » Elle finit par te retourner la question et tu soupirais, ouvrant un peu plus les yeux tandis que tu réfléchissais aux années écoulées. Rien de passionnant, probablement. Mais tout comme elle, tu finis par répondre : « Je suis revenu ici après mes études. J’ai travaillé dans quelques cabinets par ci, par là avant de m’installer ici. J’ai vu un peu du pays, je suis allé un peu aux Etats-Unis aussi. Puis je suis revenu m’installer ici parce que j’ai trouvé le cabinet dans lequel je suis actuellement. Rien de passionnant en ces cinq années. Je les ai consacrées plus ou moins à mon travail donc. » Tu te grattais les cheveux, un peu embarrassé. « Rien de bien passionnant en fait. » Tu souriais légèrement tandis que tu repris une position plus confortable. « Tu comptes rester vivre ici ? Maintenant que tu as propre boutique, j’imagine que tu ne comptes pas vraiment changer de ville ? » Tu voulais en savoir un peu plus sur ses projets. « Tu te plais par ici ? T’as réussi à trouver tes marques, à te faire ta petite routine ? » Demandais-tu un sourire aux lèvres, souhaitant en savoir plus, encore plus.
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Azel Novak
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(#) Sujet: Re: #3459 ☆ take a look into my eyes (rhyzel) Mar 23 Fév - 19:21
Azel soupira, doucement, alors qu'un léger silence avait pris place. Elle était rassurée. Rassurée de la façon dont la soirée se passait, rassurée de voir que, malgré les années, ils avaient toujours de quoi discuter. Elle se rappelait encore les longues soirées qu’ils avaient passées, elle et Rhys, allongés sous la couette, à se parler. À se parler simplement, de tout et de rien. De ce qu’ils aimaient, de ce qu’ils rêvaient. C’était dans ces moments-là qu’Azel s’était dit que Rhys était l’homme de sa vie. Sur son flanc, ses doigts tantôt jouant avec les mèches blondes de son petit ami, tantôt caressant ses pectoraux, les yeux brillant d’amour, elle avait réalisé que c’était avec lui qu’elle se voyait vieillir, qu’elle se voyait vivre le reste de ses jours. Naïve, elle l’avait été. Elle se l’était répétée ce mot, encore et encore. C’était une fille naïve, trop naïve, qui avait été bernée. L’amour l’avait rendu aveugle, tout bêtement, et à l’instar de toutes les filles qui tombent amoureuses pour la première fois, elle avait cru au grand amour, elle avait cru que cet amour d’adolescente le resterait pour toujours. Elle s’était trompée de façon monumentale. Son cœur s’était brisé, et tout avait dérapé. Elle arrivait à la fin de son lycée, plus que quelques mois à tirer ; mais des mois durant lesquels elle enchaîna les petits amis. Elle ne restait jamais bien longtemps avec eux, se faisait toujours larguer pour une raison ou une autre. Elle ne choisissait jamais les bons, mais comment pouvaient-ils l’être ? Aucun n’arrivait à la cheville de Rhys, aucun n’aurait pu l’aimer comme il l’avait fait. Le lycée s’était terminé, et ses nouvelles habitudes n’avaient pas changé. Pendant près de deux ans, elle avait fréquenté des garçons tous plus différents les uns que les autres. Certains étaient gentils, certains étaient vraiment amoureux, mais toutes ses relations s’étaient soldées par un échec. Elle s’était crue amoureuse, à chaque fois. En réalité, elle ne l’était pas. Pas vraiment. Pas comme elle aimait Rhys. Et puis, Wilfried était arrivé. Un après-midi de printemps, il avait passé le portail de la ferme des Novak, avec son teint hâlé et son beau sourire. Le cœur d’Azel avait flanché. Wilfried, c’était le premier. Avant Rhys, même. Elle avait cru l’aimer, ce beau brun, mais c’était jusqu’à rencontrer le blond. Jusqu’à se rendre compte de ce qu’était la vraie complicité, la vraie attention, le vrai amour. Ce qu’elle avait aimé chez Wilfried, c’était le fait même qu’il l’apprécie. Lui, ce beau parleur, ce garçon populaire, qui se tournait vers cette fille un peu bizarre, un peu trop rigolote. Ils s’étaient séparés au bout de quelques mois, dans les larmes. Celles d’Azel. Mais, quand elle l’avait vu, ce jour-là, trois ans après, elle avait tout oublié. Elle l’avait vu comme son sauveur, comme celui qui la sortirait enfin de cette spirale infernale. Elle s’était trompée. Encore. Il l’aimait sincèrement, mais il avait finit par la détruire. Il n’avait pas changé. Il fallait croire que la spirale ne s’arrêterait jamais de tourner… Jusque-là. C’était inespéré. Après Wilfried, après sa première relation avec Rhys, après tous les autres garçons, après Augustin, après Lucas… Rhys était là. Une nouvelle fois. Et avec lui, l’espoir pointait le bout de son nez. Le chemin serait long, bien sûr. Il fallait regagner la confiance, des deux côtés. Azel avait besoin de croire en Rhys de nouveau, mais surtout de croire en elle. De prendre conscience que ses relations passées ne définissaient pas ses relations futures ; qu’elle pouvait être naïve, mais pas trop. Elle ne voulait plus souffrir, elle ne voulait plus être trompée. Et pour s’assurer de ne pas l’être, elle avait besoin de temps.
La discussion allait bon train, et ils se racontaient chacun ce qu’avait été leur vie pendant ces cinq années loin de l’autre. Majoritairement du travail, pour Rhys. Bien plus que cela, pour Azel ; mais elle n’avait pas envie d’en parler, pas encore. Lui dire si elle comptait rester là ou non, c’était autre chose. C’était une question à laquelle elle pouvait facilement répondre. Elle lui avait donc assuré qu’elle ne comptait pas bouger d’ici. Elle avait envie de voyager, bien sûr, et même si ces revenus ne le lui permettaient pas pour le moment, elle avait bon espoir qu’elle aurait l’occasion à l’avenir. Elle ne voulait pas aller bien loin, mais ne serait-ce que les États-Unis lui allaient très bien. En effet, Azel avait une boutique maintenant, et elle ne pouvait plus déménager sur un coup de tête. Ce n’était pas une tare, bien au contraire ; elle l’avait voulu. Elle se sentait bien, à White Oak Station, et n'avait pas l'intention de la quitter. « J’ai eu du mal, au début, je t’avouerais, » répliqua-t-elle alors, quand Rhys lui demanda si elle avait trouvé ses marques, si elle se plaisait dans cette ville. « Mais j’ai fini par m’y plaire. J’ai pris ça comme un nouveau départ, et je me sens bien ici, oui. » Elle esquissa un sourire. Les gens étaient adorables, ici. Elle avait fait plusieurs connaissances et puis, Charlotte était venue la rejoindre. Si ses parents et sa grand-mère étaient là aussi, cela aurait été parfait, mais on ne pouvait pas tout avoir. Elle s’estimait heureuse, elle s’estimait chanceuse. Rien que cette soirée en témoignait. Azel se tapota alors le ventre en rigolant légèrement, puis reprit la parole. « Je ne voudrais pas paraître impolie, mais… est-ce que l’on pourrait passer à la suite ? Si on continue à parler au-dessus des verrines, je ne vais pas pouvoir me retenir d’en manger d’autres, et j’ai vraiment envie de goûter au reste du repas. » Les yeux rieurs, elle s’enfonça un peu plus dans le canapé. Plus la soirée avançait, et plus elle se sentait bien avec Rhys. Plus elle se disait qu’eux deux, c’était peut-être de nouveau possible. Et plus elle se sentait bien avec lui, plus elle réalisait que s’ils devaient se faire confiance à nouveau, cela devait passer par l’honnêteté. Il faudrait qu’elle avoue tout. Qu’elle avoue Augustin, qu’elle avoue Malia. Elle ne pouvait pas continuer de mentir par omission. Alors, recroquevillée sur le canapé, rassurée de la tournure que la soirée prenait, elle décida qu’elle lui dirait. Elle dirait tout à Rhys, pendant le repas. Pendant le prochain plat.
(#) Sujet: Re: #3459 ☆ take a look into my eyes (rhyzel) Sam 26 Mar - 16:20
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azel novak et rhys norwood
T’avais peur. Peur de te tromper, peur que tout dérape. Peur de ne pas être à la hauteur, peur qu’elle te rejette, qu’elle te dise qu’elle avait commis une erreur en te donnant une seconde chance. T’avais peur de souffrir, peur d’être abandonné, peur de te retrouver seul, encore une fois. Ce sentiment de crainte qui te hantait ne te quitterait probablement jamais. Tu pensais être destiné à finir ta vie, seul. Parce que tu n’étais pas quelqu’un de chouette, tu n’étais pas forcément quelqu’un de souriant, gentil, tu n’étais probablement pas l’aimant rêvé. Tes petites-amies t’avaient fini par te quitter. Inlassablement, le même schéma s’était produit. Tu les trompais, les ignorais, te montrais parfois violent. Non. Tu étais voué à finir seul. Alors quand Azel t’avait écouté, quand Azel avait accepté de te donner une seconde chance, tu t’étais peut-être dit qu’elle avait fait ça par pitié. Peut-être qu’elle avait fait ça pour se venger. Un tas de questions se secouaient dans ta tête. Tu luttais, tu ne voulais rien gâcher cette fois. Tu voulais te comporter comme un garçon normal, comme un type banal. Tu ne voulais pas être ce Rhys du passé. Tu ne voulais plus endosser ce rôle, endosser toute cette haine, ce mépris, ce pessimiste, cette arrogance. Tu n’étais pas quelqu’un de merveilleux, tu avais un bon nombre de défauts mais tu n’étais pas aussi détestable que tu n’avais pu le laisser paraître pendant une certaine époque. Tu tacheras d’être quelqu’un de meilleur mais tu savais que tu n’étais jamais à l’abri. Jamais à l’abri de flancher. Tu espérais qu’Azel t’aide. T’aides à faire de toi quelqu’un de meilleur. Tu avais misé tant d’espoir dans cette nouvelle relation. Jamais tu n’accepterais que tout ça se brise en mille morceaux. Jamais.
Vous discutiez. De ce que vous étiez devenus, ce à quoi vous vous occupiez désormais. Tu haussais les sourcils parfois les fronçais d’autres fois. Tu secouais la tête, esquissais un sourire, tentant de te montrer démonstratif. Tu ne perdais pas un mot de ce qu’elle disait, de peur de rater quelque chose d’important, de peur qu’elle pense que tu te désintéressais à elle. T’en faisais peut-être trop mais tu tentais d’être un type banal, pas ce goujat que tu avais été ces dernières années. Azel semblait apprécier ce que tu avais fait alors tu étais déjà rassuré. Tu te disais que tu marquais quelques points non négligeables. Ce n’était peut-être pas suffisant pour regagner sa confiance, la charmer, mais tu espérais au moins qu’elle souligne le fait que tu avais fait des efforts ce soir. Tu tentais d’être meilleur, un homme meilleur que celui qu’elle avait connu. Il y avait encore du chemin à parcourir. Beaucoup de chemin avant de retrouver cette complicité, cette relation. Parce que la vôtre avait été unique. En quelques mois, vous aviez vécu des choses que certains couples mettaient des années à connaître. L’apogée du bonheur. L’apogée d’un amour presque inconditionnel, inimaginable avant de se solder par un échec. La descente avait été rude. Larmes, cris, disputes à ne plus cesser. Des questions sans réponse, un cœur semblant fermé, incapable de s’ouvrir, incapable de retenir une fille qu’il aimait. Ce n’était pas de la fierté mal placée, un refus de faire le premier pas. C’était de la peur. Peur d’être blessé. Alors pour ne pas l’être, tu avais préféré blesser. Blesser la fille que tu avais chérie, blesser la fille qui t’avait accepté toi et tes sauts d’humeur, toi et tes crises de jalousie, toi et ce mystère dont tu refusais d’en parler. C’était bête. Bête d’en être arrivé là. Bête d’avoir laissé des années s’écouler pour se rendre compte que peut-être, Azel était la fille qui t’était destiné. Tu ne croyais pas aux charabias relatés par des amoureux transis, des fanatiques du prince charmant qui pensaient qu’on avait tous quelqu’un qui nous attendait. Pourtant les années avaient défilé et tu étais toujours célibataire, incapable de t’en tenir à une même fille. Ce n’était pas un souci de gourmandise, un souci de machisme. Le souci était qu’inconsciemment, tu savais que ça ne marcherait pas. Avec aucune d’entre elles parce que y avait toujours eu cette fille dans ta tête, dans ton cœur. Tu te trouvais bête. Bête devant l’amour. Ca rend vraiment con ce truc. Plongé dans tes profondes pensées, la proposition d’Azel t’en sortit. Tu hochais la tête et te levais, prenant vos deux verres que tu disposais sur la table. « Installe-toi où tu veux. Je vais chercher le plat. » Sitôt arrivé dans la cuisine, tu te malaxais les paupières, adossé contre le frigo, réfutant toutes ses pensées qui t’occupaient l’esprit. Tu finis par te calmer, repris tes esprits et guettais que le plat soit assez chaud pour être servi. Tu saisis deux assiettes, déposas le plat dessus et rejoignis Azel. Un sourire aux lèvres, tu déposais l’assiette devant elle avant de prendre la parole. « C’est un risotto aux fruits de mer. J’avais envie de changer de recette.» C’était un clin d’œil à l’un de vos diners romantiques dans un restaurant chic. Vous aviez pris un risotto aux asperges mais tu avais préféré faire quelque chose de différent. Tu espérais que cela ressasse de bons souvenirs, tu espérais qu’elle comprenne ce petit clin d’œil. Tu espérais qu’elle s’en souvienne, tout bonnement. « Je t’en prie, commence, ça va être froid sinon. » Tu souriais, la guettais du regard, espérant qu’elle apprécie. Et tandis que tu jouais avec ta fourchette dans ton assiette, tu finis par dire : « Après notre rupture, tu as.. hum, rencontré d’autres garçons ? » Tu ne savais pas pourquoi tu avais posé cette question, c’était ridicule, alors tu ajoutas : « Enfin c’est peut-être indiscret. » Tu bus une gorgée de ton verre, tentant de trouver quelque chose, quelque chose pour combler ce silence. « J’espère que ça te plait le repas. » Tu n’avais rien trouvé de mieux mais au moins, tu avais rompu ce silence. Ce silence infernal.
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Azel Novak
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(#) Sujet: Re: #3459 ☆ take a look into my eyes (rhyzel) Mar 12 Avr - 19:23
Azel prit place, le sourire aux lèvres, sur une chaise au hasard. Rhys l’avait invité à s’asseoir où elle le voulait, et c’est ce qu’elle avait fait. La chaise était confortable, la nappe était très belle. Cela se voyait que la décoration ne venait pas tout droit d’Ikea, que la qualité était supérieure, que les meubles et objets avaient été choisis avec soin. Du moins, c’était l’impression qu’en avait Azel, c’était ce qui se dégageait de cet appartement. Elle s’y sentait bien, ici, et c’était très bon signe. Après tout, si elle était amenée à venir plus souvent chez lui, il valait mieux qu’elle s’y plaise. Cela l’amena à penser, d’ailleurs, que Rhys n’était évidemment encore jamais venu chez elle. Elle avait hâte d’y remédier, hâte de lui montrer la maison qu’elle louait et la façon dont elle y avait créé son cocon – le sien, et celui de Malia.
Quand Rhys revint et lui décrivit le plat qu’il avait préparé, Azel ne put s’empêcher de sourire de plus belle. Entre eux deux, depuis le début de la soirée, ça n’avait été que des clins d’œil à leurs souvenirs communs, à ces moments qu’ils avaient passé ensemble il y a plus de cinq ans de cela. Ces bons moments qu’Azel chérissait mais qui avaient malheureusement été entachés par leur rupture, et qu’ils apprenaient à apprécier de nouveau. « Tu as bien fait, » répondit-elle alors, se léchant les babines d’avance, « J’ai hâte de le goûter. » Bien sûr qu’elle se rappelait du célèbre risotto aux asperges qui leur avait fait l’effet d’un feu d’artifice gustatif. Elle ne doutait pas que celui aux fruits de mer de Rhys serait tout aussi bon. Une fois que les deux furent servis, Azel piqua la fourchette dans son assiette et la porta à sa bouche, savourant la portion de risotto avec une lenteur presque exagérée. C’était excellent. Rhys avait réellement des qualités de cuisinier. Azel se surprit à penser que c’était parfait, qu’il pourrait leur cuisiner de bons petits plats lorsqu’ils vivraient ensemble… mais elle allait beaucoup trop vite en besogne. Ce n’était que la deuxième fois qu’ils se retrouvaient après cinq ans sans se voir et sans se donner aucune nouvelle, et bien qu’ils aient vidé leur sac la dernière fois qu’ils s’étaient vus, lors de leurs retrouvailles, rien n’assurait que cela marcherait de nouveau entre eux. La question que posa ensuite Rhys pris de cours Azel, et elle manqua de s’étouffer avec une bouchée de risotto. Elle toussota légèrement, déglutit, les yeux écarquillés. Elle ne savait pas quoi dire. Si elle avait rencontré d’autres garçons, après lui ? Si elle avait rencontré d’autres garçons, ces cinq dernières années ? Elle le fixait, gênée et honteuse. Une petite part de colère vint même se frayer un chemin jusque dans son esprit. Est-ce qu’il insinuait par là qu’il attendait que la réponse soit négative ? Qu’il comptait sur le fait qu’elle l’ait attendu pendant toutes ses années, alors même que c’était lui qui était la cause de leur rupture ? Elle se mordit la lèvre, tentant de faire le point sur toutes les questions qui se bousculaient dans son esprit. « Oui, oui, le repas est excellent, » lâcha-t-elle presque sèchement, toujours troublée par la question qu’il lui avait posée et ne se rendant pas compte du silence qui s’était imposé car elle ne répondait pas. Elle tâcha de reprendre une contenance et, pour cela, pris une grande inspiration qui se voulait discrète, et afficha un sourire légèrement forcé. « J’en ai rencontré d’autres, oui. » Elle avait décidé d’opter pour l’honnêteté, sur toute la ligne. Quitte à dire des choses qui pouvaient fâcher, elle préférait ne rien omettre, pour que rien ne lui soit reproché plus tard. Et puis, elle tenait à ce qu’il n’y ait pas de non-dits avec lui, elle voulait qu’ils arrivent à discuter calmement même des sujets les plus délicats. « Peut-être trop pour mon propre bien, d'ailleurs, » ajouta-t-elle en reprenant une bouchée de risotto, fixant son assiette. Elle soupira légèrement, penaude, et releva le regard. « Et toi ? J’imagine que tu n’as pas laissé beaucoup de filles indifférentes. » Elle esquissa un léger sourire, les lèvres pincées. Elle s’attendait à sa réponse, bien sûr. Azel espérait seulement que, quelle que soit cette réponse, elle ne s’en affecterait pas ; de la même façon que Rhys n’avait pas à s’affecter du fait qu’elle-même avait partagé la vie d’autres garçons. Mais, elle savait très bien par expérience qu’elle n’avait aucun contrôle sur ses sentiments, et que la jalousie poindrait sans aucun doute le bout de son nez.
(#) Sujet: Re: #3459 ☆ take a look into my eyes (rhyzel) Sam 16 Avr - 19:14
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azel novak et rhys norwood
Tu tentais de faire les choses bien, tu tentais de ne rien oublier. Tu voulais être parfait, du moins tu essayais de l’être. Tu avais réfléchi longtemps sur la décoration que tu allais adopter la soirée. Tu voulais quelque chose de simple mais de joli et tu avais finalement trouvé ton bonheur. Tu ne voulais pas jouer la carte du romantisme adulé, tu préférais rester dans les tons sobres en espérant que cela sera au goût de la jeune femme. Tu guettais chacun de ses gestes, chacun de ses regards pour tenter de déceler quelque chose, une quelconque émotion, réaction en vain. Tu n’étais pas très bon pour démasquer les sentiments des autres et tu préférais te dire que si quelque chose l’avait dérangé, elle t’en aurait fait part, du moins tu espérais. Tu voulais que les choses soient dites, qu’importe si elles étaient bonnes ou mauvaises à entendre. Vous aviez encore beaucoup de chemin à parcourir, beaucoup de chemin avant de retrouver cette relation, cette complicité, tu en étais pleinement conscient.
Azel semblait conquise par le fait que tu t’étais lancé dans une revisite du risotto. Elle semblait même heureuse que tu aies fait l’effort de changer la recette. Tu souriais à sa remarque avant de lui faire signe de commencer, de peur que le plat refroidisse. « Commence, j’ai peur que ça refroidisse. » Tu lui fis signe de commencer à nouveau. Pourtant, une question te trottait dans la tête tandis que tu jouais avec ta fourchette dans ton assiette. Tu semblais gêné, un peu déconcerté par toutes les questions qui ne cessaient de traverser l’esprit. T’avais beau avoir tenté de les avoir chassées toute la soirée, tu savais que cette curiosité était trop forte pour lutter contre. Tu ne voulais pas gâcher la soirée avec une curiosité mal placée mais tu savais que tôt ou tard, ces questions viendraient à être évoquées. Peut-être que ce n’était pas le moment opportun, peut-être que tu aurais dû attendre le dessert ou bien avoir terminé le repas mais tu finis par les poser. Toutefois Azel semblait ne pas très bien les prendre. Au vu de ses réactions, du regard qu’elle te jeta et du ton sec qu’elle employait, tu comprenais qu’elle semblait ne pas apprécier cette curiosité qu’elle devait jugée mal placée. Tu vacillais sur ta chaise tandis que tu passais une main dans tes cheveux avant d’ajouter : «Tant mieux alors. » Tu avais pris ce ton distant, froid, que tu avais tendance à arborer la plupart du temps. Tu étais déconcerté par la réaction de la jeune femme et tu savais plus trop quoi dire, quoi faire tandis que tu n’avais avalé que quelques bouchées. Tu jouais toujours avec ta fourchette dans ton assiette tandis que tu évitais le regard de la belle, préférant opter pour l’assiette bien qu’elle était bien moins jolie. « Je ne voulais pas être indiscret Azel. C’était une question comme une autre, je pensais pas que tu allais le prendre comme ça.» Finissais-tu par dire, tentant de détendre cette atmosphère qui se faisait lourd. Tu acquiesçais à ses révélations. Tu attendais quoi au juste ? Qu’elle te dise qu’elle n’avait rencontré personne après toi ? Ce serait égoïste de ta part. Tu esquissais un léger sourire ajoutant : « Je connais ça. » Toi aussi tu en avais connu des relations. Surement trop nombreuses et qui tu ne t’avais rien apporté de bon, en somme. Tu la regardais tandis que tu t’accoudais à la table. Les relations tumultueuses, les relations qui n’avançaient à rien, tu en avais connu, bien de trop. Tu avais fini par ne plus vraiment te laisser aller dans tes relations, tu préférais les relations brèves et sans vraiment d’avenir. Au moins, tu ne t’engageais dans rien de trop compliqué, ta vie l’étant assez. Tu esquissais un énième sourire à sa question tandis qu’elle semblait gênée, peut-être intimidée lorsqu’elle te retournait la question. Tu jouais avec la nappe, sans trop la regarder et tu répondis : « Peut-être trop à mon goût aussi. Des relations diverses, certaines sérieuses d’autres moins mais ça n’a débouché sur rien de très…disons stables. » Peut-être que quelques unes l’avait été, peut-être oui. Mais tu ne préférais plus y songer, cela appartenant au passé. : « Mais elles ne t’égalaient pas, elles ne t’arrivaient pas à la cheville. » Tu finis par avouer, tandis que tu redressais le regard. : « Je sais qu’il nous faudra du temps Azel pour que tu me refasses de nouveau confiance notamment mais je ne te referai plus souffrir.. » Tu jouais toujours avec la nourriture dans ton assiette, n’ayant pas le cœur ni l’âme à manger et tu ajoutas : « Et j’essaierai d’être meilleur que les types que t’as pu rencontrer. Ils sont cons, ils ne savent ce qu’ils ont raté. » Tu la regardais avant d’ajouter : « C’est peut être égoïste de dire ça mais tant mieux pour moi. » Tu esquissais un léger sourire avant de te frotter les mains aux genoux. Gêné, comme au premier rendez-vous.
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Azel Novak
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(#) Sujet: Re: #3459 ☆ take a look into my eyes (rhyzel) Mer 4 Mai - 18:53
Azel n'avait pas réalisé qu'elle avait laissé s’installer un long silence, froid, jusqu'à ce que Rhys s'inquiète d'avoir été indiscret. Elle avait légèrement repris ses esprits, et avait fini par lui répondre. Elle n'était pas sûre qu'il apprécie la réponse mais, après tout, c'était lui qui avait voulu savoir. Elle avait redouté sa réponse, à lui, et elle était en effet à la hauteur de ses craintes. Tandis qu'elle avait butiné à droite, à gauche, il semblait que lui aussi avait fait de même. Quelque part, cela la rassurait. Au moins, elle n'était pas la seule à avoir fait n'importe quoi ; parce que, clairement, elle avait fait n'importe quoi ces cinq dernières années. Elle s'était laissé embarquer dans des relations destructives, qui l'avaient laissée toujours plus malheureuse à la fin. Elle s'était bien dit une ou deux fois qu'il était temps d'arrêter ces bêtises, qu'il fallait mettre fin à ce cercle vicieux de relations amoureuses sans avenir, mais elle finissait toujours par retomber dans la spirale. Azel avait besoin d'aimer, et elle avait besoin d'être aimée. Elle supportait très mal la solitude et recherchait constamment l’homme de sa vie, sans savoir qu’elle l’avait déjà rencontré et quitté. Cela la rassurait, donc, que Rhys ait vécu le même schéma ; mais la jalousie avait rapidement pris le dessus. Savoir que d’autres filles étaient passées après elle, avaient partagé son lit, son corps, ses lèvres, savoir tout ça lui donnait la nausée. Elle se demandait, aussi, à quoi elles pouvaient bien ressembler. Elles étaient sûrement plus grandes, plus fines, plus belles. Plus intelligentes, aussi. Parce que, il ne fallait pas se leurrer : sur ce point-là, Rhys et elle étaient bien différents. Il avait fait de longues études alors qu’elle s’était arrêtée au lycée. Il était cultivé, tandis qu’elle manquait cruellement de culture générale. Il lui avait avoué ses sentiments quelques jours plus tôt, mais il ferait probablement vite demi-tour quand il s’apercevrait qu’elle était loin d’être à sa hauteur.
Rhys fit alors une chose à laquelle Azel n’avait pas été habituée, de sa part : des compliments. Elle se sentit rougir, se trémoussa sur sa chaise. Elle esquissa un léger sourire, les mots qu’ils prononçaient effaçant peu à peu la jalousie sourde qui s’était insinuée en elle. Elle se mordit la lèvre, ne sachant trop quoi répondre. Elle aurait voulu lui retourner tous ces compliments, mais elle ne voulait pas en faire trop. Elle souhaitait que, pour une fois, ce ne soit pas elle qui en fasse des tonnes. Que ce ne soit pas elle qui fasse sans cesse le premier pas, qui fasse les premiers compliments auxquels les autres répondent « merci, toi aussi », qui soit la plus amoureuse des deux, tout simplement. Elle voulait se montrer le plus nonchalante possible, le plus détachée possible. Elle ne voulait pas s’abandonner à lui, pas tout de suite, pas trop vite. Comme il le disait si bien, il fallait qu’elle lui fasse de nouveau confiance, et cela ne se ferait certainement pas en trois jours et demi. Il fallait qu’elle soit sûre de ses sentiments à lui, avant de se donner corps et âme dans leur relation. Il fallait qu’elle soit sûre, surtout, qu’il ne la tromperait plus. Qu’il ne la trahirait plus. « Oh, ce n’est pas difficile, » finit-elle par dire quand Rhys lui assura qu’il tâcherait d’être mieux que les garçons avec qui elle était sortie. « Je ne peux pas vraiment dire la même chose en ce qui me concerne. D’autant plus que c’est sûrement plus toi qui les as quittées que l’inverse. Je me trompe ? » Elle émit un léger rire, taquine. Les garçons dont elle était tombée amoureuse et qui l’avaient vulgairement lâchée ne savaient pas ce qu’ils perdaient, en effet ; mais peut-être bien que Rhys faisait partie de ce genre de garçons et que, quelque part ailleurs au Canada, une fille disait à sa meilleure amie, en parlant de lui, qu’il ne savait pas ce qu’il manquait. Azel esquissa de nouveau un sourire. « Tant mieux pour moi aussi. » Elle espérait sincèrement que, peu importe le comportement qu’il avait eu envers les filles avaient qui il était sorti, peu importe s’il les avait trompées, ignorées, ou quittées sans compassion, elle espérait qu’il avait changé. Qu’il serait différent, avec qu’elle. Que leur relation, tout bonnement, serait différente de toutes celles que lui, comme elle, avaient pu vivre ces cinq dernières années. Pour cela, la communication était primordiale. La communication, mais aussi et surtout l’honnêteté. « Je… Rhys ? » Azel joua avec le coin de sa serviette, nerveuse, après avoir terminé sa dernière bouchée de risotto. « Je crois que… pour que ça marche, toi et moi… si tu veux que ça marche, bien sûr… il faut qu’on soit honnête. Complètement… C’est fini les secrets, c’est fini les non-dits. » Elle prit une respiration, se souhaita bon courage mentalement. « Il faut vraiment que je te dise quelque chose. Ce n’est pas possible que l’on continue à se voir sans que tu saches ça… » Elle avait laissé sa phrase en suspens, ménageant malgré elle une tension. Mais, elle voulait jauger sa réaction avant de dire quoique ce soit.
(#) Sujet: Re: #3459 ☆ take a look into my eyes (rhyzel) Lun 16 Mai - 17:22
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azel novak et rhys norwood
Rhys Norwood était prêt à changer. Après avoir faire virevolter puis briser des cœurs, après n’avoir jamais rappelé des filles qu’il était censé rappeler, après avoir inventé des excuses au dernier moment pour ne pas voir une fille avec laquelle il était censé avoir rendez-vous, après avoir reçu des gifles, après avoir provoqué des cris, des larmes, des disputes, t’étais prêt à faire des efforts pour changer. Pour ne pas décevoir une seconde fois une fille qui te laissait une seconde chance aujourd’hui si tu lui prouvais que tu avais changé et que tu étais prêt à ne plus jouer les briseurs de cœur. Une fille que tu avais aimée, une fille que tu avais regrettée après avoir joué avec le feu alors que tu savais que ce que tu faisais était impardonnable. Une fille qui t’avait repoussé, toi et ton amour qui avait jusqu’ici surpasser tout ce que tu avais pu vivre avec une fille à l’époque. Avec Azel, ça avait été quelque chose d’indescriptible. Tu ne t’étais pas senti aussi vivant avec une fille, jamais senti aussi attaché mais aussi amoureux. Toi qui avais longtemps flirté avec des filles sans jamais vraiment t’attacher, tu t’étais fait piéger par l’amour mais surtout avoir en jouant la carte de l’infidélité. Et ça t’avait couté Azel et de nombreux échecs amoureux. Tu avais tenté d’aimer de nouveau mais t’en avais été bien souvent incapable. Tu t’étais attaché à quelques filles mais c’était différent, c’était toujours différent que ta première vraie histoire. Le premier amour. C’était quelque chose dont on en parlait, quelque chose qu’on n’oubliait jamais mais que parfois, on arrivait à surpasser mais toi tu en étais toujours resté là. Toujours à Azel.
Vous étiez pourtant différents mais quelque chose t’avait plu chez elle. Peut-être son insouciance, sa joie de vivre, sa possessivité, sa jalousie. Azel était démonstrative et elle était l’une des seules personnes qui arrivait à te pousser dans tes retranchements pour que tu t’ouvres petit à petit à elle. Si tu avais été silencieux sur ton lourd passé, elle connaissait quelques bribes lignes sur celui-ci. Azel t’avait accepté comme tu étais, elle t’avait aidé à t’ouvrir plus à elle mais surtout à aimer alors que tu t’étais toujours senti incapable de le faire. Mais tu t’en étais rendu compte qu’après que le mal fut fait et tu avais eu beau tenter de la récupérer, la belle t’avait échappé. Et aujourd’hui, tu voyais ça comme une seconde chance qu’elle te laisse lui prouver que tu avais changé, que tu l’aimais toujours et tu commençais aujourd’hui par des paroles qui brulaient de sincérité. Tu étais un peu gêné de mettre ton cœur à nu parce que tu en avais été jusqu’ici incapable. Peut-être qu’elle n’y croirait pas, qu’elle penserait que tu te jouais d’elle et tu tentais de ne pas trop en faire pour ne pas qu’elle pense que tu te jouais d’elle alors tu optais pour quelque chose de soft mais toutefois de convainquant. Elle semblait surprise et tu esquissais un léger sourire à ses dires. Elle semblait elle aussi avoir vécue des histoires peu glorieuses accompagnées de quelques déceptions. Sa seconde phrase te fit légèrement sourire tandis que tu t’appuyais sur ta chaise, te massant légèrement le front. Elle avait vu juste, elle te connaissait après tout. « Non, c’est plus ou moins moi qui ait mis un terme à mes relations. » Finissais-tu par avouer, haussant les épaules, tout en la regardant. Tu ne voulais pas lui mentir, ni rentrer trop dans les détails parce qu’il n’y avait rien à dire et que tu ne voulais pas qu’elle pense que tu avais vraiment été un enfoiré sur toute la ligne même si tu l’avais été, avec la plupart des filles qui l’avaient succédées. Tu la regardais tandis que le climat s’était apaisé et que la jeune femme avait retrouvé son sourire. Tu restais silencieux à ses dires, te contentant de lui sourire en jouant avec tes couverts dans l’assiette. Puis tout d’un coup, Azel se fit plus sérieuse et semblait vouloir te dire quelque chose d’important. Tu pris légèrement peur et tandis que tu t’adossais sur le dos de ta chaise, tu fronçais les sourcils, le cœur un peu noué sur ce qu’elle allait t’annoncer. Tu t’imaginais déjà le pire mais tu pris sur toi et d’un ton assuré, tu ajoutais : « Oui bien sur. » Oui, il fallait que vous soyez honnêtes, tu le savais. Tu l’avais été jusqu’ici, tu n’avais pas caché tes échecs amoureux dû à ton indécision sans limite. Tu finis par la regarder, croisant les bras, légèrement septique sur ces dernières paroles. De quoi elle pouvait bien te parler ? Tu n’en avais aucune idée parce que tu étais trop occupé à te faire de mauvais films dans ta tête. « Oula. » Lançais-tu, posant ta serviette sur ton genou. «Mais je t’écoute, dis-moi.» Peut-être que tu t’étais trop de films finalement. Peut-être que… Oh et puis merde, t’étais plus capable de penser à ce moment.
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Azel Novak
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(#) Sujet: Re: #3459 ☆ take a look into my eyes (rhyzel) Mer 18 Mai - 20:47
Azel se tortillait sur sa chaise, gênée, stressée. Elle s’apprêtait à lâcher son « gros secret », et… elle n’était pas sûre d’être prête, justement. Elle avait tenté d’estimer la réaction de Rhys par avance, pour se préparer psychologiquement, mais elle avait bien du mal. Il semblait redouter ce qu’elle avait à lui dire mais comme bien souvent, elle avait du mal à lire en lui. Elle avait du mal à déchiffrer les émotions qu’il pouvait éprouver à l’instant même, et donc décida de s’attendre au pire. « J’ai… » Elle hésitait à tourner autour du pot encore un petit peu. Elle se mordit la lèvre et s’imprégna de l’image qui s’affichait devant ses yeux : Rhys, beau comme jamais, selon ses propres dires encore amoureux d’elle. Elle mémorisa les moindres de ses traits, avant de se jeter à l’eau ; s’il ne devait plus lui parler, s’ils ne devaient plus se revoir, autant qu’elle garde un souvenir fort de la dernière fois qu’elle avait pu voir son visage d’aussi près. « J’ai une fille. » Voilà, c’était dit. Elle sentit un poids s’échapper d’elle, mais un poids léger. Le pire était à venir ; sa réaction. Elle prit une grande inspiration, estimant qu’il fallait peut-être donner de plus amples explications ; en réalité, elle voulait seulement combler le vide qu’il pourrait y avoir, le vide de la surprise, du choc. Elle ne voulait pas lui laisser le temps de trop réfléchir, de trop penser au fait que ce n’était peut-être pas une bonne nouvelle pour lui. « Malia, elle s’appelle. Elle a presque deux ans. Je suis tombée enceinte d’elle en arrivant à White Oak Station. » Elle déblatérait tout cela en fixant Rhys dans les yeux, tentant non sans mal de déceler ce qu’il pouvait en penser. Elle finit par baisser la tête pour fixer le pied de son verre, remplit à demi de vin. « C’est Augustin, le père. Tu te souviens de lui ? » Elle releva le regard. Bien sûr qu’il devait se souvenir de lui. « J’ai bêtement cru que j’étais amoureuse de lui, mais ce qui était certain c’est qu’il ne l’était pas de moi. » Elle soupira. Penser cela ne lui faisait plus souffrir. Cela ne lui faisait plus rien du tout, en réalité, au contraire d’il y a plus d’un an de cela. Elle se rappelait avoir passé de longs mois à pleurer, à se lamenter sur son sort, à se renfermer sur elle-même ; avant de se reprendre en main, pour le bien de sa fille à naître. Elle avait égoïstement gardé le bébé pour avoir un peu d’Augustin avec elle, même quand il serait à l’autre bout du monde en train de se battre pour son pays, mais son attachement à Malia était tout autre maintenant. Elle ne pensait pas au père de la petite quand elle la regardait dans les yeux, elle ne la voyait pas comme un souvenir de son ancien meilleur ami. Non, elle était sa fille, tout simplement. L’être à qui elle tenait plus que tout au monde. « Enfin, toujours est-il qu’il m’a abandonné le lendemain de la conception de Malia, qu’il est revenu une fois l’espace de deux mois au moment de sa naissance, et qu’ils nous a ensuite abandonnées de nouveau. C’est de l’histoire ancienne. » Elle espérait le rassurer, en disant cela, au cas où Rhys craignait qu’elle ait toujours des sentiments pour lui, ce qui était loin d’être le cas. Elle n’éprouvait même plus de colère envers Augustin, seulement de l’indifférence. Elle prit une autre grande inspiration, et plongea son regard dans celui de Rhys. « Je comprendrais que cela te refroidisse, mais Malia ne va nulle part. Si… si nous… » Azel n’arrivait pas à former les mots, qui prononcés à voix haute deviendraient trop réels. S’imaginer qu’elle et Rhys pouvaient de nouveau être un couple avait quelque chose d’effrayant – pas effrayant de façon négative, mais effrayant quand même. « C’est tout ou rien, » conclut-elle finalement. « Mais si tu ne supportes pas l’idée que je suis déjà maman, je préfère le savoir tout de suite. » Tout était dit. Elle avait parlé pendant quelques bonnes minutes, ne laissant pas Rhys la possibilité de dire quoique ce soit ; mais au moins, tout ce qui devait sortir l’était. La balle était dans son camp, et l’avenir de leur relation se jouait dans les quelques phrases qu’il dirait ensuite.
(#) Sujet: Re: #3459 ☆ take a look into my eyes (rhyzel) Mer 18 Mai - 23:36
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Tout paraissait merveilleux. Tout paraissait propice à une excellente soirée, propice à des rires, des retrouvailles prometteuses pour un avenir qui s’avérait plus gai que tu ne le penses. Tu t’étais projeté dans ta tête. Toi, Azel. Tu avais ce vilain défaut qui était de parfois trop s’emballer, de parfois trop penser et tu déchantais très vite quand la réalité s’avérait différente que ce à quoi tu t’attendais. Et lorsqu’elle évoqua quelque chose qui semblait la stresser, quelque chose qui semblait important que tu saches si tu voulais que votre histoire poursuive, tu déchantais. Tu t’imaginais les pires scénarios, les pires hypothèses. Tu tentais de ne pas trop démontrer ta peur de savoir, ton appréhension. Peut-être que ce n’était pas si grave, peut-être que c’était quelque chose en réalité peu importe mais qu’elle jugeait bon de te prévenir. Peut-être que… Peut-être qu’il valait mieux attendre de t’imaginer des choses. Tu soutenais son regard, guettant ses moindres faits et gestes. Elle était stressée. Ce n’était pas bon signe mais tu tentais vainement de ne pas y prêter attention. Tu posais tes mains sur la table et haussais un sourcil, attendant qu’elle se confie à toi, sur ce qui la tracassait et la rendait aussi tendue. Et alors que tu ne t’y attendais pas, elle t’annonça qu’elle avait une fille. Tu ouvris légèrement la bouche, un peu abasourdi, peut-être même anéanti par la nouvelle. Tu te contentas d’écouter ses brèves explications, sans même hocher la tête, sans même lui demander plus d’informations. Une fille. Une fille putain. Un enfant. Un gosse de 2 ans. Tu ne savais pas trop quoi dire, quoi faire, parce que tu étais un peu anéanti par la nouvelle. C’était l’effet d’une gifle au visage. Tu t’attendais à tout sauf à ça. Un enfant. Toi, Rhys, qui n’était même pas capable de te gérer, comment tu pouvais élever un enfant. Un enfant qui n’était pas de toi mais de cet Augustin, que tu avais rencontré une fois ou deux. Ce type que tu n’avais jamais senti, peut-être aussi parce qu’il était trop proche de ta petite-amie à l’époque. Mais tu avais eu raison à l’époque, de douter de lui. En attendant, il avait laissé Azel. Azel et Malia. Tu déglutis légèrement et fuyais le regard de la jeune femme à présent. Tu avais besoin un peu de temps pour assimiler ça, un peu de temps pour digérer la nouvelle. Azel avait elle aussi le droit de faire sa vie après toi, après vous mais tu ne t’attendais pas à ce qu’elle ait un enfant. Tu finis par retrouver tes sens. Tu te frottais légèrement le front et te levais, probablement sous le regard étonné de la jeune femme : « Je.. Tu m’excuses deux minutes ?» Tu t’étais rendu dans la cuisine, d’un pas pressé sans vraiment jeter un regard vers Azel, la laissant à table. Tu aurais voulu prendre sur toi mais c’était tout bonnement impossible. Tu en étais incapable. Incapable de sauver les apparences. Azel te rejoignit dans la cuisine, les mains étaient appuyées contre l’évier, de sorte que tu lui tournais le dos. Tu n’osais pas vraiment te retourner pour le moment mais commençais à prendre la parole. « Je suis désolé Azel, c’est juste que là tu me prends un peu au dépourvu.» Finissais-tu par dire, un ton légèrement ironique. Tu pris le torchon qui trainait non loin de là et jouais avec dans tes mains. « C’est un peu soudain. Je savais pas que tu...» Tu jetais finalement celui-ci plus loin. Tu ne faisais toujours pas face à la jeune femme, parce que tu préférais. « Tu aurais du me le dire. Dès le début. Et ne pas attendre qu’on en soit là… Parce que si on en n'était pas venu à parler de notre futur, tu m’en aurais parlé quand Azel ? » Tu te mordais les lèvres. « Quand je serai venu chez toi et que j’aurais entendu un enfant pleurer ? » Tu soupiras et te malaxais les paupières. Alors cette tournure, tu ne l’avais vraiment pas vu arriver.
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Azel Novak
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(#) Sujet: Re: #3459 ☆ take a look into my eyes (rhyzel) Jeu 19 Mai - 20:22
Il était parti. Pas bien loin, dans la pièce d’à côté, mais parti quand même. Il avait quitté la table, et ça lui avait foutu un coup, à Azel. Elle s’attendait à ce qu’il reste muet encore un peu, à ce qu’il se trouve con, à ce qu’il hausse le ton même ; mais pas à ce qu’il parte sans rien dire. Elle était restée sur sa chaise quelques minutes, hébétée. Elle devait faire quoi, maintenant ? Le laisser seule pour procéder tout ce qu’elle venait de lui dire ? Attendre ici, ou repartir chez elle ? Ou alors aller le retrouver dans la cuisine, essayer de lui soutirer au moins un mot, une phrase ? Azel était perdue. Elle aurait aimé que Charlotte soit là, à ses côtés, pour la conseiller. Elle se revoyait sans mal, allongée sur son lit à côté de sa meilleure amie, lui lisant les messages d’un de ses petits amis de l’époque afin qu’elle les interprète et lui conseille quoi répondre. Cela faisait bien longtemps qu’Azel ne s’était pas sentie aussi désarmée. Clairement, la nouvelle qu’elle venait d’annoncer à Rhys l’avait secoué – et il pouvait l’être. Mais elle tenait vraiment à lui, et elle ne venait pas de le retrouver seulement pour le perdre à peine une semaine plus tard. Elle tenta de se mettre à sa place, dans l’exacte même situation, s’il lui avait annoncé qu’il était papa. Comment aurait-elle réagi, hein ? Pire encore. Rhys avait eu la politesse de lui demander s’il pouvait s’absenter deux minutes, au moins. Azel était quasiment persuadée qu’elle serait montée sur ses grands chevaux sans attendre. Elle aurait été jalouse, furieusement. Apprendre que son premier amour, qu’elle n’a tout compte fait jamais oublié, a eu un enfant avec une autre qu’elle l’aurait rendue folle. Cinq ans s’étaient passés depuis leur séparation, et il était normal qu’ils aient chacun vécu de leur côté ; cela n’empêchait pas certains événements survenus durant ces années-là d’avoir un impact sur la vie de l’autre, aujourd’hui. Mais malgré ça, malgré le fait qu’elle était consciente qu’elle n’aurait eu aucun droit de lui reprocher d’avoir fait un enfant, elle n’aurait pas pu contrôler sa jalousie. Peut-être que le sentiment qu’éprouvait Rhys était complètement différent que celui qu’elle-même aurait éprouvé à l’annonce de cette nouvelle ; mais il n’en était sûrement pas moins fort. Azel réalisa que, si elle était à la place de Rhys, si elle avait ressenti cette jalousie incontrôlable (ou tout autre sentiment qu’il pouvait éprouver à présent) et qu’elle s’était absentée un moment pour faire le point, pour se recentrer, elle aurait aimé qu’on la rassure. Si les rôles étaient inversés, elle aurait aimé que Rhys, après quelques minutes, revienne. Lui passe une main dans le dos, lui dise que tout irait bien. Qu’elle n’avait pas de quoi être jalouse. Azel ne pouvait pas partir. Si elle partait maintenant, il y avait des risques que Rhys ne veuille plus jamais la revoir. Alors elle souffla, posa sa serviette à côté de son assiette et se rendit presque sur la pointe des pieds dans la cuisine. Elle s’arrêta dans l’encadrement de la porte, observant le cœur serré son ex-petit ami qui lui tournait le dos. Son menton tremblotait, signe qu’elle allait pleurer ; heureusement, il ne pouvait pas la voir. Elle prit quelques respirations, discrètes, tentant de maîtriser ses émotions. Elle aurait aimé qu’il prenne la nouvelle avec légèreté, qu’il soit enjoué même. Mais elle ne pouvait pas demander l’impossible. Elle déglutit, et attendit qu’il finisse de parler de la même manière qu’il l’avait laissé parler quelques minutes plus tôt. Retourne-toi. Elle pensa, de toutes ses forces. Elle voulait qu’il se retourne, qu’il la regarde. Mais Azel, elle n’avait le droit qu’à son dos. Elle avait envie de pleurer. De s’écrouler, et de pleurer jusqu’à se vider de toutes ses larmes. Elle en avait marre qu’on lui tourne le dos, mon dieu, ce qu’elle en avait marre. On lui avait toujours tourné le dos ; aucun, aucun n’avait jamais affronté son regard dans ce genre de situation critique. Elle finit par prendre une grande inspiration, malgré tout, et haussa les sourcils comme si cela empêcherait les larmes de couler. « J’aurais dû te le dire dès le début, vraiment ? Mais quand ça, hein ? Juste après qu’on se soit rentré dedans ? Ou après que tu aies dit que tu m’aimais ? Ça aurait été quand, le meilleur moment ? » La colère se faisait nettement sentir dans sa voix. Azel s’emportait vite, elle avait toujours été comme ça. Elle avait conscience de ne pas être tendre avec lui, mais elle était blessée. Et quelle meilleure réponse que de le blesser à son tour ? « Je te l’aurais dit aujourd’hui quoiqu’il en soit, Rhys. Bordel, c’est que notre premier rendez-vous. Tu préférais que je te lâche la nouvelle par sms, peut-être ? Je voulais justement t’en parler en face, de vive voix, que tu ne l’apprennes pas par hasard, ni par quelqu’un d’autre. Je pensais que c’était une bonne idée. Il fallait croire que non. » Elle lança cette dernière phrase sèchement, et tourna les talons. Elle était en colère qu’il réagisse ainsi. Et triste, aussi. Azel rêvait de simplicité, d’amour sans prise de tête. Malheureusement, avec elle, tout était toujours compliqué.
(#) Sujet: Re: #3459 ☆ take a look into my eyes (rhyzel) Jeu 19 Mai - 22:29
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Tu aurais voulu lui sourire. Tu aurais voulu la rassurer, lui dire que ce n’était pas grave, qu’après tout, cinq années étaient passées et qu’elle avait eu le droit de vivre elle aussi. Tu aurais voulu la prendre dans tes bras, peut-être même l’embrasser si tu avais pu et lui dire que cet enfant ne changeait en rien votre histoire à vous. Mais t’en étais incapable. Au lieu de ça, tu étais resté figé, durant quelques minutes, muet face à cette révélation, ayant le même effet qu’un ouragan dans ta tête, semant le chaos total dans ton esprit. Tu étais incapable de dire quoi que ce soit, incapable même de lui sourire. Tu avais préféré fuir dans la cuisine, fuir la réalité, fuir Azel. Fuir ça. Tu t’étais levé, lui glissant une phrase, sans vraiment la regarder, sans vraiment lui sourire pour lui montrer que ça allait. Si tu pouvais exceller dans le mensonge et dans la comédie, ce soir, tu ne pouvais pas jouer un rôle. Tu ne pouvais pas te contenter de sourire, te contenter de faire semblant que tout allait bien quand plus rien n’allait. Non, t’étais pas capable de jouer l’acteur, de jouer les faux-semblants. Pas sur ça, pas sur quelque chose d’aussi important, quelque chose qui chamboulait tout. Tes projets d’avenir avec Azel, ne serait-ce que ta relation avec elle. Tu ne savais pas si tu étais apte. Apte à accepter qu’elle ait un enfant avec un autre qui plus est, quelqu’un que tu ne portais pas vraiment dans ton cœur. Mais est-ce que tu pouvais la blâmer pour ça ? Est-ce que tu pouvais te permettre de lui reprocher ? Elle pourrait très bien surenchérir; que tu ne t’étais pas gêné toi pour aller flirter avec d’autres nanas. Que tu n’avais pas pensé à elle quand tu étais dans les bras d’une autre. Elle pouvait très bien te balancer cet argument et tu savais pertinemment qu’elle avait raison. Mais toi, tu lui répondrais, sur le qui-vive que tu n’avais pas eu d’enfant, que tu avais toujours pris tes protections pour que ce genre d’événement ne daigne se produire. Que c’était peut être crédule de dire ça mais que tu attendais la bonne personne pour daigner te jeter à l’eau, pour éventuellement être père. Mais tout ça, est-ce que ça te regardait ? Elle avait le droit d’avoir un enfant, elle avait le droit de s’épanouir avec lui. Comme tu avais le droit de mal prendre la nouvelle, de réagir assez brusquement parce que tu avais été pris au dépourvu. Peut-être parce qu’au fond, tu étais jaloux. Jaloux qu’elle ne t’ait pas attendu si en son for intérieur, elle était persuadée qu’elle t’aimait toujours. Jaloux parce que tu aurais voulu partager ce premier événement avec elle. Que ce soit votre première fois à tous les deux. Mais il fallait croire que non. Que tu n’étais pas le premier. Peut-être une question de jalousie, oui, même si actuellement tu refusais de l’admettre, au fond de toi, tu étais peut-être jaloux et un tantinet déçu. Tu t’étais alors dirigé vers la cuisine. Tu fixais un point invisible en face de toi, sans vraiment penser à quoi que ce soit. La jeune femme te rejoignit quelques instants plus tard et tu ne daignas te tourner pour lui faire face. On pourrait te traiter de faible, tu n’en avais que faire. T’étais incapable pour l’instant, c’était trop pour toi. Tu demandais à la jeune femme des explications qui, bien sur, ne te satisfaisaient pas. Tu te massais de nouveau les tempes et soupiras bruyamment : « J’aurais préféré oui. J’aurais préféré que tu me le dises maintenant. Au moins j’aurais su. J’aurais pas appris ça comme ça. .» Elle était en colère, toi aussi. Vous étiez deux. Et les choses ne s’arrangeraient probablement pas si vous vous entêtiez, chacun campé sur ses positions. « Je te dis que tu m’aimes et t’attends une semaine pour me dire que t’es maman ? Non Azel, putain. Non. » Tu haussas les sourcils, agrippant tes mains contre l’évier et jetas ta tête vers l’avant, te crampant davantage à l’évier sans vraiment t’en rendre compte. Tu sentais que tes nerfs étaient à vif et ceux d’Azel aussi. Tu refusais que ça parte trop loin entre vous, mais pouvais-tu vraiment laisser passer ça ? Accepter simplement la nouvelle et ne rien dire ? Non. Tu entendais Azel tourner les talons et tu te tournas cette fois, les bras croisés contre ton torse.« Tu voudrais que je réagisse comment Azel hein ? Que je saute de joie ? Que je fasse comme si j’en avais rien à foutre, que ça ne me touche pas ? » Tu te mordais la lèvre, tentant de reprendre ton calme mais t’étais trop énervé pour. Il fallait que ça sorte, il fallait que tu dises ton ressenti. .« Tu veux qu’on soit honnêtes. Très bien, là je le suis. Si non, je peux te jouer aussi la comédie et te sortir des trucs que je pense pas tout ça juste pour te faire plaisir. Mais tu sais très bien qu’au fond, ce serait pas sincère. » Tu la regardais cette fois-ci, tu ne la lâchais plus du regard. Tu jetais le chiffon avec lequel tu jouais quelques minutes auparavant. .« Tu veux aussi que je te montre mes émotions. Bah voilà je te les montre. Ca te va là ? Tu trouves que j’ai fait des efforts ? » Tu devenais presque vexant, parce que tu étais blessé au fond, blessé qu’elle t’ait caché ça aussi longtemps. Tu finis par tenter de te réadoucir, parce que ça ne servait probablement à rien d’envenimer la situation.« Putain Azel. Je te dis que je t’aime, y a une semaine de ça. Je fais des efforts pour toi. Et toi en contrepartie ? J’attendais au moins de ta part que toi tu sois honnête envers moins et t’attends une semaine, une putain de semaine pour me dire un truc pareil. » Tu avais les mains à ta taille désormais. Tu fermais les yeux quelques instants avant de reprendre : .« Azel, t’aurais pensé quoi à ma place hein ? Comme t’aurais réagi ? Et sois franche. » Tu soupiras bruyamment, sentant que tu t’apaisais peu à peu : .« Parce que si tu arrives pas à comprendre que je sois blessé par ça, que tu aies un enfant, que tu aies attendu de me le dire alors c’est que tu comprends pas mes sentiments et que tu me comprends pas. Et là, j’peux vraiment rien faire. Parce que je veux bien redoubler d’efforts mais là, c’est à toi d’en faire Azel. » Tu la regardais quelques instants avant de nouveau lui tourner le dos.
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(#) Sujet: Re: #3459 ☆ take a look into my eyes (rhyzel) Lun 23 Mai - 22:24
Azel n’en revenait pas du tournant qu’avait pris leur conversation, du tournant qu’avait pris la soirée, en fait. Tout avait commencé sous les plus beaux hospices ; des regards timides et un peu gênés qui trahissaient leur attirance réciproque, des plats exquis préparés par Rhys lui-même, une conversation légère sur leur passé… et puis il avait fallu qu’Azel vienne tout faire exploser. Mais était-ce vraiment sa faute ? Tout du moins, était-elle l’unique fautive ? Dans l’encadrement de la porte de la cuisine, Rhys lui tournant le dos, elle était consciente que c’était l’annonce qu’elle avait faite qui avait gâché leur soirée. Mais, énervée comme elle était, Azel avait du mal à réfléchir raisonnablement et tout ce à quoi elle pensait, c’était que Rhys réagissait de façon disproportionnée. « Pas appris ça comme ça ? Mais comment, putain ? » Azel jurait, sous ses beaux yeux bleus et son doux visage. Elle avait toujours juré, parce que c’était comme ça qu’on exprimait sa douleur ou sa colère, chez elle. À la ferme, où elle avait grandi, on ne s’embarrassait pas de politesses inutiles, on disait les choses telles qu’elles venaient du fond de notre cœur. Elle n’était pas avare en compliments et gentillesses quand il le fallait, mais elle ne se préoccupait jamais de savoir si son langage était trop fleuri pour la personne qui lui faisait face. Et présentement, Azel avait bien besoin d’extérioriser sa colère et c’était jusque-là le meilleur moyen qu’elle connaissait pour le faire. « C’est pas comme si t’avais appris ça par le plus grand des hasards, tu l’as appris de moi, de ma putain de bouche, je vois pas où est le problème ! » Elle s’était mise à faire des grands gestes avec les bras, des gestes que Rhys ne voyait même pas. « Mais estime toi heureux que je n’ai attendu qu’une semaine, bordel ! Ce n’est que sept jours Rhys, sept jours pendant lesquels je me suis torturée pour savoir comment j’allais te le dire ! » Le fait qu’il soit tant offusqué par le temps qu’elle avait mis à lui avouer qu’elle était mère était vraiment quelque chose qu’Azel ne comprenait pas. Le temps lui avait paru une éternité, parce qu’elle avait passé cette dernière semaine à se poser mille et une questions, à redouter la réaction de Rhys et à angoisser sur le fait qu’il ne voudrait probablement plus avoir affaire à elle après ça, mais rétrospectivement ce n’était qu’une petite semaine de rien du tout. Cela faisait cinq ans qu’ils ne s’étaient pas vu, elle n’allait quand même pas tout lui déballer dès leurs retrouvailles ! Aurait-il fallu qu’elle lui fasse part de tout ce qu’il s’était passé durant ces cinq dernières années ? Ils y auraient passé toute la nuit, et les trois jours suivants. Azel n’en pouvait plus de cette situation. Elle avait espéré que les choses se passent bien entre eux, enfin. Qu’ils puissent repartir sur de bonnes bases, qu’elle puisse lui pardonner son adultère d’il y a plus de cinq ans maintenant, qu’elle puisse lui faire confiance de nouveau. Elle avait eu ces petits battements d’ailes de papillons dans le ventre, quand il lui avait ouvert la porte ce soir. L’espoir avait grandi de nouveau en elle, l’espoir de trouver l’amour, de trouver un homme qui ne l’abandonnerait pas, cette fois. Malheureusement, elle se rendait compte que rien n’avait changé. Qu’ils en étaient toujours au même point que cinq années plus tôt, alors qu’ils se criaient dessus après que Rhys avait avoué à Azel qu’il l’avait trompée. C’était quoi, la moralité de l’histoire ? Qu’ils ne savaient rien régler autrement que par les cris ? Qu’il valait mieux pour eux de mentir sur les choses importantes de leur vie ? Non, peut-être que ce qu’il fallait qu’Azel retienne de tout ça, c’était qu’elle était bien mieux sans aucun homme dans sa vie. Qu’elle était bien mieux seule sentimentalement, et qu’il valait mieux qu’elle se concentre sur sa fille et son travail. Elle était tout aussi heureuse avant que Rhys ne ressurgisse dans sa vie, non ? Elle n’avait qu’à faire demi-tour maintenant, quitter son appartement et oublier cette soirée. Oui, c’était sûrement la meilleure chose à faire. Le problème, c’était qu’Azel écoutait rarement sa raison, et se laissait davantage porter par ses sentiments. Et actuellement, l’idée de ne plus jamais revoir Rhys la faisait souffrir, parce que malgré les années, malgré tout ce qu’il s’était passé, elle l’aimait. Elle savait qu’elle l’aimait encore, et elle ne pouvait tout simplement pas abandonner à la première difficulté. Alors elle avait ralenti le pas, elle ne s’était pas assez éloignée de la cuisine pour ne plus entendre Rhys, qui s’était finalement retourné. Sa gorge était serrée, à Azel, et voir le regard énervé de Rhys lui donnait encore plus envie de pleurer. « J’aurais surtout aimé que tu réagisses au fait que j’ai un enfant, pas que j’ai mis sept jours à te le dire ! Parce que le problème est où, hein ? C’est quoi qui te touche, parce que j’ai pas bien compris. » Elle était sarcastique, sèche, mais elle se posait réellement la question. « C’est quoi qui te dérange ? Qu’un autre mec m’a mis en cloque et que je me retrouve avec une fille de deux ans sur les bras ? Ou que je ne te dise que maintenant tout ça ? » Parce que la différence était grande et, si elle pouvait comprendre la première des raisons, elle avait du mal à saisir la deuxième. Azel se mordit la lèvre, sentant les larmes lui monter aux yeux. Elle ne voulait pas pleurer devant Rhys, elle ne voulait pas s’abaisser à ça. Pour une fois, elle voulait se montrer forte. Et quand bien même on lui avait répété que pleurer n’était pas une faiblesse, pleurer la rendait vulnérable et elle ne voulait pas l’être. Elle ne voulait pas que ses larmes influent d’une quelconque façon sur la conversation ; elle ne voulait pas que Rhys finisse par avoir pitié d’elle. Alors, Azel, elle l’avait laissé parler. Elle l’avait laissé s’énerver, elle l’avait laissé l’accuser, elle l’avait laissé se calmer. Elle l’écoutait, elle respirait. Elle se calmait, elle aussi. Elle essayait du mieux qu’elle pouvait, en tout cas. Une fois qu’il eut fini, elle se passa une main dans les cheveux, et fit demi-tour malgré tout. Elle avait besoin de prendre ne serait-ce que vingt secondes pour faire le point, vingt secondes qui la portèrent jusqu’au canapé du salon. Elle s’y assit avant de se prendre la tête entre les mains, puis de soupirer. Elle la releva après une petite minute et plongea son regard dans celui de Rhys, la voix vidée de toute colère. Ils ne pouvaient plus s’adresser l’un à l’autre en se criant dessus, et Rhys avait été le premier à comprendre ça, semblait-il. Il avait raison ; c’était à elle de faire des efforts, maintenant. « Je ne sais pas ce que j’aurais pensé à ta place, mais bien sûr que ça ne m’aurait pas fait plaisir. » Elle ferma les yeux quelques secondes, puis les rouvrit. « J’aurais été terriblement jalouse et je t’aurais crié dessus. J’aurais voulu savoir qui est la mère, où tu l’as rencontré, si tu lui parles encore, si je la connais. J’aurais probablement voulu refaire le visage de la mère en question, et peut-être le tien aussi. Voilà comment j’aurais réagi. » Elle avait été franche, comme il le lui avait demandé. Azel avait fini par se lever. Elle attrapa sa veste et l’enfila, tout en se dirigeant vers la porte de l’appartement. « Je comprends que tu puisses être perturbé de savoir que j’ai une fille. Je comprends que tu sois blessé par ça ; je l’aurais été. Mais, » parce qu’il y avait toujours un mais et qu’Azel n’en démordait pas, « je ne comprends pas pourquoi tu es si en colère que j’ai attendu sept jours pour te le dire. Mets-toi à ma place, aussi. C’est pas une annonce facile à faire. » Elle se mordit l’intérieur de la lèvre, son menton tremblotant légèrement. Elle souffla doucement, pour contrôler son émotion, avant de reprendre la parole. « Merci pour le repas. » Ils n’avaient même pas pris le dessert, mais Azel voyait mal comment la soirée pouvait reprendre son cours normalement. Comment, même, leur relation pourrait reprendre son chemin tranquillement. « Je crois qu’il vaut mieux que je parte, maintenant. »
(#) Sujet: Re: #3459 ☆ take a look into my eyes (rhyzel) Mar 24 Mai - 16:41
take a look into my eyes
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T’étais incapable. Incapable de mettre un mot sur tes sentiments, incapable de dire ce que tu ressentais au fond. Ce n’était pas de la mauvaise volonté, ce n’était pas intentionnel. Tu avais toujours été cet être refoulant ses émotions, refoulant ses sentiments. Tu te cachais derrière des prétextes, derrière des silences. Tu préférais demeurer incompris parfois, demeurer un mystère aux yeux des uns et des autres plutôt que de devoir enfin te livrer. C’était pas naturel ça chez toi, pas inné. Si tant de personnes se livraient facilement, toi tu n’avais pas la faculté de le faire. Peut-être parce que tu étais encore étranger à cette manière qu’avait les gens à pleurer, à parler ouvertement de leurs sentiments. Tu étais étranger à la colère, à la tristesse. Tu ressentais ses émotions ; oui ; mais tu n’arrivais jamais très clairement à exprimer les raisons pour lesquelles ce soir, t’étais énervé, peut-être même déçu. Tu te dissipais ; tu t’embrouillas dans des excuses bidons qu’Azel ne comprenait pas. Tu t’étais alors braqué, tu t’étais dit que tu ne pourrais jamais exprimer ce qu’il allait pas, ce qui te faisait mal au fond. T’aurais voulu, putain. T’aurais voulu tout lui dire, t’aurais voulu lui dire la vérité plutôt que sortir des inepties que tu n’étais même pas capable de croire toi-même. Mais tu t’évertuais. Tu t’évertuais à te renfermer, à te dire qu’il fallait mieux surement en rester là, qu’elle ne te comprendrait pas. Comment elle pouvait te comprendre si toi-même tu étais incapable de te comprendre ? C’était impossible. C’était joué d’avance. Et tu voyais bien la déception se reflétant dans les yeux d’Azel. Tu constatais avec effroi que tu vas échouer encore une fois. Encore une fois, tu t’étais planté. Tu t’en voulais de la rendre aussi triste, de la voir s’énerver tandis que tu restais silencieux, presque immobile. Tu savais plus quoi dire ; quoi inventer pour éviter ça. Tu aurais voulu surenchérir, mais à quoi bon ? Pour qu’elle te claque la porte au nez ? C’était ce qui allait arriver. Elle allait tourner les talons, elle allait te laisser là, toi et tes vieux démons. Toi et ton incapacité, ton handicap des sentiments. Toi. Pourtant, tu ne voulais pas. Tu ne voulais pas qu’elle s’en aille, pas que tout ça se finisse alors que ça n’avait même pas commencé. C’était impossible : « Azel je.. » C’était les seuls mots que tu avais pu prononcer. Tu n’avais pu rien répondre d’autre. Comme un blocage, comme si quelqu’un t’empêchait d’en dire plus, comme si ta gorge était nouée. T’étais prêt à tout lui dire, prêt à tenter à lui dire ce que tu ressentais vraiment et ton corps même t’en empêchait. Tu te maudissais intérieurement d’être aussi lâche parfois, aussi… con. Tu voulais être avec Azel, tu en étais persuadé et c’est la raison pour laquelle tu étais prêt à commencer à faire des efforts par lui dire ce que tu ressentais vraiment. Que tu avais été pris de court par cette annonce brutale mais ce n’était pas le fait qu’elle t’ait annoncé ça ce soir qui te chagrinait, qui te rendait en colère. C’était le fait qu’elle soit tombée enceinte d’un autre mec que toi. Tu étais jaloux au fond. Jaloux que vous n’ayez pas partagé ce premier événement tous les deux, pour votre première fois. Ca te rendait fou rien que d’y penser. C’était ça ce que tu voulais lui dire mais au lieu de ça t’étais resté muet. L’écoutant toujours aussi attentivement et incapable de lui répondre. Et elle finit par tourner les talons de nouveau et tu finis cette fois par te ressaisir, parce que tu ne pouvais pas la laisser partir. En sachant qu’elle ne savait pas vraiment pourquoi tu avais réagi aussi brusquement, du moins pas la véritable raison. Tu étais resté flou. Tu finis par te ressaisir et dû courir pour la retenir par le poignet et te mis face à elle, pour l’éviter de prendre la porte avant que ce ne soit trop tard. « Si j’ai réagi comme ça, c’est pas parce que tu as attendu de me l’annoncer. » Tu voulais rétablir la vérité, qu’elle ne pense pas que tu lui faisais un caprice pour ‘si peu’. Tu finis par reprendre, lâchant le poignet d’Azel :« Quand tu m’as annoncé que tu avais un enfant, je t’ai presque détestée. Parce que tu l’avais eu avec un autre garçon, un type en plus qui t’a lâchée. » Tu poursuivis, tandis que tu te pinçais les lèvres parce que tu étais presque intimidé de te devoir livré : « J’ai jamais fait ça Azel, alors tu m’en voudras si je suis ridicule ou si je suis maladroit. » Tu finis par dire en riant légèrement alors que tu avais posé ton regard par terre. Tu finis par reprendre : « Je t’en voulais au début. De ne pas m’avoir attendu parce que j’aurais voulu qu’on partage ce genre d’événement ensemble. Pour notre première fois à tous les deux. C’était égoïste, je sais.» Tu haussais les épaules, regardant de nouveau Azel : « Puis j’étais incapable. Incapable de tout te dire ça. Tu m’aurais trouvé ridicule et j’étais… fin tu me connais Azel. J’ai jamais été bon là-dedans, j’ai jamais été foutu capable de dire ce que je ressens et là j’essaie, pour toi, d’exprimer ça mais c’est.. Compliqué.» Tu repris après avoir pris une grande inspiration et expiré tout l’air : « Crois-moi, j’ai envie de frapper ce mec. Pour le mal qu’il a pu te faire mais surtout parce qu’il m’a volée ce que je voulais vivre avec toi pour la première fois. » Tu la regardais, tentant de sourire : « Mais peut-être que je vaux pas mieux ? Je suis même pas capable de m’occuper de moi. Alors peut-être que j’ai pris peur pendant quelques secondes aussi..» Tu voulais être honnête avec elle, parce que c’en était fini ces mensonges : « J’étais pas en colère contre le fait que tu aies attendu. J’étais surtout blessé. Blessé parce qu’on m’a volé un moment unique que je voulais vivre la première fois avec toi. Parce que ce type était un enfoiré. Et parce que je me suis senti fautif aussi parce que si j’avais pas déconné, ça aurait pu être mon moment à moi.» Tu finis par être soulagé d’avoir dit la vérité. De t’être mis à nu : «C’est égoïste, hein. Mais voilà ce que se passait là-dedans. Mais encore fois, je t’ai fait comprendre l’inverse de ce que je voulais te dire vraiment. » Tu finis par te pousser et laissant le libre arbitre à Azel. « Maintenant, si tu préfères t’en aller, je comprends. »
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Azel Novak
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(#) Sujet: Re: #3459 ☆ take a look into my eyes (rhyzel) Ven 27 Mai - 11:05
Elle s’était vraiment imaginée quitter l’appartement, Azel. Tout ce qu’elle avait dit, ce n’était pas de la comédie. Sa main sur la poignée de la porte, ce n’était pas de la comédie. Ce n’était pas quelque chose qu’elle faisait pour faire réagir Rhys, pour lui signifier que si elle passait la porte, il ne la reverrait jamais. Ce n’était pas ce qu’elle voulait Azel, bien sûr. Elle l’aimait, Rhys, et elle espérait que même si elle quittait son appartement maintenant, ce soir, ils trouveraient une façon de se réconcilier, de résoudre ce qui visiblement posait problème entre eux. Pour l’heure, elle estimait que la tension était à son comble et que la situation n’évoluerait de toute façon pas ; que c’était donc une meilleure idée qu’ils en restent là pour aujourd’hui. Ce n’était donc pas pour le menacer de ne plus jamais le revoir qu’Azel avait suggéré à Rhys qu’il valait mieux qu’elle parte, et ce n’était pas non plus pour qu’il l’arrête en plein chemin, comme dans les films d’amour ; pourtant, c’était exactement ce qu’il venait de faire. Alors que la porte était désormais entrouverte et qu’Azel avait déjà mis un pied dehors, elle entendit Rhys se rapprocher rapidement, elle le sentit agripper son poignet et le vit se mettre en travers du passage. Son envie de pleurer redoubla, étrangement accentuée par le soulagement de voir Rhys la retenir. Elle en avait marre d’être aussi émotive, Azel. De pleurer dès qu’une émotion la submergeait un peu trop ; dès qu’elle était un peu trop triste, un peu trop en colère, même un peu trop heureuse. Elle se laissait facilement engloutir, et c’était en pleurant qu’elle reprenait souffle. Elle aurait aimé pouvoir gérer ses émotions autrement, histoire d’être prise un peu plus au sérieux peut-être, mais elle n’y arrivait tout simplement pas. Elle pinça les lèvres, fixant Rhys dans les yeux sans s’inquiéter de savoir si son regard était trop envahissant. Elle ne savait plus quoi dire, plus quoi faire. Elle n’avait, de toute façon, plus la force de se battre. Leur dispute n’avait pas duré bien longtemps, une demi-heure tout au plus, et Azel en avait vu d’autres ; que ce soit avec lui, ou avec tous les autres hommes qui avaient partagé sa vie. Mais, justement, parce qu’elle avait essuyé trop d’engueulades qui n’en valaient pas la peine, Azel n’était plus en mesure de supporter celles qui valaient vraiment le coup, celles pour qui elle devait vraiment se battre. Lasse, elle laissa donc parler Rhys. Elle ne le quitta pas des yeux, observa le moindre détail de son visage, le moindre changement d’expression ; la crispation de ses muscles alors qu’il s’ouvrait pour la première fois à elle, cette crispation qui montrait clairement que ce n’était pas facile pour lui de faire part de ses sentiments – et encore, pas facile était sûrement un euphémisme. Mais aussi son regard, qu’elle tentait de déchiffrer – de l’inquiétude ? De la peur ? Le mouvement de son nez, de ses lèvres. Azel le détaillait tandis qu’il parlait, sans pour autant perdre une miette de ce qu’il disait. Malgré son menton tremblotant, elle esquissa même un sourire quand il s’excusa par avance d’être ridicule ou maladroit. Elle secoua légèrement la tête, pour lui signifier qu’il ne l’était pas. S’ouvrir sur ses sentiments impliquait d’être vulnérable ; mais jamais ridicule. Bien au contraire, Azel trouvait qu’il faisait preuve d’un immense courage. Elle savait à quel point cela lui coûtait, à quel point c’était un effort surhumain pour lui de mettre des mots sur ce qui se tramait dans son for intérieur, et elle lui en était immensément reconnaissante de le faire aujourd’hui. Il avait fallu le pousser à bout pour qu’il le fasse, mais peut-être que c’était le coup de pouce dont il avait besoin. Et, plus Rhys parlait, plus le cœur d’Azel s’emplissait d’un sentiment particulier ; cela semblait être de l’amour, mais pas exactement. C’était plus fort que ça encore, mais à la fois plus diffus. C’était ce sentiment d’amour réciproque, ce sentiment d’évidence. L’évidence qu’ils étaient faits pour être ensemble. Azel ne savait pas bien comment intégrer tout ça, mais elle ne pouvait pas interpréter de milles façons différentes ce que Rhys venait de lui dire ; il voulait un enfant avec elle. Il ne le souhaitait peut-être pas il y a cinq ans de cela, il n’en voulait peut-être pas un précisément maintenant, mais c’était quelque chose qu’il avait envie malgré tout. Former une famille avec Azel était visiblement dans ses projets, et rien n’aurait pu la rendre plus heureuse. Comment aurait-elle pu vouloir s’en aller après un discours pareil ? Comment aurait-elle pu vouloir partir alors qu’il venait non seulement d’avouer la vraie raison de sa colère, mais de lui dire qu’il aurait aimé que ce premier enfant soit le sien ? Azel laissa échapper une larme, et s’avança pour prendre Rhys dans ses bras. C’était la première fois depuis cinq ans qu’elle ressentait ce sentiment de complétude. Elle le serra de toute sa maigre force, s’imprégnant de son odeur si rassurante. Après quelques minutes silencieuses, Azel s’écarta. Elle plongea son regard dans celui de Rhys et lui caressa doucement la joue. « Merci. Ça signifie beaucoup pour moi, tout ce que tu as dit là. » Elle se défit alors complètement de son étreinte, puis rentra de nouveau dans l’appartement. « Ça ne va pas être facile Rhys, mais je crois que ça en vaut la peine. » Elle se mordait l’intérieur de la joue, ne sachant trop quoi dire. De quoi devait-elle parler, maintenant ? Fallait-il complètement changer de sujet pour détendre l’atmosphère, ou valait-il mieux en finir une bonne fois pour toute avec ça ? « J’ai envie que tu la rencontres. » Son instinct la porta vers la deuxième solution. « C’est un enfant adorable, je te jure. Tu ne peux que l’aimer. Et je suis certaine qu’elle va t’adorer. » Elle restait plantée au milieu de l’appartement, n’osant pas retirer son manteau ni aller s’asseoir sur le canapé. C’était comme si, en l’espace d’une dizaine de minutes, elle était devenue une étrangère. « Elle te ressemble beaucoup en plus, tu sais ? » Peut-être était-elle allée trop loin en disant ça, peut-être que cela ne ferait qu’ajouter une pression supplémentaire à Rhys ; mais c’était pourtant la vérité. Depuis qu’ils s’étaient retrouvés, il y a une semaine de cela, Azel n’avait cessé de voir en Malia les traits de Rhys. Il n’y avait rien d’étonnant à ça, tout compte fait ; Rhys et Augustin, le père de la petite, se ressemblaient énormément. Les mêmes yeux, la même forme de nez, la même mâchoire carrée, la même forme de visage, la même couleur de cheveux. Il y avait quelques différences, bien sûr, mais leur ressemblance était frappante. En étudiant un peu plus la psychologie derrière tout ça, on aurait pu tirer quelques conclusions. Avait-elle flashé sur Rhys parce qu’il était si semblable physiquement à son meilleur ami, qui n’était que son meilleur ami ? Ou s’était-elle abandonnée à Augustin parce qu’il lui rappelait inconsciemment son premier amour ? Azel ne pensait pas à tout ça, et cela n’avait de toute façon aucune importance. Augustin n’était plus là, l’avait lâchement abandonnée. Oubliée. Rhys, lui, ne l’avait jamais fait – il ne l’avait jamais oubliée.
(#) Sujet: Re: #3459 ☆ take a look into my eyes (rhyzel) Dim 29 Mai - 15:55
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Ces années à fuir, ces années que tu avais gâchées par ton incapacité à aimer et à te dévoiler t’avaient fait réaliser que tu ne pouvais plus éternellement te cacher derrière ton indécision, ton arrogance et parfois ton mépris pour tes relations. Tu ne pouvais pas être éternellement le même. Tu ne pouvais pas éternellement reproduire les mêmes erreurs, le même schéma qui avait toujours été voué à l’échec. Peut-être que tu avais l’impression de ne pas souffrir, peut-être parce que ça te soulageait en un sens de faire mal plutôt que d’avoir mal mais c’était tout bonnement impossible d’avancer. Tu n’avais pas changé après ta rupture avec Azel. Tu étais même peut être devenu pire avec certaines, aux yeux de certaines, tu avais été un monstre, un cœur de pierre. Et au fond, elles avaient raison. Toutes. Ca t’arrivait même d’avoir du mal à te regarder dans un miroir. Tu n’appréciais pas le reflet de cet homme aigri, de cet homme qui, bien qu’il tentait vainement de combattre ses vieux démons, ressemblait de plus en plus à eux. Quand tu t’étais retrouvé face à Azel, quand elle commençait à tourner les talons pour quitter cette discussion échauffée, tu eus quelques secondes de réflexion. Fallait-il que tu la laisses partir ? Que tu ne la retiennes pas, comme la dernière fois ? C’était peut-être ta dernière chance avec elle, peut-être que la prochaine fois, elle ferait mine de ne pas te voir ou bien fuirait toute explication avec toi. Et tes années de débauche en matière de relations amoureuses t’avaient faites réfléchir. Non, tu ne referas pas les mêmes erreurs qu’après avoir quitté Azel. Tu n’avançais pas dans ta vie, tu ne te voyais pas vraiment fonder une famille avec une autre fille qu’Azel. C’était peut-être trop tôt pour pouvoir t’avancer, peut-être ridicule ou insensé après l’avoir retrouvée seulement depuis seulement quelques jours mais tu ne voulais plus reproduire ses erreurs. Tu ne voulais plus rester le lâche et tu t’étais alors hâté de la rattraper, prêt à sauter le pas, prêt à faire comme tout le monde. Ta mâchoire crispée, tes yeux perdus, tu t’étais lancé. Tu cherchais une quelconque réaction chez Azel qui restait silencieuse. Tu recherchais une once de soutien ou quelque chose qui te démontrerait que tu n’avais pas tort de t’être lancé mais les yeux brillants d’Azel te firent comprendre que tu avais le bon choix cette fois. Et la réaction Azel te surprit puisqu’elle te serra dans ses bras et tu finis par passer tes bras autour d’elle, quelques secondes. Tu lâchas un long soupir de soulagement, rassuré de voir que tes efforts semblaient être appréciés et surtout reconnus. Elle finit par se détacher et tu avais gardé une main sur sa hanche tandis que tu souriais à ses dires. Tu ne voulais pas vraiment gâcher le moment et préférais ne rien répondre. Tu avais parfois le don. Tu la laissas rentrer dans l’appartement tandis que tu l’écoutais. Elle avait raison. Ca n’allait probablement pas être facile de retrouver cette complicité qui s’était dissipée après ces quelques années mais pour une fois, tu croyais au bonheur qui t’était insufflé. Pour une fois, tu n’étais pas pessimiste, méfiant à l’égard de cette relation naissante avec Azel. Tu finis par répondre, d’un ton plutôt sur de toi: « Ca en vaut la peine. J’ai jamais fait une telle déclaration à une fille, tu sais.» Tu n’attendais pas à ce qu’elle te félicite pour tes efforts mais tu voulais lui montrer que si tu t’étais confié ce soir, c’était pour lui montrer que tu étais prêt à faire des efforts pour l’avenir, que tu étais prêt à t’investir pleinement pour quelque chose de bien ressorte de votre relation. Tu voulais que ça fonctionne et tu étais prêt à mettre les moyens en œuvre pour et cela avait commencé par ta déclaration de ce soir. Plantés à l’entrée, Azel te parla de sa fille et tu eus un léger sourire aux lèvres quand elle t’en parlait. Tu savais qu’au fond, ça te ferait quelque chose de voir cet enfant, ça ne te laisserait pas indifférent mais une part de toi voulait la rencontrer. « Avec plaisir. » Tu t’étais toujours assez bien entendu avec les enfants. Tu avais beau ne pas avoir eu de très beaux souvenirs de ton enfance, tu aimais à te dire que les enfants que tu côtoyais menaient eux, une belle existence. Tu souriais de nouveau à ses dires et lorsqu’elle te dit qu’elle te ressemblait, tu riais légèrement. Peut-être parce que tu savais qu’Augustin, le père de la petite, te ressemblait plus ou moins. Les mêmes traits du visage, peut-être. Tu haussais les épaules et finis par répondre : « Augustin et moi, on se ressemblait pas mal aussi.» Fis-tu remarquer avec un léger sourire tandis que tu proposais à la jeune femme de retirer sa veste et la laissais prendre place sur le canapé, n’ayant plus vraiment très faim après cette altercation. « Et le père, je veux dire Augustin, ne veut vraiment plus voir sa fille, t’as aucune nouvelle ? » Tu voulais en savoir un peu plus, parce qu’après tout, si vous veniez à vous fréquentez de nouveau, tu voulais connaître toute l’histoire et ne pas nager dans le flou total. « Il est parti comme ça ? Sans rien dire, sans aucune coordonnée pour le joindre ? » Demandais-tu tandis que tu haussais de nouveau les épaules.
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(#) Sujet: Re: #3459 ☆ take a look into my eyes (rhyzel) Lun 30 Mai - 19:22
De nouveau, la situation avait basculée. Du bon côté cette fois-ci. Alors qu’à peine quelques minutes plus tôt, Azel s’imaginait quitter l’appartement de Rhys, la voilà qui était assise sur son canapé, comme lorsqu’elle dégustait les verrines. Elle avait l’impression à la fois qu’il s’était passé seulement dix minutes depuis ce moment-là, et à la fois que cela faisait des jours qu’elle était là. Mine de rien, il s’en était passé des rebondissements depuis le début de la soirée. Heureusement, tout portait à croire qu’elle se terminerait en beauté ; en tout cas, mieux que ce que l’on aurait pu craindre après leur altercation. Un sourire béat s’affichait désormais sur les lèvres d’Azel, alors qu’elle se repassait dans la tête la phrase que Rhys venait de lui dire. J’ai jamais fait une telle déclaration à une fille, tu sais. Elle était touchée, sincèrement, qu’il se soit ouvert à elle de cette façon. Plus encore de savoir qu’elle était la première à qui il le faisait. Elle avait cru comprendre que ces précédentes relations n’avaient jamais vraiment abouties, mais elle aurait pensé que l’une d’elles au moins aurait réussi à percer sa carapace ; il fallait croire que non.
Sans grande surprise de la part d’Azel, la conversation avait fini par basculer sur Augustin. Dans les magazines qu’elle avait emprunté à Charlotte à l’époque du lycée, Azel avait souvent lu qu’il ne fallait jamais parler des ex-petits copains lors du premier rendez-vous avec un garçon, mais évoquer Augustin semblait inévitable. Et puis, pouvait-on vraiment le qualifier d’ex ? Après tout, il n’avait été que son meilleur ami pendant près de quinze ans… il était ensuite devenu son amant l’espace d’une nuit, une seule, qui avait suffi à Azel pour tomber enceinte. Après ça, il était devenu l’abandonneur. Le déserteur. Rien de plus. « C’est assez compliqué, à vrai dire, » répliqua Azel aux deux questions de Rhys. Elle se gratta légèrement la tempe, ne sachant trop par où commencer. « Compliqué et très simple à la fois, en fait, » se rattrapa-t-elle avant de prendre une grande inspiration, puis de continuer. « Il est parti comme ça, oui. Le lendemain de… » Elle hésita sur les mots à employer, puis décida de ne pas tourner autour du pot. « …de la conception de Malia. » Elle toussota légèrement, gênée, puis continua pour de bon ses explications. « Sauf qu’on ne convoque pas quelqu’un à l’armée le matin à huit heures pour un départ avant midi, n’est-ce pas ? Ce qui veut dire qu’il savait qu’il partirait ce jour-là, et qu’il a volontairement décidé de ne pas me le dire. Une fois qu’il était à l’armée… j’attendais qu’il me contacte. J’aurais pu envoyer une lettre à la base militaire où il était enregistré, qui lui aurait transmis peu importe où il était. Mais je n’avais pas envie de faire le premier pas, tu comprends ? » Azel pinça les lèvres, se rappelant l’état dans lequel elle était, à l’époque. Tous les cauchemars qu’elle faisait, en imaginant son meilleur ami mort sur le champ de bataille. La peine qu’elle éprouvait, de savoir qu’il l’avait abandonnée ; elle, mais aussi le petit bébé qui grandissait dans son ventre, et dont il n’avait aucune idée de l’existence. « Mais il ne m’a jamais rien envoyé, jamais appelé, aucun contact pendant huit mois. Et puis là, j’ai reçu une lettre de l’armée ; même pas de lui, t’imagines ? Une lettre qui disait qu’il arriverait à l’aéroport de la région quelques jours plus tard. Je ne sais même pas pourquoi j’ai seulement reçu cette lettre, à vrai dire. » Peut-être qu’il avait noté ses coordonnées comme contact d’urgence, mais elle en doutait. À moins qu’il ait rempli les papiers nécessaires bien avant d’arriver à White Oak Station, alors que leur amitié ne faisait aucun doute. « Il a appris en descendant de l’avion qu’il était père d’une petite fille qui allait naître un mois plus tard. Il m’a promis qu’il serait là pour nous, mais quand l’armée l’a de nouveau appelé pour une mission trois mois plus tard, il est reparti sans rien dire. Je n’ai plus eu de nouvelles de lui depuis. J’en conclu qu’il ne veut pas voir Malia, oui. » Azel haussa les épaules. Évoquer tout ça ne la faisait plus autant souffrir. Ce n’était pourtant pas le cas jusqu’à quelques mois après la naissance de Malia, quelques mois après le deuxième abandon de Rhys. À cette époque, ne serait-ce que penser à Augustin lui faisait monter les larmes aux yeux. « On est rentré avec Charlotte en Ontario l’année dernière, au printemps, et j’ai rencontré les parents d’Augustin pour leur présenter la petite. Ils n’en savaient pas beaucoup plus sur leur fils, à part qu’il était vivant et en Afghanistan. Même à eux, il ne leur donnait pas de nouvelles. » Azel soupira, et releva le regard vers Rhys. Elle lui avait raconté tout ce qu’il y avait à savoir sur Augustin, et espérait qu’elle n’aurait plus jamais à évoquer son prénom. Dorénavant, elle voulait se concentrer sur Rhys et uniquement sur lui. Pour une fois, Azel voulait mettre son passé de côté.
(#) Sujet: Re: #3459 ☆ take a look into my eyes (rhyzel) Lun 6 Juin - 19:35
take a look into my eyes
azel novak et rhys norwood
Tu t’étais mis alors à questionner Azel sur son fameux ex petit-ami. Tu t’étais dit qu’il fallait que tu en saches plus, pour pouvoir avancer et aussi comprendre ce qui s’était passé avec le père de Malia. Tu avais pris sur toi en lui demandant parce que tu savais que ce que tu allais entendre risquait de ne pas te plaire, pourtant tu prenais le risque. Tu ne voulais pas te voiler la face, tu ne voulais pas t’épargner cette histoire sous prétexte que tu ne te sentais pas capable d’apprendre la réalité. Alors tu avais inspiré, tu avais tenté de paraître sur de toi et tu avais demandé plus d’informations à Azel qui s’était alors livré à toi. Tu étais resté assez silencieux devant ses explications, te contentant d’hocher la tête parfois à chacun de ses mots, par réflexe probablement. Tu préférais ne rien dire, peut-être parce que tu n’avais rien à dire et surtout parce que tu voulais ne pas lui couper la parole. En entendant ses révélations, tu avais toujours cette colère à l’égard de ce type. Tu parles d’un meilleur ami mais tu préférais garder cette réflexion pour toi, au risque de blesser Azel. Après tout, ce n’était pas de sa faute, elle n’aurait pu prévoir qu’il l’allait l’abandonner. Tu avais senti de nouveau cette colère à son égard et tu espérais ne pas devoir être amené à le voir. Parce que tu aurais beau tenter de faire un effort pour Azel, tu ne pouvais contrôler cette colère et surtout cette rancœur que tu éprouvais à son égard. Fallait pas te demander l’impossible, non. Tu ferais des efforts dans l’avenir mais tu ne pourrais lutter contre ta colère envers cet Augustin. Tu espérais, ne pas devoir le voir, pour éviter tout dérapage, c’était probablement la meilleure solution. Tu ne voulais pas t’éterniser sur cet homme mais une question te brûlait les lèvres et tu finis par la poser, tandis que tu fuyais le regard d’Azel : « Et s’il revient ?» Tu te mordais la lèvre, tentant de préciser ta question semblant ambiguë : « J’veux dire, s’il demande à voir Malia, à s’occuper d’elle, tu accepterais ? Tu lui donnerais une seconde chance ? » Tu soupiras, te massais brièvement les tempes et ajoutas : « J’veux dire, ça changerait quelque chose pour nous ?» Tu demeurais ambigu en ne lui demandant pas tout simplement si elle était prête à te quitter parce que Augustin serait de retour. Tu comprendrais, parce que ça serait le père de Malia et ce serait surement plus logique qu’elle soit avec lui plutôt que toi mais au fond de tes tripes, putain, que ça te ferait du mal. Parce que tu te sentirais trahi et aussi abandonné, encore. Comme si tu avais besoin d’être rassuré, te rassurer. Mais t’étais obligé de lui poser la question, obligé d’en avoir le cœur net. Après tout, tu ne voulais pas te donner corps et âme pour une relation qui risquait un jour de se terminer sous prétexte qu’un autre homme faisait l’apparition dans la vie d’Azel, ta Azel. Toujours aussi peu sûr de toi, de vous, tu voulais être rassuré et tu attendais qu’Azel te conforte, parce que tu en avais besoin. « Je comprendrais tu sais. » Tu avais presque ce sourire nostalgique, ce sourire légèrement forcé. Mais tu tentais vainement de faire bonne expression pour ne pas faillir devant la belle Azel. Par égo ou aussi parce que ça ne servait à rien. T’avais tant de questions qui circulaient dans ta tête que t’avais préféré en faire part à Azel. C’était la plus amène de te répondre, de t’éclairer. Tu croyais en vous, tu croyais en votre future relation mais tu semblais toujours avoir des doutes, des doutes qui te bouffaient les tripes et qui t’empêchaient pleinement de profiter du moment privilégié que t’avais avec elle. Des doutes subsistaient mais c’était normal non ? Quand on commençait une relation, même tout au long de celle-ci, y avait toujours des doutes, des questions, c’était probablement quelque chose de normal, à vrai dire, tu n’en savais rien, tu ne savais plus trop ce que tu devais croire, faire. T’avais jamais été confronté à ce genre de situations et pourtant, pourtant tu trouvais ça déjà compliqué. « Tu veux aller manger le dessert ou t’as plus faim ? » T’avais fini par tenter de changer de sujet, c’était probablement mieux, oui. Pour toi, elle, pour vous.
electric bird.
Azel Novak
lost souls in revelry
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(#) Sujet: Re: #3459 ☆ take a look into my eyes (rhyzel) Lun 13 Juin - 12:09
Azel était soulagée. Elle avait été complètement honnête avec Rhys en ce qui concernait Augustin, et peu importe la façon dont il réagirait, cela lui avait fait un bien fou de tout dire. Dorénavant, il n’y avait plus aucun secret, plus aucun non-dit. Rhys savait tout. Alors s’il décidait de poursuivre le chemin avec Azel, ce serait en connaissance de cause. « S’il revient, c’est du pareil au même. » Elle répliqua du tac au tac, sans même trop savoir ce qu’entendait Rhys dans sa question. Une chose était limpide pour Azel, cependant : si Augustin venait à revenir, sa vie ne changerait pas d’un iota. Elle ne comptait pas changer la moindre parcelle de ses habitudes pour un homme qui s’était dit son ami, mais qui n’en avait au final aucune caractéristique. Rhys avait précisé davantage sa question, et Azel en fit de même avec sa réponse. « Je ne sais pas exactement. Déjà, il est très improbable qu’il revienne. Et s’il revient bel et bien… tu sais, Malia porte mon nom de famille. Augustin l’a reconnue comme sa fille, mais j’ai refusé qu’elle porte son nom. J’ai bien fait. Mais s’il revient… elle reste sa fille, mine de rien. Je ne me verrais pas lui refuser de la voir et de s’occuper d’elle, enfin c’est surtout que je ne voudrais pas priver Malia d’avoir un père – son père. Peut-être que je lui donnerais une deuxième chance avec elle ; mais ce serait bien la dernière. » Elle soupira. Bien sûr que ça l’aiderait, quelque part, si Augustin revenait. Azel jonglait à merveilles entre la crèche, le boulot, les tâches ménagères et la cuisine, mais avoir quelqu’un qui lui libérerait quelques soirées et un week-end de temps en temps, ça ne lui ferait pas de mal. Ce serait du temps en plus qu’elle pourrait passer avec Rhys, par exemple ; mais aussi avec ses amies. Aller faire une randonnée, se rendre une après-midi dans un SPA. Aller faire la fête, même ; Azel n’avait que 23 ans, elle avait encore tout à fait l’âge pour se déhancher sur la piste de danse de l’Aurora. Oui, cela la soulagerait si Augustin revenait et prenait en charge sa fille. Mais c’était tout ce que cela changerait. Azel pris la main de Rhys entre les siennes, et plongea son regard dans le sien. Il souriait faiblement, alors qu’il lui demandait si cela changerait quelque chose entre eux. Elle secoua la tête, l’air presque grave. « Ça ne changera rien, Rhys. » Elle pressa sa main, pour lui faire comprendre au-delà des mots que le retour d’Augustin, si retour il y avait, n’aurait aucun impact sur leur relation naissante – ou leur relation bien installée, tout dépendait du moment où il revenait. « Augustin ne signifie plus rien pour moi. Je ne le laisserais pas entrer dans ma vie de nouveau. Et surtout pas foutre en l’air ce qu’il y a entre nous deux. » Azel esquissa un sourire sincère, rassurant. Elle essaya d’imaginer brièvement Augustin, venant toquer à sa porte après deux ans d’absence, deux ans de silence radio. Que dirait-elle ? Que ressentirait-elle ? Son cœur se serrerait, sûrement, en souvenir de leurs plus de dix années d’amitié. Mais ce serait tout. Elle lui demanderait ce qu’il faisait là, comment il osait revenir. Elle serait très ferme ; elle lui dirait qu’il pourrait voir Malia, qu’il pourrait s’occuper d’elle, qu’il pourrait essayer de se rattraper. Essayer d’être un père pour elle. Elle lui dirait, aussi, qu’il ne fallait pas compter sur elle pour qu’ils redeviennent amis. Ils ne l’étaient plus depuis cette fameuse nuit, et ils ne le seraient plus jamais. C’était quelque chose dont Azel était plus que certaine. « Je veux bien, oui, » répondit alors Azel quand Rhys lui demanda si elle voulait prendre le dessert. « J’ai plus vraiment faim, mais j’ai toujours de la place pour le dessert. » Elle rigola légèrement, effaçant avec ces quelques notes cristallines la lourde ambiance qui pesait sur l’appartement depuis qu’Azel avait annoncé qu’elle était mère d'une petite fille. Rhys avait voulu changer de sujet, et il avait bien fait. Ils pouvaient maintenant reprendre leur soirée là où elle s’était arrêtée quelques dizaines de minutes plus tôt. Ils pouvaient retrouver leurs sourires, leur légèreté et leurs yeux pétillants.
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(#) Sujet: Re: #3459 ☆ take a look into my eyes (rhyzel)