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 #4860 + we aren't each other's first love but we work (jamie)

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Message(#) Sujet: #4860 + we aren't each other's first love but we work (jamie) #4860 + we aren't each other's first love but we work (jamie) EmptyLun 21 Oct - 18:32



“ we weren't meant to be. we weren't high school sweethearts, we aren't each other first love but we work. we work as friends, we work as lovers, we work as a couple. we work.

Du boulot à n'en plus finir, voilà ce à quoi se résumait l'existence de Skyler depuis quelques temps. Ou, en tout cas, il aurait aimé s'en convaincre. La vérité, c'était qu'il se plongeait dans le travail, tant en cuisine qu'au niveau de la gestion, pour éviter de réfléchir à la situation, pour éviter de penser à Amy et à Sam, son fils, mais aussi ― et surtout ― au fait qu'il n'en avait toujours pas parlé à Jamie-Rose. Ils étaient ensemble depuis un peu plus d'un mois et, déjà, il commençait à lui cacher des choses. Il pouvait toujours tenter de se persuader que ce n'était pas important, c'était important. S'il commençait à lui dissimuler l'existence de son fils aujourd'hui, ça promettait pour la suite. A sa décharge, il n'avait lui-même appris l'existence de son fils que quelques jours plus tôt. Avant de partager la nouvelle, il avait lui-même besoin de la digérer. Pour tout dire, il avait envie de conserver encore un peu longtemps cette bulle que JR et lui avaient créé. Égoïstement, il voulait garder cette insouciance entre eux aussi longtemps que possible. Lui apprendre l'éventuel retour d'Amy, qu'il avait longtemps pensé être la femme de sa vie, mais surtout l'existence de Sam changerait des choses, beaucoup de choses entre eux. Et il y avait déjà assez de changements comme ça dans sa vie. Jamie, c'était son petit îlot de tranquillité, son refuge loin de ses nouvelles responsabilités de père.

C'était pour cette raison qu'il avait finalement laissé Barbara aux commandes de sa cuisine ce soir, décidé à surprendre sa petite-amie avec une bonne bouteille et une pizza qui sortait à peine du four du Madison Grills. Comme chaque fois qu'il évoquait JR au boulot, il avait récolté quelques regards désapprobateurs de la part de certains employés mais à force, Skyler commençait à avoir l'habitude. Il se contrefichait de la réputation de Jamie, des rumeurs qui courraient à son sujet et de tout ce qu'on pouvait dire d'elle. Il la connaissait. Elle n'était pas parfaite mais après tout, lui non plus. Qui l'était ? C'était pour ses petits défauts, ses sales manies, tout ce qui faisait d'elle ce qu'elle était qu'il s'était laissé séduire mais, avant tout, qu'il était resté. C'était pour ce qu'elle était et non ce que les gens disaient qu'il était là, ce soir, sur le seuil de son appartement, à sonner. Juste pour partager une pizza et une bouteille de vin avec cette fille. Parce qu'aujourd'hui, elle était plus ou moins le seul repère solide qu'il avait encore.
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Message(#) Sujet: Re: #4860 + we aren't each other's first love but we work (jamie) #4860 + we aren't each other's first love but we work (jamie) EmptyMar 22 Oct - 18:45

if you're in love, you're the lucky one, 'cause most of us are bitter over someone
Vivre dans une petite ville pouvait avoir de nombreux avantages, même si depuis maintenant un mois, Jamie-Rose en expérimentait plus souvent les mauvais côtés. Les rumeurs s'étaient enflammées comme une traînée de poudre, et ce qui était partit comme un dîner —une vague plaisanterie dans l'esprit de la demoiselle— faisait maintenant la une de tout les comptoirs de boulangerie du coin. Tout le monde semblait pourtant habitué aux frasques de JR, de son côté à la fois naïf et détaché, même si elle ne mettait jamais de coeur dans toutes les relations qu'elle pouvait avoir. En avait-elle seulement eu ? Les avis se partageaient à ce sujet ; Jamie était cette jeune fille douce, sérieuse et attachante que tout le monde connaissait à la presse locale. Elle apportait toujours des cafés en début de journée et n'hésitait pas à reprendre une chronique quand ça ne marchait pas fort. On pouvait lui demander un trajet en voiture, un bic pour écrire, un mouchoir,... Jamie n'était avare de rien, sauf peut-être de ses sentiments qu'elle gardait jalousement enfermé en elle depuis l'époque du lycée. Depuis qu'elle avait compris qu'être sincère n'amenait pas toujours de bonnes choses. Elle avait pourtant suivit de belles histoires de loin. Des amis de lycée qui vous invitaient à leurs mariages en vous présentant leurs mômes, et qui n'hésitaient pas à demander en gloussant à quand le grand saut ? Sérieusement. JR, elle n'était pas prête pour faire le grand saut. Pas même prête pour faire le premier pas, bien trop terrée dans ses habitudes et dans sa manie de vouloir toujours tout contrôler à sa façon. Elle n'aimait pas les surprises et l'improvisation ; c'est toujours dans des situations comme celles-là que les personnes se dévoilent vraiment, et la jeune femme n'en avait pas du tout l'envie. Elle préférait tout calculer à l'avance. Tout ce qui peut arriver, dans un futur proche ou plus lointain. Bien sûr, ça lui tue un peu son plaisir, de ne jamais se laisser porter par des impulsions ou des intuitions, mais si c'est le prix à payer pour avoir un tant sois peu la paix, alors elle allait assumer. Comme une grande. Vraiment ? Alors pourquoi était-elle tellement en doute depuis maintenant un petit moment ? Parce qu'elle n'avait rien prévu de tout cela, et ce qui semblait le plus curieux dans cette histoire, c'est que lui non plus. Peut-être avait-il cru à la même chose que Jamie, à un flirt qui se serait soldé par des regards embarrassés aux réunions de quartier, mais qui n'aurait jamais été ébruité à qui que ce soit. Quelque chose qui n'aurait pas franchit les murs de sa tête et de son imagination. Il faut croire qu'il en a décidé autrement. Parce que oui, c'est lui qui a décidé. C'est lui qui a commencé. Et maintenant JR est forcée de constater qu'elle ne maîtrise plus rien.

Et la vérité —aussi difficile soit-elle a entendre— c'est qu'elle n'avait rien à faire avec lui. Elle le savait, elle était la première à le penser ; ils étaient des opposés parfait, autant dans leur manière d'être que dans leur manière d'agir. Certes, cela apportait beaucoup de complémentarité, mais cela n'était en rien suffisant à Jamie qui constatait que le miracle durait depuis maintenant presque un mois. Qu'est-ce que tu fiches, Jamie ? Dans quoi est-ce que tu t'es encore foutue ? Et même lorsqu'elle décidait de mettre ses remords en veilleuse, elle croisait toujours un regard pour lui rappeler qu'après tout, elle n'était pas une fille pour lui ; elle n'était pas sérieuse, beaucoup trop volage et joueuse. Sortir avec le propriétaire d'un des restaurants les plus en vue pouvait très certainement être pris comme de l'opportunisme. C'est ce que JR en déduisait, et elle ne pouvait pas faire grand-chose pour lutter ; sa réputation la suivait, de loin. Mais hélas pour elle, elle n'était en rien silencieuse. Il ne devait pas l'ignorer. Même en étant sourd, muet et aveugle, il ne pouvait pas ignorer les frasques de son amie, puisqu'il était même souvent au premier rang pour y assister. D'ou les premières conclusions hâtives de Jamie-Rose concernant le but de ce restaurant. Il voulait quelque chose. Ne nous voilons pas la face, c'est un homme et il est très certainement en proie à certains sentiments plus difficiles à réfréner que d'autres. Elle n'était pas là pour le juger, juste pour constater. Elle s'était incrusté cette idée tellement loin dans sa tête que c'était presque devenu une obsession. C'est ça qu'il voulait. Se taper JR, comme tout ceux avant lui et peut-être même comme tout ceux qui le suivrait ensuite. Il voulait voir ce que ça faisait, même si il s'agissait d'une amie. Elle savait qu'il se remettait difficile de sa relation avec Amy. Elle les avait longtemps jalousés, ces deux-là ; ils puaient le bonheur à des kilomètres. Elle avait été surprise d'entendre qu'ils avaient rompu. Il y a de ces personnes qu'on ne peut pas imaginer avec quelqu'un d'autre. C'était le cas pour Skyler. C'était Amy et Skyler. Skyler et Amy. Et il n'y a pas que dans la mémoire de Jamie que ce souvenir persistait dur comme fer. Dans la mémoire du reste, il en était de même. Elle s'était faite à l'idée qu'elle était très probablement un lot de consolation, un amusement d'un soir. Une bêtise de mauvais garçon. Un lendemain de soirée qui resterait à jamais dans le passé. Jamie n'était en rien Amy, alors comment le jeune homme pouvait espérer trouver un quelconque point de ressemblance entre les demoiselles ? Cette question lui avait vrillé la tête, au point de l'empêcher de tenir la main du jeune homme en public —et aujourd'hui encore elle était assez réticente. Parce qu'il ne lui appartenait pas. Du moins, elle en était persuadée.

Jamie-Rose s'était pourtant fondue dans cette masse de bonheur avec une facilité presque déconcertante ; elle découvrait avec un certain émerveillement que les réveils à deux n'étaient pas si désagréable que ça. Que les vendredi soir à danser sur le coin d'un bar pouvaient très aisément être remplacé par un film et un cornet de pâte. Que les dimanches matin à faire la grasse-matinée pouvaient se transformer en séance de chinage sur un marché. Elle s'étonnait elle-même, se trouvant même plutôt convaincante dans le rôle de la petite amie. Oui, lorsqu'elle mettait le pied hors de chez elle, elle avait plutôt l'impression d'endosser un rôle et de monter sur scène devant une foule de personne qui n'attendait qu'une chose ; qu'elle se trompe de réplique. Qu'elle se plante. Qu'elle se vautre royalement. Elle préférait de loin garder ses démonstrations d'affections dans ses moments en tête à tête avec Skyler, parce que personne n'était là pour la rappeler à l'ordre. Pour lui rappeler froidement d'un simple coup d'oeil qui elle avait choisit de devenir. Elle préférait se laisser berner par son sourire. Oui, c'était tellement mieux ainsi. Jamie marchait à pas feutré sur une route qu'elle ne connaissait pas tant que ça ; elle n'était pas bête, elle était déjà sortie avec pas mal de garçons, mais en général ils préféraient très franchement sauter toutes les étapes de courtoisies pour ne garder que le verbe. Sauter. Clairement. JR n'est pas habituée à toute cette attention, et elle se découvre des manies ou des tics qu'elle ne se soupçonnait pas. Elle ose enfin se laisser porter un peu par ce paradis, ce cocon qu'elle tisse avec lui au fil des jours. Le mot d'ordre semble être clair ; personne ne veut se prendre la tête. Jamie doute cependant parfois. Elle ne sait pas ou cela va la mener, elle ne sait pas si un jour il va la balancer. JR est celle qui met fin, jamais le contraire. Pourtant là, c'est différent. C'est bien. Peut-être même un peu trop pour la demoiselle qui attends chaque jour la boule au ventre de savoir si demain sera fait de cette relation ou pas. Et merde. Elle devient dépendante. Elle tombe dans le gouffre, alors qu'elle s'était juré de ne jamais sauter dedans, même si la tentation est grande. Elle préférait ne pas y penser, et s'enfermer dans ses articles et ses rédactions. A croire qu'elle n'était pas la seule à fonctionner de la sorte ; Skyler semblait étonnamment pris ces derniers temps. Elle ne pouvait en rien le blâmer, puisqu'elle savait mieux que personne que les heures qu'il prestait derrière les fourneaux de son établissement étaient plus souvent de l'ordre de l'amusement que de la contrainte. C'était sa passion depuis toujours. Un peu comme l'écriture pour la demoiselle qui devait quand même reconnaître que dernièrement elle forçait un peu sur la bride pour ne pas avoir à affronter la vérité. Le pressentiment horrible qu'il l'évitait sans qu'elle sache pourquoi.

Et à force d'y penser, JR se retrouvait comme toujours la tête enfoncée dans ses papiers à rendre. Le moral dans les chaussettes. Le syndrome de la page blanche, ça ne rate jamais chez elle surtout lorsqu'elle commence à trop réfléchir. Ding Dong. Hallucination sonore ? Le son cristallin de la sonnette résonna pourtant dans le petit appartement de la demoiselle qui poussa un soupir. Elle était loin d'avoir fini tout ce qu'elle avait à faire, mais au rythme ou les choses avançaient, elle était tout aussi tentée de laisser tomber pour remettre son travail au lendemain. Un exploit lorsqu'on connaissait la rigueur dont Jamie faisait preuve. Peut-être s'agissait-il de son voisin du premier qui avait encore une fois perdu ses clefs après une soirée bien arrosée et qui venait emprunter à la demoiselle le double des clefs qu'il lui avait fait faire. Elle abandonna son bureau, se traînant vers la porte, resserrant autours de ses épaules son pull en fine laine blanche. L'automne était bel et bien là et l'hiver pointait même le bout de son nez. Adieu beaux vêtements d'été et bonjour aux vestes lourdes et difformes à porter. Elle tourna doucement la clef, tira le loquet et ouvrit la porte doucement. « Oh. » Sa bouche s'ouvrit en un magnifique arrondit tandis que ses prunelles s'écarquillèrent. Skyler se tenait devant la porte, une bouteille dans une main et une pizza dans l'autre. A la couleur de l'emballage et à la délicieuse odeur qui s'en échappait, elle devina qu'il devait s'agir d'une confection du Madison Grills. Peut-être même qu'il l'avait cuisiné lui-même. Spontanément, un large sourire vint s'étaler sur son visage. Peut-être l'un des rares visages de cette ville qui ne la jugeait pas sur ce qu'elle était. Sur ce qu'elle avait pu être. Mais si Skyler connaissait la vérité, peut-être qu'il n'en resterait pas autant de marbre. Elle avait accepté une réputation qu'on lui avait donné un peu trop vite. Elle n'avait en rien cherché à lutter. Elle était faible. « Ne devrais-tu pas être derrière les fourneaux à cette heure-ci ? » Non pas qu'elle soit déçue de le trouver là, mais au contraire, elle n'aurait pas aimé savoir qu'il sacrifiait ses journées de travail pour venir la voir. Elle hésitait à se pencher pour l'embrasser. Elle était encore confuse avec toutes ces notions ; lui tenir la main, l'enlacer, l'embrasser. JR n'était de toute façon jamais très forte pour faire le premier pas, mais toujours la première à faire le dernier. Elle préféra s'écarter de la porte pour le laisser passer. « Fais comme chez toi, je t'en prie. » Elle regretta un instant de ne pas avoir pris plus de temps pour ranger l'appartement, mais après un petit instant de réflexion, elle se dit que Skyler avait du s'habituer à son désordre et que ça ne servait à rien de faire semblant. JR souriait, certes bêtement, mais le sentiment qu'elle allait passer une bonne soirée primait sur toute la mauvaise humeur qu'elle avait pu accumuler précédement.
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Message(#) Sujet: Re: #4860 + we aren't each other's first love but we work (jamie) #4860 + we aren't each other's first love but we work (jamie) EmptyMar 29 Oct - 0:05



“ we weren't meant to be. we weren't high school sweethearts, we aren't each other first love but we work. we work as friends, we work as lovers, we work as a couple. we work.

Dire qu'elle était surprise de le voir était un euphémisme. Après tout, oui, il n'avait pas évoqué la possibilité de lui rendre visite ce soir, c'était donc normal qu'elle semble surprise. Elle laissa échapper un petit « oh », les yeux écarquillés, avant de se reprendre et de demander : « ne devrais-tu pas être derrière les fourneaux à cette heure-ci ? » Et elle avait raison. Oui, il était sensé travailler avec le reste de son équipe. Généralement, ils finissaient aux alentours de minuit en semaine et rentraient après avoir rangé, nettoyé puis pris un verre ensemble dans une cuisine propre — sa cuisine, son domaine. Toutefois, pouvoir s'octroyer des soirées de congés, par-ci, par-là, était l'un des nombreux avantages d'être à la tête du Madison Grills. Skyler aimait son travail, il l'aimait vraiment, mais ce soir, il ne voulait pas de l'ambiance survoltée du boulot, des commandes arrivant en cuisine à un rythme effréné, du stress de terminer un plat à temps. Il ne voulait pas angoisser à l'idée qu'un commis fasse une erreur ou qu'une serveuse laisse tomber des assiettes. Ce soir, il avait délégué pour passer une soirée normale. Ça n'était pas arrivé depuis des lustres. La dernière fois qu'il n'avait pas travaillé, Amy avait débarqué chez lui comme un cheveux sur la soupe. Autant dire que ce soir, il entendait se détendre avec Jamie et éviter à tout prix les découvertes surprenantes comme l'existence de son fils par exemple. Ce soir, il ne désirait qu'être un type un peu ennuyeux, armé de deux clichés ambulants, la bonne bouteille et la pizza. Il ne voulait être qu'un mec parmi tant d'autres, passant la soirée avec sa copine, aussi nouveau ce concept fût-il pour lui. Aussi se contenta-t-il de hausser les réponses pour toute réponse à sa question, un sourire aux lèvres. Jamie paraissait un peu gênée, presque timide. Lorsqu'elle s’effaça pour le laisser entrer, Skyler se pencha, au passage, pour l'embrasser. « Fais comme chez toi, je t'en prie » l'encouragea-t-elle, une fois la porte refermée. Il était déjà venu plusieurs fois dans son appartement mais une fois encore, il ne put retenir un sourire en constatant à quel point l'endroit lui ressemblait. En connaisseur des lieux, il gagna la cuisine où il déposa la pizza et la bouteille sur le plan de travail avant de défaire les boutons de sa chemise pour en remonter les manches. « Bonne journée ? » s'enquit-il en cherchant les assiettes. C'était plus facile de faire comme si de rien n'était, comme si Amy n'avait pas débarqué pour lui apprendre qu'il était le père d'un môme malade. « J'espère que tu as faim, ajouta-t-il avec un sourire jovial qui avait une once de fausseté, Jamie.. ça va ? » s'inquiéta soudainement le cuisinier, perplexe devant la mine un brin gênée de sa petite-amie. Ce n'était pas habituel et bien qu'ils ne soient ensemble que depuis peu de temps mais Skyler la connaissait depuis bien longtemps. Et cette fille muette, qui ne savait pas où se mettre, ce n'était pas JR. Pas vraiment.

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Message(#) Sujet: Re: #4860 + we aren't each other's first love but we work (jamie) #4860 + we aren't each other's first love but we work (jamie) EmptyMar 29 Oct - 10:50

if you're in love, you're the lucky one, 'cause most of us are bitter over someone
Peut-être que dans le fond, il n'en avait réellement rien à faire de ce qu'on pouvait raconter sur Jamie. Débarquer ici, un soir ou son restaurant tournait à plein régime, c'était pour la demoiselle presque semblable à une preuve d'amour ; parce qu'elle savait tout ce que cela représentait pour lui. Elle l'avait vu construire son rêve, passer de l'employé modèle au patron du restaurant. Elle l'avait vu conserver cette image si familiale et chaleureuse que le Madison Grills possédait déjà, tout en y incorporant sa patte, sa signature, son petit quelque chose. JR ne pouvait pas en dire autant de son côté, même si elle n'était certainement pas du genre à se plaindre ; le diplôme et les dépenses de ses années passées derrière les bancs pesaient maintenant depuis quelques années sur les épaules de la demoiselle. Elle était issue d'une famille des plus modestes et estimait déjà avoir eu de la chance de profiter des études. Aujourd'hui elle touchait un salaire fixe, depuis maintenant quelques années. Une partie partait dans son loyer, l'autre dans sa nourriture et enfin, une dernière partie filait dans le remboursement de son prêt. Ce n'était certes pas la grande vie, mais la demoiselle se rassurait en se disant qu'il ne s'agissait là que d'une passe. D'un moment transitoire qui n'allait pas durer toute sa vie. JR devait quand même se rendre quelque part à l'évidence ; elle avait vingt-six ans, elle avait le pieds dans l'étrier de la vie depuis longtemps. Où était donc passé cette jeune adolescente, assoiffée par l'ambition, ne reculant devant rien pour obtenir tout ce qu'elle veut ? Cette voie ne l'avait en rien amené vers des choses positives : au contraire, elle gardait encore aujourd'hui les stigmates d'une conduite qui n'a même pas duré un an. Elle se retrouve des années plus tard avec le poids de ses erreurs imprimées sur le visage de tout ceux qu'elle connaît, qu'elle fréquente, qu'elle croise,... Mais tu n'as pas le même visage qu'eux. What's wrong with you ? JR avait renoncé à cherché une explication logique. Sa première théorie selon laquelle il voulait se la taper au même titre que ceux qui étaient sortit avec elle auparavant avait lamentablement échoué. Parce qu'il avait eu ce qu'elle pensait être convoité, et que malgré tout, il était resté. Il était là ce soir, planté devant sa porte. Il ne manquait plus que la boîte de chocolat ou le bouquet de fleur pour tomber dans le cliché de série B. Mais Jamie s'en moquait. Cliché ou pas, quelqu'un frappait ce soir à sa porte dans le but de passer une soirée avec elle. Quelqu'un désirait sa présence. Elle s'en fichait du reste, elle envoyait tout voler, elle laissait tomber tout ce qu'elle était en train de faire ce soir. Il était là, devant sa porte, et le simple fait de le voir lui fit réaliser quelque chose à laquelle elle ne s'attendait pas. Dang. Il lui avait manqué.

Aujourd'hui encore, JR le laissait entrer dans son univers, dans son monde, dans son appartement qu'elle gardait en temps normal loin de toutes ses conquêtes. Elle devait se rendre à l'évidence, ce garçon n'était en rien une conquête et un passe-temps comme tout les autres avaient pu l'être. Il ne manqua pas de lui rappeler à sa façon, en se penchant pour l'embrasser. Un geste qu'elle n'osait toujours pas poser spontanément, par manque de confiance en elle. Jamie-Rose nageait dans la mer du doute, et elle espérait plus fort que jamais que Skyler puisse représenter une bouée à laquelle elle pourrait s'accrocher. Elle le regarda, un brin attendrie, prendre possession de son appartement, investissant les lieux, s'appropriant sa cuisine. C'était son terrain de jeu, alors pourquoi l'en priver ? Et puis il avait du remarquer depuis le temps que les compétences culinaires de Jamie se trouvaient cruellement limitées. Voir même inexistantes dans certaine situation. Avoir un chef à la maison était donc une bénédiction pour la demoiselle. Oserait-elle seulement lui avouer un jour qu'elle avait déjà essayé de faire cuire des pâtes sans eau ? Elle n'était pas sûre qu'il s'en remettrait, c'est pourquoi elle gardait cette petite anecdote pour elle. Même si ils se connaissaient depuis longtemps, se voir sous ce nouvel angle de vue rendait les choses complètement différentes. Il était ce gars qu'elle avait aperçu des années dans son lycée, au bras de sa petite amie —de sa magnifique petite amie—, et aujourd'hui elle se réveillait à ses côtés, la tête encore dans sa soirée d'hier. Sans maquillage, la tête remplie d'épis, avec un pyjama tellement laid et difforme que c'est à peine si on sait reconnaître la Jamie-Rose de tout les jours, cette fille si apprêtée et coquette. Il y avait un revers à la médaille, et cela ne semblait en rien déranger son petit-ami. Peut-être parce que se réveiller avec la tête en pétard, sans aucune trace du maquillage de la veille, avec une mine un peu pâteuse, c'était quelque chose de parfaitement normal ? Elle attrapa deux verres à vin dans le petit buffet du salon et revint les poser sur le plan de travail, un petit sourire aux lèvres. Elle aimait le voir s'affairer autours de ses préparations. Se saisissant de la bouteille qu'il avait apporté, elle lut brièvement l'étiquette avant de la déboucher et de s'en servir juste assez pour le goûter. Elle avait observé son père le faire pendant des années et elle profitait de l'instant pour mettre à contribution ce qu'elle avait appris. Elle le fit tourner dans le fond de son verre trois fois, avant d'en sentir le bouquet, de tenter d'en déceler les arômes, avant de porter le verre à ses lèvres. Ses sourcils se haussèrent avant de laisser place à un nouveau sourire sur ses lèvres. Décidément, il ne faisait pas les choses à moitié lorsqu'il décidait de se pointer chez elle. Elle remplis les deux verres de façon assez généreuse avant de se positionner face à lui, les coudes sur le plan de travail, croisant ses doigts sous son menton.

Là ou elle ne pouvait pas lutter contre le pouvoir dévastateur de ce qu'il cuisinait ; l'odeur venait déjà lui chatouiller les narines, lui rappelant par la même occasion que son ventre était vide. « Bonne journée ? » Elle releva la tête. Son quotidien était d'une telle banalité que c'en était presque affligeant. Elle avait passé sa semaine à rédiger des articles de presse, à interviewer le maire et à boucler les chroniques nécrologiques. Elle avait passé sa journée à se demander si Skyler ne l'évitait pas. Si il n'était pas venu spécialement ce soir pour lui annoncer que cette histoire n'irait de toute façon nulle part et que c'était mieux d'en rester là. JR et ses idées fondées. De quoi écrire un roman et faire des adaptations cinématographiques à foison. L'imagination ne faisait jamais défaut à la jeune femme et pourtant, ce soir c'était le trou noir. « Des articles à finir et de la paperasse qui s'entasse. J'ai pas le courage de finir ce soir. » répondit la jeune femme avec un léger sourire. Il suffisait de regarder son bureau pour comprendre de quoi elle parlait ; JR, toujours à jour dans ses affaires faisait face à un gros blocage. Pas seulement aujourd'hui. Toute la semaine. Toute la semaine à se tourner et se retourner dans son lit. Ce n'était pourtant pas son genre de s'inquiéter ou de se laisser déborder par l'angoisse. « Mais je ne sais pas qui de toi ou de moi a eu le plus de boulot. » Elle prit une gorgée de vin, avant de continuer, « J'ai l'impression de t'avoir à peine vu toute cette semaine. » Son regard se posa sur lui, un bref instant. Ce n'était pas de la jalousie. Jamie n'avait jamais été une femme jalouse, et le sentiment que cette relation ne lui appartenait pas ne faisait que renforcer l'idée qu'elle ne pouvait pas être jalouse; du moins, elle n'en avait pas la légitimité. Pas le droit. JR se trouvait parfois égoïste. Elle ne se dévoilait que très rarement, cherchait toujours à éviter les situations difficiles et arrivait à fermer les yeux pour que tout se passe bien. Elle avait besoin de cette tranquillité, de ce calme une fois qu'elle se retrouvait à la maison avec lui. Elle voulait être importante pour lui. Elle voulait être cette petite amie parfaite qu'il ne pourrait jamais prendre en faute. Elle n'avait vomi que deux fois depuis qu'ils avaient décidé d'entrer dans une relation plus ou moins stable. Elle retrouvait le goût de la nourriture dans sa bouche et la culpabilité s'envolait petit à petit devant ce visage qui ne lui en voulait pas d'être qui elle était. « J'espère que tu as faim. » Oh, si seulement tu savais. Elle lui fit un sourire qu'elle jugea convainquant. Elle n'avait jamais rien refusé venant de Skyler, et ce n'était certainement pas aujourd'hui que ça allait changer. Elle hocha vigoureusement la tête, avant d'ajouter, « Je meurs de faim. » , fit-elle d'un ton beaucoup plus franc et affirmé cette fois. Là, c'était la Jamie-Rose que tout le monde connaissait. « C'est toi qui l'a faite ? » demanda-elle d'un ton plus curieux cette fois. Oui, arriver à cuisiner quelque chose de bon et de beau relevait presque du miracle dans le cas de JR. Quoi qu'il en soit, la demoiselle demeurait toujours aussi émerveillée par son art. Il s'était trouvé, il n'y avait pas à dire. Il lui souriait, avec un sourire différent des autres fois. JR, peut-être que t'as raison dans le fond.

Peut-être qu'il va te jeter. Jamie sent son coeur s'emballer malgré elle. Elle ne sait même pas si c'est de la peur ou autre chose. Ne nous voilons pas la face, boulot ou pas, il t'as royalement ignoré toute cette semaine. Elle ne savait pas sur quel pied danser, quelle posture adopter devant la mine perplexe qu'il affichait. Quelque chose n'allait pas ? Elle avait quelque chose sur le visage, peut-être ? « Jamie.. ça va ? » Oh seigneur. Pourquoi maintenant ? Elle tenta de se rattraper. Elle était d'habitude plutôt douée avec les pirouettes, mais ici, c'était complètement différent. Elle n'était pas face à un inconnu qu'elle pouvait mener par le bout du nez à son aise. Il la connaissait, il l'avait vu grandir et elle ne pouvait malheureusement plus feindre devant lui quoi que ce soit. Elle savait qu'elle ne pouvait pas lui balancer un simple 'oui' dans la figure. Ca serait un manque de respect total et puis elle savait parfaitement qu'il ne croirait pas un seul mot de ce qu'elle dirait. Il la connaissait beaucoup trop bien, et c'était peut-être ça le piège. « Désolé, j'ai pas encore l'habitude de... » De quoi ? D'être considérée autrement que comme un objet de luxure ? D'avoir des petites attentions à en faire pâlir les mecs les plus consciencieux ? A s'étouffer de bonheur, de tellement de bonheur qu'elle ne pense même pas mériter ? « ...de tout ça.  » Elle lutta contre l'envie de se mordre la lèvre, préférant faire le tour du plan de travail, passant derrière Skyler, glissant une main à la base de son cou pour jouer avec ses cheveux. Il devait s'y habituer maintenant, elle répétait toujours ce geste. Une marque d'affection. Le genre de choses qu'elle ne délivrait que trop rarement. « Je crois que ça ne me réussit pas de rester trop longtemps sans toi.  » Elle fit un nouveau sourire malicieux. Oui, ça ne lui réussissait vraiment pas, et ça n'allait certainement pas aller mieux si elle continuait à passer autant de temps avec lui. JR avait oublié qu'elle pouvait s'attacher. Enfin, disons qu'elle savait s'attacher à des amis ou des collègues. Mais s'attacher à ce niveau là était une expérience qu'elle ne tentait jamais en général. Il y avait tellement de légèreté qu'elle avait peur d'alourdir chaque conversation par un faux pas. « Je dis surtout ça pour la pizza.  » Sourire espiègle. Une semaine à manger ses propre préparations, il pouvait au moins comprendre la détresse de la demoiselle par ce simple constat, n'est-ce pas ? Bon, l'humour de Jamie-Rose était assez douteux, et il avait été forcé de le constater. Mais aujourd'hui, la demoiselle s'en servait plus pour sauver les apparences. Pour ne pas à avoir à s'embarquer dans des discussions compliquées et des débats à n'en plus finir. Ni l'un ni l'autre ne souhaitaient cela.


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Message(#) Sujet: Re: #4860 + we aren't each other's first love but we work (jamie) #4860 + we aren't each other's first love but we work (jamie) EmptyJeu 21 Nov - 13:53



“ we weren't meant to be. we weren't high school sweethearts, we aren't each other first love but we work. we work as friends, we work as lovers, we work as a couple. we work.

Quelque chose n'allait pas. Skyler n'était pas stupide, il le sentait. Que ce fut dans sa manière de le regarder ou de lui parler — et venait-elle de sous-entendre qu'il l'évitait ? Aussi vrai que ce put être, ce n'était pas agréable à entendre —, Jamie était.. différente. Gênée peut-être, anxieuse aussi.. non ? N'osant pas croiser son regard de peur que la source de sa gêne lui saute aux yeux, il s'affaira à dresser sommairement la table, disposant à la hâte assiettes et verres, couverts et plat sur le plan de travail. « Désolée, lança-t-elle et, presque malgré lui, il leva les yeux dans sa direction, j'ai pas encore l'habitude de... » Immédiatement et ce, malgré la gêne toujours présente dans la voix de la jeune femme, Skyler se détendit. « ...de tout ça » acheva Jamie avant de le rejoindre. Le contact de ses doigts frais sur sa nuque était presque devenu une habitude, malgré le caractère très récent de leur histoire. C'était un geste naturel qui, pourtant, en disait long sur Jamie-Rose, il le savait. Skyler était conscient que la stabilité d'une relation amoureuse, s'il s'agissait tout à fait de son type à lui, n'était pas celui de sa compagne. Il la connaissait depuis longtemps, il savait comment elle fonctionnait. Qu'elle ait du mal à se faire à la situation ne devait pas le surprendre, au fond. Qu'elle ait été confiante, au contraire, aurait été plus surprenant et probablement un peu étrange. But here she was, feeling self-conscious about all of this. C'était mignon. « Je crois que ça ne me réussit pas de rester trop longtemps sans toi, reprit-elle et il lui adressa un sourire tendre, je dis surtout ça pour la pizza » précisa-t-elle, un air malicieux illuminant son visage. A ces mots, le jeune homme ne put s'empêcher d'éclater de rire. C'était bien Jamie qu'il retrouvait là. Son humour et ses remarques toujours très bien tourné. C'était la fille qu'il avait connu au lycée et celle qu'il avait, aujourd'hui, le plaisir de fréquenter. Parfois, il avait du mal à saisir l'origine des rumeurs qui avaient pu courir à son sujet. C'était une fille bien, bien élevée et adorable. Oui, parfois, il ne comprenait pas ce qu'elle avait pu faire de si grave pour qu'on s'en prenne à elle de manière si lâche et dégueulasse.

Son calme recouvré, il secoua la tête, amusé. Par la situation, par le malaise qu'il percevait tout de même dans sa voix malgré le côté taquin, par ces gens qui s'imaginaient pouvoir l'image qu'il avait d'elle. Personne, oui, n'aurait parié qu'ils finiraient un jour ensemble. Skyler lui-même avait longtemps été persuadé qu'il n'y aurait jamais qu'Amy, puis qu'il ne retrouverait jamais qui que ce soit capable de retenir son attention comme son ex-petite-amie l'avait fait. Jamie était là depuis tellement longtemps qu'il n'y avait jamais vraiment pensé. Du moins, il n'en avait jamais eu l'occasion. Pourtant, aujourd'hui, être ici, ce soir, lui semblait naturel, comme cette main sur sa nuque. « Je veux bien te croire, fit-il, avec un sourire un rien moqueur, j'ai eu l'occasion de goûter à ta cuisine.. » Oh, il avait connu pire, c'était certain, comme la fois où il avait accepté de prendre le neveu de l'ancien propriétaire — une horreur — mais il avait connu mieux, ça aussi, c'était certain. « C'est certainement pour ça que tu as décidé d'accorder tes faveurs au pauvre cuisinier que je suis, reprit-il, enlaçant sa taille d'un bras, histoire qu'il t'amène des pizzas qu'il aura fait de ses pauvres mains » ajouta-t-il, répondant ainsi à sa question sur l'origine de cette pizza. Parler si.. légèrement, c'était tenter de s'en sortir, il le savait. Il avait conscience qu'il lui faudrait parler d'Amy, à un moment ou à un autre. Jamie-Rose finirait par l'apprendre et, quitte à faire, il préférait que ce soit de sa bouche, et non en entendant les mégères du coin se conter ragots et potins. « Jamie ? » fit-il, le cœur battant, pas certain que ce fut un excellent moment. Pas alors qu'elle avait l'air si mal à l'aise. Face it, you're looking for reasons not to tell her. Ce n'était pas complètement faux, oui. « Sérieusement, qu'est-ce qui ne va pas ? » demanda-t-il, avec un bref soupir. Très courageux, oui. De quoi avait-il peur pourtant ? Qu'Amy revienne n'avait qu'une signification : l'arrivée de Sam dans sa vie. Elle ne menaçait en rien son histoire avec Jamie-Rose. A moins que ce ne soit la perspective d'être père qui l'effrayait tant. Lui qui était déjà l'image du gendre idéal, sur les épaules de qui reposaient plus ou moins les vies ou, en tout cas, les revenus d'une bonne vingtaine de personnes, il allait ajouter à cet aspect si stable, si lisse, un enfant ? Voilà qui creuserait encore plus le fossé des différences entre Jamie et lui. Et, pour tout dire, il craignait que cette fois, ce soit trop pour elle. Un enfant, surtout de l'âge de Sam, représentait beaucoup, beaucoup de changements dans une vie. Serait-elle capable de les accepter ? Là était la question. Mais pour savoir, faudrait-il qu'il trouve le courage de lui en parler.

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Message(#) Sujet: Re: #4860 + we aren't each other's first love but we work (jamie) #4860 + we aren't each other's first love but we work (jamie) EmptyJeu 21 Nov - 20:55

if you're in love, you're the lucky one, 'cause most of us are bitter over someone
L’art de feindre s’était imposé à la demoiselle lorsque les choses avaient commencé à se corser pour elle. Lorsque sa dignité était partie en fumée avec sa dernière année de lycée, elle avait du compter sur sa propre ingéniosité pour ne pas se laisser démonter par tout ceux qui l’entouraient. JR avait enfouis au fond d’elle-même tout ce qui pouvait faire d’elle une personne sensible. Elle s’était elle-même effacée au profit d’une autre. D’une femme certes beaucoup plus détachée de la réalité, beaucoup moins sérieuse, mais une femme beaucoup plus forte et apte à affronter la situation dans laquelle elle était tombée. Si tout les regards avaient changés, peut d’entre eux se souvenaient de la demoiselle, avant que tout ça n’arrive. Tout le monde préférait tourner la page et tomber dans l’illusion qu’elle donnait d’elle-même. Qu’on la traite en ces mots n’avait pas d’importance pour elle. Ou du moins, ça n’en avait presque plus. Les querelles de lycées et les troubles que cela avait pu causer à la demoiselle étaient loin. Elle avait décidé d’arrêter de se morfondre sur son sort et d’avancer dans la vie. Elle avait un job, un semblant d’avenir, et la cerise sur le cupcake, elle avait une relation plus ou moins stable dans sa vie. Quelqu’un qui commençait doucement à lui ouvrir les yeux et à lui rappeler celle qu’elle avait été par le passé. Une fille normale, une fille qui aime rire pour pas grand-chose, qui parle avec beaucoup d’esprit et de vivacité,… Si les regards heurtaient le dos de JR sans qu’elle s’en soucie, le regard du jeune homme la troublait plus qu’autre chose. Elle avait presque l’impression d’être quelqu’un de bien et quelqu’un en qui on pouvait avoir confiance. Son insouciance et sa légèreté rappelaient à la demoiselle qu’elle pouvait lâcher prise de temps en temps. Pas trop fort, juste un peu, pour se donner l’illusion que tout va bien. Et puis, était-ce seulement une illusion, dans son cas. Alors qu’elle le regardait s’affairer autours d’une table qu’il dressait à la hâte, son regard accrocha ses gestes précis. Même hors de son restaurant, il ne pouvait s’empêcher d’être lui. Oui, c’était tellement lui. Il ne fuyait pas devant ses gestes, devant sa réputation, et arrivait même à quelque chose qui ressemblait à de la tendresse dans ses regards et ses gestes. Mais le malaise demeurait. Est-ce qu’elle avait peur de lui parler ? Hell no. La rumeur l’avait contaminé, et elle le savait, son regard allait changer. Ses absences allaient se prolonger, et un jour comme celui-ci, aussi ordinaire et banal que celui-ci, il allait débarquer comme une fleur pour la laisser sur le pas de la porte. Pour la dégager du chemin. Ce n’était pas son genre, certes, mais JR n’était pas non plus son genre. Mais encore une fois, cette fierté qu’elle avait construit autours d’elle comme une muraille prenait le dessus, lui interdisant de dire à voix basse ce qui martelait son crâne depuis une semaine. Her pride seemed to speak louder than her thought, as usual.

Et même en s’excusant de son attitude hésitante, il arrivait encore à lui sourire. Il souriait tout le temps, à toute heure de la journée. Et avec le temps, elle avait appris à répondre à ses sourires, visiblement plus contagieux qu’elle ne le pensait. S’avouer dépassée par tout ceci ne devait en rien l’étonner, JR n’avait certainement pas un record de longévité en relation amoureuse. Même lorsqu’elle reprenait le dessus, en le taclant gentiment, il arrivait à garder à l’esprit qu’elle plaisantait. Il arrivait même à en rire, ce qui décrocha un sourire à la demoiselle, lui faisant relâcher la pression pour la première fois de la semaine. Elle arrivait à se convaincre dans des moments comme celui-là qu’il appréciait sa compagnie et qu’il était même heureux de se trouver là. Elle s’était souvent demandé comment les choses auraient pu tourner si elle s’était tourné vers quelqu’un comme lui lors de sa descente aux enfers ? Elle se perdait dans l’illusion de croire qu’il aurait peut-être compris. Qu’il aurait peut-être pu l’épauler. Mais elle se retrouvait bien vite rattrapée par la réalité ; son univers ne gravitait pas autours d’elle, il tournait en ce temps-là autours d’Amelia. Nouveau pincement au coeur de la jeune femme. Nouveau goût amère dans la bouche qui venait lui rappeler ce que tout le monde s’efforçait de lui mettre sous le nez. Ils étaient fait pour s’appartenir. C’était évident, même pour JR. Alors pourquoi encore chercher à s’accrocher ? Pour ces yeux. Pour ce putain de regard qui arrive à lui redonner un peu d’estime. Parce que c’était naturel, avec lui. Parce que jouer avec ses mèches folles dans le bas de son cou, rencontrer sa peau brûlante contre la sienne froide, ça n’avait rien de contre-nature. Ce n’était pas forcé. « Je veux bien te croire, » , fit-il au sujet de sa cuisine, ce qui n’étonna en rien la demoiselle. « j'ai eu l'occasion de goûter à ta cuisine.. »  Le silence qui veut tout dire. La demoiselle leva un sourcil, prenant un air faussement outré. « J’ai une conception très personnelle de la gastronomie. »  tenta-elle pour sauver les apparences, même si son piètre niveau de cuisine était plus ici un sujet d’amusement qu’un réel problème. Bon, d’accord, elle savait qu’elle ne cartonnait certainement pas avec une poêle dans la main, mais en même temps, ce garçon était tellement doué dans son métier que même en apprenant tout les secrets de la cuisine, ça ne saurait en rien refléter son travail. « Et puis, si tu es toujours là pour en parler c’est que ça ne doit pas être si mauvais que ça. » ajouta-elle comme consolation personnelle. Ah, la cuisine ce n’était définitivement pas pour elle. Rien qu’à voir la magnifique pizza qu’il avait amené, bien ronde, une pâte bien régulière et dorée,… Comme si tout les aliments qu’il avait utilisé pour la cuisiner avaient passé un pacte secret pour tomber aussi parfaitement qu’une couverture de magazine culinaire. JR retrouvait le goût des aliments. Le goût de la nourriture. Et petit à petit, elle retrouvait aussi une certaine gourmandise, même si lorsqu’elle rentrait dans ses jeans pour le boulot, elle constatait que le bouton était de temps en temps plus difficile à refermer. C’était ça, la dure vie de compagne lorsque votre petit ami cuisine à la perfection.

Elle sentit alors sa main glisser sur sa taille. Il trouvait ses marques, elle se fondait dans ses mains. Un rituel laissait place à un autre. La danse des gestes tendres commençait. Rien de bien démonstratif. Si on qualifiait la demoiselle de ‘vulgaire’ de temps en temps, elle était pourtant d’une extrême pudeur à l’égard des gestes —en dehors d’une chambre  coucher bien entendu, et même si Skyler était officiellement son petit ami, cela ne poussait pas la demoiselle pour autant à avoir des marques d’affections dégoulinantes de bon sentiment. Elle rayonnait dans sa sobriété et dans sa façon toujours très discrète de montrer que ça avait de l’importance pour elle. « C'est certainement pour ça que tu as décidé d'accorder tes faveurs au pauvre cuisinier que je suis, histoire qu'il t'amène des pizzas qu'il aura fait de ses pauvres mains » JR l’opportuniste. Même si il préférait en rire, elle se doutait bien qu’il n’était pas sourd quand aux rumeurs qui couraient à son sujet. Mettre la main sur le propriétaire d’un restaurant qui marche plus que bien, ça en faisait jaser plus d’un. Elle nota cependant avec un sourire amusé qu’il venait de répondre à sa question ; il l’avait fait lui-même. Et même si ce détail pouvait paraître anodin, il en était autrement pour la demoiselle. Il confectionnait cela pour elle, pour la partager avec lui. Si quelqu’un avait un jour dit que Jamie-Rose pourrait partager quelque chose avec quelqu’un, on en aurait sans doute rit. Peut-être qu’elle devrait faire à son tour plus d’efforts. Plus d’efforts pour avancer vers lui, même si en ce moment elle est dans l’incertitude la plus complète. Avancer, c’est prendre le risque de tomber de haut. Et puis merde, c’est pas comme si elle avait le vertige, hein ? Si elle se casse la gueule, elle en mourra pas. On lui pourrira juste le coeur une deuxième fois. « Détective Jones, votre perspicacité et votre sens de la déduction ne cessent de m’épater. » , elle redevint cependant plus douce. Plus calme. Adoptant ce visage qu’elle avait lorsqu’elle sortait de ce personnage enflammé qu’elle incarnait à longueur de journée. La sincérité lui allait bien au teint, provoquant chez elle un sourire qui faisait ressortir des petites fossettes dans ses joues.  « Cependant, tout ce que touchent tes ‘pauvres mains’ se transforme systématiquement en festin, » ajouta-elle d’un air plus malicieux cette fois, « Serait-ce là ce que l’on appelle ‘du talent’ ? Si c’est le cas, disons simplement que j’ai beaucoup de chance. » Et c’est sur ces mots que la demoiselle attaqua au couteau sa petite merveille. Si il avait eu le privilège de cuisine pour elle, sa mission concernant le service s’arrêtait là ce soir. Elle le savait bien trop impliqué dans son travail pour se détacher même de ce genre de réflexe. Même un soir de congé. Elle l’aurait bien attaché à une chaise pour le forcer à rester passif. Mais non, elle savait bien que c’était peine perdue avec lui, tout simplement. Et c’est ce qui faisait son charme.

Concentrée sur un cercle parfait qu’elle divisait mentalement en huit, elle attaqua doucement la pâte, qui se laissa faire sous son couteau ; une pure merveille. Cependant, lorsqu’elle attaqua une deuxième fois, sa concentration fut brisée, au point de la faire déraper. « Jamie ? » Tant pis. Cette part-là ressemblait plus à un trapèze qu’à un triangle, mais elle n’en demeurerait pas moins tout aussi bonne. Elle osa à peine relever son regard. Il semblait sur le point de dire quelque chose, et elle le supplia mentalement de faire un commentaire sur n’importe quoi, sa tenue vestimentaire, le cours de la bourse en Australie, la décoration du salon qu’elle avait changé la semaine passé,… Un commentaire sur tout, sauf sur… « Sérieusement, qu'est-ce qui ne va pas ? » Elle s’en serait coupé la main sous le coup de la surprise si elle avait encore été en train de s’affairer autours de la pizza. Son regard trahit son bref instant de… vide ? Qu’est-ce qui était donc si difficile à avouer, hein, JR ? Elle pinça les lèvres un bref instant. Son soupir vint l’irriter un peu. Pourquoi est-ce qu’il ne croyait pas à son baratin, comme tout le monde ? Ah oui, juste. Il la connaissait. Un détail qu’elle passait souvent à la trappe, mais qui revenait toujours au galop. Elle marqua une pause. Assez brève. Les scènes dramatiques se limitaient au cinéma, et les intégrer dans sa vie personnelle n’était certainement pas quelque chose que Jamie-Rose affectionnait. Say it. « Est-ce que j’ai fait quelque chose qui t’a contrarié ? » murmura la demoiselle en se surprenant à baisser les yeux. Enfin, nous y étions. Vide ton sac, JR, t’as pas souvent l’occasion de le faire, alors saute sur l’occasion. « Je sais que t’avais pas de temps pour moi cette semaine, mais je sais pas j’ai eu la désagréable sensation que… » , elle déglutit difficilement avant de continuer, « Que ton silence radio, c’était pas simplement parce que t’étais occupé à cuire des steaks. » Elle osa poser son regard dans le siens, pour y chercher une once de réponse, même une simple mimique qui le trahirait. Qui la pousserait à croire qu’elle se trompait sur toute la ligne et qu’elle n’avait pas de soucis à se faire. « C’est une petite ville, les gens parlent beaucoup et je ne suis pas dupe ; je sais que tu dois en entendre de belles à mon sujet. Moi ça ne me touche pas. Ca ne me touche plus depuis longtemps. » Elle se mordit la lèvre. Parce que même si cela ne la touchait plus depuis longtemps, en parler devant Skyler la mettait dans une position assez indélicate. C’était comme avouer une faute d’enfant, alors que pour une fois, elle n’avait réellement rien à se reprocher, si ce n’est le fait qu’elle n’était pas faite pour lui. « Mais toi, t’es pas le genre de gars à être dans des histoires de ce genre, et ça doit même t’embarrasser plus qu’autre chose.  » L’effort avait été à la mesure de ce qui venait de sortir de sa bouche. Si ramasser les avis des autres à son sujet ne la touchait plus, personne n’avait le droit d’en faire payer les frais au jeune homme. Qu’on le laisse donc en dehors de ça. Il avait du essuyer tellement de choses difficiles. Pourquoi l’accaparer encore davantage ?
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Message(#) Sujet: Re: #4860 + we aren't each other's first love but we work (jamie) #4860 + we aren't each other's first love but we work (jamie) EmptyLun 25 Nov - 21:56



“ we weren't meant to be. we weren't high school sweethearts, we aren't each other first love but we work. we work as friends, we work as lovers, we work as a couple. we work.

Jouer la légèreté, l'inconscience en toute situation était une seconde nature chez elle, semblait-il. Skyler avait appris à composer avec et ce, depuis longtemps. Mais il avait appris à l'accepter alors qu'elle était une camarade, une amie. Pas la femme qui occupait ses pensées la majorité du temps, pas sa compagne. Il voulait de cette légèreté parce que c'était une part d'elle, parce que ça faisait aussi son charme mais il sentait parfaitement qu'elle dissimulait beaucoup derrière cette apparente douce indifférence. Et il n'aimait pas ça. « Détective Jones, fit-elle d'un ton un rien moqueur, votre perspicacité et votre sens de la déduction ne cessent de m’épater » Il esquissa un sourire, un rien désabusé. C'avait pris des allures de routine, ces petits échanges. Ce n'était en rien méchant, juste teinté d'un peu de moquerie et de beaucoup d'humour. Il la connaissait à force, et aussi violente pouvait-elle parfois, dans ses propos, c'était aussi quelqu'un de mesuré, de doux, et de drôle, contrairement à ce que la majorité des gens pouvait penser. Elle n'était pas une idiote vulgaire et provocatrice, loin de là. Quelque part, Skyler était heureux d'être l'un des rares à voir cette facette de Jamie-Rose. Oh, il aurait aimé que les ragots cessent à son sujet mais après tout, ils vivaient dans une petite ville. Bien malin celui qui ferait taire les mégères. Alors il préférait veiller jalousement sur ce petit trésor qu'elle lui offrait, parce que oui, il considérait cette intimité comme un présent, comme un cadeau précieux que dévoiler aurait altérer. Ils avaient leur petite bulle, leurs petites habitudes qu'ils prenaient peu à peu. Les montrer au reste du monde effrayait un peu Skyler. Ce n'était pas d'elle qu'il avait honte, c'était de son entourage, de ce qu'ils diraient, tous. Oh, Chuck le soutenait. Elle le soutenait toujours. That's what siblings do. Contre toute attente, elle appréciait Jamie. Mais les autres, au Madisons et ailleurs, ces gens qu'il appréciait et respectait qui n'hésitaient pourtant pas à salir la réputation de sa petite-amie, ces gens-là lui faisaient honte parfois. Il les avait connu toute sa vie pour certains et il ne comprenait pas comment ils pouvaient oser user de tant de violence et de vulgarité pour parler d'une personne qu'il ne connaissait même pas. C'était de leurs réactions qu'il avait honte. C'était l'amitié qu'il entretenait avec eux qui l’écœurait de temps à autre. « Cependant, tout ce que touchent tes "pauvres mains" se transforme systématiquement en festin, reprit la jeune femme, l'arrachant à ses pensées peu sympathiques, serait-ce là ce que l’on appelle "du talent" ? Si c’est le cas, disons simplement que j’ai beaucoup de chance » Il esquissa à nouveau un sourire tendre avant de l'embrasser furtivement. Comment pouvait-on penser du mal d'elle lorsqu'on la connaissait ainsi ? Peut-être, oui, ferait-il mieux de partager cette Jamie-là avec le reste du monde. Mais pour l'instant, elle était à lui et il préférait dîner avec elle dans l'intimité de son appartement, la regarder apprêter leur repas que d'aller s'exhiber comme certains couples qu'il connaissait au Madisons et en mettre plein la vue au reste de White Oak avec des démonstrations d'affection à n'en plus finir. C'en devenait indécent parfois ; Jamie et lui n'étaient pas comme ça. Même derrière la porte close de son appartement, elle conservait cette simplicité, cette pudeur qu'il aimait chez elle. Elle n'en faisait pas des masses, elle ne s'étalait pas en baisers prétendument langoureux, elle ne l'accrochait pas comme une sangsue. Elle montrait sa présence en des gestes simples, simples mais significatifs. Le frôlement de sa main, leurs bouches s'effleurant en se retrouvant, c'était tout ce dont Skyler avait besoin pour savoir qu'elle tenait vraiment à lui, qu'il n'était pas le seul à s'impliquer dans cette histoire. Leur histoire.

Pourtant, quelque chose n'allait pas. Il le savait, il le sentait. Il manquait un rien de gaieté, un petit quelque chose de naturel. Comme si elle se retenait. « Jamie ? » ne put-il s'empêcher de demander, bien décidé à savoir, à comprendre. Une fois encore, elle paraissait gênée, empruntée. Et ce n'était pas normal. « Sérieusement, qu'est-ce qui ne va pas ? » insista-t-il, la voyant si concentrée sur le découpage de la pizza que c'en était suspect. Il fronça les sourcils lorsque, loin de redresser fièrement le menton comme il s'y était attendu, elle baissa la tête, telle une môme prise en faute. « Est-ce que j’ai fait quelque chose qui t’a contrarié ? » s'enquit-elle d'une toute petite voix. Bon sang, ça ne lui allait pas du tout. « Bien sûr que non » répliqua-t-il, un peu trop sèchement peut-être. Il n'arrivait pas à croire à ce qu'il voyait et entendait : Jamie-Rose Deschannel, si vulnérable, si faible soudain. Il l'avait connue si forte dès le départ, si exubérante, toujours un bon mot aux lèvres, toujours douée pour la répartie. « Je sais que t’avais pas de temps pour moi cette semaine » reprit-elle et à cet instant, Skyler prit peur. Son coeur rata un battement. Elle avait appris pour la visite d'Amy, pour la conversation qu'ils avaient eu, pour Sam. Elle le savait et ce n'était pas de sa bouche qu'elle l'avait entendue. Shit. Déglutissant avec difficulté, Skyler pâlit, pas franchement prêt à affronter la suite des événements. « Mais je sais pas j’ai eu la désagréable sensation que… que ton silence radio, c’était pas simplement parce que t’étais occupé à cuire des steaks » Elle releva alors les yeux vers lui, en quête de réponse, et il se sentit flancher. C'était l'insinuation qu'il redoutait. Amy de retour, ça signifiait forcément, dans l'esprit des gens, qu'il allait revenir vers elle. Or, après ce qu'elle lui avait fait, après ce qu'il avait traversé lorsqu'elle était partie mais surtout, après ce qu'ils avaient commencé, Jamie et lui, Skyler savait pertinemment qu'il n'en serait rien. « C’est une petite ville, les gens parlent beaucoup et je ne suis pas dupe, asséna-t-elle, je sais que tu dois en entendre de belles à mon sujet. Moi ça ne me touche pas. Ça ne me touche plus depuis longtemps » Oh bon sang. C'était de ça dont il était question ? Dieux du ciel. Presque malgré lui, Skyler lâcha un soupir de soulagement, remarquant à peine l'embarras dans lequel se trouvait sa compagne. « Mais toi, t’es pas le genre de gars à être dans des histoires de ce genre, et ça doit même t’embarrasser plus qu’autre chose » conclut-elle, d'un ton peu assuré. Le jeune homme était si surpris par la tournure de la conversation qu'il ne put s'empêcher d'éclater de rire. Ce n'était pas moqueur, loin de là. Juste les nerfs. Se calmant rapidement, il lui ôta le couteau des mains — des fois qu'elle se fasse une mauvaise idée quant à la cause de son hilarité — et, à nouveau l'attira à lui. « Je me fiche de ce que les gens racontent, d'accord ? souffla-t-il, caressant son nez du sien. Si tu te souviens bien, il s'en est raconté quelques jolies petites histoires à mon sujet quand Amy est partie » Et encore, c'était un euphémisme. Les gens pouvaient être très.. créatifs, parfois. « Qu'ils parlent, ça les occupera, ajouta-t-il, un peu moins souriant à sa propre mention de son ex-petite-amie. Mais il faut que je te parle de quelque chose. A propos de cette semaine.. je te promets que ça n'avait aucun rapport avec nous ou l'hypothèse idiote que je pourrais avoir honte de toi ou quoi que ce soit. D'ailleurs, il faudra que tu promettes de ne plus jamais laisser ce genre d'idées entrer dans ta jolie tête » dit-il, se voulant.. léger. Say it, fucking say it, say that Amy is back, say that you have a child together. Il tâcha de sourire, caressant la cambrure de ses reins de ses mains un rien tremblantes. « J'ai une visite.. inattendue, il y a deux semaines, lança-t-il, refusant de la lâcher du regard, et.. Amy.. Amy est passée m'apprendre une nouvelle à laquelle.. je ne m'attendais pas vraiment » Fuck, pourquoi était-ce si difficile à dire ? Jamie, j'ai un fils, il s'appelle Sam. Très diplomate comme approche. Mais existait-il une manière douce d'appréhender la chose ? Avait-on usé de la manière douce avec lui ? « Je.. je ne sais pas comment dire ça, soupira-t-il en baissant la tête cette fois, parce qu'à la minute où je vais le dire, tu vas me mettre à la porte à coup de poêle. En tout cas, c'est ce que je ferais à ta place » précisa-t-il avec un bref éclat de rire, ignorant lui-même s'il plaisantait ou non. Après tout, elle serait dans son bon droit ; il était normal de ne pas avoir envie de s'engager avec un père célibataire. Surtout lorsque le père célibataire en question venait tout juste d'apprendre sa paternité. C'était déjà énormément de changements dans sa propre vie. Il ne pouvait pas l'imposer à Jamie-Rose. Ce serait injuste. « J'ai un fils, Jamie, lâcha-t-il finalement, incapable de trouver un autre moyen de présenter les choses, il s'appelle Samuel et.. elle l'appelle Sam. Il va avoir trois ans » Et c'était le moment où elle allait le repousser, le foutre à la porte et disparaître de sa vie, il en était à peu près certain.

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Message(#) Sujet: Re: #4860 + we aren't each other's first love but we work (jamie) #4860 + we aren't each other's first love but we work (jamie) EmptyMar 26 Nov - 9:28

if you're in love, you're the lucky one, 'cause most of us are bitter over someone
Si JR avait pensé pouvoir se cacher de tout et de tout le monde, il était grand temps pour elle de se remettre au goût du jour. Elle avait passé son temps à se persuader que personne ne pourrait un jour franchir sa petite zone de confort, sa petite barricade derrière laquelle gisaient tout ses petits secrets. Mais c’était avant qu’il débarque dans sa vie et qu’il puisse débusquer tout ses faux sourires pour arriver à lui faire cracher seulement la vérité. Il n’était en rien sensible à son baratin d’allumeuse, et elle avait vite rembarré cette technique ridicule lorsqu’elle se trouvait avec lui. Elle avait fait le choix d’être elle-même, pour voir ou cela pourrait la mener. Et contre toute attente, les résultats avaient été plutôt convaincants. Elle avait vu avec surprise son caractère à la fois tendre et cassant s’accorder avec celui plus sérieux et plus passionné de Skyler. Elle restait pourtant persuadé qu’il n’était pas pour elle. Qu’il restait beaucoup trop bien pour une petite minette dans son genre. Elle gardait cependant l’espoir jaloux qu’il reste avec elle. Qu’il la couvre de ce regard qu’il savait si bien faire, et que peut-être un jour, elle reprenne confiance en elle complètement. Est-ce qu’il pouvait le voir, même en la connaissant si bien, que chaque jour était semblable à une traversée d’équilibriste sur un fil. Il n’y avait qu’avec lui qu’elle arrivait à lâcher un peu prise. A redevenir cette adolescente à la fois cynique et adorable qu’elle était. Cette forte tête qui arrivait à imposer son petit caractère. On lui avait brisé le coeur une seule et unique fois. Une fois de trop. Depuis, elle s’était aventuré sur des chemins bien plus simples. Des contrefaçons d’amour. Des histoires sans lendemain ou des pauvres types lui balançaient qu’ils l’aimaient. Pauvre idiots. JR ne dit pas ce genre de chose. C’est beaucoup trop personnel que pour sortir de sa bouche, comme toutes ses pensées qu’elle garde bien au fond de sa petite tête. Ca la travaille, mais elle ne laisse rien paraître. Elle joue le jeu. Après tout, ça a toujours été un jeu, pour tout le monde. Peut-être pas pour Skyler. Peut-être qu’il se montrait réellement gentil avec elle parce qu’il s’était attaché, peut-être autant que la demoiselle. Elle n’était pas désespérée, accrochée à ses bras comme une pauvre adolescente pré-pubère en mal d’amour. Elle avait mûrit avec le temps et gardé jalousement toutes les marques d’affections qu’elle pouvait avoir pour la bonne occasion. Le bon moment. Peut-être qu’il était en train d’arriver, ce putain de bon moment. Chaque frôlement était encore mieux qu’une ivresse. Le vertige. Le souffle coupé. Tout ce qui se passait dans sa petite tête et dans sa poitrine lorsqu’elle voyait son visage s’approcher du siens. Sorcier. T’es en train de la marabouter, la petite JR.

Et lorsqu’elle se surprit à lui dire ce qui ressemblait vaguement à un compliment, elle ne fut pas surprise de le voir s’approcher pour l’embrasser furtivement. Si vite, si bref. Un éclair de bonheur qui remonte sa colonne vertébrale et qui vient mourir dans sa nuque. Sa pudeur vis-à-vis de ce qu’elle ressentait l’empêchait d’aller plus loin, l’empêcher de le tirer par le col en le plaquant sur le bord du plan de travail pour lui dévorer le coup. Peut-être qu’il s’était attendu à ça en sortant avec Jamie-Rose, mais si la demoiselle avait eu le coeur à l’amusement, elle commençait à se surprendre à adopter un comportement sérieux en présence de son petit-ami. Il ne se moquait pas d’elle, alors pourquoi en ferait-elle autant à son sujet ? Il la traitait avec le plus grand respect, sans jamais la tourner en ridicule. Elle tâchait d’en faire de même. Et se montrer telle qu’elle était faisait partie de ses engagements. Elle n’a pas besoin de plus pour être rassurée. Il suffit que ses lèvres frôlent les siennes, qu’elle sente sa chaleur sur sa peau plus fraîche,… Un petit rien suffit à au bonheur. Mais si Skyler la connaissait pudique, il ne la connaissait en revanche pas faible. Désarmée était plutôt le bon mot, car face à ses peurs et ses complexes, la demoiselle reste impuissante. Personne ne peut combattre ce mauvais sentiment, cette honte vis-à-vis de sois et de ce que l’on a pu faire par le passé. Tout est figé dans le temps, et on ne sait que se repasser les images en boucles. Elle n’a jamais avoué à Skyler qu’elle se faisait souffrir, qu’avant de le rencontre le goût de sa cuisine si affreuse importait peu puisque de toute façon la plupart des choses terminaient dans la cuve des toilettes sans passer par l’estomac. Un moyen comme un autre de se sentir mieux. Certes, c’était très stupide, mais c’est tout ce qu’elle avait trouvé sur le moment. Elle préféra donc prendre son courage à deux mains pour lui parler. Pour lui avouer ce qu’elle avait sur le coeur. Cette semaine lui avait appris qu’il comptait déjà beaucoup pour elle. Déjà avant, il comptait, mais pas de cette façon-là. Il ne lui faisait pas ces regards et ces gestes-là. Ils étaient pour une autre fille. Une fille qu’elle avait longtemps jalousé pour avoir tant de bonheur. Baisser les yeux devant Skyler était un échec, mais il devait la voir sous son vrai jour. JR n’est pas une poupée parfaite. C’est un jouet défectueux. « Est-ce que j’ai fait quelque chose qui t’a contrarié ? » , finit-elle par lâcher à bout de patience. Quelque chose travaillait dans sa tête, et forcément, cela se répercutait sur Jamie-Rose, qui ne pouvait que se poser des questions. « Bien sûr que non » , répliqua-il un peu trop sèchement pour la demoiselle qui retrouva instinctivement sa mine fière, non sans froncer un peu les sourcils. Alors pourquoi ? Qu’il lui explique donc pourquoi ?

Car au fur et à mesure qu’elle avançait dans ses explications, elle vit son teint devenir de plus en plus pâle. Si elle était mauvaise menteuse, il méritait aussi une palme pour l’interprétation. Quoi qu’il en soit, ses craintes qu’il avait réussi à endormir auparavant, se réveillèrent d’un seul coup. Il allait faire ce à quoi la demoiselle s’était préparé toute la semaine ; il allait la jeter, là maintenant tout de suite. Il avait rencontré une plus belle femme. Une plus belle fille. Moins chiante que JR. Elle savait qu’elle était à la source de tout. « Mais toi, t’es pas le genre de gars à être dans des histoires de ce genre, et ça doit même t’embarrasser plus qu’autre chose » Elle venait de l’avouer. Là. Va-y, fais ce que tu veux de la vérité. Elle est là, devant toi. Après tout, Jamie devait être habituée maintenant à être laissée sur le bord du chemin. Là, ça faisait un peu plus mal. Parce que c’était lui. Elle vit cependant son visage se détendre, et comme si le moment n’était déjà pas assez étrange, il éclata de rire. Comme ça, devant elle. Elle fronça les sourcils, jetant un regard vexé à son petit ami qui ne trouvait rien de mieux que de se payer sa tronche dans un moment pareil. Il lui ôte rapidement le couteau des mains —signe qu’il connait bien son caractère lorsque sa fierté est touchée— avant de l’attirer contre lui. Elle profite de l’instant pour enfouir son visage dans sa chemise. Si il se marre, c’est parce qu’il ne va pas l’abandonner, hein ? Elle ose enfin lever le visage vers lui, surprise de trouver ses yeux si proche des siens. « Je me fiche de ce que les gens racontent, d'accord ? » Elle émit un son ressemblant vaguement à un grognement, sans quitter sa petite moue d’enfant boudeuse. Comment pouvait-il trouver la force de faire abstraction de tout ce qu’il entendait à son sujet ? Ce garçon venait donc réellement d’une autre planète. D’une autre vie. Elle reprit un peu de couleur, et tenta de faire un sourire, mais si cela ressemblait davantage à une grimace. « Si tu te souviens bien, il s'en est raconté quelques jolies petites histoires à mon sujet quand Amy est partie » Elle pinça les lèvres et hocha la tête. Il n’avait pas tord, il avait eu droit aussi à son petit quart d’heure de scandale, même si il était clairement un novice à côté d’elle. « C’est chacun son tour pour le quart d’heure de gloire. » murmura très ironiquement Jamie. Il ne s’agissait en rien d’un quart d’heure de gloire, bien au contraire. Mais cela ne semblait décourager en rien le jeune homme, et contre toute attente, cela insuffla un élan de courage à la jeune femme qui esquissa enfin quelque chose qui ressemblait à un sourire. « Qu'ils parlent, ça les occupera. » Et il y avait du boulot, mais elle se garda bien de faire cette réflexion, jugeant que l’heure n’était pas à la critique cinglante. « Jusqu’au jour ou ça te portera préjudice. » ajouta-elle pensivement.

« Mais il faut que je te parle de quelque chose. A propos de cette semaine.. je te promets que ça n'avait aucun rapport avec nous ou l'hypothèse idiote que je pourrais avoir honte de toi ou quoi que ce soit. D'ailleurs, il faudra que tu promettes de ne plus jamais laisser ce genre d'idées entrer dans ta jolie tête » Si il la serrait dans ses bras, il devait indéniablement avoir remarqué quelle se tendait doucement. Les discussions sérieuses n’amenaient en général rien de bon, et la demoiselle était bien placée pour le savoir. Elle fut cependant instantanément rassurée par ce qu’il lui disait ; ça n’avait rien à voir avec eux. Pas toi et moi, nous. Et à ce simple détail, elle sentait déjà que son coeur était un peu moins lourd. Il s’en fichait pas mal de ce qu’on pouvait raconter sur elle, une véritable bénédiction pour la demoiselle qui n’allait pas devoir se battre à chaque fois pour lui faire entendre sa version des faits. Quoi qu’il en soit, elle avait quand même mis le doigt sur quelque chose, puisqu’il reconnaissait qu’il y avait quelque chose dont il devait parler avec elle. Est-ce qu’il avait des problèmes ? Peu importe l’ordre du problème, elle sentait déjà son âme charitable en quête de réponse. Elle voulait l’aider. Elle voulait l’écouter. « J’ai jamais été très forte pour les promesses à longs termes, mais je veux bien essayer de faire un effort. » La référence était assez subtile. L’engagement, ce n’était pas vraiment pour JR, mais elle avait promis d’y travailler dans le cas présent. Si tous pensaient qu’ils allaient pouvoir démonter ce couple, Jamie-Rose sentait pour la première fois l’envie jalouse de protéger ce qu’elle possédait. De le protéger de ces gens qui voudraient lui mettre les idées à l’envers pour qu’il se mette à la regarder de la même façon qu’eux. Elle sentit ses mains descendre un peu plus bas dans son dos. Qu’est-ce qu’il attendait donc pour lui dire ? Ce ton hésitant, ce n’était pas vraiment typique de Skyler, c’est pour cela que la demoiselle fronça les sourcils, avant de l’encourager du regard à parler. Ne venait-elle pas de vider son sac ? Il pouvait en faire de même. « J'ai une visite.. inattendue, il y a deux semaines. » elle haussa un sourcil. Ne pouvait-il pas être plus vague quand à cette visite ? Elle chercha une réponse dans son regard, qu’elle ne quittait pas, avant qu’il ne vienne mettre un point final à toutes ses interrogations, « et.. Amy.. Amy est passée m'apprendre une nouvelle à laquelle.. je ne m'attendais pas vraiment » La demoiselle détourna le regard. Blessée. Comme à chaque fois qu’il était question d’Amy, la graine amère de jalousie plantée dans le fond de son coeur n’était pas bien loin. Bien sûr, elle ne détestait pas Amelia. Qui pourrait sincèrement détester une jeune fille aussi jolie, aussi gentille, aussi spéciale… Oui, le problème, c’est qu’elle avait été spéciale à ses yeux. Tellement spéciale que JR pouvait attendre le jour ou elle pourrait se hisser à son niveau. Elle sentit un noeud se faire dans son estomac, mais elle attendit.

Elle le vit baisser la tête, et dans un élan de compassion, ses mains prirent le relais pour le rassurer, laissant courir une de ses mains le long de l’os de sa mâchoire. Pourquoi baisser les yeux ? « Je.. je ne sais pas comment dire ça, parce qu'à la minute où je vais le dire, tu vas me mettre à la porte à coup de poêle. En tout cas, c'est ce que je ferais à ta place » Elle se surprit à penser qu’il l’avait trompé avec Amy. C’est ce qui semblait le plus logique pour la demoiselle qui s’imaginait déjà la scène ; elle, poussant la porte du Madison après la fermeture, trouvant Skyler occupé à ranger sa cuisine. Les regards gênés, les formules un peu hasardeuses pour se dire que ça fait longtemps et que dans le fond on s’est un peu manqué… Et puis bien sûr, la magie opère. Parce que c’est son Amy, sa petite amie qu’il a aimé pendant si longtemps. Ca ne s’oublie pas du jour au lendemain. C’est ça la différence avec Jamie-Rose. Mais son égoïsme lui soufflait de pardonner cette infidélité dont elle était si sûre. Elle ne voulait pas le perdre, pas alors qu’elle venait de faire un pas en avant dans sa direction. Si elle avait fait des erreurs, elle jugeait qu’il pouvait en être autant pour lui. Nous n’étions pas des saints après tout. « J’ai des méthodes bien plus originales pour te flanquer à la porte. La poêle, c’est un mythe très surfait, je suis même persuadée que ça ne fait pas mal. » ajouta-elle en écho à son rire, même si elle n’arrivait pourtant pas à se détendre. Et curieusement, elle le sentait encore plus nerveux qu’elle, comme si le rire qu’il venait de lâcher était simplement dû à de la nervosité. Elle n’osait même pas s’accrocher à lui, de peur qu’il tombe en poussière devant ses yeux. De peur que tout ceci ne s’envole, d’un coup. Pouf. Elle tenta de s’y préparer du mieux qu’elle pouvait. Dis-le. Dis que t’es retourné la voir. Je saurais te pardonner. « J'ai un fils, Jamie, » Elle ne réagit même pas. L’information venait de passer d’un côté de sa tête à l’autre, sans passer par l’analyse, tellement cette information lui paraissait… surréaliste. Un fils… L’engrenage se faisait doucement dans le cerveau de la demoiselle, certainement pas préparée à encaisser un choc de ce genre. Un fils, un vrai ? Enfin, voilà quoi… Des bras, des jambes, une tête, des yeux ? Un petit bout qui va grandir, qui va aller à l’école, apprendre à lire et à parler pour terminer plus tard avec un métier et avoir lui-même plus tard des enfants. Il avait donné la vie. Il avait un fils. Et même si son visage ne laissait rien apparaître, ses jambes la trahirent et elle dû poser une main sur le coin de la table pour se soutenir. Son teint vira légèrement au blanc. « il s'appelle Samuel et.. elle l'appelle Sam. Il va avoir trois ans » Le coup de grâce. Si elle avait mentionné Amy dans l’équation, elle n’imaginait certainement pas qu’elle puisse intervenir à ce niveau. Skyler avait maintenant quelque chose de réellement concret avec elle. Un fils, on ne savait quand même pas faire plus sérieux et concret comme projet, n’est-ce pas ? Bon sang, et il avait maintenant trois ans.

Tout était confus. Elle ne savait même plus quoi faire, quoi penser ? Est-ce que le jeter à la porte serait seulement la bonne solution ? Elle n’en était même pas sûre. Sur le coup, bien sûr que ça la soulagerait de crier un bon coup dessus, de lui en mettre une sur son joli petit visage et de le taper dehors comme un malpropre, mais cela n’allait pas l’aider à comprendre ce qui était en train de se passer, et elle allait le regretter dans les trente secondes après qu’elle l’ait jeté dehors. Elle se dégagea cependant de son étreinte, pour pouvoir le fixer, dans l’espoir qu’il lui annonce qu’il la faisait marcher et que tout ceci n’était qu’une blague. Elle cherchait ses mots. Elle cherchait quoi dire, mais rien n’était assez fort pour pouvoir passer le pas de ses lèvres. Elle parvint juste à articuler un faible et tremblant, « Congratulation daddy. » La ferme, JR. La ferme. C’est pas le moment de sortir tes réflexions à deux balles. Là, elle se sentait mal, tellement mal. Un peu comme avant, lorsque tout ceux auquel elle tenait l’avaient trahit. Lorsque tout le monde avait commencé à parler. « ‘Elle’, c’est Amy n’est-ce pas ? » murmura-elle avec une pointe de tristesse dans la voix, avant d’ajouter de suite après, « Bien sûr que c’est Amy. » Elle répéta silencieusement son prénom. Samuel. Un garçon. Un petit Skyler, en somme. Elle sentit son coeur se serrer et fut prise de l’envie de pleurer. Elle ravala ses larmes en même temps que sa fierté. Ce n’était pas le moment de se laisser aller. Et comme à chaque fois qu’elle arrivait dans une discussion embarrassante, la technique qu’elle mettait en application, c’était celle de l’autruche. Parler de tout, sauf d’elle. De ce qu’elle ressentait. Imaginer Skyler avait un petit garçon dans les bras avait quelque chose de touchant. L’entendre l’appeler ‘papa’ donnait au tableau une nouvelle profondeur, mais voir Amy s’avancer et voir cette petite scène ponctuée d’un magnifique ‘maman’ . Ils étaient parents. « Il a besoin de toi et il a besoin d’elle. » commença-elle, « Mais je doutes fort qu’il ait besoin de moi, tu vois. » La vérité était peut-être crue à entendre, mais il s’agissait de la vérité quand même. Elle ne le lâchait pas du regard non plus. Il n’y avait aucun reproche, elle se remettait juste elle-même à sa place. « Tu vas t’en occuper. Tu dois t’en occuper, n’est-ce pas ? » Si il était venu ici pour lui annoncer qu’il n’assumait pas sa paternité, elle allait enfin avoir une vraie bonne raison de le jeter dehors à coup de pieds. Elle passa une nouvelle fois le bout de ses doigts le long de la ligne de sa mâchoire, « T’es bien placé pour savoir que grandir sans un père, ça craint. » Qui n’était pas au courant de la terrible tragédie qui avait frappé sa famille ? Elle espérait trouver là une ultime motivation pour lui. Pour lui faire comprendre que si à certains moment de sa vie, il avait été déboussolé et désemparé, son fils ne devait pas connaître la même chose. Être père ne s’apprends pas. On le devient pas l’expérience. « Même si j’ai pas ma place avec Amy et avec Samuel, est-ce que je peux continuer à avoir ma place avec toi ? » osa-elle dire après un petit moment. Une hésitation légère. Elle cherche son regard, avant de lui poser cette question qui l’avait travaillé toute la semaine.« Est-ce que tu auras encore besoin de moi, Skyler ? » Si cette phrase pouvait sonner assez étrangement aux oreilles des autres, il était courant pour JR de parler d’elle-même en ces termes. Est-ce qu’il avait encore besoin de ses bras ? De son sourire ? De tout ce qu’elle tentait de lui apporter au quotidien. Ses yeux lançaient un appel. Si il n’avait plus besoin d’elle, Jamie était elle forcée d’admettre qu’elle avait besoin de lui, plus que jamais. Pour comprendre. Pour avancer. Et pourquoi pas, pour s’en sortir.


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