Entre le retour de Mila à White Oak Station et celui d'Ainsley dans sa vie, Gabriel avait l'impression de s'être transformé en mauviette. Sérieusement. Où était passée sa volonté ? Où s'était donc envolée sa détermination ? Le jour où Rhodes était partie, il avait décidé de tirer un trait sur elle et sur leur amitié. Du moment où les mots je t'aime étaient sortis de la bouche d'Hoover, ç'avait été fini. Et pourtant, elles débarquaient toutes les deux comme des fleurs, comme si de rien n'était, et lui ne disait rien, il acceptait. Comme si c'était normal. Fuck, ce n'était pas comme ça que ça devait se passer. Les gens ne pouvaient pas aller et venir comme ça dans son existence, ce n'était pas l'open-bar bordel. Bon, d'accord, c'était lui qui avait foutu Hoover à la porte but still. Ce n'était pas normal ; et pourtant, il ne disait rien.
La seule personne qui n'avait jamais disparu brusquement ni fait quoi que ce soit pour provoquer la colère de Gabriel, c'était encore et toujours Daisy. Déjà lorsqu'ils étaient adolescents, elle était là à tout moment, en toute circonstance. Elle n'avait jamais failli, jamais flanché. Elle était restée contre vents et marées. Toujours. Elle était l'exception à sa résolution de ne s'attacher à personne. Comment aurait-il pu en être autrement ? Ils étaient pareils, elle et lui, si semblables que c'en était effrayant. Son père était un connard, tout comme celui de Gabriel. Ils avaient morflé tous les deux, de manière différente, certes, mais au final, ils se comprenaient. Daisy était la femme de sa vie, la seule femme, surtout, qu'il n'aurait jamais vraiment mais garderait toujours à ses côtés. Parce qu'il avait besoin d'elle.
C'était pour cette raison qu'il était assis sur ce tabouret pas tellement confortable, un whisky devant lui, à l'attendre. Gabriel n'attendait jamais après personne. Seulement après Daisy. Ils avaient toujours rendez-vous à la même heure, au même endroit, le même jour, chaque semaine. Un peu comme un rituel. Elle se montrait rarement à l'heure convenue mais il en avait l'habitude. C'était Daisy. Qu'aurait-il pu dire ? Elle était comme le vent, libre et indomptable. Qui était-il pour lui reprocher quelques minutes de retard ?
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(#) Sujet: http://media.tumblr.com/tumblr_ly0upv5epX1r0pnim.gif Dim 3 Nov - 17:52
Soulmates
Gabriel manquait à Daisy. C'était un fait dont elle se rendait compte jour après jour. Non pas qu'ils ne se voient pas, mais... Le jeune homme avait pas mal de trucs dans sa vie, et elle... bah comme d'hab. Mais pour le moment, elle sentait qu'elle avait besoin de retrouver son archange, et ça tombait bien, c'était leur jour à eux.
Ce jour qu'elle voyait souvent comme un point d'ancrage, une certitude, un pilier... Quoi qu'il puisse se passer, ils se verraient toujours ce jour là... C'était une absurdité de penser ainsi, mais elle en avait besoin. Parce que si elle perdait ses repères, elle était foutue...
Elle se réveilla en sursaut et attrapa fébrilement son réveil. Putain, elle allait encore être en retard! Elle se leva, vérifia qu'elle n'avait personne dans son studio, bah ouais, on savait jamais, et puis parfois, elle mettait un temps dingue à émerger... La drogue, ça l'aidait pas... D'ailleurs, le petit serait content, elle arriverait pas totalement défoncée cette fois ci. Elle sauta dans la douche, essayant quand même de se rendre présentable, parce qu'elle avait relativement une sale gueule.
Cinq minutes plus tard, elle était propre et maquillée, elle termina de se secher en allant dans sa chambre. Que mettre? Bah, c'était Gabriel, il s'en foutait... Mais elle pas. Elle attrapa un pantalon tellement moulant qu'il n'y avait aucune place pour l'imagination, enfila un débardeur sans manche et sa veste en cuir. Toute en noir! Elle sauta dans ses escarpins et sortit rapidement en s'allumant une clope.
Elle arriva effectivement au bar avec quelques minutes de retard. Elle y entra, sans se soucier des regards qu'elle attirait, après tout, elle s'en tamponnait, ce soir, il n'y en avait qu'un qui comptait. Elle l'aperçut au bar, surement devant un verre de whisky. Elle vint dans son dos, qu'elle effleura du bout des doigts avant de prendre place à coté de lui.
-"Bonsoir mon ange."
Elle ne donnait pas de petits noms affectueux d'habitude, mais celui là lui était réservé, depuis toujours. Elle se pencha et l'embrassa à la commissure des lèvres avant de commander un verre de rhum.
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(#) Sujet: Re: (daisy) soulmates Mer 20 Nov - 9:55
“ you are a part of me, the best part of me
D'abord, il avait senti la caresse légère de ses doigts dans son dos. Il n'y avait qu'elle pour arriver ainsi, doucement, légèrement. Comme un chat. Puis il l'avait vue, toute de noir vêtue, élégante et pourtant, presque provocante. Était-ce son regard, l'air qu'elle dégageait ou les souvenirs qu'il avait d'elle, entre son corps et des draps, il n'en savait rien. Inutile de vérifier si elle avait attiré tous les regards en entrant, puisque c'était toujours le cas. Où qu'elle aille, où qu'elle se trouve, Daisy attirait, Daisy intriguait. Rares étaient ceux qui restaient indifférents en la croisant. Gabe se souvenait de l'époque du lycée, lorsque même les grosses brutes un rien stupides de l'équipe de foot cherchaient à obtenir ses faveurs. A l'époque, oui, lui seul était dans ses bonnes grâces. « Bonsoir mon ange » murmura-t-elle en l'embrassant, au coin des lèvres. Il esquissa un sourire un rien moqueur. Ce genre de surnoms n'était pas leur genre, encore moins le sien. Ça sonnait étrangement dans sa bouche. Beaucoup trop pour qu'il prenne ça au sérieux.
Sans un mot, il la regarda s'asseoir à ses côtés puis commander un verre de rhum. C'était leur place, leur truc, leur habitude. Leur rituel. Il aurait pu commander son verre à l'avance, parce qu'il savait qu'elle viendrait. Elle venait toujours. Elle ne l'oubliait jamais. Daisy avait beau avoir refusé, jadis, d'être sa rédemption, sa moitié, elle ne l'oubliait pas. Elle restait alors que les autres partaient. « J'espère que je suis le seul que tu appelles comme ça » plaisanta-t-il avec un signe de tête pour le barman qui rempli à nouveau son verre. Gabriel lui glissa un regard en coin. Elle semblait.. bien. En pleine possession de ses moyens. « Ça va ? » s'enquit-il, un rien inquiet par sa sobriété. Du plus loin qu'il se souvienne, il l'avait plus vue déchirée qu'autre chose. Ça aussi, ça faisait partie de leur.. truc. Jamais en public, but still. Il avait perdu le fil des joins, aujourd'hui, et ne rêvait que d'aller s'étaler dans son lit en écoutant n'importe quelle merde qui passait à la radio, alors qu'elle était là, fraîche et pimpante. Clean.
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(#) Sujet: Re: (daisy) soulmates Sam 23 Nov - 13:23
Soulmates
Elle avait bien vu le petit sourire moqueur de Gabriel. Oh, elle savait très bien qu'il pensait que ce n'était pas sérieusement dit. Et elle ne le détromperait pas. Elle avait sa fierté, son indépendance... et surtout sa peur de le faire fuir.
Daisy était un personnage compliqué. Très compliqué... Et son refus de lui appartenir exclusivement, alors qu'au fond, c'était le cas, restait une donnée qu'elle ne pouvait pas ignorer. Elle avait laissé passer sa chance, tant pis, tant qu'elle pouvait un peu le garder près d'elle, elle faisait avec. A force de vouloir trop, on perd tout. Pour rien au monde elle ne voulait le perdre. Même si un jour venait ou elle n'aurait plus rien, tant qu'il était avec elle, elle continuerait, toujours.
Même si, depuis quelques temps, ça lui revenait beaucoup en tête... Beaucoup trop à son gout... Il lui demanda s'il était le seul à se faire appeler ainsi. Elle sourit mystérieusement en le regardant en coin.
-"Tu devrais le savoir pourtant."
Elle reposa son regard sur son verre et le but d'une traite, profitant que le serveur en remette un à Gabriel pour demander la pareille. Elle fit doucement tourner le liquide ambré dans le verre, se perdant dans la contemplation des remous et un peu dans ses pensées aussi. C'était le problème de Daisy. Défoncée, elle faisait n'importe quoi. Clean, elle pensait. Et se rendre compte qu'elle pensait bien trop à Lui, ça l'emmerdait... Elle sursauta presque à sa question. Quoi, elle avait pas l'air bien? Ouais, trop fraîche quoi... Elle lui sourit un peu.
-"Ouais, tout baigne."
Ou pas. Elle l'observa une petite minute, gravant une fois de plus dans son esprit ses traits, qu'elle connaissait par coeur. Elle ne savait pas sur quel pied danser, et ça l'énervait pas mal ce soir. Elle pouvait même pas profiter de sa présence en paix... Ouais, il y avait autre chose aussi... Elle soupira et secoua légèrement la tête.
-"Ok. Non, ça va pas..."
Elle savait pas trop comment lui dire ça. Pas du tout en fait... Elle prit son courage a deux mains et murmura doucement.
-"J'ai... frôlé l'overdose, y a trois jours... J'ai... Vraiment cru que j'allais y passer... et j'ai pas osé t'appeler."
Daisy qui osait pas quelque chose, il fallait le faire... Il allait l'engueuler, elle le sentait, mais bon, sincérité était maître mot. Elle allait pas lui cacher ça. Elle aurait pu, mais il voyait déjà qu'il y avait un souci, alors bon, ça servait à rien de jouer la comédie.
Dem'
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(#) Sujet: Re: (daisy) soulmates Mar 26 Nov - 9:38
“ you are a part of me, the best part of me
Elle était unique, étrange aussi, il fallait le reconnaître et il avait apprit à composer avec, il avait apprit à caler son comportement sur le sien. Elle était son roc, l'un de ses rares repères. Et elle, contrairement à sa mère, ne cherchait pas désespérément à faire de sa vie un enfer. Alors oui, il aimait à penser qu'il était le seul à avoir droit à certains privilèges, à certaines de ses attentions. C'était puéril et très con, mais quelque part, bien qu'elle l'ait rejeté il y avait des années de ça, elle était tout de même à lui. L'idée de la partager avec qui que ce soit lui était insupportable. « Tu devrais le savoir pourtant » répondit-elle avec un sourire énigmatique. Il arqua un sourcil tandis qu'elle descendait son verre, cul-sec. Daisy avait toujours eu une sacrée descente, il avait l'habitude. Aussi ne s'étonna-t-il pas lorsqu'elle demanda à être resservie en même temps que lui. « Ouais, lâcha-t-elle lorsqu'il s'inquiéta, de manière plutôt machinale fallait-il reconnaître, de son bien-être. Tout baigne » Oh, vraiment ? C'était pour ça qu'elle le regardait comme si c'était la dernière fois qu'ils se voyaient ? Wait, non. Qu'allait-elle lui annoncer ? Qu'elle se tirait ? Gabriel se sentit pâlir. Que ferait-il si elle quittait White Oak ? Que deviendrait-il sans elle pour l'épauler ?
Elle soupira, ce qui n'était pas pour le rassurer. Daisy n'avait jamais eu peur de lui dire quoi que ce soit. Elle lui balançait la vérité en pleine gueule comme on balance ses poings. Les mots étaient une arme qu'elle maîtrisait particulièrement bien ; alors qu'est-ce qui semblait si difficile à partager soudain ? « Ok, non, reprit-elle, ça va pas » Préférant ne pas trop s'avancer, refusant d'imaginer le pire, il attendit patiemment, sans mot qu'elle continue. Mieux valait éviter de se faire des films, hein. « J'ai... frôlé l'overdose » fit-elle tout bas. Son cœur rata un battement. Des conneries, ils en avaient faite étant gamins, ils en faisaient encore mais ils ne se mettaient pas en danger, pas vraiment. Et pourtant.. « Y'a trois jours, précisa-t-elle dans un souffle, j'ai... vraiment cru que j'allais y passer... et j'ai pas osé t'appeler » Mais.. pourquoi ? Pourquoi, c'était là le seul mot qui résonnait dans sa tête, tandis qu'il enregistrait doucement ce qu'elle venait de dire. Pourquoi ne pas l'avoir appelé ? De quoi avait-elle eu peur ? Fronçant les sourcils, il reposa son verre sur le comptoir et se tourna complètement dans sa direction, faisant coulisser sans bruit son tabouret. « J'ai du mal à comprendre là, dit-il, peu certain de ses mots, tu.. tu n'as pas osé m'appeler ? » Répéter les mots de Daisy ne faisait qu'en approfondir le sens. C'était stupide et, il devait l'admettre, presque blessant. Après tout ce qu'ils avaient traversé tous les deux, après les confidences et les coups durs, elle n'avait pas osé l'appeler ? Est-ce que c'était une blague ? « Tu te fous d'ma gueule ?! » lança-t-il, un peu trop fort. Quelques têtes se tournèrent dans leur direction et, peu désireux que tous entendent leur discussion, Gabriel se pencha. « Tu sais très bien que tu peux m'appeler, peu importe l'heure, que ce soit en plein jour ou en pleine nuit, articula-t-il furieusement, la voix basse, merde Daisy, qu'est-ce qui t'est passé par la tête ? Tu as cru quoi, que j'allais te faire la morale ? » Au fond, peu lui importait ce qu'elle avait pensé sur le moment, pour en venir à ne pas lui passer un coup de fil pour avoir de l'aide. Elle avait merdé, c'est tout.
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(#) Sujet: Re: (daisy) soulmates Mar 26 Nov - 16:31
Soulmates
Elle redoutait la suite. Dire à son âme soeur qu'on a pas osé l'appeler quand c'était peut être le vrai moment de le faire, ça passerait pas... Elle connaissait Gabriel et elle se doutait qu'il n'allait pas l'encaisser comme ça... Ils allaient certainement s'engueuler... Elle n'aimait pas quand ils s'engueulaient, mais parfois, ça faisait du bien... Sauf que là, c'était pas vraiment le cas... Elle était en faute, elle avait presque trahi leur relation... et il allait très certainement lui mettre après la gueule ce fait...
Elle entendit le verre se reposer sur le comptoir. Ok, c'est parti. Sans même le regarder, elle savait qu'il ne comprenait pas, et que ça allait barder... Et elle était définitivement trop clean... Elle ne se connaissait plus quand elle était comme ça... ça la forçait à admettre qu'elle pouvait avoir peur, avoir des faiblesses... et ça, elle ne l'encaissait pas.
Le fait qu'il répète ses mots fit s'affaisser légèrement ses épaules. C'était une façon d'ancrer un peu plus ça dans la réalité, qu'elle avait eu peur de l'appeler auprès d'elle... Elle avait relu les textos qu'elle avait voulu lui envoyer, sans le faire... le "A toi, pour toujours", c'était pas... pas elle... Ou plutot si, c'était TROP elle, trop la Daisy qu'il était le seul à connaitre, le seul à posséder...
Elle sursauta quand il éleva la voix. Depuis quand elle sursautait pour un éclat de voix de sa part? Alors qu'ils s'étaient déjà balancés la moitié de son appart après la gueule en hurlant... Mais non... là, elle se sentait totalement déphasée. Elle se tourna vers lui. Il était beau son ange... Quand il se mettait en colère, ses yeux avaient un éclat particulier qui la rendait toute chose... Son exclamation avait attiré l'attention, alors il fit en sorte que leur conversation reste relativement privée... Elle voyait qu'il était furieux. Oui, elle l'avait trahi d'une certaine façon... Elle se mordilla la lèvre en l'écoutant et glissa ses mains sur ses joues et murmura.
-"Tu es beau quand tu t'énerves mon ange..."
Il risquait de mal le prendre, mais tant pis... Elle glissa ses pouces sur sa peau, plongeant son regard dans le sien avant de commencer à s'expliquer.
-"Ce n'est pas... Pardonne moi Gabriel..." Elle s'excusait? Pire, elle lui demandait pardon... Il allait la secouer pour lui remettre les idées en place ou se dire que la dernière dose avait grillé une connexion synaptique de trop... Parce que Daisy ne s'excusait jamais... Même quand elle était en tort, elle se posait pas de questions en fait, et ne se remettait pas en question surtout. Elle soupira et reprit. -"J'ai merdé... Sur toute la ligne. J'ai pas assumé. Je sais que tu m'aurais pas fais la morale, que t'aurais pas demandé de comptes... Mais j'voulais pas admettre... Je fais n'importe quoi pour le moment... Enfin, plus que d'habitude... et... Je suis perdue... et ça me saoule... ça m'obsède, ça me rend dingue... Et la seule chose dont j'ai vraiment besoin, c'est... Toi..."
Elle glissa ses mains sur les cotés de son cou. Elle voulait pas le lacher... Elle avait l'impression que c'était vital... elle avait oublié ou ils étaient. Il n'y avait que lui qui comptait...
-"Juste toi..."
Ce qui était totalement paradoxal avec le fait qu'elle l'ait pas appelé alors qu'elle se traînait sous une douche froide, qu'elle faisait tout pour garder conscience... Quand elle avait du ranger son appart le lendemain, elle avait rit jaune... et avait pleurer pendant des heures parce qu'elle était seule... ça faisait trop longtemps qu'elle déconnait... et là, elle se retrouvait confrontée à tout ça... et ça donnait pas du joli.
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