(#) Sujet: Go again [Ft. Nolan] Jeu 10 Sep - 22:23
❝ GO AGAIN ❞ NOLAN & DASHA
Ecouteurs branchés sur le téléphone, téléphone qui balance de la musique. Fallait bien s'occuper en nettoyant les verres et en terminant de ranger tout ce qui traînait sur le bar. Dasha avait la sale manie de remettre tout en ordre comme elle l'avait trouvé, elle était un peu maniaque sur les bords pour tout dire. « Maniaque » ce mot lui donnait des frissons rien qu'en l'entendant. Non, elle n'était pas maniaque, elle était juste à cheval sur la propreté d'un bar. Ou la propreté de n'importe quoi en faite. Eponge en main, elle la fit glisser sur toute la longueur de bar, laissant derrière elle une grande trace de gouttelettes d'eau. Elle essuya celle-ci avec du papier et s'attela à la tâche de nettoyage de verres. Automatiquement le geste qu'elle avait tant de fois répété lui revint, éponge, liquide vaisselle, frottement dehors, dedans, passage sous l'eau, essuyage. Rien de bien trépidant, alors autant enchanter ces mouvements insipides avec un peu de musique.
Tout en rangeant les chaises et les tabourets, elle repensa à sa dernière conversation avec son banquier. Elle était à découvert depuis presque un mois. Elle savait qu'il fallait qu'elle se débrouille pour tout rembourser, mais comment voulez-vous le faire sans travail ? Faut bien bouffer et taper dans les économies pour survivre. Elle ne pouvait pas s'appuyer sur sa mère qui avait déjà tellement peu pour s'occuper d'elle-même, et puis Dash détestait demander de l'argent. Enfin, elle détestait demander n'importe quoi. Elle s'était encore fourrée dans une situation gênante, comme d'habitude. Depuis la fin du lycée elle avait passé son temps à galérer, un découvert de plus ou de moins, qu'est-ce que ça pouvait bien leur foutre ? Cependant, son conseiller était non seulement mauvais – pour ne pas dire exécrable, mais en plus de cela c'était un pervers né. Il devait atteindre quoi ? Les quarante peut-être ? Ce type pensait tellement avec son membre inférieur qu'il en oubliait de regarder les comptes de Dasha qui forcément, s'amusait à en jouer. Il fallait bien qu'elle retarde l'échéance, alors les décolletés étaient toujours de sortie. Elle aimait bien jouer de ses atouts, mettre du blanc pour faire ressortir ses yeux teintés de bleu, de gris, parfois même de vert. Elle aimait jouer de ses courbes affolantes quand il le fallait. Son corps était rarement réellement mis en valeur, elle ne lui ajoutait que très rarement des artifices. Elle ne se maquillait presque pas, jouant la carte du naturel. Mais avec cet obsédé sexuel, elle jouait la petite effrontée de 23 ans, faussement prude, qui bouche en cœur, avait royalement sorti au dernier rendez-vous « Je vais bientôt rembourser mon découvert, j'ai trouvé un travail.. promis je serai sage maintenant. » d'une voix presque érotique. Oui, elle ne pouvait s'amuser qu'à cela dans ces situations périlleuses.
Elle finit d'empiler les tabourets et se retira dans une petite pièce pour se changer. Ce soir, elle s'amuserait. Ce soir elle s'amuserait avec Nolan. Et même si elle ne s'amuse pas, elle passera un bon moment, parce qu'avec lui elle ne voit jamais le temps passer. Elle se plongeait dans ses yeux ténébreux pour n'en ressortir que bien plus tard. Elle l'aime bien Nolan. Elle l'aime vraiment bien. Toute guillerette elle enfila un pantalon noir troué, avec un top blanc légèrement décolleté. Dasha avait, pour lui, fait un effort considérable, elle s'était mis du mascara et avait même osé le rouge à lèvres. Elle se donnait une allure féminine pour ce rendez-vous, pour lui. Elle prenait un malin plaisir à le taquiner et à se chamailler avec lui. Cette relation était passée de « carrément bizarre » à « retour aux sources ». Elle partit en fermant le Eagle derrière elle et se rendit au Madison Grill. Plantée devant la porte du restaurant, elle attendit son éternel ami qui avait un peu trop tendance à faire affoler son cœur..
(#) Sujet: Re: Go again [Ft. Nolan] Sam 12 Sep - 17:27
Go again
Dashlan Δ As before...
Six semaines. Six semaines que j'ai remis les pieds à White Oak Station. Six semaines que j'ai replongé la tête la première dans l'environnement qui m'a vu grandir, évoluer, partir. Six semaines que je fréquente de nouveau les mêmes lieux, les mêmes personnes, la même ambiance. New-York ne me manque pas. J'y étais bien, intégré, développé, et tout ce que vous voulez mais ça n'était pas chez moi. Seul hic ? Je n'avais plus envie d'être chez moi. Je n'avais plus envie de fréquenter ces parents menteurs, ces amis traitres, cette famille en carton et cette petite amie à qui je ne pouvais pas faire confiance. Je ne voulais plus. Je ne pouvais plus. J'avais littéralement besoin de quitter les lieux et c'est ce que j'ai fait. Mais la réalité m'a rappelé bien trop vite à mon goût. La réalité c'est bien entendu que même si on choisit pas sa famille et qu'on ne l'apprécie pas au plus haut point, on ne peut pas s'en détacher totalement et faire comme si elle n'existait pas. C'est ce que je me suis pris en peine figure quand ma mère m'a appelé, à l'autre bout du continent, pour m'annoncer le cancer de mon père. Cancer auquel il ne survivrait pas. Comment réagir face à une telle nouvelle quand on est censé haïr ce père ? Et bien, on réagit mécaniquement, comme tout humain le ferait. On rentre. On gamberge dans l'avion, pendant les longues heure de vol. On gamberge, on réfléchit, mais on rentre. Tout ça pour vous dire que je suis rentré.J'ai du rentré. Et je suis là.
Là ? Oui là. A WOS. Et plus particulièrement à cet instant précis au Eagle and Child. Le fameux. Ce bar qui m' vu dans tous les états. Ce bar qui m'a vu saoul, défoncé, désespéré, amoureux. Oui amoureux. J'ai été amoureux dans ce bar. Les yeux qui pétillent, la boule à l'estomac, le noeud dans la gorge et le feu d'artifice dans le caleçon. Amoureux. Puis trahi. Dans ce même bar. Ce bar maudit que je reprends à présent sous mon aile, sous ma direction, dans le but premier de me faire un vrai nom et une nouvelle réputation à WOS, mais aussi pour me venger. D'elle. De Cassie. De m'avoir fait l'aimer. D'en avoir été amoureux. De m'être fait avoir. Au fond, je ne sais pas vraiment si je suis là pour lui faire vivre le cauchemar de sa vie ou si je me sers de cette excuse pour me rapprocher d'elle. Mais toujours est-il que pour l'instant, elle me voit uniquement lui pourrir la vie et le paysage avec ma gueule d'ange démoniaque et mes piques à répétition. Je sais être chiant. Emmerdeur. Exécrable. Vraiment. Je suis surement un des meilleurs dans ce domaine et même elle, ne pourrait le nier. Mais contre toute attente, je peux aussi être un mec conciliant qui pense aux autres et qui essaye de leur rendre service. Si si, je vous assure, je sais faire ça ! Vous voulez une preuve ? Vous n'avez qu'à demander à Dash. Qui est Dash ? Dasha Arov. Un phénomène vivant. Mon alter-ego de la vie lycéenne on va dire. Celle qui m'a suivi pendant des années; Celle que j'ai suivi pendant ces années. Je ne sais pas exactement dans quel sens on peut définir cette course poursuite mais elle a existé. On n'a jamais su la définir d'ailleurs. Et puis on s'est perdu de vue. L'université, les relations, les nouvelles fréquentations, bref, la vie vous connaissez la chanson. Mais cette fameuse Dash' a eu besoin de moi dernièrement, ou plutot besoin de mon nouveau statut de propriétaire du Eagle. Evidemment que je lui accorde une place ! Evidemment que je l'accueille dans mon établissement sous les yeux impuissants de mon ex ! Evidemment ! Comment refuser une telle proposition dans l'état actuel des choses ? Impossible ! Sauf que je n'avais pas vraiment prévu que le feeling serait toujours là, que les taquineries seraient toujours présentes, et que la complicité aurait survécu aux années. Et pourtant, c'est le cas. Belle et bien le cas.
Tellement le cas, que lorsque je finis le boulot aujourd'hui en milieu d'après-midi, je lui propose de la rejoindre après le boulot, au Madisson Grill, pour passer une soirée ensemble, de nouveau dans un bar mais loin des regards qui peuvent être plus qu'indiscrets au Eagle. Je sais de quoi je parle. Elle accepte l'invitation et nous nous donnons rendez-vous une demi-journée plus tard. L'heure arrive bien plus vite que prévu d'ailleurs, et comme à mon habitude, je ne suis pas en avance. Un jean et une chemise noire cintrée feraient l'affaire pour ce soir. La classe de l'homme se fait à l'attitude et pas à l'extravagance de ces vêtements n'est-ce pas ? C'est donc avec seulement cinq petites minutes de retard que je me pointe au lieu de rendez-vous et croise le regard de Dash. Enfin le regard... Soyons honnête, je croise en premier lieu sa silhouette qui ne me donne pas envie de fuir. La puberté fait réellement de la magie sur certaines personnes ! Elle était déjà agréable à regarder au lycée, encore plus au boulot, mais ce soir, elle est tout simplement... " T'es magnifique D. ! Désolée pour le retard, je n'ai pas changé mes bonnes vieilles habitudes ... " Lançais-je avec enthousiasme tout en faisant la bise à la jeune demoiselle, posant une main sur sa taille. Entreprenant et tactile ? Je l'ai toujours été, elle le sait. Elle ne s'en est jamais plainte que je sache. " Prête à décompresser ? J'te préviens, on ne parle ni de boulot ni de patron chiant ce soir ! " Comment ça le patron c'est moi ? Ah oui. Oups. C'est dans un mélange de rires malicieux et complices que nous passons la porte du Madisson pour nous diriger à une table. C'est plus intime que le comptoir une table, non ? " Qu'est-ce que tu bois ? Commence pas trop fort, j'ai moins de mérite à te faire craquer si t'es saoule ! " Mon regard dans le sien, un sourire aux lèvres, des taquineries, notre soirée peut commencer.
(#) Sujet: Re: Go again [Ft. Nolan] Dim 13 Sep - 20:18
❝ GO AGAIN ❞ NOLAN & DASHA
Elle était là, plantée devant le resto, à attendre que Nolan arrive. Elle repasser au moins dix fois ses mains sur son pantalon, remettait trois fois en place son top blanc et jouait avec ses ongles. Elle n'aimait pas attendre. Non elle détestait ça même. C'était quelque chose qu'elle ne pouvait contrôlait, dès qu'elle attendait, elle s'impatientait et finissait par s'énerver. C'est une boule d'énergie qui a besoin d'être dépensée. Qui aime rester en place de nos jours hein ? Seulement ceux qui sont, soit blindés fauteuil en cuir, femme siliconée avec trente ans de moins qui avait pour seul atout ses seins bonnets G, soit ceux qui étaient en galère et qui avaient décidé de lâcher l'affaire. Ceux qui n'avaient plus espoir en rien. C'est triste tout de même d'en arriver là, de ne croire plus en rien, de ne plus croire en soie et de laisser aller. Se laisser emporter dans ce puits sans fond : d'abord le loyer qu'on n'arrive plus à payer, les gosses emmenés, la femme qui se barre, puis la solitude, la tristesse, la dépression, et encore la solitude, encore la tristesse pour finir par mettre fin à ses jours. Ou terminer en prison parce qu'on aura fait une connerie. Enfin D. n'en était pas du tout à là. Loin de là d'ailleurs. Ca avait toujours été une battante, elle n'avait jamais rien lâché. Même quand sa mère lui avait annoncé qu'elle ne ferait pas d'études supérieures, quelque soit le domaine, elle n'avait rien dit. Elle avait juste encaissé en hochant la tête, lançant un sourire presque amusé à sa mère pour la rassurer.
C'est vrai qu'au lycée c'était pas une grande bosseuse, elle n'était jamais dans les premiers de la classe, et n'entrait pas dans ce système de perfection du petit parfait élève modèle, travaillant jour et nuit. Cette bavure l'avait amené à trouver des amis dans le même cas qu'elle. Ils était cinq, ils étaient bien. Elle avait le plus d'affinités avec Nolan, ils se dragouillaient sans cesse, jouant tout le temps ce perpétuel jeu de séduction dans n'importe quelles circonstances. C'était sa tornade, son inconstance, celui qui pouvait lui cracher à la gueule pour ensuite venir s'excuser et repartir pour un nouveau tour. C'était lui, c'était..Nolan. Dash était bien volage durant ses années lycée, mais elle n'avait jamais lâché son compatriote pour quelqu'un d'autre, sauf quand ils se sont perdus de vue. Elle sortait souvent avec des garçons plus ou moins recommandables, elle s'en fichait, la seule chose qu'elle voulait c'était un peu d'affection. Cette chaleur qu'elle n'avait pas chez elle, elle la cherchait chez les autres pour se sentir mieux, se sentir plus intéressante, plus vivante. Et la plus grande chaleur qu'elle avait était chez lui. Lui, là, ce grand brun au yeux monstrueusement attractifs, au sourire malicieux, au comportement passablement déplorable. Ce type qui aimait détruire tout ce qu'il touchait alors qu'il avait tout pour lui. Elle aurait pu le détester, détester ce p'tit gosse de riche capricieux. Mais ce fut tout le contraire, elle l'adorait. A chaque fois qu'elle était avec lui elle se sentait belle et exceptionnelle. Pas simplement cette fille du fond de la classe. Est-ce qu'il ressentait la même chose qu'elle à l'époque ? Elle ne s'était jamais prononcée officiellement, mettant cartes sur table ses sentiments. Elle avait choisi la facilité, celle de jouer avec lui en le cherchant un peu plus, s'arrêtant aux baisers langoureux. On aurait pu la traiter d'infidèle, parce qu'elle l'était. Avec Harkness elle l'était ouais. Et elle n'avait pas honte de l'avouer. Dommage qu'à cette époque là elle fut un peu trop timide pour avouer ses sentiments.
Quand elle le vit arriver à la porte du restaurant, son visage s'illumina, oubliant son agacement causé par l'attente. Son sourire ne s'allongea qu'un peu plus quand elle entendit ses compliments, pendant que son souffle se cognait sur sa joue. « Un jour peut-être tu arriveras à l'heure Harkness ! On dit souvent que nos habitudes sont mauvaises..» répondit-elle en rigolant, faisant frôler volontairement sa main à la sienne. Elle passa en première, poussant la porte en balayant la salle du regard. Après mûres réflexions, elle choisit une table près d'une fenêtre, au fond, formant un coin d'intimité. « Ni boulot, ni patron chiant ? Je marche..PATRON. » Elle accentua volontairement sur son ultime mot pour le chambrer gentiment sur son poste après tout. Elle entrelaça ses doigts dans ceux du brun pour l'emmener à la table qu'elle convoitait. La faire craquer ? Ce ne serait pas bien compliqué. Bourrée ou pas d'ailleurs, elle avait cette insatiable envie de l'embrasser. « Ok, commençons doucement, mais n'oublie pas que je tiens bien l'alcool ! Ce sera un mojito pour moi. » Elle posa sa tête sur sa main et le perça de ses yeux. « Alors ? Ca t'a fait quoi de me revoir pendant l'entretien ? » Elle voulait savoir, histoire de le titiller sur ce qu'il avait pu ressentir à ce moment là. « Je t'ai manqué ou nos baisers t'ont manqué ? » dit-elle d'un ton faussement provoquant.
(#) Sujet: Re: Go again [Ft. Nolan] Lun 14 Sep - 22:40
Go again
Dashlan Δ As before...
On ne sait jamais comment agir quand on retombe face à une vieille connaisance. Il y a ceux qui jouent les je-m'en-foutiste et qui crient haut et fort ce qu'ils sont devenus. Il y a les plus timides et discrets qui ont peur de montrer qu'ils ont changé. Et puis il y a ceux qui idéalisent leur monde pour faire bonne figure. Mais lequel d'entre eux est le plus honnête ? Je ne parierai pas ma main à couper sur un des trois si vous voulez mon avis ! On n'est jamais entièrement soi-même dans un moment pareil. Je ne vous dis pas ça pour entamer un nouveau roman philosophique sur le temps qui passe mais parce que c'est ce qui me passe par la tête à l'idée d'arriver à ce rendez-vous avec miss Arov. Certes, le plus dur est passé, le cadre est planté, on s'est déjà revu. Mais pas dans ce cadre là. Pas dans ce cadre que nous avions l'habitude d'avoir avant. Nous ne nous sommes revus qu'au boulot et faites moi confiance, c'est réellement différent. Les regards et sourires complices sont là, parce qu'il ne peut être autrement entre nous mais il manque ce quelque chose qu'il y avait avant. Va-t-il réapparaitre ce soir ? C'est exactement la question que je me pose quand je lance ma petite réplique bateau à la brune. " Et moi je dis qu'on ne change pas les mauvaises habitudes... " Rétorquais-je avec un air malicieux avant d'ouvrir la porte à la demoiselle. Dans la catégorie anti-conformiste, je voudrais le fils Harkness ! J'aime choqué, j'aime différé, j'aime me sentir à l'écart. Pour quelle raison ? Pour montrer que ce n'est pas en faisant le mouton qu'on ira loin mais belle et bien en faisant le loup.
Nous passons donc la porte du bar et c'est à ma surprise - bonne surprise - que Dasha m'attrape la main, entrecroisant ses doigts aux miens, pour m'attirer jusqu'à la table. Ce n'est rien, ce n'est qu'un détail, ce n'est qu'un geste parmi tant d'autres, mais c'est un geste qui me montre qu'elle n'a pas changé. D. reste ma D. Et ça ne changera pas. Les années passent mais la complicité reste. Dieu merci, me voilà rassuré et parti pour une bonne soirée ! Elle a toujours son humour, elle me fait toujours rire, elle m'amuse toujours. Dans un autre registre, elle a toujours ce regard transperçant, ce regard pétillant, brillant, déconcertant, qui pourrait faire craquer et sourire par la même occasion un gardien de prison. Magique. C'est le mot. Il y a des jolies femmes, des femmes attirantes, des femmes même irrésistibles. Dasha n'est pas en soi l'une d'elle. Elle n'est pas féminine à en crever, elle n'est pas la femme fatale de l'année. Mais elle a ce truc. Ce putain de truc qui me déstabilise carrément que je la regarde me demander un mojito. Juste un mojito bordel ! Et pourtant, ça fait son effet. " Ca tombe bien, on est parti pour en boire quelques uns dans la soirée. " En effet, j'espère pour elle qu'elle ne pensait pas se débarrasser de mo après deux verres parce qu'elle va être déçue. Mais vu la façon dont elle me relance, je doute que ça soit son intention. Sa question, et surtout la façon dont elle l'a posé, m'a fait automatiquement rire. Et avec une délicatesse dont moi seul ai le secret, je réponds : " Ca m'a réveillé les hormones ! " Ca te va comme réponse, chérie ? Tu me réveilles les hormones, tu me titilles les cinq sens, ou quelconque expression sortie de mon imagination pour exprimer que tu me fais de l'effet. Mais elle reprend très vite la parole, précisant à demi-mot sa question. Toujours un large sourire aux lèvres, je rajoute donc : " Tu m'as manqué. Vraiment toi. Tes lèvres ne sont pas si différentes de celles des autres canadiennes tu sais ! J'en ai trouvé quelques unes plutot douées pour te remplacer. Mais juste à ce niveau là... " Car pour le reste, elle est clairement irremplaçable. Est-ce que je cherche à appuyer sur l'humour ou sur la jalousie ? Disons que je tâte le terrain.
" Deux mojitos s'il vous plait " Interpelai-je alors le serveur, avant de rediriger mon regard vers la jolie brune qui me tient compagnie pour la soirée. " Mais plus honnêtement, t'étais bien agréable à regarder mais la fin de la puberté t'a carrément gâtée... Je me suis donc dit que ça serait un très bon atout de t'avoir dans les parages ! Pour plaire aux clients, bien sur " S'en suivit un petit air malicieux, un sourire en coin qui a surement trahi mes pensées les plus profondes. Il n'y a pas qu'aux clients que tu vas plaire ma jolie et tu le sais. Je ne suis pas avare de compliments, je ne l'ai jamais été. Elle le sait. Je suis un beau parleur. Mes compliments sont sincères et à prendre sérieusement quand ils touchent au caractère, à la morale d'une personne. Ce type là est bien moins fréquent d'ailleurs. Les compliments sur le physique ? Prenez les juste comme des phrases apprises par coeur dans le bouquin du dragueur de base. Mais il n'empêche que cela fait toujours sourire les demoiselles. Le dragueur de base est tactile aussi. Donc je le suis. Je le suis en passant mes doigts dans les cheveux de la demoiselle,le sourire aux lèvres, avec l'excuse de remettre une de ses mèches qui tombait sur son visage. J'en profite bien sur pour frôler sa peau douce et pour créer une petite sphère de complicité entre nous. " Et toi ? Qu'est-ce que tu as pensé en te rendant compte que j'allais surement être ton futur patron ? T'as pensé à jouer de tes charmes pour avoir le job ? " Pas besoin,je lui offrais sur un plateau d'argent cet emploi. Mais allez savoir ce qu'elle a bien pu penser.Alors qu'elle commence sa réponse, le serveur nous ramène nos deux verres, nos deux mojitos décorés de menthe et d'une rondelle de citron. Ils ont intérêt de faire ça bien, sinon je leur refais leur réputation au Madisons ! " On trinque à nos retrouvailles inattendues ou à la nuit agitée qui nous attend ? " Une nuit peut-être agitée de plein de manières différentes, bande de petits pervers ! Mais je dois bien avouer que mon air lubrique imprimé sur mon visage a du jouer en la défaveur de ma crédibilité... Croyez-vous qu'elle l'a remarqué ?