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 #0172, my trust in you (amy)

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Azel Novak

Azel Novak
lost souls in revelry

inscription : 24/06/2013
messages : 8363
points : 39
pseudo : vercors. (chloé)
avatar : cora keegan.
autres comptes : biddy la jolie.
crédit : ultraviolences, the vamps.
âge : vingt-trois ans.
statut civil : célibataire, mais son cœur bat de plus en plus fort pour son premier amour.
quartier : fairmount district.
occupation : couturière à hazelnut.

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Message(#) Sujet: #0172, my trust in you (amy) #0172, my trust in you (amy) EmptyDim 30 Nov - 15:50




« À ce soir ! » lança Azel en refermant la porte de sa maison. C'était la première fois qu'elle faisait appel à une baby-sitter, et elle était étrangement plutôt rassurée. Elle se demandait si c'était bien normal, parce qu'elle avait cru comprendre que les jeunes mères étaient souvent réticentes à confier leur bébé à quelqu'un d'autre, mais la blonde était plutôt sereine par rapport à ça. Shane, le parrain de Malia, l'avait déjà gardé plusieurs fois et ça s'était toujours très bien passé ; il n'y avait donc pas de raison pour que ce soit différent avec Amy. La jeune femme n'était d'ailleurs pas une babysitter à proprement parler, mais c'était tout comme puisqu'elle recevrait de l'argent à la fin de la soirée. Azel l'avait rencontré à sa boutique, où la brune s'était rendue de nombreuses fois. Elles avaient rapidement sympathisé et s'étaient rapprochées en quelques semaines. Azel pouvait dire sans hésiter qu'Amy était son amie, et elle avait entièrement confiance en elle ; c'était aussi pour lui prouver ça qu'elle lui avait confiée Malia, le temps de son entretien. En temps normal, elle emmenait sa petite fille partout où elle allait, mais aujourd'hui c'était différent. Elle avait rendez-vous avec un important homme d'affaires qui était potentiellement intéressé à investir dans sa boutique. C'était inespéré, et Azel ne comprenait pas vraiment ce qu'il lui trouvait de particulier, mais elle devait saisir la chance coûte que coûte. Après tout, elle n'avait rien à perdre, et tout à gagner.

« Bonjour » lança-t-elle, enjouée, en serrant la main de l'homme, grand et intimidant. Elle n'avait cependant pas peur de lui et paraissait complètement à l'aise à ses côtés. L'investisseur sourit en coin, amusée par le bout de femme qui se tenait devant elle. Elle était exactement la même que lorsqu'il l'avait vue dans sa boutique, la première fois. Il était venue acheter une tenue pour sa fille, et en était ressortie des étoiles dans les yeux. Il adorait l'atmosphère qui se dégageait de ce petit magasin, et il voulait tout faire pour l'aider à fonctionner. Il savait que ça ne lui rapporterait aucun gros bénéfice, mais il s'en moquait éperdument ; il avait eu un coup de cœur pour la boutique et sa propriétaire. Il était ravi de remarquer qu'elle n'avait pas changé ses habitudes pour lui, et qu'elle était venue en pantalon ample et débardeur à perles. Il aurait été déçue de la voir arriver en tailleur et talons hauts. « Asseyez-vous, je vous en prie » il recula le fauteuil et l'invita à s'asseoir, avant de contourner le bureau et s'installer sur son propre fauteuil, en face de la jeune femme. « Merci » articula Azel, comblée. Jusque là, tout se passait bien. Elle était vraiment reconnaissante envers l'homme d'affaires qu'il la reçoive, et plus encore à cette heure. Il avait fait exprès de programmer leur rendez-vous en dehors des heures d'ouverture de la boutique, alors même que cela ne tombait pas dans ses horaires de travail à lui. « J'ai amené tout ce dont vous pourriez avoir besoin » commença-t-elle en sortant une pochette cartonnée. Elle étala sur le bureau tout un paquet de paperasse, allant du dernier résultat financier jusqu'au croquis du design du site internet en passant par la liste des modifications à effectuer dans la boutique. Azel parla avec excitation, avec passion, expliquant dans les moindres détails ce que l'investisseur avait besoin de savoir. Il lui demandait cependant cela pour la forme, principalement, car il était persuadé de dire oui, dans tous les cas. Alors que la blonde était en train de faire part à l'homme d'affaires les idées qu'elle avait eu concernant le réaménagement des cabines d'essayage, son téléphone portable sonna. Elle pinça les lèvres, gênée. « Hum, excusez-moi » murmura-t-elle rapidement, avant de sortir son téléphone de sa poche. Elle l'avait programmé pour qu'il ne sonne ni ne vibre, sauf si l'appel venait d'Amy. Elle ne pouvait donc pas faire autrement que de décrocher. « C'est la baby-sitter » grimaça-t-elle en appuyant sur le bouton vert. Après quelques minutes de discussion, Azel raccrocha, son expression bien différente. « Je… je suis désolée, il y a une urgence. Je… je ne vais pas pouvoir continuer l'entretien. Je suis sincèrement désolée. » La blonde se confondait en excuses, terriblement embêtée d'avoir à mettre fin à leur rendez-vous, alors qu'il était pourtant si bien parti. Elle s'en voulait de se montrer si impolie, mais Amy avait semblé vraiment paniquée, à l'autre bout du fil, et elle ne pouvait pas ignorer ça alors qu'elle avait la garde de son bébé de sept mois. « Je comprendrais que vous ne vouliez plus avoir à faire à moi et ma boutique. » Azel se leva et baissa la tête, par pudeur. « Ne vous inquiétez pas » lui rassura l'investisseur en tendant sa main. « Je vous rappellerais. » La jeune femme hocha la tête et lui serra la main, avant de tourner les talons. Elle marcha avec une fausse tranquillité jusqu'à sortir du bureau, avant de se mettre à courir. Elle espérait qu'il ne soit rien arrivé de grave à Malia, sinon quoi elle ne pourrait se le pardonner. Elle arriva rapidement devant sa maison et poussa la porte violemment, tombant sur une Amy dévastée. « Que, qu'est-ce qu'il s'est passé ? » demanda Azel, paniquée à son tour. « Où est Malia ? Elle va bien ? Est-ce que tu vas bien ? » Elle jeta son sac au sol et s'approcha de son amie, déposant la main sur son épaule. « Amy ? » Le son de sa voix était visiblement inquiet. Elle essayait de se calmer, mais c'était impossible, pas quand la vie de son petit bébé était en danger. Elle jeta un coup d’œil dans toute la salle, mais Malia n'était nulle part. Sa respiration s'accéléra alors qu'elle imaginait le pire.
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Message(#) Sujet: Re: #0172, my trust in you (amy) #0172, my trust in you (amy) EmptyJeu 4 Déc - 15:05

Qui aurait pu croire qu’un jour Amy garderait un enfant, et plus particulièrement un bébé ! Déjà parce qu’elle n’aimait pas particulièrement les enfants, ils ont l’air si fragiles, capable de se casser quelque chose au moindre choc, puis Amy était accro à certaines drogues on ne pouvait pas le nier, qui irait faire confiance à une droguée ? Qui confierait son enfant à une droguée ? Personne ne leur fait confiance, pour garder les enfants en tout cas, c’est le premier critère qui fait fuir les parents en général quand il s’agit de garder leur enfant, on ne sait jamais comment ils peuvent réagir… Mais aujourd’hui c’était différent, Azel lui avait fait confiance. La blonde lui avait proposé de garder sa petite fille, Malia. Cela sonnait presque irréel, mais elle avait accepté. Elle voulait prouver à son amie qu’elle pouvait aussi être une personne de confiance et que la drogue n’était pas une de ses principales caractéristiques, car oui, elle considérait Azel comme son amie. Les deux jeunes femmes avaient sympathisés dans la boutique que tenait la jolie blonde, Amy était allé y faire un tour une fois par curiosité et depuis elle y retournait régulièrement si ce n’est que pour voir Azel. Une amitié atypique on pouvait le dire, car les deux amie étaient très différentes l’une de l’autre que ce soit sur leur mode de vie ou sur leur projet d’avenir, elles n’avaient presque rien en commun, mais Amy trouvait qu’il y avait en Azel quelque chose de rassurant, quelque chose qui lui faisait se sentir bien avec elle.
 
« A ce soir Azel, et bonne chance pour ton entretien ! », répondit-elle à la blonde lorsqu’elle ferma la porte de chez elle derrière elle, la laissant seule dans sa maison, avec le bébé. Amy savait que cet entretien était très important pour l’avenir de la boutique que tenait Azel et la brune avait pris cela très à cœur, elle n’avait pris aucune drogue de toute la journée, ni le jour d’avant, elle voulait être sûre d’être totalement clean, elle avait juste fumé une cigarette plus tôt, avant de venir garder le bébé, pour être sûre de ne pas fumer quand elle serait chez Azel. C’était la première fois depuis qu’elle avait commençait toutes ces conneries qu’elle n’avait rien pris pendant 2 jours, et pour l’instant elle se sentait plutôt bien, étonnement bien. Peut être que ce n’est pas si difficile au final d’arrêter la drogue ? Amy était contente d’elle, peut être que pour une fois elle pourra prouver à quelqu’un qu’il n’y a pas que la drogue dans sa vie et qu’on peut également lui faire confiance. D’ailleurs, tout se passait très bien avec la petite, elle arrivait même à stopper ses caprices quand elle la prenait dans ses bras et la berçait un peu. Azel lui avait montré comment faire avant de partir et Amy imitait donc ses gestes à l’identique pour être sure de ne pas faire d’erreur avec le bébé. Mais c’est un peu plus tard que tout commença à basculer. Amy avait couché la petite dans son berceau, avec beaucoup de mal car c’est à ce moment là que ses mains avaient commencé à trembler. Elle fixa donc ses mains intriguée, ce n’était surement rien de grave, se disait-elle. La brune alla se servir un verre d’eau à la cuisine, mais ses mains tremblaient de plus en plus, elle était entrain de paniquer. Elle paniquait mais elle ne savait pas pourquoi, elle avait peur, elle commençais à angoisser… Amy essayait de se calmer mais impossible, comment essayer de se rassurer si on ne sait même pas de quoi nous avons peur ? Elle courut à la fenêtre se disant qu’un bol d’air frais allait lui faire du bien, elle resta à la fenêtre environ 5 minutes essayant de se rassurer puis retourna à la cuisine essayant d’empoigner son verre d’eau tant bien que mal mais il vint s’éclater contre le sol répandant des morceaux de verre dans toute la cuisine. Elle se laissa doucement tomber par terre également alors que son état empirait de plus en plus. Elle n’avait plus le choix. Elle ne pouvait pas faire autrement. Elle ne pouvait pas mettre la vie de la petite en danger. Il fallait qu’elle appelle Azel. Elle prit son téléphone, et composa donc son numéro, arrivant à peine à balbutier quelques mots en entendant Azel décrocher. Puis elle resta là, assise sur le sol.
 
   
Les minutes lui avaient paru des heures avant qu’Azel ne pousse la porte de la maison, elle leva légèrement la tête, la voyant s’approcher d’elle. Amy devait être horrible à regarder dans son état actuel, assise sur le sol,  tremblante, entourée des restes du verre qu’elle fait tomber et le visage noirci par son maquillage qui avait coulé le long de ses joues. Elle comprenait à peine ce qu’Azel lui disait, voyant juste que la blonde était inquiète. « Je… », elle commença sa phrase, voulant rassurer son amie, mais les mots n’arrivaient pas à sortir de sa bouche. « Elle… Malia… elle… elle dort », prononçait-elle de façon presque inaudible. « Je… tu sais… j’ai cassé un verre » elle fit une pause regardant autour d’elle, « Enfin… je crois… je… je me sens un peu… un peu bizarre ». Elle resta là assise sur le sol, regardant son amie effrayée. Elle s’en voulait de l’avoir appelée, elle s’en voulait d’avoir gâché son rendez-vous, elle savait que c’était important pour Azel et elle avait encore une fois tout détruit autour d’elle, comme elle avait l’habitude de le faire avant. Elle pensait qu’elle avait changé depuis son arrivée ici, mais maintenant elle perdait espoir et se rendit à l’évidence que ce n’était visiblement pas le cas, qu’elle était toujours celle qui se met à tout détruire autour d’elle alors que tout allait bien. Des morceaux de verre lui avait légèrement entaillé les jambes en tombant mais cela lui importait peu maintenant. « Je suis… je suis désolée » elle prit sa tête entre ses mains, elle ne savait plus quoi dire d’autres que ces derniers mots.
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Azel Novak

Azel Novak
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Message(#) Sujet: Re: #0172, my trust in you (amy) #0172, my trust in you (amy) EmptyMar 9 Déc - 19:48

Azel observait, effarée et apeurée, les morceaux de verre constellant le sol autour d'Amy. Que s'était-il passé ? Des taches de sang complétaient le tableau et le cœur de la blonde palpita plus rapidement encore. Elle ne pensait qu'à une chose, en cet instant précis : que son bébé soit sain et sauf. Ce fut d'ailleurs la première question qu'elle posa à son amie et baby-sitter d'un soir, qui eut du mal à répondre, bafouillant, bégayant, cherchant ses mots avec difficulté. Elle finit par articuler que Malia dormait, et le corps entier de la jeune maman se relâcha. Azel se laissa glisser au sol, soulagée, car même si elle n'avait pas vérifié la chambre de sa fille, elle savait dorénavant qu'elle s'y trouvait. Elle savait qu'Amy ne lui aurait pas menti, et même si ses pupilles étaient étroites et terrifiées, elles reflétaient la vérité. Elle avait confiance en elle, et bien qu'elle ait cédé à la panique rapidement, elle la croyait quand elle disait que son bébé n'était pas en danger. C'était tout ce qui l'importait concernant Malia ; qu'elle aille bien. Azel repris une respiration normale et esquissa même un sourire. « Merci » murmura-t-elle à l'attention de son amie. Merci, parce que malgré l'état dans lequel elle était, elle avait su s'occuper de sa petite fille, elle avait pu la coucher, la mettre en sécurité. La blonde regarda de nouveau les bouts de verre quand Amy les mentionna, hébétée, et haussa les épaules. « C'est rien. Rien qui ne puisse pas se racheter. » Elle sourit de nouveau et attrapa les mains de la jeune femme, où quelques petits éclats s'étaient incrustés. « Ne bouge surtout pas » lui ordonna-t-elle alors gentiment, reposant ses mains sur ses genoux, paumes en l'air. L'inquiétude d'Azel, bien que toujours présente, disparaissait petit à petit. À vrai dire, elle tentait de rester le plus calme possible, de maîtriser ses émotions, car elle était consciente qu'elle était la seule dans cette pièce à pouvoir le faire. Si elle cédait de nouveau à la panique, elle ne serait pas d'une grande aide pour Amy. « Tu as l'air en effet » répliqua Azel quand la brune avoua se sentir bizarre. Elle était extrêmement pâle, comme si elle venait de s'évanouir, et elle grelottait de tout son corps. Azel n'était pas certaine de ce qui causait tout ça, mais elle avait sa petite idée. Quoiqu'il en soit, il fallait qu'elle calme les tremblements de son amie, qu'elle retire tous les bouts de verre coincés dans sa peau, qu'elle nettoie le sol de la cuisine. Elle ne voulait pas risquer de l'emmener aux urgences parce qu'elle se serait coupée, même si elle aurait peut-être besoin de l'emmener pour tout le reste. « Écoute » lâcha-t-elle alors, après quelques secondes de silence. « Ça va aller. Je vais aller à la salle de bain, je reviens dans deux petites minutes, d'accord ? » Azel se leva, prenant bien garde à ne pas poser ses mains ni même ses pieds, bien que toujours chaussés, sur les bouts de verre, et attendit quelques secondes supplémentaires pour être sûre que son amie ait bien compris. Elle tourna alors les talons et fit quelques mètres, quand elle entendit de nouveau la voix d'Amy. « Je suis… je suis désolée. » Azel se retourna et posa le regard sur son amie avec attendrissement, les larmes lui montant aux yeux. Cela lui faisait énormément de peine et de mal de la voir dans cet état, et elle n'était même pas sûre d'être capable de l'aider à s'en sortir de là toute seule. « Ne t'inquiète pas. Vraiment. » Elle tourna la tête et accéléra l'allure en montant les escaliers. Avant d'entrer dans la salle de bain, elle passa par la chambre de sa fille, simplement pour se rassurer davantage. Malia était paisiblement allongée dans son lit en bois, les bras au-dessus de sa tête, l'une de ses mains refermée autour de son doudou. Azel esquissa un sourire avant de refermer la porte en silence.

Elle fut de retour en bas quelques minutes plus tard, et Amy n'avait pas bougé de position. Azel fronça les sourcils, craignant qu'elle se soit griffée le visage avec les bouts de verre entaillés dans ses mains. Elle s'agenouilla de nouveau devant la brune et lui secoua doucement la cuisse. Elle déposa son attirail de soin sur le côté et attrapa de nouveau les mains de son amie. « Ça va peut-être faire mal. Tu me diras. » Azel s'empara d'une pince à épiler qu'elle désinfecta, et entreprit d'enlever un bout de verre, planté dans le muscle de sa main. « Tu sais pourquoi tu es dans cet état ? » demanda-t-elle alors, à la fois pour confirmer ce qu'elle pensait déjà et pour qu'Amy ne pense pas à la douleur qui allait rapidement arriver.
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Message(#) Sujet: Re: #0172, my trust in you (amy) #0172, my trust in you (amy) EmptyVen 2 Jan - 11:13

Bien qu’elle n’était pas au meilleur de sa forme physiquement, rien de tout ça n’était important pour Amy. Non, car elle se sentait mal moralement et ça, ça passait au-dessus de tout. Elle se sentait mal pour Azel, qu’est ce qu’elle a du penser en la voyant ainsi sur le sol de la cuisine, les mains en sang qui plus est. Elle s’en voulait, d’une part pour avoir du interrompre le rendez-vous professionnel de son amie et d’autre part de lui avoir fait peur à ce point. S’il était arrivé quelque chose à Malia, elle s’en serait voulue toute sa vie, elle n’aurait jamais pu se le pardonner… Azel non plus d’ailleurs. Mais ce n’était pas le cas, heureusement, quoi qu’il arrive, elle aurait tout fait pour protéger l’enfant de son amie en priorité. La brune avait peur, peur de la vision que son amie pourrait avoir d’elle désormais, peur qu’elle ne lui fasse plus jamais confiance comme ça. Azel lui avait donné une chance, une chance de prouver que même si elle était droguée, elle pouvait s’occuper d’un petit être. Amy avait tout fait pour y arriver, vraiment, elle n’avait jamais autant voulu prouver quelque chose à quelqu’un. Elle n’était pas du genre à se soucier de l’opinion des autres, mais  avec Azel, c’était différent, bien qu’elle soit différente, elle s’entendait bien et Amy tenait beaucoup à elle. La brune leva la tête, suite aux paroles d’Amy concernant Malia, son amie était plus calme, plus détendu, du moins c’est ce qu’elle laissait paraitre, elle esquissa même un sourire. La jeune femme était rassurée, la présence de son amie la calmait, ses paroles douce et réconfortante lui faisaient oublier l’état dans lequel elle était. « Ne bouge surtout pas », lui ordonna Azel en posant ses mains entaillées. Elle esquissa un sourire, elle  ne risquait pas de bouger pour l’instant, c’était au-dessus de ses forces, c’est à peine si elle arrivait à parler alors se mouvoir, ce n’était pas encore gagné. Son amie s’absenta un instant pour lui chercher de quoi délogé les bouts de verres enfoncé dans ses mains. Elle observa ses mains posées sur ses genoux, elles étaient dans un état lamentable, on aurait dit une scène d’horreur. Elle ferma les yeux, ne voulant pas continuer à les regarder. Les minutes lui paraissaient des heures avant qu’Azel ne revienne vers elle. Entendant ses pas sur le sol de la cuisine, Amy ouvrit les yeux et la fixa. Tout autour d’elle lui paraissait encore flou, elle avait l’impression d’être ailleurs, dans un autre monde, une autre dimension, elle avait mal à la tête. La blonde vint se poser à ses côtés, sortant son attirail de soin, elle commença à désinfecter une pince, Amy ne se rendait pas bien compte de ce qui se passait, ni du fait qu’elle allait certainement souffrir dans les minutes qui viennent. « Tu sais pourquoi tu es dans cet état ? ». A ces paroles, Amy leva rapidement la tête vers son amie et dans un élan d’inquiétude elle s’empressa de se justifier, « J’ai rien pris, je te promets ! ». C’est vrai qu’elle n’avait pas encore vraiment réfléchi à la situation, au pourquoi du comment. La jeune brune fixa Azel puis baissa à nouveau la tête, en continuant sa réflexion, elle regarda ses mains un instant, elle tremblait. « Justement… », lança-t-elle, oui justement, c’est le fait de n’avoir rien pris qui lui a causé tous ces soucis, même si elle avait déjà diminué la dose, elle était toujours accro, c’était indéniable. Elle pensait qu’elle pourrait arrêter quand elle voulait, que la seule chose qui lui manquait c’était la motivation, mais désormais elle avait compris que ce n’était pas le cas, qu’elle était attachée à ça. Elle referma les yeux et serra les dents quand Azel commença à tirer sur le bout de verre loger dans sa main. Elle avait mal, mais elle arrivait à gérer la douleur. Toujours la tête baissée, elle murmura, assez fort pour qu’Azel puisse l’entendre quand même, « Merci d’être là ». Son amie continuait de prendre soin de ses mains ensanglantée, oui heureusement qu’elle était là, elle serait perdue sinon. Elle voulait arrêter la drogue désormais, elle avait la motivation, elle ne savait pas encore si elle avait le courage d’y arriver, mais la motivation était présente, elle savait que ça n’allait pas être chose simple mais elle essayerait tout de même. Elle leva les yeux, pleins d’espoirs vers son amie, « Tu m’aideras ? », elle ne prononça pas un mot de plus, elle savait qu’Azel comprendrait, qu’elle savait de quoi il était question.

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Azel Novak

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Message(#) Sujet: Re: #0172, my trust in you (amy) #0172, my trust in you (amy) EmptyJeu 8 Jan - 19:08

À peine Azel avait-elle posé la question qu'Amy se mit sur la défensive, clamant aussitôt qu'elle n'avait rien pris. La blonde cligna des yeux et stoppa ce qu'elle était en train de faire, gardant la pince à épiler en l'air, posant affectueusement son regard sur son amie. Elle sourit faiblement et plaça sa main libre sur l'avant-bras de la brune. « Je sais Amy, je sais » la rassura-t-elle. Azel savait qu'elle n'aurait pas osé se droguer avant de venir, alors qu'elle allait s'occuper d'un innocent bébé, alors que son amie avait mis toute sa confiance en elle. Elle avait seulement posé la question comme une formalité, mais ça la rassurait tout de même qu'Amy soit paniqué à l'idée que Azel ait pu croire qu'elle avait pris de la drogue. Cela voulait bien dire qu'elle ne prenait pas tout ça à la légère. « Justement… » La blonde frissonna légèrement, de façon incontrôlable, et retira sa main du bras d'Amy. Elle avait donc là la confirmation de ce qu'elle redoutait, par ce simple mot, par ce simple adverbe. Amy était en manque. Il n'y avait finalement pas d'autres possibilités que celle-ci. Azel prit une grande inspiration et se concentra de nouveau sur les bouts de verres qu'elle devait enlever des paumes de son amie, tâchant de rester calme. Elle n'avait jamais eu à faire à quelqu'un sous l'emprise de la drogue, ni quelqu'un en manque de drogues, et elle n'avait aucune idée de comment gérer ça. Elle se demanda s'il ne valait pas mieux qu'elle appelle Nahuel, parce qu'elle savait plus ou moins qu'il avait vécu ça personnellement, et surtout parce qu'elle savait que son frère était en plein dedans ; mais elle se ravisa, ne voulant pas l'embêter avec des problèmes supplémentaires. Elle aimait tellement leur relation, innocente, comme s'ils étaient encore deux enfants n'ayant à se soucier de rien, qu'elle ne voulait pas risquer de la gâcher. « Merci d'être là » ajouta alors Amy, et Azel releva la tête. Elle esquissa un sourire, toujours un peu faible, mais ne répondit rien. Elle ne pouvait pas lui répondre que c'était « un plaisir », parce qu'il n'y avait rien d'amusant là-dedans. Elle ne le faisait cependant pas à regret non plus, mais elle partit du principe que son amie le savait. Elle attrapa un nouveau bout de verre du bout de la pince à épiler et le retira rapidement, espérant ainsi limiter la douleur. Elle en enleva encore quelques uns, avant de passer à la main suivante. Azel se mordit la lèvre, les larmes lui montant aux yeux. Cela devait faire un mal de chien, et pourtant Amy ne se plaignait même pas. Elle était peut-être trop troublée par le manque qui la consumait, mais cela ne devait certainement pas effacer la douleur. Elle admira son courage alors qu'elle retirait les derniers morceaux. La blonde prit les mains de son amie dans les siennes et releva la tête. Elle se mit à sourire davantage cette fois-ci, les yeux toujours brillants cependant. « Bien sûr que je t'aiderais » répliqua-t-elle, sans hésiter. Elle considérait Amy comme une réelle amie, et Azel était dévouée à ses amis. Elle savait qu'elle était capable de tout faire pour ses proches, sans qu'elle ne ressente ça comme une corvée pour autant. Au contraire, même si le chemin était parfois difficile, il en valait toujours la peine. Ses amitiés n'en ressortaient que plus fortes. Elle prit son amie dans ses bras et la serra contre elle, frottant son dos tremblotant. « Ça va aller » ajouta-t-elle. Beaucoup trouvaient cette réplique hypocrite, mais elle ne l'était jamais quand c'était Azel qui la prononçait. Il y avait toujours moyen d'aller mieux, toujours. Elle s'écarta alors et se releva, tendant la main pour que la brune la saisisse. « Je vais t'aider dès ce soir, Amy » lança la blonde, décidée. Si Amy avait demandé si Azel l'aiderait, ce n'était pas pour rien, ce n'était sûrement pas une question en l'air. Si elle avait demandé ça, c'était parce qu'elle était prête à aller de l'avant, elle était prête à faire davantage d'efforts, elle était prête à arrêter. S'il fallait commencer un jour, autant que ce soit maintenant. Elle tira une chaise de la table à manger et invita son amie à s'y asseoir. « Reste là » dit-elle avant d'aller chercher de quoi nettoyer le sol de la cuisine. Elle se doutait qu'Amy n'allait pas prendre ses jambes à son goût, mais elle disait surtout ça pour lui montrer qu'elle ne comptait pas l'abandonner non plus, que même si elle s'absentait un instant elle serait de retour rapidement. Azel passa le balai, estimant que le bruit de l'aspirateur n'arrangerait pas l'état d'Amy, en plus de risquer de réveiller Malia. Elle passa ensuite en vitesse un coup de serpillière. Elle savait que théoriquement, elle aurait pu attendre pour le faire, mais il valait mieux pour Amy que le sol soit propre ; comme il était quand elle était arrivée, quand elle allait encore bien. Ça ne servait à rien qu'elle voit le carrelage constellée de tâches de sang, qui ne la ferait que culpabiliser davantage. Quand elle eut rangé les outils de ménage, Azel s'assit en face de son amie, après lui avoir déposé un verre d'eau devant elle. « Ça te fera peut-être du bien » précisa-t-elle avec un petit coup de menton en direction du verre. « Comment tu te sens ? » Reprit-elle, calmement, gentiment. « Est-ce que… est-ce que tu en as… sur toi ? » Se risqua à demander Azel. « Je veux dire… est-ce que ça te ferait du bien d'en prendre, maintenant ? » Elle savait que ce n'était pas ce qui l'aiderait à arrêter la drogue, de lui proposer d'en prendre à présent, mais elle savait aussi que cela ne valait pas le coup de frustrer son système interne, ça ne valait pas le coup de le brutaliser. Si elle en avait réellement besoin, si elle en avait besoin pour avoir les idées claires, alors qu'elle en prenne. Azel était consciente qu'il faudrait y aller en douceur, par petites étapes, qu'Amy n'arrêterait pas de se droguer du jour au lendemain, que ce soir ne serait pas sa dernière prise. Ce ne serait pas la dernière, mais se serait la première d'une nouvelle étape ; celle de la désintoxication, de la renaissance, aussi. La blonde serait là pour son amie, du début à la fin, et encore après.
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Message(#) Sujet: Re: #0172, my trust in you (amy) #0172, my trust in you (amy) EmptyVen 16 Jan - 12:41

« Je sais Amy, je sais », la voix d’Azel était calme, paisible, elle avait le don de rassurer Amy dans la crise qu’elle traversait actuellement. Personne ne pouvait s’occuper aussi bien d’elle que le faisait Azel actuellement, elle devait surement avoir l’habitude avec Malia, un bébé demande une attention permanente et surtout, que l’on s’occupe de lui régulièrement. Finalement, la drogue lui aura posé plus de problèmes qu’’elle n’aurait pu l’imaginer. Elle a toujours prit ça à la légère, a toujours pensé que quoi qu’il arrive elle pourrait arrêter comme ça du jour au lendemain. Comme la cigarette, elle avait déjà essayé une ou deux fois d’y renoncer mais à chaque essaye elle n’a jamais tenu plus de trois jours. Mais bon, ce problème la était moins important, il n’entraînait pas des conséquences aussi énormes que celles qu’elle était en train de vivre actuellement. Des fois, elle se disait qu’elle n’aurait jamais du tomber là dedans, mais à l’époque elle avait été trop jeune et bête pour y réfléchir, ou du moins pour penser aux conséquences. Enfin, elle y avait pensé, tout ces gens qui lui disait qu’elle n’arriverait pas à s’en sortir plus tard, qui lui parlait du manque, etc… Elle y avait pensé oui, elle s’était juste simplement dit que tout ça, c’était des conneries, elle n’y croyait pas, plutôt ne voulait pas y croire, elle se voilait la face. Amy observait la blonde lui retirer délicatement les morceaux de verre logés dans sa main, bizarrement, elle ne ressentait quasiment aucune douleur, juste un petit picotement qui lui parcourait la main, mais rien de plus. « Bien sûr que je t’aiderai », lui avait répondu son amie à la question qu’elle lui avait posée ultérieurement.  La brune esquissa un rapide sourire après avoir entendu ces mots. Elle était toujours au plus mal, mais la présence et les paroles d’Azel arrivait à la rassurer peu à peu, même si cela ne suffirait surement pas à la sortir de l’état dans lequel elle était définitivement. Amy avait a peine eu le temps de se rendre compte des mouvements d’Azel qu’elle se retrouva dans ses bras. La brune voulait serrer son amie contre elle également mais dans l’instant présent, bien qu’elle avait essayé de rassembler toutes ses forces, elle en fut incapable. Toujours assise par terre, elle observa ses mains, bougea ses doigts, comme pour vérifier si elle en était toujours capable, son attention se porta ensuite sur ses jambes qu’elle essaya de mouvoir également. Elle prit ensuite appuie sur la table et parvint à se lever, difficilement, afin de s’asseoir sur la chaise que lui avait tiré son amie. Azel disparu un instant, lui demandant de rester là. Elle n’avait ni l’envie, ni la force de partir de toute façon, et puis à peine avait elle eu le temps de réaliser que la blonde était partie, qu’elle était déjà revenue, un balai en main. Amy avait l’impression que tout passait en accélérer dans sa tête, qu’elle n’avait même pas le temps de se rendre compte de tout ce qui se passait autour d’elle, comme si le temps défilait à une vitesse incroyable. « Ca te fera peut-être du bien », Azel lui montra le verre d’eau qu’elle avait déposé en face d’elle sur la table. Amy fixa le verre un instant, elle le prit en main sans le soulever dans un premier temps, de peur qu’elle ne le fasse à nouveau tomber, elle n’avait pas envie de casser toute la vaisselle de son amie non plus. Elle réfléchit un instant puis le souleva délicatement, faisant bien attention afin de garder son emprise sur le verre d’eau. « Comment tu te sens ? », mal, honteuse, désemparée, triste, désespérée, mais aucun de ces mots ne sorti de sa bouche. « Ca va », parvint enfin à articuler Amy, elle était surement peu convaincante mais ne voulait pas alerter son amie avec ses états d’âme actuel, bien qu’elle pouvait largement imaginer ce qu’elle pouvait ressentir à cet instant.  
« Est-ce que… est-ce que tu en as… sur toi ? », la brune frissonna, elle savait de quoi Azel parlait, elle savait ce qu’elle voulait dire par là. « Je veux dire… est-ce que ça te ferait du bien d’en prendre, maintenant ? », ces paroles ne faisaient que confirmer ce qu’Amy pensait. Oui bien entendu, elle en avait toujours sur elle d’habitude sauf que là, étant donné qu’elle avait prévu de garder la fille de son amie, elle avait voulu garder toutes les tentations à distance, elle avait tout laissé à son appartement, bien qu’il ne lui restait pas grand-chose. « Je pense que oui mais… j’ai rien sur moi… », balbutia-t-elle. Bien qu’au fond d’elle, elle ne voulait plus jamais en prendre, dans le cas présent, c’était peut être la seule chose qui pourrait la calmer et lui faire du bien, guérir le mal par le mal comme on dit. Elle était tiraillée, entre le désir d’en prendre encore et encore pour ne jamais revivre ça, et le désir de ne plus jamais toucher à ces conneries. Le chemin allait être long, si elle voulait arrêter, elle le savait, elle n’avait même pas fait la moitié, elle était à peine au début, le pire est encore devant elle. « J’ai tout laissé chez moi… », elle baissa la tête, un peu déçue, la seule chose qui pouvait peut être la calmer, elle ne l’avait pas. Mais il faudrait peut-être aller la chercher dans ce cas….
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Azel Novak

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lost souls in revelry

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crédit : ultraviolences, the vamps.
âge : vingt-trois ans.
statut civil : célibataire, mais son cœur bat de plus en plus fort pour son premier amour.
quartier : fairmount district.
occupation : couturière à hazelnut.

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Message(#) Sujet: Re: #0172, my trust in you (amy) #0172, my trust in you (amy) EmptyMer 21 Jan - 23:10

Amy peinait à parler, et Azel le ressentait bien. Pour cinq phrases que la blonde prononçait, la brune articulait à peine trois mots. Elle se sentait mal de la voir comme ça, et elle avait peur que l'assommer de questions empire davantage son état, que cela l'énerve plus que ne l'aide. Elle voyait bien que son amie se débrouillait pour cacher son état, pour ne pas révéler à quel point elle ne se sentait pas bien. Cela se comprenait par son maigre Ça va, qui ne convainquait personne. Après quelques minutes, Azel se risqua à poser la question perturbante, perturbante pour elle-même mais sûrement aussi pour Amy. Elle ne s'attendait sûrement pas à ce que la jeune mère aborde le sujet de la drogue et pourtant, elle avait beau n'avoir que vingt-deux ans et être étrangère à tout ce milieu de la toxicomanie, elle n'en était pas pour autant dupe. Elle pouvait sembler naïve, à première vue, un peu idiote, pourtant Azel était loin de l'être. Elle avait vécu plus de choses qu'une fille de son âge aurait pu expérimenter, elle avait connu beaucoup de bonheur, mais aussi une certaine quantité de souffrances. Elle n'était pas vierge de la vie. Elle savait aussi que le monde n'était pas tout beau, tout rose. Elle pouvait imaginer que, parfois, il fallait combattre le mal par le mal, même si sa propre philosophie était tout autre. Dans un cas extrême comme celui qui lui faisait face, ou plutôt qui faisait face à Amy, ses sourires et ses mots doux ne suffisaient plus. Comme Azel s'y attendait, prendre une dose ferait en effet du bien à son amie. C'était dommage de combattre son addiction par l'objet de celle-ci, mais il n'y avait pas d'autre solution ; à moins de l'enfermer dans une pièce afin de la sevrer, mais il n'y avait pas à douter qu'elle deviendrait rapidement folle. Ce genre de désintoxication n'arrivait que dans les films ; personne ne serait assez inhumain, dans la réalité, pour infliger une telle douleur à quelqu'un d'autre. Malheureusement, la jeune femme n'en avait pas sur elle. La blonde soupira, mais fut soulagée, d'un autre côté. Amy avait joué le jeu jusqu'au bout, et avait pris soin de ne pas amener de drogue chez elle. Rien que ça, c'était la preuve qu'elle méritait toute sa confiance. Elle n'était pas une de ces droguées qui n'écoutaient rien ni personne ; elle était consciente de son addiction et savait faire des efforts. « Tu... tu voudrais que j'aille la chercher ? » Azel n'avait aucune idée d'où son amie habitait, elle ne savait pas non plus à quoi ressemblait cette fameuse drogue, ni où la chercher. Amy pourrait tout lui expliquer, bien sûr, mais elle ne semblait pas en état de donner de longues explications. Il fallait qu'elle soit la plus précise possible, cependant, parce qu'il n'y avait pas de temps à perdre. Son état semblait plutôt stable, pour le moment, mais il pouvait empirer à tout moment. Malia dormait toujours, là haut, mais il ne fallait pas tenter le diable. Elle savait qu'elle ne pourrait se le pardonner s'il lui arrivait quelque chose, et la laisser seule en présence d'une droguée en manque n'était peut-être pas très sérieux. Malgré tout, elle avait confiance en Amy, et elle espérait que, même au fond du trou, elle ne ferait rien de stupide. Elle espérait que le manque ne provoquait pas d'hallucinations et qu'elle ne prenne pas son bébé pour un ballon de football. Elle espérait aussi, dans une moindre mesure, qu'elle ne casse rien dans la maison. Surtout, elle espérait que la brune tiendrait le coup. Elle ne savait pas ce qu'il pouvait se passer, lorsqu'un drogué était en manque, jusqu'où la dégradation pouvait aller ; elle préférait autant que son amie reste en un seul morceau. « Tu saurais me dire où tu habites, exactement ? Et où je pourrais trouver ta... » Azel hésita sur le terme à employer, avant de se décider à ne pas tourner autour du pot. Ça ne servait à rien. « ... ta drogue ? »
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Message(#) Sujet: Re: #0172, my trust in you (amy) #0172, my trust in you (amy) EmptyMer 22 Avr - 15:59

La brune avait l’impression que son état ne s’améliorait pas, sa tête tournait et elle n’avait pas l’impression de pouvoir vivre l’instant présent. Soit les images tournaient au ralenti devant ses yeux, soit elle s’accélérait et ne parvenait pas à saisir ce qui se passait autour d’elle. Elle avait l’impression d’être dans un autre monde, comme si on l’avait emmené de force dans un univers parallèle duquel elle n’arrivait pas à s’échapper. Amy pouvait s’estimer heureuse d’avoir une amie comme Azel qui était présente pour l’épauler dans un moment pareil, qui était là pour la rassurer, la calmer, simplement le fait de ne pas être seule, cela l’aidait déjà grandement. Elle n’aurait pas pu prédire ce qui se serait passé si Azel n’avait pas été là, si elle s’était retrouvée seule, dans un endroit inconnu, sans même avoir de la drogue pour soulager ses souffrances, elle serait sans doute devenue folle, elle aurait certainement sombré dans la démence. C’est comme ça qu’elle imaginait les pauvres toxicomanes en centre de désintoxication, seuls dans une pièce vide, accroupis entre quatre murs blancs, la tête dans les mains en train de sombrer lentement dans la folie et de se laisser jour après jour envahir par la noirceur de leurs âmes. La jeune femme donnerait tout pour ne pas finir dans un de ces centres et essayera certainement de faire tout ce qui est en son pouvoir pour réussir à diminuer la drogue pour réussir un jour à complètement la rayer de sa vie. Elle avait déjà réussi à réduire légèrement la dose depuis que sa mère l’avait exilée à White Oak Station, mais arrêter complètement cela lui avait toujours semblé impossible. Sa mère pensait qu’Amy ne se droguait que sous l’influence de ces personnes qu’elle fréquentait, mais le temps de l’influence était passé, la jeune femme était devenue une vraie accro, une toxicomane. Au début quand on commence à prendre de la drogue, le monde est toujours tout beau, tout rose, on le voit sous un autre angle, on apprécie de plus en plus ce qui nous entoure, ça nous rend heureux, mais au fur et à mesure quand on continu à en prendre régulièrement, tout s’assombri, on apprécie plus le monde comme avant, on se retrouve enfermé dans un cercle vicieux sans arriver à atteindre la porte pour s’en échapper. Elle regrettait tellement, d’avoir un jour voulu essayer, ça commence comme ça, on veut essayer, on se laisse tenter, on se dit qu’une fois, c’est pas grave, puis on recommence on se dit qu’une fois de plus c’est toujours rien et au final on devient accro. « Tu... tu voudrais que j'aille la chercher ? », la voix d’Azel résonnait dans sa tête, elle l’avait tiré de sa réflexion. La blonde n’osait toujours pas prononcer le mot, elle restait vague à ce sujet. Quant à Amy, elle en avait envie, la proposition de son amie était alléchante, elle en tremblait, en tremblait d’envie. Son esprit lui disait de ne pas en prendre, qu’elle était allée trop loin, mais son corps, lui en mourrait d’envie, une envie incontrôlable. La brune acquiesça simplement d’un hochement de tête.  Dans le cas présent, en prendre lui paraissait tout de même la seule solution possible.« Tu saurais me dire où tu habites, exactement ? Et où je pourrais trouver ta... » , Amy leva les yeux vers la blonde en attendant la suite de sa phrase, « ... ta drogue ? ». Le mot était enfin sorti de sa bouche. La brune parvint à réfléchir un instant, elle entama les explications « Downtown Area, et… ». Elle parvenait à peine à articuler quelques mots, mais au final n’avait pas la force d’indiquer à Azel exactement où elle habite puis de lui expliquer en plus où elle avait mis sa drogue ; surtout qu’elle ne se souvenait plus très bien elle-même où elle l’avait mise avant de partir. « Je… je viens avec toi », lâcha-t-elle, cela lui paraissait être la meilleure solution, surtout qu’en plus de ça, elle n’avait pas envie de rester seule, elle avait peur, peur d’elle-même et de ce que ce manque pouvait déclencher.  Après ces quelques mots, elle prit enfin appuie sur la table et mit toute la force qui lui restait dans ses bras afin d’essayer de se tenir debout.
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Message(#) Sujet: Re: #0172, my trust in you (amy) #0172, my trust in you (amy) EmptyDim 26 Avr - 0:43

Azel souffla légèrement. C'était un soupir... un soupir pour évacuer. Pour évacuer la pression qu'elle vivait, à ce moment précis, cette pression qu'elle avait depuis le début de la soirée - depuis avant même qu'elle soit de retour à la maison. Depuis dix-neuf heures, heure à laquelle Azel avait fermé la boutique, cela avait littéralement été le rush. Elle avait dû passer un coup de balai, bien verrouiller la porte avant de courir à la mercerie en centre-ville, Malia dans les bras, car la mercière partait en vacances demain et qu'elle avait laissé son magasin ouvert une heure de plus spécialement pour qu'Azel ait le temps de venir récupérer sa commande ; elle s'était ensuite empressée de rentrer chez elle, avait tourné dans sa chambre pendant vingt minutes à se demander quoi porter pour son rendez-vous avant de décider de mettre les habits qu'elle portait aujourd'hui, mais dans une couleur différente, elle avait expressément pris sa douche, puis pris le bain de Malia, et Amy était arrivée sur ces entrefaites. Elle lui avait confiée son bébé, était partie pour sa rencontre avec un riche investisseur, et n'avait pas eu le temps de finir son rendez-vous professionnel qu'Amy la rappelait déjà. Azel était retournée, pour se retrouver nez à nez avec une jeune femme en visible manque, en manque de drogue, milieu duquel la blonde était totalement étrangère. Tout ça l'avait énormément stressée, bien sûr, et voilà qu'elle s'engageait à aller chercher la drogue de son amie. Rien que ça. Elle voulait l'aider, plus que tout, mais elle ne pouvait pas non plus nier que cela lui faisait terriblement peur. Azel avait grandi dans la ferme d'un petit village, au milieu des vaches et des poules, dans un mode de vie qui n'était on ne peut plus sain. Les Novak ne possédaient pas la télévision et, Azel avait fait connaissance avec tous les durs côtés de la vie seulement une fois arrivée au lycée, ce qui n'était pas si vieux que ça, quand on y pensait. Jusqu'alors, elle était plutôt ignorante de beaucoup de choses, plutôt naïve, et même si elle s'était depuis bien cultivée, il ne lui en restait pas moins cette part d'innocence qui la caractérisait tant, même après tout ce qu'elle avait vécu. C'était justement cette part d'innocence-là qui paniquait tellement d'avoir à faire avec la drogue, de près ou de loin - mais surtout de près. Azel hocha la tête à plusieurs reprises, sans se relever néanmoins. Elle fixait toujours Amy, assise en face d'elle, tâchant de trouver une autre solution, une alternative, une qui n'impliquait pas d'être dans la même pièce qu'une toxicomane en train de se shooter. Mais elle ne pouvait plus reculer, dorénavant ; elle avait fait une proposition et elle fallait qu'elle s'y tienne. « Attends-là, veux-tu ? » Qu'Amy l'accompagne était certainement la meilleure solution, dans l'absolu. Elle semblait clairement incapable de former une phrase complète, alors comment pouvait-elle envisager de lui donner des explications ? Et si elle se trompait, dans la confusion ? Si Azel ne trouvait pas ? Et... si Azel trouvait ? Qu'elle tombait justement sur la drogue dont Amy avait tant besoin ? La blonde ne se pensait pas capable de tenir ça dans ses mains. Elle savait qu'elle n'avait pas le détachement nécessaire pour prendre ça à la légère, et elle se sentirait bien trop coupable, aussi étrange que cela puisse paraître, de tenir une chose aussi illégale, aussi destructrice que cela entre ses mains. Amy venait avec elle, oui. Mais Malia aussi. Elle ne pouvait pas laisser son bébé ici toute seule, c'était impossible. Il pouvait lui arriver n'importe quoi. Cela aurait été tout bonnement irresponsable de la laisser sans surveillance. Néanmoins, l'emmener avec elle ne l'enchantait pas particulièrement pour autant. Plus encore que sa propre peur de la drogue, elle avait peur que Malia soit confrontée à cela. Bien sûr, à sept mois, elle était bien trop jeune pour comprendre mais, bêtement, Azel pensait que cela l'influencerait pour plus tard. Que, parce qu'elle avait été dans la même pièce que cette substance tabou, cela ferait d'elle une future toxicomane. C'était débile, bien sûr, et sans aucun fondement ; mais Azel avait tant envie de protéger sa fille de tous les malheurs qu'elle avait tendance à voir le mal partout.

Azel redescendit une dizaine de minutes plus tard, son bébé dans les bras. Amy était maintenant plus ou moins debout, mais cela se voyait gros comme une maison qu'elle n'allait pas bien, que ses jambes n'étaient plus assez fortes pour la soutenir. La jeune maman referma ses bras autour de sa fille, qui s'était déjà rendormie. « Il va falloir que tu marches un peu, Amy » commença la blonde, la voix douce, « parce que je ne peux pas te porter toi et Malia. » Délicatement, cependant, elle retira une main du dos de son bébé et la tendit en direction de la brune. « Ça va aller, Amy. On... tu vas prendre ta dose pour ce soir, et on avisera demain. On verra ce que l'on fait, une fois que tu iras mieux. » Une fois que son amie fut à son niveau, elle passa son bras autour de sa taille, prenant garde à toujours bien soutenir sa fille. « La voiture est juste là » dit-elle en pointant du doigt l'allée devant sa maison, après avoir fermé la porte d'entrée à clé. Amy marchait très difficilement, et elles s'arrêtèrent à plusieurs reprises. Azel commençait à avoir mal au bras, celui avec lequel elle soutenait Malia, mais elle serrait les dents et se concentrait sur la tenir le plus près d'elle. Elle avait vraiment l'impression que le moindre pas demandait des efforts surhumain à la jeune femme et elle fut même tentée d'appeler les secours, à un moment. Cette pensée ne lui avait pas traversé l'esprit jusqu'alors, mais elle lui sembla la meilleure des choses à faire, à cet instant. Elle s'était rapidement faite la liste des choses qui se passeraient ensuite et se ravisa bien vite. Si elle appelait les secours, c'était le ticket d'entrée direct pour Amy dans un centre de désintoxication, et elle savait qu'elle ne voulait y aller pour rien au monde. « C'est bon, on y est » lâcha-t-elle enfin, dégageant son bras du dos de la jeune femme pour venir soutenir Malia et relâcher son autre bras, ankylosé. Le plus dur est fait, pensa-t-elle après avoir attaché sa fille dans son siège auto et s'être installée derrière le volant. C'est ce qu'elle pensait, mais elle ne le pensait néanmoins pas avec grande certitude. En réalité, elle ne savait pas ce que le reste de la soirée lui réservait. Elle ne savait pas si elle était prête de se terminer, ou si elle ne faisait que commencer.
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