~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
Je n'aimais pas le lycée, enfin si, mais non. J'aimais uniquement retrouver mes amis, le reste ne m'intéressait pas plus que ça. J'étais toujours de bonne humeur en me rendant au lycée car je savais que j'allais retrouver ma bande d'amis et je les adorais, ils étaient importants pour moi. Les gens me voyaient plutôt en bien. Certains disaient que j'étais une personne excentrique et folle, d'autres disais que j'étais un garçon adorable qui méritait toutes les bonnes choses du monde. Personnellement je trouvais ça exagéré mais malgré tout j'appréciais cet avis qu'on pouvait avoir de moi.

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
Mes principaux objectifs dans la vie était d'avoir le métier de mon rêve mais aussi de partir de chez moi, et d'avoir une vraie liberté. Une liberté que je rêvais toujours d'avoir avant, maintenant je l'ai et j'en suis comblé, malgré tout le détachement avec mes parents fut compliqué. Mes parents étaient divorcés depuis mes 4 ans, j'avais déjà l'habitude de mettre mon père à l'écart dans ma vie, mais j'étais énormément attaché à ma mère. Elle était la première personne que je voyais lorsque le réveil sonnait, elle était la seule personne qui pouvait me réconforter avec des mots quand tout allait mal, car oui parfois la vie n'est pas toute rose. Je me suis séparé d'elle maintenant, et j'en suis ressorti plus fort, plus endurci, et j'apprécie la vie qui m'est offerte.

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
Dans 10 ans j'espère avoir encore mon boulot de photographe, la photographie c'est mon dada, je la pratique depuis mon plus jeune âge, c'est ma passion, ma vie. Sans ça, je ne serai pas la personne que je suis à l'heure actuelle et je perdrai tout intérêt. Je suis né pour ça. J'espère aussi rencontrer mon étoile contraire, l'épaule sur la quelle je pourrai m'appuyer si quelque chose n'allait pas, une personne sur qui je pourrai compter, une personne que je pourrai aimer, mais ce n'est malgré tout pas dans mes priorités, je laisse faire le temps. Je pense ne pas déménager d'ici 10 ans, la vie ici me plaît, alors pourquoi vouloir fuir encore et toujours quand nos acquis sont déjà bien suffisants pour nous combler.

Dès la naissance, la vie n'a pas été toute rose avec moi, j'ai du subir une opération dû à un souci avec le liquide céphalo rachidien qui ne passait pas comme il le fallait. Mes parents étaient très inquiets, cette histoire pouvait me laisser des traces, un handicape, une vie moins simple, des difficultés, tant de choses que mes parents souhaitaient m'éviter. Au final, je m'en suis bien sorti et tout est rentré dans l'ordre pour le plus grand bonheur de mes parents. Quand j'avais 8 ans, je me souviens d'être tombé amoureux d'une jeune asiatique rencontré sur la plage, c'était un très bon souvenir que je n'oublie pas et n'oublierai pas. Son visage est resté gravé, comme si elle avait été importante pour moi, alors que je ne la connais pas. C'était mon premier petit bisou, rien de très grandiose, mais peut-être était-ce la raison qui faisait que je ne l'oubliais pas. Mes parents étaient divorcés, je vivais chez ma mère et voyait mon père de temps en temps pendant les vacances, mais j'en voulais énormément à mon père, il ne venait pas me voir de lui-même, je ne le voyais pas souvent, il ne savait même pas ce que je vivais, si j'avais une petite amoureuse, si je travaillais à l'école, si j'avais des amis, si le matin quand je me réveillais j'étais heureux, il ne savait rien. Un jour, quand j'avais 10 ans, ma mère et moi avons trouvés un chat blessé dans la rue, je ne voulais pas le laisser, je voulais le prendre avec moi, ma mère ne voulait pas, elle me disait que ce chat allait de toutes manières mourir et qu'il appartenait peut-être à quelqu'un, mais j'ai insisté, sans relâche et elle a craqué. Elle l'a prit dans ses bras et nous l'avons amenés chez le vétérinaire, une fois soigné, nous l'avons prit chez nous. J'étais très content d'avoir ce chat. Me voilà au collège, c'est à ce moment que je vais découvrir un énorme tournant dans ma vie qui va tout faire basculer. Je rencontre Andrew, qui devient très vite mon meilleur ami, nous ne nous séparons jamais. Il venait chez moi, puis je venais chez lui, un soir sur deux, pour faire nos devoirs ensembles et jouer. C'était devenu une habitude, c'était notre rituel, et c'était toujours comme ça, j'éprouvais énormément de jalousie lorsqu'il devenait ami avec d'autres personnes, de peur de perdre tous ces moments, je ne savais pas que je les perdrais, tout du moins, je ne savais pas que je les perdrais comme ça. L'année suivante, il déménageait, loin, très loin. Lorsqu'il me l'avait annoncé, j'avais gardé le sourire, mais au fond de moi, j'étais détruit. En rentrant je m'étais caché dans mes draps et je pleurais, je me disais que c'était impossible, et mon coeur le criait encore plus fort, mais ce n'était pas impossible. J'ai alors découvert que mes sentiments pour lui n'était pas une simple amitié, c'était bien supérieur à tout ça. J'avais décidé de lui avouer avant qu'il parte pour de bon, c'est ce que j'ai d'ailleurs fait, avec beaucoup de craintes, il n'avait pas mal réagit, il avait trouvé ça plutôt drôle, malgré tout, les sentiments n'étaient pas réciproques, pour lui il ne s'agissait bel et bien que d'une forte amitié. Les jours passaient et il était parti, je m'étais refermé sur moi même, je n'avais plus d'amis et je ne tenais plus à en avoir, car ça ne serai plus pareil, j'avais perdu les choses aux quelles je tenais vraiment. J'ai gardé contacte avec Andrew mais au fil du temps nous nous oublions et faisons notre vie chacun de notre côté. La seule chose qui me remontais le morale, c'était la photographie. La seule activité qui me faisait oublier qu'il n'était plus là, que j'étais seul. Ma mère aussi, me réconfortait, mais à cette période j'étais devenu rebelle, je répondais à ma mère, j'avais l'impression d'être en prison, de n'avoir aucune liberté, aucun choix à faire, juste me taire et suivre ce que m'imposait la vie. J'avais à présent 16 ans, j'étais lycéen, et j'avais décidé d'assumer la personne que j'étais, ma sexualité, mes goûts loufoques et ma langue bien pendue. Ce fut un grand changement puisque juste avant je m'étais refermé sur moi, je ne prêtais plus attention à rien, alors quand les personnes qui m'entouraient ont vu ce changement, ils se sont d'autant plus intéressés à moi, j'étais devenu quelqu'un de plutôt populaire et apprécié en peu de temps. Je profitais de mes années lycées, je savais qu'elles étaient précieuses, que c'était un moment important dans la vie mais aussi un moment décisif pour la suite. Je décrocha mon BAC avec la mention Bien à mes 18 ans, et j'enchaînais alors un stage avec un très bon photographe, il m'avait apprit ses techniques et astuces pour faire de très belles photos, très vite je suivi ses conseils et commençait à avoir un bon niveau et en 2 années seulement, j'avais atteint le niveau de mon maître de stage. J'étais très fier de moi, ma mère encore plus. Je suis sa plus grande fierté comme elle dit, et ça me touche. J'ai vraiment l'impression d'avoir accompli ma mission et de pouvoir enfin vivre comme je le souhaite. Maintenant il est l'heure de prendre ma liberté et de m'en aller, de la laisser, et de faire ma vie. C'est à mon tour de découvrir de quoi est fait l'avenir.