~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
Vous voyez le mec toujours assit au fond de la classe, qui parle pas avec beaucoup de personnes, qui a toujours des meilleurs résultats que vous, et qui, pourtant, fait toujours autres choses en classes, ne participe jamais ? Et bien, ça, c’était moi. Je n’étais pas timide. Je n’ai jamais été vraiment timide. Mais pour moi, les soirées à droite à gauche et les bandes d’amis avec quinze personnes dedans, ça n’avait strictement aucun intérêt. Je me contentais de ma petite bande à moi. D’ailleurs, mes professeurs ont souvent dit qu’ils ne comprenaient pas pourquoi je restais toujours effacer, dans mon coin. Et moi-même, je ne sais pas. Peut-être parce que paraître intelligent, c’est moins cool que paraître sportif ? Quoi qu’il en soit, je garde de merveilleux souvenir de toutes les bêtises que j’ai pu faire avec mon meilleur ami, mais je suis très heureux de pouvoir tirer un trait sur cette période.


   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
Je ne vais pas vous mentir, être libre, c'est extraordinaire. Pouvoir faire ce que je veux, quand je veux et surtout avec qui je veux, c'est génial ! Bien sûr, il y a la fac, mais j'adore y étudier. C'est différent du lycée, ici, les gens sont beaucoup plus matures et qu'ils ont enfin compris que ça ne sert à rien de faire l'intéressant. Bien sûr, je n'ai pas totalement tourné la page sur mes années de lycée puisque j'ai gardé le contact avec mon meilleur ami. Enfaîte, je le vois même tous les jours. C'était hors de question pour moi de partir trop loin, de lui, je l'avoue. Mais l'époque où on faisait les quatre cents coups et belle et bien révolu. Maintenant, je travaille comme un fou, j'en presque même plus le temps d'aller diner chez mes parents tous les dimanches soirs, comme je leur avais promis. Et oui, je m'entends toujours aussi bien avec mes parents, même si parfois c'est compliqué.

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
Honnêtement, j'adore White Oak Station et j'adore l'idée de pouvoir y être avec mes amis et mes parents, mais ce que je veux vraiment pour moi dans dix ans, ce n'est pas ça. J'espère que j'aurai réussi mes études et qu'avec mon diplôme en poche, je réussirai à trouver un bon poste et que j'aurai déjà ma petite famille, parce que n'avoir personne dans sa vie à trente ans, ça craint un peu. Bon, okey, pour l'instant, j'avoue que l'idée d'avoir des gosses me fait totalement flipper, mais j'espère en avoir, un jour. Ça serait malheureux de finir seul dans une vielle maison, sans personne avec soit. Mais avant de parler bébé, je veux voir le monde entier et découvrir plein de choses pour trouver l'endroit qui me convient le plus, même si, pour l'instant, je ne veux pas m'éloigner d'ici.

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: Maeva. ÂGE: 18 yo. PAYS: France. PRÉSENCE: Le plus possible, entre 3 et 7 jour sur 7. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? En regardant le classement sur un top site.  PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO? Scénario. AUTRE CHOSE À AJOUTER? J'ai eu un coup de coeur pour ce forum, il est vraiment très beau à voir.  .

« Non, je te dis que Batman est plus fort que Superman ! Tu connais rien, toi. » Ça, c'est moi. Ou plutôt, c'était moi. J'avais sept ans. Les autres gamins de mon âge jouaient tous à la petite voiture, ou avec des poupées représentant des soldats, des combattants ou autres. Moi, je préférai rester enfermer chez moi et lire mes BD pendant des heures. Je n'aimais pas jouer à la guerre, au policier et voleur, à qui est le plus fort et autre absurdité dans le même genre qui reviennent toujours à la même chose : se taper dessus jusqu'à qu'on soit punit. Je n'avais pas beaucoup d'amis, c'est vrai, mais je n'en étais pas pour le moins attristé. Je restais avec des gens plus âgé que moi, que j'avais rencontré par hasard et qui était au moins aussi fan de super héros que moi. « Batman n'a aucun pouvoir, comment peut-il être aussi fort que Superman ? » Ce que j'aimais avec eux, c'est qu'ils ne me traitaient jamais comme un gosse et me laisser toujours une chance d'expliquer mes idées, même si le raisonnement d'un gosse de sept ans n'est pas toujours logique. Et j'ai beaucoup appris à leur contact. Quand je faisais des fautes, ils prenaient toujours le temps de me corriger. « Batman cache de la Kryptonite. Il peut donc battre Superman. » Je me souviens du jour où ils sont partis. J'avais neuf ans. C'était deux frères, des jumeaux. Ils avaient plein d'autres amis, mais prenaient toujours le temps de parler avec moi. Et c'était cool de leur part. « Tu as raison. Je n'avais pas vu les choses de cet angle là. ». Je les ai revu, plus tard, mais ils n’étaient plus pareil. Il n’y avait plus que les filles d’importantes à leurs yeux.

« Tu vas faire quoi plus tard ? » Cette question, on vous la pose alors que vous n’êtes encore que des enfants. Comment peut-on choisir ce qu’on veut vraiment alors qu’on ne sait même pas encore comment faire fonctionner la machine à laver, ou l’aspirateur. Honnêtement, qu’est-ce que vous voulez qu’on réponde à ça ? Moi, j’ai répondu la chose la plus stupide au monde. « Je veux être milliardaire. » C’est le rêve de tous les gosses, c’était aussi le votre, ne mentez pas. Quand on a onze ans, on est naïf, on croit que la vie est simple. Quand on a quinze ans, on commence à se rendre compte qu’on aurait du plus travailler et qu’on est vraiment mal. Quand ma conseillère d’orientation m’a demandé ce que je souhaitais faire de ma vie, je lui ai répondu, avec le plus de franchise possible. « J’en ai aucune idée, madame. » Et c’était vrai. Pendant toutes mes années de collège, je n’ai fait qu’étudier, lire, et me concentrer sur l’avenir. Mais en réalité, ce n’est qu’au lycée que j’ai su ce que je voulais vraiment faire. J’aimerai vous raconter une expérience enrichissante qui m’a fait comprendre que la vie méritait d’être vécue et qui m’a ouvert les yeux sur le monde qui m’entourait, mais ça ne serait qu’un mensonge. La vérité, c’est qu’un jour, je suis allé à la bibliothèque pour bosser, et en me cognant accidentellement contre l’étagère de derrière, un livre m’est tombé dessus. C’est la chose la plus stupide que j’ai jamais dit de ma vie, et j’en suis conscient, mais c’est en lisant ses quelques lignes que j’ai trouvé ma vocation. Oh, j’ai oublié de vous prévenir, ma vie n’est vraiment pas extraordinaire. Mais maintenant, vous la connaissez.