~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
   Sélénia n'a jamais aimé le lycée. Une mini représentation de la société où les riches affichent leur richesses et les pauvres restent entre eux. Où on vous apprendre comment et ce que l'on doit penser au lieu de vous laisser penser de part vous même. Sélénia n'était pas idiote. Elle n'aimait juste pas l'école et le lycée n'a été globalement rien d'autres qu'une suite de jours où elle s'ennuyait à mourir et provoquait ses enseignants pour passer le temps. Répondre à côté de la plaque de façon développée et chercher un raisonnement incontestable de sort à ce que sa réponse soit irréprochable, c'était un de ses passes-temps. Autant dire que ses notes n'étaient pas terrible.
Qui a dit qu'une note devait refléter le niveau d’intelligence ? Ce n'était rien de plus qu'une grille de normalité dans laquelle on lui demandait gentiment de bien vouloir rentrer. Elle avait des amis, mais très peu auxquels elle tenait.
La période du lycée c'est terminé plus tôt pour elle que pour les autres, sans son diplôme, renvoyée pour mauvais comportement. Renvoi qui n'avait rien à voir avec ses notes. Sélénia n'a pas grand chose à dire sur cette période, elle n'a jamais voulu faire ce qu'on attendait d'elle après tout.

      ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
   Heureuse ? Sélénia à ce qu'elle a toujours désiré depuis des années : une situation stable, de l'argent, elle commence à se tisser un réseau, à gagner un début d’influence. Un mari riche, qu'elle contrôle parfaitement. Des vêtements, de quoi manger, le nom de son mari lui donne accès à beaucoup de chose. Son frère va bien et cela en soit est une source de bonheur. Sélénia à tout ce qu'elle voulait et peut répondre avec un grand sourire qu'évidement oui elle est heureuse. Évidement. Le bonheur est pour elle une notion préfabriquée, vendue comme tout autre produit sur le marché.
Le réel bonheur, c'est sans doute qu'un instant, un instant que l'on sait chéri suffisamment fort pour effacer tout les autres. Est-ce qu'elle avait rêvé à un autre avenir un moment ? Oui. Quelques courts instants, il y a quatre ans elle s'était laissée aller à trouver quelques instant agréables au point d'en être heureuse. Mais la vie n'est pas faite pour vous rendre heureux, son seul sens est de vous rendre fort. Et Sélénia à éliminé toutes les faiblesses de sa vie, toutes en dehors de son frère. Tant qu'il ira bien, la réponse sera que oui, elle est heureuse.

      ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
   Stable. C'est son souhait principal. Une maison, pas de stress avec les factures, pouvoir continuer de dormir dans des draps propres et s'y rouler le matin quand le réveil sonne. Ne plus avoir à courir et cumuler les jobs. Chris, son chers petit frère, serait devenu médecin. Le voir réaliser son rêve à lui, c'est ce pourquoi elle a tout donné et elle espère de tout cœur qu'il réussira.
Si elle se prenait à rêver, elle ajouterais qu'elle aimerait pouvoir prendre en charge des orphelins dans un organisme qu'elle aurait monté. Mais ça c'est du rêve et rêvé ne fait pas partis des luxes qu'elle peux se payer. Rêver trop haut et espérer à tord ne fait qu'affaiblir, jauger des risques et optimiser ses chances de réussite est bien plus sage. La stabilité serait déjà un luxe en soit.
Si la vie est comme cela dans dix ans, Sélénia pense qu'elle pourra sourire et dire que tout vas pour le mieux.
 

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: Blast ÂGE: 23 ans PAYS: France. PRÉSENCE: 7/7. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? par l'intermédiaire de mary qui a supporté mes jérémiades matinale sur le fait que j'avais trop peu de perso et qu'il m'en fallait un nouveau au lien qui rox   .  PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO? scénario faisons un heureux ♥ AUTRE CHOSE À AJOUTER? laissez moi adopter cette petite, le lien est trop cool    oui je vais finir ma fiche avant de le demander, ça sera bien   

S'il y avait une palme, un césars ou une quelconque récompense pour désigner les vies foireuses à cliché pauvre, Sélénia serait sans doute nominée. Oh pas toute seule, son petit frère adoré tiendrait fermement un bon bout de ce trophée. Mais elle savait comment bien faire foirer les choses. Ou la vie le lui à apprit.

Vingt-six ans. Trois pays, trois vies bien différentes les unes des autres. Née en France, de parents sûrement aimants, Sélénia n’a pas de souvenir de ses premières années. Trois ans après elle, ses parents ont mit au monde Christopher, alias Chris au physique tellement différent du sien que plus d’une mauvaise langue ne s’est un jour permit de suggérer que leurs parents n’étaient pas les même. A vrai dire, Sélénia s’en fichait pas mal. Chris est son frère, sa famille, sa seule famille. Elle a tout donné pour lui offrir une vie, pour le garder auprès d'elle et si leurs sangs n’étaient pas de la même origine, elle s’en moquerait totalement.

De ses parents biologiques, elle ne se souvient pas grand-chose. Quelques odeurs de tartines grillées la ramène parfois à des matinées ensoleillées. La sensation du soleil contre sa peau au printemps lui donne ce sentiment de sécurité bienveillante. Le rire de Chris qui se mêle au sien semble parfois faire renaitre les échos de rires évanouis à jamais.
C’est un accident de voiture, un soir qui à changé le destin de Sélénia et Chris. De nombreux peut-être pourrait permettre de présumer ce que leur vie aurait pu être, mais ce n’est pas très utile. Pas riche, laissant derrière eux les emprunts pour la maison qui fut saisie par la banque, pas de grands-parents vivants, pas de frère ni de sœur. De leur famille il ne restait qu’eux et c’est le système français qui se chargea de placer les enfants dans des foyers. Sélénia avait dix-ans à l’époque et son petit frère se mettait à pleurer dès qu’ils restaient séparés plus que le temps d’une douche. Durant un temps, ils furent gardé ensemble, mouvant de foyers en foyers. La petite fille grandissait, laissant déjà apparaître un futur visage d’ange sous ses jolis cheveux. Chris lui était moins gâté par la nature et les grandes personnes qui venaient pour l’adoption s’emballaient facilement pour la jeune fille mais refusaient de prendre en charge le petit frère.
Ce qui devait arriver finit par arriver : une famille choisit Sélénia pour l’adoption. Sans Chris. Malgré leurs cris, rien ni fit. Alors la brunette choisit de ne pas se laisser faire. Elle prit partie de faire vivre l’enfers à sa famille d’adoption. Treize ans, c’était largement assez grand pour avoir de la suite dans les idées et assez peu pour ne pas avoir conscience des limites. Un âge qui la protégea également de la justice. Ne pas manger, casser la vaisselle dans la maison, sécher les cours. Elle essaya d’abord de leur rendre la vie insupportable gentiment. Ce fut sans effet. Alors elle laissa tomber une allumette dans la poubelle de la cuisine et s’installa dehors pour regarder l’incendie prendre. Il n’eut pas de blesser et les pleures de la fillette réclamant son frère à chaudes larmes persuadèrent tout le monde, flics, juges et assistants sociaux. A partir de là, les deux enfants ne furent plus placés séparément.

Les années qui suivirent ne furent pas rose mais pas noir pour autant. Sélénia et Chris étaient souvent fourrés ensemble, se retrouvaient après l’école, étudiaient ensemble, inventaient des bêtises ensemble. Ils avaient fini par trouver une famille d’accueil plutôt accueillante, oui malgré le nom ce n’était pas vraiment automatique. Tout aurai pu aller très bien si Sélénia n’avait pas fait quelques erreurs. Provocante dans ses copies et les devoirs qu’elle rendait, elle n’avait jamais comptée parmi les favoris des enseignants. Jusqu’à cette année, elle venait tout juste d’avoir seize ans, un de ses enseignants réagit un peu différemment. Pas vraiment bel homme de visage, il était pourtant bien taillé, généreusement musclé et souriant, toujours bienveillant de sorte que plus d’une jeune étudiante avait le béguin pour lui. Un soir il demanda à Sélénia de rester pour discuter de sa copie. La dissertation devait porter sur le rôle de l’école et ne respectant absolument pas le sujet d’étude abordé en classe, la lycéenne s’en était donnée à cœur joie et ne s’était pas faite priée pour être sèche et cassante. Elle s’attendait à ce que le professeur lui remonte les bretelles comme beaucoup l’auraient fait, mais au lieu de cela il avait été plutôt ouvert à son point de vu et ils avaient finit par passer plusieurs heures à parler. Rapidement, ce devient une habitude de rester à discuter dans les couloirs quand ils se croisaient, débattant de tout. Là où tout le monde n’avait vu qu’une jeune fille pauvre et donc idiote, il la laissait parler, mettant en valeur ses idées, l’incitant à pousser ses réflexions plus loin, l’instruire et la guider vers plus de réflexion. L’instruction ne se limita pas qu’au savoir politique et aux idées économiques. Un soir dans une salle de cours, sa main s’égara sur la jambe de la jeune fille. Sélénia le laissa faire, sous le charme de cet homme intelligent, au statut rassurant qui lui accordait de l’attention. Il prit sa première fois, la seconde et un nombre incalculable d'autres fois. Ils se voyaient après les cours et les week-end, dans un petit hôtel mignon.

En y repensant, Sélénia ne sait pas ce qu’elle espérait de cette relation. Elle n’aurait jamais pu durer éternellement, mais elle était sous le charme de cet homme deux fois plus âgé qu’elle.
Cela fini par se savoir. L’enseignant fut renvoyé, son droit d’enseigner retiré. Elle fut priée de quitter l’école également. L’histoire fit rapidement le tour de la ville et aucun lycée ne l’accepta parmi les siens, prétextant des problèmes de moyens. Sélénia pouvait l’endurer sans soucis, elle n’était plus une enfant. Au lieu de chercher un lycée plus loin, elle préféra rester pas loin de Chris et se trouva un petit boulot de serveuse. Elle n’était pas grande en taille mais jolie et trouva assez facilement du boulot. Un peu d’argent de côté, tout se passait pas trop mal.

A ses dix-huit ans, la jeune femme remplis une demande pour obtenir la garde et la responsabilité de son petit frère. Elle lui fut accordée. Les choses tournaient trop rond pour que cela dur bien longtemps. Chris venait souvent l’attendre à la sortie du travail, protecteur envers sa grande sœur il avait déjà beaucoup de mal à supporter que des mecs se permettent parfois de lui caresser les cuisses durant son service, la laisser seule à une ou deux heures du matin n’était pas à son goût. Des gens alcoolisés, plus d’une fois Sélénia en vit. Mais ce soir là, elle tomba sur un pauvre type, collant, provocant et désagréable. Et visiblement pas d’humeur à entendre non quelque soit la sorte. Il agrippa une fois la main de la serveuse, qui se dégagea, l’envoyant sur les roses sans prendre la peine d’être polie. Se croyant le droit de pouvoir la corriger, l’inconnu fit tomber un coup de poing contre la pommette de Sélénia qui recula, la joue ouverte et à demi sonnée par le coup. C’est à ce moment là que Chris intervient, arrivant en courant aussi vite qu’il pu, il se jeta sur l’homme de tout ses forces. Arrivé par surprise, il frappa l’homme alcoolisé au visage, encore et encore. Du haut de ses quinze ans, il parvient à prendre l’avantage sur cet homme sous l’emprise de l’alcool. Encore et encore, il frappa l’homme déjà à terre, alternant coup de poing dans le visage et coup de pied entre les côtes. Plusieurs longues secondes, sa sœur le regarda faire ébahie et choquée, avant que le sang ne revienne alimenter son cerveau. Sa voix partie dans les aiguës quand elle attrapa le bras de Chris pour le supplier d’arrêter. Ce qu’il fit.
L’homme au sol ne bougeait plus, inconscient, peut-être même mort. Cette idée terrifia Sélénia. Pas pour l’homme, pour son frère.

Ce soir elle, elle entraina son frère jusque leur appartement. Ils se douchèrent, firent leur bagages et s’enfuir. En train, en bus , jusque Londres. Sélénia ne pouvaient leur payer une destination plus loin. Là bas, une nouvelle vie commença.

Choc de la langue, ils leur fallu quelques mois pour être vraiment à l’aise. Ils s’étaient trouvé un appartement un peu miteux et quelques petits boulots. Serveuse, femme de ménage, barmaid, la jeune femme à tout juste dix-neuf ans ne chômait pas. Les écoles à Londres étaient trop chers pour qu’elle puisse les payer à son frère donc il commença à faire des petits boulots à son tour, obtenant une licence de chauffeur de taxi.
Pour augmenter leur niveau de vie, Sélénia se mit à truander un petit peu. Juste un peu, pas beaucoup. Un porte-monnaie laissé seul sur un compter ? Elle y chipait un billet. Elle falsifiait quelques arrangement, promettant une nuit en compagnie d’un homme avec payement de 15 ou 20% au préalable et ne venait jamais. Son envie d’argent grandissait, tout autant que son dégout pour cette société au cul bordé d’or.

Elle finit par faire la connaissance d’une serveuse dans un night club. Escorte girl quelques soirs par mois, elle briefa Sélénia sur les pratiques du métier. Et toujours polyvalente, Sélénia s’y adonna également, en douce sans prévenir Chris. Elle négocia que des petits contrats, pas des nuits avec plusieurs zéro à la suite et services complémentaires. Non, autorisation de toucher que des zones précises et retour maison chacun dans son lit le soir. Elle pouvait avoir une conversation intéressante et se retrouva avec quelques clients réguliers. Elle ne se voilait pas la face, chacun d’entre eux espérait qu’elle donne un soir le feu vert pour aller plus loin mais en attendant ils appréciaient sa compagnie.

C’est la même amie qui lui ouvrit les portes de ce qui marquerait sa vie. Ce bar privé, réservé à l’élite Londonienne où une personne comme elle n’aurait jamais dûe mettre les pieds. Son amie lui conseilla plusieurs hommes, lui indiquant leurs noms, leurs domaines d’activités, leur richesse, lui conseillant d’aller en séduire un et de lui soutirer de l’argent ensuite. Les prix qu’elle lui conseillait pour une seule nuit avait de quoi faire tourner la tête de Sélénia.
Elle se donna des airs. Enfermant la jeune femme pas du tout à l’aise dans cet univers de luxe, elle n’était pas prête à renoncer à sa fierté, à son orgueil. Elle ne savait pas ce qu’elle pouvait soutirer de cet endroit mais ce qu’elle savait, ce que cet endroit ne lui soutirerait rien, absolument rien. Elle était bien plus rien et avait plus de valeur que tout ces fils de riches et ces pauvres filles qui espérait briller.

Elle capta son regard à travers la foule. Quelques secondes et elle se remémora son nom, son statut, sa richesse. Sélénia prétendit ne pas l’avoir vu, mais accoudée au bar, elle pouvait le discerner dans le miroir à côté d’elle. Il l’observa jusqu’à ce que la foule, les gens autour ou elle ne savait quoi ne le force à détourner son attention. Elle s’en alla. Elle ne comptait pas rester mais un dernier coup d’œil en sa direction et elle le vit chercher des yeux l’endroit où elle se trouvait avant de retourner à son ennuie. Elle ne résista. Usant d’une connaissance faite par un de ses clients, elle entra dans le carré VIP, fonçant sans le savoir vers l’homme qui allait dérégler son cœurs.

Il s’appelait Maximilian. Elle n’attendait rien de lui mais très rapidement, elle se plu au jeu du chat et de la souris. Il la voulait et elle avait tout pouvoir sur cette situation. Il était riche oui, mais ce n’était pas que cela. Il l’écoutait et elle retrouva ce sentiment disparu il y a bien longtemps, ce pouvoir des mots, des non dits et cette fabuleuse capacité à pouvoir s’exprimer sur tout. Elle le perturbait, brisait sa routine, le poussait de sa place habituelle où il était adulé et jamais remis en question. Il détestait ça et s’en agaçait tout autant qu’il l’adorait et semblait ne plus pouvoir s’en passer. Mais elle ne comptait pas entrer sa liste de fille facile qu’il balancerait le lendemain. Elle doutait que le confort d’une chambre d’hôtel de luxe ne valait de perdre sa fierté. Elle le mettait au défis, au défis d’être plus persévérant que juste un simple dragueur d’un soir et il le releva.

Pour le revoir, elle prit la peine de revenir dans ces soirées idiotes où elle devait se débrouiller pour trouver des tenues à se mettre malgré son salaire. Cela dura un moment, jusqu’à ce que les choses s’accélèrent. Ni tenant plus, se laissant aller à cette attirance électrique, elle le suivit pour découvrir un amant qu’elle n’aurait osé imaginé. Il réveillait en elle ce qu’elle ne pensait pas avoir, il la laisser révéler un côté plus félin, plus osé que jamais. Il la rendait assoiffée, assoiffée de sa peau, son odeur, ses gestes, chaque mot qu’il lui murmurait. Elle pouvait rester des heures en sa compagnie, entre les draps, sous la douche et dans une cuisine, il était le centre de ses pensées, de ses envies. Elle en oubliait tout histoire d’honneur, d’égaux, d’orgueil. Ce n’était pas ça avec lui, sans le lui en faire part elle avait jetée ses préjugées sur les gosses de riches. La façon qu’il avait de passer la main dans ses cheveux, ses baisers et les croissants qu’il lui apportait le matin au réveil… Il était un ange sur cette terre, elle n’aurais osé avouer combien elle était bien auprès de lui.
Plus encore, au delà de cette osmose, il lui montrait combien il l’estimait. Il ne se cachait pas de sa compagnie, sans honte pour ses origines inconnues de tous, pour son compte bancaire vide, il prenait toujours plaisir à parler avec elle.

C’est pour cela qu’elle ne paniqua pas le matin où les journaux annoncèrent ses fiançailles avec une femme dont elle ne connaissait pas le nom. Ce n’était pas grave puisque cela ne pouvait être vrai. Il démentirait tout devant un café.
Son cœur tomba dans sa poitrine quand il lui affirma qu’il allait se fiancer. Si sérieusement, si loin d’elle. Elle aurait pu lui balancer son café à la figure, hurler cent et milles paroles, le demander pourquoi, comment il oser faire ça et le lui annoncer ainsi. Son cœur n’allait plus jamais battre, elle en était sûre. Elle ne releva pas les yeux vers lui. Une putain. Voila ce qu’elle avait été. Comme une idiote, une imbécile, elle s’était laissée aller à lui faire confiance, l’apprécier. Mais elle n’était pas de son monde. Elle ne le serait jamais et n’y serait jamais la bienvenue. Il le lui avait fait comprendre. Elle lui jeta la meilleure réplique qu’elle pu. Elle s’éloigna en se jurant de ne plus jamais aimer un homme riche. Un homme qui aimait l’argent n’avait pas de place dans son cœur pour une femme. C’est dans les bras de son frère qu’elle se consola cette nuit là, pleurant contre lui avec le souffle court.

Sélénia reprit courage. Assez pour aller regarder en face Maximilian avec sa trainée de luxe. Elle le détestait, lui en voulait infiniment. Pour ne pas s’être opposée à ses parents. Pour être assez idiot pour foutre sa vie en l’air ne pas avoir le courage d’assumer ce qu’il préférait. Ou parfois pour ne jamais l’avoir considéré que comme une pauvre fille qu’il pouvait baiser. Elle ne savait pas, les raisons de son amertume changeait en fonction de son humeur. Mais elle ne lui offrirait pas de repos. Elle prit soin d’être présente à chacune de ses soirées, s’étant trouvé une nouvelle clé d’entrée en l’un des ami de Max. Il finit par s’en aller. Elle ne sut pas où, ne chercha pas à savoir. Elle avait perdu assez de temps en amertume.

Elle avait peu de temps à présent, ayant dépassé les vingt-deux ans, pour pouvoir mettre en pratique son nouvel objectif. Trouver un homme riche. L’épouser. Ce ne serait pas bien compliqué. Froidement, sans sentiment. Chaque sourire et chaque geste était calculé. Elle y parvient et se maria à vingt-cinq ans. Un homme d’affaire possédant des hôtels, des stations de skies et d’autres choses dont Sélénia n’avait que faire.
Peter, son mari, acceptait le moindre de ses caprices, totalement sous son charme. Ne venant pas d’une famille à haute lignée, il n’avait que faire de la lignée de Sélénia. Pour son travail, il lui demanda de quitter Londres. Il acheta une jolie maison secondaire au Canada pour elle et Chris, toujours présent et fourré avec sa sœur. Le petit frère profitait enfin d’une vie plus agréable et sa sœur lui offrit des études de médecines. Peter faisait des aller et retour entre les USA, l’Asie et l’Europe et préférait que sa femme reste là, dans ce pays pour lequel il avait un coup de cœur et où ses parents vivaient.

Jusqu’à il y a un mois, Sélénia n’avait même pas idée d’où se trouvait Max’, elle ne l’a appris que très récemment en lisant un journal. Elle ne compte pas en rester là. Elle n’est pas accro à lui, il ne lui manque pas, non pour rien au monde elle aurait avoué une telle faiblesse. Elle veux juste lui montrer à quel point il a été lâche et que ce que lui n’a pas osé, un autre se l’ai permis sans peine.