" Tu es une de ces attirances auxquelles on ne peut résister. "

J'ai toujours autant de mal à comprendre ce qu'il se passe avec Cassie, pourquoi je ressens ce que je ressens, pourquoi j'agis comme ça, pourquoi je m'attache. Car oui, il faut utiliser les mots justes : je m'attache à elle. Du moins c'est comme ça qu'on appelle ce que l'on ressent quand on pense à une personne alors qu'elle n'est pas là non ? Je n'ai pas franchement l'habitude donc je peux me tromper. Toujours est il que lorsqu'elle n'est pas là, j'ai envie de la retrouver, quand elle est là, je n'ai plus envie de la quitter. Je me sens comme dans une bulle avec elle, ne pensant plus au monde autour, aux autres femmes qui passent, à celle que j'ai connu la veille ou à celle que je vais trouver ce soir. Je ne pense qu'à elle et à profiter du moment présent. Une sorte d'addiction incontrolable et carrément effrayante. Effrayante mais attractive. Surement l'attirance pour le danger, pour le mystère. On a toujours envie de découvrir ce que l'on ne connait pas, même si on sait pertinemment qu'on a de grand chance de s'y brûler les ailes.

Et puis les choses s'accélèrent, nous nous retrouvons nus un contre l'autre, profitons du corps de l'autre par nos caresses et nos baisers tant attendus. Là encore je ressens quelque chose d'inhabituel, un plaisir particulier, comme si mon coeur s'en mêlait. Assez perturbant je vous l'accorde. Alors que ses lèvres s'embrassent, mes mains la caressent, glissant jusqu'à sa joue. Je me découvre une douceur que je ne connaissais pas. Moi qui pensais me connaitre sur le bout des doigts, je découvre même une nouvelle partie de moi avec Cassie. Surprenant. Je souris quand elle me répond avec une petite voix qu'elle me trouve toujours aussi séduisant. Un compliment qui me fait vraiment plaisir, contrairement à tout ceux que je peux entendre. Celui là compte plus que les autres. Je prolonge donc son baiser sans hésiter, jouant quelque peu avec sa langue avant que la demoiselle se recule pour me dire qu'elle aime être avec moi. Je ne pense pas que ça lui arrive souvent de dire des mots comme ça sur l'oreiller, avec un homme nu contre elle, et pourtant avec moi elle le fait. Je suis donc vraiment différent pour elle. Est-ce que ce que je ressens est finalement réciproque ? J'affiche un large sourire et passe mes doigts sur sa joue, mon regard toujours plongé dans le sien " Pas seulement pour mes attributs j'espère ? " demandais je avec une touche d'humour. Ca aurait été trop simple de lui dire que moi aussi. La je lui dis que j'espère qu'il y a plus que le physique pour elle, ce qui est ma façon détournée de lui dire que je tiens àelle. Psychologie Nolan. Je la fais ensuite basculer à ma place, allongée sur le lit, de manière à être au dessus d'elle et de pouvoir reprendre les choses en main. Mes lèvres recouvrent son corps de baisers jusqu'à l'intérieur de ses cuisses, avec une douceur que je découvre en même temps que je lui prodigue. A sentir ses ongles sur moi, ça a l'air de plutot bien lui plaire. Après quelques minutes, je finis par remonter, pour retrouver sa bouche avec passion. Quel effet elle me fait celle là..  

" Tu es une de ces attirances auxquelles on ne peut résister. "

L'amour, la fidélité, la sincérité, l'attachement, et bien d'autres mots totalement inconnus pour moi. Mais allez savoir, peut-être que je pourrais faire tout ça. Ce sont peut-être des attitudes que je n'apprivoise pas encore parce que je n'ai pas trouvé la bonne personne. Vous m'imaginez fidèle et amoureux ? Sincèrement attaché à quelqu'un ? Parler de quelqu'un comme la moitié de moi, comme le font les princes charmants des téléfilms à l'eau de rose ? Honnêtement je n'y crois que moyennement, car ce n'est vraiment pas moi mais qui sait. Je deviendrais peut-être comme ça un jour, en grandissant, en calmant mes ardeurs et mes hormones de bel étalon. La vie de couple je ne connais pas non plus. Ca me plairait ? Me réveiller tous les matins auprès de la même femme, partager mon petit déjeuner, ma douche, et mon brossage de dents le matin ? Assez atypique comme vision du bonheur vous ne trouvez pas ?

Mais pour le moment, je découvre qu'une partie de la vie de couple : le sexe avec tendresse. Ca parait anodin comme ça mais pour un coureur de jupons tel que moi ( j'assume pleinement le titre ), ce n'est pas si évident. Je crois n'avoir jamais autant caresser une femme, embrasser une femme, regarder une femme avant de coucher avec elle. Je prends soin de Cassie, et j'aime ça. J'aime sentir chaque parcelle de son corps sous mes doigts, j'aime sentir sa bouche se balader dans mon cou, là où avec d'autres je n'attendais que le passage à la vitesse supérieure. Mes mains glissent sur son corps, avant que ça soit son corps entier qui vienne glisser sur le mien et m'hérisse les poils à chacun de ses passages. Mon regard est figé sur elle, comme hypnotisé. Je profite de sa tendresse, de son envie qu'elle me fait ressentir avant de la faire remonter contre moi pour ne faire plus qu'un avec elle. Toujours doucement, ses cuisses se placent de chaque coté de moi, ma main frole sa joue et je l'embrasse. Mes vas et viens commencent lentement avant de s'accélérer, melant mes gémissements aux siens pendant de longues minutes intenses. Nous profitons un de l'autre, du corps de l'autre, de ses caresses. Elle est assise sur moi quand nous atteignons l'extase, de manière simultanée. Mes mains serrent ses cuisses alors que ses ongles s'accrochent à moi comme ils peuvent. Un sourire s'affiche sur mes lèvres une fois mon rythme cardiaque redescendu. Un sourire heureux, satisfait. Je prends sa main dans la mienne, un nouveau geste tendre innattendu et rétorque, avec la taquinerie qu'on me connait " T'es accro, tu peux plus te passer de moi Wilhelmsson "

" Tu es une de ces attirances auxquelles on ne peut résister. "

On ne peut pas dire que je connaisse Cassie depuis des années et pourtant j'ai l'impression de commencer à vraiment bien cerner le personnage. Je prévois ses réactions, ou du moins elles ne me surprennent plus. Je la comprends sans lui parler, tout par le regard. Je sais comment agir avec elle sans qu'elle se vexe ou interprète mal mes actions. En fait je crois qu'on se ressemble assez pour se connaitre en très peu de temps. On s'est en quelques sortes apprivoiser, nous les deux tombeurs de coeurs incapables de sentiments. Et pourtant, il se pourrait bien que les choses changent. Je disais donc que je prévoyais ses réactions mais je vous avoue en toute honneteté que je ne m'attendais vraiment pas à celle qu'elle vient de me donner. Je pensais une nouvelle fois avoir droit à de la négation, de l'ironie, de l'humour. Mais non, ce n'est pas le cas. J'ai le droit à de la tendresse, un regard pensif, et des mots qui approuve ce que je viens de dire. Elle est accro, elle l'assume et ça la tracasse pas mal. Et je doute qu'elle me mente à ce sujet. Je l'aurais senti sinon. Là, elle est posée contre moi, calme, et fixe le plafond comme cherchant désespérément un moyen de se sortir de la situation dans laquelle elle s'est mise. Quelle situation ? Celle où elle s'attache à un homme, qu manque de bol pour elle, s'attache également. Comment ça se passe quand deux personnes incapables de sentiments s'attachent une à l'autre ? Je n'en ai aucune idée car ça ne m'est jamais arrivé. J'ai toujours eu le dessus sur les femmes pour la simple et bonne raison que je ne ressentais rien mais comment ça va se passer si je ressens quelque chose.. Ca fait maintenant plusieurs mois qu'on se tourne autour avec Cassie, qu'on se cherche, qu'on se provoque, qu'on se trouve aussi. En temps normal je ne reste pas plus d'une semaine accrochée à la même conquete mais Cassie résiste, encore et encore. Je ne peux bien sur pas m'empêcher d'esquisser un sourire à sa remarque, un sourire honnete pour une fois, pas narquois ou joueur. Juste honnete parce que ça fait toujours plaisir de savoir qu'une fille comme elle tient un minimum à moi. " Le problème ? T'as peur d'avoir trop de concurrences à abattre pour m'avoir entièrement à toi ? " Je suis paradoxale, je sais. Je pense quelque chose et je fais le contraire. Je vous dis que ça me touche et je la taquine. C'est comme ça, c'est moi. Ne me demandez pas d'être un romantique, je ne pourrais pas. Mais mes gestes me trahissent. En effet, alors que mes paroles taquines fusent, mes doigts divaguent dans la chevelure brune de Cassie, la caressant doucement. Je sais être doux, c'est juste une partie de moi que je montre rarement. " Et.. " lançais je habilement pour la faire se retourner vers moi. Ca marche toujours ce petit mot rempli de suspens. Elle tourne alors la tête de mon coté, comme un réflexe pour écouter la fin de ma phrase, mais la seule chose qu'elle obtient est une baiser volé de ma part. Un baiser que je fais durer plusieurs secondes, fier de mon idée, tout comme fier de l'avoir encore contre moi. Quand je me recule, malheureusement, je lache un simple " Non rien.. " avant de reposer ma tête sur le matelas, fixant à mon tour le plafond, le regard pensif. Amoureux ? Non non pensif.. Quoi que.

" Tu es une de ces attirances auxquelles on ne peut résister. "

Pourquoi je ne fuis pas ? Pourquoi je ne remets pas mon caleçon et quitte cet appartement comme je le fais à chaque fois ? Parce que c'est Cassie. Ca ne répond pas entièrement à la question, je le sais parfaitement mais c'est la seule réponse que je suis en capacité de donner. Je me sens drolement bien avec elle. Drolement dans le sens énormement bien, mais aussi dans le sens bizarrement bien. Je me sens bien à l'intérieur, je sens des trucs se passer dans mes tripes, dans ma gorge, comme si son regard agissait sur mon sourire et mes battements cardiaques. Elle me fait quelque chose, quelque chose que je n'ai jamais ressenti.  Le soucis c'est que je suis bien trop fier pour assumer quoi que ce soit, d'autant plus face à une femme comme Cassie. Je ne veux pas prendre le risque de la voir m'échapper, car je sais que si elle veut fuir, je ne pourrais pas la retenir comme j'ai toujours fait avec les autres. Les compliments, cadeaux et yeux doux ne serviront à rien avec elle. C'est d'ailleurs surement pour ça que je me suis attaché. Oui je me suis attaché. Elle est comme moi. Je vous rappelle comment on s'est rencontré ou pas ? Oui je vais le faire. Je l'ai abordé sur son lieu de travail alors qu'elle volait ouvertement un client, la traitant ensuite de prostituée. Et pourtant nous sommes là des mois après, nus, un contre l'autre, à se regarder dans le blanc des yeux et à parler après l'amour. Un miracle. D'autant plus que la discussion prend une tournure à laquelle j'étais loin de m'attendre. Elle me revèle en quelques sortes ses sentiments, ce qu'elle ressent, ce que la demoiselle au coeur de pierre a au fond des tripes. Je n'y crois d'abord pas mais je réalise très vite à qui j'ai à faire, et je vois dans son regard qu'elle ne prendrait pa le risque de dire tout ça si elle ne le pensait pas. Ma main se pose par réflexe sur sa taille dénudée alors qu'elle s'assoit face à moi pour finir sa petite réflexion. Contrairement à la plupart des femmes de son age, elle n'est pas heureuse de s'attacher, elle n'est pas blotti dans mes bras. Elle est assise, pensive, se demandant comment elle a pu en arriver là. Elle est comme moi, je vous le dis. " Parce que tu crois vraiment que je prends souvent le temps d'apprécier la douceur du matelas chez mes conquêtes d'un soir ? Je suis bien ici, et non, pas juste pour le matelas. J'te demande pas en mariage, ni même de me laisser une place dans le tiroir ou dans le verre pour les brosses à dents. On est juste bien, alors on profite. Tu vois un truc compliqué là ? " Je ne dis les choses qu'à demi mot, je n'arrive pas à ouvrir complètement mon coeur mais je n'ai pas tourné la situation à l'humour ou à la dérision. Je lui ai dis à ma façon que je suis bien avec elle, que je ne compte pas partir et que je veux profiter. Je l'ai prise au sérieux, ce que je n'ai pas l'habitude de faire. " Ta vie ne va pas changer tu sais. Faudra juste que tu trouves de prétendants qui courent vite pour éviter qu'ils passent un sale quart d'heure si j'ai le malheur de les croiser. C'est tout.. " Je finis ma phrase en esquissant un léger sourire, mon regard plongé dans le sien. C'est plutot clair comme révélation non ? Je ne vais pas lui dire qu'elle est à moi, car ce n'est pas le cas. Elle fait ce qu'elle veut de sa vie, de son corps et de son lit, tant que mes yeux ne le voient pas. Autrement dit, je risque fortement d'être jaloux, et ça risque fortement de lui montrer que je tiens à elle. J'ai dis ce que j'avais à dore, à elle de l'interpreter maintenant. Et je sais qu'elle est assez intelligente pour ça.  

" Tu es une de ces attirances auxquelles on ne peut résister. "

" J'te croyais moins compliquée que ça.. " rétorquais je maladroitement à Cassie en la voyant se prendre la tête pour notre relation. Où est passé la jeune femme insouciante, rebelle, manipulatrice que j'ai connu et qui m'a plu ? Elle se met soudainement à se poser des questions, à douter , à réfléchir sur le pourquoi du comment et sur l'avenir. Depuis quand on pense à l'avenir ? Pour elle comme pour moi, l'avenir s'est toujours arrêté à la personne que nous allions ramener dans notre lit le soir, et pas plus loin. Alors pourquoi maintenant se demande-t-elle combien de temps ça va durer ? Et elle ne parle pas de mes prouesses sexuelles, j'en suis presque sur. Mais trêve de plaisanterie, elle se pose de vraies questions, et même si je n'ai pas l'habitude d ce genre de situation, je dois bien avouer qu'il faut que je réagisse. Pourquoi ? Parce que si je me contente de lui rire au nez et de tourner la situation à l'humour, elle va vraiment le prendre mal, ne voyant en moi qu'un gamin et je risquerai de vraiment la perdre. Mes neurones comprennent que tout ça est sérieux quand elle se lève du lit, visiblement perturbée, perdue, énervée et part s'enfermer dans la salle de bain. Bon, il faut réagir, il faut réfléchir. Il faut que je reste moi, que je ne change pas, mais en même temps que je la rassure. C'est bon, je sais. Restons fidèle à soi même car c'est ce qu'elle veut. Je me lève donc du lit, remet mon caleçon pour ne pas passer une fois de plus pour l'homme intéressé uniquement par le sexe et me dirige vers la salle de bain, en attrapant malgré tout un préservatif au passage. Pourquoi ? Démonstration. Je m'assois alors contre la porte d la salle de bain, à l'extérieur du coup et glisse doucement le préservatif sous la porte. Je ne sais ni si elle s'énerve, pleure, ou réfléchi mais elle va mal et ça je le sais. Méthode Nolan ? Fais la rire. D'où le préservatif et les paroles qui suivent " Tu vois, ça ne va pas changer, je suis toujours là pour la même chose ! " Drôle de manière de la rassurer me direz vous, mais c'est notre manière. Elle veut du sexe sans attachement, mais en même temps elle s'attache; Tout comme moi d'ailleurs; Tant de perplexité entre nous, ce n'est pas normal. " Tu sais.. " Réfléchis avant de parler mon grand, réfléchis "  C'est pas parce qu'on se voit plus souvent et qu'on arrive à se parler entre deux coups de reins que ça va changer. Je veux pas que ça change non plus d'ailleurs. Je ne veux pas que TU changes. Les connards n'aiment que les garces, tu le sais.. Alors ouvre cette porte, que je puisse te montrer clairement que rien ne va changer, même si tu n'as plus envie de sortir de cet appartement de célibataire endurci " Elle n'a plus envie de sortir, comme je n'ai plus envie qu'elle parte et c'est cet échange de sentiment qui nous fait peur. Une simple peur de l'inconnu que je me sens bizarrement prêt à dépasser avec elle.

" Tu es une de ces attirances auxquelles on ne peut résister. "

Je suis là, assis derrière la porte de ma propre salle de bain a essayé de faire comprendre à une tête de mule handicapée des sentiments qu'elle n'a pas à fuir. Je suis en train de faire ce que toutes mes anciennes conquêtes auraient aimé que je fasse pour elle. Elles ont toutes attendu mon retour, mes mots rassurants, ma présence mais je les ai toujours ignoré, n'étant absolument pas touché par ce qu'elles pouvaient ressentir. Mais aujourd'hui c'est différent parce que de l'autre coté de la porte se trouve Cassie et Cassie n'est pas n'importe qui. C'est la fille qui me fait vibrer à mes dépends, celle qui me rend accro contre mon gré, celle que j'ai hâte de retrouver alors que je n'ai jamais, au grand jamais, ressenti ce besoin. Mais c'est elle. Et pour une raison qui m'échappe, je m'attache à elle. Vraiment. Et donc, que trouve-t-elle à me répondre en ouvrant enfin la porte ? Qu'elle veut mettre un terme à tout ça, autrement dit notre relation, et qu'elle préfère s'en aller avant que ça dégènère. Et là je ressens quelque chose d'encore plus méconnu pour moi : de la peine. Oui, ça me touche qu'elle veuille tout quitter comme ça. Pourtant je ne réagis jamais comme ça. Mais là ça me touche vraiment. A tel point que je ne me sens pas la force de suite de me lever pour la rattraper ou pour lui dire le fond d ma pensée. Je ne sais pas si je suis triste, si je la hais ou si je l'aime, si je lui en veux ou pas, si j'ai envie de la retenir ou de la foutre dehors après ce qu'elle vient de faire et de dire. Je ne sais plus. Je reste alors assis là, contre a porte, sans pouvoir réagir. Jusqu'au moment où elle revient, s'excusant, m'embrassant comme un baiser d'adieu et me demandant ensuite de ne pas lui en vouloir. C'est là que mon instinct reprend le dessus, instinct qui me fait passer la main derrière sa nuque alors qu'elle tente de se relever, instinct qui l'attire vers moi pour l'embrasser avec une fougue que je ne me connaissais que dans les instants les plus intimes. Il y a des baisers qui veulent dire je t'aime, d'autres je te veux, d'autres j'ai envie de toi, et je crois que celui là veut tout dire en même temps. Il veut dire tout ce que je n'arriverai pas forcément à lui sortir de but en blanc, je me connais. Je fais alors durer ce baiser, laissant ma main glisser jusqu'à sa joue. Je finis par prendre quelques centimètres de recul, nos lèvres restant très proches, nos regards perçants, profonds et visiblement émus se font face. J'avale difficilement ma salive et tente de calmer les battements de mon coeur qui s'emballe pour pouvoir lui répondre " Vas-y maintenant, casses toi. Je te retiens plus. Je t'ai assez retenu pour rien. Y'en a des dizaines qui n'attendent que ça. Alors dégages. Mais tu vas le regretter toute ta vie, crois moi. " Mes mots sont durs, violents, forts mais ils avaient besoin de sortir. Pourquoi je lui dis qu'elle le regrettera ? Parce que je suis l'homme parfait ? Pure marque d'arrogance ? Loin de là. Je lui dis pour la simple et bonne raison qu'on est fait l'un pour l'autre. Elle le sait, je le sais. On le sait tous les deux et elle comprendra très bien ce que je veux dire. Pourquoi ? Parce que malgré mes mots dignes d'une rupture, ma main reste collée à sa joue comme pour la retenir, mon regard figé dans le sien. Le même regard que le premier soir, empli de sentiments en plus. Je reste alors là, assis, elle accroupie devant moi et j'attends. Je déteste attendre. Mais je ne ferai rien d'autres.