" Tu es une de ces attirances auxquelles on ne peut résister. "

Celà fait maintenant presque deux semaines que je n'ai plus eu de nouvelles de Cassie. Mais si Cassie, vous savez la jeune barmaid terriblement séduisante que j'ai fait succomber en la traitant de prostituée ? Vous voyez cette femme complètement paradoxale et irrésistible que j'ai rencontré il y a trois semaines et qui hante mes pensées. J'ai eu l'impression d'avoir vraiment trouver une femme différente, vraiment intéressante, qui résonne en moi comme un challenge ultime. Peut-être qu'une fois réellement obtenue je m'en lasserai qui sait. Mais pour l'instant le challenge n'est pas accompli, surtout pas après ce qu'il s'est passé avec sa meilleure amie, Sawyer. Depuis son bon coup de poing au bar, je l'ai laissé seule, je n'ai plus cherché à la retrouver au bar comme je l'ai déjà fait. J'ai repris ma petite vie, couchant à droite à gauche, la gardant quand même quelque part dans un coin de ma tête. Elle allait peut-être finir par m'appeler, ou je finirai bien par retourner au Eagle un jour ou l'autre.

Je parle d'elle car c'est exactement elle que je croise du regard à l'instant précis. Par le plus grand des hasards. Sans que j'ai cherché à la retrouver, sans qu'elle n'ait eu le besoin de me rappeler. L'envie de la revoir fut plus forte que ma fierté qui m'aurait fait tourner les talons et l'éviter. Je suis obligé de me présenter face à elle. D'autant plus que Mademoiselle est au rayon préservatifs ( oui je m'y rendais aussi mais c'est un détail ). Je ne saurai du coup jamais si elle m'aurait rappeler ou non, mais tant pis, je ne peux pas rater cette occasion. Je me demande quand même comment elle va m'accueillir, si elle a pensé à moi, si je lui ai manquer, ne serait-ce qu'un tout petit peu. Avec toujours autant d'arrogance, de culot et de désinvolture, je lui lance alors, arrivant par derrière " Tu prévois notre prochain rendez vous ? " Ce culot cache au fond une petite appréhension, une hâte de savoir sa réaction. Dans tous les cas je me débrouillerai pour la gérer, mais je ne sais pas du tout à quoi je vais avoir droit.  

" Tu es une de ces attirances auxquelles on ne peut résister. "

Mes relations aux autres sont toujours complexes, car mon arrogance et mon caractère bien trempé déplait fortement. Manque de bol pour eux, je ne suis pas près de changer, ni de perdre mon ton sarcastique. Je suis comme ça, j'ai toujours été comme ça, et je serai surement toujours comme ça. Qu'on m'aime ou que l'on ne même pas, cela m'importe peu et c'est surement pour ça que mes amis se comptent sur les doigts d'une main qui a perdu trois doigts. C'est sans doute ça qui m'a autant attirer chez Cassie. Elle m'a apprécié pour ce que je suis, c'est ce que je suis qui lui a plu, je n'ai pas eu à jouer un role que je n'aurai pas assumer le lendemain. C'est aussi surement pour ça que j'ai accepté de passer la nuit entière avec, que je lui ai laissé mon numéro et que je l'ai retrouvé au Eagle; elle mérite que je creuse pour la connaitre un peu mieux.

Sa réaction ne se fait pas attendre. Sans surprise, elle est glaciale, me disant clairement qu'il n'y aura pas de rendez vous entre nous. C'est bien beau les paroles, mais je n'y crois pas. Je resterai convaincu que je lui plais, même si c'est prétentieux, tant pis. Je souris à sa remarque, gardant mon air décontracté contrairement au sien très froid. " Pourquoi t'es si négative ? Ca a pas eu l'air de te déplaire la première fois ! Oh pardon.. Tu as de la pitié pour ta petite interne ? J'espère qu'elle s'en est remise la pauvre "  La suivre ? Même pas. C'était un vrai et pur hasard que je tombe sur elle à ce moment précis. Pourquoi ? Ca lui aurait plu de savoir que je la suis ? Dommage, ce n'est pas le cas. " Pas du tout, je viens juste me ravitailler en capotes ! Du coup, t'as pas besoin d'en acheter, j'ai tout ce qu'il faut " Autrement dit, c'est avec moi que tu vas les utiliser.Je sais que je lui tends une perche énorme pour me taper avec, mais c'est le but, j'aime la voir s'énerver, j'aime son visage quand elle me regarde en me méprisant.

" Tu es une de ces attirances auxquelles on ne peut résister. "

Autant je sens dans son regard qu'elle me déteste au plus profond d'elle, autant je sens que ça l'arrange que je sois là, qu'on se cherche. Si je ne l'intéressais pas, elle ne prendrait pas la peine de me répondre, de me remballer, elle tournerait simplement les talons, ou alors elle serait encore plus directe que ça. Peu être que je ne suis juste pas réaliste et que je veux me convaincre qu'elle voit les choses comme moi alors que ce n'est pas le cas, mais mon instinct me dit le contraire et il se trompe rarement. Il y a cette attraction incompréhensible, cette façon de se regarder qui veut tout dire. Le regard ne ment pas. " Tu n'es pas réaliste. Au contraire, tu te voiles la face. " Elle comprendra bien sur ce que je veux dire. Elle sait ce que je pense. Je ne lui ai pas dit clairement mais je mettrai ma main à couper qu'elle le sait, qu'elle le ressent, qu'elle le comprend tout comme moi je le comprend. Je n'ai pas besoin de m'expliquer et de rentrer dans mille et un détail pour lui faire comprendre le fond de ma pensée. Pourquoi ? Parce qu'elle a la même. J'ai longtemps cru être unique en mon genre et je n'en avais jamais douté jusqu'à l'arrivée de cette séduisante barmaid.

Elle attrape alors une boite de préservatif, me disant que ça va quand même lui servir ce soir, avant de s'éloigner. Comme si elle cherchait à me rendre jaloux. Intéressant non ? Elle croit que je peux être jaloux ? Ca veut dire qu'elle accepte le fait qu'elle me plait vraiment. Et si elle s'amuse à me rendre jaloux, c'est que je l'intéresse aussi. Oui je réfléchis toujours autant, et oui j'analyse toujours autant le moindre de vos mots. J'attrape alors à mon tour une boite de préservatifs et la suit, la rattrapant d'ailleurs assez rapidement. " Génial, c'est où ? Les bons plans ça m'intéresse toujours. Et puis ça t'évitera de t'ennuyer et de devoir simuler toute la soirée si je suis là. " Déterminé ? Persévérant ? Exactement. Et je lui souhaite bon courage pour réussir à me rayer de la carte. Je n'ai aucune gène, aucun tabou, je fais tout et je dis tout. Elle n'est pas prête de m'arrêter.

" Tu es une de ces attirances auxquelles on ne peut résister. "

Aller voir ailleurs ? Elle croit vraiment que j'ai fait tout ce manège avec Sawyer pour aller ensuite voir ailleurs ? J'en ai tant que je veux des filles à mes pieds, elles craquent toutes sans aucun problème et cela ne satisfait pas mon appétit de conquérant, de challenge. J'ai besoin de difficulté, je n'ai pas besoin d'une fille faible qui me tombe dessus au moindre petit compliment. J'aime qu'on me résiste, encore plus qu'on me rejette, et si Cassie croit m'éloigner en agissant ainsi elle se trompe. Au plus elle agit de cette façon, au plus elle me donne envie de l'avoir, de la faire craquer, d'avoir cette satisfaction. Je ne sais pas si c'est la personne ou le défi qui m'intéresse au fond. Je ne me suis jamais vraiment intéressé longtemps à une seule et même personne, alors pourquoi ça changerait pour Cassie ? Certes elle est différente mais quand même pas au point de renier mes principes , si ? " Ouais, mais manque de bol, c'est toi que je veux. " Au moins c'est clairement dit. Je n'aurai plus à revenir la dessus. Elle l'avait très bien compris je pense de toute façon. Elle se plante alors devant moi, toujours avec son regard de féline qui me plait tant, et me lance que je dois acquérir de l'expérience avant d'être son meilleur coup. Elle bluff, c'est sur. Elle n'aurait pas été crédible de dire ça le soir dernier. Un sourire s'affiche sur mes lèvres, un sourire sans réelle signification, mais comme un réflexe quand mon regard se replonge dans le sien. Je ne détourne pas non plus les yeux et lui réponds "Je suis certain que tu serais ravie de me redonner un cours alors, si je suis si mauvais ! " Encore insistant, encore sur son dos, encore à attendre quelque chose d'elle, quelque chose qu'elle désire tout autant que moi. Je ne peux m'empecher de mordre ma lèvre face à elle. Maquillage et capotes, voilà le panier de la femme parfaite. Elle n'a besoin de rien de plus pour me plaire, son caractère fait le reste. Et encore, je ne suis même pas sur que le maquillage soit nécessaire. Profitant de la situation pour me rapprocher d'elle, je passe mon pouce juste sous son oeil et lui lance " Effectivement, ça se voit quand t'es pas maquillée .. C'est pour ça que tu bosses de nuit ? Pour cacher le désastre ? " Menteur je sais, c'est pas bien. Mais comment ne pas la taquiner sachant que j'adore ça et qu'en plus elle me plait ? Si par la même occasion, je peux la faire sourire, ça ne serait que mieux. J'aime la provoquer mais je n'oublie pas mon but ultime : lui plaire. Et ça passe toujours, par l'humour.

" Tu es une de ces attirances auxquelles on ne peut résister. "

Mine de rien, la discussion suit son cours. Certes elle est remplie de taquineries, de sarcasmes et autres coups bas mais au moins elle continue. Elle n'est pas encore partie, n'a pas encore fuit sous mes avances, elle les contourne et finit même par les accepter. Si elle sous entend que je ne suis pas pressé, ça implique qu'elle finira par craquer. Si après ça elle espère encore se débarasser de moi, elle peut rêver. Elle vient d'avouer que je l'aurai, peut-être involontairement mais elle l'a avoué. C'est tout ce qui compte. Je savais que je n'étais pas fou, je sais ce que je vois dans ses yeux, je ne me fais pas de films " Je suis très patient, t'inquiètes pas. " Autant quand mon seul but est de coucher, je peux abandonner très vite si je tombe sur une fille un peu trop coincée, autant dans le cas précis, je peux attendre longtemps pour avoir ce que je veux.Quand le niveau est élevé, c'est normal d'y mettre plus d persévérance.

" T'aurais bien été la première ! " Effectivement, j'ai très rarement eu de mauvais retours de mes performances dans ce domaine. Je n'ai peut-être pas trente ans mais je sais y faire, je sais comment faire plaisir tout en en prenant également. Elle détourne ma question suivante, concernant son maquillage et me demande ce que je fais dans la vie. Ca l'intéresse ou elle cherche juste à changer de sujet ? Pourquoi elle change de sujet d'ailleurs ? Ce n'est pas dans ses habitudes. " Exactement ! Je m'en foutiste à plein temps, mannequin à mes heures perdues, et escort boy pour finir le mois. Pourquoi ? " Etudiant en psychologie ça sonne moins bien, ça fait forcément plus adolescent, et c'est surtout la vérité, ce que je dirai pas d'aussitot. Bien sur, elle comprendra que mon cv est totalement faux et lancé sur le ton encore une fois de la provocation, mais j'aurai réussi à détourner sa question.

Pourquoi est-ce qu'elle parle de se maquiller " aujourd'hui" ? Qu'est ce qui a de spécial aujourd'hui ? Une femme se maquille tous les jours non ? Surtout une femme telle que Cassie qui adore plaire. Le regard qu'elle lance à son téléphone, accompagné du soupir me conforte dans l'idée qu'elle n'est pas dans son état normal. Pris de nouveau d'un élan de culot, je lui prends son téléphone, ce à quoi elle n'a pas le temps de réagir. Elle ne devait tellement pas s'attendre à ce que j'agisse ainsi qu'elle n'avait pas prévu la parade. Manque de chance pour moi, le message que je vois n'était pas du tout celui auquel je m'attendais. " Sincères condoléances ". Ah c'était donc ça le problème. Un décès. Moi qui voulait garder mes distances, je pense que ça va être compliqué. Elle sait que j'ai vu, je sais qu'elle sait. Un moment de froid s'installe, mon regard dans le sien avant de le briser en disant " Quelqu'un de proche ? " Oui je m'intéresse. Et oui je sens le vent passé. Mais tant pis, je tente quand même.

" Tu es une de ces attirances auxquelles on ne peut résister. "

Et voilà qu'elle continue encore et encore à me taquiner, me chercher sur tout et n'importe quoi, sur le fait que j'assure au lit, sur le fait que je saurais faire preuve de patience pour l'avoir. Le moindre mot qui sort de ma bouche est sujet à des critiques sortant de la sienne, c'est devenu comme un automatisme, une répartie inévitable, une marque de fabrique entre nous deux. Comme si on ne savait pas se parler autrement que comme ça, et le pire c'est que c'est totalement le cas. Autant elle que je moi, je pense, nous sommes très à l'aise face aux gens, très à l'aise pour justement mettre mal à l'aise les autres, mais on garde toujours nos distances. Je ne pense pas qu'elle ait énormément d'amis, mis à part Sawer, qui doit être un peu comme Maddox pour moi. On se livre très rarement,  on s'ouvre très rarement et du coup on répond par la provocation. C'est peut-être pour ça aussi que je cherche à la comprendre. Parce que si je la comprends, je comprendrai aussi pourquoi je suis comme ça. Elle a d'ailleurs bien compris mon petit jeu, compris que je ne suis pas totalement honnête. J'ai déjà mis une nuit entière à lui lacher mon prénom, et elle a appris une semaine après mon age et mes études, tous deux erronés.Pourquoi je mens si je suis si fier de moi que ça ? Juste pour le plaisir de manipuler, et aussi pour ne pas me livrer entièrement à la personne. Oui je suis renfermé sur moi même au point de me rajouter 4-5 ans inutilement. Je rétorque alors, ne la lachant pas des yeux " Tu sais que personne ne détecte aussi facilement les mensonges que les bons menteurs ? "J'avoue àdemi mot mes mensonges, tout en sous entendant que je ne suis pas le seul menteur de l'histoire. Elle dissimule aussi pas mal de choses, sur elle, sur sa vie, que j'ai hate de découvrir.

Vient alors l'épisode du téléphone. En attendant ce portable, je ne m'attendais vraiment pas à tomber sur un message de la sorte. Je m'attendais plutot à un plan cul trop collant, ou un truc du genre. Mais ce n'est pas du tout le cas. Un décès, visiblement décès de quelqu'un de proche pour qu'on lui envoie autant de condoléances. Elle me répond d'abord que c'est son chien. Mais bien sur. Je suis peut-être immature mais je ne suis pas idiot. Je ne lache pas le portable, même si sa main reste aussi posé dessus. Mon regard la fixe, lui faisant bien comprendre que je n'y crois pas. Son père. Et merde j'avais fait une belle gaffe. Elle vient de perdre son père. Mais elle ne pleure pas, elle a à peine l'air affecter. Ses yeux ne sont pas rouges, sa voix ne tremble pas. Elle a l'air plus énervée que touchée par la situation. Perdant un peu mes mots, ne sachant pas trop comment répondre et surtout si je dois êtrecompréhensif ou non, c'est donc mon ton habituel qui ressort, instinctement " Ah merde, moi qui avais hâte de rencontrer beau papa ! " Oui, très peu délicat, mais tellement plus moi. Plus taquin, plus joueur, plus humoristique, plus naturel. Et tellement moins banal et inintéressant que des condoléances faites pas de gens que l'on ne connait ni d'Adam ni d'Eve mais qui se disent être là pour nous. Je la laisse prendre son portable, mais me place devant elle, "l'empechant " symboliquement de prendre la fuite " Qu'est ce qui s'est passé ? " Pas forcément affectueux mais je lui montre au moins que ça m'intéresse, tout en restant moi même.

" Tu es une de ces attirances auxquelles on ne peut résister. "

Le mensonge, une grande partie de ma vie, depuis toujours. Je ne sais pas pourquoi j'ai toujours eu ce besoin de mentir, de détourner la vérité, de manipuler en toutes circonstances alors que je sais pertinemment que je pourrais obtenir bon nombre de choses en disant simplement les choses comme elles sont. Mais non, j'ai cet instinct de menteur, de menteur expérimenté et efficace, qui finit par mentir le plus clair de son temps sans pour autant pouvoir donner une raison. Comme si j'étais en compétition permanente, comme si je devais me prouver quotidiennement que je peux encore convaincre les gens de ce que je sais, un besoin de se sentir supérieur par les mots. C'est devenu un mode de vie, une façon peut-être de garder cette carapace sur moi et de ne pas me dévoiler aux autres. De leur faire croire qu'ils me connaissent alors qu'ils ne savent rien. Mais avec Cassie c'est spécial. J'ai beau lui mentir sur des détails futiles de ma vie, j'ai l'impression que l'essentiel elle le sait, elle le comprend. Elle n'a certes ni mon age ni ma réelle situation mais moi, pour ce que je suis vraiment, elle le sait. " Fort possible ! Voleuse, manipulatrice, provocatrice, pourquoi pas menteuse ? C'est sympa comme palmarès ! " Un peu le même que le mien quoi..  Je peux facilement la décrire en faisant mon propre portrait de toute façon. Et si elle est menteuse je ne sais pas, c'est le principe de la manipulation quand elle est bien faite: ne pas laisser percevoir la vérité. Et si elle est aussi douée que moi dans ce domaine on peut tourner longtemps en rond sans vraiment savoir le vrai du faux.

On en arrive à parler de son père, visiblement décédé il y a peu. Oui ça m'intéresse, oui la mort d'un proche me touche quand même, même si je ne lui montrerai pas clairement. Je n'ai pas un amour inconditionnel pour mes parents mais ils ont toujours été là, certes beaucoup plus financièrement qu'émotionnellement, mais là malgré tout et je ne voudrais pas en perdre un des deux. Et puis ça m'intéresse d'autant plus que ça la touche elle. Je trouve une nouvelle fois une manière très délicate de le lui dire " Evidemment que ça m'intéresse .. C'est toujours mieux de connaitre parfaitement sa proie pour l'amadouer. " Je vois que mes réflexions semblent la laisser de marbre, elle ne réagit plus, ne sourit pa, ne se vexe pas, ne hausse plus la voix. Elle a beau vouloir le cacher, je vois que ce décès l'affecte. Mais elle reste face à moi, son regard planté dans le mien, tout en me disant qu'elle va aller faire ses courses, " si je le permets ". Elle n'aurait surement pas du rajouter ça. Faisant un pas de plus vers elle, mes yeux restent plongés dans les siens, bien que divaguant involontairement sur ses lèvres quelques secondes. Je lu rétorque " Dommage, je ne le permets pas.. " Je laisse une ou deux petites secondes de blanc, la fixant toujours. Cet échange de regard est toujours aussi fort entre nous, un échange indescriptible, comme si on se dévorait du regard, dévorait d'attirance et de haine en même temps. " T'as pas envie de te changer les idées autrement, plutot qu'en faisant des courses ? " A elle de voir ce qu'elle veut entendre par " autrement ". Je serai la de toute façon, même si je dois pour ça pour des courses à ses cotés. Déterminé et tétu, je vous l'ai dis.

" Tu es une de ces attirances auxquelles on ne peut résister. "

"Tant mieux, j'aime aussi. " Je ne me suis jamais caché de dire à une femme qu'elle me plait, encore plus quand c'est sincère. Car oui, il faut bien l'avouer, je l'ai dit beaucoup plus de fois que ce que je l'ai pensé. Mais avec elle je le pense, et ça se voit non ? Pourquoi je serai encore là, derrière elle, à faire presque ses courses sinon ? En fait elle m'intrigue, j'ai besoin de savoir si elle me ressemble vraiment et surtout où est son point faible. Si même pas le décès de son père l'affecte tant que ça, il est où ce fichu point faible ? J'en ai un, elle doit en avoir un aussi, il n'y a pas d'autres solutions. Il ne me reste qu'à le trouver, et tant pis si ça prend du temps. Je ne suis pas pressé. Et nous voilà reparti dans un de mes numéros de séducteur à deux francs cinquante, numéro qui tombe une nouvelle fois à l'eau, noyé par la tendre répartie de ma barmaid. Je perds mon temps ? Non je ne pense pas. Je ne perds jamais mon temps à essayer de comprendre quelqu'un, surtout quand ce quelqu'un semble intéressant. " C'est toi qui perds ton temps à essayer de résister, tu sais très bien que tu vas finir par craquer. " Prétentieux ? Sur de lui ? Tout à fait, mais je sais que j'ai raison, alors pourquoi le cacher et faire comme si je pensais vraiment ne jamais l'avoir ? Je l'aurai ( un jour, je l'aurais.. ), je le sais et elle le sait. Elle ne l'assume juste pas ouvertement.

La discussion sur son père ne s'éternise pas, elle y met très vite une fin. Je ne sais pas si c'est parce que c'est un sujet qui la touche ou juste parce qu'elle n'a pas envie d'en parler, encore moins avec moi, mais toujours est il qu'elle contourne habillement le sujet. Elle commence donc à marcher, continuant soit disant ses courses même si son panier est bien vide et me dit qu'effectivement, elle ferait bien autre chose : fumer une cigarette et boire un café. Si elle croit se débarasser de moi en ne me disant pas ce que j'ai envie d'entendre, elle se trompe complétement. Elle ne m'a pas encore totalement cerné celle là. Je la suis jusqu'à arriver à la caisse, le temps de sortir mon paquet de cigarettes de la poche et le lui tend, ouvert " Alors déjà, voilà la clope. Et je suis sur qu'on peut trouver facilement un café dans le coin " lui lançais je en lui faisant un clin d'oeil. Déterminé et persévérant. Une fois de l'autre coté de la caisse, j'attrape la boite de préservatif tout en lui disant " Autant que je le garde moi, tu serai capable de le perdre " Bien sur, je le garde juste pour lui faire comprendre que c'est avec moi qu'elle va s'en servir. Et puis ça fait presque couple de partager nos courses, ça me fait doucement rire. J'attends de voir sa réaction. Alors qu'elle paye ses courses, je reprends, toujours bien bloqué sur mes idées " Y'a justement un café en face ! En grand galant que je suis, je te l'offre même ! Ca se refuse pas comme proposition " Moi galant ? Mais bien sur. Surtout intéressé. Mais avec un peu de chance elle va quand même accepter.

" Tu es une de ces attirances auxquelles on ne peut résister. "

Certes elle ne rentre pas dans mon jeu, certes elle me repousse, mais je sens dans sa façon de le dire qu'elle ne veut pas vraiment que je parte. Je me convaincs peut-être tout seul de ça aussi, mais tant pis j'y crois. Elle est comme moi, elle me ressemble tellement que j'interprète toute ses réactions comme si c'était moi qui les avait. Avec les autres j'ai l'habitude de chercher à les connaitre pour anticiper leur réaction mais avec Cassie, la seule chose que j'ai à faire c'est à essayer d'imaginer ce que je ferai à sa place. Ce qui est loin d'être évident vu que j'agis au feeling du moment, je ne sais pas moi même ce que je vais dire la seconde qui suit. Alors imaginer ce que mon alter-ego pense rélève parfois de l'impossible. Mais j'arrive quand même à comprendre ses sous entendus une fois qu'elle a parlé. Là par exemple. Si elle me dit que je la sous-estime, celà signifie bien qu'elle doit se forcer pour résister, ce que n'aurait pas à faire une jeune femme non attirée par moi. J'ai tout juste non ? Ca me parait assez scientifique comme explication, donc pas de doutes possible. En tout cas, ça me suffit pour me conforter dans l'idée que je lui plais. " Ca doit être ça .. Hate de voir si je me trompe ! "  Et je sais très bien que je ne me trompe pas. J'aurai ce que je veux avant la fin de la journée. Reste à savoir ce que j'attends vraiment de cette journée.

Et donc, malgré le fait qu'elle rale et qu'elle me demande de la lacher, elle me laisse la suivre jusqu'aux caisses, sans faire de scandale et pourtant je suis bien placé pour savoir qu'elle sait très bien faire. D'habitude je ne m'accroche pas autant à une fille, je laisse courir et puis de toute façon je retrouverai la même 100 mètres plus loin. Mais le seul problème est que je ne pense pas retrouver une Cassie 100 mètres plus loin, ni même 100 kilomètres plus loin. Du coup je m'accroche. " Perspicace dis donc " répondis je à sa question concernant le fait que je ne lache jamais l'affaire. Au moins elle a compris qu'elle risque de me supporter un bon moment encore, moi et mon ton arrogant qui lui plait tant. Nous passons donc à la caisse, enfin je passe et elle paye. Le fait que j'attrape les préservatifs ne semble pas la déranger plus que ça, ce qui me fait doucement sourire. Soit elle ne les voulait pas et elle les a pris juste pour me provoquer, ce qui m'arrange car ça signifie qu'aucun mec ne va visiter son lit ce soir. Soit elle les voulait vraiment, mais je peux les garder parce qu'elle les voulait pour moi et ça m'arrange encore plus. L'idée qu'elle en est déjà plein ne fait que traverser mon esprit sans s'y arrêter, étant donné que cette idée ne me plait pas énormément. Oui je vois le verre à moitié plein, en ma faveur, je sais. On commence donc à s'eloigner de la caisse quand ma chère barmaid accepte d'aller boire un verre, tentant de me faire promettre de la lacher après. Mais bien sur. " Alors déjà ça t'embêterai bien que je te lâches .. Et de toute façon, c'est pas trop mon délire les promesses ! " finissant ma phrase par un petit clin d'oeil avant de traverser l'allée vers le café. J'ouvre la porte et lui lance " Après vous mademoiselle " tout en lui montrant l'entrée du café, à la façon gentleman surjoué. C'est en plus à prendre à double sens. A la fois en vrai gentleman avec elle, mais à la fois comme si je me moquais d'elle parce que je surjoue la situation. J'adore déjà être taquin en temps normal alors avec elle c'est encore plus fort. Je la laisse donc rentrer, la laissant se diriger vers la table qu'elle souhaite avant de lui demander " Qu'est-ce qu'elle veut l'emmerdeuse ? " Tant de délicatesse dans mes paroles, je sais.  

" Tu es une de ces attirances auxquelles on ne peut résister. "

Nous voilà donc dans ce café, assis un face à l'autre. Je crois que c'est la première fois que l'on passe un moment ensemble dans un contexte à peu près normal, si on oublie le fait qu'on s'est rencontré autour de préservatifs le jour de l'enterrement de son père. Oui la normalité est relative pour nous deux. Autrement dit, on n'est pas sur son lieu de travail, et je ne la traite pas de prostituée, c'est déjà mieux non ? Il faut bien avouer que notre relation n'a pas commencé dans la banalité, et ne s'est d'ailleurs pas continué dans la banalité, c'est ce qui nous représente. On est tous les deux hors du commun, dans le sens que notre rappor aux autres est totalement atypique. Incapables de sentiments ou de quelconque pitié ou remord. On agit, pensant d'abord et seulement à nous. Si les gens suivent tant mieux, s'ils ne suivent pas tant pis. Voir l'inverse dans nos jours sadiques. Nous sommes donc assis dans ce café, quand elle me demande un café noir avec une touche de whisky, commande qui me fait sourire. " Y'avait de la tequila dans ton biberon non ? " Déjà en tant que barmaid elle ne devait pas lésiner sur l'alcool, alors si en plus elle en met dans son café en plein milieu d'après midi, ça n'est pas étonnant qu'elle soit autant déchainé 23h passé. J'appelle donc le serveur d'un signe de la main et lui commande " Un café et un café noir avec une pointe de whisky pour la demoiselle. Allez y bien fort sur le whisky, je la ramènerai plus facilement chez moi " lançais je sans gêne au serveur avec un clin d'oeil bien macho.

Je me retourne ensuite vers Cassie, comme si de rien n'était. Je n'ai plus à me cacher de grand chose avec elle, de jour comme de nuit je suis le même, elle va très vite s'en rendre compte. Si elle pensait être tomber sur un emmerdeur du soir qui se transforme en gentil petit agneau la journée, elle s'est bien trompée. Elle ne va pas garder le dessus sur moi bien longtemps. Certes c'est moi qui la suis et qui en quelques sortes m'accroche à elle mais je sais qu'elle aime ça, et elle va bien finir par l'avouer. Une idée me traverse alors l'esprit, idée que je lui fais partager " Au fait, le docteur en herbe s'est remis de sa déception amoureuse ? " Autrement dit, Sawyer a-t-elle encaissé que je me suis ouvertement moqué d'elle ? Pauvre petit coeur d'interne en chirurgie, j'espère qu'elle n'a pas eu trop mal. Non je déconne, tout ce qui m'importe c'est d'avoir toujours Cassie a porté de mains. Et puis le fait de reparler de cette fameuse histoire nous permettra peut-être de briser la glace, et d'en apprendre un peu plus sur cette jolie brune au coeur de pierre. Tout le monde a des faiblesses et je compte bien trouver les siennes.  

" Tu es une de ces attirances auxquelles on ne peut résister. "

Plus les rencontres se font nombreuses avec Cassie, plus je me demande ce que j'attends d'elle, ce que je veux d'elle, ce qu'elle représente pour moi. Un plan d'un soir, mon alter-ego, une relation plus sérieuse. La première possibilité est la plus fréquente mais dans ces cas là je ne m'accroche pas à la jeune fille, je suis plutot du genre à la sortir de chez moi au plus vite pour en récupérer une autre. Mais peut-être que j'agis comme ça parce que je ne suis pas encore tombé sur une qui me correspond. Une avec qui j'aurai l'envie de passer plus qu'une soirée, une qui saurait me donner l'envie de la revoir et qui ne me lasserait pas au bout de trois heures passées ensemble. Et si cette fille c'était Cassie ? Si c'était pour ça que je m'accroche à elle ? De là à rabaisser ma fierté pour encaisser les innombrables rateaux qu'elle m'a gentiment offert. Déjà juste le fait que je me mette à réfléchir à tout ça prouve bien qu'elle est différente des autres, détestable certes mais différente et j'aime ça.

Une fois assis à notre table, dans un contexte bien trop banal pour nous, je passe la commande au serveur, sous entendant que je compte bien ramener la jeune femme dans mon lit après quelques cafés/whisky. Sous entendu qu'elle remarque forcément et qu'elle ne laisse pas passer. Ca y est, hallelujah elle réagit. Tournant encore une fois sa phrase à mon avantage, je rétorque du tac au tac " Ca va le prend pas comme ça, on ira chez toi si tu préfères ! " Comme si ce qui la dérangeait était le lieu où nous allions nous retrouver. Mon air taquin et joueur reste affiché sur mon visage, ne lachant pas son regard. Et arrive le moment où je parle de Sawyer, il faut bien que j'en parle de cette gentille petite brune qui est tombée les yeux fermés entre mes griffes. Naive et innocente, ça l'a rendait presque mignone dis donc. Ca avait fait réagir Cassie, qui certes m'a frappé le soir même mais qui est encore assise face à moi aujourd'hui. Un bon point de marqué. C'est exactement la situation que j'espérais. " Mais voyons, pas du tout ! Je m'inquiète juste pour elle.. Faut pas croire j'ai un coeur hein ! Ca serait dommage que le sien soit meurtri par ma faute " Hm ironie quand tu nous tiens. Ca en devenait presque provocateur au plus haut point. Un large sourire s'affiche automatiquement sur mes lèvres, tentant de retenir le rire sarcastique qui ne demande qu'à se faire entendre. " Et au passage, tu fais très bien la fille énervée, blessée dans sa fierté : ta claque était presque convaincante ! Pour tout te dire, j'ai presque cru que tu m'en voulais " Ce qui n'est visiblement pas le cas, sinon tu ne serais pas assise ici face à moi. Mais ce n'est pas la même de rajouter cette petite précision, elle la comprendra.

" Tu es une de ces attirances auxquelles on ne peut résister. "

Je ne peux m'empêcher de sourire à sa phrase concernant le conseil qu'elle me donne : aller trouver une greluche. Ca sonne comme les faux conseils d'une petite amie. Vous savez le " Oui tu peux " qui veut en fait dire " Vas y, fais le, mais tu vas regretter toute ta vie. " Et juste l'idée d'imaginer Cassie en train de penser ça me remet de bonne humeur pour un bon moment. Peut-être que j'ai raison, encore une fois, et que je lui plais vraiment, que je ne suis pas que son 86ème plan cul de l'année et que j'ai un minimum d'importance. Allez savoir, ça l'embêterai peut-être même de me voir avec une autre femme. J'avais tenté ça avec Sawyer mais je n'ai jamais su si c'était de la jalousie et de l'énervement, mais c'est à retenter avec une jeune femme neutre, juste pour voir la réaction de ma barmaid. Quoi ? Ca aurait du me servir de leçon ? Désolé, je ne vois pas vraiment ce que celà signifie " servir de leçon ". Je suis persévérant, déterminé et qu'importe ce qui se trouve sur mon passage, j'arrive toujours à mes fins. " Et si c'est pas d'une greluche que je veux ? " Sous entendu je te veux et tu n'es pas une greluche. Double compliment. Ca devrait plaire non ? A une femme normale oui, mais à Cassie, rien n'est moins sure.

Je préfère ne pas insister en ce qui concerne Sawyer, je sens que c'est vraiment un sujet épineux et que je vais finir par me bruler les ailes si je continue à jouer la dessus. Je veux la chercher, la faire réagir, la pousser à bout, mais pas la perdre définitivement, loin de là. " T'as une bien drole manière de traiter tes ennemis toi " Effectivement, les ramener dans son lit et les revoir autour d'un café, c'est assez spécial entre ennemis, je trouve. Qu'elle n'essaye donc pas de me faire croire qu'elle n'est pas intéressé, elle n'est pas crédible le moins du monde. Encore moins avec sa question suivante. Elle veut en savoir plus sur moi, elle s'intéresse à moi, ce qu'on ne fait pas avec des plans d'un soir. Ca m'arrive même de ne pas savoir leur prénom alors m'intéresser à elles. Et si elle veut que je m'ouvre, celà signifie aussi qu'elle a clairement compris que je ne lui disais pas toute la vérité. En même temps, seuls les gens naifs ne s'en rendent pas compte, et comme Cassie me ressemble, c'est tout à fait logique qu'elle s'en soit aperçue. Je lui lâche un petit sourire avant de rétorquer " Quoi ? Mon petit numéro de gendre idéal de la dernière fois ne t'a pas convaincue ? Bizarre, ça me paraissait crédible ! Poses tes questions et je te réponds, honnêtement " Restes à savoir ce que le " honnêtement " signifie pour moi et comment elle va le voir aussi. Mais je lui avoue au moins que je n'ai pas été totalement sincère, mais accepte de me livrer. On avance non ?

" Tu es une de ces attirances auxquelles on ne peut résister. "

Une bonne comédienne ? Non non, assumes juste que tu ne me détestes pas, voir même que t'apprécies ma présence. Plus facile à dire qu'à faire je sais, et pour cause je réagis comme elle. Enfin non, pas comme elle. Je n'essaye pas de lui faire croire que je la déteste, loin de là, je lui montre peut-être trop que je suis accroché à elle. Mais en même temps, j'ai ce petit avantage qu'elle me connait sous la carapace du manipulateur, du menteur, du dragueur prêt à tout pour atteindre sa proie et du coup elle ne me prend surement pas au sérieux. Reste à savoir si c'est un avantage. Reste à savoir si je veux lui cacher qu'elle est vraiment différente pour moi, ou si je veux simplement qu'elle le sache et qu'elle le croit. Et puis pourquoi elle est si importante d'ailleurs ? Oui ok elle a une grande gueule, de la répartie, un corps de rêve et une façon de penser encore plus extraordinaire mais elle reste une femme, une femme qui aime plaire, une femme qui se joue des hommes, une femme comme toutes les femmes qui a pour seul but de se venger des autres hommes qu'elle a connu avant. Elles sont toutes comme ça. Vous me direz je le leur rends bien,vu que je suis plus souvent du coté des autres hommes qu'elles ont connu avant, des connards qui leur ont brisé le coeur. Mais alors pourquoi c'est ainsi avec Cassie ? Pourquoi je me pose la question de comment elle peut bien me voir alors que je ne me la pose jamais ? Peut-être qu'elle compte pour moi.  

Et voilà que je lui propose de répondre à ses questions, admettant ainsi que j'ai menti, ce dont elle ne semble pas me tenir rigueur. Elle veut juste savoir la vérité, ce qui est juste normal. Et puis je ne lui ai pas tant menti que ça, je me suis juste rajouté quelques années, pour le plaisir de mentir je crois, sans réel but. " 21 ans à notre rencontre, 22 depuis une semaine. T'es toujours à temps de me faire un cadeau si tu y tiens d'ailleurs ! Et je suis vraiment étudiant en psycho, pas encore au niveau doctorat tu t'en doutes, mais vraiment étudiant en psycho " Cartes sur table, elle est contente ?C'est fou parce que c'est pas grand chose mais je lui ai dis la vérité et c'est déjà énorme pour moi. Je me suis juste enlevé trois ans et du coup quelques années d'études mais elle sait quelque chose de vrais sur moi, ce que peu de femmes ont su me concernant. Oula, changement d'ambiance. Est-ce que je suis déjà tombé amoureux ? Juste sensible. Pourquoi est-ce qu'elle a eu le besoin de l'aborder ? Ce que je peux ressentir l'intéresse vraiment ? Pourquoi est-ce qu'elle me parle d'amour ? On n'en est pas là non ? Alors pourquoi cette question ? Mettant ma fierté de coté, ce que je ne fais jamais, je me décide à lui répondre, avec honneteté. Je veux partir, ou repartir, sur de bonnes bases avec elle, peut-être parce que j'attends quelque chose de plus qu'une partir de jambe en l'air de temps en temps avec elle. " Une fois. Y'a longtemps. Et toi ? " J'ai le droit de savoir aussi non ? Je lui pose cette question sérieusement, pas avec mon air joueur habituel. Mon regard croise le sien, j'espère qu'elle verra que je suis sincère, et que je m'ouvre à elle. A elle de l'interpréter comme elle le veut.