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 i'm not the one you think i was (shane,azel)

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Azel Novak

Azel Novak
lost souls in revelry

inscription : 24/06/2013
messages : 8363
points : 39
pseudo : vercors. (chloé)
avatar : cora keegan.
autres comptes : biddy la jolie.
crédit : ultraviolences, the vamps.
âge : vingt-trois ans.
statut civil : célibataire, mais son cœur bat de plus en plus fort pour son premier amour.
quartier : fairmount district.
occupation : couturière à hazelnut.

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Message(#) Sujet: i'm not the one you think i was (shane,azel) i'm not the one you think i was (shane,azel) EmptySam 22 Mar - 14:21



i'm not the one you think i was.

La boutique est ouverte depuis deux heures à présent, et il n'y a pas beaucoup de monde. En général, les gens viennent au moment de l'ouverture, avant de partir au travail, ou alors plus en début d'après-midi. Sur les coups de onze heures, c'est souvent vide. Ceux qui ne travaillent se réveillent tout juste ou commence à préparer à manger, et les autres travaillent, tout bonnement. J'ai fait un tour dans la pièce principale, pour voir à quoi elle ressemble. Si elle ne fait pas trop fouillis. Mais, je suis contente du résultat. Elle est à la fois conviviale, pas trop organisée, sans non plus être le bazar complet. Je souris, et m'en retourne dans l'arrière magasin. Zoe est en train de ranger quelque chose dans l'étagère, et je la fixe momentanément avant de m'asseoir devant ma machine à coudre. Cela fait cinq mois maintenant qu'elle a débarqué à ma boutique, mais j'ai l'impression de la connaître depuis toujours. Je ne cesserais de le répéter, mais je me demande bien ce que je ferais sans elle. Je pense que la boutique croulerait sous les habits que je fais, sans que personne n'en achète. C'est simple, je ne quitte pour ainsi dire que très rarement ma petite salle. C'est parfois difficile de finir la fin du mois, parce que je ne veux surtout pas augmenter le prix des vêtements que l'on vend, mais au final on arrive toujours à retomber sur nos pattes. J'arrive même à économiser, de temps en temps. Un euro par ci, dix euros par là. Je mets la machine en route, et la petite lumière s'allume. Il me reste l'ourlet du t-shirt à faire, et un trou à réparer sur le jean d'un client. Shr shr. Le tissu glisse sous mes doigts, et l'ourlet est fini en dix minutes. Dix minutes de plus, et le jean est réparé. Je me lève, sans trop de difficulté. Mon ventre est arrondi, il a bien grossi, mais il n'est pas encore trop gênant. Je peux m'asseoir et me lever sans problèmes, et je marche encore à peu près normalement. Je glisse le pantalon dans un sac en papier, et agrafe un petit papier sur le bord. Je porte ensuite le t-shirt à bout de bras, essayant de le juger. Il me plaît assez. Je l'enfile sur un cintre et l'emmène dans la boutique. « Tu le trouves comment ? » Je me tourne vers la brune et lui montre rapidement l'habit, le fait tourner devant, derrière, et l'accroche avec les autres vêtements d'été. « Il est très beau. » Je souris, et m'apprête à retourner dans mon petit espace. Dring, dring. Je pivote sur mes talons, un sourire toujours aux lèvres. C'est rare, que je sois là quand quelqu'un entre dans la boutique. C'est un homme, assez grand, plutôt mignon, blond. Je souris un peu plus. « Bonjour » je dis, enjouée. « Est-ce que je peux vous aider ? »
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Message(#) Sujet: Re: i'm not the one you think i was (shane,azel) i'm not the one you think i was (shane,azel) EmptyDim 23 Mar - 0:00

Azel & Shane




" I'm not the one you think I was. "


Depuis maintenant plusieurs mois, je vis en colocation avec la chère Sawyer Chesterfield, maniaco-sérieuse, interne en chirurgie. L'exacte contraire de ce que je suis. Pari risqué je vous l'accorde, mais j'ai toujours aimé le risque. Et puis au premier abord, comment refuser une femme magnifique qui vous veut en colocataire et qui prône haut et fort qu'elle n'aime pas le désordre ? Ce n'est pas possible. Mon instinct masculin n'a pensé qu'à ce qu'il allait avoir le bonheur de voir le matin au réveil. D'autant plus qu'il me fallait absolument quelqu'un pour payer le loyer et ranger l'appart. Sawyer était la candidate idéale. Sauf qu'au fur et à mesure que le temps passe, nos relations sont de plus en plus ambigues, à l'image de notre soirée d'il y a quelques jours quand nous avons failli nous embrasser dans la salle de bain. Il y a une attraction indéniable entre nous, mais encore non assumée. Ce qui ne m'empeche pas au fond de savoir que je tiens à elle.

Ce matin au réveil, je trouve, une fois de plus, l'appartement vide. Elle a encore une fois déserté et au vue de son planning, elle n'est pas au boulot. Certes un appel d'urgence est toujours probable mais ce n'est pas la première idée qui me saute à l'esprit. Encore moins quand je tombe sur une enveloppe posée sur la table basse. Une enveloppe avec à l'intérieur des photos. De belles photos. Mais pas des photos de n'importe qui. Des photos de Sawyer. Ma première pensée est bien sur de me dire qu'elle est sublime, encore plus sous l'objectif de cet appareil, avant que je réalise que la photo ne s'est probablement pas pris toute seule. Qui est ce mystérieux photographe qui prend de tel cliché de Sawyer ? On en entend des belles sur les pseudo mannequins qui se font avoir par des pseudos photographes. Oui je m'inquiète, oui je suis protecteur, donc oui je tiens à elle. Mais tout ça restera dans ma tête pour le moment. J'attrape la fameuse enveloppe et par chance, l'adresse de l'expéditeur y était inscrite. Il ne m'en faut pas plus pour me mettre en route, l'adresse en poche. Je veux voir à qui elle a à faire. Qu'est ce que je vais dire arriver là bas ? Sur qui je vais tomber ? Comment vais je justifier ma présence ? Je n'ai de réponses à aucune de ces questions mais ça ne m'empêche pas de foncer tête baissée, comme toujours. Les conséquences ? On verra bien après.

La fameuse adresse me mène tout droit à une petite boutique, une sorte de boutique de vêtements, ou de tissus je ne sais pas trop. Un couturier peut-être ou juste un photographe qui se sert de couverture pour faire tout autre chose. Il prend peut-être les mesures directement sur ses mannequins très peu vétu, dans le genre de Sawyer. Pour éviter de me faire trop de films, surement infondés, je rentre dans la boutique et à ma grande surprise je tombe sur deux jeunes femmes, dont une enceinte. Je tente de ne pas être trop expressif concernant ma surprise, et répond à sa question. " Bonjour. J'ai entendu dire qu'un photographe exerce à cette adresse.. C'est bien ici ? " Effectivement, à première vue ce n'est pas flagrant. J'ai du leur paraitre froid, je ne suis pas arrivé avec un grand sourire, mais entre mon appréhension de ce que j'allais y trouver, et mon étonnement face à elles, c'est assez compréhensible. J'attends donc avec impatience sa réponse, refermant la porte derrière mon passage.

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Azel Novak

Azel Novak
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Message(#) Sujet: Re: i'm not the one you think i was (shane,azel) i'm not the one you think i was (shane,azel) EmptyLun 24 Mar - 18:11



i'm not the one you think i was.

Mon sourire fane un peu, parce que l'homme qui vient d'entrer n'est pas ce qu'on peut qualifier d'agréable. Heureusement que ce n'est pas moi qui m'occupe de l'accueil en général, parce que je ne supporterais pas que l'on ne sourit pas en entrant, alors que moi je souris. Zoe a du courage. Je suis bien tranquille, moi, devant ma machine à coudre. Je mets mes deux mains sur mon ventre et je fais des ronds. Encore et toujours. Pour me déstresser, un peu. Ça me relaxe. « Bonjour. J'ai entendu dire qu'un photographe exerce à cette adresse.. C'est bien ici ? » Et en plus, il ne vient même pas pour acheter des habits. Un photographe ? Qui pourrait bien être un photographe, entre Zoe et moi ? C'est bien une blague, ça alors. J'ai envie de lui dire qu'il peut bien retourner d'où il vient, qu'il s'est complètement trompé d'adresse. « Hum, non, je ne pense pas », je me renfrogne. Je suis prête à faire demi-tour et retourner coudre, j'ai toujours des choses à faire. Fignoler une robe pour Sawyer, commencer le patron d'un pantalon taille haute, et pourquoi pas réfléchir à de nouveaux habits à faire. Et puis, il faut que je passe une commande pour les tissus, parce que je n'aurais pas le temps d'aller en ville cette semaine, avec l'échographie que j'ai mercredi prochain. Et puis finalement, la curiosité prend le dessus et je veux savoir pourquoi il est là, cet homme blond. « Qu'est-ce qui vous fait penser que nous sommes des photographes ? » Je souris presque, amusé. Je vais le taquiner un peu, celui-là. On verra s'il fait toujours le malin. Non pas qu'il est réellement fait le malin, mais je n'apprécie pas trop que l'on agisse comme ça, questionner de but en blanc, sans sourire. Mince, un sourire, ça ne coûte rien. « Ça se voit pourtant que c'est un magasin d'habits et d'objets farfelus, non ? » Je croise les bras sur mon ventre, après avoir pointé du doigt les trois murs de la boutique qui sont face à moi. Et qui déborde de vêtements, de bracelets, de statuettes et de céramiques. Non, définitivement, je ne vois pas comment il a pu croire que nous sommes des photographes. Du moins, professionnelles. Parce que oui. J'ai un appareil photo.
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Message(#) Sujet: Re: i'm not the one you think i was (shane,azel) i'm not the one you think i was (shane,azel) EmptyLun 24 Mar - 18:50

Azel & Shane




" I'm not the one you think I was. "


Comment ça elle ne pense pas ? Les photos qu'a reçu Sawyer sont arrivées par l'opération du saint esprit dans notre salon ? Et c'est aussi ce dernier qui a inscrit leur adresse au dos ? Autant j'avais été plus ou moins rassuré en voyant que c'était deux femmes, mais là mon inquiétude réapparaît. Pourquoi elle n'assume pas de faire des photos ? Je ne suis pas un huissier qui vient voir si elle bosse illégalement ou non. J'ai la tête d'un inspecteur des impots ? Non je ne pense franchement pas. Alors pourquoi me cacher cela. Une chose est sure, je ne repartirai pas de cette boutique sans savoir le fin mot de cette histoire. Mon regard reste bloqué dans le sien, avant de regarder tout autour de la boutique, sans vraiment répondre à son "Non je ne crois pas. " Je sais que si, alors que répondre de plus ? Elle reprend alors, me demandant pourquoi je pensais ça. Je ne peux pas lui dire que je viens espionner ma colocataire que j'apprécie secrètement, mais il faut quand même que je lui dise la vérité pour qu'elle comprenne que je sais ce que je dis. Je me lance alors " Je suis tombé sur ds photos qui venaient apparemment d'ici. " Elle n'a pas tord. En voyant sa boutique, on ne pense pas vraiment à un photographe, mais plutot à une couturière farfelue, qui se cherche pas mal. Ca ne correspond pas vraiment à la "mode" du moment, c'est original, ça sort de l'habituel, et ça ressemble étrangement à ce que portait Sawyer sur ses photos. Je suis sur que c'est ici qu'elle les a fait. Mais je ne veux pas citer son nom clairement. Pas de peur que ça lui retombe dessus, surtout par fierté personnelle. Je reprends quand même " C'est vrai que ça m'a plutot surpris de tomber sur une boutique comme.. ça. Mais ça n'empêche pas qu'il y avait bel et bien votre adresse sur les photos.. " Elle va comprendre que je n'en démordrais pas non ? Elle va finir par me répondre. Je rajoute d'ailleurs " J'essaye juste de savoir d'où viennent ces photos, rien de plus. " Je reste toujours méfiant. D'autant plus quand la personne en face semble avoir des choses à cacher. Certes son physique de femme enceinte n'est pas vraiment effrayant, mais ça n'empêche pas qu'elle m'a menti et que je veux comprendre pourquoi.

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Azel Novak

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Message(#) Sujet: Re: i'm not the one you think i was (shane,azel) i'm not the one you think i was (shane,azel) EmptyMar 25 Mar - 18:28



i'm not the one you think i was.

Le blond qui se tient debout devant la porte d'entrée n'est toujours pas décidé à sourire. Le pire, c'est qu'il bloque la porte, et si des personnes voulaient rentrer, j'ai peur que ça les repoussent. Sincèrement, j'ai hâte qu'il en retourne d'où il vient celui là. Il finit par cracher le morceau, au bout d'un moment, après avoir compris, peut-être, que je ne disais pas n'importe quoi. Ou tout simplement parce qu'il est têtu, je ne sais pas. Il dit qu'il est tombé sur des photos qui venaient d'ici, et je fronce les sourcils. Je ne vois pas comment cela peut être possible. Je me creuse la mémoire, pour comprendre de quelle façon cet homme que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam pourrait avoir des photos qui proviennent de la boutique. Peut-être que Zoe lui en a envoyé sans me le dire ? Et qu'actuellement elle est trop gênée pour dire quoi que ce soit ? Non, quand même ce ne serait pas son genre. Des photos de qui, d'ailleurs ? De moi ? D'elle ? Oh non. Je commence à imaginer un tas de choses, et ce n'est pas pour me réjouir. Je secoue la tête. Je pense alors aux photos que j'ai prises de Sawyer, il y a un peu plus d'une semaine. On les a prises dans le parc, juste à côté, avec les nouveaux habits que j'avais fait grâce à elle. Depuis qu'elle est mon mannequin, c'est beaucoup plus facile. Je n'ai pas à galérer pour que les habits soient à la bonne taille, je fais toutes les mesures et les réajustements directement sur Sawyer. Comme elle a la taille moyenne d'une Canadienne, c'est parfait. Quand je dois faire des habits plus petits ou plus grands, je me débrouille autrement. Ce qui est génial, c'est qu'elle ne bronche pas, quand elle doit rester une demi-heure debout, le temps que j'accroche toutes mes épingles. Ou quand une d'elle la pique sans faire exprès. Une fois que j'avais concocté une bonne dizaine de nouveaux vêtements, dont trois spécialement pour elle, on était donc allé dans le parc pour la prendre en photo avec. Elle pense que c'est un plus, si les clients voient comment rendent les habits que je vends sur une vraie personne. Comme dans les grands magasins d'habits. Alors j'ai pris mon appareil photo et toutes les deux on est allé dehors. Ce n'est absolument pas des photographies professionnelles, elle a seulement fait quelques poses comme ça, assise sur un banc ou debout à côté d'un arbre, et moi j'ai tenté de ne pas prendre des photos trop mal cadrées. Mais, comment cet inconnu aurait-il pu avoir ces photos-là ? Je veux dire, j'en ai envoyé une copie de chaque à l'adresse que Sawyer m'a donnée... la sienne. À moins que je me sois trompée dans le numéro ? Ou que le facteur ait mis l'enveloppe dans la mauvaise boîte aux lettres ? Mais dans ce cas, le blond n'aurait même pas pris la peine d'ouvrir la lettre, il l'aurait rendu à Sawyer... non ? Mon cerveau tourne à cent à l'heure. Tout ça me paraît un peu louche, en fait. Il continue de soutenir que les photos viennent d'ici. Vraiment têtu, celui-là. Je commence un peu à paniquer, parce qu'aussi bien ce mec est un stalker psychopathe, et il a réussi à trouver les photos de Sawyer d'une façon ou d'une autre, et maintenant il espère que je lui donne des renseignements sur elle. Je fronce les sourcils à nouveau. Non, ça ne peut pas être ça. Bien qu'il n'ait pas l'air agréable, cet homme n'a pas l'air méchant. Je suis même persuadée que c'est quelqu'un de gentil, si on lui rajoutait un sourire et quelques paillettes dans les yeux. « Je suis désolée Monsieur, mais je vais vous demander de repartir. » Je ne veux pas de problèmes, je veux retourner devant ma machine à coudre et c'est tout. Une fois qu'il sera parti, j'appellerais Sawyer pour la prévenir que quelqu'un possède peut-être ses photos, je m'excuserais et tout redeviendra tranquille. Le blond ne bouge pas d'un pouce, et je commence à m'énerver un peu. « Ecoutez, je ne peux rien pour vous. Si vous dîtes que les photos proviennent d'ici c'est sûrement vrai, mais je ne vois absolument pas comment vous pouvez être en possession de celles-ci. » Je fais une pause, et m'avance dans sa direction. « J'ai bien pris des photos de quelqu'un, mais je les ai envoyées à elle. Pas à vous, à ce que je sache. » Je me glisse derrière lui, et ouvre la porte de la boutique. « Maintenant, si vous ne désirez pas acheter d'habits ici, j'aimerais que vous vous en alliez. » J'arrive même à afficher un sourire à son intention. Je ne voudrais pas qu'il garde un mauvais souvenir d'Hazelnut. Sait-on jamais, s'il décidait de venir y acheter quelque chose, à l'avenir.
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Message(#) Sujet: Re: i'm not the one you think i was (shane,azel) i'm not the one you think i was (shane,azel) EmptyMar 25 Mar - 21:22

Azel & Shane




" I'm not the one you think I was. "


Effectivement je suis très têtu. Quand j'ai une idée en tête, je ne l'ai pas ailleurs comme on dit. Que ça soit dans mon boulot, dans mes passions, dans mes envies, que dans ma vie personnelle, je sais ce que je veux et je l'obtiens généralement. C'est plus ou moins long mais j'ai toujours ce que je veux, et je sais toujours ce que je veux savoir. Surtout quand ça me tient à coeur. Car oui, je l'avoue : Sawyer me tient à coeur. Comment pourrais-je le nier alors que je suis là, dans la boutique d'une couturière, à la harceler pour savoir qui a pris ces fichus photos ? Ce n'est pas que de la curiosité mal placée. Il y a bien là de la protection, d'inquiétude, voire peut-être un peu de jalousie envers la personne qui a pris les clichés. L'inquiétude prend malgré tout le dessus quand je vois cette jeune femme, pourtant aux airs innocents avec son ventre rond, qui maintient son mensonge et me demande même de partir. Je fronce les sourcils, montrant mon incompréhension. Comment ça partir ? Je ne vois vraiment pas ce qu'il y a de mal à prendre des photos, à moins qu'elle ait quelque chose à se reprocher et là, oui, ça m'inquiète. Je ne lui réponds pas, restant fixé sur mes appuis, croisant mes bras sur ma poitrine. La voilà qu'elle reprend, m'expliquant à demi mot la situation. Oui elle a pris des photos avec une jeune femme, une jeune femme qui n'est autre que Sawyer, mais elle n'est pas décidé à m'en dire plus, ne comprenant pas pourquoi j'ai ces photos et pourquoi j'en ai ne serait-ce que la connaissance. Elle m'ouvre alors la porte, réitérant sa demande concernant mon départ. Maintenant que je sais que les photos viennent bien d'ici, elle n'est pas prête de me voir repartir. D'un coté, je veux lui dire la vérité, pour qu'elle puisse à son tour être totalement être honnête avec moi, mais en même temps je ne peux pas lui cracher de but en blanc que je suis le colocataire de Sawyer, secrètement attiré par elle, qui vient enquêter en secret car il a trop de fierté pour lui montrer qu'il s'intéresse à elle. Oui je suis bien sur conscient de tout ça, mais je ne l'avouerai pas à voix haute. Malgré ça, j'ai quand même besoin de savoir. Il va au moins falloir que je lui montre que je ne suis pas un petit rigolo qui veut du mal à Sawyer ou quoi que ce soit d'autres. Et surtout, lui montrer que je sais ce que je dis. " Techniquement, étant que JE suis le colocataire de votre chère mannequin, vous me les avez envoyés aussi. " Je laisse un petit moment de blanc, lui répondant sur le même ton qu'elle a pris avec moi. Un ton qui veut dire " écoute moi bien, je vais te rabattre ton clapet parce que j'ai raison. " Elle n'aura pas le dernier mot avec moi à ce jeu là. " Donc j'aimerai juste savoir pourquoi Sawyer a pris des photos ici, et du coup, pourquoi vous vous donnez autant de mal pour le cacher. "  Elle ne va pas avoir d'autres choix que de me répondre maintenant. Je la laisse devant sa porte ouverte, pas du tout décider à y passer un pied. J'espère qu'elle ne va pas faire sa tête dure non plus, qu'elle comprendra la situation sans que j'ai besoin de donner trop de détails. Des réponses j'en veux, mais j'espère garder la situation à mon avantage. Tant qu'il ne lui prend pas l'envie d'appeler Sawyer pour vérifier, tout devrait bien se passer.

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Message(#) Sujet: Re: i'm not the one you think i was (shane,azel) i'm not the one you think i was (shane,azel) EmptyMer 26 Mar - 11:22



i'm not the one you think i was.

Même après tout ça, même après lui avoir dit que oui, j'avais pris des photos mais que non, elles ne lui étaient pas destinées, le blond ne bouge pas d'un pouce. J'ai la porte de la boutique ouverte, mais lui reste là, planté dans l'entrée. Qu'est-ce qu'il lui faut, à la fin ? Je respire un grand coup. Il ne faut pas que je m'énerve. Pas maintenant. Le médecin a dit que ce n'était pas bon pour le bébé. Je me mords la lèvre et mes narines s'écartent subrepticement, brièvement, signe que je suis en colère. C'est ma boutique, bon dieu, alors si j'ai envie qu'il parte, il devrait partir. Au bout d'un moment, il se met à éclaircir mon petit cerveau. Il n'aurait pas pu le dire plus tôt, peut-être ? Voilà que je suis tombée sur le colocataire de Sawyer. Elle et moi, nous ne sommes pas assez proches pour qu'elle m'ait raconté tous les détails de sa vie, donc bien sûr, je ne savais pas qu'elle en avait un. De colocataire. Encore moins qu'il était blond et qu'il ressemblait à ça. Mince. Oui mais, ça n'explique pas pourquoi il possède ses photos, et pas non plus pourquoi il veut savoir qui les a prises. Je hausse les sourcils, comme pour lui faire comprendre que cette maigre explication ne m'aura pas. Je referme la porte, tout de même, parce qu'il commence à faire froid. « Donc j'aimerai juste savoir pourquoi Sawyer a pris des photos ici, et du coup, pourquoi vous vous donnez autant de mal pour le cacher. » Sa voix s'éteint, presque, à la fin de sa phrase. Et je vois cette petite lueur, au coin de ses yeux. Mes lèvres s'étirent en un doux sourire, et je me calme. Je le savais, qu'il n'était pas méchant. Je le savais ! Je souris un peu plus. En fait, il ne cherchait pas à soutirer une quelconque information sur Sawyer... il cherchait à savoir si ce n'était pas moi qui lui voulait du mal, à elle. Il s'inquiète pour elle. Tout simplement. Ça se voit comme un nez au milieu de la figure, à présent. Je regarde Zoe, qui nous observait depuis tout ce temps, et lui fait un signe de de la main, comme pour lui dire que ce n'est rien. Rien de grave. Elle se retourne et reprend ce qu'elle était en train de faire avant que ce mystérieux blond l'interrompe. Sans trop réfléchir, j'attrape la main de l'inconnu et l'attire vers la porte d'entrée. « Venez avec moi. » Je ne sais pas s'il va me suivre ou s'il va retirer sa main de la mienne, mais je l'entraîne hors de la boutique, dehors. Je frissonne. Je n'ai pas pensé à récupérer mon manteau et en plein milieu du mois de novembre, même si j'ai un pull il fait très froid. « Vous l'aimez bien, n'est-ce pas ? » Je fais une pause. Je lâche sa main et la glisse dans la poche de ma jupe. Heureusement que j'ai mis des collants en laine. « Je veux dire, les colocataires s'en fichent un peu, en général, de qui a bien pu prendre en photo ceux avec qui ils vivent. » Je continue de sourire. Je veux qu'il voit que je ne veux pas de mal, que je le comprends. Tous mes doutes et mes craintes, toute ma colère envers lui ce sont évaporés. Ou plutôt gelés, compte tenu de la température extérieure. « Je ne sais pas si elle vous l'a dit, mais Sawyer est mon mannequin. C'est beaucoup plus facile, pour faire des habits, d'avoir une personne en chair et en os. Pour faire les petits réglages, tout ça. Sawyer a la taille et les mensurations parfaites. » Je commence à marcher, parce que je sais que si je reste immobile, je vais commencer à grelotter et avoir les lèvres bleues. Je regarde le sol, avant de plonger mon regard dans celui du blond. « J'ai fait des photos d'elle portant mes habits, parce qu'elle m'a conseillé de le faire. Elle m'a dit que les clients préfèrent avoir un aperçu de comment rendent les habits sur une vraie personne. » Je donne un coup de pied dans un caillou, devant moi, et continue mes explications. « Je ne cherchais pas à vous cacher quoique ce soit. Enfin, si. Mais il faut me comprendre : un mec qui débarque de nulle part, que je ne connais absolument pas, et qui semble avoir en possession les photos d'une amie, ça n'avait rien de rassurant. » Je rigole, même, en pensant à la situation improbable qui vient de se dérouler quelques minutes plus tôt. C'est pour ce genre de moments que je suis contente d'avoir une boutique, à moi. Pouvoir quitter le boulot, sans rien demander à personne, pour aller discuter avec un homme blond dont je ne connais même pas le prénom, qui s'avère être le colocataire entichée d'une mannequin dont j'ai pris des photos, portant les habits que j'ai cousu. Waw.
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Message(#) Sujet: Re: i'm not the one you think i was (shane,azel) i'm not the one you think i was (shane,azel) EmptyMer 26 Mar - 13:32

Azel & Shane




" I'm not the one you think I was. "


Mes explications viennent enfin de sortir. C'est vrai que ça aurait été nettement plus simple que je commence comme ça et que je dise clairement la raison de ma venue, mais si j'avais pu éviter de la lui dévoiler, ça m'aurait bien arrangé. Logiquement, ça n'a pas été possible. Ma curiosité et mon inquiétude ont été plus fortes que ma fierté. Au lieu de me répondre, la jeune blonde m'attrape la main et m'entraine avec elle en dehors de sa boutique. Je ne comprends pas vraiment la raison de son geste. Cache-t-elle vraiment quelque chose ? Une certaine paranoïa commence à naître en moi, confortant l'idée inavouable que Sawyer compte bien plus pour moi que ce que je le pense. Sorti du contexte, il n'y a rien d'inquiétant à cette situation, mais ça touche Sawyer, donc ça prend d'autres proportions. Une fois mes réponses obtenues, il faudra vraiment que je réfléchisse à ce qui se passe dans ma tête, la concernant. Enfin, je pensais pouvoir attendre ce moment là, mais la jeune femme en a apparemment décidé autrement. Comment ça Sawyer me plait ? Ca se voit tant que ça ? Je suis transparent à ce point ? C'est vrai que mon attitude doit être assez suspecte, lui mettant ainsi la puce à l'oreille. Devant mon visage surpris, elle explique mieux le fond de sa pensée, prenant comme preuve que si je ne suis que le colocataire, je ne dois pas m'intéresser autant à elle. Je ne peux m'empêcher de sourire à sa vision des choses, mais lui réponds en niant en bloc " Moi, bien l'aimer ? Du tout ! Mais qui payera le loyer s'il lui arrive quelque chose ? " Ne voulant quand même pas passer pour un homme sans coeur, je lui lance avec cette phrase un petit clin d'oeil, qui détend de suite l'atmosphère. Cette phrase veut tout dire. Mon excuse est tellement grosse qu'elle fait inévitablement inventé, mais montre quand même que je n'ai pas vraiment envie de m'étaler sur ce sujet. Je ne sais même pas où j'en suis, alors je me vois mal en parler à une inconnue.

Elle se met alors à marcher, commençant à m'expliquer leur histoire commune. Donc Sawyer pose pour elle, afin de l'aider à finaliser ses créations. Je souris par réflexe quand elle dit que Sawyer a des mensurations parfaites. Comme si je ne m'en étais pas rendu compte ! Elle est physiquement parfaite, que ça soit de visage ou de corps, on ne peut rien lui reprocher. Je ne choisis pas mes colocataires les yeux fermés, non mais oh ! Je la laisse finir son explication, explication qu'elle conclut en disant qu'elle ne voulait rien me cacher mais que mon attitude était assez suspecte et que du coup elle ne se voyait pas dévoiler la vie de Sawyer à un inconnu. Elle n'a pas tord du tout, je dois bien l'avouer. En plus d'être rassuré parce que Sawyer pose devant une femme, et non un homme, je le suis également car je me rends bien compte que cette jeune blonde, future maman, est vraiment une personne bien intentionnée. Je me détend alors, retrouvant petit à petit mon sourire, habituellement fixé sur mes lèvres, et mon regard plus joueur que froid. " Je dois bien avouer que ça m'étonne à moitié que Sawyer soit votre mannequin, elle a tout pour elle.. Physiquement parlant bien sur ! " N'allons pas non plus avouer qu'elle me plait par sa façon d'être, ça serait bien trop d'un coup. " Et je comprends totalement votre réaction de tout à l'heure. Je n'ai pas été très délicat dans ma façon de vous aborder mais je me demandais ce que j'allais trouver dans cette boutique, pas sans appréhension vous avez du le remarquer.. C'est même plutot rassurant que vous ayez réagi comme ça, elle est entre de bonnes mains. " Je lui souris, voyant qu'elle fait de même. On a tous les deux le même intérêt, il n'y a pas de raison que celà se passe mal. La voyant grelotter depuis un petit moment, frottant ses mains énergiquement dans ses poches pour les réchauffer, je n'ai pas d'autres choix que d'enlever ma veste pour la lui tendre. Mon instinct protecteur. Tout en la lui donnant, je lui dis " Tenez, mettez ça, il ne faudrait pas que le petit attrape froid ! Et ne prenez pas ça pour une technique de drague à deux balles, je peux juste pas vous laisser dans cet état, surtout que c'est "à peine " à cause de moi si on en est là ! " Je ne suis pas quelqu'un de méchant, loin de là, je suis même trop gentil et je me fais du coup souvent avoir. Et mon coté froid de tout à l'heure n'était du qu'à ma crainte de ce que j'allais découvrir, de la pure méfiance, et à la vue de mon changement d'attitude depuis que je sais la vérité, elle devrait bien le comprendre.
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Azel Novak

Azel Novak
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âge : vingt-trois ans.
statut civil : célibataire, mais son cœur bat de plus en plus fort pour son premier amour.
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occupation : couturière à hazelnut.

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Message(#) Sujet: Re: i'm not the one you think i was (shane,azel) i'm not the one you think i was (shane,azel) EmptyJeu 27 Mar - 14:48



i'm not the one you think i was.

Le blond m'a suivi, finalement. J'avais peur qu'il ne le fasse pas et pourtant, sa main n'a pas quitté la mienne quand je l'ai attrapé pour l'entraîner hors de la boutique. Je ne voulais pas rester dedans pour parler, parce que je me doute que ce n'est pas le genre de conversation que l'on a envie d'avoir avec tout le monde. Peut-être qu'il ne voudra même pas discuter, mais il y a plus de chances qu'il le fasse qu'en présence d'une personne supplémentaire. En réalité, je ne veux pas de lui qu'il parle. Sauf s'il le désire, bien sûr. Je veux simplement lui faire comprendre que je ne cherchais pas à lui cacher quoi que ce soit, et surtout que je ne voulais aucunement de mal à Sawyer. Il fait mine de ne pas voir de quoi je parle, quand je lui demande s'il l'apprécie. Et rien que cette réponse prouve bien que j'ai raison. C'est le fort des garçons, ça. Afficher qu'ils s'en foutent clairement d'une fille, en allant parfois jusqu'à les insulter, alors qu'en fait ils sont carrément fout d'elle. Ce n'est pas comme si cela m'était déjà arrivé. Je ferme les yeux brièvement, parce que je n'ai pas envie de repenser au passé pour le moment. Je suis bien, là, étonnamment. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas sentie en sécurité de cette façon. Pas depuis Augustin. C'est étrange, et cela me surprend. On est juste côte à côte, lui et moi, et pourtant j'ai l'impression qu'il m'entoure de ses bras. Pourtant, il n'a pas encore beaucoup parlé ; et moi non plus.

On entre dans le parc, et j'observe les enfants jouer dans le bac à sable. Dans quelques années, dans moins de dix ans, peut-être que ce sera moi, sur ce banc. À regarder barboter mon bébé, s'esclaffer dans le sable au milieu des autres loupiots. Une main sur mon ventre, je souris. Je ne veux pas que tout passe trop vite, je veux profiter de chaque instant. Mais j'ai hâte de ce moment, où je serais une vrai mère. Une bonne mère. S'il y avait un père, ce serait mieux. Je repose mes yeux sur le blond, qui avoue son attirance pour mon mannequin. Physiquement, en tout cas. Je secoue la tête en rigolant. « Psychiquement aussi. C'est une femme adorable. » Je souris de nouveau, un brin amusé. Je veux lui faire cracher le morceau. Avoue que tu l'aimes bien, bordel. Je serais surprise qu'il le fasse. Mon sourire s'éteint alors qu'il présente un semblant d'excuse. Mes lèvres s'étirent de nouveau, quand il dit qu'il est rassuré que j'ai réagi de cette manière. Il faudrait savoir, non mais ! Une vague de colère me passe brièvement dessus, avant que je l'efface d'un coup de main, sans cesser de sourire. Je peux facilement comprendre sa réaction, à lui aussi. Recevoir des photos de celle ou celui qu'on apprécie - qu'on aime -, dans des postures plus ou moins sensuelles, sans savoir qui est derrière l'appareil photo et pourquoi ces photographies sont prises... ça me rendrait malade, à moi aussi. Ça m'a déjà rendue folle, à vrai dire. Mais j'ai dit que je ne voulais pas penser au passé. Pas maintenant. Plus tard, peut-être. Voyant que je grelotte, il commence à défaire sa veste et mes yeux s'élargissent. Non non non ! Il la dépose sur mes épaules, et mon corps se réchauffe aussitôt. À l'extérieur, mais aussi à l'intérieur. L'impression de sécurité que j'avais quelques minutes plus tôt se renforce et je me sens protégée, à ses côtés. Et je ne sais même pas encore son nom. Je rigole à ce qu'il dit, un peu gênée cependant qu'il ait retiré son manteau pour moi. « Il ne fallait pas, vraiment. Maintenant, je vais culpabiliser si vous attrapez un rhume. » Nous passons entre la fontaine centrale du parc et une rangée de buissons, avant de bifurquer à gauche. Bientôt, nous serons revenus au point de départ. « Mais, bébé vous dit merci. » Je souris, et rentre mes bras dans les manches de cette veste trop grande pour moi. J'ai toujours aimé porter des habits qui ne m'appartenaient pas. Autant ceux de Charlotte, quand j'allais chez elle et que l'on échangeait nos habits, que ceux des petits copains que j'ai eu. Je me sens toujours mieux, parce que j'ai l'impression de garder une petite partie des personnes que j'aime avec moi, tout le temps que je garde leur habit. Je plonge mes mains dans les poches pour me les réchauffer, et sens un bout de papier. Sachant pertinemment ce que c'est, je sors l'enveloppe où l'adresse de la boutique est inscrite, au dos. Je souris de plus belle. « Si j'étais vous, je remettrais les photos à l'endroit même où vous les avez prises ce matin. » Je remets l'enveloppe dans la poche, et tourne ma tête vers le blond. « Vous savez, si vous ne voulez pas qu'elle découvre que vous l'appréciez. Du moins, plus qu'elle ne le sait déjà. » J'hausse les épaules. Après tout, peut-être qu'elle est au courant. Peut-être qu'ils se sont déjà parlés. Je n'en sais rien. Je me contente de sourire, et de continuer de marcher. Toujours tout droit. J'aperçois la devanture de la boutique, au loin. Il faudrait peut-être que je rentre, il me reste du travail. Mais je n'en ai pas envie - pas pour le moment. J'ai envie de passer un peu plus de temps avec cet homme. Il y a quelque chose en lui, qui fait que je ne veux pas le quitter. J'ai l'impression, au fond de mon corps, qu'il va être important pour moi. Je tends alors ma main perdue dans la manche trop longue, un peu solennellement. « Au fait, moi c'est Azel. »
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Message(#) Sujet: Re: i'm not the one you think i was (shane,azel) i'm not the one you think i was (shane,azel) EmptyJeu 27 Mar - 17:04

Azel & Shane




" I'm not the one you think I was. "


Depuis ma rupture avec Elya, je ne me suis plus vraiment autorisé à avoir des sentiments pour qui que ce soit. A force, l'envie de s'attacher a presque disparu. Je ne me pose plus la question quand je suis avec quelqu'un de si je vais m'attacher ou pas, si la personne va compter pour moi ou pas, je sais d'office que la réponse sera négative. Je ne sais pas si je suis devenu incapable de m'attacher ou si le refus est tellement fort que je me convaincs tout seul que je ne peux plus. Trop de questions que je ne m'étais pas posé depuis un an, que je ne m'étais pas posé avant l'arrivée de Sawyer dans ma vie. Coincidence ? C'est vrai qu'obligatoirement elle a pris de la place dans ma vie en même temps qu'elle en a pris dans la deuxième chambre de l'appart mais est-ce que je ressens quelque chose pour elle ou est-ce que c'est l'habitude de la voir tous les jours qui me donne l'impression qu'elle a de l'importance ? Elle chamboule ma vie bien plus que ce que je l'imaginais en lui filant les clés la première fois. Et voilà que cela semble se voir sur mon visage, comme s'il y avait écrit son prénom sur mon front. La jolie blonde insiste fermement, me disant qu'elle est aussi adorable psychiquement. Je ne veux pas le savoir, je ne veux pas me poser la question, je ne veux pas y penser. " Ca se voit que vous vivez pas avec elle ! " Et c'est vrai qu'elle n'est pas forcément facile à vivre, avec son coté maniaque, trop sérieuse, et plus maman que colocataire. Vous me direz, avec un homme atteint du syndrome de Peter Pan tel que moi dans l'appart, il vaut mieux qu'elle joue à la maman de temps en temps.

Peter Pan oui, mais pas pour autant insensible. J'ai toujours eu ce coté protecteur, et c'est donc instinctivement que je lui laisse ma veste, sans aucune arrière pensée. Ca a l'air de lui faire plaisir, elle se détend, son visage s'adoucit, surement réchauffer par ma veste. Elle me dit bien sur qu'il ne fallait pas, et qu'elle allait culpabiliser si je tombe malade. Je souris à cette remarque, tout comme à celle concernant " bébé ". C''est mignon la façon dont elle parle de son enfant, dont elle semble déjà le protéger alors ce petit bout n'a pas encore vu le jour. Elle est jeune mais elle est déjà mère. Ca ne s'apprend pas, ça se vit. Si seulement Elya avait pu le vivre et le ressentir tout comme elle.. Ca serait peut-être moi aujourd'hui qui aurait mon gamin dans les bras, à coté d'elle qui porte le sien dans son ventre. " Il vaut mieux qu'une personne ait froid plutot que deux non ? Et puis je crois qu'on dit : les femmes et les enfants d'abord ! " Je lui lance ça avec un petit sourire, repoussant ainsi un peu le coté paternel qui sommeille en moi, faisant passer ça pour de la simple gentillesse, voir politesse. Au fond, c'est beaucoup plus significatif mais je préfère garder tout ça pour moi. Elle plonge alors les mains dans les poches et en ressort l'enveloppe, contenant les photos. Je savais que j'aurais du les laisser dans la voiture celles là. Ca m'aurait éviter sa nouvelle allusion à mes sentiments pour Sawyer. Elle veut vraiment me faire cracher le morceau.. Mais quel morceau ? Je ne sais même pas moi même ce que je ressens alors comment lui donner une réponse qui la convienne ? Je sais encore moins ce qu'il en est pour Sawyer, elle est tellement froide et distante que je ne pourrais même pas savoir clairement si elle m'apprécie ou non, si je suis juste un meuble dans cet appart, ou un gosse chiant à surveiller, ou vraiment un homme qui pourrait l'intéresser. " Elle ne se sait rien du tout parce qu'il n'y a rien à savoir. Je suis juste protecteur naturellement, comme j'ai pu l'être avec vous en vous laissant ma veste. C'est pas pour autant que vous croyez m'intéresser non ? " Mon ton s'est un peu durci. Je me suis construit une carapace depuis une bonne année, et je ne veux pas que cette couturière me la fasse partir en fumée en deux ou trois suppositions. Malgré tout, je reprends assez vite, ne la laissant pas répondre entre deux, pour rattraper mon ton aggressif, involontaire " Enfin je veux dire.. On est colocataire et c'est déjà assez compliqué à vivre, on est tellement différent. J'imagine pas qu'il puisse y avoir quelque chose de plus avec elle "

Je continue à marcher à ses cotés, mes mains se glissant dans mes poches alors qu'elle se présente. C'est vrai que c'est une bonne idée quand même. Elle est en train de démasquer une bonne partie de ma vie et elle ne connait même pas mon nom. C'est fou comment certaines personnes peuvent nous cerner dès le départ, sans nous connaitre. J'ai un bon feeling avec cette jeune femme, avec Azel du coup. J'ai peut-être bien fait de suivre ma curiosité et de me rendre à cette adresse, j'ai surement fait une belle rencontre. " Enchanté ! Moi c'est Shane. On peut peut-être se tutoyer du coup. " Le premier contact froid étant passé, il n'y a plus aucune raison de rester distant avec ce fichu vouvoiement. Alors que je commence à reconnaitre la rue de sa boutique, je me dis que je vais devoir la laisser retourner bosser mais ma curiosité s'emporte une nouvelle fois. Je n'ai pas forcément envie de la laisser partir, elle m'intrigue, elle m'intéresse, elle me comprend et j'aimerai aussi la comprendre. Ce bébé si jeune, cette couturière indépendante, tout ça alors que je lui donne à peine la vingtaine. Autant de maturité dans ce petit bout de femme, il doit forcément y avoir quelque chose à creuser derrière. " Je peux t'offrir un café ou tu dois retourner bosser ? Vu la foule qu'on a laissé tout à l'heure dans la boutique, ta collègue peut peut-être réussir à gérer seule une petite demi heure non ? " Lui lançant ça sur le ton de l'humour, car c'est vrai qu'à part un colocataire jaloux qui vient piquer une crise dans sa boutique, il n'y avait pas grand monde. Je suis très naturel avec les gens, très sociable, trop des fois et ça ne m'attire pas toujours l'amitié de tout le monde mais tant pis, je suis comme ça. Il faut espérer qu'elle prendra ma remarque avec humour, que ça lui décrochera un sourire et pas une moue vexée. J'ai vraiment envie d'apprendre à plus la connaitre.
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Azel Novak

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Message(#) Sujet: Re: i'm not the one you think i was (shane,azel) i'm not the one you think i was (shane,azel) EmptyLun 31 Mar - 20:39



i'm not the one you think i was.

Ces derniers jours, je ne me sens pas dans mon assiette. Cela fait quatre mois qu'Augustin est parti, a fui et trois mois et demi que Zoe est arrivée. Quatre mois que je suis enceinte, aussi. J'ai passé les deux premières semaines à pleurer la perte d'Augustin. Coudre m'aidait, mais ce n'était pas assez. Et puis, Zoe est apparue dans ma vie, et j'ai commencé à voir le jour. Le soleil a pris peu à peu le pas sur l'ombre qui recouvrait mon quotidien. Mais, il reste toujours cette noirceur, au plus profond de moi. Que je ne peux pas enlever, malgré tous mes efforts - et ceux de Zoe. Emmitouflée dans cette veste trop large pour moi, je sens cette boule au creux de moi s'amincir davantage. Je souris. Je n'ai encore aucune idée de comment cette relation, entre Shane et moi, va évoluer, mais je sais une chose : elle me fait énormément de bien, pour le peu que j'ai eu l'occasion de le côtoyer.

Je souris à sa réplique envers Sawyer. « Non en effet, je ne vis pas avec elle. » Je rigole. Peut-être qu'elle est réellement difficile à vivre, mais j'ai du mal à l'imaginer. Elle m'avait semblé drôle et avenante, et très patiente, quand elle était restée toute une après-midi sans bouger, ou presque, alors que je cousais une nouvelle robe. Je hausse les épaules. Alors que j'insiste un peu pour qu'il crache le morceau sur son attirance pour la brune, il se renfrogne un peu et devient presque froid. Je fronce les sourcils, je ne voulais pas l'embêter, vraiment. Ça m'amusait simplement, de le taquiner avec ça. Sa dernière question me trouble. « Non, bien sur que non, je ne crois pas que je vous intéresse. » Je finis par sourire. « Et heureusement. » Je me sentirais mal si c'était le cas. Mais, ça se voit clairement que cette Sawyer l'attire, plus que comme une colocataire. Il n'est pas seulement protecteur avec elle, je le sens. C'est complètement différent avec le fait qu'il me prête son manteau. Après un petit moment, il se reprend, plus doux. Et cela clos la discussion à propos de Sawyer. Je comprends qu'il ne veut pas épiloguer, et je ne veux pas le déranger. Il en parlera s'il le désire, ou il ne le fera pas.

Arrivée au niveau du portail du parc, je me dis qu'il est peut-être temps de me présenter. Cela fait bien une demi-heure que l'on se parle, sans que l'on connaisse le prénom de l'autre. J'apprends alors que mon bel interlocuteur se prénomme Shane. « Très beau prénom. Et oui, on peut se tutoyer. Je trouve ça étrange en fait, de vouvoyer. J'ai l'impression que ça nous vieillit de dix ans. » Je fais une petite moue amusée. « Au moins. » Je n'aime pas trop vouvoyer les gens en général, surtout quand ils ont presque le même âge que moi... Mais, d'un autre côté, je n'aime pas manquer de respect en tutoyant des personnes que je ne connais pas. Je suis contente que l'on est dépassé ce stade. Je me détends davantage et souris. Il me demande alors ce que je n'osais pas faire. En ajoutant une petite blague, encore une fois. Je rigole, innocemment, comme une gamine. Ça me fait du bien. « Oh, avec plaisir. Il me reste un peu de boulot, mais comme c'est ma boutique, je fais un peu comme je veux. » Je soulève les sourcils à plusieurs reprises, pour rire. C'est l'avantage d'être propriétaire et directrice du magasin : je travaille quand je veux, comme je veux. Si je ne veux pas aller à la boutique toute une semaine, c'est mon choix. Bien sûr je ne le fais pas, car ça ne serait pas juste envers Zoe. D'ailleurs, je suis quand même très large aussi, envers elle. Elle peut me demander beaucoup de choses, et généralement j'accepte. Je ne suis pas compliquée ni trop embêtante. « Je pense que Zoe pourra se débrouiller, en effet. » J'ouvre le portail et tends le bras, avec emphase. « Après toi, mon cher. » Je pouffe et le laisse passer, et ferme derrière moi. Je marche à ses côtés. Je suis contente de pouvoir passer plus de temps avec lui. Peut-être que finalement, lui et moi, ça ne s'arrêtera pas là. « Je ne sais pas si tu connais bien le Fairmount district, mais sinon je connais un bon petit café, par là-bas. » Je pointe du doigt une enseigne que l'on aperçoit, au loin. Je ne m'y rends pas souvent, mais le peu de fois que j'y suis allée, j'y était très bien accueillie. L'ambiance est conviviale et chaleureuse, et il n'est jamais très bondé. Étrangement, le café que je fréquente tous les matins est en centre ville, alors même que mon appartement est dans le district. Mais, c'est le premier où je me suis rendue en arrivant à White Oak Station, et j'ai été conquise. Et puis, je m'y rends à pieds, ce qui me fait au moins une marche de vingt minutes aller-retour, chaque jour. Vu que je ne fais pas beaucoup de sport, ça compense. Je me dirige dans la direction du café, en attendant que Shane me donne sa réponse. J'observe son profil, et je me demande ce qu'il peut bien faire dans sa vie, quel peut bien être son passé. J'ai envie d'en savoir plus sur lui. Pour le comprendre mieux, peut-être. Comprendre sa réaction envers Sawyer, son ton tantôt froid, tantôt très chaleureux. « Tu fais quoi, comme métier ? » Je préfère commencer par une question plutôt simple. Après tout, il sait déjà ce que je fais, moi.
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Message(#) Sujet: Re: i'm not the one you think i was (shane,azel) i'm not the one you think i was (shane,azel) EmptyMar 1 Avr - 23:01

Azel & Shane




" I'm not the one you think I was. "


Quand on y réfléchit, c'est assez fou. Il y a quelques heures, voir quelques minutes, je pensais tomber nez à nez avec un homme, dans le genre beau gosse au sourire ravageur, prétentieux et très intéressé par les femmes qu'il photographie, et je me retrouve là, face à une future maman, tout aussi innocente et visiblement adorable qu'une vraie maman poule, avec qui je commence à sympathiser. Comme quoi, le hasard fait bien les choses des fois. Elle a l'air vraiment amicale en plus cette jeune fille, Azel. Elle m'inspire confiance, contre toutes attentes je sais. Elle semble comprendre très vite que je n'ai pas envie de m'étaler sur le sujet Saywer et change de conversations, pour mon plus grand plaisir. J'apprécie Sawyer, c'est clair et net mais pas encore assez pour m'étaler devant une inconnue. Me contentant de répondre à sa phrase par un sourire, un guise de " on passe à autre chose ". Vient le moment obligatoire des présentations, et sa façon de le faire me fait sourire. C'est vrai qu'on prend un coup de vieux avec le vouvoiement. La première fois qu'un enfant vous vouvoie est surement la plus dure à encaisser, le vrai passage dans la catégorie des " vieux". Je réponds alors " Merci ! Et c'est vrai que je me passe volontiers des dix ans en plus.. Je fais déjà une déprime d'arriver bientot à la trentaine alors la quarantaine, t'imagines ! " Et oui, 28 ans mine de rien. C'est cool parce que ça commence par un 2 mais c'est moins cool quand on réalise qu'on est aussi plus qu'à deux ans du 3. Et là, bim, coup de vieux.


Tout en continuant notre petite marche, je lui propose donc d'aller boire un verre, ce qu'elle accepte avec plaisir, un grand sourire aux lèvres. Elle a l'air d'avoir besoin de se changer les idées cette future maman, bien trop occupée par son boulot apparemment. " Mais oui, la boutique devrait survivre sans toi une petite heure ! Et d'ailleurs, c'est assez fou d'avoir sa propre boutique.. Enfin t'as l'air jeune.. Tu t'es débrouillée comment, si c'est pas indiscret bien sur. "Ma curiosité me perdra un jour, mais tant pis. Au moins je montre que je m'intéresse à la personne que j'ai en face. En espérant ne pas avoir fait une fois de plus une gaffe, domaine dans lequel j'excelle littéralement. Après un petit détour par la fameuse boutique, Azel me confirme que son amie, Zoe, pourra se débrouiller un petit moment sans elle, pour mon plus grand plaisir. Je lui souris et passe devant elle, la laissant refermer le petit portail derrière nous, avant de l'écouter me proposer un lieu pour aller boire nos café, ce à quoi je réponds " Je t'avoue que c'est pas le quartier où je passe le plus de temps mais je te suis ! A vrai dire, je viens ici que pour jouer les détectives.. " en référence à ma venue dans sa boutique, motivée par ma curiosité de mettre un visage sur le mystérieux photographe. Je souris à ma phrase, lui montrant que je prends la situation avec humour.

On recommence donc à marcher, cote à cote, ma veste toujours sur ses épaules, alors qu'elle entame la conversation pour me demander ce que je fais dans la vie. C'est vrai qu'au fond, j'en sais plus sur elle que ce qu'elle en sait sur moi. Ma petite enquête a porté ses fruits malgré tout, même si je n'ai pas du tout découvert ce que je pensais. " Je suis pompier : le seul métier où tu arrives à éteindre le feu à l'extérieur, tout en l'allumant à l'intérieur .. " Blague un peu déplacée sur les bords, mais elle est sortie toute seule, bien trop l'habitude de la lancer avec mes collègues à la caserne. On plait aux femmes, juste pour notre uniforme, on le sait et forcément on en joue un peu, beaucoup. Je me reprends assez vite, ne sachant pas comment la jolie blonde peut l'accepter " Enfin.. Non oublies ce que je viens de dire " gardant quand même mon sourire aux lèvres, espérant qu'elle le prendrait elle aussi avec humour. Je suis nature peinture avec tout le monde, je ne me prends pas la tête et je croise juste les doigts pour qu'on m'apprécie tel que je suis. On arrive donc dans le café, je la laisse passer en première avant de la suivre de près et de m'installer face à elle à une table choisie par ses soins.Elle a visiblement l'habitude des lieux, étant donné qu'elle se dirige d'instinct vers une table, comme choisie à l'avance. " Qu'est ce que je t'offre ? Je te dois bien ça après t'avoir prise pour un gros pervers non ? "L'humour, la détente, la non prise de tête ( oui ça existe maintenant ! ), voilà ce qui me caractérise le mieux. J'ai hate de connaitre encore mieux Azel, de découvrir qui elle est vraiment, j'ai un bon feeling avec elle, je sens que ça peut être le début d'une belle amitié.
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Message(#) Sujet: Re: i'm not the one you think i was (shane,azel) i'm not the one you think i was (shane,azel) EmptyMer 2 Avr - 14:23



i'm not the one you think i was.

Quand il m'annonce son âge, du moins, quand il me dit qu'il a presque trente ans, je fronce momentanément les sourcils. Je n'avais pas du tout pensé à quel âge il pouvait bien avoir, et au fond je m'en moque un peu. Je ne suis pas le genre de personne qui catégorise une personne en fonction de son âge ; j'en ai assez marre des gens qui balancent à tout va que je suis bien trop jeune pour porter un bébé. Le tout n'est pas de savoir le nombre d'années que l'on a passé en dehors du ventre de notre mère, mais de savoir comment on se sent dans notre corps et dans notre tête. Je me suis sentie prête pour avoir un enfant, alors qu'est-ce que cela peut bien faire si je suis encore dans le tout début de ma vingtaine ? Je regarde Shane et je pense alors que l'on a peut-être dix ans d'écart. Un peu moins, certainement, puisqu'il n'a pas encore trente ans, et que je vais bientôt en avoir vingt-deux. Mais encore une fois, qu'est-ce que cela peut bien faire, cet écart entre nous ?
Rien du tout.
Je souris. « Oh, mais vois ça autrement. Dis-toi qu'il te reste encore au moins soixante à vivre ! Si ce n'est plus ! » Je rigole, amusée. Alors que nous sortons du parc, il me demande comment j'ai fait pour ouvrir une boutique, la mienne, si jeune... Encore cette question de l'âge, toujours. C'est vrai que cela peut paraître étonnant, mais, après tout, j'ai entendu parler d'histoires ou des mineurs ouvraient leur propre entreprise. Alors quoi, une jeune adulte enceinte ne pourrait pas, elle ? Tout ça parce qu'elle vient de la ferme et qu'elle est blonde ? Je secoue la tête intérieurement. Je suis idiote, je commence à penser n'importe quoi. Il ne sait même pas que je viens de la campagne profonde, et je doute qu'il soit du genre à juger quelqu'un sur sa couleur de cheveux. « En fait, j'ai toujours aimé coudre. Ma grand-mère m'a appris, quand j'étais toute petite. » Je souris en pensant à elle. Cela ne fait que quatre mois que je suis partie, mais elle me manque tellement. J'avais l'habitude de passer tant de temps avec elle, et voilà qu'à présent je ne l'ai que quelques minutes par semaine au téléphone. « Alors quand je suis arrivée ici et... qu'Augustin est parti, » je fronce de nouveau les sourcils. Pourquoi je lui parle de ça ? Je ne parle d'Augustin à personne, en dehors de mes amis. Ce n'est pas une chose dont j'ai envie de discuter à tout va et voilà que je me confie à un parfait inconnu. Enfin, je connais son prénom. Au moins. « il a bien fallu que je trouve quelque chose par moi-même. Sans diplôme, je ne pouvais pas prétendre à grand chose... Et puis, ça m'a semblé évident, d'ouvrir une boutique, pour vendre mes créations. » Mes lèvres s'étirent en un grand sourire, et je me rends compte que je suis fière de moi. Je n'avais pas tellement fait attention auparavant, mais j'ai accompli quelque chose de merveilleux. Zoe m'a beaucoup aidé, c'est certain, mais j'ai énormément fait par moi-même, ne serait-ce que la location du local, son aménagement, la publicité, bref, les premiers pas de la boutique. Là, je peux parler de l'âge : à seulement vingt-et-un, j'ai osé faire quelque chose que certaines personnes de plus de quarante ans avec toute l'expérience de la vie qu'ils ont, n'auraient pas eu le courage de faire. Enfonçant de nouveau mes mains dans les poches de la grande veste, après avoir fermé le portail du parc, je marche légèrement, sautillant presque. Je me retourne vers Shane et souris à sa remarque. « C'est un beau quartier, pourtant. Très calme. J'ai ma boutique ici, et mon appartement aussi. Mais, en dehors de ça j'aime bien me balader dans le parc, ou dans les rues. C'est reposant. » Mon visage s'éclaire. Malgré mon immense tristesse, je peux dire que je suis tombée dans la bonne ville. White Oak Station me correspond totalement. Je n'aurais pas pensé, au départ. Je suis arrivée un peu en précipitation ici, aux côtés d'Augustin. Sa base militaire est à un peu moins de vingt kilomètres de là, mais l'armée possède plusieurs logements à White Oak Station qu'elle laisse à disposition des soldats. Les seuls qu'il y avait de libres étaient ici, en raison de l'éloignement, alors nous nous y sommes installés. Je ne le regrette pas. La ville est accueillante, et je suis au bord de la ville : je n'ai qu'à marcher quelques kilomètres pour être au coeur de la campagne. Au milieu de mon élément. Qui me manque.
Tant.

Nous arrivons presque au café, quand il m'annonce le métier qu'il fait. Je secoue la tête en rigolant. Il trouve vraiment une blague pour accompagner tout ce qu'il dit. Je crois que je vais vraiment bien l'aimer : c'est tout ce que j'avais besoin en ce moment, pour me changer les idées de mon quotidien. Et de l'absence de celui que j'aurais bien aimé avoir, dans ce quotidien. «  Je n'aurais pas pensé à décrire le métier de pompier de cette façon mais... soit ! » Je pouffe à nouveau, tout en ramenant une mèche de cheveux derrière mon oreille. Je pousse la porte et passe devant le blond, cette fois-ci. Je me dirige vers le fond du café, en espérant que la place soit libre. Je n'ai pas vraiment de place attitrée ici, les serveurs ne me connaissent pas assez - contrairement au café du centre-ville, où l'on me réserve ma table, celle au fond dans le coin, au bord de la fenêtre. Il n'empêche que j'aime bien être à l'écart des autres tables, dans un café, pour être tranquille. Je ne tiens pas à entendre tous les ragots qui ne m'intéressent absolument pas, ou les problèmes des habitants de toute la ville. Shane s'assoit en face de moi et je le regarde en souriant. En me réveillant ce matin, je n'aurais vraiment pas pensé que j'allais me retrouver dans un café avec un inconnu. Je veux dire, depuis mon arrivée ici, on ne peut pas dire que je me sois fait beaucoup d'amis. Je suis toujours restée dans mon coin, ne cherchant pas particulièrement le contact humain.
Je ne voulais que le sien.
Mais il n'était pas là. Trop loin.
Pourtant, je dois avouer que cela me fait du bien. Je me demande même si j'ai eu une aussi longue conversation - qui est pourtant plutôt courte jusqu'à maintenant - avec un garçon depuis mon arrivée en Alberta. « Je pourrais te retourner l'accusation... Je t'ai bien pris pour un stalker au départ ! » Nos rires s'unissent et je secoue la tête. « Mais je veux bien un chocolat chaud, merci. » Mes yeux s'illuminent d'une lueur espiègle. On ne m'avait pas proposé de m'offrir à boire depuis quelques temps... alors je saute sur l'occasion.
À pieds joints.
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Message(#) Sujet: Re: i'm not the one you think i was (shane,azel) i'm not the one you think i was (shane,azel) EmptyMer 2 Avr - 16:52

Azel & Shane




" I'm not the one you think I was. "


Je crois bien que je viens de rencontrer la joie de vivre incarnée. Pourtant elle n'a pas l'air d'avoir une vie très facile. Jeune maman, propriétaire d'une boutique à l'âge où les jeunes filles pensent surtout à passer leur soirée en boite. C'est un choix de vie c'est sur, un mode de vie bien à elle, qu'elle a l'air d'assumer totalement et de prendre avec le sourire. Sa remarque concernant l'âge, me conforte bien dans mon idée : elle voit le verre à moitié plein. Effectivement, trente ans sont passées, mais il m'en reste le double à tirer, donc tout va bien ! Je souris à sa remarque, et lui répond, en haussant les épaules " Vu comme ça, je suis presque un enfant encore ! Mais j'ai quand même pas franchement hate de me balader avec une canne et d'oublier comment je m'appelle.. " Oui je caricature la situation c'est clair, toutes les personnes âgées ne finissent pas comme ça, mais avouons quand même que les octogénaires ne font pas vraiment rêver.

Oui je suis peut-être un peu indiscret mais je n'y peux rien, je suis curieux, c'est ma façon d'être. Heureusement, elle me rassure assez vite. Du moins involontairement, mais je vois à la façon qu'elle a de ma répondre que ça ne la dérange pas d'en parler, du moins ça a l'air de sortir naturellement. Sa boutique, sa grand mère, Augustin, parti. Augustin ? Qui est Augustin ? Surement le père du bébé, du moins ça me paraîtrai logique. Mais pourquoi parti ? Ca c'est mal fini ? Il les a abandonné ? Non, elle l'appelerai simplement " le père " si c'était le cas. Là le fait d'utiliser le prénom, ça montre qu'elle l'estime encore ce brave monsieur.Alors oui, je vais encore une fois faire mon curieux. " Faudra que je vienne y jeter un vrai coup d'oeil alors, pour voir ce que tu fais ! Et.. Augustin ? Le père du bébé je suppose ? Tu m'arrêtes si je suis trop indiscret hein.. mais il est où ? " Un peu direct c'est sur mais je ne vois pas d'autres moyens d'amener la question, et puis autant être direct non ? C'est plus naturel je trouve, plus honnete que quelqu'un qui essaye de sous tirer des infos sans vraiment les demander.

Nous nous dirigeons donc vers le café quand je fais ma petite blague concernant mon métier, et cette façon toujours anecdotique de le présenter. Je ne sais pas vraiment pourquoi mais ça me parait toujours prétentieux de dire " Ouais je suis pompier, je sauve des vies. " même si c'est clair que c'est mon métier et que c'est ce que je fais au quotidien, mais je me sens presque mal à l'aise de le sortir comme ça. Et puis les éloges des gens qui me félicite pour mon courage et bla et bla et bla, j'en ai un peu plus qu'assez. J'aime ce métier et je ne le fais pas pour la gloire. Je souris à sa phrase avant de lui répondre, avec toujours autant d'humour " Sinon tu peux aussi dire que c'est le mec en uniforme qui vient te vendre son calendrier en fin d'année.. Comme tu préfères ! " Nous rions tous les deux en passant le seuil de la porte. J'ai un vrai bon feeling avec cette Azel, je la connais à peine mais je l'apprécie déjà, je passe un bon moment avec elle. On apprend à se connaitre, sans ambiguité, sans gène, juste deux jeunes qui veulent apparemment prendre la vie du bon coté et qui partage leur expérience. Peu après nous être assis, elle me confirme son envie de chocolat chaud. J'aurai du m'en douter, vu comment elle était gelée il y a quelques minutes. Juste avant ça, elle me répond en disant qu'elle m'avait pris pour un stalker. C'est vrai que c'est un peu ce à quoi je devais ressembler en arrivant, avec mes questions tordues et mon air mystérieux. Je ris volontiers à sa phrase, juste avant de rétorquer " Bon, on est quitte alors ! " Le serveur se dirige alors vers nous, je lui souris et lui demande poliment deux chocolats chauds avant de me retourner vers Azel, toujours un sourire aux lèvres. Il y a tellement de choses à découvrir sur elle, j'en suis persuadé. Elle m'intrigue, et comme le courant passe bien, je me permets de lui poser un peu toutes lesquestions qui me viennent à l'esprit. De toute façon, c'est comme ça qu'on fait connaissance non ? " Alors c'est pour quand le bébé ? Et tu sais si c'est un garçon ou une fille ? " Oui les enfants ça m'intéresse, ça me laisse imaginer tout ce que j'aurai du vivre avec Elya si elle n'en avait pas décider autrement. Trop de nostalgie qui remonte face à cette jeune maman.
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Azel Novak

Azel Novak
lost souls in revelry

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Message(#) Sujet: Re: i'm not the one you think i was (shane,azel) i'm not the one you think i was (shane,azel) EmptyVen 4 Avr - 15:02



i'm not the one you think i was.

Je me réchauffe les mains autour du chocolat chaud que le serveur vient de nous apporter. Shane a pris la même chose que moi. La chaleur me fait du bien, je souffle en même temps pour que le lait refroidisse et que je ne me brûle pas les lèvres. Cet homme devant moi n'arrête pas de me faire rigoler, depuis le moment où nous avons mis un pied en dehors de la boutique. « Je t'achèverais avant que tu ne deviennes sénile, si ça peut te rassurer. » C'est ce que je lui ai dis, quand on était encore dehors, après qu'il se soit inquiété de devenir vieux. On a donc rigolé de nouveau, jusqu'à ce qu'il me pose la question, la fameuse question. Celle que beaucoup de gens se posent mais n'osent pas poser, à moi. Pourtant Shane l'a fait alors que l'on ne se connaît pas depuis plus d'une demi-heure. En fait, je l'ai mieux prise que ce que j'aurais pu imaginé. Mon sourire ne s'est même pas affaissé : il m'a tellement fait rigoler depuis que nous avons commencé à marcher que cette interrogation n'est pas arrivée à gâcher ma bonne humeur. Je me suis même surprise à lui répondre, aussitôt. Comme si cela ne m'affectait pas du tout. « Tu supposes bien. » J'ai souris, et j'ai continué. Sans heurts et sans larmes. « Il est dans le désert. » J'ai froncé les sourcils. Il n'y avait rien de plus vrai : dans le désert. J'aurais pu m'en tirer comme ça, et Shane aurait été libre d'imaginer qu'Augustin est en voyage organisé, à parcourir l'un ou l'autre des déserts qui se trouvent sur terre. « Il est au front, en fait. En Afghanistan. Si tu veux, c'est de la chair à canon. » Je ne l'avais encore jamais sorti celle-là et je me suis mise à rire. Nerveusement, ou tout simplement innocemment ; parce que la présence du blond me détendait et que c'est ce dont j'avais besoin. Parler d'Augustin le cœur léger. Je me suis retourné vers le blond et je lui ai donné un grand sourire. « Tu es indiscret en effet, mais ça ne me dérange pas. » J'ai rigolé avant de quitter son regard. J'ai ris de nouveau, suite à ses remarques par rapport à son métier, et nous sommes entrés dans le café.

« Bon, on est quitte alors ! » Je pouffe et hoche la tête. Je ne sais pas de quoi on a l'air, tous les deux. Se rencontrer parce que l'un croyait que l'autre était une sorte de pervers voyeur, ce n'est pas commun. Je ne suis pas la personne la moins originale et pourtant, je n'aurais jamais pensé faire la connaissance d'un homme - aussi mignon soit-il - de la sorte. Je touille mon chocolat chaud avant de récupérer la mousse du bout de ma cuillère. Je dépose mes lèvres puis engloutit la bouchée. Quand je pose de nouveau mes yeux sur le blond, il me demande des informations sur bébé. Je souris. J'adore quand on me pose des questions sur mon bébé. « Je n'ai aucune idée de si ce sera une fille ou un garçon, je ne veux absolument pas savoir. Personne ne le sait, pour ne pas faire de bourde. » Zoe m'avait demandé si elle pouvait le savoir, mais j'avais catégoriquement refusé. Ce n'était pas envisageable, du tout. Je savais très bien que si quelqu'un savait, cela se saurait avant que j'accouche. Si elle était bourrée, elle pourrait le dire sans faire attention, ou moi, dans un élan d'excitation, je serais capable de la supplier de me le dire et elle finirait par céder. Alors, non. Je veux avoir la surprise ; je veux qu'Augustin l'apprenne en même temps que moi. Et si jamais il ne revenait pas à temps... je fronce mes sourcils. Si jamais il n'était pas là lors de l'accouchement, alors j'aurais la surprise. Je ne me serais pas fait d'idées, si par hasard la gynécologue s'était trompée, et cela m'assurait que si certaines personnes me font des cadeaux, ce ne soient pas que des peluches roses si c'est une fille et bleu si c'est un garçon. Pourquoi une fille ne pourrait pas avoir des petites voitures et des doudous bleus ? « Et c'est pour dans cinq mois environ. » Je souris. Ça  me semble à la fois si loin, trop loin, et à la fois dans si peu de temps. J'ai tellement hâte. Dans mon souvenir, je n'ai pas hésité une seule seconde avant d'être certaine que je voulais garder ce petit bout d'humain qui grandit dans mon ventre. Parce que je gardais un bout d'Augustin en moi, qu'importe la distance à laquelle il était éloigné ; mais aussi parce que c'était la vie, la vie que je portais.
Et c'était beau.
C'est beau, si beau.

Je porte la tasse à mes lèvres et souffle une dernière fois avant d'avaler une gorgée. Je tressaille sous la température du lait, mais c'est supportable. Je la repose sur la table et des gouttes s'échappent sous le choc. Je me lèche les coins des lèvres, au cas où il resterait du chocolat. « Et toi, tu as des enfants ? » Après tout, à l'approche de la trentaine, ce ne serait pas étonnant.
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Message(#) Sujet: Re: i'm not the one you think i was (shane,azel) i'm not the one you think i was (shane,azel) EmptySam 5 Avr - 19:30

Azel & Shane




" I'm not the one you think I was. "


L'atmosphère se détend de plus en plus, à mille lieux de l'état dans lequel elle était il y a une petite demi heure. J'étais arrivé très hostile dans sa boutique et finalement on se retrouve à boire un chocolat chaud, se taquinant et se racontant nos vies respectives. Elle m'achèvera avant que je sois sénile ? Trop de gentillesse de sa part dis donc ! Je ris à sa proposition, plus ou moins amicale, mais très détendue, très bon enfant, joueuse. Je ne regrette vraiment pas le fait d'avoir été curieux sur le coup. Après les rigolades, voilà le moment où les choses deviennent un peu plus sérieuses. Je pose des questions sur sa vie, sur des choses vraiment personnelles tel que son bébé ou le père de ce dernier. Elle y répond, sans vraiment hésité. Dans le désert ? Comment ça dans le désert ? Ca peut vouloir dire tellement de choses. L'incompréhension semble se lire sur mon visage vu qu'elle précise en disant qu'il est en Afghanistan, au front. Ah. Effectivement, ça voulait dire énormément de choses mais j'étais loin de me douter de ce qui allait me tomber dessus. Que répondre à ça ? Enceinte si jeune, avec le père au front. Et pourtant elle a une joie de vivre impressionnante. C'est un modèle d'optimiste cette Azel, du moins c'est ce qu'elle montre. " Ah.. Il rentre bientot ? Et ça va, tu t'en sors toute seule ? Ca va peut-être te paraitre bizarre mais si t'as besoin de quelque chose, tu peux demander.. " un petit moment de blanc, avant de reprendre, en voyant son étonnement " Ouais c'est mon instinct de pompier ça ! " Quand je vous dis que je suis un gentil au fond, je ne mens pas. Surtout sur ce sujet, sujet qui me touche particulièrement. J'aurai aimé soutenir une femme enceinte, la mienne si possible mais elle en a décidé autrement. C'est peut-être, inconsciemment, une façon de comprendre ce que j'aurai du vivre. Elle reprend ensuite, me disant que je suis indiscret mais que ça ne la gène pas. Heureusement. Je me serai senti trop mal sinon, d'autant plus dans ces circonstances. Je lui souris simplement, la laissant me parler ensuite de son bébé, de ce petit bout dont elle ne connait pas le sexe. Elle veut surement se garder la surprise, et ne pas être déçu en cas d'erreur ou quoi que ce soit d'autre. " Du coup toute la chambre est peinte en verte pour ne pas faire de distinction entre rose et bleu ? " lançais je en souriant. Ca me fait vraiment bizarre de parler bébé avec quelqu'un, ce n'est pas du tout le style de mes amis, et avec June j'évite au maximum le sujet, elle sait que c'est sensible et elle essaye donc de ne pas me replonger dans ces souvenirs douloureux. Mais Azel n'en sait rien, elle me parle de son enfant sans se douter une seconde de ce que j'ai vécu, elle est naturelle, dit ce qu'elle pense, ressent, et du coup elle me projette involontairement dans son histoire. Histoire que j'aurai aimé vivre, malgré mon apparente immaturité.

" Plus que cinq mois à manger des fraises et du chocolat à volonté sans que ça dérange personne, profites ! " Et voilà la vision de la grossesse par un pompier presque trentenaire. Réaliste non ? Je ne pense pas en effet, mais au moins ça l'a faite sourire. Je peux très bien être sérieux mais mon instinct veut que ça ne dure pas bien longtemps, c'est comme ça. J'ai la vanne facile, pas toujours bonne mais facile en tout cas. Ca sort comme ça, et ça met généralement une bonne ambiance. Mais là, j'avoue qu'elle va très vite me calmer dans mon élan, ne se doutant pas, une fois de plus, de l'impact que ses mots vont avoir sur moi. Est-ce que j'ai des enfants ? Je laisse échapper un petit sourire, sourire nerveux. Je mets quelques secondes à répondre, quelques secondes qui ne sont rien en soit mais généralement on n'hésite pas quand on nous demande si on a des enfants, on le sait. " Euh.. Non j'ai pas enfant " tentant de cacher mon mal-être comme je peux, bien que ça ne soit pas évident du tout " Ca me dérangerait pas d'en avoir, mais apparemment c'est pas pour moi pour le moment "Vous m'expliquez pourquoi j'ai eu besoin de rajouter ça, plantant ainsi l'ambiguité ? Pourquoi je n'ai pas juste répondu " non " comme je le fais avec tout le monde ? Je ne sais pas, c'est sorti comme ça. On parlait de bébés, elle comprend ce que c'est, et malgré le fait que je ne la connaisse pas vraiment, c'est sorti.
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Azel Novak

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Message(#) Sujet: Re: i'm not the one you think i was (shane,azel) i'm not the one you think i was (shane,azel) EmptyDim 6 Avr - 18:07



i'm not the one you think i was.

Je ne cesse pas de touiller mon chocolat chaud, en fixant la cuillère argentée. Pas tant parce que je suis gênée, au contraire - je suis étrangement détendue en compagnie de Shane. Comme s'il était mon calmant, mon relaxant, la petite musique qui me fait oublier tous mes soucis. Augustin en est un, souci. Majeur. Quand je regarde le blond devant moi, je ne pense plus à tout le mal que mon meilleur ami m'a fait en m'abandonnant lâchement à White Oak Station, je ne pense plus à tout le mal que j'ai en imaginant qu'il puisse être mort, là-bas. Je constate simplement les faits ; objective. « Bientôt... ça m'étonnerait. » Je secoue la tête, défaitiste. « Pour tout te dire, il m'a laissé ici, du jour au lendemain, sans me dire au revoir. Et je n'ai jamais eu aucun mot de sa part depuis. » Je redresse mon regard vers Shane en souriant faiblement. « Merci beaucoup, en tout cas. » Sa proposition est vraiment adorable. Je ne crois pas que l'on ait été si gentil avec moi depuis mon arrivée dans cette ville - hormis Zoe, bien sûr. « Et je ne trouve pas ça bizarre du tout. » Je rigole à sa remarque et baisse mes yeux sur mes ongles. Je suis contente de ne pas me les ronger. Plein de femmes enceintes se mordent les ongles à cause de l'anxiété ou des hormones - eh bien pas moi. J'ai toujours trouvé des manières de dépenser mon trop-plein d'énergie, mon stress ou mon excitation. Pour ce qui est des hormones c'est une autre affaire, ça s'est plutôt traduit par un excès d'émotions qui ne me ressemble absolument pas. Pleurer pour un rien, c'est tout nouveau pour moi. M'énerver rapidement un peu moins, et de ce côté ça n'a pas beaucoup changé. Coudre me relaxe énormément, tout comme me balader dans la campagne. J'adore aller par là-bas, c'est paisible et ça sent merveilleusement bon. Quand je suis arrivée à White Oak Station c'était en été, et l'atmosphère sentait bon les fleurs et les fruits, ainsi que la paille sèche. Ces temps-ci, ce sont plutôt les effluves de la pluie à venir ou de l'herbe fraîchement coupée. Les odeurs veulent dire beaucoup de choses, et me rappellent aussi un bon nombre de souvenirs - heureux, le plus souvent.

Shane me demande alors si je connais le sexe du bébé et je suis obligée de lui répondre que je ne sais pas, ce qui est vrai. Je me suis imaginée, à proportion égale, avoir une fille, et avoir un garçon. Je ne saurais dire ce que je préfère. Sincèrement. Si j'ai une petite fille, je lui apprendrais à coudre si elle en a envie, ou à faire des bracelets. Si j'ai un petit garçon, je lui ferais découvrir le monde de la ferme et les nombreuses tâches qu'on peut effectuer. Dans les deux cas, je leur ferai découvrir les deux choses qui m'ont formé, qui m'ont accompagné les vingt premières années de ma vie. Et avec les deux, je me baladerais dans la campagne, je leur apprendrais à cuisiner, je les élèverai pour qu'ils soient les enfants les plus polis et les plus adorables qu'il puisse exister. Je ferais tout pour qu'ils soient le plus heureux possible. Peut-être que cela aurait été plus facile si j'avais des jumeaux : une fille et un garçon. Je hausse les épaules en rigolant, à la question du blond. « En l'occurrence, elle est jaune. Mais l'idée est là. » Je pouffe et sirote quelques gorgées de ma tasse de lait. « C'est vrai, les fameux caprices de la femme enceinte ! » Je ris de nouveau et continue. « Mais pendant ces cinq mois j'ai essayé de manger le plus équilibré possible, en me cuisinant mes plats... peut-être que mes envies de sucré et de calories arriveront plus tard, mais j'espère vraiment pas ! » Quand j'habitais encore à la ferme, avec mes parents et grand-mère, les repas n'avaient aucun rapport avec ce que je cuisine actuellement. C'était ma mère qui faisait à manger, et elle faisait souvent les mêmes plats - des recettes bien de la région, qui remplissent bien le ventre. Je n'étais pas grosse à l'époque, car mon travail à la ferme me faisait dépenser beaucoup de calories. Seulement si j'avais continué de manger de la même façon alors que je ne me dépensais plus autant, en plus du fait que bébé et les hormones m'ont fait prendre quelques kilos, je n'aurais pas cette silhouette actuellement et je ne pourrais pas espérer retrouver une belle taille une fois que bébé sera expulsé de mon ventre. Donc j'espère sincèrement que j'arriverais à continuer de manger aussi sainement qu'à présent, pendant les quatre prochains mois de ma grossesse - et après encore.

J'avale quelques gorgées supplémentaires de mon chocolat chaud, commençant vraiment à me réchauffer. J'enlève la veste de Shane et la dépose sur le dossier de ma chaise. Je préfère attendre avant de la lui rendre - il y a encore le chemin pour retourner à la boutique, à moins qu'il ne me quitte avant et ne me raccompagne pas. Auquel cas, je n'aurais qu'à frissonner cinq petites minutes avant de retrouver la chaleur de ma boutique. Je demande alors au blond, nonchalamment, s'il a des enfants. Il sourit et son regard se voile un peu. Je fronce les sourcils en attendant sa réponse, qui finit par arriver après ce qui semble être une hésitation. Il m'annonce qu'il n'en a pas, un peu mal à l'aise. Je ne comprends pas trop pourquoi, et continue de le fixer, perplexe. Il continue alors, en disant qu'il aimerait bien en avoir mais que ça ne semble pas être son tour. Je souris, compatissante, sans savoir trop ce qu'il sous-entend. Est-ce qu'il voudrait des enfants, mais il n'a pas encore trouvé la femme qui pourrait en être la mère ? Ou est-ce que c'est autre chose ? Je ne sais pas s'il a envie d'être questionné à propos de ça, mais après tout il m'a bien posé des questions personnelles. Je pense aussi qu'un climat de confiance s'est installé entre nous deux - et s'il a dit ça, ce n'est certain pas pour rien. « Comment ça, ce n'est pas pour toi pour le moment ? » Je souris à nouveau. Je ne veux pas faire irruption dans sa vie privée, mais j'aimerais aussi connaître davantage Shane. Je me perds dans mes pensées un instant, et me dis que ce n'est peut-être pas cette question que j'aurais dû poser pour en savoir plus sur ce beau blond. J'ajoute aussitôt, presque paniquée « Je ne voulais pas t'ennuyer avec cette question, on peut changer de sujet si tu veux. » Un serveur passe près de notre table et je lève le doigt. « Excusez-moi, est-ce que je peux avoir un croissant ? » Je me rends compte que j'ai un petit creux de mi-matinée et ne sachant pas trop à quelle heure je pourrais prendre mon repas du midi, mieux vaut que je mange un bout maintenant. Je me tourne vers Shane et donne un petit coup de tête dans sa direction. « Est-ce que tu en veux un aussi, ou un pain au chocolat ou n'importe quoi d'autre ? C'est moi qui offre, cette fois-ci. » Je souris, pour faire passer notre conversation qui m'a semblé le faire sortir de sa zone de confort. Une fois le serveur parti, j'avoue, avec un air faussement désolé sur le visage « Je suis d'accord que ça contredit un peu mon speech sur la nourriture saine et tout ça, mais je te jure que c'est pas un caprice de femme enceinte. » Je rigole, naïvement. Comme avant. Avant que j'aborde la question de ses possibles enfants.
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Message(#) Sujet: Re: i'm not the one you think i was (shane,azel) i'm not the one you think i was (shane,azel) EmptyDim 6 Avr - 20:01

Azel & Shane




" I'm not the one you think I was. "


J'avais eu un bon pressentiment concernant cette Azel. Sous ses airs de jolie blonde, future maman, enjouée et gérante d'une boutique, elle avait une vie loin d'être évidente, ce qui explique surement la maturité dont elle fait preuve. Enceinte, d'un homme parti à la guerre, et qui en plus est parti sans la prévenir. Et malgré cet abandon assez lache, bien que je ne me permettrais pas de juger, elle garde le sourire, en apparence en tout cas. Et ça a beau être très personnel, elle ne semble pas avoir trop de mal à se confier. La question, c'est est-ce que c'est juste avec moi ou est-ce qu'elle est bavarde naturellement ? Dans tous les cas, ça me touche qu'elle le soit avec moi, malgré le peu qu'on se connaisse. Ce que je ressens avec elle est visiblement réciproque, cette proximité et cette confiance qui s'est installé entre nous très rapidement, ce qui ne m'arrive jamais. " Pas génial.. Vous étiez ensemble depuis longtemps ? " Vu comment elle me le présente, ça n'avait pas l'air d'être un coup d'un soir, elle tenait à lui et elle y tient toujours, mais je suis encore plus curieux. Je ne devrais peut-être pas d'ailleurs mais j'ai l'impression qu'on est passé au stade au dessus de l'intrusion dans la vie de l'autre, c'est plus un apprentissage de l'autre. Elle n'a pas l'air génée d'en parler, au contraire, ça semble lui faire du bien, elle me le confirme d'ailleurs à demi mot.

Après la discussion sur le père, il faut bien parler du petit en question non ? C'est lui le plus important maintenant, même si ça ne va pas être évident pour Azel d'élever son petit seul. On ne sait jamais, il va peut-être faire sa réapparition ce soldat. Elle se met à me parler de son bébé, et de sa chambre jaune. Elle a des étoiles dans les yeux en disant ça, elle a l'air tellement heureuse, malgré la situation loin d'être évidente. Ca me replonge inévitablement dans mon histoire, avec cette femme qui avait une situation plus que confortable et qui a préféré tout quitter comme ça. La vie est vraiment mal foutue des fois. " L'avantage avec le jaune, c'est que Poussin c'est mixte comme surnom ! " Toujours le mot pour rire, la blague sortie tout droit de mon imagination débordante d'adolescent. " Je suis sur que c'est pour ça que ce sont les femmes qui sont enceintes.. On serait incapable de se faire des plats équilibrés nous ! " Non je ne suis pas idiot, je sais bien sur qu'il y a d'autres raisons. Il vaut mieux préciser on ne sait jamais. Mais vu son rire apparent, elle a surement compris ma nouvelle touche d'humour. Nouvelle touche et peut-être la dernière pour un petit moment.

En effet, involontairement, elle vient de mettre les pieds en plein dans le point sensible. Pire que ça, elle y a sauté à pieds joints. J'aurai du m'y attendre, c'était logique dans la discussion mais je n'ai même pas pensé une seconde à ce qu'elle puisse poser cette question. Je m'en trouve totalement désemparé, touché au plus profond de moi et surtout pris au dépourvu. Je n'ai parlé de ça à personne depuis un an, depuis un an j'essaye d'oublier, June le sait, elle n'en parle pas, et personne d'autre est au courant. Et cette jeune femme, que je ne connaissais pas il y a encore une heure, se débrouille pour me faire perdre pied. Je me dépatouille donc de cette situation en lui répondant que non je n'ai pas d'enfants, mais l'ambiguité se lit apparemment dans mes mots car elle demande des précisions. Précisions légitimes après tout ce que je lui ai fait dire sur elle et sur sa vie. Mais les mots ne sortent pas, je ne peux pas, je n'y arrive pas. Je voudrais lui dire, lui expliquer, mais sur le moment ça ne vient pas. Elle se reprend alors assez vite, comprenant le mal-aise et me propose de parler d'autre chose. Je me contente de lui sourire légérement alors qu'elle interpelle le serveur, lui demandant un croissant avant de me demander si j'en veux un. Pas mal comme changement de sujet. Elle a trouvé le premier truc qui lui tombait sous la main et en l'occurence dans un café, c'est le serveur et les croissants. J'apprécie l'intention, c'est vraiment une fille bien cette Azel. " Je veux bien un croissant aussi. Merci " Elle surenchérit, tentant de détendre l'atmosphère pesante en disant qu'elle se contredit avec sa théorie de la nourriture saine etc etc. Je lui souris avant de lui répondre " Au pire c'est pas bien grave, t'as la marge avant que ça se voit "  Toujours un petit mot de gentillesse. Mais la situation ne s'arrange pas pour autant, le silence s'est installé. Je ne sais absolument pas pourquoi mais j'ai envie de me confier avec elle, elle m'a livré une tellement grosse partie de sa vie mais ça me parait dans la suite logique des choses qu'elle en apprenne sur moi aussi. Pas du tout pour être quitte, mais juste parce que ça vient naturellement, comme avec personne d'autre. Après une vingtaine de secondes silencieuses, je reprends, recroisant son regard " J'aurais du être père.." Le début est dit, elle sait pourquoi je lui ai dis " pas pour le moment ". Mais je ressens du coup le besoin d'aller plus loin, de lui expliquer. De toute façon elle m'aurait demandé, et pour éviter quelconque gaffe, facilement faisable, je reprends tout seul " Mais moi aussi elle est parti. Du jour au lendemain, sans donner de nouvelles. En me disant juste qu'elle avait déjà avorté et qu'elle voulait plus me voir.. " Ouah, c'est dit, c'est sorti, alors que c'était plus sorti de ma bouche depuis tellement longtemps. J'avale difficilement ma salive, touché par mes paroles, essayant de garder mon regard dans le sien, pas sans difficulté. Je finis par baisser les yeux, et bois de mon chocolat chaud, tentant comme je peux de ne pas craquer.
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Azel Novak

Azel Novak
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Message(#) Sujet: Re: i'm not the one you think i was (shane,azel) i'm not the one you think i was (shane,azel) EmptyLun 7 Avr - 12:03



i'm not the one you think i was.

Shane finit par me demander depuis combien de temps on est ensemble, Augustin et moi. Une vague de frissons me parcourent le corps. Je me rends compte alors à quel point la situation est étrange, anormale. Non pas que je veuille forcément rentrer dans les critères de la femme moyenne, avec une relation bien rangée, pas d'enfants hors mariage, et rien qui ne sors de l'ordinaire. Mais avoir un enfant avec son meilleur ami qui est parti au front sans dire un mot, c'est vrai que ce n'est pas ordinaire. Je croise les doigts de mes mains ensemble et regarde l'intérieur de mes paumes. Après quelques secondes je relève mon regard vers Shane, en souriant. « On n'a jamais été ensemble, en fait. » Je rigole faiblement, tristement presque. « Augustin est mon meilleur ami. Depuis que j'ai cinq ans, environ. » Je secoue la tête, consciente de l'absurdité de la chose. Ce n'est pas rare que deux meilleurs amis finissent par sortir ensemble - après tout, s'ils sont amis c'est parce qu'ils s'entendent bien. Mais, combien laisse leur meilleure amie pour aller se battre au front, sans même dire au revoir ? Sans même laisser ne serait-ce qu'un mot sur la table de chevet ? Surtout après avoir passé une nuit pareille. Aujourd'hui encore je ne comprends pas. Tout ce que je veux, c'est qu'il revienne. Qu'il revienne et qu'on oublie tout - son absence, son départ précipité, son silence radio. Mais pas cette nuit.

Shane me pose alors la question de la chambre et je me détends de nouveau. C'est fou, le pouvoir qu'il a sur moi. De me relaxer de la sorte, de me faire sourire sur un sujet qui me d'habitude pleurer - quand j'y pense. Et j'y pense souvent. J'en parle très rarement. Même à Zoe, ou à Ellie, je ne leur dis pas grand chose à propos d'Augustin. Je ne veux pas qu'elles me regardent avec pitié, alors je me suis contenté de les informer de l'essentiel. Je rigole à ce qu'il dit à propos du jaune poussin, mes soucis s'évaporant à nouveau. « C'est pas faux ! Imagine en vert, le surnom que ça aurait été... Kiwi ? » Je pouffe, les yeux brillants. « Quoique kiwi c'est mignon. Imagine... concombre ? Pauvre enfant. » Je souris en prenant une nouvelle gorgée de mon chocolat chaud. Il blague à nouveau par rapport aux plats équilibrés, comme quoi seules les femmes sont capables de le faire et c'est sûrement pour ça que ce sont elles qui sont enceintes. Je souris et hoche la tête. « Certainement oui. Enfin, quand tu vois que certaines fument et boivent sans modération alors qu'elles sont enceintes... elles ont beau avoir en théorie la capacité de cuisiner sainement, elles feraient mieux de ne pas avoir d'enfant ! » Je hausse les épaules en rigolant. Ça n'a plus aucun rapport avec le fait de manger équilibré, mais il est évident que certaines femmes ne devraient pas avoir d'enfant quand elles n'en ont autant rien à faire. Enfin, ce n'est pas mon problème actuellement. Je pose alors la fameuse question qui jette un froid sur notre discussion. Je m'en veux un peu d'être allée trop loin, mais je ne pouvais pas savoir... Le serveur revient avec nos viennoiseries et je croque aussitôt dans mon croissant. « C'est gentil. » Je souris faiblement. « On verra ça quand je n'aurais plus ce gros ventre. » Un silence s'installe entre nous et je me mords la lèvre. Je ne sais plus quoi dire à présent, pour que nous rions de nouveau. Je relève mes yeux vers le blond, et il se met finalement à parler, à ma plus grande surprise. Je souris, comme pour l'encourager à continuer. Je fronce les sourcils, aussi. Ce qu'il dit m'intrigue. Il aurait dû être père ? Pourquoi ne l'a-t-il pas été, alors ? Je commence soudainement à m'imaginer le pire. Est-ce qu'il a eu un enfant qui est décédé ? Oh non. Ce serait horrible. Je sens involontairement les larmes me monter aux yeux, avant que Shane ne reprenne la parole. « Oh. » C'est tout ce que j'arrive à dire après ce qu'il vient d'avouer. Il n'a pas d'enfant décédé mais c'est presque tout comme. Je m'aperçois que je suis en colère, en colère contre cette femme que je ne connais même pas. Je ne comprends pas comment on peut agir de la sorte, surtout avec un homme aussi gentil que Shane. Cela ne me serait pas venu à l'idée d'avorter sans en parler à Augustin, alors même qu'il a quitté le sol canadien sans m'avertir. Shane, lui, n'a pas fui ; de ce qu'il me dit - et je le crois. Il n'a fait qu'écouter sa petite amie de l'époque lui dire qu'elle avait avortée du bébé qu'ils avaient conçu. « C'est horrible. » Je finis par articuler, alors qu'il a le regard baissé sur sa tasse de lait. Mes lèvres se pincent en une fine ligne et je suis larguée, fixant la cuillère du blond. Je ne sais pas quoi lui dire qui pourrait le réconforter, ni quoi faire. Est-ce que je devrais lui prendre la main ? Ou me lever et lui faire un câlin ? Je n'en ai aucune idée. Nous ne nous connaissons que depuis quelques dizaines de minutes, et voilà qu'il en sait plus sur moi que la majorité des personnes de ma connaissance - et il semble que j'en sache plus sur lui, actuellement, que beaucoup d'autres personnes aussi. Je peux voir à quel point parler de ça le fait souffrir : toute sa bonne humeur s'est envolée, d'un coup. « Je... je ne sais pas quoi dire, Shane. » C'est la première fois que je prononce son prénom à haute voix et j'ai l'impression que ça nous rapproche davantage. « Ce qu'elle a fait est impardonnable. » Je lève les yeux et cherche son regard. « Tu as tenté de lui reparler par la suite ? » Peut-être qu'une question simple, sans rapport direct avec le bébé avorté, pourrait le sortir de ce mal-être dans lequel il est depuis quelques minutes à présent.
Je veux seulement qu'il sourit de nouveau.
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Message(#) Sujet: Re: i'm not the one you think i was (shane,azel) i'm not the one you think i was (shane,azel) EmptyMar 8 Avr - 16:30

Azel & Shane




" I'm not the one you think I was. "


A croire que la vie s'amuse à s'acharner sur les gens bien qui n'ont rien demandé à personne. Elle a l'air adorable cette Azel, mature, indépendante, gentille, drole, avec un coeur visiblement énorme et pourtant le sort semble s'acharner sur elle. En plus de vivre sa grossesse seule, le père est parti au front,père qui n'est autre que son meilleur ami. Coup d'un soir ou réels sentiments ? Sentiments partagés ou non ? Beaucoup de questions me viennent en tête concernant cette relation plus qu'atypique. En temps normal, je n'aurai surement pas osé m'immiscer à ce point dans la vie d'une personne mais avec elle, une nouvelle fois, le feeling passe parfaitement bien. Je n'ai pas l'impression d'être intrusif et je n'ai pas l'impression qu'elle me voit comme un fouineur. C'est juste une sorte d'échange, un besoin de vider son sac. " Et... Comment il s'est retrouvé à être le père ? Enfin.. Pas d'un point de vue physique hein ! " un petit rire s'échappe de ma bouche, rire involontaire et obligatoire quand je me rends compte que je suis en train de lui demander comment le bébé a été créé. Je connais le mode d'emploi, merci. Je reprends alors " Y'avait des sentiments ou c'est arrivé comme ça ? " C'est plus clair non ? Ca me semble plus clair en tout cas.

L'atmosphère se détend de nouveau ( même si ce n'est que de courte durée ) quand nous commençons à rire ensemble sur les surnoms que pourrait avoir le bébé, surnom en concordance avec la couleur de sa chambre. Celà fait une heure qu'on se connait et pourtant j'ai l'impression de la connaitre depuis beaucoup plus longtemps, par le feeling qui passe entre nous et par ce que je sais d'elle. Un sourire aux lèvres, buvant mon chocolat pendant qu'elle se met à imaginer que son petit s'appellera Kiwi ou concombre. Je ne peux m'empêcher de rire à ses surnoms farfelus avant de répondre " Je crois qu'il vaut mieux ne pas avoir de surnoms du tout des fois ! "Elle reprend ensuite, en disant que certaines femmes ne devraient pas avoir d'enfant vu la façon dont elles boivent et fument et elle a tout à fait raison. J'acquiesse d'un geste de la tête, lui faisant comprendre par le regard que je suis d'accord avec elle. En tnt que pompier j'en vois, des vertes et des pas mures des fois. Entre les femmes ivres dans un bar enceinte jusqu'aux dents, et les drogués, on se dit souvent qu'on n'a pas tous le même départ dans la vie. On se met ensuite à parler de son ventre, de sa ligne qui a l'air parfaite si on enlève le bébé bien sur. Elle fait partie de ces femmes qui sont belles enceintes, ce qui n'est pas le cas de toutes je vous le jure. Je lui souris donc, avant de répondre " C'est vrai.. peut-être que tu vas garder l'allure d'une femme enceinte toute ta vie et que tu reperdras jamais le poids que t'as pris " avec un petit sourire joueur et un clin d'oeil. C'est bien ça la hantise de toutes les femmes non ? Est-ce que je vais maigrir après avoir mis au monde mon petit bout ?

Mon ton joyeux et taquin vient malheureusement très vite se faire évincé par la tristesse. Contre toutes attentes, je viens de lui parler d'Elya, de lui raconter ce que j'ai vécu, de lui sortir ce qu'il y a au plus profond de moi et que très peu de personnes savent. Même pas Sawyer. Il faudra d'ailleurs que je précise à Azel de garder ça pour soi, même si ça me parait évident mais on ne sait jamais, dans un malentendu elle pourrait croire que ma colocataire est au courant, ce qui n'est pas le cas. Je devrais lui dire, je sais, mais je n'ai pas encore trouvé ni les mots ni la circonstance. Avec Azel c'est venu naturellement, je sais que lui parler ne changera rien à a vie au quotidien, je ne vais pas avoir son regard sur moi tous les jours en me levant, je n'ai pas à craindre qu'elle change d'attitude envers moi ou quoi que ce soit d'autre. Et surtout, je n'attends rien d'elle. D'un point de vue sentimental bien sur. Puis, mine de rien, elle s'est livrée sur elle même, bien plus que ce que Sawyer a pu le faire en 3 mois de colocation. Azel est visiblement touchée par mon histoire, ça se voit. Elle ne sait plus vraiment quoi me répondre, perdant ses mots. Au moins je vois qu'elle est sincère. Je baisse les yeux, tentant de garder mon air sérieux, et surtout fort. ah la fierté masculine dans toute sa splendeur. " Ouais, c'était horrible... " Un nouveau moment de silence s'installe, moi penseur, elle bouleversée, perturbée, avant qu'elle ne brise ce silence, me disant qu'elle ne sait pas quoi me dire mais que c'est impardonnable. elle comprend, elle écoute et c'est déjà énorme, elle ne se rend pas compte de l'impact qu'elle est en train d'avoir sur moi. Et bizarrement, je ne fuis pas, contrairement à d'habitude. Dès qu'on touche à mes sentiments je recule, mais pas avec Azel. " J'ai essayé sur le moment mais elle n'a jamais répondu.. " Je ne vais pas rentrer dans les détails et lui dire que je suis complétement devenu fou, de là à la harceler, à la suivre chez elle, à ce qu'elle finisse par changer de numéro et disparaitre on ne sait où. J'avais besoin de comprendre, besoin de savoir pourquoi on m'avait enlever cette chance d'être père alors que je l'aimais à en mourir cette fille. Je reprends ensuite, comme par besoin de m'exprimer, ce que je n'ai pu faire depuis des mois. " Elle m'a juste dis qu'elle ne nous sentait pas capable de l'élever. Surtout moi d'après elle.. Alors que je l'aurais totalement assumé ce gamin.. " Un moment de silence, tentant de garder mes émotions enfouies au fond de moi. Je ne veux pas craquer. Je pince mes lèvres avant de continuer " Elle a juste eu peur en fait et elle a tout quitté.. J'ai jamais pu comprendre "Mon regard se plonge de nouveau dans le sien, cherchant de réconfort et surtout de l'écoute, ce qu'elle fait parfaitement, avec une justesse impressionnante pour une femme que je connais à peine.
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Azel Novak

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Message(#) Sujet: Re: i'm not the one you think i was (shane,azel) i'm not the one you think i was (shane,azel) EmptyMer 9 Avr - 17:19



i'm not the one you think i was.

« Comment il s'est retrouvé à être le père ? Y'avait des sentiments ou c'est arrivé comme ça ? » Je rigole à sa première question et retrouve mon sérieux à la deuxième. J'aurais été tenté de répondre "en mettant sa petite graine dans mon ventre", pour rire, mais lui et moi savons très bien qu'il ne me demande pas comment est-ce qu'on fait les bébés. Il a certainement appris, comme moi, par ses parents et leurs contes romantisés, à l'école primaire avec toutes les théories de ses camarades ou plus concrètement au collège lors des cours d'éducation sexuelle. Je hausse les épaules, une nouvelle fois. J'ai l'impression de ne pas arrêter de faire ça, depuis qu'on parle d'Augustin. Comme si je m'avouais vaincue. « C'est plus ou mois arrivé comme ça. Disons qu'Augustin devait partir pour la base militaire qui est pas loin de White Oak Station, et moi j'ai décidé de le suivre. En fait, j'étais... » Je ne sais pas pourquoi j'utilise le passé. Pourquoi j'ai du mal à dire la vérité. Bordel, avoues que tu l'aimes, ton meilleur ami. « Rah, je suis amoureuse de lui. Depuis pas longtemps. Les sentiments ça n'apparaît pas en un claquement de doigt, mais tu vois... c'est récent. Je suis pas certaine que ce soit réciproque. » Je fronce les sourcils. Je n'arrive pas à croire que je l'ai dis tout haut alors que je n'ose même pas le penser. « Ça ne faisait pas une semaine qu'on était arrivé, dans la maison que l'armée lui donne... et on s'est retrouvé dans la même chambre. Je te fais pas un dessin pour la suite. » Je souris, à moitié triste, à moitié amusée. « Toujours est-il que le matin j'étais nue comme un vers et plus seule que jamais, alors que lui devait déjà être dans l'avion. » Je ricane. En le disant comme ça, il a tout du parfait connard. Du grand salaud qui a tout foiré avec l'unique personne qu'il aurait dû conserver. Le pire dans tout ça, je crois, c'est que je n'arrive même pas à être véritablement en colère. Je lui en veux ; tellement. Mais le sentiment qui est le plus important aujourd'hui et comme depuis cinq mois, c'est la peur.
Peur qu'il soit mort.

Nous nous mettons à rigoler de nouveau et je remercie intérieurement Shane de savoir changer de sujet et détendre l'atmosphère aussi facilement. C'est incroyable comme il arrive à me redonner le sourire et le moral en un rien de temps. « En parlant de surnom, c'est quoi celui qu'on te donne ? Shanou ? Shasha ? » Je pouffe de plus belle et soulève ma tasse en guise de bouclier. Sait-on jamais s'il a quelque chose contre les surnoms niais et aussi pourris. Quand on apporte la question de mon poids et de ma ligne, on reste tous les deux légers, sans se prendre la tête. « Ahah oui peut-être bien ! Peut-être que j'en prendrais même encore plus... Oh c'est pas grave, je pourrais toujours concourir comme mannequin taille large. » Je m'esclaffe, ne prenant pas du tout mal sa remarque. S'il l'avait lancé sérieusement peut-être que je n'aurais pas apprécié, et encore - j'aurais certainement su qu'il rigolait, au fond. Ce n'est pas dans mon habitude de me vexer pour des broutilles, de toute façon. L'ambiance joyeuse s'éteint malheureusement rapidement, un peu contre notre gré à tous les deux. J'aborde un sujet assez sensible, que je regrette d'abord - et au final, je me dis que ça lui fait certainement du bien d'en parler. D'autant plus à quelqu'un comme moi, qu'il ne connait pas encore énormément, et qui ne pourra donc pas le juger. Même si, si je l'avais connu davantage, je ne l'aurais pas jugé davantage - ce n'est vraiment pas mon genre. J'écoute avec attention ce que Shane me dit, sans jamais quitter son visage du regard, abandonnant mon croissant pendant un moment. Elle ne le croyait pas capable d'élever un enfant ? Je ne le connais probablement pas autant qu'elle le connaissait et pourtant ça se voit comme un nez au milieu de la figure qu'il aurait pu tenir ce rôle. Peut-être qu'il est un peu enfantin... Et alors ? Est-ce que ça veut dire qu'il ne peut pas prendre de responsabilités ? Au contraire, il aurait fait un père parfait - j'en suis sûre. « Je pourrais te dire la phrase bateau que tout le monde dit dans ces cas-là, "elle ne te méritait pas de toute manière", mais je ne suis pas certaine que ça t'aiderait beaucoup. » Je finis par dire, tout bas. Perdre la possibilité d'avoir un enfant, je n'ose pas imaginer la souffrance que cela peut être. Elle n'avait aucun droit de lui infliger ça. « Par contre je peux t'assurer une chose : tu trouveras une fille digne de toi, qui t'aimeras et qui ne t'abandonneras pas. Avec qui tu pourras avoir un enfant que vous élèverez, tous les deux. » Je souris, d'un grand sourire rassurant, sincère. Je peux lui faire cette promesse ; beau, gentil et intelligent comme il est, je ne me fais pas de soucis pour que quelqu'un la remplisse - Sawyer, ou une autre. Mais il trouvera la femme de sa vie, avec qui fonder une belle et grande famille. « J'espère qu'à ce moment-là on se parlera encore, toi et moi. »
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Message(#) Sujet: Re: i'm not the one you think i was (shane,azel) i'm not the one you think i was (shane,azel) EmptyVen 11 Avr - 22:09

Azel & Shane




" I'm not the one you think I was. "


Nos histoires respectives sont certes très différentes mais on a quand même de beaux points communs : maudit en amour et en parentalité. Entre moi qui me suis fait largué et ai perdu mon futur enfant dans la même journée et elle qui a eu un enfant de son meilleur ami dont elle n'a plus de nouvelle, on est bien gaté. Des beaux écorchés par la vie quand même, c'est d'ailleurs peut-être pour ça que le courant est si bien passé entre nous, et surtout aussi vite. Je l'écoute attentivement, buvant ses paroles pour entendre et me rappeler du moindre détail. Cet Augustin je ne le connais pas mais je ne l'apprécie déjà que très peu. Comment peut-on laisser une fille comme Azel assumer seule sa grossesse ? Certes c'était peut-être une erreur d'un soir, certes il ne veut peut-être pas de cet enfant, mais c'est Azel, c'est sa meilleure amie, c'est inhumain de disparaitre comme ça. Je devrais lui présenter Elya un de ces jours, ils se feraient mutuellement souffrir et nous on serait tranquille. " C'est pas un modèle de courage ton Augustin. Du point de vue du front oui c'est clair, mais au point de vue relationnel.. Enfin bref. " Oui je me permets de juger, oui je ne devrais peut-être pas, mais tant pis je suis honnete, surement un peu trop mais tant pis. Au moins elle sait clairement ce que j'en pense. " Je suis certain que ce bébé aura la meilleure mère possible, même si le père n'est pas forcément présent. Et peut-être qu'il reviendra aussi, faut pas perdre espoir " Au fond je ne suis pas sur que ça soit la meilleure chose pour elle qu'il revienne, surtout s'il ne partage pas ses sentiments mais c'est ce qu'elle attend, qu'elle rêve plus que tout, alors au moins pour elle, j'espère qu'il reviendra.

Un surnom ? C'est obligatoire un surnom vous croyez ? Shanou ? Shasha ? Shani ou shanette aussi non ? Je ne peux m'empêcher de rire à ses petits surnoms qu'elle s'amuse à me trouver, et il est vrai que l'on m'en trouve très rarement. Shane c'est déjà assez court, donc pas besoin de surnom. Et après c'est au feeling de chacun. C'est surtout June qui me trouve des surnoms, plus affectueux et ridicule les uns que les autres. Mon chat, mon chou, chaton, et bien d'autres que j'ai du oublier. Mais c'est elle, alors ça ne me dérange pas vraiment. " Pour garder un peu de virilité j'évite les surnoms mais si ça t'amuse, pourquoi pas.. Non mais t'imagines en intervention ? " Shanou, ouvres la lance ! " Non mais je passe pour quoi moi ? "lançais je en faisant des gestes, toujours mon sourire aux lèvres. Entre deux discussions sérieuses, c'est toujours bien de détendre un peu l'atmosphère avec de l'humour. On se connait à peine et pourtant on arrive déjà à partager énormément de choses, choses que je partage rarement avec les gens d'ailleurs.

Elle a des paroles réconfortantes, différentes de celle que j'ai eu l'habitude d'entendre par ma famille ou mes amis qui avaient une haine immense envers Elya, la traitaient de tous les noms et comme Azel l'a si justement souligné, me disaient que je méritais mieux. Comme si ça allait m'aider. Azel a compris le truc, comme si elle m'avait cerné. Elle n'essaye pas de me faire oublier le passé, elle essaye de me faire imaginer le futur, ce qui est totalement différent comme conception de la vie. Et même si j'ai parfois du mal à voir la vie de cette manière, je sais qu'elle a totalement raison. Il faut que je me mette à positiver, à voir l'avenir et à ne plus penser au passé. A penser à cette future femme que je risque de rencontrer ( si ce n'est déjà fait ), à me remettre à chercher quelque chose de sérieux, et à trouver celle qui pourra m'offrir la famille que je voulais. Je ne peux que sourire à tant de paroles gentilles, étrangement affectueuses et sincères. Ca fait plaisir et à la fois bizarre de se sentir écouter à ce point là, ce n'est pas vraiment dans mes habitudes dirons nous. " Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants ? " lançais je sur un petit ton d'humour, un léger sourire aux lèvres, avant de reprendre plus sérieusement "Non mais j'espère que t'as raison et honnêtement je l'attends avec impatience celle là. Mais vu comment j'ai du mal maintenant à me livrer aux autres.. Oui c'est clair c'est pas flagrant avec toi mais j'te jure qu'en temps normal ça ne sort pas aussi facilement ! " C'est vrai que je n'étais pas vraiment crédible de lui dire à elle que je ne me livre pas facilement, mais avec ma petite précision elle sait en plus que ce n'est qu'avec elle. Flatteur non ? " Y'a pas de raison ! Je veux le voir naitre ton petit bout déjà " Encore 5 mois, je devrais réussir à la supporter durant ce laps de temps non ? Elle a l'air tellement facile à vivre en plus.

C'est alors que l'heure sur l'horloge m'interpelle. Déjà presque une heure que l'on a quitté la boutique tous les deux. Il serait peut-être temps d'y retourner non ? Et puis mine de rien, je bosse ce soir moi. Certes j'ai plusieurs heures devant moi encore mais bon. " On va pas tarder à y retourner non ? Ta collègue.. Zoe c'est ça ? Va me hair sans même me connaitre sinon ! Je te laisse mon numéro et on se tient au courant ? A moins bien sur que tu ne veuilles pas d'un pompier légérement perturbé dans tes contacts, ce que je comprendrai totalement.. " finissant ma phrase en prenant une moue triste, surjouée. Je me sens totalement à l'aise avec elle, ne me posant aucune question. Attendant sa réponse, je sors malgré tout mon porte monnaie pour payer l'addition, comme prévu.
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Message(#) Sujet: Re: i'm not the one you think i was (shane,azel) i'm not the one you think i was (shane,azel) EmptyMer 16 Avr - 22:18



i'm not the one you think i was.

Shane ne passe pas par quatre chemins et me dit en toute franchise ce qu'il pense d'Augustin. Mon coeur se serre à ces mots durs mais je n'arrive pas à le contredire. Il a complètement raison. J'aurais seulement aimé que ce ne soit pas vrai. Augustin n'est pas courageux. Au contraire de ce que dit Shane, je ne suis même pas certaine qu'il soit allé au front par courage. Je n'en sais rien, en réalité. Tout ce dont je suis sûre c'est que cela fait cinq mois qu'il est parti, cinq mois que je suis enceinte, qu'il n'est pas à mes côtés et que je n'ai eu aucun mot de sa part. Shane est là, lui. Je souris. Il tente de me rassurer, tout de même. Il est adorable. « On verra bien. » Je me contente de dire, un sourire faible aux lèvres. J'espère être une bonne mère, j'espère qu'il reviendra. Oui.
Mais le serais-je vraiment ? Finira-t-il par revenir ?

Nous rigolons de nouveau à propos des surnoms et je m'esclaffe à sa dernière blague et l'imitation d'un collègue imaginaire qui l'appellerait Shanou. Nous parlons ensuite de son ancienne petite amie, qui l'a quitté après lui avoir brutalement annoncé qu'elle avait avorté de l'enfant qu'ils auraient pu avoir. J'essaie d'être la plus douce possible, de lui montrer du mieux que je peux à quel point je le comprends, à quel point je le soutiens. Je finis par lui assurer qu'il trouvera la femme de sa vie, celle qui ne le décevra pas, celle qui ne le trahira pas. Je rigole à sa dernière question. Décidément, il sait comment dérider une ambiance. « Exactement ! » Je souris de plus belle. Je suis touchée quand il me dit que ce n'est pas dans son habitude de se confier. Même si on pourrait penser le contraire au vu de la certaine vitesse à laquelle il s'est mis à me parler de son passé, j'ai bien senti que ce n'était pas quelque chose avec laquelle il était très à l'aise. Il faut croire que j'ai su le mener dans une zone de confort, de confiance. Dans la même zone dans laquelle je me trouve, avec lui. J'ai l'impression que je pourrais tout lui dire et qu'il me comprendrait, sans jamais me juger. « Ça va venir. Quand tu auras confiance en elle, en cette femme, tu lui raconteras. Si elle est toujours là à la fin de ton récit, c'est que c'est certainement la bonne. » Je lui lance un sourire encourageant. Je ne vois pas ce qui pourrait faire fuir quelqu'un, dans ce que Shane m'a avoué. Au contraire, si j'étais dans la position d'une femme intéressé par ce beau pompier, je n'aurais qu'une envie: le protéger davantage, le garder auprès de moi et lui promettre que jamais au grand jamais je ne lui ferais subir une chose pareille.

Shane s'inquiète alors de l'heure et je jette un coup d'oeil à l'horloge du café, en me retournant. Waw, je n'ai pas vu le temps passer. Certes je peux le gérer comme je veux et je ne suis pas pressée, mais il ne faut pas que je prenne trop de retard quand même. Dans tous les cas, cela n'aura pas été du temps de perdu - loin de là. « Je ne sais pas si elle serait capable d'haïr quelqu'un. » Je rigole. Zoe ne s'énerve quasiment jamais. On se dispute régulièrement toutes les deux, mais c'est différent. En dehors de ça, je ne l'ai jamais vu hausser le ton, ni dire des méchancetés sur qui que ce soit. « Oh non, j'adore les pompiers légèrement dérangés. » Je souris amusée, et ajoute. « Mais seulement légèrement. » Je pouffe et sors mon téléphone portable. « Je t'écoute. » Je rentre le numéro qu'il me dit et lui envoie un sms pour qu'il ait mon numéro, lui aussi. Je range ensuite mon portable dans ma poche et sors à mon tour mon porte-monnaie. « Tu paies les chocolats chauds, mais je m'occupe des croissants ! » Je souris, dépose une pièce de deux dollars sur la table et me lève en m'appuyant sur la table. Je récupère la veste de Shane et la passe autour de mes épaules. « Tu m'accompagnes jusqu'à la boutique ? » Je lui demande, enjouée. Autant profiter du manteau encore quelques minutes - et profiter de Shane, surtout.
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Message(#) Sujet: Re: i'm not the one you think i was (shane,azel) i'm not the one you think i was (shane,azel) EmptyMer 23 Avr - 20:41

Azel & Shane




" I'm not the one you think I was. "


Si on m'avait dit ce matin en me levant que j'allais raconter ma vie à une femme que je ne connais pas, et que j'avais pris à la base pour un photographe pervers, je n'y aurais bien sur pas cru. Et si en plus on m'avait dit qu'elle m'aurait intéresser cette jeune femme, que je l'aurais écouter, rassurer, je pense que j'aurais totalement pris la personne en question pour une folle. Pas que je ne sois pas attentif mais  c'est rare que je m'immisce ainsi dans la vie des gens, sachant que généralement ça va dans les deux sens et donc que si elle se livre, je vais devoir me livrer aussi. Et pourtant je l'ai écouté, sincèrement, me parler de son histoire, loin d'être facile à vivre, encore moins pour une future jeune maman. A tout juste 21 ans elle en a beaucoup plus vécu que la plupart des personnes plus âgées, moi y compris. Toutes ses épreuves l'ont apparemment faites murir plus vite, grandir plus vite, au point qu'elle arrive à me comprendre, à me rassurer, à me conseiller. Elle a vraiment l'air d'être une fille en or. " Et si elle part en courant au milieu j'essaye pas de la rattraper du coup ? Merci du conseil ! " lançais je sur le ton de l'humour,tentant de cacher comme je peux ma peur qu'aucune ne m'écoute jusqu'au bout ou du moins que je n'arrive à me livrer à personne comme je viens de le faire avec Azel. Avec elle c'est facile, je n'ai pas en projet d'avoir des sentiments pour elle, d'affronter son regard ensuite, de devoir lui révèler mes sentiments sachant que je lui ai déjà dit tout ce que j'ai pu subir avant. Je n'arriverai pas à faire confiance à une personne qui en sait autant sur moi, j'aurai l'impression qu'on pourra toujours le retourner contre moi. Mais qui sait, ça viendra peut-être comme elle dit.  

Mais il est déjà temps de la ramener à sa boutique, même si je pense bien la revoir bientot. le feeling est vraiment bien passé entre nous, elle en sait beaucoup plus sur moi que la plupart de mes amis et je veux la protéger, je ne veux pas la laisser vivre cette grossesse seule, assumer tout ça seule. Certes on se connait à peine mais elle me touche vraiment, elle mérite d'être soutenu, qu'on prenne soin d'elle, et n'y voyez aucune ambiguité. " Ah.. Seulement légérement ? Méfie toi alors " en effet, je ne suis pas que légérement dérangé, je suis plutot bien atteint je dirais même, mais elle a l'air de bien l'apprécier. C'est donc dans la bonne humeur et dans le rire que je lui dicte mon numéro avant de payer mapart de la consommation. Si ça n'avait été que d moi j'aurais tout payé, galanterie oblige mais vous connaissez ce truc qui fait que les femmes se sentent inférieures si elles ne participent pas, du coup je n'insiste pas plus et lui laisse payer les pains au chocolat. Elle récupère ma veste, me demandant si je la raccompagne. EN souriant, je réponds " Je ne vais pas pouvoir te laisser te geler au retour quand même ! Faut être gentleman jusqu'au bout pour être crédible " Et puis au fond ça me fait plaisir de la raccompagner, de pouvoir discuter encore un peu avec elle. Sur le trajet, les discussions se font beaucoup plus futiles, parlant de tout et de rien, de petits détails de notre vie, comme deux amis qui se retrouvent une après -midi. Je la laisse devant sa boutique, reprenant ma veste et lui faisant la bise, espérant revoir très bientot cette petite blonde qui est à elle seule une bonne leçon de vie.




~ Fin du rp Shazel ♥
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