(#) Sujet: (0025) it's time to talk. Mar 16 Juil - 15:23
it's time to talk
mahé feat enaël.
Un coup de rouge à lèvre par-ci, du far à paupière par là. Ce n'était certes qu'un rendez-vous amical, mais secrètement elle voulait en mettre plein la vue à Mahé. Pourquoi ? Par simple jalousie. Si lui avait le droit à se taper des filles juste à côté de sa chambre, elle, elle devait avoir le droit d'inviter quelqu'un à dîner. Bon, c'est vrai qu'il lui avait ouvert sa porte quand elle en avait eu besoin, c'est pourquoi elle n'allait pas aller plus loin. Seulement un dîner. Bipbip. « Je suis arrivé, tu m'ouvres ? » C'était lui, Parker, un de ses collègues de boulot. Plutôt mignon, mais pas vraiment son style. Enaël sortit de sa chambre, une simple petite robe sur le dos. Il fallait qu'elle prévienne Mahé quand même, c'est pourquoi elle frappa à la porte de sa chambre et sans l'ouvrir lui annonça : « Mahé ! Je mange avec Parker ce soir... Ici » Puis elle se dirigea à la cuisine où un poulet était un train de mijoter depuis une heure. Elle sortit une bouteille de vin qu'elle posa sur la table pour finir le dressage. Tout était prêt, elle frappa dans ses mains et ouvrit la porte d'entrée. « Salut Parker ! » Lança-t-elle un grand sourire sur les lèvres. Elle entendit la porte de la chambre de Mahé s'ouvrir, au même moment elle était dans les bras de son collègue. Elle se dégagea puis fit les présentations : « Mahé, voici Parker, mon collègue et ami, Parker, voici Mahé, mon... colocataire ! » Un sourire aux lèvres, la jeune femme amena le nouvel arrivant au salon.
(#) Sujet: Re: (0025) it's time to talk. Mar 16 Juil - 19:13
it's time to talk mahé & enaël
Aujourd'hui était une journée que j'attendais depuis bien longtemps. J'avais enfin une journée de congé, après deux semaines sans en avoir eu. Parfois, je regrettais sincèrement l'époque où je devais me lever à sept heures pour aller en cours. Là, au moins, j'avais deux mois de vacances sans rien faire, ici, au McDo, c'était bien plus différent, mais je ne m'en plaignais pas parce que malgré tout, j'adorais ce boulot qui me permettait de vivre à peu près normalement. Je voulais profiter au maximum de mon jour de congé, et justement, Enaël, ma colocataire, avait invité un garçon à manger. Je ne disais rien, du moins je n'osais pas. Oui, je dois avouer que j'étais jaloux. Parce que je détestais voir les garçons lui tourner autour, surtout qu'elle n'était pas moche du tout. « Mahé ! Je mange avec Parker ce soir... Ici » Je la regardais sans rien dire et me contentais d'acquiescer sans animosité, et puis je me dirigeais dans ma chambre, préférant les laisser seuls même si j'aurais voulu être une petite souris pour les espionner. Quelques minutes plus tard, la sonnette retentit : c'était l'invité du jour. Je ne voulais pas lui dire bonjour, plutôt j'avais pas le courage sinon je l'aurais dévisagé et commencerais à énoncer tous ses défauts. Mince, j'ai faim. Tant pis, à mes risques et périls, je sortis de ma chambre et me dirigeai vers le réfrigérateur quand Enaël m'aperçut, et là je fus obligé de lui dire bonjour. Je m'approchai d'eux et commençais à le reluquer de haut en bas. « Mahé, voici Parker, mon collègue et ami, Parker, voici Mahé, mon... colocataire ! » Je ne dis rien pendant un instant puis desserrai mes lèvres pour lui répondre sèchement : « Salut. » J'aurais pu être plus poli, mais je ne voulais pas, pour bien faire comprendre à la jeune femme que je n'étais pas d'accord qu'elle ramène dîner des "collègues", ou même des "amis". Si ils dînent ensemble, c'est qu'il se passe un truc, et... je ne voulais pas. « Désolé, je veux pas tenir la chandelle. Bonne soirée. » dis-je en souriant faussement.
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(#) Sujet: Re: (0025) it's time to talk. Mar 16 Juil - 19:52
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mahé feat enaël.
« La jalousie est un bien mauvais mot et encore pire, un horrible sentiment. Il peut nous faire faire des choses stupides, ou dire des choses affreuses. Sur le moment on se sent fier de l'atrocité que l'on vient de sortir, on ne se rend pas compte du mal que cela peut causer. C'est juste une histoire de revanche. Tu me fais mal inconsciemment, moi je te tuerais volontairement. Cependant, dit jalousie, dit regret, car l'un ne va pas sans l'autre. C'est comme un couple quand l'un s'en va l'autre arrive. » ▬ enaël, le 16.07.2013.
La journée avait plutôt bien commencé, surtout quand on sait que le soir même on allait enfin prendre une revanche. Quelques jours plus tôt, Enaël avait un peu séduit son collègue ou du moins lui avait des yeux pour pouvoir l'inviter chez Mahé, lieu où elle résidait. La jeune voulait seulement lui faire comprendre ce que ça faisait de se sentir à part là où on vivait. Le dîner était prêt à être servit, mais Enaël se doutait qu'elle n'allait pas manger tout de suite, vu comment c'était parti. Mahé était arrivé en plein câlin entre elle et son ami et disons que l'hospitalité envers le nouvel arrivant était... Nul. Froid, distant, Naël ne reconnaissait pas son ami, elle laissa échapper un rire nerveux. C'était bien elle, à chaque situation sous tension elle ne pouvait s'empêcher de rire. Que voulez-vous ? C'est la vie. Puis ce fut la goutte d'eau de trop. « Désolé, je veux pas tenir la chandelle. Bonne soirée. » Elle savait très bien que son sourire était faux, elle le connaissait quand même. Puis comme un reproche Enaël répliqua lui tournant le dos : « Ne t'inquiète pas je ne crierais pas comme une chienne, moi. » Elle releva la tête pour examiner son invité, il avait l'air de ne pas savoir où se mettre et elle le comprenait au fond. Elle n'avait jamais parlé aussi vulgairement devant ces jeunes hommes, mais bon vous savez, la colère c'est comme la jalousie, on dit des choses stupides. Secouant la tête en se retournant vers Mahé et essayant de s'excuser elle ne trouva qu'à lui dire : « Te goinfre pas trop. » Elle fit une moue en s'asseyant à table, mais dans sa tête elle se donnait des baffes. Elle n'était qu'une idiote.
(#) Sujet: Re: (0025) it's time to talk. Mar 16 Juil - 20:45
it's time to talk mahé & enaël
En temps normal, jamais je n'aurais pu être aussi méchant. Je détestais me donner en spectacle, en partie lorsqu'il y avait quelqu'un. Mais d'un côté, ça le dissuaderait à revenir, et ça c'était une bonne chose. Habituellement, je n'aimais pas être aussi cru avec les filles, en particulier avec Enaël. Elle était ma colocataire, et je savais que cette prise de tête n'en finirait pas ici. Et puisqu'elle est ma coloc, je me devais d'entretenir de bonnes relations avec elle, sinon ce serait pénible à vivre pour la suite. Je voulais mettre un terme à la discussion, sachant qu'elle ne mènerait à rien et ce serait débile de lui prendre la tête alors qu'elle est en rencard. « Ne t'inquiète pas je ne crierais pas comme une chienne, moi. » Ca me mettait hors de moi. Je ne savais pas quoi répondre parce que, tout compte fait, elle n'avait pas tord, et j'avais du mal de l'admettre. Je ne savais pas si la rabaisser encore plus était la meilleure chose à faire finalement, mais je détestais qu'on me parle de ça, surtout que ça ne la regardait pas. À croire que ça lui faisait quelque chose, d'entendre ces filles hurler chaque nuit. Je me doute qu'elle ait du mal à dormir, mais elle n'a nul besoin de m'afficher en tant que plus gros connard de la planète devant son collègue qui ne savait plus où se mettre, il n'était décidément pas le bienvenu ici. « C'est pas tes affaires. » Je me retournais brusquement, continuant à chercher ce que je voulais manger dans le frigo, même si l'odeur du poulet encore chaud me donnait encore plus faim. « Te goinfre pas trop. » dit-elle en s'asseyant sur une des chaises libres. Elle n'avait pas le droit de dire ça, elle m'avait complètement sorti de mes gonds. « Ne t'inquiète pas pour ça, je n'ai pas peur de grossir, pas comme toi. » lançais-je en me retournant et en commençant à marcher dans sa direction pour enfin me retrouver face à elle.
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(#) Sujet: Re: (0025) it's time to talk. Mar 16 Juil - 21:20
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Disons que niveau soirée sympa entre collègue, on ne pouvait pas faire pire. La guerre était déclarée, du point de vue de Parker cela avait l'air d'être d'une querelle de couple, mais en réalité c'était seulement le commencement d'une dispute qui allait éclater pour devenir bien pire. Du moins ça en prenait tout le chemin. Quand Enaël par erreur rappela que les gémissements qu'elle entendait toutes les nuits, son collègue se mit à rougir. Bien entendu que cela l'énervait, mais elle n'avait pas son mot à dire, elle était seulement la colocataire de Mahé, pas sa copine. Cependant, elle était jalouse et c'est surement cette jalousie qui prenait la parole après que son ami lui rétorqua que ce n'était pas ses affaires. Elle s'était retournée vers lui et l'affrontait droit dans les yeux : « Et bah si ça devient mes affaires quand je suis obligée de m'acheter les meilleurs bouches oreilles du monde pour pouvoir dormir tranquillement ! » Elle se retourna encore une fois pour sortir de poulet du four, elle ajouta pendant qu'avec une pipette elle sauçait le poulet : « Moi je pense qu'elle simule beaucoup. » La pic était lancée, mais peut-être que le volume qu'elle avait utilisé lui permettrait de passer inaperçue. Elle s'était assise et prête à poser le poulet sur la table quand Mahé avait ajouté le mot de trop : « Ne t'inquiète pas pour ça, je n'ai pas peur de grossir, pas comme toi. » De là, la jeune femme claqua le plat sur la table, si bien qu'il se fendit la sauce coulait sur la table, mais elle s'en fichait. Enaël s'était levée et faisait face à Mahé, il était là, elle un peu plus petite que lui sans talon, les yeux dans les yeux. C'était une situation comique avec Parker qui essayait tant mien que mal de réparer le plat. Elle se mit à rigoler : « Oui c'est sûr, tes sauteries le soir ça se fait dans la pénombre, pas besoin de faire attention à ce que tu manges. » Puis de colère la jeune femme enleva sa robe et se retrouva en sous-vêtement devant les deux hommes. D'ordinaire jamais elle n'aurait fait ça, cela ne lui ressemblait pas vraiment, enfin si, mais à la fille d'avant. « Tu vois, moi je fais seulement attention pour garder ça intact, parce que moi je n'ai pas besoin d'éteindre la lumière ! » Oui, la colère vous amènes souvent dans des situations étranges. « Rah ! » Et elle s’en alla dans sa chambre, chercher un peignoir. Puis, dans l’entrebâillement de la porte cria dans l’appartement : « Merci Mahé, merci de me gâcher MON rendez-vous ! » Vu la situation, l’invité n’allait pas tarder à s’en aller.
(#) Sujet: Re: (0025) it's time to talk. Jeu 18 Juil - 15:07
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D'habitude, les gens présents pouvaient penser que cette dispute était semblable à celle d'un couple, ce qui, finalement, ne l'était pas. Bien que ça puisse porter à confusion, Naël et moi étions juste de simples amis, avec un peu de jalousie, certes, mais une amitié sans jalousie est une amitié imparfaite. L'invité devait, qu'on se le dise, se sentir vraiment mal, et c'était compréhensible, même si c'était un peu mon but. De toutes façons, il fallait bien que toutes ses paroles sortent un jour de la bouche de l'autre : ça permettrait de mettre tout ça au clair, et ce serait sûrement mieux pour la suite puisqu'on se serait remis chacun en question. Même si j'étais un peu mal à l'aise qu'Enaël expose de cette façon mes ébats, j'assumais complètement, et je 'étais pas du genre à m'arrêter en si bon chemin mes petites répliques blessantes. Chacun son tour. « Et bah si ça devient mes affaires quand je suis obligée de m'acheter les meilleurs bouches oreilles du monde pour pouvoir dormir tranquillement ! » Je haussais les épaules. Après tout, ce n'était pas mon problème si j'excellais dans ce domaine. « Moi je pense qu'elle simule beaucoup. » Cette pique m'atteignait fortement, je la fixais dans les yeux avec insistance, on aurait pu prendre ça comme une menace tellement ça l'était. « Ah ouais ? Tu veux essayer ? On verra si tu simules après ça. » dis-je en souriant grandement, assez fier visiblement. Ma pique sur le poids l'avait probablement affectée puisqu'elle réagit plutôt mal : elle claqua le plat sur la table, ce qu me fit aussitôt cligner des yeux, n'en revenant pas de ce geste assez brusque. Elle se retrouva devant moi, un peu plus petite que moi, ce qui me fit exploser de rire. « Oui c'est sûr, tes sauteries le soir ça se fait dans la pénombre, pas besoin de faire attention à ce que tu manges. » Et là, Enaël ôta sa robe pour finir en sous-vêtement. Je restais choqué, la bouche grande ouverte, même si j'autorisais un petit peu de la mater (a) « Tu vois, moi je fais seulement attention pour garder ça intact, parce que moi je n'ai pas besoin d'éteindre la lumière ! » Je rigolais légèrement, m'en fichant complètement puisque ce n'était pas le cas ; la lumière éteinte était simplement pour l'ambiance. Je ne sus pas en placer une qu'elle se dirigea directement dans la chambre, et je crois qu'elle en aurait pour un bout de temps. « Merci, Mahé ! Merci de me gâcher MON rendez-vous ! » Parker se sentait aussi mal à l'aise d'être en plein milieu d'une dispute, je voyais que malgré tout il préférait partir, ou plutôt c'était moi qui avait envie qu'il parte. Je lui souris pour le rassurer et ajoutai plus bas, sur une note humoristique : « C'est pas grave, elle a ses règles je crois. » Je l'invitai ensuite à se rendre vers la porte en lui tapotant le dos, il était temps pour lui de partir, mais avant ça, je décidai de lui couper une cuisse de poulet et de lui emballer et de lui donner, pour ne pas qu'il reparte bredouille, comme un imbécile, même si c'était déjà le cas. « Désolé pour cette soirée désastreuse. À une prochaine fois. » lui répliquais-je en fermant la porte derrière lui. Enfin débarrassé de lui. Maintenant, il fallait s'occuper d'Enaël, qui, apparemment, n'avait pas l'air de se calmer. Je me rendis vers sa chambre, en ouvrant très doucement la porte. À ce moment, je m'attendais à ce qu'elle me lance un truc dans la tête. « T'as fini de faire ta crise ? » Je crois que continuer sur cette voie-là n'était pas une idée judicieuse.
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(#) Sujet: Re: (0025) it's time to talk. Jeu 18 Juil - 15:54
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Dans les pensées d'Enaël il n'y avait plus qu'une chose qui la tourmentait : la réputation qu'elle allait avoir au travail. C'était déjà tout vu : Parker en buvant un café raconterait tout à son patron et surtout les autres mecs. C'était fini. La jeune femme ne dit rien face à la réplique tordue que lui fit Mahé : « Ah ouais ? Tu veux essayer ? On verra si tu simules après ça. » Elle se contenta de lui lancer un regard noir de haine. Bien entendu qu'au fond elle envie d'être à la place des jeunes filles qui venaient le soir, sauf qu'elle aimerait être plus que le coup d'un soir. Rien que cette idée la mit hors d'elle c'est pourquoi deux minutes plus tard elle se retrouvait en sous-vêtements devant deux hommes. Puis prise de honte, en colère, haineuse, elle se dirigea vers la chambre. Elle était en train de mettre son peignoir quand elle entendit la conversation qui se déroulait dans la cuisine. Mahé était allé trop loin, elle lui en voulait. Des larmes se mirent à couler quand son colocataire congédia son invité. Ce n'était pas comme dans les films où quand les jeunes femmes pleurent et qu'elles ont seulement des larmes. Non là Enaël avait les yeux bouffis, rouges, les larmes qu'elle retenait depuis si longtemps venaient de faire irruption comme un volcan en colère. Bien que cela ne soit pas très élégant elle se mit à renifler, puis à se moucher plus discrètement. Sa décision était prise, elle devait partir. Peut-être que la distance les ferait regretter et ils se retrouveraient comme avant : de bons potes colocataires. Elle ferait comme elle l'avait fait : faire semblant de rien entendre et lui sauterait toute la gente féminine de la ville. La jeune femme se dirigea vers son placard en courant, prit sa valise et commença à la remplir. Mahé décida de faire irruption à se moment-là. « T'as fini de faire ta crise ? » Naël s'était calmée et arriva à dire sans que sa voix défaille : « Laisse-moi seule, s'il te plait. » Trop tard il avait déjà ouvert la porte, elle venait juste d'enfourner sa trousse à maquillage. Ils se retrouvaient encore une fois face à face, Mahé bloquait la porte de sa chambre alors les larmes aux yeux elle lui demandant de se pousser. Elle ne voulait pas soutenir son regard plus longtemps, la jeune femme força donc le passage, sa valise à la main. Essuyer ses larmes, faire la femme forte, le remercier, s'excuser et partir. Voilà ce qu'elle comptait faire. Une main sur la porte d'entrée, elle regarda son futur ex-colocataire, des larmes coulaient sur ses joues jusqu'à son menton pour tomber par terre ou sur ses chaussures. Elle essuya ses larmes du revers de la main, première étape : fait. Cependant, la deuxième était plus dure, elle était redevenue, l'espace d'un instant, la petite fille qu'elle avait été lorsqu'elle avait demandé à Mahé de l'aide. Enaël ouvrit la bouche, mais rien ne voulut sortir, mis à part un sanglot.
(#) Sujet: Re: (0025) it's time to talk. Jeu 18 Juil - 16:51
it's time to talk mahé & enaël
Il est vrai que j'avais un peu exagéré. Je n'aurais jamais dû la pousser à bout de cette manière. Je m'en voulais, oui, mais peut-être que j'avais trop de fierté pour me l'avouer. Dans ma tête, c'était sa faute, alors qu'en fait ce n'était pas du tout le cas. En temps normal, je détestais voir les gens pleurer, encore plus lorsqu'il s'agissait de filles, et là, notamment Enaël. Elle était très importante pour moi, quand bien même je ne le lui disais jamais. Quand j'ouvrais la porte, je remarquais qu'Enaël était en train de faire sa valise. L'angoisse me prenait d'un coup, je ne voulais pas qu'elle parte, encore moins si la raison était à cause de moi. J'étais resté bouche-bée, j'étais impuissant face à cette décision puisque je ne pouvais pas l'obliger à rester. Je ne répondais plus rien désormais, je la regardais juste dans les yeux en soupirant. « Laisse-moi seule, s'il te plait. » Je hochais négativement la tête pendant qu'elle forçait le passage, n'ayant que faire de ma réponse, et la suivant tel un petit chien. Je savais qu'elle ne voulait pas faire face, et je la comprenais. La main sur la poignée de la porte d'entrée, la brune se retourna vers moi et essuya ses larmes qui perlaient le long de sa joue. Mon coeur se fendit à cet instant : et je ne pus m'empêcher de la retenir par le bras et de l'attirer vers moi pour la serrer très fort. Un sanglot sortit de sa bouche. « Arrête de pleurer, j'aime pas te voir comme ça. » dis-je en soupirant longuement. Et puis, d'un geste léger, je lui pris la valise qu'elle tenait en main et la rejetait un peu plus loin.
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(#) Sujet: Re: (0025) it's time to talk. Jeu 18 Juil - 17:34
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mahé feat enaël.
Pleurer. Oui c'est vrai c'est triste parce que ça part d'un sentiment sombre, mais au fond de nous-même on sait que quand toutes les larmes de notre corps sont sorties, on va mieux. Qui n'a jamais vu dans les films ou même dans la réalité des personnes pleurer et la seconde d'après rire aux éclats. Et ça c'est parce que nous sommes des humains, des êtres composés de deux opposés : le bien et le mal. Voilà pourquoi nous passons d'un extrême à l'autre. Enaël elle était passée de la colère à la tristesse. Elle était là, devant la porte à vouloir s'en aller. Où irait-elle ? Elle n'avait pas eu le temps de penser à ça, mais elle pouvait toujours dormir sur son bureau de travail. Combien de fois ça lui était arrivé, chez elle, devant ses devoirs de littérature ? De toute façon ça ferait un meilleur lit que la rue. Tous ses souvenirs avec Mahé lui revinrent en mémoire quand elle le regarda avant d’ouvrir la porte. C’est surement pour ça qu’elle pleura, tous ses bons moments passé avec lui, elle regrettait même de s’être emportée pour les bruits qu’elle entendait le soir. C’était lui, chez lui, bref elle n’avait rien à dire. Elle regrettait, mais elle ne pouvait plus retourner en arrière. Il avait fait quelques pas, l'avait prit dans ses bras et la serrait contre lui. Le coeur d'Enaël battait la chamade, respirant son odeur, surprise de ce retournement de situation. Il tenait à elle. Cela la rassura et en même temps lui fit encore plus mal. Comment pouvait-elle partir maintenant ? « Arrête de pleurer, j'aime pas te voir comme ça. » Et pendant qu'elle pensait à ce qu'elle ressentait, il lui enleva sa valise des mains et la jeta plus loin. « Je croyais... Enfin je pensais tout à l'heure que tu ne voulais plus me voir du tout... » Deux sentiments totalement opposés se battaient en elle, si bien qu'une nouvelle coulée de larme roula sur ses joues. Elle était faible, elle agissait comme une petite fille qui avait peur qu'on la laisse, qui sait qu'elle va se faire gronder. Pourtant, lui était là, il la tenait dans ses bras. Ici c'était lui qui commandait. Elle n'était qu'une pauvre fille abandonnée par ses parents qui allait surement perdre son seul ami. Puis elle se souvint de cette nuit où Mahé l'avait recueillit. Elle revoyait toute la scène du moment où sa mère lui avait mit le sachet de drogue sous le nez jusqu'à ce que son père la jette dehors. Collant son front contre l'épaule de son ami, elle se mit à pleurer et à sortir ce qu'elle aurait du dire à ses parents ce soir-là : « S'il te plait, ne m'abandonne pas... Mahé... »
(#) Sujet: Re: (0025) it's time to talk. Ven 19 Juil - 16:43
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Dans ma vie, j'avais souvent eu tord. Il y a des choses que je regrettais d'avoir faites, des choses qui n'auraient jamais dû se passer, des choses horribles que j'avais faite sous l'emprise de la colère, de la jalousie. Cette dispute en faisait partie. Je ne pensais pas que ça irait aussi loin. Sincèrement, je pensais en finir par une "bonne soirée" et repartir manger dans ma chambre. Enaël savait parfaitement comment me faire réagir au quart de tour, et souvent, elle en jouait, mais je me disais qu'elle ne faisait pas ça uniquement pour m'ennuyer, il y avait sûrement une raison derrière ça. Après tout, je ne lui en voulais pas : j'aurais réagi exactement pareil si j'avais été à sa place, à peu de choses près évidemment. Il est vrai que la jalousie est un vilain défaut, un de mes défauts particuliers. C'était horrible de devoir subir mes dites crises, et d'ailleurs je félicite ceux qui y sont parvenus. Je pouvais l'être en n'importe qui, et là, dans ce cas, je l'étais vis-à-vis d'Enaël. Je tenais tellement à elle que j'avais peur qu'elle me lâche, même si elle ne le ferait pas, du moins j'espérais. C'était réciproque, même. Et j'étais content de le savoir. Enaël avait pris une place tellement importante dans ma vie que rien que l'idée de la laisser partir m'horripilait. « Je croyais... Enfin je pensais tout à l'heure que tu ne voulais plus me voir du tout... » Je souriais légèrement: cette perspective était totalement absurde. Comment je ne voudrais plus la voir ? C'est juste impossible. On était comme les deux doigts de la main, et jamais, au grand jamais, quelque chose d'une futilité pareille arriverait à nous séparer. « Arrête de dire ça, c'est faux. » Mais une énième larme venait couler le long de sa joue. Je me sentais faible, impuissant face à toutes ses larmes, surtout en me mettant bien en tête que j'étais d'une part le déclencheur. Je ne voulais plus l'entendre pleurer, juste que son sourire réapparaisse, mais cette volonté ne sera pas exaucée tout de suite. « S'il te plait, ne m'abandonne pas... Mahé... » Le fait qu'elle ait peur de me perdre me faisait d'autant plus plaisir que finalement c'était peut-être ça la vraie raison de ses pleurs. Au fond, ses angoisses m'enchantaient, flattant quelque peu mon égo. Je la serrais d'autant plus fort dans mes bras, me rappelant qu'à tous moments je pourrais la perdre d'une façon tragique. « Jamais, promis. » lui murmurais-je doucement dans son oreille. « Pourquoi tu as réagi comme ça ? » Au plus profond de moi, il restait cette question, pour moi existentielle, qui nous permettrait de renouer des liens forts. Quand j'aurais su le pourquoi du comment de sa réaction, ça faciliterait les choses dans le sens où je ferai en sorte que ça n'arrive plus, et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes.
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(#) Sujet: Re: (0025) it's time to talk. Ven 19 Juil - 18:38
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La soirée d’abord tragique était devenue le moment des révélations. Bien entendu qu’au fond Enaël se sentait nulle de pleurer. Elle ne voulait jamais paraître faible, mais là elle l’avait un peu cherché. Peut-être que c’était le karma, elle avait invité quelqu’un pour de mauvaises intentions donc elle devait en payer le prix. Elle était rassurée, Mahé ne voulait pas qu'elle parte et cette révélation lui faisait chaud au cœur. Vous savez cette sensation que vous ressentez quand la personne que vous aimez plus que tout vous prend dans ses bras ou vous touche seulement votre main. Vous voyez, ce frisson qui vous parcours qui ne dure que quelques secondes et qui rend votre cœur brulant. Voilà ce qu'elle a ressentit et le fait d'être dans les bras de celui qui créait en elle de la jalousie rendit cette sensation plus forte encore. Une larme coula sur sa joue, encore, mais elle l'arrêta de la main, elle devait en finir, ne plus pleurer. Elle s'essaya un sourire, mais sa tristesse l'en empêcha. Elle venait de le supplier de ne pas la laisser tomber et en chuchotant ce qui lui procura un frisson il lui expliqua « Jamais, promis. ». Cette promesse lui faisait encore plus chaud au cœur et au lieu de sourire elle en pleura encore plus. Elle était dans cet état qui peut importe ce qu'on vous dit ou fait tout ce que vous pouvez faire c'est pleurer. « Pourquoi tu as réagi comme ça ? » Outch. La question qu'il ne fallait pas qu'il pose. Elle s'écarta de Mahé, puis elle se rendit compte à quel point elle était stupide : elle était encore en peignoir et elle avait voulu partir quelques minutes plus tôt. Heureusement que son colocataire l'avait empêché de sortir, sinon elle aurait pu tomber sur des étranges énergumènes. La jeune femme se colla contre la porte et se laissa glisser, elle enleva ses talons pour éviter le regard de son ami, qu'allait-elle répondre à cette question ? Elle ne pouvait plus reculer. En pensée, elle remercia amèrement le karma. Elle se mit enfin à soupirer, c'était tout ce qui pouvait sortir de sa bouche pour le moment. Enaël prit sa tête entre ses mains, en regardant par terre, elle ne pouvait tout simplement pas soutenir le regard de son colocataire. La jeune femme prit son courage à deux mains toujours en regardant le sol « Écoute... Imagine toi dans la situation inverse, qu'est-ce que ça te ferais si tu m'entendais tous les soirs avec des hommes différents. » Non, il ne fallait pas revenir sur le sujet qui avait fait éclater une dispute entre eux plus tôt. « Je sais que je n'ai rien à dire, on est que...» elle laissa un blanc, « ami. Mais voilà c'est pas comme si on était chacun dans un appart et qu'on s'entendait mutuellement, non... » Une moue sur le visage elle leva finalement le visage vers Mahé.
(#) Sujet: Re: (0025) it's time to talk. Lun 29 Juil - 23:49
it's time to talk mahé & enaël
Qui aurait sincèrement pu croire que la soirée aurait pu virer aussi brusquement de cette manière ? Au début, tout portait à croire que la dite pique lancée de ma part ne ferait pas réagir Enaël de cette façon, et pourtant, elle avait eu beaucoup de dégâts. Un impact dont j'ignorais la puissance. La soirée avait pris une tournure assez étrange, elle avait permis aussi de révéler certaines choses cachées au plus profond, et c'était finalement une bonne chose puisque ça nous permettrait d'avancer, ensemble. Au fond, je n'étais pas une personne aussi méchante que je voulais faire paraître aux yeux d'Enaël, et pourtant, Dieu seul sait si elle me connaît sur le bout des doigts. Apparemment, je ne connaissais pas tout d'elle, comme elle ne connaissait pas tout de moi. Je suppose que le fait qu'elle ait peur que je l'abandonne avait une raison, derrière. Je me doutais que quelque chose n'allait pas, surtout qu'en y repensant, elle ne m'avait rien dit sur la cause exacte du pourquoi elle avait été jetée de chez elle, et ça me trottait dans la tête maintenant que j'avais su faire le point mentalement. Elle se laissa glisser le long de la porte, et enleva ses talons par la suite. Je n'aimais pas la voir comme ça, d'autant plus que son mutisme m'inquiétait davantage. Ca ne présageait rien de bon. Elle laissait un silence, un silence dont je détestais la présence parce qu'il me laissait prévoir certaines choses qui sortiraient de sa bouche que je n'apprécierais pas forcément. D'habitude, Enaël était une fille bavarde, mais peut-être avais-je touché la corde sensible. Elle brisa soudainement le silence, qui me fit à moitié plaisir. « Écoute... Imagine toi dans la situation inverse, qu'est-ce que ça te ferais si tu m'entendais tous les soirs avec des hommes différents. » Je me raclais la gorge. Sur ce point, elle n'avait pas tort, et peut-être que j'avais du mal à me l'avouer. Je souriais néanmoins, j'étais heureux de savoir que la jalousie que j'éprouvais lorsqu'elle ramenait des garçons -certes peu nombreux- était réciproque à mon égard. Je dois avouer que j'étais un peu égoïste de penser à moi et à mon plaisir avant de penser au bien-être de ma colocataire. « Je sais que je n'ai rien à dire, on est que... » Que... ? « ami. Mais voilà c'est pas comme si on était chacun dans un appart et qu'on s'entendait mutuellement, non... » Je soupirais longuement. Elle avait raison sur toute la ligne, et je me devais de l'admettre. Je m'asseyais en face d'elle doucement, l'obligeant ainsi à me regarder dans les yeux. Je ne voulais pas laisser paraître mon bonheur quelque peu présent suite à cette révélation, alors je me contentais d'esquisser un léger sourire. « Je suis désolé. » Certes, il en faudrait bien plus qu'un simple désolé pour que tout redevienne normal. « Alors, tu es jalouse de ces filles ? » Bien sûr, il avait fallu que je remette ce sujet sur le tapis, un peu trop fier. « Tu sais, je m'en fous d'elles. À mes yeux, tu es la seule... » poursuivais-je en baissant la tête, peut-être que je n'aurais jamais dû dire ça, mais mon coeur avait parlé, pas mon âme de badboy cette fois.
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(#) Sujet: Re: (0025) it's time to talk. Mar 30 Juil - 13:41
it's time to talk
mahé feat enaël.
Il faut souvent déraper. On ne peut pas toujours être tout lisse, tout propre, chacun possède un passé dur ou non et surtout des démons. Taire le tout et faire comme s'il n'y avait rien aux personnes qu'on aime nous faisait un poids. Enaël était dans cette situation, elle avait tellement tue sa jalousie que les mots étaient partis avant d'être pensés. Maintenant la jeune femme se retrouvait dans une situation qu'elle n'appréciait pas particulièrement. Au pied de la porte, assise et encore en pleur, elle venait d'avouer à Mahé les raisons de son comportement précédent. Elle n'osait le regarder de peur de le voir prendre peur, déçu ou en colère. On ne peut pas prédire les réactions des personnes, même si on croit les connaître par cœur, parce que si l'instant d'avant ils avaient l'air souriant après ils peuvent être prit de la pire colère. Enaël soupira après avoir dit ce qu'elle avait sur le cœur. Il s'était mit à sa hauteur, elle pouvait le regarder dans les yeux et dans ceux-ci elle pouvait voir de la sincérité, le garçon fier de lui qui ne couchait qu'à droite à gauche sans lendemain était devenu quelqu'un de sensible. Il s'excusa, mais quand elle vu un sourire sur son visage la jeune femme cru qu'il se foutait de sa gueule. Elle soupira encore une fois énervée et enfoui son visage dans ses mains. Alors, comme ça il aimait lui faire du mal ? Enfin c'était ce qu'elle pensait. « Alors, tu es jalouse de ces filles ? » Enaël releva la tête, oui, il se foutait vraiment d'elle, les yeux encore une fois remplis de larmes elle lui sortit sur la défensive « ça t'amuse ?! » Puis elle se cacha encore une fois le visage. L'attaquer encore et encore n'arrangerait rien, ils allaient seulement finir par ne plus se parler du tout. Cachée dans ses bras la jeune femme mordait ses lèvres s'en voulant de ce qu'elle venait de dire à son colocataire. Puis une révélation de Mahé lui fit relever la tête « Tu sais, je m'en fous d'elles. À mes yeux, tu es la seule... » Lui avait baissé la tête, automatiquement et sans réfléchir Enaël attrapa la main de son ami, un frisson la parcouru. Elle s'en voulait de pleurer encore, mais c'était des larmes de joies et toutes les larmes qu'elle avait emmagasiné toutes ses années devaient forcément sortir un jour ou l'autre. Elle regardait les cheveux de Mahé, cherchant quoi dire, mais ne trouva rien. Elle finit par lâcher sa main, mais se permit de caresser ses cheveux. Après cette révélation, elle devait lui dire la vérité, parce que s'il devait y avoir quelque chose, une amitié voir plus ou seulement être de bons colocataires qui s'apprécient, il devait connaître toute la vérité sur son passé. Tout en continuant de le caresser doucement pour ne pas qu'il lève la tête, elle lui conta son histoire. « J'ai fait beaucoup d'erreurs Mahé, des fois en le faisant exprès, d'autres non. J'ai toujours fait en sorte de déplaire à mes parents pour qu'ils arrêtent de me voir comme la fille parfaite qu'ils voulaient avoir et je crois que le karma a voulu me le faire payer. Un soir, j'étais partie en soirée, en boîte, comme à chaque fois je dansais avec des mecs dont je ne connaissais même pas le nom... Enfin bref, c'est pas le sujet, mais ce soir-là j'ai laissé mon sac de côté, j'aurais jamais dû parce qu'on aurait pu me le voler ou autre. Cependant je voulais seulement m'amuser. J'ai dû rentrer plus tôt que je ne le pensais et le lendemain... » Elle fit une pause les images lui revenaient brutalement « Le lendemain, ma mère à retrouver un sachet avec de la drogue dedans. Je ne me droguais pas, mais j'avais tellement fait de conneries que ma mère n'a pas voulut me croire et mon père m'a jetée dehors... Et après tu connais la suite ... »
(#) Sujet: Re: (0025) it's time to talk. Mar 30 Juil - 23:27
it's time to talk mahé & enaël
Je savais que j'étais de nature très jaloux, j'en étais conscient et c'est d'ailleurs à cause de ce défaut que plusieurs de mes relations passées avaient échoué. Parfois, je ne pouvais pas me contrôler, et c'était lamentable à voir surtout. Il est vrai que ma jalousie augmentait de plus en plus vis-à-vis d'Enaël. Je ne savais pas pourquoi, mais j'étais davantage plus jaloux quand il s'agissait d'Enaël : lorsqu'elle ramenait des garçons, ça me faisait le même effet comme si je m'étais pris un rateau, alors que concrètement, la brune et moi n'étions pas en couple. Psychologiquement oui. Enaël me connaissait mieux que personne, et savait combien j'étais pénible lorsque je faisais ressortir ma jalousie. Et puis, à ce moment, ma colocataire m'annonçait tout ce qu'il lui était arrivé dans sa vie, les vraies raisons du pourquoi elle était devant moi à cette heure-ci, toujours en baissant la tête. Je dois dire que ça m'exaspérait un peu le fait qu'elle laisse la tête baissée, mais je comprenais tout à fait qu'elle ait peur. Peur qu'elle se remémore ces souvenirs, peur que j'aie peur. Peur qu'elle prenne peur. Je ne voulais pas qu'elle souffre de ses souvenirs de ma faute, parce que je l'avais en quelques sortes obligée qu'elle me raconte ça. « ça t'amuse ? » Elle l'avait très mal pris que je remette ça sur le tapis, c'était compréhensible, mais je voulais complètement l'entendre dire qu'elle était jalouse. Elle enfuyait son visage dans ses mains, et mon coeur battait la chamade. « J'ai l'air de m'amuser ? » J'avais réagi aussi mal, un peu sur la défensive. Et puis, ma déclaration des plus innatendues avait fait son apparition. Et là, ça avait soudainement calmé le jeu très vite. Enaël leva la tête, à mon plus grand bonheur, et attrapa ma main. Le contact de sa peau me faisait le plus grand bien, et encore plus lorsqu'elle se caressa mes cheveux. Je ne pus m'empêcher d'expirer un long soupir de bien-être. « J'ai fait beaucoup d'erreurs Mahé, des fois en le faisant exprès, d'autres non. J'ai toujours fait en sorte de déplaire à mes parents pour qu'ils arrêtent de me voir comme la fille parfaite qu'ils voulaient avoir et je crois que le karma a voulu me le faire payer. Un soir, j'étais partie en soirée, en boîte, comme à chaque fois je dansais avec des mecs dont je ne connaissais même pas le nom... Enfin bref, c'est pas le sujet, mais ce soir-là j'ai laissé mon sac de côté, j'aurais jamais dû parce qu'on aurait pu me le voler ou autre. Cependant je voulais seulement m'amuser. J'ai dû rentrer plus tôt que je ne le pensais et le lendemain... Le lendemain, ma mère à retrouver un sachet avec de la drogue dedans. Je ne me droguais pas, mais j'avais tellement fait de conneries que ma mère n'a pas voulut me croire et mon père m'a jetée dehors... Et après tu connais la suite ... » Son histoire me laissait bouche-bée, j'étais clairement choqué de ce qu'elle venait de me dire, et j'avais de l'empathie envers elle, je me sentais aussi mal pour elle, mal de pouvoir être à sa place, même si ce n'était pas le cas. Doucement, en signe de réconfort, je la serrais fort dans mes bras, comme pour la protéger. « C'est horrible... Je suis désolé pour toi. Tu sais que je serai toujours là pour toi. » J'enfuyais ma tête dans son cou, essayant de la rassurer. « Je t'aime Naël. » osais-je lui murmurer au creux de son oreille. Ma respiration se frottait chaleureusement contre sa peau, provoquant quelques peu des légers frissons apparents sur sa peau. Le "je t'aime" pouvait être pris amicalement parlant, ou plus...
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(#) Sujet: Re: (0025) it's time to talk. Mer 31 Juil - 11:35
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mahé feat enaël.
Au fond, Enaël aurait pu avoir la vie la plus parfaite. Elle aurait été la fifille de ses parents, aurait eu de bonnes notes à l’école et en récompense ses parents lui auraient offert tout ce qu’elle voulait. Un poney, un château, toutes les poupées du monde, puis des fêtes, le dernier téléphone, ordinateur et j’en passe. Elle se serait mariée avec un gentleman richissime, serait devenue avocat comme sa mère aurait eu surement trois enfants deux garçons et une fille. Bref, une vie parfaite, sans défaut. Peut-être qu'un jour elle verrait son mari tomber dans la drogue ou en train de la tromper, mais ça serait pas grave parce qu'elle aurait été élevée dans l'optique où toutes ces choses ne sont pas grave tant que tu as l'argent et un semblant d'amour. Cependant, la jeune femme avait refusé cette vie là, elle s'était attirée les plus dangereux ennuis, mais ce n'était pas grave, elle avait appris ce qu'était la vie, la vraie. Et puis si elle n'avait pas renoncé à cette perfection elle ne l'aurait pas connu lui, Mahé. « ça t'amuse ? », « J'ai l'air de m'amuser ? », ils réagissaient comme s'ils étaient chiens et chats, mais ne dit-on pas que les opposés s'attirent ? Enaël calma la situation en murmurant : « non... pas vraiment. » Elle s'en voulait, tout ça était de sa faute après tout, elle aurait pu obéir à ses parents et ne pas se retrouver ici, elle aurait pu aussi ne pas répondre au réplique de Mahé ou bien n'inviter personne. Elle n'aurait jamais avoué sa jalousie, il ne lui aurait pas dit qu'elle était la seule pour lui, elle ne lui aurait rien révélé de son passé. Rien de tout ceci ne se serait pas passé. Et pourtant que ça faisait du bien pour Naël ! Elle caressait les cheveux de son colocataire en racontant son histoire, elle remarquait à quel point ils étaient soyeux et elle ne pouvait s'empêcher de s'arrêter, c'était comme de la drogue. Fin de l'histoire et avec ça elle stoppa tout mouvement. Enaël avait tout raconté, mais sans tous les détails qui auraient pu faire peur à Mahé, comme toutes les fois où ivre elle s'était fait plaisir avec des inconnus dans les toilettes de la boîte. Encore des erreurs. Mahé prit la jeune femme dans ses bras, son coeur en fit un bond, cette affection la rendait ivre de bonheur cette fois, elle n'osait bouger de peur de rompre le charme, elle aurait pu enrouler ses bras autour de lui, histoire de lui rendre l'affection qu'elle lui portait, mais c'était comme si elle était en pierre. Ses bras pesaient une tonne et vraiment, elle ne pouvait pas bouger. « C'est horrible... Je suis désolé pour toi. Tu sais que je serai toujours là pour toi. » Se rendant compte qu'elle ne respirait plus la jeune femme souffla « merci ». Elle était déjà tétanisée quand Mahé en rajouta et lui murmura un « Je t'aime Naël. » Là, la jeune femme pouvait voir des petites lumières, comme lorsqu'on a un malaise. C'était normal, la pauvre jeune femme respirait tellement doucement qu'elle n'apportait assez d'oxygène à son cerveau. D'ailleurs elle cru d'abord que c'était une illusion de celui-ci, mais en ressentant un frisson qui parcourut son corps entier lui donnant la chair de poule, Enaël comprit que c'était bien la réalité. Que devait-elle répondre ? Était-ce amicale ? Plus ? Elle était perdue et ne savait pas comment réagir. Cette situation était la plus belle, mais aussi la plus horrible pour la jeune. Bien sûr qu'elle s'était imaginée avec Mahé, ensemble, en couple quoi, mais ce n'était resté que des divagations, elle ne s'était jamais dit que ça se passerait vraiment ! Elle essayait de se rappeler tant bien que mal comment elle faisait dans son imagination, mais rien ne lui revenait, le trou noir. Ce trou noir qui n'est dû que par le stress et quand vous avez finit votre examen, toutes les réponses vous reviennent d'un coup. Pour Eneäl il s'était passé une éternité pendant le temps qu'elle réfléchissait, mais en vrai il ne s'était passé que quelques secondes. La jeune murmura donc elle aussi, en guise de réponse : « Moi aussi je t'aime Mahé. » Puis dans un élan qu'elle ne comprit pas vraiment, Naël embrassa doucement la nuque de son ami, la seule partie de son corps qu'elle pouvait atteindre dans cette position.
(#) Sujet: Re: (0025) it's time to talk. Mer 31 Juil - 23:25
it's time to talk mahé & enaël
J'avais beau essayer de me mettre à sa place, le fait qu'Enaël ait du subir ça m'horripilait. Je savais son mal-être désormais, et ça me rendait au plus mal pour elle, parce qu'elle était tellement gentille, elle ne méritait pas ce genre de choses, surtout qu'elle n'y était pour rien, et encore pire lorsque ses parents ne la croyaient pas. Bizarrement, j'en voulais à ces personnes qui avaient mis de la drogue dans son sac, et davantage à ses parents, qui l'avaient foutu dehors de chez elle pour quelque chose dont elle était innocente. Elle n'y était pour rien, et ils n'avaient même pas cherché des explications, directement à la porte sans scrupule. Je restais choqué. Peut-être parce que je n'avais pas reçu la même éducation qu'elle, et que son image de petite fille parfaite ne me traversait pas l'esprit sachant que, pour moi, elle ne l'était pas, puisque personne n'était parfait. Disons que l'éducation que mes parents m'avait donné était tout l'opposé de la sienne, par là je veux dire que je pouvais faire ce que je voulais sans que mes parents s'en préoccupent, et peut-être que je regrettais le fait de ne pas avoir été élevé plus strictement. Et d'un autre côté, j'aurais pu très bien avoir la même chose qu'Enaël avait eu, et c'est ça qui me faisait me rendre compte que j'avais beaucoup de chance. J'avais toujours été tactile envers les personnes, quasiment toutes, et ça ne changerait rien pour autant, que ce soit Paul, Pierre, Jacques ou même Naël. Je l'aimais beaucoup, peut-être un peu plus que ce que je devrais. Et puis, le "je t'aime" était sorti de ma bouche machinalement, comme si je le disais à tout le monde, alors qu'au plus profond de moi, c'est un mot que je ne sortais qu'aux personnes à qui je tenais énormément, ce qui était le cas de ma colocataire. J'étais sincère en le disant, et j'espérais de tout coeur qu'elle ressente la même chose « Moi aussi je t'aime Mahé. » Je ne pus m'empêcher de sourire. Un sourire stupide, j'avais l'air imbécile à sourire comme un con sans pour autant savoir m'arrêter à vrai dire, j'en étais conscient, mais je ne pouvais plus rien faire, j'étais comme figé. Pas que ce soit la première fois qu'elle me le dise, mais bien parce qu'étant donné la situation, je me doutais que ce n'était pas un je t'aime amical. Et puis, la brune m'embrassa légèrement dans le cou, ce qui me donnait la chair de poule. Je ne pouvais plus bouger, regardant un point fixe. « Vraiment ? »
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(#) Sujet: Re: (0025) it's time to talk. Jeu 1 Aoû - 12:07
it's time to talk
mahé feat enaël.
Ils étaient dans une position étrange. Entrelacé, ils n'avaient échangé aucun regard depuis ... quelques minutes. Chacun regardait un point précis, Enaël fixait une photo de Mahé sur un meuble et elle se disait qu'il fallait qu'elle se lance. Elle était tombée rarement amoureuse, vraiment amoureuse et à chaque fois cela avait été un désastre, dans le monde d'aujourd'hui il était plus facile d'être le coup d'un soir que d'avoir une vraie relation durable. « Vraiment ? » Apparemment son colocataire doutait d'elle, tout de suite après la jeune femme secoua la tête négativement. Tous les signes étaient là et lui en doutait encore ? La jalousie, les regards, la tristesse et maintenant qu'elle le disait à voix haute il ne la croyait pas. Elle répondit sans réfléchir « Bah oui banane ! ». Le charrier n’allait pas faire avancer les choses, elle le savait très bien. Pourtant, c’était un peu comme s’il avait posé une question idiote, elle devait donc, selon un dicton, répondre de la même manière. Elle soupirait, ils étaient là à se tenir dans les bras et personne n’osait parler. Elle en était sûre, ils pouvaient rester dans cette position là des années avant que quelqu’un parle. Ce n’était pas comme si le fait qu’ils ne se regardaient pas facilitait la situation. Bien entendu les mots sortaient plus facilement quand on n’avait pas à faire face aux réactions de son interlocuteur, pourtant Enaël à cet instant précis en avait besoin : de l’étudier face à ses mots. Naël avait toujours été la meilleure dans les exposés, elle n'avait même pas besoin de fiche, ni d'apprendre, en public les mots lui venaient toujours, surtout si c'était pour faire rire les gens. Elle avait toujours des excellentes notes et il fallait qu'elle utilise cette facilité maintenant. Cependant, alors qu'elle commençait à parler, elle resta dans la même position. La peur l'empêchait de bouger, faisant chevroter sa voix. Elle avait peur de dire ce qu'elle avait sur le cœur et de se faire rejeter ensuite ou pire ne plus pouvoir avoir une amitié avec Mahé, car si elle ne pouvait avoir plus, elle voulait à tout prix garder la relation qu'ils avaient. « Je veux dire, je ne t'aime pas comme on aime un ami, je ne t'aime pas comme on aime la sensation du soleil sur la peau, comme on aime un animal. Non, c'est plus fort que ça, je... Enfin, je t'aime à être jalouse de toutes ses filles que tu ramènes, à vouloir être dans tes bas, à être... Je veux dire... à être plus que de simples amis quoi... » Prenant son courage à deux mains, Enaël s'écarta à contre cœur de Mahé pour le regarder dans les yeux. La chaleur de sa peau lui manquait déjà. « Je t'aime comme on aime une personne, sincèrement, aveuglément, le vrai amour Mahé... » Ses sentiments prenaient le contrôle d'elle si bien qu'elle se mit à avoir des larmes, mais contrairement à tout à l'heure, elle souriait en même temps. Elle continuait son discours faisant abstraction de ses gouttelettes d'eau qui roulaient sur ses joues. « Alors, je ne sais pas si tu ressens la même chose que moi... Peut-être que si c'est non, il vaut mieux que je parte, parce que tu pourras plus me voir de la même façon, mais voilà, il fallait que tu le saches et... Voilà, je t'aime Mahé. » Son cœur battait tellement qu'il la rendait sourde, mais ça ne l'empêchait pas de chercher une quelconque émotion dans le regard de son ami.
(#) Sujet: Re: (0025) it's time to talk. Ven 2 Aoû - 0:00
it's time to talk mahé & enaël
Je ne pouvais plus nier. Je n'y parvenais même plus. J'aimais Enaël. Du moins je croyais, et même si je le savais parfaitement, je ne voulais pas me l'avouer. Je préférais encore me me laisser graver dans ma tête que j'étais un mec avant tout. Un mec dragueur, qui couche à droite à gauche. Et puis tant pis. Après tout, je ne pouvais rien y faire : les sentiments ne se contrôlent pas, et encore moins les miens. J'avais pourtant l'habitude de cette vie de célibataire endurci, mais si je voulais que tout se passe bien avec Naël, je devais abandonner le fait de coucher partout. Et elle savait que je pouvais tout abandonner pour ses beaux yeux. Il est vrai que j'avais toujours été proche des gens, mais là, la position que l'on avait adoptée était des plus bizarres. Tout simplement, parce que je n'avais jamais été dans ce genre de situation auparavant, ni elle, ni moi, mais ça ne me déplaisait pas pour autant, j'aurais très bien pu rester comme ça des années durant, tout simplement parce qu'être dans ses bras était un vrai bonheur pour moi. Pourtant, même si j'étais dorénavant certain de mes sentiments pour la jeune brune, il avait fallu que je remette en doute sa parole en lui demandant si elle ne mentait pas. J'avais été stupide. Après tout, si elle le disait, c'est qu'elle était sincère, elle n'allait tout de même mentir sur ce genre de chose, surtout dans cette situation, étant donné que nous étions dans notre moment révélation-sentiments. Enaël réagit plutôt sur la défensive, ce que je comprenais, et dont je n'en tenais pas rigueur. « Je veux dire, je ne t'aime pas comme on aime un ami, je ne t'aime pas comme on aime la sensation du soleil sur la peau, comme on aime un animal. Non, c'est plus fort que ça, je... Enfin, je t'aime à être jalouse de toutes ses filles que tu ramènes, à vouloir être dans tes bras, à être... Je veux dire... à être plus que de simples amis quoi... » J'étais choqué. Pas choqué négativement, mais choqué positivement. Ca voulait donc dire que mes sentiments pour elle étaient réciproques. « Je t'aime comme on aime une personne, sincèrement, aveuglément, le vrai amour Mahé... Alors, je ne sais pas si tu ressens la même chose que moi... Peut-être que si c'est non, il vaut mieux que je parte, parce que tu pourras plus me voir de la même façon, mais voilà, il fallait que tu le saches et... Voilà, je t'aime Mahé. » Entre temps, des larmes perlaient sur sa joue, mais cette fois-ci, pas des larmes de tristesse. Je ne savais plus quoi dire, j'en avais plus la capacité. J'étais tellement heureux. Doucement, je passais mon pouce sur sa joue afin d'essuyer les dites larmes en souriant légèrement. « Wow, je sais pas quoi dire, je... Je suis heureux de savoir que... » Je perdais tous mes moyens, j'étais incapable de former une phrase complète. Secouant ma tête et raclant ma gorge, je prenais un bon bol d'air avant de me lancer de nouveau, en espérant que j'arriverais à aligner trois mots. « Je ne veux pas que tu partes. Au contraire. Je veux t'avoir à mes côtés pour toujours. En fait, j'suis nul pour les déclarations, mais je suis désolé pour toutes ces filles que j'ai ramenées. Je ne savais pas que ça te faisait tant de mal. Mais ça n'arrivera plus parce que... » Je plantais mes iris dans les siens en m'approchant doucement pour lui murmurer dans l'oreille. « je ne veux être qu'avec toi. Toi et toi seule, parce que je t'aime aussi. » Mon coeur battait la chamade, je n'avais jamais cru possible que ce muscle aurait été si agité un jour.
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(#) Sujet: Re: (0025) it's time to talk. Ven 2 Aoû - 11:25
it's time to talk
mahé feat enaël.
Le bon karma devait être en vacances depuis un bon moment, mais apparemment il venait de reprendre le boulot. Enaël en cet instant précis était la fille la plus heureuse du monde, elle n’en voulait même plus à ses parents de l’avoir jeté comme ils l’avaient fait, car sans ça elle ne serait pas là à vivre cette déclaration. Elle savait très bien que Mahé n'était pas doué pour les déclarations, mais ce qu'elle perçut à moitié sourde l'étonnait, mais la remplissait d'une immense joie. Elle avait envie de sauter partout, crier, l'embrasser, danser, chanter, bref montrer son bonheur. Si bien que tout au long de son discours le sourire de la jeune femme grandissait jusqu'à faire apparaître toutes ses dents. « Wow, je sais pas quoi dire, je... Je suis heureux de savoir que... » La jeune femme lui avait prit la main pour l'aider, l'encourager à continuer, mais au fond elle voulait seulement le toucher pour vérifier que c'était bien la réalité. « Je ne veux pas que tu partes. Au contraire. Je veux t'avoir à mes côtés pour toujours. En fait, j'suis nul pour les déclarations, mais je suis désolé pour toutes ces filles que j'ai ramenées. Je ne savais pas que ça te faisait tant de mal. Mais ça n'arrivera plus parce que... je ne veux être qu'avec toi. Toi et toi seule, parce que je t'aime aussi. » Des frissons la parcouraient de partout, mais elle aimait cette sensation, cette impression d'être en vie, son cœur battait la chamade, elle n'osait plus bouger, c'était un instant parfait qu'elle ne pouvait et ne voulait pas interrompre. Enaël avait une folle envie de l'embrasser parce qu'elle le voulait, mais aussi pour qu'elle se dise que ce qui s'était passé était vraiment réel. Cependant, n'osait pas faire le premier pas. Elle avait préféré passer son bras derrière la nuque de Mahé pour lui caresser ses cheveux, doucement comme tout à l'heure. On ne peut pas se rendre compte de la joie qu'apporte ces moments si on ne l'a pas vécu au moins une fois. C'est comme une libération, savoir que nos sentiments sont réciproques et qu'on a plus à être jalouse ou quoi que ce soit. Elle ne savait pas s'ils étaient officiellement ensemble ou si ça allait être seulement d'abord vivre au jour le jour, sans cacher ce qu'ils ressentent pour l'autre. Bien entendu qu'elle se posait des questions, elle avait surtout connu un Mahé qui couchait partout, mais au fond et elle le savait, elle connaissait un Mahé plus sensible et les évènements de cette soirée en étaient la preuve. Soudain, la jeune femme se rendit compte qu'il restait certes un plat cassé, mais un diner qui pouvait toujours servir, il suffisait seulement de le faire réchauffer. Ainsi, ils pourraient discuter de ce qui venait de se passer. Ou bien si Mahé n'avait pas faim, ils pouvaient toujours aller se coucher, regarder un film ensemble ou ne rien faire même. Cette idée en tête Enaël la proposa « Tu veux qu'on aille manger le poulet, il suffit de le faire réchauffer... » Elle hésitait en regardant sa tenue toujours le même peignoir que tout à l'heure « Humm... Après que je me sois changé si tu veux bien ? » Et pour détendre l'atmosphère la jeune femme ajouta en rigolant « et pour ton anniversaire je t'achèterais un plat... indestructible! » Naël se leva la première, tendant ses mains pour que Mahé la suive et une fois tous deux debout, la jeune femme regarda les lèvres de son ami. Devait-elle ? Oserait-elle ? Certes il était un peu plus grand qu'elle, mais en ce mettant un peu sur la pointe des pieds, elle atteindrait sa cible. La jeune ne sait toujours pas ce qui la poussa à agir, surement l'adrénaline, mais elle posa ses lèvres sur celles de Mahé, plus chaude que les siennes.