Reality continues to ruin my life
“You only live once, but if you do it right, once is enough.”

L'été, enfin. La fin des cours, la vraie de vraie. Plus jamais de rentrée, plus de pression, plus rien. Ouais, plus rien, c'était le cas de le dire. Après des années de galère, j'avais atteint le jour que j'attendais tant. Et pourtant, je ne me sentais pas aussi bien que ce que j'aurais cru, tout simplement parce que je n'avais plus aucun objectif. Je n'attendais plus rien, voilà tout. Dix-huit ans, à peine un diplôme en poche, je savais parfaitement que ce qui allait suivre n'allait pas être tout rose. En plus de m'être à moitié enfui de chez moi, pensant que j'allais passer l'été le plus incroyable de toute ma vie, j'avais emprunté quelques bricoles à mes parents, rien de très important. La voiture de ma mère, puisqu'elle ne s'en était jamais trop servie après tout. Et puis la petite caisse d'économies que cachait mon père dans leur chambre. Sincèrement, je me doutais bien que je n'allais plus jamais passer le palier de leur jolie maison bien rangée. Le truc, c'est que je n'avais pas vraiment l'intention de revenir. Tous les deux, et surtout ma mère, avaient complètement gâché les plus belles années de ma vie en me rabaissant et en vantant la vie merveilleuse qu'avaient mes frères. Juste une petite revanche personnelle... Mais je dois avouer que même si tout s'est passé il y a huit ans de ça, personne ne s'en est remis dans la famille. J'ai pourtant essayé de leur faire oublier l'histoire en ne revenant que six mois après, mais ça n'a pas vraiment fonctionné. Non, du tout même. Depuis ce jour là, depuis la fin des cours, les journées se ressemblent toutes. Je les passe à dormir, à fumer, à somnoler devant la télé et à bosser, un peu quand même, quand je trouve plus de pâtes au fond du placard. Le pire, c'est que j'exagère même pas. Ma vie est chiante, ou du moins, elle l'était, jusqu'à ce que j'arrive à White Oak...

Il y a ma vie, et puis il y a elle. Des filles, j'en ai connu des centaines. J'en ai aimé quelques unes, j'ai brisé le coeur de pas mal d'autres. Mais elle, c'était tout autre chose. J'aurais pu lui donner tout ce que j'avais, je l'ai aimée de tout mon coeur en ne croyant qu'à moitié en l'amour. Elle s'appelait Lizzy, et j'ai passé la plus belle année de ma vie à ses côtés. Avant, je n'aurais jamais cru qu'on puisse être aussi heureux avec une seule personne. Mais j'ai vite réalisé que sans celle ci, tout pouvait s'effondrer en un rien de temps. Elle est partie comme ça, du jour au lendemain, sans laisser d'adresse ni quoi que ce soit d'autre. Depuis trois ans maintenant, je passe des heures chaque jour à me demander où elle est, ce qu'elle est devenue, et surtout, quelle serait ma réaction si je venais à la revoir. Et si je n'arrive pas vraiment à me l'avouer, je sais au fond de moi que c'est tout ce que j'attends.

Welcome

avant de pouvoir te valider, est-ce qu'il serait possible d’étoffer un peu ton histoire ? c'est vrai qu'on ne demande pas spécialement un nombre lignes à respecter mais on trouve qu'elle est un peu courte.
n'hésite pas à nous prévenir quand ce sera modifié.