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Message(#) Sujet: + 365 new days, 365 new chances (feat. biddy) + 365 new days, 365 new chances (feat. biddy) EmptyMer 25 Mai - 19:42




Ma tête balance au rythme du car qui sillonne le Canada depuis la frontière avec les Etats-Unis, pourtant, mon regard est fixé, fixé sur cette étiquette que je tiens entre mes pouces. « Owen Donovan ». Un soupir s’échappe d’entre mes lèvres et je fouille dans mon sac à dos jusqu’à trouver un petit ciseau que je coince entre mes doigts. J’hésite quelques secondes avant de finalement couper l’étiquette. Cette fois, je me débarasse de mon identité. J’ai toujours gardé un ou deux « souvenirs » ; une enveloppe avec mon adresse, mon ancien passeport anglais et jusqu’à maintenant ; l’étiquette sur mon sac à dos de l’armée britannique. Cette étiquette est le dernier symbole de mon ancienne vie, la vie d’Owen Donovan. Alors je la coupe. Si je veux pouvoir repartir à zéro, ça veut dire se débarasser définitivement de cette étiquette. Il est quatre heures du matin, les autres voyageurs dorment à poings fermés, seuls les lampadaires que nous croisons sur la route illuminent mes gestes. J’arrache les derniers fils et passe mon pousse sur mon prénom et mon nom. Au même instant, le chauffeur annonce une alte. Certains se retournent dans leur sommeil, d’autres ne réagissent même pas. J’en profite donc pour poser mon sac sur la tablette au-dessus de mon siège et sortir du car. Je vais mine d’aller aux toilettes publiques au bord de la route pendant que le chauffeur se dégourdi les jambes et trouve en fait une vieille poubelle en métal contenant quelques vieux journaux locaux. Je craque une allumette, mets le feu au papier, j’y jette finalement mon étiquette et reste là quelques secondes, comme si j’assistais à mon propre enterrement. Au revoir Owen Donovan de Londres.

Bienvenue à White Oak Station Simon Brett. Le jour est levé, le paysage a changé dehors. Les vieilles routes de terre battue et le vert des arbres ont disparus. Je distingue quelques bâtiments, des commerces. Les autres voyageurs sont réveillés et commencent à s'agiter sur leurs sièges. Certains descendent déjà leurs sacs et enfilent leur veste. Ils savent mieux que moi, apparemment nous arrivons à notre destination. Si j’avais un téléphone, je checkerai sûrement mes messages afin de m’assurer que Biddy a bien retenu l’heure à laquelle j’arrive mais comme je n’en ai pas, j’espère simplement qu’elle ne m’a pas oublié. Quand je lui ai téléphoné l’autre jour, je n’avais que quelques pièces, mais nous avons pu échanger assez pour en être sûr ; elle ne m’avait pas oublié. Elle savait très bien qui j’étais et elle était d’accord de venir me chercher à la gare routière de White Oak Station. Je n’ai pas pu lui expliquer grand chose à cause du manque de temps de la cabine téléphonique mais j’espère bien qu’elle m’écoutera quand on se retrouvera dans les prochaines minutes. La vitesse du car ralenti et je le vois tourner sur une place centrale avant de s’engouffrer dans la gare routière. Cette fois, les autres passagers se lèvent et font la file au milieu du bus. Je jette un regard à la foule dehors et distingue Biddy, mais je ne suis pas sûr car dans mon souvenir, elle avait de très longs cheveux. Alors que là, ils sont courts. J’attends que tout le monde descende du car et sors moi même en dernier en remerciant le chauffeur d’un hochement de tête. Je me mets sur la pointe des pieds pour essayer de voir mon amie de l’époque et la voilà. Un petit sourire étire mes lèvres alors que nous nous avançons. Je ne sais pas comment réagir. Dois-je la prendre dans mes bras ? Rester à distance pour être capable d’esquiver des coups de sac à main ? « Hey… Didi. » dis-je en m’approchant d’elle, peu sûr de moi.
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Biddy Blum

Biddy Blum

inscription : 19/05/2016
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pseudo : vercors. (chloé)
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autres comptes : azel la gazelle.
crédit : you.first, vanessaannes, patricia highsmith.
âge : 27 ans.
statut civil : libre comme l'air.
quartier : standford alley, sous les toits.
occupation : étudiante en biologie et femme de ménage à ses heures perdues. elle fait aussi quelques services dans les restaurants, cafés et bars, selon la demande et son emploi du temps, ainsi que son besoin d'argent.

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Message(#) Sujet: Re: + 365 new days, 365 new chances (feat. biddy) + 365 new days, 365 new chances (feat. biddy) EmptyVen 27 Mai - 14:27

Biddy ferma la porte de l’appartement en essayant de faire le moins de bruit possible. L’homme avec qui elle avait partagé la nuit dormait toujours à points fermés, et elle ne souhaitait pas le réveiller. Elle l’avait prévenu malgré tout, la veille, qu’elle devrait s’éclipser de bon matin. Ce n’était pas son genre de partir sans rien dire, et elle ne voulait pas qu’il la prenne pour une fille irrespectueuse. Elle lui avait même laissé un petit mot, griffonné sur un ticket de caisse trouvé dans la chambre de son amant, qu’elle avait posé sur le plan de travail de la cuisine. Merci pour la nuit. À bientôt ? Elle avait ajouté un petit smiley, elle avait même souri en l’écrivant. Elle l’aimait bien, ce Paul. Il était gentil, attentionné, un peu bad boy aussi. Elle comptait bien le revoir, en espérant que son départ matinal ne réduise pas ses chances à néant. Mais, quand bien même, ce n’était pas la fin du monde ; si elle s’était levée de si bonne heure, c’était pour la bonne cause. Owen… son appel, quelques jours plus tôt, l’avait surprise. Enfin, surprise, c’était peu de le dire ; deux ans qu’elle n’avait eu aucune nouvelle de lui, pas le moindre mot, et elle s’était imaginé le pire. Il était parti à l’autre bout du monde pour combattre au sein de l’armée il y a plusieurs années déjà, mais ils avaient toujours pu rester en contact d’une façon ou d’une autre. Pendant les permissions d’Owen, ils s’étaient débrouillés pour se voir. Biddy adorait voyager, et c’était souvent elle qui venait le rejoindre sur le continent européen ; quand ce n’était pas possible, ils passaient de longues heures sur Skype. Et puis, du jour au lendemain, elle n’avait plus rien reçu. Elle s’était d’abord dit que sa mission avait duré plus longtemps que ce qu’il lui avait annoncée, mais un an avait passé et elle n’avait toujours pas eu de nouvelles de lui. Elle n’était pas du genre à s’inquiéter rapidement, mais cela avait été plus fort qu’elle ; elle l’avait imaginé kidnappé par des rebelles puis torturé, ou bien mort sur le champ de bataille. L’une comme l’autre des situations auraient pu être possibles : après tout, elle ne faisait pas partie de la famille et ne connaissait pas les parents d’Owen. Si quoique ce soit lui était arrivé, elle n’aurait eu aucun moyen d’être prévenue. Pourtant, c’était bien le son de sa voix qu’elle avait entendu à peine une semaine plus tôt, alors qu’elle décrochait sans grande conviction l’appel d’un numéro inconnu. Elle avait aussitôt accepté de venir le récupérer à la gare routière, bien entendu, et avait scrupuleusement noté son heure d’arrivée. Elle allait enfin revoir Owen, et elle avait décidé de ne pas aller en cours de la journée, pour l’occasion. Elle était arrivée une demi-heure en avance, pour être sûre de ne pas le louper. Elle avait fait les cent pas, s’était rendue pas moins de trois fois aux toilettes pour vérifier sa coiffure, son maquillage, sa tenue. Elle ne cherchait pas à lui plaire ni à le séduire, mais elle tenait à être présentable. Son apparence avait toujours été primordiale pour Biddy, de toute manière. Elle était incapable de sortir de chez elle mal habillée et les cheveux en bataille. Finalement, le temps était passé plutôt vite, et l’autocar fit enfin son arrivée sur le parking. Le cœur de Biddy se mit à battre très vite et, aussitôt que le bus fut assez près, elle se mit à chercher des yeux son ami. Elle aperçut un grand dadais, sans être absolument certaine que ce soit lui cependant. Elle stressait légèrement, bien sûr. Deux ans qu’ils ne s’étaient pas vus, ce n’était pas rien. Et s’ils ne savaient plus quoi se dire ? Et s’ils ne s’entendaient plus comme avant ? Biddy balaya néanmoins ces quelques questions quand Owen mit un pas sur le sol de White Oak Station. Elle resta d’abord impassible, hébétée de le voir ici, après tant de temps, après l’avoir pensé mort au fond d’un cachot. Elle esquissa ensuite un immense sourire, et se pressa de le rejoindre pour le prendre dans ses bras. « Owen ! » s’exclama-t-elle, soulagée de réaliser qu’il était bel et bien vivant. « Owen, oh mon dieu, » ajouta-t-elle en se détachant légèrement de lui, « je… c’est… ça fait tellement du bien de te voir là. » Elle le prit de nouveau dans ses bras, reposant sa tête contre son torse, s’imprégnant de cette présence qui lui avait tant manqué. « Je crois qu’on a un paquet de choses à se raconter ! Tu veux boire ou manger quelque chose ? » Elle pointa du doigt le café de la gare, où ils pourraient discuter tranquillement et rattraper un peu du temps perdu.
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Message(#) Sujet: Re: + 365 new days, 365 new chances (feat. biddy) + 365 new days, 365 new chances (feat. biddy) EmptyMar 7 Juin - 6:45




Alors que je pose le pied sur sol Canadien, j’ai le cœur plus léger qu’à l’habitude. C’est peut-être parce que j’ai décidé de me prendre en main ou simplement parce que je sais que je vais pouvoir construire quelque chose ici, que je peux défaire ma valise sans devoir me dire que je vais devoir la refaire dans deux ou trois semaines. C’est ma nouvelle maison, mon point de départ. Néanmoins, je suis un peu mal à l’aise, je raccroche correctement mon sac à dos sur mon épaule et m’approche de Biddy une fois que je l’ai repérée parmi les autres habitants devant le car. Je ne sais pas du tout comme réagir. Après tout, cela fait presque deux ans que je n’ai pas donné de nouvelles, deux ans que je suis en fuite et que je me suis coupé du monde. Soit, elle a cru qu’il m’était arrivé quelque chose, ce que j’espère pour le reste de ma famille, soit elle a cru que je n’étais qu’un sombre connard qui ne donnait pas de nouvelles. Quoi qu’il en soit, je prends une profonde inspiration et m’approche d’elle en même temps qu’elle me repère. Dans le fond, elle n’a pas changé, elle est toujours aussi belle et les cheveux courts lui vont bien. Un sourire illumine son visage et je me prends comme une baffe. Ca fait bizarre après deux ans à avoir cotoyé que des inconnus, de voir quelqu’un qui nous sourit, qui nous reconnaît. Biddy s’approche de moi en criant… Mon ancien nom. Je ravale ma salive mais ne laisse rien paraître. Il faudra que je lui explique que mes vrais prénoms et noms doivent rester entre nous. Mais une chose à la fois. La jeune femme se jette dans mes bras, geste qui me surprend mais que je ne rejette pas. « Oui, ça fait un bien fou Didi… » Je caresse légèrement ses cheveux alors qu’elle se presse à nouveau contre moi avant de s’écarter. Je lui souris, un sourire légèrement tordu mais sincère quand même. Tout ça est tellement… Bizarre. « Oui, on a beaucoup de choses à rattraper. Est-ce qu’il y a moyen de prendre à l’emporté ? Je suis resté enfermé dans ce car depuis trop d’heures, je préférerais profiter du soleil sur un banc. » Mes mots s’enchainent comme une poésie apprise par cœur. Il faut que je me reprenne en main. Je n’ai plus à être détaché et distant avec les gens, je n’ai plus besoin de me lever et de faire ce que j’ai à faire jusqu’à mon prochain départ. Je peux me détendre, profiter et être un minimum sociable. Je peux être à nouveau un ami pour Biddy. Même si je doute qu’elle en aie vraiment besoin. J’attire la jeune femme vers le café de la gare et constate que quelques personnes sortent avec un gobelet en carton à la main, c’est parfait. Nous entrons, prenons chacun une boisson que je paie et sortons du café. « Je te suis ! C’est ta ville après tout ! » Il va falloir que je réapprenne tout, que je prenne mes marques et que je m’imprègne de cette ville. Mais le peu que je vois en marchant aux côtés de Biddy, me convainc que je vais être bien ici. Tout en marchant en direction du parc, je décide d’ouvrir la conversation. « Tu n’avais pas un endroit où être aujourd’hui j’espère ? Je ne veux pas te priver de ta vie sociale juste parce que je ne connais pas le coin. »
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Biddy Blum

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Message(#) Sujet: Re: + 365 new days, 365 new chances (feat. biddy) + 365 new days, 365 new chances (feat. biddy) EmptyLun 13 Juin - 16:09

Elle n’y croyait pas vraiment, Biddy. Owen, ici, à White Oak Station. Dans son fief ; pas l’endroit où elle était née, mais celui où elle avait passé une bonne partie de sa vie. Celui d’où ses parents étaient originaires et donc, elle aussi. Celui où elle avait ses marques, celui qu’elle pouvait appeler son « chez-elle ». L’endroit qu’elle connaissait par cœur, où elle revenait toujours après ses nombreux voyages. Et c’est dans cet endroit qu’Owen était aujourd’hui, en chair et en os, alors qu’il avait été éloigné d’elle pendant si longtemps. Alors qu’ils s’étaient rencontrés à Londres, un océan les avait souvent séparés lorsqu’elle était chez elle, au Canada. Et à partir du moment où il était parti sur le champ de bataille, ce n’était plus que la distance physique qu’il y avait. On ne pouvait pas communiquer aussi facilement en étant au front, qu’en étant confortablement installé dans son appartement britannique. Ils s’étaient revus en vrai, lors des permissions d’Owen ; Biddy avait la plupart du temps saisi l’occasion pour venir en voyage en Europe. Mais ce n’était quand même pas l’idéal. Une fois tous les six mois, au minimum. Ce n’était pas grand-chose. Et puis deux ans de silence… deux ans sans rien. Deux ans d’inquiétude. Alors oui, Biddy avait du mal à y croire. Et si c’était un rêve, eh bien tant pis ; autant qu’elle en profite autant qu’elle le pouvait. « Je t’avouerais que je n’y suis pas allée souvent dans ce café, mais j’imagine que oui, » répondit-elle quand Owen lui demanda si le café de la gare faisait à emporter. Cela paraissait logique, après tout, puisque la plupart des gens qui venaient prendre un train n’avaient pas des heures devant eux, et qu’ils achetaient sûrement un petit encas pour le grignoter dans le train. Ils en eurent bientôt la confirmation, et s’y dirigèrent donc pour acheter de quoi boire. Biddy prit un café bien noir, pour se réveiller comme il faut, et remercia son ami de le lui offrir. En sortant, elle prit les devants de la marche. « Je te ferais tout visiter, si tu veux. » Elle esquissa un sourire, heureuse de pouvoir enfin lui faire découvrir « sa ville », comme il le disait si bien. Depuis le temps qu’elle avait envie qu’il vienne ici, c’était finalement l’occasion. Biddy se dirigea vers un petit parc du centre-ville, Owen à ses côtés. « Non, ne t’inquiète pas, » répliqua-t-elle, la voix rassurante, quand il lui demanda si elle n’avait pas autre chose à faire aujourd’hui. « Ma vie sociale n’est pas des plus remplies, tu sais. Et puis je ne suis pas là seulement parce que tu ne connais pas la ville, j’espère que tu le sais, ça aussi. » Biddy était là pour accueillir son ami, qu’il connaisse déjà la ville ou pas. Cela faisait deux ans qu’ils ne s’étaient pas vus, et elle n’aurait retardé leurs retrouvailles pour rien au monde. Néanmoins, elle avait bien envie de le taquiner, et ne se priva pas pour le faire. Comme au bon vieux temps. « J’annule juste ma journée de cours, donc si je me plante aux prochains examens ce sera de ta faute… mais c’est tout. » Elle rigola légèrement, un sourire narquois aux lèvres. Elle se rappela ensuite qu’Owen n’était pas au courant de sa nouvelle situation d’étudiante, puisque cela ne faisait qu’un an qu’elle était de retour à l’université, et elle s’empressa donc de lui expliquer. « J’ai repris les études en septembre dernier, en biologie. » Cela pouvait paraître étonnant, mais ils avaient toute la journée devant eux pour en parler. Pour le moment, un million de questions brûlaient les lèvres de Biddy. Elle en sélectionna deux, qu’elle ne tarda pas à poser, une fois qu’ils eurent trouvé un banc où s’asseoir. « Je disais que je voulais te faire découvrir la ville… mais, on en aura le temps ? Tu restes combien de temps ici ? Et puis… pourquoi tu es là ? Je veux dire, pourquoi tu n’as rien dit pendant deux ans ? »
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Message(#) Sujet: Re: + 365 new days, 365 new chances (feat. biddy) + 365 new days, 365 new chances (feat. biddy) EmptyVen 17 Juin - 7:06



J’ai voyagé dans ce car pendant près de 19 heures, j’ai eu bien évidemment tout le loisir de réfléchir à ce que j’allais dire ou pas dire à Biddy, et surtout de quelle manière j’allais aborder le sujet. C’est une amie très proche et ça même si elle a commencé notre relation en me lançant des insultes à la figure… Il faut dire que l’on s’est connus grâce à sa sœur, que je me suis empressé de séduire lorsqu’avec Harry nous étions friands de jolies filles au lycée et que je ne me suis pas donné le mal de lui montrer un minimum d’affection après avoir eu ce que je voulais. Biddy m’a giflé et traité de connard. Et je lui ai offert un milkshake à elle et sa sœur. Voilà comment tout à commencé et nous voilà toutes ces années plus tard. Je sais donc que je peux compter sur elle, je l’ai toujours pu car même pendant mes permissions, elle s’arrangeait pour passer la semaine ou le weekend sur Londres histoire qu’on sorte un peu ou qu’on se fasse des soirées DVD et bières. Quant à moi, j’ai toujours essayé d’être un bon ami pour elle, de m’interposer dans ses relations amoureuses si elles me paraissaient louches ou de l’encourager pour sa vie professionnelle. Je suppose que je peux donc tout lui dire… Pourtant, j’ai beau avoir eu 19 heures de bus pour réfléchir à tout ça, maintenant que je suis en face d’elle, je ne sais plus du tout ce que je dois faire. Alors j’essaie de me vider la tête et de simplement la suivre et l’écouter parler de manière toujours aussi enthousiaste. Elle m’explique qu’elle a annulé sa journée de cours pour pouvoir la passer avec moi. Je hausse les sourcils, un petit sourire en coin. Elle aurait repris ses études ? La jeune femme me le confirme immédiatement en voyant mon étonnement. Je lève le poigs en l’air en signe de victoire. « Yes ! C’est super Didi ! Au moins un de nous deux qui se reprend en main ! » Je rigole légèrement avant d’attraper sa tête pour lui coller un baiser sur les cheveux. « Et je vais essayer d’ignorer le fait que tu essaies de me faire culpabiliser Mademoiselle et d'être poli en te demandant comment ça se passe ? Ca te plaît au moins? » demandais-je dans la foulée alors que nous arrivons en même temps vers un petit banc dans un parc très reposant. Je sens que ça va vite devenir mon endroit préféré. Il n’y a pas beaucoup de monde et c’est très bien. Les oisillons appellent leurs parents et on peut entendre un chien aboyer un peu plus loin alors qu’il joue avec son maître. Ca fait un bien fou de retrouver un peu de la vie normale. Pas seulement la mienne, mais surtout la vie normale autour de moi ; de voir des gens promener leurs chiens, voir la nature se réveiller et savoir que tout tourne logiquement.

Les interrogations recommencent à fuser dans mon esprit alors qu’un léger silence s’installe entre nous. Et finalement, c’est Biddy qui prend la peine de poser les questions. Ce qui va sûrement me faciliter la tâche dans un sens. « Je suis là aussi longtemps que White Oak voudra de moi. Je pense m’installer définitivement ici. » Je lui souris. Ca fait bizarre de le dire à haute voix mais ça fait franchement du bien. Je reprends une gorgée de mon café avant de baisser les yeux sur mes pieds. La dernière question de mon amie me fait déjà réfléchir. Dans le car, je m’étais dit que si je devais aborder le sujet, que je le ferais sûrement en parlant de Harry. Après tout, elle le connaissait vu qu’il était quasiment toujours collé à moi au lycée et qu’il m’emmerdait souvent quand je passais mes jours de permission avec Biddy et pas lui. Une boule de nerfs remonte dans ma gorge. Après deux ans de fuite, il va falloir que j’en parle, que je dise à haute voix ce qui est arrivé à mon meilleur ami et surtout le fait que je n’ai rien fait pour l’en empêcher alors qu’on s’était promis de toujours avoir les arrières de l’autre. « C’est hum… » Je me racle la gorge, évitant soigneusement le regard de la jeune femme. « … Harry. Il… Le général l’a envoyé en reconnaissance dans une maison qui semblait abandonné et qui était en réalité aux mains des irakiens. Ils avaient piégé la maison avec des bombes. » Je n’ai pas besoin de dire les mots tels qu’ils sont, Biddy a sûrement compris. Je relève les yeux vers le petit lac devant nos yeux. « C’était comme mon frère Biddy. J’aurai dû mourir avec lui. » Ma voix se casse mais je me reprends en mains. Je vais y aller en douceur même si je ne crois pas qu’il y ait une bonne manière de lui annoncer que j’ai tué quelqu’un par vengeance et que j’ai pris la fuite pour ne pas finir en prison. « Suite à ça… J’ai en quelque sorte… Déserté. Et tu sais ce qui arrive aux soldats qui désertent… »
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Message(#) Sujet: Re: + 365 new days, 365 new chances (feat. biddy) + 365 new days, 365 new chances (feat. biddy) EmptyVen 17 Juin - 18:48

Elle était contente, Biddy. Un sourire presque niais s’affichait sur son visage. Elle avait eu peur de ces retrouvailles, mine de rien, se demandant si ce ne serait pas trop gênant, après deux ans complets sans s’être vus ni même parlés. Et en fait, il n’en était rien. Rien du tout ; ils reprenaient là où ils s’étaient arrêtés, en rigolant comme à leur habitude. Alors qu’elle était plus vieille que lui de deux ans, Biddy se retrouvait dans le rôle de la petite sœur, et ça lui faisait un bien fou. Elle se sentait en sécurité avec Owen, et ses anxiétés étaient balayées. Pour une fois, ce n’était pas à elle de s’inquiéter des autres – même si, bien entendu, elle s’inquiétait toujours pour Owen. Mais c’était différent. Dans leur duo, elle avait le sentiment que c’était lui, l’ainé. « Ça se passe super bien ! » lança-t-elle en réponse à sa question, puis ajouta, « C’est hyper intéressant. J’aimerais me spécialiser dans la flore sous-marine, mais ce n’est qu’en troisième année, la spécialisation. J’ai hâte de pouvoir entamer les stages. » Elle avait envie d’en dire plus Biddy, beaucoup plus. De lui lister les dernières espèces découvertes dans l’océan Indien, ou le projet de fin d’année qu’elle avait réalisé sur un animal terrestre cette fois-ci, mais elle se ravisa. D’une part, cela n’intéressait sûrement pas du tout Owen et puis, ils avaient d’autres choses à se dire pour le moment, beaucoup plus importantes. Comme parler du temps qu’il passerait ici, à White Oak Station. La réponse d’Owen surprit Biddy, qui écarquilla les yeux. « Vraiment ? » Elle n’en revenait pas, clairement. Le voir ici était déjà troublant en soit, mais savoir qu’il comptait s’y installer définitivement ? Biddy sauta de joie sur son banc, et le pris dans ses bras. « Mais c’est trop cool, ça ! La ville te plaît ? » Il n’en avait probablement pas vu beaucoup, alors comment pouvait-il être sûr que ce serait ici qu’il voudrait vraiment poser ses valises ? « T’as déjà regardé des appartements sur internet, ou tu es à la rue ? » L’euphorie de savoir qu’elle pourrait voir son ami plus régulièrement qu’une semaine tous les six mois, et ce sur un autre continent, laissa la place à une ambiance morose. La tristesse s’empara de Biddy, et elle sentit les larmes lui monter aux yeux. On lui disait souvent qu’elle était trop émotive, qu’elle prenait tout trop à cœur, mais elle avait toutes les raisons de l’être en ce moment précis. Harry, elle l’avait connu. Elle lui avait parlé, elle avait même ri avec lui. À chaque permission, lorsqu’elle allait retrouver Owen, il était souvent là avec eux. Il ne restait pas tout du long, pas au point de devenir dérangeant, mais juste assez pour que Biddy l’apprécie et se soit attachée à lui. Elle porta la main à sa bouche, muette. Elle déglutit difficilement, puis secoua la tête. « Je suis désolée, Owen. » Elle ne savait pas quoi dire d’autre. Elle ne le prit pas dans les bras, de peur que cela fasse trop. Elle avait déjà été trop tactile, depuis qu’ils s’étaient retrouvés il y a quelques minutes, alors que ce n’était pourtant pas leur habitude à tous les deux. Elle ne voulait pas paraître trop envahissante. « Tu as déserté ? » Elle s’étonna de nouveau. « Pourquoi ? Tu n’auras pas pu simplement demander ta démission ? » Biddy n’était pas certaine que démission soit le terme approprié, quand il était question de l’armée, mais l’idée était là.
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