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 the truth is you can't lose what you never had. (delilah, biddy)

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Biddy Blum

Biddy Blum

inscription : 19/05/2016
messages : 802
points : 64
pseudo : vercors. (chloé)
avatar : vanessa hudgens.
autres comptes : azel la gazelle.
crédit : you.first, vanessaannes, patricia highsmith.
âge : 27 ans.
statut civil : libre comme l'air.
quartier : standford alley, sous les toits.
occupation : étudiante en biologie et femme de ménage à ses heures perdues. elle fait aussi quelques services dans les restaurants, cafés et bars, selon la demande et son emploi du temps, ainsi que son besoin d'argent.

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Message(#) Sujet: the truth is you can't lose what you never had. (delilah, biddy) the truth is you can't lose what you never had. (delilah, biddy) EmptyDim 29 Mai - 16:58

 
the truth is you can't lose what you never had
Biddy paniquait, complètement. Elle laissa échapper ses clés, les rattrapa de justesse et passa quelques minutes à trouver la bonne, la rentrer correctement dans la serrure et déverrouiller la porte d’entrée de son appartement. Pendant tout le temps de cette opération, elle jeta des coups d’œil par-dessus son épaule et regarda à plusieurs reprises sur sa droite et sa gauche alors même qu’elle se trouvait entre deux murs et que, par conséquent, personne ne pouvait débouler sur les côtés. Lorsqu’elle mit enfin le pied dans son appartement, elle claqua la porte aussi vite qu’elle le put et la verrouilla de nouveau, ce qui, avec le stress qui faisait trembler son corps entier, lui prit quelques minutes supplémentaires. Elle jeta son sac par terre et courut jusqu’à la cuisine pour se servir un immense verre d’eau bien fraîche, qu’elle vida d’une traite. Après quelques grandes inspirations, son rythme cardiaque retrouva une vitesse un peu plus normale, et Biddy retrouva son calme légendaire ; la panique était toujours présente, bien sûr, mais elle était désormais gérable. Il fallait simplement qu’elle réfléchisse à comment se dépêtrer de la situation ; avant tout, il fallait qu’elle en comprenne les moindres détails, ce qui n’était pas chose facile. Après avoir de nouveau rempli son verre d’eau, elle se rendit dans le salon, qui ne formait en réalité qu’une unique et grande pièce avec la salle à manger, le bureau et la cuisine. Biddy vivait dans une sorte de loft, avec seulement la chambre et la salle de bain de séparées. Elle s’installa sur le canapé, posa son verre sur la table basse qui lui faisait face, et se prit la tête dans les mains. Elle avait besoin de réfléchir rapidement et efficacement, chose qu’elle n’avait pas de mal à faire en temps normal. Néanmoins, la situation était aujourd’hui un tant soit peu différente que les banals problèmes de la vie. C’était pour le moins original. Elle retourna chercher son téléphone portable dans le sac à main qu’elle avait vulgairement laissé tomber à l’entrée et, tout en composant le numéro de téléphone de Delilah, remis ledit sac à dos à la place qui lui était d’ordinaire attribuée. « Allô ? Oui, ça va ? (…) Ça va, merci. Même si ça ira mieux une fois que je t’aurais raconté ce qu’il s’est passé… Tu es libre là ? Tu peux me rejoindre à l’Old Pub d’ici une demi-heure, s’il-te-plaît ? » Biddy raccrocha après avoir reçu la réponse de son amie et l’avoir chaudement remerciée. Elle prit les trente minutes qu’elle avait devant elle pour prendre une douche bien froide, histoire de se remettre les idées en place. Elle s’habilla d’un t-shirt qui laissait apparaître son nombril, agrémenté d’un jean noir skinny, et enfila ses baskets Coq Sportif. Elle bascula les affaires du sac à main qu’elle avait utilisé pour aller au travail dans un autre sac, plus en accord avec sa tenue, et rejoignit le bar, qui ne se trouvait qu’à deux minutes à pied de son immeuble. Elle s’installa en terrasse et commanda un cocktail légèrement alcoolisé en attendant Delilah. Le rhum lui permettrait de conserver son calme et de ne pas céder de nouveau à la folle panique qui s’était accaparée d’elle un peu plus tôt dans l’après-midi, mais il ne fallait pas non plus qu’elle en abuse si elle voulait garder l’esprit clair. Elle n’avait siroté que quelques gorgées quand la rousse fit son apparition. Elle se leva, déposa un baiser sur chacune de ses joues et se rassit. Elle tenta d’esquisser un sourire mais, sans qu’elle ne puisse contrôler quoique ce soit, le stress s’empara d’elle. Voir Delilah rendait tout cela beaucoup plus réel – beaucoup trop réel.
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Message(#) Sujet: Re: the truth is you can't lose what you never had. (delilah, biddy) the truth is you can't lose what you never had. (delilah, biddy) EmptyDim 29 Mai - 20:38


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le commun des mortels, c'est d'un ennui. tu avais oublié à quel point white oak était ennuyeux. morne. ou peut-être l'est-il devenu. tu n'as jamais su tenir en place, et c'est encore pire depuis que tu as intégré l'armée. trouvé un sens à ta vie. sens compliqué, peut-être incompréhensible pour la plupart. sens dangereux. revenir à une vie normale n'a rien d'évident, en particulier car tu ne sais pas quand tu pourras repartir. une date précise te faciliterait les choses, mais tu n'y as pas droit. la sentence n'est pas encore véritablement tombée, et rien ne dit si tu seras seulement réengagée un jour. tout dépend d'un con qui en a désormais après toi. bien joué, deli. il faut dire que tu n'avais pas vraiment le choix, manger ou être mangée. tu as frappé en premier, et suffisamment fort. peut-être trop, mais un adversaire qui tient encore debout reste une menace. tu vas sans doute t'en vouloir longtemps d'avoir préféré ne pas crier. ton ego t'aura coûté une suspension à durée indéterminée. d'un autre côté, si tu n'étais pas revenue, tu n'aurais pas recroisé la route d'un certain sergent avant un moment. si pas jamais. sans doute est-ce un mal pour un bien.
affalée dans le canapé, tu dévores tes céréales en fredonnant le générique final du film que tu viens de terminer. I am Legend. l'un de tes préférés, vu et revu mais tu n'as pas grand chose d'autre à faire. tu attends un appel, de préférence de la part de tes supérieurs mais n'importe qui susceptible de te proposer quelque chose d'intéressant à faire pour occuper ton temps fera l'affaire. lorsque ton téléphone sonne, laissant retentir un court instant berzerk, tu sautes littéralement dessus. tu espères, comme à chaque fois, lire le numéro de l'armée. mais celui qui s'affiche ne te déplaît pas pour autant, malgré la déception. biddy, amie de longue date. tu la connais depuis ton déménagement de pretoria à white oak. tu lui as même fait découvrir ton pays d'origine (en même temps, tu la bassinais tellement avec tes souvenirs qu'elle a eu envie de le voir de ses propres yeux). son ton te laisse perplexe, mais tu acceptes le rendez-vous sans en demander plus. une demi-heure, le temps de t'habiller décemment. ainsi que de te coiffer, ce qui serait une bonne idée.
tu rejoins le old pub à pieds, marchant à un rythme soutenu. presque militaire. tu l'aperçois à la terrasse et lui adresses un large sourire, recommençant à t'interroger sur les raisons de cette rencontre et ce qu'elle a d'important à te raconter. du moment que cela t'arrache à la banalité de la vie citadine l'espace d'un instant, tu es partante. « salut, beauté ! » tu la laisses t'embrasser chaque joue avant de t'asseoir en même temps qu'elle, appelant une serveuse sans te départir de ton sourire. tu reportes rapidement ton attention sur biddy, penchant la tête d'un air interrogateur. « tu fais une drôle de tête bibi, qu'est-ce qui t'arrive ? » du genre maman poule quand tu t'y mets, tu te penches légèrement vers elle, arborant une expression vaguement inquiète. « tu sais que si quelqu'un t'ennuie je peux lui taper dessus, je suis déjà virée de toutes façons. et puis je m'ennuie, ça me ferait un peu d'action. » tu lui souris à nouveau: tentative probablement foireuse pour lui arracher un rire et la détendre un peu.
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Biddy Blum

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Message(#) Sujet: Re: the truth is you can't lose what you never had. (delilah, biddy) the truth is you can't lose what you never had. (delilah, biddy) EmptyLun 30 Mai - 22:05

 
the truth is you can't lose what you never had
Avec son air à la fois inquiet et rassurant sur le visage, et sa tentative de dérision, Delilah avait réussi à décrocher un sourire à Biddy. Léger, mais un sourire quand même. Ses sourcils étaient toujours froncés, ses mâchoires serrées. Elle fit quand même l’effort de répondre sur le même ton, taquin et un brin ironique. « T’inquiète pas, je sais que je peux compter sur toi. Quand un mec me fait une réflexion déplacée, je menace souvent de rappliquer ma copine militaire ! » Elle laissa même échapper un léger rire Biddy, la panique la quittant aussi vite qu’elle était venue ; et aussi vite qu’elle reviendrait. « Mais bon, je ne voudrais pas t’enfoncer plus que tu ne l’est déjà. Des nouvelles de ce côté, d’ailleurs ? » Elle savait que son amie avait été suspendue de l’armée pour une durée indéterminée et, même si elle adorait l’avoir dans la même ville qu’elle et non à l’autre bout du monde, puisqu’elles pouvaient se voir bien plus souvent de cette façon, Biddy n’était pas égoïste au point de souhaiter qu’elle ne soit pas reprise. Elle voyait bien que cela lui manquait, à Delilah, et elle espérait sincèrement que le con de pervers qui l’avait mise dans cette situation prendrait la bonne décision ; celle de mettre fin à la suspension de son amie. « Tu veux de l’action ? Eh bien, tu vas être servie. Personne à taper dessus… enfin, pour le moment. Mais dans tous les cas, de l’action, il risque d’y en avoir un paquet. » Biddy soupira, et sirota quelques gorgées de son cocktail pour éviter à la panique de refaire surface. Quand la serveuse revint avec la commande de Delilah, Biddy en profita pour commander un nouveau cocktail, un peu plus corsé cette fois-ci, même si elle n’avait toujours pas terminé le premier. Biddy plongea son regard dans celui de son amie, et compartimenta son esprit comme elle savait si bien le faire ; le stress des événements à venir d’un côté, ces soucis familiaux d’un autre, deux côtés qu’elle décida de mettre en veilleuse. Elle se concentra sur la situation présente, et les explications qu’elle avait à donner ; sans stress. « Tu te rappelles du tableau que Gayle m’avait offert à Pretoria ? Gayle, le gars avec qui j’avais flirté et accessoirement couché à quelques reprises. Le grand blond bronzé et sexy comme un dieu ? » Somme toute des bons souvenirs. Malheureusement, il n’était plus vraiment question de Gayle aujourd’hui, ni de son beau corps musclé. C’était plutôt le tableau qu’il lui avait offert en guise de cadeau d’adieu, qui était au cœur de tout le problème. Ce n’était pas un tableau très beau, elle ne savait pas vraiment qui était le peintre ; Biddy n’était pas très sensible à l’art plastique, de toute façon. Une fois rentrée d’Afrique du Sud, elle l’avait remisé à la cave et n’y avait plus pensé depuis, sauf lors de ses quelques déménagements. « J’ai reçu un appel tout à l’heure… j’étais au boulot tu vois, j’allais partir. Un appel masqué, une voix transformée j’ai l’impression… super flippant, comme dans les films. Et cette voix, elle m’a dit… » Des frissons parcoururent le corps de Biddy alors qu’elle se rappelait cet appel plus qu’inquiétant. « Elle a dit quelque chose comme ‘Le tableau. Sinon c’est Therese qui y passe.’ Avec un air hyper menaçant. Ça a raccroché, et voilà. » Biddy ne savait pas quoi penser de tout ça, mais l’idée qu’on puisse faire du mal à sa petite sœur la terrifiait. Peut-être que ce n’était qu’un canular, mais alors pourquoi parler de tableau ? Et puis, qui serait assez stupide pour lui faire une blague pareille, qui n’avait d’ailleurs rien de drôle ? « Le tableau… je ne vois que celui de Gayle. J’en n’ai jamais eu aucun autre en ma possession. Mais c’est quoi le problème avec un tableau qui pourrit dans ma cave depuis six ans ? » C’était bien la chose que Biddy n’arrivait pas à saisir. Si quelqu’un voulait ce fameux tableau, pourquoi se manifester maintenant ? Et qui voudrait d’un vieux tableau insignifiant qu’un flirt lui avait offert il y a six ans lors d’un voyage touristique, tableau qu’elle avait même fini par oublier ? Biddy, elle avait précisément besoin de Delilah pour ça. Pour comprendre tout ce qui lui échappait.
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Message(#) Sujet: Re: the truth is you can't lose what you never had. (delilah, biddy) the truth is you can't lose what you never had. (delilah, biddy) EmptyLun 30 Mai - 23:52


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ta plaisanterie fonctionnant, tu te trouves toute fière de toi et arbore un sourire à la fois ravi et amusé. bien que le sujet soit encore délicat, tu ne digères pas qu'on t'ait ainsi remballée. contre mauvaise fortune bon cœur, c'est un peu devenu ton credo. hakuna matata ferait également l'affaire. « ça doit être très dissuasif. tu devrais préciser que la copine en question a cassé le nez à un sergent, et l'a peut-être privé de la capacité de procréer. » tes lèvres s'étirent d'un sourire fier, ton entrainement a le mérite d'être efficace. « nope, rien du tout. pourtant j'ai dû laisser un souvenir inoubliable à ce connard. » tu soupires légèrement, et tes réflexions t'amènent à te demander si tu dois aborder le sujet o'brien avec ton amie. mais vos préoccupations sont toutes autres, et tu es sur le point d'en découvrir la nature exacte. l'introduction de biddy ne fait qu'accentuer ta curiosité, mais tu ne la presses pas. tout vient à point à qui sait attendre et, si tu n'es pas patiente, tu es une fan de devinettes. ne parvenant cependant pas à savoir où elle veut en venir, tu te réjouis d'entendre ses explications. en particulier lorsque tu la vois commander un cocktail plus fort. pour ta part, tu te contentes du coca qu'on vient de t'apporter. « garde quand même l'esprit clair, tu es déjà suffisamment mystérieuse comme ça », souris-tu en la regardant avant de porter ta paille à tes lèvres (une vrai gamine, coca et paille). tu hoches la tête lorsqu'elle dresse le portrait de son flirt datant déjà de six ans. « j'ai trouvé plus sexy depuis, je suis moins jalouse qu'il t'ait préférée à moi. » tu étais obligée de faire une remarque: plus fort que toi.
ne comprenant toujours pas exactement où elle veut en venir, ni où est l'urgence dans cette histoire vieille de six longues années, tu es de plus en plus curieuse. et puis ce tableau, tu l'avais presque oublié. un truc un peu abstrait, pas forcément gracieux, tu n'as jamais compris pourquoi ce gayle l'a offert à biddy, et tu l'aurais probablement jeté à la place de celle-ci. la voix de la brune interrompt tes pensées, tes yeux clairs se rallument pour la fixer alors qu'elle t'expose finalement la partie importante. vu la panique qui semble la gagner, elle ne te fait pas une blague, et son interlocuteur de tout à l'heure non plus. l'évocation de sa soeur rend la chose plus réelle, après tout quel adepte de canular téléphonique connaîtrait à la fois l'existence de therese et de cet obscur tableau. tu opères mentalement des liens tout en écoutant attentivement les réflexions de biddy. « à part moi, qui sait pour le tableau de ton gayle ? » elle sourit un peu, mâchouillant le bout de sa paille. « ça va probablement te paraître ridicule et paranoïaque de ma part, mais c'est normal je suis un soldat. je me dis que le tableau peut avoir de la valeur. bon, il est moche on est d'accord, mais avec les artistes on ne sait jamais, on a pas la même conception de la beauté et de la valeur. donc, s'il vaut quelque chose, le thor odinson sud-africain l'a peut-être volé. » elle hausse une épaule comme pour atténuer la gravité de la situation. « de toutes manières je suis là, il ne t'arrivera rien. ni à toi ni à therese, promis. »
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Biddy Blum

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Message(#) Sujet: Re: the truth is you can't lose what you never had. (delilah, biddy) the truth is you can't lose what you never had. (delilah, biddy) EmptyMar 31 Mai - 18:58

 
the truth is you can't lose what you never had
« S’il pouvait être en mesure de ne plus utiliser du tout son ustensile, ça serait une belle victoire. » Biddy esquissa un sourire narquois. En réalité, elle était dégoûtée du comportement que le sergent avait eu envers son amie. Cela prouvait bien que l’on croyait toujours davantage l’agresseur que la victime, et c’était regrettable. On était en 2016 et pourtant, c’était encore les hommes qui avaient le dernier mot, même quand une femme était agressée. Quand est-ce que la situation s’améliorerait ? Quand est-ce que les femmes seraient considérées comme égales aux hommes ? « J’espère qu’il a au moins des bleus sur ses bijoux de famille. » Biddy s’esclaffa. Quitte à avoir pourri la carrière d’une femme méritante, autant qu’il ait de la difficulté à trouver une partenaire à l’avenir. Elle termina de siroter son premier cocktail avant que la serveuse lui rapporte le second, et rassura son amie concernant son taux d’alcoolémie. Elle lui promit de ne pas dépasser deux verres mais, suivant la tournure que prendrait la conversation, elle risquait de ne pas respecter sa promesse. Biddy ne fumait pas et n’avait d’ailleurs jamais porté une seule cigarette à sa bouche, et l’alcool était un moyen pour elle de se calmer rapidement. Quand elle avait du temps devant elle, bien sûr, elle privilégiait des méthodes plus saines pour le corps et l’esprit, comme le yoga. Là, elle n’avait pas vraiment le temps de s’accorder une demi-heure de méditation ; l’heure était à l’urgence. Après avoir rigolé à la remarque de Delilah, Biddy retrouva un air sérieux et s’attaqua aux explications qu’attendait son amie, la raison du pourquoi elle l’avait convoquée sans attendre. Comme elle s’y attendait, tout du moins comme elle l’espérait, le cerveau de Delilah entra en ébullition si tôt que Biddy eut fini de raconter son étrange appel. Les lèvres pincées, elle écouta avec attention ce qu’elle pensait de tout ça. Elle réfléchit quelques instants, puis prit la parole. « … Il n’y a que moi. Gayle, toi, et moi. Je ne crois même pas en avoir parlé à qui que ce soit dans ma famille, et puis même ; jamais il ne ferait une blague qui impliquerait quelqu’un d’entre nous comme ça. » Les Blum étaient très soudés les uns les autres et, si l’on s’en prenait à l’un d’eux, on s’en prenait à tous. Jamais l’un de ses frères et sœurs n’auraient osé menacer, même pour rire, l’un d’entre eux. Ils s’aimaient tous trop pour ça. « Gayle aurait volé le tableau ? » Biddy écarquilla les yeux. « On parle du même Gayle, le mec au chômage qui passait ses journées à faire du skate et ses nuits à… » Oui, à quoi justement ? À voler des tableaux ? « Non mais attends, Deli, c’est tiré par les cheveux comme histoire. Et puis, on l’aurait appris dans les journaux si un tableau avait été volé, non ? » C’était complètement absurde. Biddy avait du mal à envisager cette possibilité, alors même qu’elle ne manquait pas d’imagination. Quand bien même il l’avait volé, ce qui restait à prouver, pourquoi lui aurait-il offert ? Pourquoi ne pas le revendre directement ? Ou mieux, le cacher ? « Merci, » ajouta-t-elle en se mordant la lèvre. Étrangement, ce que disait Delilah la rassurait. Elle n’avait pas l’apparence d’un garde du corps tel que l’on s’en faisait l’idée, mais c’était pourtant avec elle qu’elle se sentait le plus en sécurité. « Je ne me le pardonnerais jamais, s’il lui arrive quelque chose. » Therese était la petite dernière de la famille, et même si elle se sentait pousser des ailes et que la rébellion montait en elle en même temps que la puberté s’emparait de son corps, c’était encore une enfant naïve, qui croyait en la beauté du monde et la bonté des gens. C’était aussi la seule parmi ses frères et sœurs, à l’exception de Damaris, qui n’était impliquée dans aucun drama, quel qu’il soit. Biddy se devait de la préserver de tous les problèmes, ce qui impliquait de la protéger d’un inconnu menaçant à la recherche d’un tableau potentiellement volé. « On fait comment pour vérifier tout ça, Delilah ? Comment on sait qu’il est bien volé, comment on retrouve l’identité du gars qui m’a appelée ? » Biddy était pourtant celle qui, d’ordinaire, fusait de millions d’idées. Pourtant, là, elle était désemparée. Elle n’avait aucun élément concret, si ce n’était un vieux tableau abstrait à l’esthétique douteuse. « Tu ne connaîtrais pas quelqu’un dans l’armée qui pourrait tracer un appel, par hasard ? »
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Message(#) Sujet: Re: the truth is you can't lose what you never had. (delilah, biddy) the truth is you can't lose what you never had. (delilah, biddy) EmptyMer 1 Juin - 19:20


the truth is you can't lose what you never had. (delilah, biddy) Tumblr_inline_ntm0bp1eV11to0zy6_500

si tu n'avais pas, dès ton plus jeune âge, pris la résolution d'être une incurable optimiste, tu te morfondrais sur ton sort. pauvre de toi, suspendue pour t'être seulement défendue. pauvre de toi, renvoyée dans un trou du canada. mais tu es profondément déterminée à ne pas devenir la pessimiste résignée dont ta mère t'a donné l'exemple, alors s'il t'arrive de te plaindre c'est uniquement pour repartir plus motivée que jamais. cela fait probablement de toi une imbécile heureuse, mais cela t'a jusqu'ici très bien réussi. « tout ce qui m'importe c'est de récupérer mon job, et mieux il se porte plus vite je retrouverais grâce aux yeux de mes supérieurs. » tu souris tout de même, amusée par la dévotion de biddy à ta cause. en même temps, elle a toutes les raisons d'être contrariée par cette affaire: premièrement, elle est ton amie depuis des longues années, un minimum de compassion est de rigueur. ensuite, et c'est sans doute le plus important, c'est une femme. si les femmes ne se soutiennent pas entre elles, il n'y a plus grand chose à faire.
tu ne peux que sourire en entendant ton amie te promettre de ne pas abuser de l'alcool. de toutes manières, s'il le faut, tu l'arrêteras avant qu'elle n'ait plus toute sa tête. tu serais en effet plus disposée à écouter des paroles intelligibles, en particulier si le récit doit être complexe. et, vu le stress palpable que subit biddy, la situation est sérieuse. tout comprendre du premier coup t'arrangerait. lorsque tu stresses, tu prends plutôt une cigarette. mais c'est assez rare pour toi, aussi bien fumer que stresser. tu as toujours été assez cool, relax. on te l'a d'ailleurs souvent reproché, mais tu le considères comme étant une qualité. tu n'es en aucun cas patiente, mais tu n'es pas quelqu'un de nerveux. l'armée a d'ailleurs dû se charger de t'inculquer les valeurs de ponctualité. c'est le genre de chose qui reste très ancré en toi. se lever à l'aube, à la même heure chaque jour, tu es désormais incapable de faire autrement. à la seconde près, tu n'as pas besoin d'une sonnerie stridente pour t'arracher au sommeil. de toutes manières, tu n'aimes pas dormir, tu es une femme d'action. et tu apprécies encore moins de fermer les yeux maintenant que les seules images se cachant sous tes paupières représentent de véritables boucheries.
les explications ne tardant pas à arriver, tu écoutes attentivement les mésaventures de biddy, mordillant ta paille et jouant avec le contenu de ton verre -tu ne tiens pas en place. comme à ton habitude, tu t'empresses de connecter les événements qu'elle te relate les uns aux autres. le tableau, gayle, pour toi rien n'est un hasard. l'ancien détenteur du tableau, à savoir l'apollon sud-africain dont elle t'a rappelé l'existence, est probablement mêlé à cet appel. cette menace. tu prends les choses très au sérieux sachant que ce n'est pas la première fois que tu te retrouves confrontée à une situation de ce genre. la confirmation que vous n'êtes que trois à être au courant de l'existence de ce tableau confirme ton hypothèse: c'est lui. tu souris légèrement en l'entendant émettre des doutes. c'est normal, ça parait assez fou que vous soyez mêlées à un vol. « tu dis qu'à part toi et moi, il est le seul au courant. et crois bien que ce n'est pas moi qui m'amuse à menacer ta soeur, parce que je l'avais même oublié ce tableau... » tu passes une main dans tes cheveux, cherchant le formulation parfaite pour tes prochains arguments. « si c'est un tableau africain, je doute qu'on ait pensé à chercher par ici, du coup pourquoi en parler ? et puis il faut dire qu'à white oak on est pas forcément très informés. » tu souris à nouveau, pas vraiment inquiète pour le coup. « réfléchissons une minute. si on admet que c'est un tableau volé, je vois trois possibilités. soit gayle est le voleur, soit il n'avait aucune idée d'où sortait ce tableau, soit il a été forcé. quoi qu'il en soit, l'issue est la même: le tableau est ici, et c'est toi qui l'a. alors s'il est coupable, volontaire ou non, il te l'a offert afin de lui faire passer la frontière discrètement. et s'il n'a rien avoir avec le potentiel vol, eh bien il t'a offert un tableau volé et le voleur ne doit pas être ravi. » tu réfléchis toujours, cherchant la logique dans les faits. « du coup, six ans c'est le temps qu'il aura fallu pour te retrouver. c'est vrai que tu étais bien cachée. je propose que tu donnes ce truc tout moche au rigolo qui le cherche, ce n'est pas ton problème. mais si on découvre qu'il a de la valeur, on peut jouer les héroïnes et en parler à la police. »
relativement détachée, bien que te sentant concernée par l’inquiétude de biddy, tu écoutes ses questionnements. à vrai dire, tu espères que te voir si détendue l'aidera à se calmer, car céder à la panique ne ferait qu'empirer les choses. le calme est de rigueur, que ce soit pour réfléchir, résoudre le problème, et puis pour prendre la bonne décision. tu ne peux pas lui demander de prendre des risques pour une stupide peinture n'ayant vraiment rien d'extraordinaire artistiquement parlant. tu serais prête à jouer les héros, tu n'as pas grand chose à perdre. mais sa famille a déjà été menacée. tu souris pour la énième fois lorsqu'elle te remercie. ce n'est pas la peine, à quoi pourrais-tu bien servir sinon ? « il ne lui arrivera rien, ce n'est pas de ta faute si le grand blond a égaré un tableau pendant six ans. ensuite... je connais encore des gens à pretoria, je peux passer des coups de fils. il faudra que je revois la toile, aussi. » tu prends un instant pour songer à sa dernière question. l'armée, tu n'as pas forcément envie de reprendre contact pour l'instant. mais c'est pour biddy. « je verrais ce que je peux faire pour l'armée, je dois encore avoir quelques amis, même s'ils n'ont pas osé se manifester quand j'ai été dégagée. » tu contiens une certaine colère en inspirant profondément. « en dernier recours j'en parlerais à mon ancien sergent, je l'ai recroisé il n'y a pas longtemps et il a l'habitude que je l'ennuie. » mais en dernier recours, évidemment. tu l'as suffisamment harcelé jusqu'ici, et puis surtout tu n'as pas envie de le mêler à cette histoire. tu ne sais pas jusqu'où ça peut aller, et tu as développé une certain affection pour lui. tu tiens à la protéger, en particulier maintenant qu'il est au plus bas.
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Message(#) Sujet: Re: the truth is you can't lose what you never had. (delilah, biddy) the truth is you can't lose what you never had. (delilah, biddy) EmptyMar 7 Juin - 21:08

 
the truth is you can't lose what you never had
Delilah faisait preuve d’un calme implacable, qui surprit Biddy. Non pas qu’elle doutait des qualités de son amie mais elle-même, qui était d’ordinaire le calme incarné, avait du mal à ne pas montrer la panique qui la submergeait. Le comportement de Delilah eut finalement raison d’elle, et elle arriva à s’apaiser en se calquant sur le rythme lent de ses phrases. Elle se focalisa sur sa propre respiration, aussi, et arriva à retrouver ses esprits. L’alcool aida un petit peu à clarifier le tout, pour finir d’évacuer les soucis qui la tracassaient en dehors du tableau. « Oui, c’est vrai, » répondit simplement Biddy, quand son amie lui fit remarquer que le vol d’un tableau sud-africain n’avait aucune raison d’apparaître dans un journal canadien, encore moins dans le quotidien d’une ville aussi petite, paumée dans un parc naturel. Si toutes les informations de tout le monde entier devaient être recensées dans chaque journal, il faudrait des pavés entiers par jour. Il était donc, en conclusion, tout à fait possible qu’un tableau ait été volé à Pretoria – ou dans une autre ville d’Afrique du Sud, pour ce qu’elles savaient – sans qu’elles n’aient été au courant. « Non mais tu imagines, Gayle le voleur, c’est quand même un monde… il me paraissait plutôt maladroit, comme garçon. Après, ce n’est peut-être en effet pas lui qui l’a volé… » Mais cela voudrait donc dire qu’il l’a volé au voleur, ce qui signifie que d’une façon comme d’une autre, Gayle était un voleur. Biddy ne lui aurait jamais attribué les qualités nécessaires pour dérober quoique ce soit, et c’était bien là la preuve qu’elle ne connaissait pas la personne qu’il était réellement. Après tout, ils avaient plus explorés leurs corps que leurs caractères respectifs, à l’époque. « Oui mais six ans, quand même ! Il avait bien mon numéro de téléphone ? Ou… mon mail ? Ou mon nom de famille ? » Au fur et à mesure que Biddy faisait la liste des coordonnées que Gayle aurait pu posséder, elle se rendait compte qu’ils n’avaient jamais été assez proches émotionnellement pour qu’elle les lui donne, et qu’elle ne lui avait jamais parlé d’elle. Tout ce qu’il devait savoir, c’était son prénom. Et encore ; peut-être n’était-il même pas certain de l’orthographe. Il savait sûrement qu’elle était canadienne, mais avec un prénom et une nationalité, c’était quand même comme rechercher une aiguille dans une botte de foin. Biddy prit le temps de bien intégrer ce que Delilah venait de lui dire, et réfléchit quelques instants avant de reprendre la parole. Elle n’avait pas vraiment pensé à l’éventualité que le tableau pouvait avoir de la valeur ; mais en effet, si quelqu’un le recherchait, ce n’était pas pour rien. Certainement qu’on ne partait pas à la recherche d’un tableau qui ne valait que quelques poignées de dollars. Le cœur de Biddy accéléra considérablement, en quelques secondes à peine ; mais cette fois-ci pas de panique ni de peur. Non, son cœur accéléra d’excitation. Ce n’était pas une gold digger, Biddy, mais l’idée de gagner facilement des milliers de dollars la mettait tout de même en joie. Elle se prit à imaginer un tableau valant des millions, et tout de suite elle se fit une montagne de films dans sa tête : une gigantesque villa dans la campagne pour sa famille, un appartement en centre-ville pour chacun de ses frères et sœurs, quelques résidences secondaires un peu partout dans le monde, une belle voiture flambant neuve, une ou deux années sabbatiques à faire le tour du monde… si ce n’était tout le reste de sa vie à ne plus travailler du tout. L’éternuement d’un client derrière elle la ramena à la réalité. « On n’en parle pas à la police. Pas tout de suite, voire pas du tout. » Ce n’était pas qu’elle n’avait pas confiance dans les institutions de l’État, mais si elle pouvait se faire un peu d’argent dans toute cette histoire, elle n’était pas contre. Et puis, elle redoutait qu’on l’accuse de torts. « Après tout, c’est moi qui possède le tableau depuis six ans dans ma cave. Et s’ils me considèrent comme complice ? Je ne veux pas faire de prison, je ne veux pas de casier judiciaire. » En plus de cela, elle ne voulait pas retarder davantage ses études. Elle les avait reprises cette année et elle s’y plaisait beaucoup, mais déjà qu’elle en avait encore pour quatre ans au minimum, elle ne voulait pas être encore sur les bancs de l’université à quarante ans.

Les deux amies discutèrent encore quelques minutes, tachant de trouver une solution pour savoir d’où venait ce tableau, et surtout qui était l’auteur de l’appel mystérieux. Delilah proposa de contacter des connaissances à Pretoria, mais Biddy n’était pas totalement rassuré avec cette solution-là. Elle ne voulait pas que trop de gens soient mêlés à l’histoire ; d’une part pour que si cela dégénérait, le moins de personnes soient impliquées, mais aussi, égoïstement, parce que si elle pouvait gagner de l’argent sur le tableau, elle n’ait pas à le distribuer parmi tous ceux qui l’avaient aidé à en savoir plus. Biddy était plus à l’aise avec l’idée de l’armée, parce qu’elle se disait que c’était leur boulot, ce genre de recherche. Qu’ils ne lui demanderaient rien en retour. Malheureusement, ça n’était pas aussi simple que ce qu’elle pouvait penser, de manière générale mais aussi en particulier, pour Delilah. Et malgré tout, malgré son envie d’avoir le fin mot de l’histoire en ce qui concernait ce tableau, Biddy ne voulait pas mettre son amie dans une mauvaise position. Elle tiqua néanmoins quand elle entendit parler de l’ancien sergent. « L’ancien sergent… l’ancien sergent ? » Elle lui décocha son regard malicieux de celle qui veut en savoir plus, intriguée. Biddy se rappelait vaguement d’une histoire que Delilah lui avait racontée, quelques mois plus tôt ; mais Delilah étant fidèle à elle-même, elle n’avait pas vraiment donné de détails. Biddy cependant, elle, était curieuse. Et si elle pouvait se divertir quelques minutes de l’affaire du tableau, elle ne demandait pas mieux. Quelques minutes, mais pas plus ; alors qu’elles discutaient légèrement, le sourire aux lèvres, la sonnerie du téléphone portable de Biddy retentit. Biddy fronça les sourcils et extirpant son téléphone du sac à main, et pria pour que ce soit sa mère, ou l’un de ses frères et sœurs. Ou son patron. Ou un client. Ou Elias, son beau professeur d’économie. N’importe qui, mais pas… « Le numéro masqué. » La panique revint d’un coup, sans crier gare. « Je fais quoi, Deli ? » Elle cria presque, démunie. « Je fais quoi, oh mon dieu ??! Je décroche ?! »
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Message(#) Sujet: Re: the truth is you can't lose what you never had. (delilah, biddy) the truth is you can't lose what you never had. (delilah, biddy) EmptyMer 8 Juin - 15:17


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tu as l'habitude de voir une biddy posée, tandis que tu es l'agitée permanente, l'hyperactive. mais tu n'es pas nerveuse pour un sou, d'où ton calme olympien. elle a, cependant, bien plus de raison que toi de s'en faire. tu n'as pas grand chose avoir avec cette histoire, tu doutes même que le fameux gayle se souvienne de toi -il était particulièrement occupé avec ton amie. et puis tu n'as pas de frères et sœurs, tandis que ta mère et ton beau-père sont parfaitement capables de se protéger seuls. quant à ton père, tu n'en as pas la moindre idée. quand bien même il lui arriverait quelque chose, tu mettrais sans doute des années avant de l'apprendre. si seulement tu viens à l'apprendre. vous n'avez pas une relation des plus fusionnelle, pour ne pas dire que vous n'avez tout simplement pas de relation. tu ne sais ni où il est, ni ce qu'il fait. plus de lettres depuis des années, pas un coup de téléphone en plus de quinze ans. tu n'attends plus rien de cet homme, inconnu.
remarquant que ton attitude déteint lentement sur biddy, tu demeures parfaitement détachée. ce n'est pas bien compliqué, la désinvolture est une seconde nature chez toi. tu ne laisses que rarement les événements te bousculer. tu aimes être surprise, tu aimes l'aventure et les nouveautés, mais tu ne te laisses pas dépasser. ton goût prononcé pour le risque est sans doute l'origine de ta capacité à garder ton calme. tu écoutes la réponse de biddy, cherchant à approfondir ta propre analyse de la situation. ses réflexions ressemblent à des pensées formulées à haute voix, mais cela te permet de remettre les choses à leur place. ou les gens, en ce qui concerne le présumé voleur de tableau. ou le pion dans l'histoire. qu'il l'ait volé ou non, tout part de lui. tu esquisses un vague sourire lorsqu'elle se questionne sur les années qu'on a mis à la retrouver, elle et ce tableau. mais vous habitez une ville presque inconnue dans un vaste pays, six ans doit être le temps nécessaire à des amateurs pour retrouver une aiguille dans une botte de foin. « l'idéal serait qu'on puisse le recontacter, mais je suppose que tu n'as pas non plus son numéro ? » ni son mail ou son nom de famille, comme elle vient de le faire remarquer. ce n'est rien, il y a d'autres moyens de procéder.
tes paroles ont cette fois un impact différent sur la brune, tu ne peux que remarquer le temps qu'elle met à te répondre, et tu lis presque ses pensées dans ses yeux. tu ne dis rien, après tout c'est à elle de disposer de cette... oeuvre -appelons tout de même ça comme ça. le tableau a certainement de la valeur, et même plus que certainement. c'est évident, autrement personne ne se serait amusé à le rechercher durant six ans, et aucune menace n'aurait été proférée. tu vois dans les yeux de biddy un intérêt nouveau, cela n'a rien d'étonnant, la plupart des gens auraient pensé à garder le tableau, empochant ainsi une certaine somme d'argent. tu y as songé, mais tu n'es pas attirée par l'argent, tu ne saurais même pas quoi en faire. une maison, une villa, un palais ? ton appartement te convient très bien. ne plus travailler ? c'est déjà le cas, et tu commences à devenir folle. tu es mieux dans ta situation actuelle. lorsqu'elle revient à votre discussion, te disant qu'elle n'a pour l'instant pas l'intention d'en parler à la police, tu hoches simplement la tête. tu te rends bien compte que ton métier est lié au leur, et qu'il serait de ton devoir d'en parler, mais ce n'est pas réellement tes affaires, et biddy étant ton amie tu considérerais cela comme une sorte de trahison. « posséder un tableau volé n'est pas un crime lorsqu'on ne sait pas d'où il vient. d'autant plus que si c'est toi qui leur en parle, ils se douteront bien que tu n'as rien avoir avec le vol. et je suis là... » tu ne comptes pas la raisonner et lui faire accepter cette solution, à la fois plus simple et plus logique. tu lui mets simplement toutes les cartes en mains, et qu'elle en fasse ce qu'elle veut. désinvolte, on a dit, en voilà une énième preuve.
Pretoria te semble le meilleur endroit pour commencer des recherches, et tu es persuadée que d'anciennes connaissances n'hésiteront pas à mener leur petite enquête pour toi. tu étais particulièrement appréciée là-bas, tout comme tu t'y plaisais plus que tu ne t'aies jamais plu ailleurs. l'idée n’enchantant visiblement pas biddy, vous réfléchissez du côté de l'armée. évidemment, tu y as certaines relations, mais rien ne dit qu'ils accepteront de t'aider vu ta situation actuelle. tu es dans une posture délicate, et ce sera plus encore le cas si tu crées des problèmes à tes collègues en leur demandant ce service. tu ne sais pas jusqu'où les choses peuvent aller, ni qui est (ou sont) la(es) personne(s) recherchant le tableau. tu tais tes interrogations à ce sujet, allant jusqu'à évoquer ton ancien sergent tout en sachant pertinemment que tu ne lui demanderas rien. pas à lui, pas sans être absolument certaine qu'il n'y aura aucune répercussion sur lui. biddy relève cette évocation, tu as bien dû lui parler de cet homme une ou deux fois. pas en détails, ce n'est pas ton genre, mais tu te souviens le lui avoir décrit. après tout, cela fait quelques temps maintenant que tu lui cours après. « l'ancien sergent, oui. o'brien, enfin... conrad. » tu ne peux t'empêcher d'afficher un léger sourire lorsque tu prononces son prénom. sourire que tu tentes de cacher en baissant la tête sur ton verre, t'empressant de le vider. si tu es totalement spontanée avec lui, en parler te met mal à l'aise. c'est nouveau pour toi, tu peines même à comprendre ce que tu ressens exactement. c'est compliqué, et effrayant. sauf lorsque vous êtes ensemble.
le téléphone de ton amie sonne et tu attends qu'elle réponde sans même songer qu'il pourrait s'agir de la même personne que tout à l'heure. tu la regardes chercher après son portable, t'attendant à l'entendre prononcer le prénom de l'un des membres de sa famille en décrochant, mais elle n'en fait rien. « le numéro masqué. » tu fronces les sourcils, te redressant instantanément pour te pencher légèrement par dessus la table. « décroche, et surtout tu fais comme si tu n'avais rien dit à personne. reste naturelle, tu n'as aucune raison de paniquer c'est juste un coup de fil. » tu lui souris, te voulant rassurante, tout en te rasseyant correctement face à elle.
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Biddy Blum

Biddy Blum

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occupation : étudiante en biologie et femme de ménage à ses heures perdues. elle fait aussi quelques services dans les restaurants, cafés et bars, selon la demande et son emploi du temps, ainsi que son besoin d'argent.

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Message(#) Sujet: Re: the truth is you can't lose what you never had. (delilah, biddy) the truth is you can't lose what you never had. (delilah, biddy) EmptyLun 13 Juin - 20:22

 
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« Oula, non. Si seulement je l’ai eu une fois, je l’ai supprimé il y a bien longtemps. Et j’ai bien dû changer deux ou trois fois de téléphone depuis Pretoria… » Résultat des courses, Biddy n’avait strictement aucun moyen de contacter ou de retrouver Gayle. Elle essaya de se creuser davantage les méninges mais, décidément, rien ne lui revenait, si ce n’était son prénom et son visage. Comment aurait-elle pu penser aussi, qu’elle aurait eu besoin de tant d’informations sur lui ? Biddy aimait bien lorsqu’elle ne savait rien des hommes avec qui elle passait la nuit, hormis leurs prénoms pour savoir comment s’adresser à eux. Au moins, elle n’avait aucune attache, et elle ne s’embarrassait pas d’information inutile. Si elle avait su le pétrin dans lequel elle serait aujourd'hui, elle aurait demandé une fiche d’identité complète à Gayle. Malheureusement, ce qui était fait était fait – ou en l’occurrence, ce qui n’était pas fait ne l’était pas –, et elle n’avait plus qu’à trouver une autre solution. « Oui, mais… » Biddy commença, en réponse à Delilah qui semblait tenter de convaincre son amie de s’adresser à la police. Bien sûr, tout serait plus simple et ce ne serait plus de son ressort, mais vraiment, elle ne voulait pas risquer d’être mêlée à l’affaire de façon pénale. « Tu sais, parfois ils s’en moquent bien, qu’on ne sache rien, et qu’on vienne directement les voir avant qu’ils nous trouvent. Ils ne peuvent pas forcément se baser sur notre bonne foi, ce serait trop facile… » Elle pinça les lèvres. Bien sûr, la question de l’argent n’était pas étrangère à ses réticences envers la police. L’idée d’amasser une somme importante de dollar ne lui déplaisait pas du tout. Mais était-elle prête à en payer le prix ? Était-elle prête, surtout, à embarquer Delilah dans cette affaire au nom de l’argent ? « Si on gagne de l’argent sur ce tableau, promis on fait moitié-moitié. Je ne l’aurais jamais eu sans toi, et je sens que je ne résoudrais pas cette histoire sans toi non plus. » Elle esquissa un sourire, mais savait très bien que ce n’était pas forcément la réponse que Delilah attendait. « J’y réfléchirais, » ajouta-t-elle finalement. Elle y réfléchirait, oui. Il fallait qu’elle dorme dessus, qu’elle pèse le pour et le contre. Qu’elle réfléchisse si la possible somme qu’elle gagnerait compenserait les possibles inconvénients de cette affaire de tableau.
Après avoir fini son premier cocktail, Biddy entama le deuxième. Elle sentait son esprit s’embuer un peu, mais seulement légèrement. Elle héla de nouveau une serveuse, et demanda à ce qu’on apporte des petits biscuits apéritifs. Cela suffirait à éponger l’alcool, afin que Biddy ne soit pas soûle. Elle avait besoin de toute sa tête pour résoudre le problème qui lui était tombé dessus. La discussion s’était allégée, alors que les deux amies parlaient de l’ancien sergent de Delilah. « Tu lui as reparlé ? » demanda Biddy, curieuse. À sa connaissance, ils ne s’étaient pas adressé la parole depuis quelques temps. Après tout, le sergent n’était pas ancien pour rien. Cela voulait bien dire qu’il n’était plus à l’armée et que, donc, Delilah et lui ne se voyaient plus de façon quotidienne. Biddy aurait aimé creuser le sujet davantage, mais le coup de fil qui résonna alors écourta rapidement leur conversation. Elle paniqua à la vue du destinataire, et s’en remit à son amie pour savoir ce qu’il fallait qu’elle fasse. Elle hocha la tête aux conseils de Delilah, prit une grande inspiration et essaya du mieux possible de se nourrir du courage qu’elle lui transmettait via son sourire. Biddy glissa son doigt sur l’écran, et porta son téléphone à l’oreille. « Allô ? » Elle essaya de paraître le plus détachée et détendue possible, comme si elle n’avait véritablement aucune idée de qui était son interlocuteur. Elle pensa alors que Delilah n’entendrait rien, si elle gardait son téléphone collé à l’oreille, alors elle s’empressa d’appuyer sur le bouton du haut-parleur. Elle déposa son téléphone devant elle, sur la table, et sirota une gorgée de son cocktail pour se donner encore plus de courage. « Le tableau. Il est où ? » Biddy déglutit difficilement, horrifiée par cette voix mécanique, trafiquée. La même voix qui avait menacé de s’en prendre à Therese. Elle releva le regard vers Delilah, y cherchant du réconfort, du courage. Elle en manquait cruellement. Malheureusement, son amie ne pouvait rien lui dire au risque de se faire démasquer, et Biddy ne pouvait pas non plus attendre indéfiniment pour répondre. Le potentiel voleur ne devait pas se douter qu’elle était en compagnie. Elle ne devait pas non plus trop montrer sa peur, afin de garder une position forte dans ce duel qui s’ouvrait. « Quel tableau ? » demanda-t-elle calmement, profitant du fait que son interlocuteur n’avait toujours pas raccroché. Il fallait qu’elle en sache le plus possible sur lui, et le plus rapidement. La fois précédente, elle avait eu le temps de ne rien dire. « Tu sais quel tableau. Je sais que tu l’as. » Elle prit une nouvelle gorgée de cocktail, s’essuya la bouche et reprit la parole. « Je n’ai qu’un seul tableau en ma possession, un tableau sans valeur qu’un ami m’a offert lors d’un voyage. Je ne vois pas de quoi vous parlez. » Alors qu’il répondait jusque-là du tac au tac, la voix trafiquée marqua une pause de quelques secondes. Avait-il des doutes ? Cherchait-il ses mots ? « Tu sais très bien de quoi je parle. Il n’est pas sans valeur. » La poitrine de Biddy se serra, et elle chercha de nouveau le regard de Delilah. Leurs soupçons se confirmaient : le tableau qui dormait dans la cave de Biddy valait assez d’argent pour que quelqu’un soit à sa recherche. « Gayle, c’est toi ? » demanda alors Biddy, sans réfléchir. Peut-être aurait-elle dû réfléchir davantage, mais elle avait besoin d’en avoir le cœur net. De savoir si c’était lui. Au bout du fil, le silence se fit. Aucune réponse. Trente secondes passèrent, trente secondes extrêmement longues. Biddy écarquilla les yeux. Devait-elle dire quelque chose d’autre ? Elle releva la tête, et bougea alors les lèvres sans émettre aucun son, pour demander à Delilah « Je fais quoi ? » Elles n’avaient plus le droit à l’erreur. Si l’homme raccrochait, elles ne seraient pas plus avancées.
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