Vivre c'est mourir
Personne ne naît mauvais, vous savez : même Satan est un ange déchu.

Je ne suis pas née ici, dans cette petite ville du Canada. Je ne suis même pas née en Amérique. Je suis née en Espagne, d'une mère espagnole et d'un père américain, d'où l'étrange mélange "Esperanza" et "FOWNS". Ma venue au monde a eu lieu à Madrid, dans un maison. Oui, ma mère avait tenu à me faire naître chez elle, malgré les risques. Il faisait assez froid cet après-midi là. Nous étions le 15 Janvier 1997. Il paraît que j'ai énormément crié à ma naissance, plus que la majorité des bébés, et pourtant j'étais en excellente santé. Ma mère, Antonia Fowns, avait autorisé mon père, Sean Fowns, a appelé deux infirmières pour l'accouchement. Heureusement qu'elles étaient là ce jour-là, car ni mon père, ni ma mère auraient pu me calmer. Ma mère parce qu'elle était très fatiguée et mon père...Ben parce qu'il était sur le point de faire un malaise !
Nous restâmes pendant encore 3-4 ans en Espagne. Je n'ai que très peu de souvenirs de là-bas. Juste des odeurs, des bruits. Et la chaleur du soleil. Cette chaleur est une chose que l'on oublie pas, c'est un souvenir que l'on garde de ce pays. Toujours. Enfin moi, c'est mon cas. Pourtant je n'y retournerais pas je pense. Parce que je déteste mon nom, "Esperanza", on dirait celui d'un bateau, et malheureusement l'Espagne ne me rappelle que trop quel nom je porte. Je ne sais pas ce qui s'est passé dans la tête de mes parents ce 15 Janvier 1997 ! Je ne sais pas ce qui leur a pris ! Enfin bref.

J'ai donc quitté l'Espagne pour arriver vers l'âge de 3-4 ans à New-York en Amérique. Ma mère parlait très bien le français et l'anglais en plus de l'espagnol, tout comme mon père. Ils n'eurent donc aucun mal à se faire comprendre. Et moi ben...J'étais petite alors je me suis vite habituée ! Mon père était un directeur d'une très grande entreprise qui fabriquait des objets quelconque. Et ma mère était prof d'Espagnol à l'Université. Ils gagnaient à eux deux pas mal de sous, et nous pûmes donc avoir une belle maison dans un quartier pas trop craignos de cette magnifique ville.
Ce fut donc là-bas que je passais mon enfance et mon adolescence. A New-York. C'était vraiment une très grande ville, j'avais toujours l'impression que je pourrais me perdre parmi tous ces gens, tous ces bâtiments. Ce sentiment d'oppression à sans doute, d'après ma psy, provoqué ma timidité maladive donc j'ai souffert pendant toute ma scolarité.
Ma scolarité...Revenons-y tiens ! Excellente élève, très sage. Tous les profs me disaient ça, quelle que soit ma classe. Mais ils me répétaient aussi : ça serait bien qu'on l'entende un peu plus la petite Esperanza. Bah tient. Qu'est-ce qu'ils ne comprenaient pas dans le mot "timide" ?
J'ignorais donc leurs demandes quant au fait que je ne parlais pas assez. De toute façon je savais très bien ce que je voulais moi : devenir vétérinaire. Rien à foutre de parler ou pas en classe. Ce qui comptait, c'étaient les notes. Et mes notes étaient excellentes. J'étais passionnée d'animaux depuis toute petite, et j'eus toujours chez moi des petites bêtes pour me tenir compagnie : chat, lapin, souris...J'en prenais grand soin, et c'est moi qui donnais à manger et changeais les litières/cages. Enfin bon...Ma scolarité se poursuivit donc, et à la fin du lycée je voulais toujours une chose : devenir vétérinaire. Mais pas n'importe ou. Je voulais aller au Canada. Après tout n'est-ce pas le pays des ours, coyotes, élans et autres animaux faisant partie de la faune sauvage ?
Mes parents n'étaient pas très pour, au départ. Mais je finis par les convaincre. Je quittais donc le domicile familiale à 18 ans et quelques mois pour m'installer dans cette charmante ville qu'est White Oak Station. Mes parents, refusant que je paie moi-même le loyer, m'envoyèrent depuis de quoi payer l'appartement. Ce fut donc ainsi que j'atterris ici. Seule et pommée dans ce lieu si différent de ma ville de New-York.