Aujourd’hui est un grand jour. Cet après-midi, j’assiste à mon premier procès que j’attendais depuis mon arrivée en septembre. Avocate de diplôme, mon supérieur à décidé à mon arrivée de me confier cette affaire, pour voir ce que j’ai dans le ventre, d’après ses mots. Plusieurs états sont en moi depuis hier : l’euphorie, l’angoisse, la peur. Mon fils étant bien trop jeune pour assister au procès (et puis de toute façon je ne suis pas sûre que ça l’intéresse), je m’étais arrangé avec la nourrice pour qu’elle le garde cet après-midi pendant l’audience afin d’être tranquille. Attrapant le sac à langer, je m’apprête à partir quand j’entends mon téléphone portable sonner, et afficher le numéro de la nourrice de mon fils. Je réponds en soupirant. Après plusieurs minutes au téléphone, elle m’avoue enfin qu’elle ne peut recevoir Timéo, faute de varicelle chez son fils aîné. Je soupire, raccroche, et cherche une solution. J’envois d’abord un message à Louys, avant de me souvenir que ce dernier est en cours d’économie tout l’après-midi. Je repense alors à la proposition de Louys concernant sa sœur, comme quoi elle me garderait Timéo n’importe quand. Oui bon je n’y ai pas cru, je n’y crois d’ailleurs toujours pas mais peut-importe, c’est la dernière solution. Je me décide à l’appeler, et elle décroche immédiatement. Après plusieurs minutes de discussion, elle me dit qu’elle est d’accord pour garder Timéo cet après-midi. Je pars précipitamment afin de déposer Timéo chez sa tante, puis part au procès. […]
Dix-huit heures, l’audience est finie depuis une trentaine de minutes. J’ai gagné. Pour la première fois. Et sans doute pas la dernière. Heureuse, je pars en direction de l’appartement de la tante de mon fils. Dix minutes plus tard, je suis devant sa porte et toque doucement, histoire de ne pas réveiller mon fils au cas où il dormirait, même si j’en doute un peu.
Elle ne connaissait pas le numéro de téléphone qui était en train de l’appeler, mais la brune décrocha. On ne sait pas, c’est peut-être un coup de fil important. En tout cas, elle ne s’attendait pas du tout à se retrouver dans une conversation téléphonique avec Juliet, la mère de son neveu. Maxym n’a pas eu l’occasion de la rencontrer, ou plutôt elle n’avait pas envie de le faire. Juliet semblait embêtée. Elle s’en doute bien parce que sinon elle ne l’aurait pas appelée, elle. La blonde enchaina les mots et la brune ne pouvait pas en placer une. Elle lui expliqua qu’elle avait un souci pour garder Timéo, ce que la brune accepta directement. Même si le début n’était pas évident, elle s’est habituée à ce petit bout de chou et elle lui répondit que ce sera un véritable plaisir pour elle de s’en occuper. Juliet ne tarda pas à arriver à l’appartement de Maxym, son fils dans les bras ainsi qu’un sac accroché à une de ses épaules avec toutes les affaires du petit. Maxym l’a rassura vite fait, en lui disant qu’elle pouvait gérer et que si vraiment c’est nécessaire, elle l’appellerait si elle rencontre un problème. Ce qui ne fut pas le cas, bien évidemment. Il était un peu plus de dix-huit heures quand quelqu’un frappa à la porte, et Maxym se doutait bien qu’il s’agissait de Juliet qui vient récupérer son fils. La brune ne l’a fit pas attendre et vient lui ouvrir la porte assez rapidement. « Bonsoir. » Oui, c’est la moindre des politesses. Elle se poussa de la porte pour laisser la blonde entrer et retrouver Timéo dans le salon. « Il a bu son biberon il y a environ une heure et demie, et il a pris son bain. » Le petit bonhomme en pyjama est tout content de retrouver sa maman, il se met à sourire. « Oh, et il a un nouveau doudou. Je lui ai acheté ce petit ours et il ne l’a pas lâché de l’après-midi. J’espère que ça ne te dérange pas. » Elle le gâte un peu trop, alors peut-être que Juliet en a marre d’avoir de nouveaux vêtements ou doudous pour son fils.
Je n'eus pas le temps de dire ouf que Maxym m'ouvrait déjà la porte. Je lui souris un peu. « Bonsoir. » je lui retourne sa salutation par un sourire, puis rentre lorsqu'elle s'écarte un peu, légèrement gênée tout de même. Après tout, c'est la première fois que je la vois et que je parle réellement avec elle, et je ne sais pas vraiment comment elle me voit. J'ai rendu son petit frère papa tout de même. Je la suis pour me retrouver dans le salon face à mon fils, assis sur le tapis en train de jouer. Je m'assoie près de lui, et il me salut avec de grands sourires. « Il a bu son biberon il y a environ une heure et demie, et il a pris son bain. » Je me retourne vers Maxym, ne m'attendant pas vraiment à cela de sa part, chose que je trouve vraiment adorable, et je ne manque pas de lui dire. « C'est génial, merci beaucoup. » Mon fils continue de me sourire, et je décide de le prendre dans mes bras, avant de le serrer fort fort fort, comme d'habitude. « Oh, et il a un nouveau doudou. Je lui ai acheté ce petit ours et il ne l’a pas lâché de l’après-midi. J’espère que ça ne te dérange pas. » Après sa phrase, je regarde Maxym à nouveau avant de reposer Timéo par terre, qui malgré sa joie de revoir sa maman bronche tout de même un petit peu de ne plus pouvoir jouer. Le fait de lui offrir un doudou est vraiment adorable, décidément j'ai l'impression de ne pas être avec la tante de mon fils, voyant notre première rencontre totalement différente de ce que je m'étais imaginée. Je lui souris, puis prend la parole. « Oh c'est adorable, merci beaucoup Maxym. Il aime tellement les peluches... » Je jette un coup d'oeil à mon bébé qui nous regarde avec ses deux grands yeux, puis regarde à nouveau Maxym histoire d'engager un peu la conversation, et surtout de la remercier encore pour aujourd'hui. Elle m'a sauvée la vie, vraiment. « Merci beaucoup pour aujourd'hui. C'était un peu rapide ce matin, et j'ai oublié de te demander comment tu allais. Tu vas bien du coup ? » Je souris à Maxym, espérant qu'elle me réponde positivement.
C’est un véritable plaisir pour la brune de surveiller son neveu. Timéo est encore tout petit mais il si beau, tellement chou. Maxym pourrait presque en tomber amoureuse. Il faudra que la brune pense à demander à Louys comment sa côte de popularité à évoluée depuis qu’il se balade avec son fils dans le parc de la ville. Elle est persuadée que de nombreuses femmes viennent l’accoster maintenant qu’il est père. Il doit surement les attirer comme un aimant. Même si au début, elle a eu du mal à accepter que son petit frère, la personne la plus importante à ses yeux, est devenu père, elle commence tout de même à s’habituer. De toute évidence, elle n’aurait pas eu le choix mais en voyant la bouille que le petit Timéo a, on ne peut que céder, que craquer pour ce petit sourire trop adorable qu’il faut lorsque quelqu’un qu’il reconnait est dans son champ de vision. L’anglaise n’était pas forcément à l’aise, mais elle a pris quelques cours avec Louys comme instructeur, et maintenant elle se débrouille plutôt bien. Au point de lui laisser surveiller son neveu, de temps en temps, quand il a quelque chose d’urgent à faire et qu’il ne peut pas emmener Timéo avec lui. Cette fois-ci, c’était Juliet qui a demandé de l’aide à la brune. On ne peut pas vraiment dire que Maxym porte Juliet dans son cœur. D’une, parce qu’elle a été en couple avec son frère et qu’en étant une sœur très protectrice, elle a eu du mal à se faire à l’idée que son frère, qui était loin d’elle, a fait passer quelqu’un d’autre avant elle. Et de deux, puisqu’il y a Timéo. Allez savoir pourquoi mais la brune pense que Juliet a fait exprès de tomber enceinte. Louys est trop bon, et il s’est fait avoir. Il ne faut pas se fier à la blondeur des cheveux de Juliet et à son visage d’ange. Elle cache quelque chose, elle en est certaine. Maxym ne tarda pas à aller ouvrir la porte, se doutant bien que c‘était Juliet qui venait récupérer son fils. Elle se montra plutôt polie et la laissa même rentrer rapidement dans son appartement. Maxym sait que si elle ne se montre pas agréable avec elle, Louys lui retombera dessus. Elle lui fit simplement un signe de tête quand Juliet l’a remercia pour avoir donné le bain à Timéo et lui avait fait boire un biberon récemment. Elle aura moins à faire en rentrant. Lui expliquant aussi la présence d’une nouvelle peluche dans les bras du petit, Maxym espérait que la mère de l’enfant ne se met pas en colère. Juliet l’a remercia, plusieurs fois. « C’est plutôt tranquille en ce moment les cours, donc n’hésite pas si Louys n’est pas disponible. » Elle aime passer du temps avec son neveu alors elle ne dira pas non. Et puis, Juliet lui demanda comment elle allait, ce qui surprit un peu Maxym, qui ne s’attendait pas du tout à ce que Juliet entame une discussion. Elle pensait plutôt que la blonde allait récupérer son fils et en profiter pour partir le plus rapidement possible. « Je vais bien, merci. » Elle n’était pas froide mais plutôt hésitante. Elle ne savait pas trop si elle devait continuer la discussion ou pas. Oh et puis zut. Maxym reprit la parole. « J’ai commandé des sushis pour ce soir. Tu veux peut-être rester un peu ? Je sais pas, on pourrait apprendre à se connaitre. »
(#) Sujet: Re: journée particulière (ft. maxym) Ven 25 Mar - 21:23
journée particulière
juliet & maxym, décembre 2015
Je remercie Maxym encore une fois, puis elle me répond. « C’est plutôt tranquille en ce moment les cours, donc n’hésite pas si Louys n’est pas disponible. » Je lui souris, d’une manière qui veut dire simplement que je n’hésiterais pas si jamais ça venait à m’arriver, même si la situation de ne pas savoir où faire garder mon petit garçon me faisait souvent paniquer, et que ce matin était un réel moment d’angoisse pour moi. Lorsque je demande à Maxym comment elle va, elle semble légèrement hésitante. Peut être ne s’attendait-elle pas à cette demande de ma part, peut être même qu’elle pensait que j’étais une profiteuse qui sait ? Mais après tout, Maxym et moi étions liées désormais, alors autant bien commencer la relation. « Je vais bien, merci. » Je lui souris, histoire de la rassurer et de la mettre à l’aise. J’attrape mon bébé, et le serre un peu contre moi à nouveau. Il m’a manqué tout de même. Je me tourne à nouveau vers Maxym qui semble moins hésitante à me parler. « J’ai commandé des sushis pour ce soir. Tu veux peut-être rester un peu ? Je sais pas, on pourrait apprendre à se connaitre. » En entendant le mot sushis, mon cœur manque un battement. Je ne me vois pas vraiment accepter la proposition, ce serait pour le coup peut être délicat, mais après tout si elle me le propose c’est que cela ne la dérange pas. Du moins je l’espère, et je repose Timéo à nouveau par terre –on dirait qu’il est tombé amoureux de la peluche de Maxym- . Je me tourne à nouveau vers Maxym, et lui répond, le sourire aux lèvres. « Oh volontiers… c’est vrai que c’est l’occasion de discuter et puis, les sushis mettront une bonne ambiance. » Je la regarde et rigole un peu histoire de détendre l’atmosphère. Finalement, je ne m’attendais vraiment pas à cela de Maxym. Je la pensais froide, renfermé, et je pensais qu’elle m’en voulait vraiment d’être tombée enceinte de Louys… mais apparemment je me suis trompée sur toute la ligne, et je suis bien heureuse que mon petit garçon ai une tante pareil. Et puis qui sais, peut-être même que c’est à elle qu’il ira raconter ses secrets ? Je me rends compte que je suis partie très loin dans mes pensées, et je reviens un peu sur terre et m’adresse à Maxym histoire de bien engager la connaissance. « Tu as vingt-trois ans si je ne me trompe ? Tu étudies dans quel domaine ? » Je lui souris à nouveau, tout en surveillant mon petit garçon qui pousse des petits cris de joie en serrant sa peluche.
Son frère lui a demandé de ne pas se montrer trop brusque envers Juliet, d’apprendre à la connaître. Un peu. Alors quand Juliet l’a appelée pour lui demander de l’aide, si elle pouvait s’occuper de son neveu pendant quelques heures, la blonde n’a pas hésité un seul instant. Elle aime tellement passer du temps avec le petit bout d’homme qu’elle ne peut refuser cette demande, même si cela inclus qu’elle va devoir se retrouver pendant quelques instants, seule avec Juliet, la mère de l’enfant. C’est presque un goût de trop peu quand Juliet vient sonner à la porte de son appartement pour récupérer son fils. Le temps passe vite en compagnie de Timéo. Elle pourrait passer des heures avec lui. Ne voulant pas le laisser partir tout de suite, mais se doutant bien que Juliet rêvait de rentrer chez elle, Maxym lui proposa de rester un peu, allant même jusqu’à lui proposer de rester pour manger. La brune a commandé des sushis un peu plus tôt, et elle se connait, elle a les yeux plus gros que le ventre, et elle n’arrivera pas à tout finir. Autant en profiter pour apprendre à se connaitre. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres quand elle vit Juliet reposer son fils sur le sol de son appartement. C’est en bonne voie pour une acceptation. La blonde ne tarda pas à accepter sa proposition, précisant au passage qu’en effet, ce sera une occasion pour discuter. Juliet ne tarda pas à engager la conversation, cherchant à en savoir plus sur la sœur du père de son fils. Maxym acquiesça avant de lui répondre. « Non, c’est bien ça. On a seulement treize mois d’écart avec Louys, donc parfois certains nous prennent pour des jumeaux. » C’est vrai que certaines personnes ont même pensés à Louys comme étant l’ainé de la famille ou bien qu’ils soient de simples jumeaux. Non. Maxym a un an de plus que son frère. « Je fais des études de stylisme. J’adore créer des vêtements, des accessoires avec des bouts de tissu ou autres, de rafistoler des vieux vêtements et les rendre plus modernes, d’en accessoiriser des nouveaux pour les rendre plus originales. » Elle pourrait en parler pendant des heures. « J’ai un site, où j’expose mes créations et j’en mets en vente. Ça me permet de gagner un peu d’argent, et d’économiser pour le futur. » Et puis, elle se rendait compte qu’elle ne parlait que d’elle alors que c’est aussi pour apprendre à connaître Juliet. « C’est pas trop dur pour tout gérer ? J’veux dire, être avocate ça doit te prendre un temps fou. »
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