(#) Sujet: always in the dark - oscat ♥ Lun 18 Jan - 0:04
Oscar & Cat
think of me, you're always in the dark
Cat contemplait son appartement. Ces dernières semaines elle n'y vivait plus seule et ça se sentait. Ça se voyait surtout. Elle n'était pas aussi méticuleuse qu'Oscar, son appartement ne brillait pas constamment et elle estimait que quand ça traînait, ça formait un bordel maîtrisé. Un poil artistique, quelque chose en accord avec sa personnalité. On trouvait des tapis, des plaids, des couvertures, des foulards partout, qui formait un fatras de tissus isolant les briques et le bois apparents. Mais malgré sa façon de voir les choses, il était temps de faire un poil de ménage dans les lieux. Beaucoup d'affaires appartenant à Oscar traînait un peu partout bien qu'il en récupérait une grande partie les quelques fois où il avait un sursaut et retournait chez lui pour une nuit, deux tout au plus. Le jeune homme avait quitté les lieux dans l'après-midi, excité à l'idée de sortir le soir-même. La blonde s'était retenue pour ne pas pincer les lèvres et faire une remarque acerbe sur son état. Il n'éclatait pas de forme et ça ne faisait qu'un mois qu'il était sorti de l’hôpital. Selon Cat, il méritait encore de dormir non-stop pendant deux mois. Chose qu'il faisait déjà très bien. Mais il s'était réveillé avec une forme nouvelle et il s'était apparemment estimé suffisamment remis pour faire la fête. La jeune femme savait pertinemment qu'il aurait été inutile de le contredire. Au mieux ils se seraient disputés, au pire il y serait allé sans elle. Pour une fois raisonnable, elle se disait que si il sortait, il valait mieux l'accompagner. Sortir avec lui, boire toute la nuit, rentrer pour coucher ensemble, ça lui manquait. Mais un nouveau rythme s'était installé entre eux. Quelque chose de plus coulant. Le fait qu'Oscar dorme soixante dix pour-cent du temps aidait effectivement. Cat posait les questions susceptibles de l'agacer quand il dormait. Qui ne dit mot consent, question de facilité. Mais sur ce coup là c'était elle qui avait du consentir. Faire la fête ne la dérangeait pas le moins du monde mais elle n'était pas entièrement persuadée par l'état de son meilleur ami. Elle pouvait avoir rien à carrer de beaucoup de chose, se montrer désinvolte même dans des situations importantes, mais Oscar était complètement à part. Son état était actuellement une des préoccupations premières de la jeune femme. Alors, debout au milieu de son salon, décidée à tout de même s'amuser ce soir, elle faisait du rangement malgré elle. A vrai dire elle cherchait surtout la paire de chaussure qu'elle voulait mettre. La trouver relevait du défi si elle ne rangeait pas un minimum. Alors à vingt et une heure, alors que les chats se couchaient sur son passage pour quémander des caresses, elle fit le rangement que méritait son appartement. Un peu, mais pas trop. De quoi rester crédible. Sa paire de chaussures immergea miraculeusement et elle pu se décider à aller se préparer. Elle prit un bain qu'elle étira jusqu'à ce qu'elle frissonne dans l'eau froide. Une fois sèche et maquillée, elle enfila une jupe courte en simili cuir noir, un t-shirt blanc qu'elle rentra dans la ceinture et des bas noirs. Elle aimait autant se préparer pour une soirée que faire la fête elle-même. Une fois prête, elle enfila une veste noire et ses talons, vérifia son téléphone dans sa poche et y mis plusieurs billets. Avec un peu de chance et d’habilité elle n'aurait pas à tout dépenser. Quelques dizaines de minutes plus tard, alors que minuit était passé depuis plus d'une heure et que les gens raisonnables dormaient déjà depuis plusieurs heures, elle passa la porte de l'Aurora. Le son des basses même étouffée lui faisait déjà vibrer les veines. En entrant enfin dans la salle de la boîte de nuit, elle fut assaillie par les sons, les odeurs et les images. Délicieux kaléidoscope qu'elle se haït immédiatement d'avoir négligé trop longtemps. Elle repéra immédiatement son compagnon de soirée. Sa haute stature passait rarement inaperçue, pas pour ses yeux à elle en tout cas. La jeune femme avait déjà reconnu quelques connaissances que les deux jeunes gens s'étaient fait à force de sortir. Quelques uns qu'elle connaissait avant qu'Oscar n'arrive à White Oak Station, d'autre qu'il avait ajouté au groupe. Un joyeux mélange. Mais pour le moment elle les dédaignait et préféra se couler voluptueusement aux côtés du brun. Si elle se tenait aussi prêt des gens en boîte de nuit, selon elle c'était seulement à cause de la musique. Pas du tout par intérêt. Un bras dans le dos du jeune homme, elle étira son sourire de chat. « J'espère que tu n'as pas commencé à boire sans moi et que tu payes la première tournée. C'est la moindre des choses, alors que j'ai été tenue loin d'ici à force de te voir squatter chez moi. » glissa-t-elle à son oreille. Elle embrassa ses lèvres puis se recula légèrement en riant. Elle se sentait déjà vivifiée par le simple fait de se trouver là en compagnie du jeune homme. « Tu es drôlement sexy pour un convalescent, j'ose espérer que la suite de la soirée va être à la hauteur. » Elle se sentait sensuelle, pleine d'énergie et le plus sincèrement du monde heureuse de sortir faire la fête.
(#) Sujet: Re: always in the dark - oscat ♥ Mar 19 Jan - 19:26
Always in the dark.
Oscar aurait couru pour rentrer chez lui si il avait eu la force de le faire. Il allait enfin sortir, et en la compagnie de Cat qui plus est. Après un mois de convalescence, ce qui était très court, le jeune homme n’avait plus eu la patience d’attendre d’aller mieux. Il lui fallait une soirée géante, remplie de personnes inconnues, de la lumière et de musique. Chargé de quelques sacs remplis de ses affaires sales, Oscar passa la porte de chez lui et eut un temps d’arrêt. Il ne venait tellement plus dans son appartement qu’il pouvait sentir l’odeur de chez lui. C’était une fragrance boisée, puissante et chaude. Il jeta ses affaires au quatre coins du séjour sans se soucier de ses habitudes maniaques. Cat n'avait pas une très bonne influence. D’un pas assuré, Oscar se dirigea droit vers son dressing, un sourire heureux et épanoui aux lèvres. Le premier depuis l’accident. Un vent nouveau de liberté l’attendait et les rapides battements de son coeur n’étaient que le reflet de son excitation. Le jeune homme attrapa son macbook posé sur son bureau et ravit ses voisins avec une playlist dont il avait le secret. Cependant, il ne s’aventura pas à se mettre à danser, encore trop fébrile pour toutes ces bêtises. Il glissa une cigarette entre ses lèvres et tira une bouffée, non sans frustration. Cela faisait un mois qu’il n’avait rien pris, ni même ne serait-ce qu’un petit joint. Cette ambiance de fête le frustra un brin, alors qu’il se demandait comment il allait bien pouvoir faire pour ne pas boire une seule goutte d’alcool fort ce soir. La réponse lui vint bien vite, Oscar se rappela que la tornade blonde allait être dans ses pattes, à l’affût de ses moindres mouvements. Cela fatiguait Oscar mais il devait bien admettre que sans elle, il aurait sans doute eu plus d’une rechute en craquant à de multiples surprises. Le brun n’avait pas d’interrupteur, il s’autodétruisait sans même s’en rendre compte. Les yeux quelque peu vitreux, il se dirigea vers sa penderie et commença à inspecter ses vêtements. Cela faisait si longtemps qu’il n’avait pas pris soin de lui qu’il ne savait pas par où commencer, il y avait trop de choix, tout semblait incroyable. Il opta pour une chemise blanche, un jean lie-de-vin serré, un noeud papillon noir et une veste en feutre de la même couleur. Oscar emporta le tout dans sa salle de bain et fila sous la douche. Il évita de croiser son image nue dans le miroir, sa nouvelle maigreur le mettait mal à l’aise. On lui voyait les côtes. En sortant, il revêtit rapidement son habit de lumière puis daigna enfin se regarder. Oscar se fixait et s’amusait à gonfler les joues pour essayer de se rappeler comment il était il y a quelques semaines. Bien vite, il abandonna ce petit jeu puis se coiffa. Il était au moins beau comme un camion. Il se sentit si bien qu’il se dirigea vers son bar et siffla un petit shooter de vodka, juste pour faire un pied de nez à Cat et se laisser croire l’espace d’une minute qu’il était redevenu comme avant. L’alcool lui chauffait la gorge alors qu’un frisson de plaisir le saisissait.
Il attrapa un peu d’argent qu’il fourra dans son portefeuille puis sortit de chez lui. Arrivé à la boîte, il aperçu quelques uns de ses amis. Ces personnes érigeaient leur jeunesse comme un majeur en l'air, ils étaient tous plus beaux les uns que les autres. Ils eurent chacun le même air stupéfait en le voyant apparaitre au milieu de la file d’attente. Peu soucieux des clients qui attendaient depuis une vingtaine de minutes, Oscar se glissa entre eux afin de rejoindre le petit groupe. « Oscar, t’es pas mort? » Décréta une petite brune tout droit sortie de tumblr. Il n’y avait aucune joie dans sa voix. Sa question avait claqué comme un simple constat. Le brun sourit, désintéressé. Forcément, il trainait avec des individus de son espèce, il ne fallait pas s’attendre à ce qu’ils lui sautent dans les bras. « J’ai fait une sorte d’hibernation en attendant les soldes. » Répondit-il en s’allumant une cigarette. Il n’était pas plus heureux que ça de les voir finalement. Oscar avait pris l’habitude de rester seul et toute cette agitation le brusquait. « Tu es bien habillé mais tu as vraiment une sale gueule. Il faut dormir la nuit. » Lui lança un grand blond au visage d’ange mais au tempérament de démon. Oscar eut un rictus de dédain et tourna son regard flambant vers lui. « Au moins moi c’est réparable. » Touché, coulé. Le tigre était lâché.
Bien vite, il entra dans la boîte de nuit. Se mouvant dans la foule, Oscar se demandait bien ce qu’il foutait là. Pas loin de regretter d’être sorti et de pas avoir écouté Cat encore une fois, il s’assit sur un siège, à une table située dans un coin de la pièce, un peu à l’écart de toute la cohue. Il les écoutait parler, sans trop savoir quoi répondre. Ses amis s’amusaient à raconter les pires potins sur des gens qu’Oscar ne connaissait même pas. Soudain, il sentit une main délicate glisser sur son dos. Il n’eut même pas besoin de regarder pour savoir de qui il s’agissait. Un sourire étira ses lèvres alors qu’il entendit Cat chuchoter dans son oreille. « J'espère que tu n'as pas commencé à boire sans moi et que tu payes la première tournée. C'est la moindre des choses, alors que j'ai été tenue loin d'ici à force de te voir squatter chez moi. » Oscar se laissa embrasser tout en commençant à relever la phrase de son amie. « Vivre avec moi, c’est tous les jours une fête. » Dit il en riant. Le jeune homme plongea le nez dans son coca-cola. Il reposa son verre vide et pris un air médusé. « Attend, tu sais que c’est huit dollars un soda ici? Pour deux dollars de plus, tu as de l’alcool! J’étais choqué. » Ce qui était choquant, c’est que depuis le temps où il fréquentait les boites de nuit, il n’avait jamais commandé autre chose que de l’alcool. Il attrapa sa main puis se leva en direction du bar. Il n’avait plus envie d’être avec ces personnes qui n’avaient pas pris de temps pour lui, il voulait être avec elle et profiter de cet instant. Il s’assit sur le tabouret à côté de l’ingénue. « Tu es drôlement sexy pour un convalescent, j'ose espérer que la suite de la soirée va être à la hauteur. » Il rit doucement, un peu flatté que le soin qu’il avait accordé à sa tenue soit ainsi remarqué. Il haussa une épaule désintéressée, une petite moue pendue aux lèvres. « Oh, on fait ce que l’on peut. T’es pas mal non plus, dans ton genre. On en mangerait… » Répondit-il en promenant son regard un brin lubrique sur la jolie Cat. Bien vite, il se ressaisit et tapota ses doigts sur le bar. « Bon, tu veux quoi pour fêter ça? Quelque chose de gigantesque et coloré qui me rendra jaloux et triste toute la soirée? » Oscar faisait tout pour passer un bon moment mais en réalité, il prenait beaucoup sur lui. Il était obligé de parler fort, voir de crier pour se faire entendre et c’était épuisant. C’était dans ce genre de moment qu’il se demandait pourquoi avec Cat ils n’avaient pas encore établi un langage des signes spécial pour les fois où ils n’étaient pas susceptibles de s’entendre dans des fêtes.
(#) Sujet: Re: always in the dark - oscat ♥ Dim 24 Jan - 2:43
Les néons de la boite donnaient aux lieux cet aspect esthétique à souhait que Cat adorait. Elle avait l'impression d'évoluer dans un univers complètement différent. Chaque bruit résonnait à ses oreilles jusqu'au fond de sa tête, chaque flash lumineux s'imprimait derrière sa rétine, chaque mouvement ondulait à ses yeux longtemps après qu'il ait disparu. La seule hâte qu'avait la jeune femme était de se sentir saoule pour que ces sensations soient exacerbées. Elle avait l'impression que chaque personne présente ce soir insufflait une puissance qui se répercutait dans le sol, les murs, l'espace tout autour d'elle, et venait l'envahir comme une chaude vague d'été. En se glissant tout contre Oscar, la blonde sentait sa perception s’accroître. Elle avait l'impression qu'au contact du jeune homme tout était intensifié. Le peu de demi-mesure dont elle pouvait faire preuve s'évanouissait comme neige au soleil et lui donnait l'impression d'être la reine du monde. Elle se savait capable de n'importe quoi, n'importe comment. C'était une des choses qu'elle aimait tant en faisant la fête avec le jeune homme et qui lui avait tant manqué ces dernières semaines. De manière parfaitement égoïste, elle avait redouté que le brun ne veuille plus faire la fête. Elle aurait perdu le meilleur compagnon de soirée qui soit. Leur relation ne se limitait certainement pas à ça mais c'était une grande partie de leur mode de vie et ça aurait été un coup derrière la nuque de devoir y renoncer en compagnie du jeune homme. Elle savourait d'autant plus de se couler contre lui dans cette ambiance éthérée. Il s'était mis à l'écart de leurs connaissances et elle se demandait si c'était pour une raison particulière. Ce soir elle devrait garder un œil sur lui et leur habitude d'être souvent collé l'un à l'autre allait grandement lui simplifier la tâche. « Vivre avec moi, c’est tous les jours une fête. » La jeune femme ricana en faisant la moue. « Couché tous les soirs à vingt et une heure, tu parles d'une fête. » Elle se sentait complètement électrisée. Comme si elle retrouvait sa place dans un empiècement compliqué après une éternité d'effort pour tout emboîter. La musique n'était pas vraiment bonne pour l'instant, plutôt destinée à satisfaire le plus grand nombre des clients de la boite. Mais en patientant un petit peu, ou en soudoyant le DJ, au choix, elle savait qu'elle ne tarderait pas à sentir l'envie d'aller danser. « Attend, tu sais que c’est huit dollars un soda ici? Pour deux dollars de plus, tu as de l’alcool! J’étais choqué. » La blonde éclata d'un rire franc alors qu'il l’entraînait vers le bar. En déambulant entre les danseurs, essayant de ne pas être séparés par des fêtards un peu trop brusque, elle se rapprocha du jeune homme. « Après on s'étonne que je sois complètement grise à chaque soirée, mais franchement qui a envie d'une overdose de sucre à huit dollars ? Je préfère autant l'option gueule de bois pour deux dollars de plus. » En arrivant du côté du bar, la jeune femme eu l'impression d'avoir traversé un kaléidoscope incandescent, brûlant sans aucun répit. Ses pensées étaient déjà à dix endroits différents, s'arrêtant un quart de seconde sur chaque détail, papillonnant entre les lumières, les danseurs, les rires, la musique. Elle fit une remarque sur la tenue de son compagnon de soirée, soulignant l'effort et présageant selon elle une folle nuit. Le jeune homme était intransigeant avec le style vestimentaire, notamment le sien, et la jeune femme se demandait à chaque fois si l'attention qu'il y apportait était équivalent au niveau d'attente de la soirée. « Oh, on fait ce que l’on peut. T’es pas mal non plus, dans ton genre. On en mangerait… » Elle se trémoussa exagérément sur son tabouret pour que le jeune homme puisse pleinement profiter du spectacle qu'elle espérait offrir. Elle était parfaitement à l'aise dans son corps et avec l'image qu'elle renvoyait, mais les compliments d'Oscar ne faisait absolument jamais de mal. « J'espère bien, et je t'assure qu'il n'y a aucun morceau à jeter. » La jeune femme se passa une main dans les cheveux et se pencha vers le brun pour mieux l'entendre. Il semblait se concentrer sur ce qu'il disait alors qu'elle n'était qu'à quelques centimètres de lui. Elle posa une main sur son bras et se rapprocha légèrement du jeune homme. « Bon, tu veux quoi pour fêter ça ? Quelque chose de gigantesque et coloré qui me rendra jaloux et triste toute la soirée ? » Un instant, un court instant, la blonde eu presque des remords d'être la seule du duo à pouvoir boire de l'alcool. Mais elle était déjà trop imprégnée de l'ambiance de la boite pour réellement regretter. Il lui tardait de sentir l'alcool galoper dans ses veines et lui monter à la tête, insuffler cette ébriété qu'elle adorait. En faisant revenir ses cheveux sur une épaule, elle adressa un sourire malicieux à Oscar. « Tout à fait. Le cocktail le plus coloré et le plus alcoolisé. Pour ce qui est de ta tristesse j'ai une solution que tu risques d'aimer. » Elle fit signe à un barman derrière le comptoir et quelques instants plus tard trônait devant elle un verre aux couleurs chaudes. Alors qu'elle buvait innocemment à la paille, elle fit signe que c'était le brun qui payait la consommation. Les mains trop occupées à tenir son verre et sa paille, elle ne pouvait décemment pas sortir un billet sans risquer de faire une bêtise. Papillonnant des yeux en direction du jeune homme, elle lui adressa son plus beau sourire respirant l'ingénuité. Beaucoup trop pressée de se sentir envahie par l'ivresse, la jeune femme termina son verre rapidement avant de se lever de son tabouret. Elle reposa le verre sur le bar et prit le visage d'Oscar entre ses mains puis l'embrassa avidement. Lorsqu'elle recula légèrement, son rire aurait pu se confondre avec un ronronnement. Son sourire félin prit sa sempiternelle place sur ses lèvres. « Voila pour ta tristesse goût tequila sunrise. Je t'ai connu plus triste que ça je pense. » D'une main elle fit voler ses cheveux et de l'autre prit celle du jeune homme. Elle tira sur son bras pour l’entraîner à sa suite. L'alcool, la musique, les lumières, elle se sentait voluptueuse et voulait en profiter de suite. Elle sentait le rythme provoquer un balancement sur son corps tandis qu'elle traînait Oscar derrière elle. Elle se retourna vers lui pour s'approcher de son oreille. « Il est temps de montrer que tu n'as rien perdu de tes multiples talents, éblouis nous White. » Alors qu'ils atteignaient le cœur de la boite où les danseurs étaient réunis, où les corps s'échauffaient et les esprits s'envolaient, la musique éclata et l'ensemble des noctambules s'élança comme un seul homme.
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(#) Sujet: Re: always in the dark - oscat ♥ Mer 27 Jan - 18:49
Always in the dark.
« Couché tous les soirs à vingt et une heure, tu parles d'une fête. » Siffla la jeune femme, l’air amusé. Lui, ça ne le faisait pas beaucoup rire. En temps normal, Oscar était un oiseau de nuit, il dormait très peu. Cette nouvelle vie, il la subissait et il l’avait en horreur. Cat ne le ménageait pas et il adorait ça, cependant, recevoir ce genre de remarque en pleine figure n’était jamais agréable. Le garçon planta son regard sur elle et lui fit une adorable moue consternée. « Attend que tout redevienne normal…Plus d'un mois d’hibernation, ça fait beaucoup d’énergie accumulée. » Déclara Oscar en lui envoyant son plus beau regard de panthère. Tout en avançant dans la foule, Oscar se sentait grisé, mais pas spécialement dans le bon sens du terme. Les lumières qui pulsaient de parts et d’autres le rendaient malade. Alors, il regardait ses pieds et avançait tout droit. De toute façon, il connaissait l’endroit comme sa poche, il aurait pu atteindre le bar les yeux fermés après avoir tourné trois fois sur lui-même. Tant bien que mal, le jeune homme essaya de détendre l’atmosphère en parlant d’autre choses que le malêtre qu’il ressentait, même dans cet univers nocturne qui lui était si propre. « Après on s'étonne que je sois complètement grise à chaque soirée, mais franchement qui a envie d'une overdose de sucre à huit dollars ? Je préfère autant l'option gueule de bois pour deux dollars de plus. » Mais la réalité lui revenait toujours en pleine figure, sans qu’il ne puisse rien y faire. Overdose. Oscar n’arrivait pas à déterminer si la tornade blonde qui lui servait d’amie avait fait exprès d’employer ce mot. Il releva les yeux et grimaça discrètement. Il faisait tout pour ne pas se remémorer une millième fois la scène qu’il avait vécu il y a quelques semaines mais c’était bien trop dur. Ses images le hantaient sans qu’il ne puisse rien y faire. Oscar secoua nerveusement la tête en se massant l’arrête du nez de sa main libre. Arrivé au bar, il s’assit sur un tabouret. Enfin tranquille. Une musique commerciale passait au volume maximum, la piste était pleine alors que le bar semblait plus que calme. Quelques personnes trop ivres pour danser gravitaient autour d’eux, à moitié endormies. Oscar s’en fichait tant qu’on ne venait pas lui parler. Ce dernier était de toute façon trop occupé à se délecter de la tenue aguicheuse de Cat. La jeune femme se dandinait sur elle-même, laissant le tissu ample épouser ses formes harmonieuses. Il aurait eu envie d’en croquer un bout sur le champ. Elle avait le don de lui faire oublier tous les inconvénients de la soirée par sa présence. « J'espère bien, et je t'assure qu'il n'y a aucun morceau à jeter. » Oscar ricana doucement, l’air sûr de lui. « Je suis un peu plus qu’au courant. » Rétorqua-t-il en lui jetant un dernier regard de haut en bas. Passer du bon temps en sa compagnie était un de ses passes-temps favoris. Le contact de la chair de la jeune femme contre sa peau agissait à chaque fois comme un puissant calmant. Oscar aurait voulu que ces moments durent pour toujours, même si il ne se l’avouait pas. Il se contentait de prendre ce qu’elle lui donnait, sans en perdre ne serait-ce qu’une miette. Cat se rapprocha de lui pour mieux l’entendre. Il en profita pour humer son doux parfum alors qu’il lui demandait ce qu’elle voulait boire. « Tout à fait. Le cocktail le plus coloré et le plus alcoolisé. Pour ce qui est de ta tristesse j'ai une solution que tu risques d'aimer. » Oscar soupira, déçu que Cat ne se fasse pas plus compatissante, même si son attitude ne l’étonnait guère. Il leva une main en direction du serveur et lui commanda ce qu’elle souhaitait. Il n’avait pas bien compris comment elle comptait le consoler et de toute façon, il s’en fichait. Oscar était tellement obnubilé par le fait de ne pas pouvoir se déchainer comme il le souhaitait. Il ne pensait qu’à ça et à la sensation de fatigue qu’il ressentait à la place.
Mollement, il se commanda aussi un mojito sans alcool. Il avait de plus en plus envie de mourir à mesure qu’il formulait sa requête au barman. Un mojito sans alcool, c’était comme une fête sans invités, comme un désert sans oasis, comme Cat et lui séparés. Bon, Oscar avait une légère tendance à tout exagérer. Rapidement, les deux verres furent poussés sous leurs nez. Oscar posa deux billets de dix dollars sur le comptoir en remerciant le barman. Il claqua son cocktail contre celui de la blonde en lui adressant un regard de chien battu qui ne laisserait personne de marbre. Le jeune homme avait eu envie de prendre son temps. Le bar était plus calme, il n’avait pas besoin de se forcer à agir normalement. Cependant, Cat en décida autrement. Elle but son verre à une rapidité déconcertante. Oscar but aussi à grandes gorgées, même si il en avait guère envie puis se leva de son tabouret tout en lui emboitant le pas. Soudainement, son amie lui attrapa le visage et l’embrassa à pleine bouche. Oscar la trouvait toujours amusante quand elle l’embrassait debout. Elle avait cette adorable manie de se mettre sur la pointe des pieds pour l’atteindre, même en talons. Il glissa sa langue contre la sienne afin de profiter d’elle ainsi que du gout du cocktail qu’il n’avait pas eu l’autorisation de boire. Oscar l’observa se reculer à grand regret. « Voila pour ta tristesse goût tequila sunrise. Je t'ai connu plus triste que ça je pense. » Il reprit son masque du gars détaché et haussa une épaule désintéressée. « Hm. J’attends de voir la suite en rentrant. Si il n'y a pas de suite, il n'y pas d'intérêt. » Mais Oscar ne trompait personne. On lisait en lui comme dans un livre ouvert. Cat le tira à travers la foule. C’était de nouveau reparti pour un petit tour de cauchemar. Il n’avait aucunement envie de danser. « Il est temps de montrer que tu n'as rien perdu de tes multiples talents, éblouis nous White. » Mais la tornade blonde avait l’air d’être bien décidée à ne pas écouter ce qu’il avait à dire. En même temps, ce n’était pas dans ses habitudes de rechigner à faire la fête. Bien décidé à ne pas se laisser abattre, Oscar s’élança sur la piste quand les basses de la musique explosèrent. Son coeur battait la chamade alors qu’une énergie nouvelle s’emparait de tout son être. Tout semblait derrière lui à présent. Il attrapa la taille de Cat et l’amena contre lui. « Tu vois, on a bien fait de venir, j’avais raison. J’ai toujours raison. » Cria-t-il. La fête battait son plein, il était impossible de s’entendre à présent.
Après avoir dansé sur trois ou quatre musiques, Oscar s’arrêta de danser, haletant. « Eh, je vais pisser. Bouge pas de place, j’ai laissé mon téléphone aux vestiaires. » Dit-il dans son oreille. Sans prévenir d’avantage, il disparut entre les personnes qui se mouvaient sur la piste. Bien vite, le jeune homme perdit son habituelle assurance. Il n’avait plus aucune idée d’où aller pour trouver les toilettes, lui qui d’habitude connaissait l’endroit comme sa poche. Sa respiration s’accélérait, les stroboscopes le rendaient aveugle. Son regard paniqué se promenait sur les murs de l’endroit sans qui sache quel choix faire. Oscar se sentait défaillir. Pris dans une crise d’angoisse, il coupa tout droit à travers les danseurs, se disant que sur les bords de la boîte de nuit, il pourrait avoir un peu plus de paix. Dès qu’il arriva, il se laissa glisser le long du mur et laissa tomber sa tête vers l’arrière. Il ne voyait ni n’entendait plus rien. Il espérait juste que Cat n’allait pas se mettre à le chercher, qu’il allait pouvoir lui inventer un mensonge et elle l’engueulerait avant de se remettre à danser comme si rien ne s’était passé. Foutue fierté.
(#) Sujet: Re: always in the dark - oscat ♥ Dim 31 Jan - 3:18
Cat se disait qu'embrasser Oscar, c'était pas vraiment lui faire prendre de l'alcool. Ni le tenter. Ça lui rendait service, tout au plus. C'était de toute façon la chose la plus érotique qu'elle partageait avec Oscar depuis son overdose. Elle prenait donc ce qu'elle pouvait, cherchait parfois à obtenir plus mais il lui fallait se contenter des stops que mettait le jeune homme. Le fait est que ce n'était pas du tout le genre de choses auxquelles elle voulait penser cette nuit. Les basses pulsaient contre ses tympans, l'alcool glissait dans ses veines, la vision des corps déchaînés mugissait dans son esprit et la langue d'Oscar contre la sienne électrisait chacune de ses terminaisons nerveuses. Elle se promit de réitérer ce schéma plusieurs fois dans la soirée. Tout en veillant d'un œil furtif sur le jeune homme, elle ne pouvait que contribuer à ce que sa soirée se passe bien. Alors en s'écartant de lui suffisamment pour que leurs lèvres se séparent, elle respirait la satisfaction d'un chat repus et ronronnant. Elle rit alors qu'un assortiment de sensations montait en elle et elle taquina le brun sur sa tristesse supposée d'être présent ce soir. « Hm. J’attends de voir la suite en rentrant. Si il n'y a pas de suite, il n'y pas d'intérêt. » La blonde haussa un sourcil sans perdre son sourire. Il sous-entendait quelque chose qui plaisait complètement à la jeune femme. Ça n'était clairement pas tombé dans l'oreille d'une sourde et elle avait bien l'intention de rappeler à son meilleur ami qu'il y en avait une, de suite. Elle se hissa de nouveau sur la pointe des pieds pour lui susurrer au creux de l'oreille. « Je compte te remémorer tout au long de la nuit qu'une suite t'attend en rentrant. » En entraînant Oscar à sa suite vers la piste de danse, la blonde se sentait complètement submergée par tout ce qui l'entourait. Trop de bruits, de gens, de corps, d'agitations. Et elle aimait ça. Elle avait l'impression d'avoir été sevrée d'une drogue quelconque durant trop longtemps et que toutes les sensations lui revenaient de plein fouet. Elle était autant chez elle à son appartement que dans une boîte de nuit. Elle en connaissait les codes par cœur, elle se mouvait comme un panthère régnant sur son territoire, c'était chez elle. Elle faisait signe à des habitués comme elle, des connaissances, des débauchés comme elle qui ne vivaient que pour ces nuits de plaisir. Ce genre de personne qu'on ne côtoie qu'en soirée, qui ne seront jamais là si vous avez un problème. Ceux qui s’éclipsent quand ça tourne mal et vont continuer la soirée ailleurs. Le genre d'animal nocturne qui ne vous reconnaît plus une fois le soleil levé. Le fait de ne rien leur devoir pour s'amuser convenait parfaitement à la jeune femme. Oscar et elle iraient sûrement traîner avec eux plus tard mais pour l'heure elle voulait seulement s'envoler avec la musique et le jeune homme. La musique déflagra et elle eu l'impression de ne jamais avoir quitté les lieux. Que le mois qui venait de s'écouler n'avait pas existé. Qu'Oscar n'avait pas frôlé la mort, qu'elle n'avait pas eu peur de perdre le brun, que Rose n'était pas enceinte. Que rien n'était arrivé et que la vie avait juste suivi son cours comme toujours. Alors que son corps suivait instinctivement le rythme de la chanson qui passait, le jeune homme l'attira contre lui. « Tu vois, on a bien fait de venir, j’avais raison. J’ai toujours raison. » Elle aurait pu lui répondre, ou du moins essayer, elle aurait pu lui expliquer par pur esprit de contradiction que, non, il n'avait pas toujours raison. Mais elle se sentait bien, avec lui, la musique, un peu d'alcool. Alors, simplement, elle ferma les yeux et leva son visage vers le kaléidoscope des lumières de la boîte. Elle avait l'impression de planer sans le moindre effort jusqu'à ce qu'Oscar vienne de nouveau à son oreille. « Eh, je vais pisser. Bouge pas de place, j’ai laissé mon téléphone aux vestiaires. » Elle n'eut même pas le temps de lui dire qu'elle allait au bar qu'il s'était déjà évaporé entre deux danseurs. Elle haussa les épaules et prit son mal en patience. Ils iraient ensemble s'hydrater, voilà tout. Elle se laissa de nouveau porter par la musique, les sons, les images qu'elle avait l'impression de percevoir toutes en même temps. Elle ne s'était jamais sentie bête, seule sur une piste de danse. Elle le restait rarement et elle s'y sentait si bien que ça lui était complètement égale. Mais à la fin de la seconde chanson sans Oscar, la jeune femme commençait à trouver le temps long. Omettant complètement le fait qu'il lui ai dit de ne pas bouger, elle essaya de s'extirper de l’enchevêtrement de corps dansant. Il ne lui avait tout de même pas fait faux bond pour une autre paire de seins ? Ça allait être difficile de veiller sur lui si c'était le cas.
Déambulant entre les fêtards, elle préparait déjà une liste d'engueulade destinées au jeune homme. Elle avait besoin d'un autre verre pour que ses punchlines deviennent réellement poétique. Soudain la musique hurla. Elle crachait, le diable s'était emparé des basses et régulait les battements du cœur de la jeune femme. Il n'y avait plus de mélodie agréable et d'alcool qui réchauffe. Paralysée au milieu des danseurs, il n'y avait plus que la vision du corps d'Oscar effondré contre le mur. Il ne bougeait plus, ne s'amusait plus, ne lui souriait pas de son air goguenard. L'Enfer eu un goût amer de déjà vu sur sa langue alors qu'un bourdonnement connu s'infiltrait dans ses oreilles et lui dévorait l'esprit. C'est le corps transpirant d'un énergumène alcoolisé trébuchant contre le jeune homme qui fini par sortir la blonde de cet état léthargique. Les autres n'étaient plus rien sur son passage, poussés sans ménagement jusqu'à ce qu'elle arrive auprès d'Oscar. Elle agrippa violemment l'épaule de son meilleur ami en s'agenouillant et la secoua sans ménagement. Elle criait pour qu'il l'entende, elle-même ne s'entendait plus parler. « Oscar ? Oscar, qu'est-ce qu'il y a, tu m'entends ? Oh merde merde merde. Qu'est-ce qu'il se passe ? » Une gazelle peu solidement campée sur ses talons s'approcha et failli buter contre les jambes étendues du brun. Cat lui jeta un regard incendiaire bouffé par la panique. Elle ne voulait pas que ça arrive de nouveau. Sa capacité à réfléchir l'avait déserté et elle se trouvait un mois plus tôt dans le salon d'Oscar. Elle se força à ignorer les acouphènes à ses oreilles et repoussa la fêtarde. « Reste pas là connasse ! Fais quelque chose, va appeler les secours, magne ton cul putain ! » Tandis qu'elle partait sans que Cat ne soit sur qu'elle aille vraiment chercher quelqu'un, la blonde saisit la main du jeune homme et la serra de toutes ses forces. Elle prit sur elle pour prendre le temps de comprendre ce qu'elle voyait, chasser péniblement le souvenir du mois dernier et se concentrer sur ce qu'il se passait. Oscar respirait. Il semblait haleter, mais il respirait. Oscar transpirait. Elle ne savait pas pourquoi mais il lui semblait que c'était bon signe, que le corps du jeune homme se débattait contre quelque chose. Oscar fixait le vide. Sa tête appuyée contre le mur avait l'air lourde de plusieurs tonnes. Cat analysa, elle essaya de réfléchir. Sa mère était infirmière, elle avait été initiée à ce genre de choses. Dans un lointain souvenir d'enfance. Elle sera le poing si fort que ses ongles s'imprimèrent dans la chair de sa paume et elle repoussa à grand peine les souvenirs de l'overdose. Elle ne pouvait pas déplacer le jeune homme elle-même, elle n'était qu'une brindille face à un chêne. Quand un homme en costume bleu nuit se dirigea vers eux, elle parlait à l'oreille d'Oscar sans même savoir si il l'entendait par dessus la musique. « On va rentrer Oscar. T'as intérêt de te bouger parce que moi je te porte pas. T'as deux jambes et deux bras, tu vas t'en servir je te le garantis mon p'tit gars. Soit tu te remues, soit tu sers de serpillière aux gens bourrés. C'est toi qui voit. » La main de l'homme au costume repoussa la blonde qui failli lui bondir dessus. En tenant un bras du jeune homme elle fusilla du regard ce qui semblait être un videur. « Il fait un crise de panique je crois, il me semble. Il faut le sortir d'ici, je sais pas quoi faire. » La blonde se sentait perdue face à l'état d'Oscar. Elle ne comprenait pas, elle n'assimilait que le fait qu'il soit avachi contre le mur. Elle se tourna vers lui, anxieuse. « White il faut y aller maintenant. Bouge toi sinon je te laisse moisir ici. Et si tu fais mine de mourir, c'est moi qui te tues. »
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(#) Sujet: Re: always in the dark - oscat ♥ Mar 9 Fév - 21:25
Always in the dark.
La musique grondait en une désagréable mélodie. Un garçon ivre s’approcha de lui. « Eh, ça va mec? » Evidemment que non, il ne fallait pas être sorti de Saint Cyr pour comprendre qu’il était en très mauvais point. Oscar, haletant, se contenta de jeter le regard le plus noir qu’il puisse faire. Il voulait juste trouver l’énergie pour sortir le plus vite possible d’ici. Il ne voulait pas être aidé une énième fois, il ne le supporterait pas. Tout était brouillé autour de lui, la boîte de nuit ressemblait à un kaléidoscope imprégné d’une atmosphère démoniaque. Il ne souciait même pas des gens qui trébuchaient sur lui, le jeune homme était comme anesthésié par ses angoisses. Il ferma les yeux pour se protéger de toute cette violence, comme si cela allait le sauver. Cette torture lui paraissait affreusement longue, il n’avait aucune idée du temps qu’il avait passé contre ce mur, à attendre qu’un miracle se produise. Une heure? Cinq minutes? Une main finit par l’agripper puis le secoua fermement. Il savait que c’était Cat, mais sur le moment, il s’en fichait bien. Il puisa les ressources nécessaires en lui pour la repousser. Il voulait qu’on le laisse tranquille, qu’elle ne revive pas cette situation une seconde fois. « Oscar ? Oscar, qu'est-ce qu'il y a, tu m'entends ? Oh merde merde merde. Qu'est-ce qu'il se passe ? » Cette phrase avait résonné dans sa tête un million de fois. Au départ, il l’avait entendu clairement puis elle s’était brouillée en quelque chose d’incompréhensible. Il ne lui répondit pas. Parce qu’il n’arrivait tout simplement pas à se souvenir de la question. Oscar arrivait à peine à savoir où il se trouvait et comment il s’appelait. L’inquiétude de la jeune femme passait au second plan. Va appeler les secours, entendit-il. Son sang ne fit qu’un tour, le garçon secoua la tête énergiquement de droite à gauche en répétant plusieurs fois que non, il ne voulait pas. Il ne voulait pas retourner à l’hôpital. Oscar était persuadé qu’à présent, au bout d’un mois, tout allait mieux, que la crise d’angoisse qu’il était en train de faire n’avait rien à voir avec ce qu’il avait vécu. Oscar essaya de se défaire de l’emprise que Cat opérait sur sa main. Elle la serrait si fort, il ne manquait pas grand chose pour qu’elle lui la broie. Cela ne faisait qu’augmenter le stress qu’il ressentait. Il appuyait tout son corps contre le mur, comme si il avait voulut rentrer à l’intérieur pour se protéger de tout ce qui considérait comme une agression. Son coeur battait si fort, il allait sortir de sa poitrine. Sans parler de la sueur qui roulait sur son front sans qu’il ne puisse rien y faire. « On va rentrer Oscar. T'as intérêt de te bouger parce que moi je te porte pas. T'as deux jambes et deux bras, tu vas t'en servir je te le garantis mon p'tit gars. Soit tu te remues, soit tu sers de serpillière aux gens bourrés. C'est toi qui voit. » C’était peut-être stupide, mais cette phrase lui fit du bien. Il grimaça un sourire et essaya de se redresser un petit peu. « Un taxi. Pas une putain d’ambulance. Pitié. » réussit-il à dire doucement. Oscar n’était même pas sûr que son amie l’ai entendu. Sa voix était si faible et tremblante qu’il y avait peu de chances. « White il faut y aller maintenant. Bouge toi sinon je te laisse moisir ici. Et si tu fais mine de mourir, c'est moi qui te tues. » Finit Cat. Une main gigantesque l’empoigna. Il sut instinctivement qu’il s’agissait d’un videur. Heureusement pour lui, Oscar le connaissait bien à force de passer ses nuits ici. « Une crise d’angoisse… On dirait qu’il a pris du speed. » Déclara l’armoire à glace. Aucun doute, il connaissait les habitudes du jeune homme dans le lieu. Il attrapa Oscar sans ménagement et se glissa sous son bras pour le soutenir. Le son tambourinait dans sa tête, le fait de se lever lui provoqua une chute de tension encore plus violente. Son corps glissa le long de celui du videur. Oscar venait de perdre conscience. Son ange gardien d’un soir le rattrapa de justesse et se hâta vers la sortie. Une station de taxis se trouvait à quelques mètres de l’établissement. Sans se préoccuper de savoir si Cat le suivait ou non, il traina le corps inerte d’Oscar vers la voiture la plus proche. Après s’être assuré une dernière fois qu’il respirait, il referma la portière.