Tic. Tac. Tic. Tac... Tu relevas les yeux et observera la grande horloge posée au mur, juste à gauche de la porte. Tu soupiras longuement avant de t'étirer les bras. Être en position assise huit heure par jour, c'est vraiment une tuerie. Tu passas finalement une main dans tes cheveux et replongea toute ton attention au dossier que tu étais en train de traiter, les yeux à nouveau river sur ton écran d'ordinateur. Ce petit rituel - celui de lever les yeux aux dix minutes pour voir si la journée était enfin terminée - prit fin lorsque la grande aiguille indiqua le cinq et la petite le 12. Il était enfin dix-sept heure. L'heure de partir, de quitter le bureau, de se sortir la tête des chiffriers. Du moins jusqu'à demain. Tu pris ton sac, y rangea quelques trucs et sorti du bâtiment. Tu ne pris que dix minutes à te rendre chez toi - ce qui incluait le temps que tu avais mis pour aller chercher Loïc à la garderie. Tu n'avais que très peu de temps avant l'arrivée d'Oly et tu voulais que tout soit prêt. Dix-huit heure sonna plutôt rapidement et le stress baissa d'un cran; Loïc et toi étiez prêts, il ne manquait plus que vos invités. (...) Les enfants étaient couchés, il ne restait plus que la charmante jeune femme et toi. Vous aviez servi un dîner rapide aux enfants et les aviez bordés tôt, mais la vraie soirée ne faisait que commencer pour vous deux. C'est lors de cette soirée que tu espérais en apprendre un peu plus sur les derniers jours d'Olympe. Elle ne pouvait te mentir plus longtemps; elle n'était pas dans la meilleure des formes ces temps-ci et tu étais bien déterminé à l'écouter, à l'épauler. Comme tu le fais si bien depuis les trois dernières années. Tu portas ta coupe de vin à tes lèvres et en bu un mince filet avant de la reposer délicatement. Tu te raclas la gorge et leva les yeux vers ton invitée. « Alors... Tu me racontes ? » demandas-tu, un petit sourire au coin des lèvres. Tu posas ta fourchette, le temps que tes morceaux de viandes cuisent sur le four à raclette. ≡

forget the past.

cédrik & olympe

Kent semblait encore plus pressé que sa mère de franchir la porte pour rejoindre la maison voisine. Il courrait depuis dix minutes dans les couloirs de la maison, ne cessant de demander à Oly – avec un air de plus en plus exaspéré – si enfin, elle allait daigner sortir de la salle de bain et quitter leur demeure. Ce comportement l'amusait tout autant qu'il l'attendrissait. Elle savait à quel point Kent aimait se retrouver en compagnie de Cédrik et de Loïc. A eux deux, ils représentaient tout ce qu'elle n'avait jamais su lui offrir : une présence masculine et ce petit frère qu'il ne cessait de lui demander. Alors bien sûr, lorsque son ami avait lancé l'idée d'une nouvelle petite soirée à quatre, Oly n'avait pu refuser. L'excitation et la joie dont faisait preuve son fils était un véritable cadeau et pour être tout à fait honnête, elle espérait que ce moment passer en compagnie de Cédrik puisse l'aider elle aussi. La brune enfila donc ses chaussures, sa veste et sans tarder, elle quitta sa maison pour rejoindre celle qui se trouvait juste à côté.
Ils avaient passés la première partie de soirée à s'occuper des garçons mais rapidement l'excitation avait laisse place à la fatigue. Loïc et Kent profondément endormis et installés dans le lit, les deux parents avaient décidé de passer à table, verre de vin à porter de main. Oly observait d'ailleurs ce liquide rouge d'un air pensif lorsque la voix de Cédrik vint doucement la secouer. « Alors... Tu me racontes ? » La brune releva les yeux vers lui, fronçant les sourcils. Si elle avait parfaitement entendue chacun de ses mots, il lui fallu davantage de temps pour les assimiler. « De quoi ? » Lança t-elle alors qu'elle attrapait son verre pour boire une franche gorgée de vin. Elle adorait Cédrik, depuis le début. Il avait toujours été là pour elle et pour Kent. Dans n'importe quelle circonstance, Oly pouvait compter sur lui et elle en était consciente. Le problème ? Elle était incapable de lui cacher quoi que se soit. Soupirant doucement elle vint passer sa main dans son cou. « Excuse-moi, je suis fatiguée.. » Avoua t-elle, quelque peu gênée par le manque d'attention et de conversation dont elle semblait faire preuve ce soir. « Mais je peux m'en prendre qu'à moi-même » Enchérit Olympe avec un rire crispé. En effet, comme toujours, elle avait refusé de prendre ne serait-ce qu'un petit jour de vacance durant cette période de fêtes. Elle avait enchainé les heures bien consciente que la clientèle serait très présente mais aussi, avec l'espoir énorme que cela lui permette d'oublier son départ. Alors oui, les livraisons, les commandes et ses clients avaient réussi à occuper son esprit mais malheureusement, cela n'avait pas été suffisant.


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CODES © LITTLE WOLF.

hj:

Ton doux regard se posa sur la jeune femme. Tu savais qu'en ce moment, ce n'était pas la grande joie pour elle. Entre le travail, la famille et les relations amoureuses plus ou moins merdiques, tu te doutais bien qu'elle devait avoir le moral au même niveau que ses chaussettes. Tu lui demandas donc, entre deux bouchées, de te raconter... Ta question était très vague, peut-être un peu trop, mais l'essentiel était là : tu étais inquiet pour elle et tu avais organisé cette petite soirée dans l'espoir de lui changer les idées, de lui faire passer un bon moment et surtout, lui offrir une oreille à l'écoute de ses petits problèmes de la vie quotidienne. Tu étais ce gars-là pour elle, celui avec le dos assez large pour prendre à coeur ses problèmes comme s'ils étaient les tiens. « De quoi ? » Tu posas ton regard sur elle. Elle semblait si confuse, si perdue. « Excuse-moi, je suis fatiguée.. » Tu lâchas doucement ta fourchette et alla poser ta main sur la sienne, toujours en la regardant dans les yeux. « Mais je peux m'en prendre qu'à moi-même » Tu soupiras lentement avant de secouer la tête. « Oly... Tu dois te reposer, prendre une pause. Personne ne t'en voudras si tu fermes la boutique un peu plus tôt ou si tu prends une journée de vacance... » dis-tu d'une voix douce et bien-aimante. « Tu ne l'as pas eu facile ces temps-ci, je le sais bien... Pense un peu à toi avant de penser aux autres. » Tu rattrapas ta fourchette pour piquer un bout de salade dans ton assiette, baissant les yeux que très rarement, n'osant pas trop détacher ton regard du sien. Tu avais peur de la perdre, qu'elle sombre dans on ne sait quelle dépression... Et tu ne te le pardonnerais pas. ≡

hj:

« Ca me fait du bien de travailler.. Et de toute manière, j'ai beaucoup trop de boulot » Tu soupiras doucement, lui offrant ce regard doux, attentif. Tu pouvais comprendre dans quelle situation elle se trouvait, puisque la tienne y ressemblait légèrement. Élever un enfant seul, ce n'est jamais facile. On doit travailler encore plus, on doit également être au top de notre forme pour offrir le meilleur à notre fils... Ce n'est pas quelque chose de facile. Seulement, la jeune femme y arrivait remarquablement bien malgré tout. Elle était une excellente mère, ne laissant jamais rien au hasard, planifiant tout avec un contrôle impeccable que tu admirais. Mais elle avait besoin de repos, de prendre une pause, de souffler un peu. Elle avait besoin de temps. Pour elle. « Ca va aller t'en fais pas (...) D'ici quelques mois je l'aurais oublié et tout ira mieux » Tu secouas doucement la tête. Il était là le problème. « Sans doute... Tout fini toujours par se rentrer dans l'ordre... » dis-tu avec une voix douce. « Mais tu as le droit d'avoir de la peine pour l'instant. C'est normal. C'est un peu comme un deuil... » rajoutas-tu avant de piquer doucement dans ton assiette. « Tu t'étais attachée... » soufflas-tu, regrettant ensuite tes paroles puisque tu ne voulais pas jeter de l'huile sur le feu. Elle avait mal et cela se voyait clairement, autant dans son langage non-verbal que dans l'intonation de ses mots. Ça te chagrinait de la voir ainsi. Si tu avais pu, tu aurais aimé lui éviter cela, ce genre de douleur superflus... Le seul problème c'est que tu ne pouvais rien y faire... Lorsqu'on tombe amoureux, on prend également le risque de souffrir. On a une chance sur deux, presque... Et malheureusement pour Olympe, elle avait été trainée du mauvais côté de la force... ≡