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Message(#) Sujet: Just don't. •• Oscat Just don't. •• Oscat EmptyDim 10 Jan - 2:16


Just don't.

La semaine dernière, alors qu’il se préparait à aller en soirée, Oscar dansait, chantait, complètement ivre et seul. Il était déchiré par le départ de Leo qui avait quitté la ville sans laisser un mot. Le vide dans son coeur s’était agrandi jusqu’à devenir un trou noir. C’était comme si une partie de lui mourrait. Il ne connaissait plus rien à part la tristesse, la colère et la boisson. Le barman ne parlait plus à personne, ne voulait plus côtoyer qui que ce soit. Pendant quelques semaines, il avait même ignoré sa meilleure amie, Cat. Ce soir là, cette dernière l’avait appelé. Par on ne sait quel miracle, il avait décroché et accepté de sortir se changer les idées en sa compagnie. Peu sûr de lui en cette période difficile, il avait acheté un sachet de cocaïne dont il ne connaissait aucunement la provenance. Il l’avait séparé en trois fines lignes blanches puis l’avait sniffé à l’aide d’une billet savamment roulé. Ça, il connaissait. Ses pupilles se rétractèrent, alors qu’il se sentait vivifié par cette prise. Dans un abus de confiance, quelques dizaines de minutes plus tard, il réitéra l’opération une autre fois. La fois de trop. Du sang coula de son nez, sa tête tourna et tapa violemment le sol alors qu’il tentait de s’accrocher à la table de son séjour. Ses yeux partaient, Oscar convulsait. Il ne contrôlait absolument rien. Bizarrement, il ne se souvenait pas avoir eu peur de mourir une seule fois. Même face à son destin. Alors que la musique se faisait de plus en plus fuyante, il entendit Cat crier. Ce fut son dernier souvenir de cette soirée. Combien de fois lui avait-elle rappelé depuis l’incident qu’il avait eu de la chance qu’elle arrive au bon moment pour le sortir de ce merdier? Oscar ne les comptait même plus. Il était bien trop fatigué par tout ça. Le jeune homme avait ensuite passé un moment à l’hôpital. Cinq jours. Il ne se souvenait pas des trois premiers, il ne s’était pas réveillé. Mais une fois que ce fut le cas, il devint inmuselable. Pire que ça, il agressait verbalement le personnel de l’hôpital qui refusait de le laisser partir. Oscar avait peut-être perdu son énergie, mais certainement pas sa hargne. Les médecins, après lui avoir fait quelques tests, l’avaient finalement laissé sortir, malgré le fait qu’ils ne soient pas pour.

Cette période pour Oscar était terrible. Allongé dans son lit, encore faible de tout ce qu’il s’était passé ces derniers temps, le garçon dormait à poings fermés. Les bruits de sa respiration étaient le seul élément perturbateur de ce calme parfait. Il ne faisait que ça ces derniers temps. Dormir. Il ne mangeait presque plus, avait perdu du poids. Il faisait peine à voir. Un pas fit craquer le parquet. Le brun fronça les sourcils dans son sommeil et remonta la couette sur lui. Oscar était dans cette phase où il savait parfaitement qu’il ne dormait plus mais poursuivait quand même son rêve, comme si ça allait le ramener à l’intérieur de son sommeil. Mais ça ne marchait jamais ainsi. Alors, il ouvrit doucement un oeil. Il crut devenir aveugle tant il faisait beau dehors. Il devait être quinze heure. Alors qu’il commençait à s’habituer à la lumière, il tourna la tête puis vit Cat. Le garçon se réveilla d’un coup, la stupeur le prit au ventre. Encore? « Tu es amoureuse de moi ou quoi… » Grinça-t-il entre ses dents. Il n’avait pas envie d’être gentil. Il ne supportait pas qu’on l’aide. Ça lui donnait l’impression d’être faible, de ne rien valoir. Oscar n’avait jamais vraiment pris soin de quelqu’un, il ne comprenait pas ce que cela apportait à l’autre. Il grogna de mécontentement puis repoussa la couette, laissant apparaitre son torse aminci. Sans parler du fait qu’il venait de se réveiller alors qu’il donnait l’impression de ne pas avoir dormi depuis vingt-quatre heures. Sa main vint s’écraser contre son oeil qu’il frotta vigoureusement. Il s’assit correctement et planta son regard bleu dans celui de son ami. Il s’était fait dur, strict. « Qu’est ce que tu fais là? Tu n’as pas de cours à donner? » Déclara-t-il en cherchant ses cigarettes du regard. Il promena ses yeux sur la table de chevet puis au sol. En vain. Blasé, il soupira en se demandant où elles avaient bien pu passer. Oscar ne rendait pas les choses faciles pour Cat. Il n'en avait même pas conscience. Il se comportait comme une bête sauvage, comme le premier jour de leur rencontre. Sauf que là, il n’y mettait pas du sien pour que les choses aillent mieux entre eux. Il ne l’avait même pas remercié de lui avoir sauvé la vie. C’était trop dur à dire parce que cela revenait à admettre qu’il lui devait quelque chose en retour. Oscar avait une sainte horreur des rapports hiérarchiques et en avoir avec Cat était un cauchemar selon lui. « Maintenant que t’es là… Ça va? » Demanda-t-il. La question avait sonné tellement faux. Il savait que c’était à la blonde de la lui poser. Mais ça le rassurait d’échanger les rôles le temps de cinq minutes.

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Message(#) Sujet: Re: Just don't. •• Oscat Just don't. •• Oscat EmptyDim 10 Jan - 19:20

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Cat se pinça l’arête du nez en portant son téléphone à son oreille. Les yeux larmoyants de fatigue, elle écouta tous les messages laissés sur son répondeur depuis une semaine. Elle soupira en entendant son banquier lui rappeler la date de leur prochain rendez-vous, elle roula des yeux alors qu'un élève lui demandait quand reprendrait les cours, elle se planta les ongles dans la cuisse quand le médecin insista pour qu'elle le tienne régulièrement au courant de l'état d'Oscar. Non, non et non. Elle raccrocha rageusement et balança son téléphone dans son sac à main. Elle s'accroupit lorsque les chats vinrent réclamer des caresses et les grattouilla généreusement pour s'excuser de son absence. « Désolée les copains, je suis juste de passage. » Elle se dirigea vers son dressing et fourra machinalement des vêtements dans un sac. Quelques hauts, des sous-vêtements, des bas. Rien de transcendant, aussi bien elle serait de retour le lendemain. Et puis Oscar n'habitait qu'à quelques rues. Mais elle avait eu du mal à le quitter, à lâcher quelques instants des yeux sa silhouette emmitouflée sous la couette. Elle avait profité de son sommeil pour s’éclipser quelques heures, peut-être moins. Le souvenir de la semaine précédente était encore trop ancré, accroché à ses tripes, pour partir l'esprit serein. Elle était morte de trouille. Cat, qui se targuait de ne craindre rien ni de personne.

« Oscar ? T'es terriblement con putain. Si tu te réveilles pas je crame ton appartement et je donne tes fringues hautes coutures à Emmaüs.  » Sa main passait inlassablement dans les cheveux du jeune homme inconscient, sans s'arrêter. Elle ne tremblait pas, ne pleurait pas. Elle aurait du. Le sang qui maculait le visage du brun, la pâleur de sa peau, son immobilité parfaite. L'infirmière décala doucement la blonde afin de mieux accéder au bras du jeune homme dans l'espace exigu de l'ambulance. Cat voulu lui crier dessus. Lui dire de ne pas abîmer Oscar, qu'il allait pas aimer avoir des marques d'aiguilles sur le corps. Mais elle s'abstint et se contenta de continuer de passer la main dans ses boucles. Le bourdonnement à ses oreilles la suivit jusqu'à leur arrivée à l’hôpital et même une fois qu'on l'obligea à patienter toute seule dans le grand hall des urgences. Elle revoyait Oscar étendu dans son salon, la poudre éparpillée sur la table, le sang, la musique qui pulsait encore comme si le démon s'en était emparée. Il lui semblait se rappeler qu'elle avait criée, désemparée face à la scène. Elle passa les deux heures suivantes à marcher de long en large devant l'accueil, à hurler après les infirmières qui refusait de lui dire quoi que ce soit concernant son meilleur ami, à essayer de trouver ce qu'elle devait faire, à échafauder mille possibilités qui l'effrayait toutes plus que les précédentes. Elle pleura quand le médecin vint lui dire que le jeune homme était stabilisé. Elle pleura comme une enfant et se détesta pour ça. La peur et la tristesse déclenchèrent des crises de colère qu'elle extériorisa sur Oscar quand il se réveilla trois jours plus tard. La peur ne la quittait pas et elle avait honte. Son meilleure ami avait failli mourir d'une overdose et elle se haïssait de réagir faiblement.

Elle ferma rageusement son sac et quitta son appartement après avoir nourri les chats. En arrivant dans l'appartement d'Oscar elle tourna la clef dans la serrure et sourit tristement à cet énième chaton mignon qu'elle venait de sacrifier. Elle posa ses affaires dans le salon et se déchaussa avant d'attraper son paquet de cigarette pour s'en allumer une. Elle prit la première taffe avant de rejoindre doucement la chambre du jeune homme, le paquet dans les mains. Elle se sentait terriblement conne, à l'épier comme une mère surveillerait son enfant malade. « Tu es amoureuse de moi ou quoi… » Elle sursauta et se sermonna intérieurement. Elle était pratiquement ici chez elle et elle venait un tout petit peu de lui sauver la vie. « Je souhaite bonne chance à l'idiote qui s'y risquerait. » La voix du jeune homme était rocailleuse et son aspect physique n'incitait pas d'avantage à la bonne santé. Oscar était infecte avec elle depuis qu'il s'était réveillé à l’hôpital et elle-même n'aidait pas en se rebiffant comme elle savait si bien le faire. C'était son moyen de ne rien montrer de sa frayeur. Elle appuya sa hanche à la chambranle de la porte en croisant les bras alors qu'il se redressait dans son lit. « Qu’est ce que tu fais là? Tu n’as pas de cours à donner? » Elle grimaça un rictus ironique en se passant une main dans les cheveux. « J'donne des cours de gentillesse désormais, ton abonnement prend effet maintenant, ducon. » D'abord inquiet, son regard se fit glacial. Elle en avait assez qu'Oscar l'envoie chier. Après deux semaines de silence radio elle le retrouvait à moitié mort dans son salon et il trouvait encore le moyen d'être le pire des emmerdeurs.  « Maintenant que t’es là… Ça va? » La violence de cette dernière semaine lui revint en pleine face et lui fit serrer les poings. Elle balança le paquet de clopes à la figure du jeune homme et atteignit miraculeusement le bleu formé par sa chute six jours plus tôt. Elle espérait qu'il avait eu mal et que ça allait l'énerver. « Est-ce que ça va ? Mais bien sur que ça va, White. Quelle question ! Je viens de passer une semaine de folie, le pied putain. C'était presque de la Thalasso, tu devrais essayer. Espèce d'abruti ! » Si elle ne s'énervait pas elle allait pleurer et elle s'y refusait. Elle voulait de la bagarre, elle voulait qu'Oscar sorte de cet état mi-agressif mi-apathique, elle voulait qu'il lui fasse savoir qu'elle avait eu raison de rester avec lui. Elle voulait qu'il sente la peur qui lui avait broyé les entrailles. Elle donna un coup de pied rageur dans le sac plein de vêtements du jeune homme qu'elle lui avait amené à l’hôpital. Les fringues s'éparpillèrent dans la chambre sans la calmer. « Attend, il est où ton sourire satisfait ? Je le vois pas, c'est bizarre tiens. Comme si faire une overdose ça n'avait pas été génial. Tu veux pas aller le chercher et le foutre sur ta face de guignole, histoire de confirmer que tu n'es bien qu'un misérable connard ? Comme ça pendant ce temps je passe pour la débile qui a presque fait une bêtise d'appeler les secours pendant que tu crevais sur ton parquet. » La blonde colla ses paumes sur ses paupières pour s'obliger à respirer mais elle avait encore beaucoup trop de fureur à déverser. Elle décocha son regard le plus hautain à son meilleur ami. « J'espère au moins que t'as encore suffisamment mal parce que sinon je te promets que je vais faire en sorte que ça soit le cas. »  
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Message(#) Sujet: Re: Just don't. •• Oscat Just don't. •• Oscat EmptyLun 11 Jan - 10:41


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« Je souhaite bonne chance à l'idiote qui s'y risquerait. » Fulmina Cat. Le jeune homme baissa les yeux à cette remarque en pensant à Rose, puis à Leo. Il n’était pas destiné à être aimé, il le savait. Que sa meilleure amie lui renvoie une telle vérité en plein dans la figure lui fit très mal. Mais Oscar était faible et n’avait aucunement envie de s’énerver. Il ne pouvait pas s’empêcher de penser que toute cette douleur qu’il ressentait depuis quinze jours était pleinement méritée. Alors il la fermait. Parfois, un soubresaut d’énergie le faisait redevenir imbuvable, quelques instants. Puis il laissait tomber. C’était exactement ce qui était en train de se passer sous les yeux de la jolie Cat, désemparée. Il ne prit même pas la peine de répondre, lui qui avait la langue si bien pendue d’habitude. Oscar n’était plus que l’ombre de lui même après tous ces chocs consécutifs, aussi bien physiques que mentaux. Alors, il se contenta de hausser une épaule désinvolte, ne comprenant pas où Cat voulait réellement en venir avec cette remarque. Ou peut être refusait-il de comprendre. D’ailleurs, il enchaina directement en lui demandant ce qu’elle faisait encore là. Oscar aimait Cat. Le plus sincèrement du monde. Mais il ne comprenait pas pourquoi elle vivait chez lui depuis une semaine. Il considérait qu’il n’avait besoin de personne, il avait ses deux bras, ses deux jambes et sa tête fonctionnait à peu près. Certes, sa force vitale le quittait rapidement. Mais il pouvait se faire à manger seul. « J'donne des cours de gentillesse désormais, ton abonnement prend effet maintenant, ducon. » Grinça-t-elle sans le ménager. Son rire le glaça, bien qu’il ne l’admettrait jamais. Oscar arqua un sourcil tout en faisant semblant de se ficher de cette remarque. Pour lui, il n’avait absolument rien à se reprocher, il agissait comme d’habitude. Cependant, il n’était pas aveugle. Il voyait bien que Cat se faisait un sang d’encre pour lui. Quand une décharge électrique lui donna envie de se lever pour lui hurler dessus sa manière de penser, il se contint donc.

« Toi, tu devrais prendre des cours de savoir-vivre. On n’entre pas chez les gens comme ça. Ce n’est pas un moulin ici et je peux très bien me débrouiller tout seul. Je ne suis pas un handicapé, putain. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi tu fais tout ça, sans rire. J’ai rien demandé. » Sauf qu’il ne demandait jamais rien, Oscar. À part la paix. Cette manière de penser pouvait être assez déconcertante mais Cat savait. Alors pourquoi agissait-elle comme une mère? Oscar n’avait pas vraiment conscience d’avoir frôlé la mort. Il était un peu choqué mais rien de comparable à une personne normale. Il attendait paisiblement d’aller mieux et puis c’était tout. Il grimaça quand le paquet de cigarettes s’écrasa contre son front. Mais n’en fit rien. Il était bel et bien en vie, mais il donnait l’impression d’être mort. Oscar passa doucement le revers de sa main sur le bleu formé sur le coin de sa tête. Il tira ensuite une cigarette qu’il alluma tout en remerciant Dieu d’avoir entendu son appel. « Est-ce que ça va ? Mais bien sur que ça va, White. Quelle question ! Je viens de passer une semaine de folie, le pied putain. C'était presque de la Thalasso, tu devrais essayer. Espèce d'abruti ! » Commença à jacasser Cat. Elle avait beau être dans l’encadrement de la porte, il avait l’impression que sa bouche était à deux centimètres de son oreille tant le volume lui semblait fort dès le réveil. Oscar soupira et roula des yeux sans même s’en cacher. Il la regarda shooter dans ses vêtements. Son coeur se serra, alors qu’il tirait nonchalamment une latte sur son bâton de nicotine. « Tu ne devrais pas faire ça, ça vaut cher. » Se contenta-t-il de répondre dans un premier temps. Le garçon était insupportable et odieux d’ignorer la douleur de sa meilleure amie de la sorte. Mais d’un côté, Oscar ne pouvait pas s’empêcher de se dire que de toute façon, elle avait signé pour ça. C’était dans le package. Il recracha la fumée en pensant à eux à Noël. À l’époque, il n’aurait pas pensé un instant au fait que les choses allaient tourner au vinaigre ainsi. « Je me doute que ça n’a pas dû être simple. Tu devrais prendre un peu de temps pour toi. » Oscar faisait tout pour rester calme mais il sentait la moutarde lui monter doucement mais surement au nez. En temps normal, ses limites auraient déjà été atteintes depuis un bon moment. Sur cette phrase, sa gorge s’était serrée, comme si il s’était empêché de se mettre à crier. Il ferma les yeux pour aider le battement de son coeur à redescendre. Mais ça ne suffit pas.

« Attend, il est où ton sourire satisfait ? Je le vois pas, c'est bizarre tiens. Comme si faire une overdose ça n'avait pas été génial. Tu veux pas aller le chercher et le foutre sur ta face de guignol, histoire de confirmer que tu n'es bien qu'un misérable connard ? Comme ça pendant ce temps je passe pour la débile qui a presque fait une bêtise d'appeler les secours pendant que tu crevais sur ton parquet. J'espère au moins que t'as encore suffisamment mal parce que sinon je te promets que je vais faire en sorte que ça soit le cas. »
Son sang ne fit qu’un tour. Se manger la vérité en pleine figure le rendit dingue. Alors, Oscar se leva de son lit, comme il put. Il avança de cinq ou six pas pour se retrouver à quelques centimètres du visage de Cat. Il était si en colère que le fait qu’il ne soit pas habillé ne lui enleva aucune crédibilité. Il tendit son bras et appuya sa main contre le mur tout en la fixant, sans rien dire. Ces quelques secondes auraient pu se confondre avec des minutes. « Ce n'est pas parce que tu gueules que tu as raison, Cat. » Siffla-t-il, toujours posément. « Pour être très honnête avec toi, oui, j’ai mal. Aux oreilles. Franchement, tu ferais mieux de la fermer. Tu n’as pas une idée du tiers de ce que je pense. Et ce que tu t’infliges là, c’est toi qui l’a voulu, pas moi. » On pouvait lire dans ses yeux une telle colère, on aurait presque pu croire qu’il allait la frapper. Tout en lui tournant le dos, Oscar attrapa le jean qu’il avait soigneusement plié et posé au bout de son lit pour le moment où il se réveillerait. Il l’enfila en ignorant totalement la présence de Cat. Le garçon se dirigea ensuite vers la porte et l’écarta de l’entrée sans prendre la peine d’avoir un mot gentil pour elle. Il en avait sa claque. Il passa derrière le bar et se servit une verre d’eau. Oscar s’installa ensuite dans son canapé et avala deux anti-douleurs pour ses maux de tête liés à la chute. « Tu sais ce qui me tue, Cat? » Dit-il en tirant une latte sur sa cigarette. « Le fait que tu m’infantilises et que tu me crois trop con pour avoir conscience de la gravité de ce qui s’est passé. »

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Message(#) Sujet: Re: Just don't. •• Oscat Just don't. •• Oscat EmptyMar 12 Jan - 1:24

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« Tu ne devrais pas faire ça, ça vaut cher. » Les vêtements d'Oscar s'étaient éparpillés dans la pièce en un chatoiement de couleur et de luxe. Plusieurs centaines de dollars étaient désormais chiffonné aux quatre coins de la chambre du jeune homme. Son coeur se serra violemment dans sa poitrine. Il était plus ouvertement inquiet pour ses fringues que pour lui-même ou la fureur de la jeune femme. Elle sentit la colère monter en elle comme quelque chose de bouillonnant. En se passant une main sur le visage elle s'intima l'ordre de se retenir un petit peu. Il venait de sortir de l’hôpital. Ca n'arrêtait pas de se contredire dans son esprit et sa colère ne désemplissait pas. « Je me doute que ça n’a pas dû être simple. Tu devrais prendre un peu de temps pour toi. » Ce qui lui parcourra l'échine fut tout sauf agréable, embarquant sur son passage les restes de sa raison. Du temps pour elle, elle en avait constamment, dès qu'elle le voulait. Elle gérait sa vie et ses envies comme elle l'entendait et Oscar le savait parfaitement. Il la foutait presque à la porte. Son sang ne fit qu'un tour avant qu'elle ne se remette à pratiquement hurler sur le jeune homme. Pour un peu elle aurait tapé du pied par terre comme une enfant face à son indifférence. Elle tempêta, insulta, cria. Elle insinua même qu'elle avait peut-être fait une erreur en appelant les secours et elle se détesta à l'instant même où les mots jaillirent. Il était son meilleur ami, elle tenait à lui plus qu'à n'importe qui et jamais elle ne l'aurait laissé mourir. L'idée même lui glaçait le sang, provoquant des variations dans sa colère. Lorsqu'elle se tut enfin, elle eut l'impression de ne rien avoir à dire de plus. Le mètre quatre vingt huit d'Oscar sembla s'articuler soudainement et bientôt il la toisait, plus près que jamais depuis les dernières semaines. Elle sentait parfaitement la colère qui animait le jeune homme. Elle était grande et se sentait rarement diminuée mais elle avait reculé connement contre le mur, présageant déjà le coup d'éclat. L'espérant surtout. Il y a quelques semaines de ça, une telle tension entre eux même provoquée par la colère les aurait jeté l'un contre l'autre sans même prendre la peine de songer à un lit. Elle ne voulait pas ça pour l'instant, c'était trop viscéral et violent. Elle voulait le faire sortir de ses gonds une bonne fois pour toute.   « Ce n'est pas parce que tu gueules que tu as raison, Cat. » Il était trop calme, trop lisse, trop doux, malgré toute la colère qu'il transpirait. « Ce n'est pas parce que tu t'exprimes calmement que tu es moins con, Oscar. » cracha-t-elle. Mais déjà il enchaînait alors qu'elle restait coite. « Pour être très honnête avec toi, oui, j’ai mal. Aux oreilles. Franchement, tu ferais mieux de la fermer. Tu n’as pas une idée du tiers de ce que je pense. Et ce que tu t’infliges là, c’est toi qui l’a voulu, pas moi. » Elle se retrouve complètement désarmée alors qu'il se détournait pour s'habiller. Il pensait peut-être que ça lui faisait plaisir de se retrouver dans cette situation ? Qu'elle adorait faire la garde-malade, surveiller qu'il mange un peu, supporter ses putains de crise, s'assurer qu'il se remettait d'une overdose. Il en parlait comme si il venait de choper la grippe. Seule dans la chambre, elle se sentit si conne, le sentiment lui vint avec une telle intensité que la rage qui la posséda frôlait la démence. Elle gagna le salon où Oscar se contentait de fumer en continuant de lui parler comme si il lui faisait la moral.  « Tu sais ce qui me tue, Cat ? Le fait que tu m’infantilises et que tu me crois trop con pour avoir conscience de la gravité de ce qui s’est passé. » Comme si elle était une enfant capricieuse. Comme si depuis une semaine elle n'avait pas du gérer sa propre vie et celle du jeune homme sans savoir ce qui allait se passer. Le son de la lampe s'effritant contre le mur ressembla à un coup de feu. Sec, distinct et clair. Les débris jonchaient le sol et le canapé, et furent rejoint par le ruissellement du verre en dizaines de cristaux et du whisky. Un très bon whisky. Elle trouva vaguement dommage de le gaspiller mais la tache brune qui s'étalait là où avait eu lieu l'impact la satisfaisait grandement. Cette fois ce fut elle qui surplomba Oscar, s'approchant à grandes enjambées, ivre de colère. « Sale con ! Je ne suis ni ta mère ni ta nourrice espèce d'abruti, je suis pas infirmière, médecin ou psychologue ! Je suis ta meilleure amie qui n'est pas là seulement pour coucher avec toi quand ça te démange. Utilise cinq secondes le peu de tes neurones qui n'ont pas cramé et inverse la situation. Sors de ta putain de bulle autocentrée dans laquelle tu es depuis trois semaines et réfléchi, White. Réfléchis, putain de merde, à toi qui trouve le corps de quelqu'un que tu aimes en train de faire une overdose. T'es pas un gosse qui a chopé la varicelle, tu as failli crever et visiblement ça t'a rendu encore plus débile qu'avant ! » Essoufflée, la jeune femme recula de quelques pas en se passant une main dans les cheveux. Elle prenait conscience de ses propres paroles et de leur vérité criante, dans tous les sens du terme. La fureur contractait chaque muscle, chaque nerf de son corps et elle aurait pu faire fuir le plus téméraire des connards violents. Le contre-coup acheva son travail en lui faisant monter les larmes aux yeux. Elle était conne, elle allait pas chialer maintenant alors que se jouait un combat de force entre le brun et elle. Ses nerfs lâchaient pour de bon cette fois et elle voulu hurler de la condition miséreuse dans laquelle ils la mettaient. Elle savait à quoi elle ressemblait quand elle pleurait, une enfant paumée incapable de se contenir. Elle se détestait, elle haïssait se sentir dans la position du vulnérable. « T'as failli crever Oscar, putain ! » Elle tenta de crier pour se redonner une contenance, se passa rageusement les mains sur le visage et chercha vainement un nouvel objet à casser pour faire exploser de nouveau sa colère. Mais ça voulait surtout dire je faisais quoi sans toi, moi ? et ça n'était clairement pas mieux que chialer devant Oscar.  
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Message(#) Sujet: Re: Just don't. •• Oscat Just don't. •• Oscat EmptyMar 12 Jan - 19:12


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La lampe siffla tout en traversant la pièce. Oscar, mollement, tourna la tête pour la regarder s’écraser contre le mur. Le bruit fut si fort qu’il eut l’impression que les débris s’enfonçaient dans son crâne. Il rentra la tête dans ses épaules pour se protéger et serra les dents. Son regard balaya le sol et constata les dégâts. Il y avait des bouts de faïence et de verre partout. Oscar fulminait. Si ça n’avait pas été une complète incohérence, il aurait lui-même détruit l’entièreté de son appartement avant d’y mettre le feu. Son coeur battait à cent à l’heure sans qu’il puisse le contrôler, il pouvait sentir le sang taper si fort contre sa tempe qu’il avait l’impression que sa veine allait éclater. Ses yeux se tournèrent vers Cat. On pouvait y lire une haine incommensurable, quelque chose que la jeune blonde n’avait jamais dû voir dans les yeux d’Oscar tant il l’aimait si fort en temps normal. Mais là, il n’y arrivait pas. Les dernières preuves d’amitié qu’il éprouvait pour Cat se rassemblaient dans le calme que le brun se forçait à garder. Il savait à quel point il était instable. Encore plus en ces moments-là. Puis la bouteille de whisky éclata, non loin de la lampe. Le liquide brun se répandit sur le sol à grande vitesse, sans compter sur les murs qui en étaient déjà copieusement tapissés. Oscar bondit du canapé. Son visage devint si rouge qu’on eut l’impression qu’il venait d’être ébouillanté. Et là, ce fut le drame. « Espèce de conne, c’est quoi ton but, là? Me faire disjoncter? Tu comprends pas que j’en ai rien à foutre que tu sois là? J’en ai marre de voir ton cul dans mon appartement alors que j’ai juste besoin d’être seul! » Hurla-t-il à une telle puissance que les voisins devaient se délecter de la conversation. Sa gestuelle s’était faite vive et agressive. Oscar faisait peur et donnait vraiment l’impression qu’il allait commettre l’irréparable en en collant une à son amie. Il tira une latte sur sa cigarette rageusement puis reprit, une octave plus bas « Et ce n'est pas en cassant une bouteille à deux-cents cinquante dollars, que tu vas me rembourser d'ailleurs, que tu vas réussir à me faire changer. » Mais à peine eut-il le temps de finir sa phrase que Cat, furibonde, s’approcha de lui à grands pas. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle ne craignait rien. « Sale con ! Je ne suis ni ta mère ni ta nourrice espèce d'abruti, je suis pas infirmière, médecin ou psychologue ! Je suis ta meilleure amie qui n'est pas là seulement pour coucher avec toi quand ça te démange. Utilise cinq secondes le peu de tes neurones qui n'ont pas cramé et inverse la situation. Sors de ta putain de bulle autocentrée dans laquelle tu es depuis trois semaines et réfléchi, White. Réfléchis, putain de merde, à toi qui trouve le corps de quelqu'un que tu aimes en train de faire une overdose. T'es pas un gosse qui a chopé la varicelle, tu as failli crever et visiblement ça t'a rendu encore plus débile qu'avant ! » Lui cracha-t-elle au visage comme une hystérique. Oscar resta clouer sur place tant il eut mal. La seule chose qui l’avait vraiment touché était la remarque sur ses neurones. Le jeune homme sentait qu’il était plus lent maintenant qu’il était sorti de l’hôpital. Il fonctionnait plus faiblement, avait parfois des moments d’absence très longs. Il était difficile de déterminer si cela était lié à l’overdose ou au choc qu’avait provoqué la chute. En effet, Oscar avait refusé d’écouter les médecins et était donc dans un flou artistique total quant à sa situation. Il n’était même pas sûr de se rétablir complètement un jour. Et lui se sentait si con. Il avait l’impression d’avoir ruiné sa vie à tout jamais. Le fait que Cat l’assiste dans tout ce qu’il entreprenait pour se reconstruire ne faisait que renforcer ce sentiment d’insécurité omniprésent chez lui. « Sale… » Commença-t-il avant de remarquer que la jeune femme avait reculer de quelques pas. Alors, il s’arrêta, comprenant que tous les deux avaient été bien trop loin. Oscar resta choqué de voir les larmes monter dans les yeux de Cat. Cette femme était un roc, elle ne pleurait jamais. Oscar attrapa le bras chétif de la jeune femme et la tira vers lui tout en s’asseyant dans le canapé. Il la serra aussi fort qu’il put dans ses bras. Complètement déconnecté de la réalité, il n’arrivait pas à savoir si elle se débattait ou non. C’était le cadet de ses soucis. « T'as failli crever Oscar, putain ! » Entendit-il. Doucement, Oscar posa son menton sur l’épaule de Cat. D’une voix presque inaudible, étouffée par l’envie de pleurer qui montait doucement, il murmura « T’aurais dû me laisser là où j’étais… Je vais faire quoi maintenant? » Il ferma les yeux et soupira en essayant de se contenir. « Tu n’imagines pas à quel point je suis désolé pour tout ce que je t’inflige. »


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Message(#) Sujet: Re: Just don't. •• Oscat Just don't. •• Oscat EmptyMer 13 Jan - 0:14

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Il lui faisait peur. Pour la première fois Oscar l'effrayait réellement. Elle se sentait ridicule face à l'immensité de son corps dressé devant elle. Si elle avait été en train de peindre elle l'aurait représenté en une force mythologique destructrice. Mais elle n'était capable de penser qu'à l'éventualité que la violence contenue chez le jeune homme explose et qu'elle en fasse les frais. Oscar était impulsif et réagissait vivement au quotidien. Mais la jeune fille sentait bien que cette fois c'était sérieux. Tapie derrière sa frayeur, elle était satisfaite de voir le brun réagir et s'exprimer autrement qu'avec le calme doucereux qui l'avait caractérisé ces derniers temps. Il réagissait enfin de manière logique, comme quelqu'un qui vient de vivre un choc. Elle était quand même clouée sur place par la violence de ses propos, tant sur le fond que la forme. « Espèce de conne, c’est quoi ton but, là? Me faire disjoncter? Tu comprends pas que j’en ai rien à foutre que tu sois là? J’en ai marre de voir ton cul dans mon appartement alors que j’ai juste besoin d’être seul! » Il y avait une telle rage dans les cris du jeune homme qu'elle ne trouva rien à répondre. Il hurlait comme jamais elle ne l'avait entendue. Elle l'avait déjà vu chercher la merde avec d'autres personnes mais la fureur qui émanait de lui était proprement nouvelle pour la jeune femme. Elle resta coite, attendant que le puits de la colère d'Oscar se tarisse. Mais il ne semblait pas y avoir de fin, tant ses mouvements et son corps hurlaient à eux seul toute la rage accumulée. Elle ne savait plus quel comportement adopter. Lui répondre ou attendre que ça passe. Que tout passe, que la douleur s'amenuise et leur permette de revenir dans leur zone de confort. « Et ce n'est pas en cassant une bouteille à deux-cents cinquante dollars, que tu vas me rembourser d'ailleurs, que tu vas réussir à me faire changer. » Face a quelqu'un d'autre elle aurait peut-être mesurée le danger que représentait la colère. Or celle-ci n'émanait pas de n'importe qui, et peu importe les risques, rien ne s'arrangerait si tout n'était pas clairement établi. Encore une fois le jeune homme s'attardait sur des objets et la jeune femme se sentit littéralement bouillir. Tout éclata d'un coup, comme une bouteille sous pression pendant bien trop longtemps. Elle ne hurla pas aussi fort que lui, ne gesticula pas autant, mais l'intention y était. Elle entendait ses propres mots claquer comme des fouets et asséner des vérités qu'ils connaissaient tous les deux déjà. Si Oscar décidait de lui répondre, elle se doutait qu'ils atteindraient le point de non-retour. Que quelque chose se briserait. C'était trop violent, trop brutal, trop profond. Sa tirade terminée, Cat eu la sensation que sa colère l'avait menée si haut qu'elle prenait le choc en pleine face. Hors d'haleine, elle se sentait démunie et complètement perdue. La palette d'émotion qu'elle avait ressentie en trouvant Oscar étendu sur le sol de son salon, ce salon, revint de nouveau avec une force inouïe. Le contre-coup était brutal et la pression emmagasinée prenait la fuite. Elle sentit venir les larmes et ferma les yeux comme pour les empêcher d'exister. Elle se sentait diminuée face à la rage dont Oscar avait fait preuve et si il réagissait de la même manière elle savait qu'elle n'aurait plus rien à répondre. Ses nerfs étaient usés et pleurer lui donnaient l'impression d'avoir la poitrine dans un étau. Elle haïssait ses sanglots et la faiblesse qu'elle ressentait en elle, elle détestait imaginer ce qu'elle renvoyait, les épaules secouées par ses pleurs, le corps ployant sous son épuisement. La main fraîche d'Oscar sur son bras fit céder les dernières barrières. Cat sentait sa dignité s'enfuir à toutes jambes et ses hurlements quelques instants auparavant n'avait plus aucun poids. Assise sur les genoux du jeune homme elle eut envie de se débattre, de prouver qu'elle n'était pas une poupée malléable, une femme que les pleurs affaiblissaient. Elle voulait rester forte et orgueilleuse. Un gouffre s'ouvrait sous ses pieds alors que les bras de son meilleur ami agrippait à elle. L'image qu'elle eut lui indiqua qu'ils étaient tous les deux au dessus de ce vide effrayant et que si ils avaient continué à se hurler dessus ils auraient fini par y tomber et leur chute ne les aurait pas laissé indemne, ni eux ni leur relation. « T’aurais dû me laisser là où j’étais… Je vais faire quoi maintenant? » Un regain d'énergie lui fit de nouveau se débattre. Elle voulut repousser le jeune homme qui la serrait si étroitement, le mordre, lui broyer le torse à coups de poings rageurs. Mais il la tenait si fort que ça n'eut aucun effet. Elle se contenta de s'agiter vainement sans cesser de pleurer. « T'es trop con, t'es trop con, t'es trop con ! Moi je faisais quoi si tu étais plus là ? Je faisais quoi si tu te réveillais jamais ? Bordel Oscar, je faisais quoi si tu mourrais ? » La colère cédait le pas à la peur viscéral qui avait envahi la jeune femme durant tout le séjour du jeune homme à l’hôpital. Elle cessa d'essayer de le repousser et cette fois elle s'accrocha à lui. Ses mains agrippèrent les cheveux du brun alors qu'elle sentait leur tension respective se mêler l'une à l'autre pour ne reformer que leur alchimie habituelle. « Tu n’imagines pas à quel point je suis désolé pour tout ce que je t’inflige. » Cat se redressa légèrement pour appuyer son front contre la mâchoire du jeune homme. Même là il la dépassait complètement. Elle ferma les yeux, se concentra pour arrêter de pleurer. « Je suis pas là pour te couver. Je m'en fous que tu manges ou pas, je m'en carre que tu dormes toute la journée, j'en ai rien à foutre. Je suis là pour m'assurer que toi tu es toujours là. » L'étau se resserrait de sa poitrine à sa gorge, lui donnant l'impression que sa fierté foutait le camp sous les larmes. Elle se sentait ridicule et débile, elle aurait voulu se gifler de ne ressembler qu'à une petite chose toute fragile. Elle ne l'était pas, elle n'était pas le genre de femme à être couvée et surveillée. Elle n'était pas adepte des crises de larme pour attendrir. Elle sentait désespérée par ses pleurs, par le corps d'Oscar contre elle qui tenait le coup aussi mal qu'elle, par les débris de verre brisé, par la situation. Elle était épuisée, usée jusqu'à la corde. « Oscar j'ai eu peur. On a beau croire ce qu'on veut, le crier debout sur un bar quand on est bourré tous les deux, on est pas invincibles. J'ai eu peur et la seule personne à qui je voulais le dire c'était toi, et j'étais même pas sur que tu sois encore là » Elle redressa la tête et colla brusquement ses lèvres à celle du jeune homme. Rien de plus que d'habitude, juste la preuve qu'il était vivant. Elle se serra de nouveau contre lui sans que l'étau qui provoquait ses larmes ne s'arrête. « Et je la payerais même pas ta bouteille à deux cent cinquante balles. »  
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Message(#) Sujet: Re: Just don't. •• Oscat Just don't. •• Oscat EmptyMer 13 Jan - 13:09


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Oscar pouvait ressentir toute la rage de l’autre. Elle bougeait, essayait de le frapper. Lui, restait immobile. Aucun mot ne sortait de sa bouche, ses yeux se promenaient sur le mur en face de lui. Il était difficile de déterminer si il était en train de penser ou totalement dans le vague. La seule chose qui le gardait dans la réalité était les longs sanglots de Cat. Ils ressemblaient à une longue plainte fantomatique tant le garçon n’arrivait pas à se dire qu’il était responsable de cet état. La honte le rongeait petit à petit. Tout d’abord parce que l’idée de Cat le découvrant le visage en sang, mi-mort, mi-convulsant, le rendait fou. Oscar était à la limite d’être heureux de ne s’être réveillé que trois jours plus tard. « Arrête de pleurer… Je suis désolé. » n’avait-il de cesse de répéter alors qu’il pouvait sentir certaines larmes de son amie rouler sur son torse nu. Oscar sortit doucement de sa torpeur quand elle se remit à lui crier dessus. « T'es trop con, t'es trop con, t'es trop con ! Moi je faisais quoi si tu étais plus là ? Je faisais quoi si tu te réveillais jamais ? Bordel Oscar, je faisais quoi si tu mourrais ? » Le jeune homme prit la frousse de Cat en plein de la figure. Ses muscles se contractèrent en entendant ce mot. Mourir. Il pensa juste que cela revenait à ne jamais revoir Cat, la personne la plus importante dans sa vie. Cette idée lui brisa le coeur. Quel con avait-il été. Ceci dit, mise à part la présence de la sulfureuse jeune femme, plus rien ne le retenait ici. Il survivait. Et depuis qu’il était diminué, cette sensation chez lui empirait. « Tu ne m’apprends rien… » souffla-t-il entre ses dents quand elle l’insulta. Son étreinte s’était faite encore plus vive. « Arrête de supposer, je suis là maintenant. » Dit Oscar alors qu’il sentait les mains de Cat se glisser dans sa crinière brune mal coiffée. Ce contact l’apaisa. Son coeur ralentit, ainsi que sa respiration. Il n’avait plus envie de craquer comme avait pu le faire la blonde. Non, Oscar ravala ses larmes. Le front chaud de son amie s’appuya contre son menton. Elle était si petite par rapport lui, il ne pouvait pas s’empêcher de la trouver mignonne. Ce qui n’était pas un synonyme de faiblesse, le jeune homme ne se leurrait pas. « Je suis pas là pour te couver. Je m'en fous que tu manges ou pas, je m'en carre que tu dormes toute la journée, j'en ai rien à foutre. Je suis là pour m'assurer que toi tu es toujours là. » Tout ce que Cat disait avait du sens. Il se demandait même comment il en était venu à penser que son amie veuille le traiter comme un enfant ou un amoindri. Oscar secoua la tête doucement en entendant pour la millième fois le cri de la jeune femme à l’intérieur de son crâne. Il se sentait usé comme un vieux bout de tissu élimé. « Je sais, Cat. J’ai été con. Mais tu m’as vu dans un état tellement misérable que… » J’ai peur que tu ne me considères plus jamais comme avant. Mais il ne finit pas sa phrase. Parce que dire la vérité à voix haute était bien trop dure. Oscar avait une réputation à tenir. Et même en la présence de Cat, bien qu’il soit lui-même, montrer des failles n’était pas une option. Le jeune homme n’avait qu’une seule peur et cette dernière n’était absolument pas de mourir. Il avait peur de devenir faible et il était en plein dedans malgré lui. Ses yeux roulèrent en prenant conscience que la tempête était enfin passée. Cat et lui étaient si proches, dans cet appartement qui donnait l’impression d’avoir vécu l’apocalypse. « Oscar j'ai eu peur. On a beau croire ce qu'on veut, le crier debout sur un bar quand on est bourré tous les deux, on est pas invincibles. J'ai eu peur et la seule personne à qui je voulais le dire c'était toi, et j'étais même pas sûre que tu sois encore là. » Lui aurait aimé continuer à penser qu’ils étaient invincibles. Mais il devait se rendre à l’évidence, Cat avait encore une fois raison, même si c’était extrêmement dur à admettre. Oscar se laissa embrasser. Les lèvres de son amie avaient ce léger goût de larmes, salé et amer à la fois. Il avait pu ressentir toute la tension accumulée en Cat grâce à ce contact. Oscar passa doucement ses doigts dans la chevelure dorée de la jeune femme. Le geste s’était fait machinal, il réfléchissait. Il sentait ses yeux se fermer seuls malgré les sanglots de Cat qui le maintenaient éveillé. Il n’arrivait plus à lutter contre son état, même avec toute la meilleure volonté du monde. Il avait besoin de se recoucher et de dormir deux jours, sinon plus. Les violentes émotions qu’il avait subi l’avait éreinté. « Je crève de peur… » Commença-t-il la gorge nouée. Il mit un certain moment à reprendre sa phrase, ne sachant pas si il allait définitivement scellé son sort. Oscar releva le visage de Cat puis passa doucement le revers de sa main sur son visage pour essuyer ses larmes. Le geste s’était fait délicat, comme une caresse. « De devoir continuer de batailler pour me rappeler des choses. De plus pouvoir sortir comme je l’entends. Que nous deux, ça ne soit plus pareil. De pas redevenir comme avant. Même si ça ferait plaisir à certains, ça… » Conclut-il en un léger sourire. Oscar essayait de se donner un air décontracté pour faire oublier qu’il était hanté et meurtri par toutes ces questions depuis bientôt une semaine. « J’ai peur de rester chez moi aussi. Vivre ici, c’est juste revoir ce qu’il s’est passé, en boucle. Ça m’épuise, il faut que je parte. » Conclut Oscar, parfaitement sûr de ce qu’il avançait. Tous ces évènements étaient bien trop lourds à porter, même pour ses larges épaules. « Et je la payerai même pas ta bouteille à deux cent cinquante balles. » Un léger rire s’échappa d’entre ses lèvres. Cette fille était irrécupérable et c’était bien pour cette raison qu’il l’aimait si fort. Il la desserra de son étreinte et se gratta la tête en essayant d’échafauder un coup fourré pour se venger gentiment d'elle. Oscar ne trouva pas et ça le rendit dingue. Cependant, le jeune homme se contint et fit comme si tout allait bien. « Tu as intérêt à payer ta tournée plusieurs fois la prochaine fois qu’on sort ensemble, chérie. Et puis tu as cassé ma lampe, j’ai plus de lumière dans mon salon. Déjà que je ne l’ai plus à tous les étages… » Dit il en riant. La remarque de Cat sur la bouteille avait réussi à le détendre et Oscar tentait d’essayer de rire de sa situation comme il pouvait, même si l’opération semblait délicate.


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Message(#) Sujet: Re: Just don't. •• Oscat Just don't. •• Oscat EmptyJeu 14 Jan - 2:36

code à venir  :coeur2:


« Je sais, Cat. J’ai été con. Mais tu m’as vu dans un état tellement misérable que…  » Cat sentit son cœur se serrer. Elle se vantait de connaître Oscar mieux que personne, elle se plaisait à se sentir au dessus des autres à son contact. Ensemble, c'est comme si ils avaient été élu Roi et Reine de promo de la contre-soirée. Le son est mille fois mieux de leur côté, les mélanges sont secs et délurés et qui se pointe pour proposer de continuer la fête de l'autre côté se voit montrer les crocs. Ce tourbillon à la fois violent, apaisant, sexuel, sans fin était délicieux pour Cat. Elle s'y retrouvait complètement. Et dans tout ce tournoiement continu il y avait Oscar avec elle. C'était juste comme ça. Il était là. Il n'était pas à sa botte, il n'essayait pas de la contrôler, il était juste là. Et cette égalité entre eux fut le moteur de leur relation. Et face à la douleur évidente du jeune homme, elle se sentait complètement démunie. Suivre les conseils du médecin était une chose, agir en tant que meilleure amie responsable une fois sur trente, c'en était une autre. Lorsqu'elle exprima les peurs qui l'avaient démangées durant la semaine passée, elle se sentait un peu plus sereine. Oscar l'écoutait attentivement, son corps se tenait contre le sien, et ils étaient complètement à leur place respective dans leur relation. Une nouvelle bulle se formait autour d'eux et la jeune femme espérait que c'était quelque chose de plus solide encore. Un truc en béton armé, quelque chose qui ne fasse que prouver qu'entre eux il n'y avait rien pour les fragmenter. Elle l'embrassa et elle sentit les mains du jeune homme dans ses cheveux. Le retour de ces petits gestes machinaux entre eux permit à la jeune femme de commencer à se ressaisir. « Je crève de peur…  » Le jeune homme semblait lutter conte la fatigue mais la blonde n'arrivait pas à s'en vouloir. Cet ouragan qui s'était abattu sur eux avait été nécessaire et elle ne regrettait absolument pas la tournure de la dispute. Il fallait qu'ils discutent. Le contact de ses mains sur son visage fut rafraîchissant pour Cat. Ses larmes se tarissaient, elle se sentait mieux, le contre-coup était passé. « De devoir continuer de batailler pour me rappeler des choses. De plus pouvoir sortir comme je l’entends. Que nous deux, ça ne soit plus pareil. De pas redevenir comme avant. Même si ça ferait plaisir à certains, ça…  » Le trait d'humour du jeune homme acheva de secouer la jeune femme et de la persuader qu'elle avait eu sa dose de larme pour les dix ans à venir. Ce n'était pas elle la convalescente et pleurer l'avait rendu ridicule suffisamment longtemps. Oscar suintait la fatigue et elle se demandait si il n'avait pas s'endormir d'un instant à l'autre. A travers ses dernières larmes, elle saisit le menton du brun entre son pouce et son index et esquissa un sourire étonné. « Ah et depuis quand on fait plaisir à « certains » ? Si mes souvenirs sont aussi bons que les tiens, habituellement on emmerde « certaines » personnes. » Elle essaya de rire légèrement pour apaiser l'air ambiant. Elle avait l'impression qu'un tourbillon avait déplacé l'atmosphère éthérée qui régnait en temps normal quand ils zonaient tous les deux dans cet appartement. Ce cyclone n'était autre qu'eux deux et pour la énième fois elle prit conscience des dégâts qu'ils étaient capables de provoquer, aveuglés par la colère. « T'iras pas mieux demain ou après-demain. Et la semaine prochaine si tu dors moins de huit heures par jour ce sera déjà bien. T'as pas voulu rester à l’hôpital alors tu vas morfler. Et j'ai pas l'intention de faire ton repassage ou ton ménage. Mais bon, je suis pas sur qu'il y ai quoi que ce soit dont tu ne puisses pas te remettre. La fête va beaucoup trop te manquer si tu mets trop de temps à revenir hanter les boites de nuit avec moi. »  C'était maladroit et dénué de générosité mais Cat voulait se persuader que c'était sa façon à elle de dire au jeune homme qu'elle ne serait jamais loin de lui. Ça les aurait rendu fous tous les deux qu'elle propose explicitement au jeune homme de l'assister pratiquement au quotidien. Il ne se gênait pas pour l'appeler en pleine nuit quand il ne trouvait plus les clefs de son appartement tellement il était bourré, elle voulait qu'il pense de la même façon dans les mois à venir.  « J’ai peur de rester chez moi aussi. Vivre ici, c’est juste revoir ce qu’il s’est passé, en boucle. Ça m’épuise, il faut que je parte.  » La jeune femme l'observa quelques secondes sans rien dire. Elle se demandait si le caractère de son meilleur ami allait beaucoup changer. Elle faisait les gros bras, mais elle n'omettait pas qu'elle avait encore le visage marqué par ses pleurs et qu'une colère brûlante avait tout emporté quelques instants plus tôt. De manière purement égoïste elle espérait qu'il allait rester celui qu'il était. Cette overdose ne le laisserait pas inchangé mais elle voulait qu'il reste l'Oscar qu'elle aimait. En se trémoussant pour se serrer un peu plus contre lui, elle essaya de paraître désinvolte. « Tu connais le code de mon immeuble si jamais tu as besoin entre temps. » Ca ne disait pas viens à l'appartement en attendant de déménager. Ça laissait le choix au jeune homme et c'était tout ce qu'ils avaient toujours fait, se laisser mutuellement le choix. Hormis quand ils se disputent. Et le sexe. Disons que des fois ça arrive quoi. La jeune femme plaça sa remarque sur l'absence de remboursement des dégâts et le silence se fit. Elle patienta en se retenant une réflexion sur son temps de réaction. Elle allait devoir apprendre la patience et à être indulgente. Choses qui ne lui ressemblaient absolument pas. « Tu as intérêt à payer ta tournée plusieurs fois la prochaine fois qu’on sort ensemble, chérie. Et puis tu as cassé ma lampe, j’ai plus de lumière dans mon salon. Déjà que je ne l’ai plus à tous les étages…  »  La jeune femme rit avec lui en savourant l'idée qu'il comptait recommencer à faire la fête. Elle haussa les épaules en feignant une moue dédaigneuse vers les débris qui gisaient autour d'eux. « De toute façon elle était moche ta lampe, remercie moi plutôt, ça devrait entrer dans la catégorie « service rendu à la nation » de t'en alléger. Je prends les paiements en espèce ou en nature, je suis ouverte à tout. » Cat contempla le champ de bataille tant physique que psychologique qui les entourait. Soudain elle sentit une hystérie nouvelle naître dans son estomac et un éclat de rire résonna bientôt dans l'appartement. Les yeux larmoyants à force de rire, elle se tenait les côtes et riait comme une démente. « On est tellement cons ! Regarde nous, après tout ça tout ce qu'on trouve à faire c'est s'engueuler et se balancer des trucs à la gueule. C'est vraiment n'importe quoi. » Le fou rire voyait s'enfuir les dernières traces de rancœur de la jeune femme alors qu'elle plantait un nouveau baiser sur les lèvres d'Oscar sans cesser de rire.
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Message(#) Sujet: Re: Just don't. •• Oscat Just don't. •• Oscat EmptyJeu 14 Jan - 16:33


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« Ah et depuis quand on fait plaisir à « certains » ? Si mes souvenirs sont aussi bons que les tiens, habituellement on emmerde « certaines » personnes. » Oscar rit doucement. Elle n’avait pas tort. Et quel était le meilleur moyen de les emmerder? Guérir. Et revenir encore plus fort qu’avant. Le garçon avait beau dire qu’il se moquait des avis des autres, c’était tout à fait faux. Savoir qu’il avait la capacité de revenir en pleine santé le motivait à prendre soin de lui. Il ne perdait pas le nord et avait une réputation à tenir. Entendre les petits éclats de  rire de Cat lui fit du bien. Cette fille avait le don de tout lui faire relativiser rien que par sa présence. Après l’apocalypse qu’ils avaient vécu, la blonde était ce petit rayon de soleil qui venait balayer tous les malheurs de son esprit. Oscar hocha la tête, un léger sourire scotché aux lèvres. « C’est prévu. J’espère vraiment aller mieux, pour leurs montrer. » Répondit-il d’une voix encore faible. Même la mort n’avait pas voulu de lui, même plombé par ses frayeurs, Oscar savait tout au fond de lui que le temps serait son meilleur ami. Il n’avait qu’à se montrer patient, bien que ça ne soit pas sa qualité première. Il espérait simplement que ce genre de scène avec son amie ne se reproduirait plus. Il n’avait plus la force de se battre contre elle. Il voulait profiter encore et encore de sa présence. Cat était sa seule addiction saine, même si Oscar ne lui avait jamais dit. Ils n’avaient pas besoin de s'avouer à quel point ils s’aimaient, c’était un fait. Les deux amis ne se connaissaient que depuis six mois et pourtant, toute leur relation était basée sur une évidence; Ils pouvaient pas vivre l’un sans l’autre. « T'iras pas mieux demain ou après-demain. Et la semaine prochaine si tu dors moins de huit heures par jour ce sera déjà bien. T'as pas voulu rester à l’hôpital alors tu vas morfler. Et j'ai pas l'intention de faire ton repassage ou ton ménage. Mais bon, je suis pas sur qu'il y ai quoi que ce soit dont tu ne puisses pas te remettre. La fête va beaucoup trop te manquer si tu mets trop de temps à revenir hanter les boites de nuit avec moi. »  Oscar l'écoutait attentivement tout en se baissant au dessus de sa table basse afin d’attraper son paquet de cigarettes. Il en glissa une entre ses lèvres et l’alluma nonchalamment. Le jeune homme ne voulait pas pas trop regarder Cat quand elle énonçait de telles vérités. Et même si elle semblait égoïste et désintéressée, en réalité, Oscar avait appris à décrypter où elle voulait en venir et il comprenait dans ses mots que son soutien était indéfectible. Ça lui aurait fait étrange qu’elle soit plus explicite d’ailleurs. Leur belle amitié était tacite, il n’avait aucunement besoin de l’énoncer sans arrêt pour qu’elle paraisse réelle. « Tu as raison. Mais tu as vu la nourriture dégueulasse qu’ils me servaient? En plus c’était hyper cher, je n’ai pas les moyens. Et puis tous ces cons en blouse blanche qui me donnent des ordres là… Franchement je ne peux pas. Plutôt morfler un mois de plus que de devoir rester trois mois là-bas. » Dit-il après le léger temps de réflexion qu’il s’autorisait maintenant presque sans honte. Oscar commençait à accepter le fait de se mettre à nu face à Cat. Il n’était même pas sûr que cela plaise à son amie mais de toute façon, il n’avait pas le choix tant il était épuisé. Tout lui demandait tant d’énergie, même parler devenait une tache ardue. « Oh je pense que d’ici un mois on pourra tenter d’aller retourner une boite ou deux. J’ai hâte. » Finit-il. Puis il bailla, ce qui vint invalider tout ce qu’il venait de dire. Oscar lança un regard désabusé  à Cat tant cette situation le blasait. Il en profita alors pour parler de ses craintes et de tout ce qu’il ressentait. Oscar émit même le souhait de déménager pour commencer un nouveau départ. Le regard insistant de Cat le mit mal à l’aise. Il tira sur sa cigarette nerveusement en baissant les yeux. Si même elle s’y mettait, il n’était pas sorti des ennuis. Il leva les yeux au ciel, agacé tout en recrachant la fumée rageusement. « Tu connais le code de mon immeuble si jamais tu as besoin entre temps. » Oscar hocha doucement la tête, songeur. Au moins, elle lui laissait de l’espace et il ne pouvait pas s’empêcher d’apprécier. Le petit sourire qui d’habitude ne quittait pas ses lèvres revint alors. Il lâcha la mèche blonde qu’il tripotait depuis de longues minutes et reprit une bouffée cancérigène. « D’accord, j’y réfléchirai. » Pas de oui, pas de merci. De toute façon, Cat était assez à l’aise avec le vocabulaire de son ami pour savoir qu’Oscar était reconnaissant mais bien trop fier pour l’afficher clairement. Il déposa un petit baiser sur son front. Ce dernier était à la hauteur de sa bouche. Le rire de la jeune femme résonnait dans l’appartement suite à sa remarque sur la lampe. Oscar se sentait bien mieux dans cette ambiance. « De toute façon elle était moche ta lampe, remercie moi plutôt, ça devrait entrer dans la catégorie « service rendu à la nation » de t'en alléger. Je prends les paiements en espèce ou en nature, je suis ouverte à tout. » Il se mit à rire aussi. Cat avait toujours ce don d’abuser. Oscar s’interrompu et grogna comme si il était un peu fâché. Son jeu d’acteur n’était pas vraiment au point. « Si je devais casser tout le mobilier chez toi pour « te rendre service », il ne resterait plus grand chose. » Il ne pensait pas un mot de ce qu’il venait de dire. L’appartement de la blonde était l’endroit le plus chouette du monde selon lui. Il s’y sentait bien, il y avait de la place. Pas comme chez lui qui vivait sous les toits. Tout était si étroit. Il en avait plus que marre de traîner sa carcasse dans un tel endroit. Puis il observa la jeune femme rire à gorge déployée. Ses éclats étaient si incontrôlables qu’elle n’arrivait même pas à parler. Oscar arqua un sourcil, tout en la toisant, sans rien dire. « On est tellement cons ! Regarde nous, après tout ça tout ce qu'on trouve à faire c'est s'engueuler et se balancer des trucs à la gueule. C'est vraiment n'importe quoi. » Le jeune homme secoua la tête tout en riant légèrement. Jeu, set et match, Cat avait raison sur toute la ligne. C’était un sans faute pour elle. « Ça me détend et me vivifie. Je vais avoir des réflexes de ninja à force d’esquiver tout ce que tu me balances à la gueule. » Répondit-il, amusé. Ce n’était pas non plus la folie, mais au moins, il était calme. Oscar se laissa embrasser et allongea Cat sur le canapé en prenant bien soin de ne pas être brusque. Il nicha sa tête dans sa crinière blonde puis embrassa son cou tout en tenant le menton de la féline jeune femme d’une main. Entre deux baisers, il lui glissa au creux de l’oreille « Dis, tu parlais de payer en nature tout à l’heure… On pourrait peut-être s’arranger? Du genre… Tu pourrais appeler le livreur de pizza. » Oscar se redressa, jeta un sourire à Cat puis haussa une épaule. « Oh! Mon sourire satisfait. Il était là finalement. »


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Message(#) Sujet: Re: Just don't. •• Oscat Just don't. •• Oscat EmptyVen 15 Jan - 1:27

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OSCAT
Cat sentait la fatigue qui émanait d'Oscar. Elle avait l'impression de le voir éreinté par toute sa vie en générale. Pourtant il semblait pour l'idée de retourner rapidement en soirée, ce qui ne manquait pas de satisfaire la blonde. Elle ne s'imaginait pas hanter les lieux à haut taux d'alcoolémie sans Oscar pendant trop longtemps. Qu'est-ce qu'elle allait se faire chier ! Au pire si Oscar n'allait pas faire la fête, la fête viendrait à lui. Histoire qu'il ne perde pas la main. C'était important dans ce domaine de s'entretenir régulièrement, comme le sport. Sport fort agréable à pratiquer au demeurant. Oscar pestait contre les conditions de vie de l’hôpital mais la jeune femme ne pouvait s'empêcher de regretter qu'il n'y soit pas resté plus longtemps. Elle n'aimait pas les hôpitaux, était d'accord sur la bouffe et le prix exorbitant, mais d'un point de vue médical il était indéniable que Oscar en aurait eu besoin. Cat n'était pas super emballée à l'idée d'aller voir un médecin, mais elle devait reconnaître que des fois c'était nécessaire. Qu'on a beau s'amuser à défier l'horoscope du matin qui dit qu'on mourra à quatre-vingt dix piges dans son pieu, il est nécessaire de reconnaître quand le danger est passé un peu trop près. La jeune femme le réalisait pleinement maintenant que le brun était sorti de l’hôpital. Il n'était pas question de lever le pied sur la vie qu'elle menait, car ça la satisfaisait pleinement, mais il fallait qu'elle réalise que ce qu'il s'était passé était grave. Oscar assurait que c'était un accident, qu'il avait juste voulu s'amuser avant la soirée qu'ils avaient prévu ce jour là. Cat le croyait. A quatre vingt dix sept pour cent. Car même si le jeune homme le soutenait, elle entendait et voyait bien qu'à l'heure actuelle ça ne l'aurait pas dérangé d'y rester. De juste se laisser couler vers quelque chose de plus doux selon lui. Elle était égoïste et elle maudissait Oscar de ne pas avoir pensé que ça reviendrait à la laisser toute seule. Alors, là, dans ce salon, malgré les débris de verre, malgré la fatigue flagrante du jeune homme, ça faisait du bien de discuter de n'importe quoi comme ils le faisaient toujours. De juste être bien. Lorsqu'elle fit remarquer la mocheté de la lampe qu'elle venait de briser, le brun grogna. « Si je devais casser tout le mobilier chez toi pour « te rendre service », il ne resterait plus grand chose. » La blonde secoua la tête en affichant un sourire narquois. Effectivement c'était lui le pro en design, mais elle aimait beaucoup son appartement, elle s'y sentait chez elle. Et puis de toute façon... « De toute façon, à partir du moment où il reste ma fabuleuse personne on est d'accord sur le fait que du mobilier ça se remplace, n'est-ce pas ? » Son sourire de félin chapardeur revenait petit à petit. L'orage était définitivement passé et la meilleure façon de permettre à Oscar d'aller mieux était de toute façon de continuer à vivre. Elle devait être elle-même parce que de toute façon elle n'avait pas l'intention de le ménager et surtout car ça les rendrait tarés tous les deux d'avoir l'impression de jouer des rôles et de marcher sur des œufs. Le fou rire qui s'empara de Cat était le meilleur des exemples. Le jeune homme semblait moins emballé par son éclat intempestif mais il gardait son air amusé.  « Ça me détend et me vivifie. Je vais avoir des réflexes de ninja à force d’esquiver tout ce que tu me balances à la gueule. »  La jeune femme releva le menton et haussa un sourcil hautain alors que son fou rire avait du mal à s'endiguer. Elle laissa le jeune homme l'étendre sur le canapé en posant les mains sur ses épaules. « Esquiver ? Tu parles, j'ai juste visé à côté. Tu dois ta belle gueule intact qu'à mon adresse et mon œil aiguisé. Ça t'aurait pas fait de mal d'avoir quelques blessures de guerre tiens. » Elle fit de nouveau remonter ses mains dans les cheveux d'Oscar alors qu'il l'embrassait dans le cou. Elle ferma les yeux et soupira d'aise en sentant son corps s'apaiser. Oscar avait l'air d'aller beaucoup mieux et ça n'était pas pour lui déplaire.  « Dis, tu parlais de payer en nature tout à l’heure… On pourrait peut-être s’arranger? Du genre… Tu pourrais appeler le livreur de pizza. »  La jeune femme réprima un grondement alors qu'il se redressait. Elle mis son avant-bras sur ses yeux alors qu'elle entendait le sourire dans sa voix. « Oh! Mon sourire satisfait. Il était là finalement. » Elle rit quand même, une moue boudeuse planté sur le visage. « Pffff, j'te déteste. Avec ton corps parfait et ta tronche parfaite. C'est même pas drôle. » Pourtant elle se leva, juste à la bonne hauteur pour donner un coup de hanche à l'épaule du jeune homme et le repousser au fond du canapé. Elle esquiva les débris sur la pointe des pieds et se dirigea vers son sac pour attraper son téléphone. Un sourire malicieux sur le visage, elle se cacha néanmoins derrière le bar pour lancer « De toute façon je devais m'y attendre, t'es loin d'être en forme, le sexe aussi ça va prendre du temps avant d'être au top. » Elle ricana et profita d'appeler le livreur de pizza en passant leur commande habituelle pour s'éloigner de quelques pas d'éventuelles représailles. Elle raccrocha quelques instants plus tard et revint avec un sac poubelle se planter devant le jeune homme, les mains sur les hanches. « Allez White, les pizzas arrivent dans trente minutes, ça laisse le temps de faire du rangement. Je prends pas le risque de manger du verre. Du nerf soldat, attrape ton balai, il y a du ménage à faire. » Bichonner Oscar ? Jamais de la vie.  
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Message(#) Sujet: Re: Just don't. •• Oscat Just don't. •• Oscat EmptySam 16 Jan - 0:46


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« De toute façon, à partir du moment où il reste ma fabuleuse personne on est d'accord sur le fait que du mobilier ça se remplace, n'est-ce pas ? » Oscar roula des yeux en voyant le petit sourire félin de Cat. Elle avait toujours tant foi en elle, ça la rendait incroyablement désirable et séduisante. Bien entendu, il ne lui disait jamais. Premièrement, parce que ce n’était pas dans ses habitudes. Deuxièmement, parce que la blonde en avait l’air tellement consciente que cela n’aurait aucun intérêt. Les deux amis n’étaient pas du genre à s’échanger des gentillesses, les gestes parlaient. Leur belle amitié était basée sur du concret et s’en était si confortable. Leur petite bulle semblait impénétrable. Le garçon passa une main dans ses cheveux, l’air renfrogné. Il prit la décision de ne rien répondre, qui ne disait mot consentait, le message était clair. Il s’étira doucement et constata une nouvelle fois les dégâts. Oscar ne supportait pas le désordre, voir le carnage qu’avait provoqué leur dispute lui procurait un désagréable malêtre. Paradoxalement à sa vie complètement foireuse et bien loin d’être rangée, son appartement était une sorte de havre de paix. Il aimait que tout soit à sa place, quitte à avoir le moins d’objets possibles. Un pan de murs était consacré à des photographies et son bar était plein. On pouvait facilement dire qu’il s’agissait des deux endroits les plus chargés du salon. Le seul endroit où il se laissait vivre était le bureau situé dans sa chambre. Là s’étalait des tas de feuilles marquées de petits dessins à peine commencés. Oscar estimait qu’il ratait. Tout le temps. Et son espace de travail n’était que le résultat de ce doute qu’il ressentait à propos de ses capacités. « Esquiver ? Tu parles, j'ai juste visé à côté. Tu dois ta belle gueule intact qu'à mon adresse et mon œil aiguisé. Ça t'aurait pas fait de mal d'avoir quelques blessures de guerre tiens. » Déclara Cat en riant. Oscar se mit à rire aussi. Il aimait qu'on lui fasse des compliments. Pas qu’il n’y soit pas habitué, mais venant d’une personne qu’il aimait, ces remarques avaient un impact bien plus fort. Il déposa un baiser sur sa bouche et la mordilla légèrement. « Ça me donnerait un côté mauvais garçon, ça ne me correspondrait pas du tout. » Dit-il sur un ton taquin à souhait. Oscar était plus au courant que n’importe qui qu’il était odieux et sans empathie. Il aimait s’en amuser. Souligne fièrement tous les défauts qui le constituaient devenait presque son jeu favoris. Il n’étais pas un ange. Cat faisait partie de ces privilégiées qui n’avait pas à subir toutes ses humeurs. Avec les gens vrais, qui ne minaudaient pas, Oscar pouvait se montrer bien plus patient qu’il n'en avait l’air. Les mains de son amie dans sa chevelure lui tira un frisson qui parcourut le long de son échine. Il adorait qu’on lui touche les cheveux et les doigts de Cat étaient si fins, leur contact était exquis. Oscar n’en perdit pas le nord pour autant et envoya un tacle bien senti. Alors qu’il se redressait, il ne put s’empêcher de se mettre à rire en voyant la mine déconfite de la jeune femme. La pauvre, il ne la ménageait pas. « Pffff, j'te déteste. Avec ton corps parfait et ta tronche parfaite. C'est même pas drôle. » Lança-t-elle. Le brun ricana, plus que satisfait de l’effet qu’il lui faisait. Oscar agita ses sourcils de haut en bas, comme un idiot. La bonne humeur s’était de nouveau emparé de lui. La fatigue ne l’avait pas quitté entre temps mais au moins, il se sentait vivre un peu plus. Cat se leva et le poussa à l’aide de sa hanche alors qu’il était toujours assis. Il leva ses grands yeux bleus vers elle. « Quelle dominatrice, j’adore. » Railla Oscar. Il l’observa essayer d’éviter les bouts de verre comme si elle se trouvait sur un véritable champ de mines. Elle ressemblait à une danseuse qui marchait sur des oursins. Cat était drôle malgré elle et Oscar adorait ça. Ce qu’il aimait beaucoup moi en revanche, c’était cette manière qu’elle avait de toujours appuyer là où ça faisait mal. « De toute façon je devais m'y attendre, t'es loin d'être en forme, le sexe aussi ça va prendre du temps avant d'être au top. » Le jeune homme faisait vraiment la gueule. Depuis son grave accident, il avait eu quelques mésaventures de ce côté-là. Des… Petits coups de mou solitaires et involontaires. Ça le désespérait. Il n’en avait pas parlé à Cat et ne comptait pas le faire. Pour lui, cette situation était aussi déshonorante qu’inquiétante. Il avait d’ailleurs voulu l’inviter à dormir chez lui cette nuit, mais il n’était plus bien sûr. Si la jeune femme comptait tenter quelque chose, il allait être bien embêté. Mais comme pour le reste, il n’avait pas pris la peine d’écouter les médecins. Il avait lu la notice de ces traitements et certains indiquaient qu’il pouvait y avoir ce genre de problèmes. Il espérait donc que son impuissance était liée aux médicaments et que tout ça allait passer très rapidement. Même si il n’était sûr de rien. Bien loin d’afficher ce problème et tenant à garder le semblant d’image qu’il lui restait, Oscar secoua la tête et pris un air désabusé, son sourire sarcastique pendu au coin des lèvres. « D’habitude c’est parfait donc là théoriquement je dois à être très bien ou à la rigueur… Bien? Combien d’hommes peuvent se vanter de ça, hein? » Il se mordit les lèvres et l’observa prendre commande. Elle revint vers lui, un sac poubelle à la main. Oscar arqua un sourcil interrogateur. Que lui voulait-elle? « Allez White, les pizzas arrivent dans trente minutes, ça laisse le temps de faire du rangement. Je prends pas le risque de manger du verre. Du nerf soldat, attrape ton balai, il y a du ménage à faire. » Le garçon entrouvrit la bouche, choqué. Non, il ne comptait certainement pas travailler et il ne plaisantait pas. « Attend, tu retournes mon appartement et tu crois que je vais ramasser tes conneries? Tu rêves ma fille. » Il détourna le regard, toujours accompagné de son air hautain. Puis il réfléchit l’espace de quelques secondes. Cat lui avait sauvé la vie et était passée le voir à l’hôpital, puis chez lui. Il n’avait pas le droit de se comporter comme un con. Il soupira et se leva malgré la fatigue. « T’es chiante. » lâcha-t-il sans aucun remord. Il ne faisait qu’énoncer une vérité, de toute façon. Il se munit d’une paire de gants et en laissa une pour son amie afin qu’elle ne se blesse pas. À quatre pattes sur le sol, ramassant chaque petit morceau de la colère de Cat, Oscar ressemblait à une panthère malade. À peine eurent-ils fini que la porte sonna. Le jeune homme lâcha le sac, retira ses gants et ouvrit la porte. Toujours torse nu, il en était venu à complètement se ficher de à quoi il ressemblait. Toute cette aventure l’avait rendu un peu moins superficiel. Il paya le livreur et referma l’entrée. Oscar fronça les sourcils. « T’en as pris deux? Tu dois avoir très faim, je mange quasiment plus rien, Cat. » Dit-il tout en les posant sur la table basse. « Tu veux boire quelque chose? Un Whisky? Oh attend, j’oubliais. » Oscar affichait son plus bel air sarcastique.


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Message(#) Sujet: Re: Just don't. •• Oscat Just don't. •• Oscat EmptySam 16 Jan - 23:43

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OSCAT
Cat se sentait bien mieux. Toute la tension que les deux jeunes gens avaient accumulées au cours de la semaine passée s'évanouissait. Tout n'était pas résolu, la jeune femme savait pertinemment que son meilleur ami allait encore en baver et elle aussi par la même occasion. Rien n'était jamais stable entre eux, le démontrait parfaitement la dernière heure qui avait vu passer beaucoup trop d'émotions différentes. La seule constante était l'amour indéfectible qu'ils avaient l'un pour l'autre. Oscar était une invariable dans la vie de Cat et si ça fonctionnait aussi bien entre eux c'est surtout car ils ne cherchaient jamais à faire plaisir à l'autre. Ils avaient des gestes attendrissants l'un pour l'autre, des comportements qui démontraient clairement qu'ils tenaient l'un à l'autre, mais aucun des deux ne se priverait de faire remarquer vertement si quelque chose ne lui plaisait pas. Que ça soit la dernière fringue achetée ou l'attitude. Cat n'aurait pas supporté de faire des courbettes roucoulantes au brun. Ni à personne d'autres. Elle n'en faisait donc jamais à personne, à moins d'être complètement intéressée et qu'il y ai quelque chose à la clef. De manière tout à fait opportuniste. Mais c'est parce qu'Oscar ne cherchait pas à lui plaire non plus que ça fonctionnait si bien. Elle aimait que le jeune homme la remballe, qu'il l'oblige à se creuser pour obtenir ce qu'elle voulait. Elle aimait leur alchimie. Elle aimait aussi qu'il respecte les moments plus personnels dont avait besoin la jeune femme. A briller si fort pour vivre, pour satisfaire chaque envie qu'elle avait, elle finissait parfois par s’essouffler, par avoir l'impression qu'elle étouffait. Et contrairement à d'autres qui réclamaient l'attention constante de la blonde, Oscar la laissait se plonger dans sa léthargie mélancolique sans chercher à la solliciter. Au moins il tenait éloigné les éventuels opportuns, au pire il ignorait la jeune femme. Ça lui allait parfaitement. Et quand elle allait mieux, leur cohésion ne subissait aucun dommage. Comme à cet instant ou après s'être disputés comme deux enragés, lorsque la jeune femme repoussa le brun dans le canapé, il eu une énième pointe de sarcasme. « Quelle dominatrice, j’adore. » Trémoussant son corps longiligne sous son nez, la jeune femme haussa une épaule moqueuse et fit mine de roucouler. « On sait bien que c'est comme ça que tu les aimes, mon chou. » Sur la pointe des pieds elle rejoint un abri couvert derrière le bar et lança une remarque sur les capacités sexuelles du jeune homme. D'humeur désormais taquine (et un poil frustrée, faut le dire), elle ne s'attendait pas pour autant à coucher avec son meilleur ami dans l'immédiat. Elle n'avait même pas songé à ça un seul instant depuis qu'elle l'avait trouvé étendu dans son salon. Mais ses mains sur elle sans qu'elle ne soit satisfaite l'avaient un brin agacée. On ne fait pas ça quand on respecte les gens et leur ego. Chose que ne faisait pas Oscar, en soit c'était logique. « D’habitude c’est parfait donc là théoriquement je dois à être très bien ou à la rigueur… Bien? Combien d’hommes peuvent se vanter de ça, hein? » L'assurance (fort bien placée) du jeune homme faisait rire la blonde. Elle se réjouissait que malgré ses temps de réactions discutables, il n'ai pas perdu son mordant et ses airs de petit con provocateur. La jeune femme passait la commande pour leurs pizzas, avec supplément de sauce comme elle l'aimait mais une fois le téléphone raccrochait elle étira son sourire de chat. « Tu es mal placé pour jugé de tes propres capacités. Promis la prochaine fois j'établirais une grille de notation, on fera ça bien. » Elle s'esquiva de nouveau pour aller chercher de quoi faire le ménage dans le salon et l'air désabusé du jeune homme lui confirma qu'il ne prenait pas très bien l'idée de faire du rangement. Il eu l'air presque choqué qu'elle ai le culot de lui dire de se bouger. « Attend, tu retournes mon appartement et tu crois que je vais ramasser tes conneries? Tu rêves ma fille. » Son regardait affirmait sa plus vive intention de ne rien faire des injonctions de la jeune femme. « Oh certainement pas. Si tes rêves se limitent à du ménage, c'est pas très drôle. Les miens sont bien plus cool que ça, je peux te l'assurer. Maintenant tu lèves tes fesses. » Son sourire rusé ne la quittait plus alors qu'il finissait par se lever en grognant comme un lion mal réveillé. « T’es chiante. » Elle hocha la tête en soupirant exagérément. Aux côtés du jeune homme, elle lui déposa un baiser sonore sur la joue avant d'entreprendre le minutieux travail de ramassage des morceaux de verre et de faïence. « Tu me trouverais terriblement ennuyante si je ne l'étais pas. Je ne fais qu'entretenir la flamme de notre relation, remercie moi plutôt. » Grâce à sa grande habilité (non), elle manqua de se couper une ou deux fois mais lorsque la sonnerie de la porte d'entrée retentit elle se lavait les mains du côté de la cuisine. Les derniers éclats de leur colère trônait désormais au fond de la poubelle et un coup de serpillière avait éliminé le whisky juste à temps avant qu'il n'imbibe le parquet. Lorsque le jeune homme revint vers elle, elle se jeta pratiquement sur le canapé. Elle avait faim, les émotions précédentes, après avoir noué son estomac, lui avaient ouvert l'appétit.  « T’en as pris deux? Tu dois avoir très faim, je mange quasiment plus rien, Cat. »  La blonde ouvrit la première boîte qui se présentait à elle et l'arrosa copieusement de sauce piquante. Elle passa une main le long de son corps et sourit au jeune homme. « Comment crois-tu que j'entretiens cette silhouette de rêve ? Depuis une semaine je prépare des repas pour deux et je mange tout. Mais là si tu manges pas je vais te mettre au tapis beaucoup trop facilement à la prochaine soirée shoters, ça ne va plus être drôle et je vais m'ennuyer à mourir. A ta place je me remplumerais rapidement si tu veux pas entendre parler de ta défaite pendant vingt ans. » La jeune femme haussa une épaule innocente en croquant dans sa première part de pizza. Ça, c'était le vrai bonheur. Assise en tailleur sur le canapé elle leva les yeux vers le brun qui présentait son sourire ironique. « Tu veux boire quelque chose? Un Whisky? Oh attend, j’oubliais. » En étouffant un rire la blonde se leva du canapé et y poussa le jeune homme. Elle leva les yeux au ciel en marmonnant vaguement quelque chose sur les hommes mélodramatiques. « Reste là, toi tu bois pas, je vais me servir. Les hommes et leur sens du drame, non mais j'te jure. » Elle se glissa derrière le bar pour se préparer rapidement une vodka gimlet. Ses gestes n'étaient pas aussi sur que ceux du barman mais elle se débrouillait pas trop trop mal pour une novice. Novice dans le service, pas l'écoulement de marchandise, cela va de soit. Son verre prêt, elle fila du côté de la cuisine récupérer, entre autre, du soda pour le jeune homme. Lorsqu'elle posa son verre sur la table, elle fit glisser nonchalamment plusieurs plaquettes (beaucoup trop selon elle) de médicament face au brun. « Les oublie pas, tu dois les prendre quand tu manges. Ce qui implique donc que tu ingères de la nourriture. » Elle affichait son sempiternelle air détaché mais elle avait la désagréable impression que si Oscar avait échappé à la mort par overdose, le bourrer de médicament n'était pas non plus la solution à tout. Mais elle avait écouté les médecins, avait noté toutes les indications qu'ils lui avaient donné alors que le jeune homme refusait d'entendre qui que ce soit à son réveil à l’hôpital. Elle avait bien l'intention de veiller à ce qu'il prenne soin de lui et guérisse, même si elle ne le faisait pas elle-même. Avalant une nouvelle bouchée de sa pizza elle réfléchit à la première chose qui lui passait dans le crâne. « J'suis allée voir ton patron. Il prend quelqu'un pour te remplacer mais quand tu seras en état il te reprendra, si j'ai bien compris. M'enfin le mieux c'est encore que tu y déplaces tes fesses pour lui conseiller quelqu'un parce qu'il a l'air perdu sans toi. » Elle se pencha vers la table basse pour attraper son verre et en boire une gorgée. Elle faisait tout pour aider son meilleur ami mais hors de question de lui faciliter la tâche une fois qu'il allait un petit peu mieux. Elle avait bien l'intention de ne rien lui épargner. Il sortirait dans le froid mordant de l'hiver pour aller voir son patron, un point c'est tout.  
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Message(#) Sujet: Re: Just don't. •• Oscat Just don't. •• Oscat EmptyMar 19 Jan - 2:18


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« Comment crois-tu que j'entretiens cette silhouette de rêve ? Depuis une semaine je prépare des repas pour deux et je mange tout. Mais là si tu manges pas je vais te mettre au tapis beaucoup trop facilement à la prochaine soirée shoters, ça ne va plus être drôle et je vais m'ennuyer à mourir. A ta place je me remplumerais rapidement si tu veux pas entendre parler de ta défaite pendant vingt ans. » Oscar leva les yeux au ciel. Il se saisit d’une petite part de pizza qu’il enfourna dans sa bouche, en prenant le temps de réfléchir sur ce que venait de dire Cat. Il mâchonnait, les yeux dans le vague, fixant un horizon invisible. Après avoir avalé sa bouchée, il passa sa langue sur ses lèvres pour retirer un excédent de sauce tomate qui trainait au coin de sa bouche. « T’as les plus belles fesses de l’univers grâce à la pizza oui, c’est un secret de polichinelle. » Dit il en lui jetant un petit clin d’oeil amusé. Le reste de sa tirade le fit beaucoup moins rire puisqu’il n’était pas dupe, ni idiot. Cat essayait une fois de plus de se mêler de ce qui ne la regardait pas. Oscar poussa un long soupir exagéré puis lui lança un regard qui en disant plus que de longues paroles. « Je fais de mon mieux. » Répondit-il un peu plus froidement. Il n’avait pas envie de faire d’efforts cette fois, Oscar pensait naïvement que ce maternage allait cesser. Apparemment, il s’était lourdement leurré. Le jeune homme savait bien qu’elle agissait en son intérêt, mais la nourriture ne l’avait jamais autant dégouté. Cat le poussa, il leva ses deux perles sur elle, l’air légèrement soumis et goguenard. Il se délectait de voir son amie prendre le dessus physiquement sur lui, paradoxalement. « Reste là, toi tu bois pas, je vais me servir. Les hommes et leur sens du drame, non mais j'te jure. » Oscar se mit à rire doucement alors que la jeune femme allait se préparer un verre. En soi, elle ne le méritait pas après avoir cassé une bouteille de whisky horriblement chère. Mais il s’agissait de Cat, alors le brun ne dit rien et l’observa faire non sans un peu d’envie. Lui aussi voulait s’amuser. Il avait l’impression que son existence ne résumait plus à rien depuis son overdose. Toutes les choses qu’il aimait faire lui étaient à présent inaccessibles. « Venant de la plus grosse drama queen de mon entourage, je ne te trouve pas super bien placée pour parler en ces termes… » Dit il avec un léger train de retard. Cat avait eu le temps de poser un verre de soda devant lui ainsi que ses médicaments. « Les oublie pas, tu dois les prendre quand tu manges. Ce qui implique donc que tu ingères de la nourriture. » Oscar tourna ses yeux de chien battu en sa direction signifiant que non, il n’était pas décidé à avaler une part de plus et encore moins dans le but de devenir une pharmacie humaine. Il secoua la tête en se résignant et enfourna le tout dans sa bouche d’un seul coup. Il noya le tout avec une gorgée de soda. Il détestait son coeur à ce moment-là. Il se serrait si fort, lui rappelant à quel point il culpabilisait de se sentir amoindri. Oscar se demandait combien de temps allait-il encore devoir supporter cette honte. « Un petit bout, alors. » Répondit le jeune homme comme si il était un enfant de moins de dix ans. Il coupa une part si minuscule que s’en était ridicule. Il en mangeant un bout puis la reposa en faisant un signe de négation de la tête. Il commençait à ressentir les effets de quelques uns des médicaments, lui donnant l’impression que sa tête était plongée dans un profond brouillard. « J'suis allée voir ton patron. Il prend quelqu'un pour te remplacer mais quand tu seras en état il te reprendra, si j'ai bien compris. M'enfin le mieux c'est encore que tu y déplaces tes fesses pour lui conseiller quelqu'un parce qu'il a l'air perdu sans toi. » Oscar n’écoutait même plus, ses paupières étaient lourdes. Il tourna ses yeux vides de toute émotion vers la blonde. Il faisait peine à voir. « Je me sens pas bien… » Dit il sans même prendre la peine de répondre à la jeune femme. Oscar se leva et se dirigea mollement dans sa chambre, sans s’excuser, s’engouffrant dans ce profond sommeil qui prenait bien trop de place dans sa vie.


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