Je veux que tu me dises…

Je m’arrêtai, réfléchis à comment j’allais pouvoir tourner ma phrase, à comment j’allais placer mes mots… Sans pouvoir le toucher, l’atteindre personnellement… Je n’ai pas envie de le perdre, mais moi j’ai besoin de savoir ce qui trotte dans sa tête, besoin de savoir qui je suis réellement pour lui…

Dis-moi ce que tu compte faire de moi ? M’ajouter à ton tableau de chasse ?

C’était dis, je ne pouvais plus revenir en arrière, j’avais besoin d’avoir une réponse à cette question, savoir comment je devais le considérer, si je devais le faire rentrer chez lui, le virer de là avec une gifle en plus ou bien tout simplement prendre mon temps… Je ne savais vraiment pas ce que je ressentais, je sais juste que je ne l’ai jamais ressenti et que c’est vraiment bizarre cette sensation… J’étais complètement perdue, mon regard poser sur son visage, sur ses yeux, sur ses lèvres… STOP Aali !

Aller Bingo, il ne sait pas, à si finalement il sait, il ne veut pas m’ajouter à son tableau de chasse, encore mieux il n’en a pas. Pour qui je le prends ? Mais tout simplement pour un mec, faut qu’il arrête de me prendre pour une nana naïve, j’ai un frère quoi, pis il m’a assez ramené de nana comme ça pour que je comprenne qu’une amitié avec un mec c’est impossible, sauf si celui-ci est gay. Voilà qu’il m’avoue que je lui plais, certes ça me fait plaisir, mais en une seconde j’ai une tonne de film dans ma tête, une tonne de question qui s’installe… Je n’y répondrais pas, je ne sais même pas quoi lui répondre en fait… Lui avouer qu’il me plaît et que je ressens quelque chose de différent ? Quelque chose jamais ressenti jusque là ? Non, je ne pourrais même pas lui dire… J’ai vraiment trop peur de sa réaction face à ça, j’ai peur de le perdre et je ne veux pas, je tiens trop à lui en tant qu’ami, même si on ne se connait pas depuis longtemps, je sais que je serais mal à l’idée de ne plus le voir… C’est comme ça, on ne choisit pas ce que l’on ressent…

D’accord…

Voilà, je me suis décidée à lui dire un mot, rien qu’un seul, sans doute un mot qui ne veut rien dire, ou bien tout dire. Tout dépend de comment on l’interprète. En fait, moi-même je ne sais comment interpréter ce que je viens de lui dire… Pfff Aali qu’est-ce que tu fais là…

Je ne pouvais pas le laisser sans réponse ? Bien sûr que si ! Le voilà qui me demande ce que je veux, alors là j'en sais rien, franchement je ne sais pas quoi répondre. Il s'approche de moi, mon regard se porte seulement sur ses lèvres... Il faut que je me retienne sinon je vais tout gâcher ou bien le regretter... Et puis merde ! On a qu'une seule vie ! Je ne répondrais pas à sa dernière question, du moins, sans doute pas comme il le souhaite. Je me rapproche doucement de lui afin d'y déposer un simple baiser sur les lèvres, sans plus je me retire, cherche à m'excuser, mais non aucun courage de parler... Je me lève alors tant bien que mal et m'amuse à aller jusqu'à la cuisine à cloche bien à cause de ma cheville, je m'appuie alors contre levier, dos tourner au salon et me met à réfléchir... J'allume alors le robinet, me prend un verre d'eau bien fraîche et le bois en quelque gorgée. Que va-t-il se passer maintenant ?

Je savais que j'allais me faire engueuler pour le fait que j'avais bouger, oui j'ai pas le droit je le sais, enfin bon, je pouvais pas rester en face de lui comme ça, tout juste après un bisou... Le voilà qui me retrouve dans la cuisine, en plus il me suit... Fin en même temps il l'aurait pas fait je l'aurais mal prit et je sais pas comment j'aurais fais pour le retrouver... Le fait de prendre un verre d'eau était juste une excuse quoi. Le voilà qui me dépose à son tour un doux baiser sur mes lèvres, ce coup si, mes yeux se sont fermer, j'ai pris goût à ressentir ses lèvres contre les miennes. En une fraction de seconde je me retrouve alors dans ses bras, bon j'avoue que je suis handicapé... Mais j'aime quand il joue le bon gars comme ça.

Excusez-moi monsieur le docteur, je ne voulais pas vous déranger à nouveau vous comprenez ?

Voilà, maintenant qu'un baiser à été échanger bah... Bah en fait je sais toujours pas ce qu'il ressent et je sais toujours pas non plus ce que je ressens. Bah c'est bien ma veine d'avoir essayer...

- Franchement le film ne m'intéresse guerre... En plus, je commence à fatiguée à cause de cette cheville!

Je montrai alors ma cheville du doigt. Nous étions tout les deux assis dans le canapé, je venais d'éteindre le télévision. Je repensais alors à nos baisers échanger, peut-être innocent, ou peut-être chacher t-il vraiment quelque chose ? Enfin bon... Je repenssais à la tendresse qu'il avait face à moi et je dois dire que ça me plaisait, qu'il me plaisait, même vraiment beaucoup... Je crois qu'il faut tirer tout ça au clair... Enfin j'ai pas envie de rester à discuter dans le salon.

- Tu veux pas qu'on aille se coucher ?

Je le regardais alors avec mon air innocent, j'étais prête à lui parler de ce que je ressentais, mais seulement une fois poser dans le lit. Je me leva alors quand celui-ci me reporta alors... Bon bah je crois que tant qu'il est là je suis pas prête à remarcher. Au passage j'éteigna la lumière du salon et alluma celle de ma chambre.

Je me retrouve alors seule dans ma chambre, je pose délicatement mon pied par terre et m'amuse à sauter jusqu'à mon armoire, j'enfile alors un t-shirt et un mini short histoire de dormir habiller, on va éviter la nuisette pour ce soir. Dormir avec un homme en simple nuisette c'est pas une bonne idée. Je le revis alors arriver dans la chambre.

- Si tu veux des vêtements pour dormir ou bien même pour demain, tu as les affaires à mon frère, tu dois surement faire la même taille, c'est la porte juste à côté de celle de la salle de bain.

Je lui fis un sourire, bon il devait surement faire une taille au dessous, mais bon, je suis certaine qu'il allait trouver quelque chose à enfiler, à moins qu'il ne prèfere dormir en calecon et ça ne me dérange pas.

Me voilà sur mon lit, je le vois alors revenir un sourire aux lèvres, celui-ci me dis alors qu’il préfère dormir en caleçon et se lever plus tôt demain matin. Bon bah pas de soucis, on va faire comme monsieur le veut. Je le regarde alors se déshabiller pour ensuite se retrouver vêtu d’un simple caleçon. Etrangement je n’ai pas peur, du moins je ne suis pas mal à l’aise, je suis même bien. Le voilà alors qui se met sous la couette, qui me regarde avec des yeux de merlan frit et me demande une histoire. Je me mets alors à rigoler toute seule, avant de lui passer dessus et de mettre ma main sur le réveil.

- Quelle heure demain matin ?

Six heures ? Bon bah au moins je serais réveiller pour aller en cours, du moins si je peux y aller avec cette cheville. De toute façon mes professeurs de danse ne m’accepteront pas en cours, alors autant ne pas y aller. Je mets alors mon réveil pour six heures. J’allume ensuite la petite lampe de chevet, éteint la grande, me glisse sous la couette et par étonnement, l’envie de me prend de m’allonger sur lui… Je vois alors ses yeux étonner.

- Oh oui une envie !

Je lui fais alors un grand sourire avant de poser ma tête dans son cou, sans trop réfléchir, je préfère vivre ma vie sans prévoir. Je verrais ce que la nuit me réserve.

Je sentis alors le contact de sa main sur mes cheveux, en train de me caresser, ça faisait un bien fou de se sentir comme protegée dans les bras de quelqu'un... La dernière personne à avoir fait ce geste sur moi c'est mon frère, ça peut-être bien été le seul aussi. Faut dire que je laisse pas n'importe qui m'approcher et encore moins me toucher, mais là sur ce coup-ci je contrôle rien, du moins mon cerveau ne contrôle rien, je fais les choses sans réfléchir. Le voilà alors qui me dépose un baiser sur les cheveux, hum ça fait un bien fou, mes yeux se ferment alors. Sans trop fermer les yeux par peur de m'endormir.

- Oh bah si j'en est d'autres tu le verras.

Oh si tu savais... Le voilà qui me sers contre lui... Je sens alors son torse, une main poser dessus, ma tête poser entre sa tête et son épaule... Je me croirais limite au paradis tiens. Je me mis alors à penser, en fait je n'avais pas envie de parler, mais je pensais pourtant que c'était la bonne solution pour ne pas que je m'endorme et pour éviter que mon corps fasse des choses sans concerter d'abord mon cerveau. Ne savant quoi lui dire, je resta immobile, toujours les yeux fermer.

Me voilà face à la réalité, il fallait bien que ça arrive à un moment où l'autre, je sentais son coeur battre contre moi, ma peau touchais la sienne et j'avais des papillons dans le ventre, du moins j'en concluait puisque je n'avais jamais ressenti ça auparavant, c'est bizarre comme sensation, mais je me sens tellement bien avec cette sensation, j'ai l'impression que je pourrais même me mettre à voler. Le voilà qui me soulève le menton après m'avoir demander si je voulais la même chose que lui, en fait je ne sais même pas ce que je veux, je ne sais même pas ce que je ressens.

Raph... Je sais pas, du moins je ne sais même pas ce que tu veux toi, mais je sais qu'avec toi je suis bien et j'ai l'impression d'être sur un petit nuage... Je me sens bien avec toi et je suppose que c'est de l'amour ou quelque chose comme ça... J'ai juste peur d'être déçue.

Mon regard était alors toujours plonger dans le sien, mes yeux pétillait, enfin je le devinais, dans les siens je ne savais pas trop quoi lire, mais je les voyaient briller eux aussi, je me sentais bien mais en même temps j'étais prise d'une inquiétude incroyable.

Le voilà qui veut la même chose que moi, enfin je crois. J'ai la chair de poule à l'idée de me savoir amoureuse, enfin surtout à l'idée de me dire que je tiens à une personne et que cette personne tient également à moi et que nos sentiments sont presques les mêmes, comme réciproque. C'est la première fois que je vis ça et je dois dire que ce sentiment est incroyablement bon. Voilà que nous parlons maintenant sérieusement, très sérieusement, on parle d'un avenir, de notre avenir si je puis dire, c'est peut-être trop tôt pour dire ça, mais à partir du moment où l'on dort ensemble et que la personne avec qui l'on est désire la même chose sur le long terme, je suppose que l'on peut dire "notre avenir".

Je ne crois pas, j'en suis certaine...

Un baiser sur les lèvres, enfin sur le coin des lèvres. Je répliqua alors avec un vrai baiser, un baiser que l'on peut qualifier de langoureux et de sincère. Je le vois alors fermer les yeux tout doucement, il lutte. Je regarde alors l'heure, aie plus que quelque heures avant de devoir se réveiller. Je dépose un baiser sur le front de Raphaël puis m'endors de mon côté.