(magdalena) Comme au bon vieux temps

› **inscription** : 23/03/2014

Magdalena & Liam

Comme au bon vieux temps

N’ayant jamais été des plus doués en relations humaines, je m’étais toujours senti confortable dans mon métier de photographe, puisque celui-ci ne me nécessitait pas nécessairement de connecter avec les gens. Enfin, bien sûr, il me fallait parfois de parler à certaines personnes, bien souvent pour avoir l’autorisation de prendre et publier une photographe ou une autre, mais puisque cela revenait au même à chaque fois, ce n’était plus devenu gênant, mais plutôt habituel. Lorsque j’avais pris ce poste de professeur pour ne plus voyager autant, j’avais été effrayé à l’idée de parler devant tout un groupe, mais je m’étais rassuré en me disant que je parlais de ce que j’aimais, de ce que je maîtrisais le mieux, et que de toute façon, après les cours, rien ne m’engagerait à davantage de contact avec mes étudiants, puisque nombreux étaient les professeurs qui n’en avaient pas grand-chose à faire. Pour la première partie, j’avais eu raison, mais pas sur la seconde. En effet, j’étais tout simplement incapable de faire comme ces professeurs plus expérimentés qui ne se montraient pas nécessairement disponibles pour les étudiants, me prouvant que ce qui m’empêchait d’aller vers les autres, c’était ma timidité, et non un manque de sociabilité, contrairement à ce que plusieurs pouvaient penser.

Quoiqu’il en soit, j’en étais venu à la conclusion, au bout de deux ans de travail au même endroit, que je me devais être disponible pour mes étudiants, que ce soit pour répondre à leurs questions ou bien faire certaines choses pour rattraper des cours en cas de besoin. C’était d’ailleurs ce que je m’apprêtais à faire aujourd’hui, alors que normalement, le week-end, je n’avais pas l’obligation de travailler. Cependant, aujourd’hui, ce ne serait pas une séance de rattrapage comme les autres; la personne à qui j’allais venir en aide n’était pas nécessairement là pour un cours, mais plutôt pour une séance de photos en ma compagnie afin de lui venir en aide pour les cours à suivre, compte tenu de sa situation. Plus encore, cette personne était nulle autre qu’une de mes plus anciennes amies, amie que je connaissais depuis l’enfance et que j’avais eu la chance de retrouver dans ma classe. Conscient de ce qui s’était passé dans sa vie ces derniers temps, et désireux de l’aider comme je le pouvais, faute d’avoir pu gagner la bataille destinée à lui rendre sa bourse d’études, je lui avais proposé cet après-midi non seulement pour prendre des photos, mais dans l’espoir de rattraper le temps et voir comment elle allait.

Ayant la matinée libre, j’en profitai pour faire une surprise à ma petite-amie, April, en lui apportant des viennoiseries et en prenant le petit-déjeuner en sa compagnie. Évidemment, j’avais fait exprès de me montrer le plus discret possible dans mon trajet, même si plus le temps passait, moins j’avais envie de me cacher comme je le faisais actuellement, même si le moment, je n’avais pas le choix, puisque je ne voulais pas compromettre le parcours universitaire de la jeune femme pour notre relation. Puis, lorsqu’elle dut reprendre ses révisions, puisque la fin de l’année scolaire approchait à grands pas, elle avait pas mal de travail, et je ne pouvais que me montrer admirable par le fait qu’elle se mettait au travail de la sorte. Suite à un dernier baiser, je remontai en voiture, et je pris directement la route de l’endroit où Madgalena et moi avions décidé de se retrouver. Une fois sur place, je me garai, allai chercher mon appareil photo dans le coffre arrière – parce que j’avais catégoriquement refusé de le laisser sur le siège pendant que j’étais chez April – et une fois celui-ci sur mon épaule, je pris place sur un banc non loin, guettant l’arrivée de la jeune femme.

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Magdalena & Liam

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La veille au soir, Magdalena avait pris son téléphone pour envoyer un sms à Liam. Un de ses amis qu’elle connaît depuis plusieurs années. « Coucou toi. J’ai envie de faire des photos au lac, et comme il fait beau, on pourrait en profiter pour se promener demain matin. T’es libre ? » Comme à son habitude, Liam lui répondu rapidement en lui disant qu’il était d’accord, et qu’ils pourraient se retrouver en fin de matinée. Elle n’avait pas cours le lendemain matin. On approche tout de même en fin d’année et les cours ont été un peu allégés pour pouvoir laisser plus de temps aux étudiants pour réviser. Magdalena aurait pu en profiter pour travailler au bar où elle est serveuse depuis plusieurs mois, mais elle préférait utiliser ce temps libre pour étudier. Elle a loupé son année, l’an dernier. Elle n’a pas envie de devoir faire encore une troisième et dernière année. La blonde met donc toutes ses chances de son côté pour obtenir son année. Après, Magdalena pourra enfin exercer le métier dont elle rêve depuis sa plus tendre enfance. Photographe. C’est plus qu’une passion pour la blonde. Elle ne fera son métier, dès qu’on aura l’occasion de lui laisser sa chance. Magdalena sait très bien qu’elle n’aura pas de travail directement en sortant des études et qu’il faudra qu’elle fasse ses preuves quand on commencera à s’intéresser à elle, mais elle reste confiante. On lui a souvent dit que son travail était beau et bien exécuté. De toute façon, Magdalena a tout de même la tête sur les épaules en ce qui concerne la photographie, et elle réfléchira bien avant d’accepter une proposition. En tout cas, la veille au soir, Magdalena avait préparé toutes ses affaires pour le lendemain. Ce sera bien plus simple et puis cela lui permet de dormir un peu plus, bien que sa nuit risque d’être tout de même courte. Elle a un sommeil léger, et il faut aussi avouer qu’elle pense beaucoup trop en ce moment, à ses études, à sa sœur, à Jordan. Surtout à Jordan, en fait. Il occupe pas mal ses pensées en ce moment.

Quand elle se réveilla, quelques heures plus tard, Magdalena avait le sourire au bout des lèvres. Ca lui faisait tellement plaisir de voir Liam, en dehors de l’université. Il est son professeur de photographie, donc forcément, ils sont amenés à se voir mais avant qu’il y ait cette relation professeur et élève, ils sont amis tous les deux. Liam, c’est un peu comme un grand frère pour Magdalena. Ils se sont connus lorsqu’ils étaient enfants. Ils étaient même voisins. Ils ont tout de suite bien accrochés, malgré la différence d’âge. Il faut avouer que le fait qu’ils soient tous les deux passionnés par la photographie les a bien rapprochés. Magdalena a tout de même perdu de vue Liam au bout d’un moment et là, elle le retrouve à l’université. Il lui apporte son soutien, car il est au courant pour la mort d’Anna. Liam a d’ailleurs défendu sa cause lorsqu’on voulait la virer de l’université. Au final, on lui a simplement retiré sa bourse mais elle a eu la possibilité de repiquer son année. Elle ne peut pas se permettre d’échouer. Magdalena se prépara rapidement, attacha ses cheveux en queue de cheval avant de prendre ses affaires et de quitter son appartement pour rejoindre le lac. Elle arriva au bout de quelques minutes et se rendit sur un banc où ils avaient l’habitude de se retrouver. Quand il remarqua qu’elle arrivait vers lui, Magdalena avait un grand sourire au bout des lèvres. Elle marcha un peu plus vite, avant de le prendre dans ses bras quand elle fut à sa hauteur. « Coucou toi. » Magdalena déposa un baiser sur la joue de son ami, avant de commencer à marcher à ses côtés. « J’avais besoin de faire une pause dans mes révisions. Quoi de mieux pour se détendre que d’aller faire des photos ? » Alors en plus avec Liam, elle savait qu’elle allait passer un bon moment.

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Magdalena & Liam

Comme au bon vieux temps

Tandis que certaines gens avaient pour habitude de trouver immédiatement de quoi s’occuper lorsqu’ils devaient attendre quelqu’un, que ce soit en prenant leur téléphone ou en continuant de lire le roman qu’ils avaient apporté, pour ma part, ou du moins, dans la situation présente, je n’avais besoin de rien de tout cela, ou plutôt, je n’avais pas besoin de quelconque objet pour m’occuper en attendant la jeune femme avec qui j’allais passer l’après-midi. J’aurais très bien pu prendre mon appareil photo, l’allumer et regarder les derniers clichés qui se trouvaient dans ma carte mémoire, mais je trouvai quelque chose à faire de beaucoup plus intéressant, en mon sens, et surtout, pertinent pour la suite des évènements, aussi bête que ça puisse paraître aux yeux des autres. En fait, ce que je fis, c’est que je commençai tout simplement à considérer les environs, cherchant vite fait ce qui pourrait être susceptible d’être un bon sujet pour une ou plusieurs photographies. J’avais beau connaître ces lieux depuis très longtemps, mais comme les gens, les paysages pouvaient changer et parfois, un simple petit détail pouvait faire en sorte qu’un sujet passait d’insignifiant à pertinent, et c’est ce qui faisait la différence entre une photo normale et une photo qui sort de l’ordinaire. Tâter le terrain ainsi avait toujours été dans mes habitudes, bien que souvent, je le faisais avec mon appareil entre les mains, faisant quelques photos pour tester afin de voir si mon idée était juste ou non. Cependant, dans le cas présent, je me contentai de photographier qu’avec mes yeux pour le moment, non seulement parce que je ne voulais pas me déplacer et quitter ce qui était pour Magdalena et moi notre point de rencontre habituelle, mais de plus, je jugeais plus respectueux de l’attendre, sachant pertinemment que nous aurions amplement de temps pour prendre autant de photographies que nous le souhaitions.

De plus, cela aurait été stupide de ma part de commencer à m’aventurer dans les environs du lac, puisque quelques minutes après mon arrivée, je vis une silhouette qui m’était familière commencer à se démarquer dans le paysage. Puis, je vis une jeune femme avec un radieux sourire s’approcher, sourire que je ne pus que lui rendre, parce que ce sourire appartenait à nulle autre que mon amie que j’avais prévu de rencontrer ici. Dès qu’elle ne fut qu’à deux mètres, je me levai, juste à temps pour accueillir la jeune femme qui me prenait dans ses bras pour une accolade amicale. Ne voyant pas de problème à lui rendre la pareille, je m’exécutai avec plaisir tout en affirmant : « Hey ! Comment tu vas toi ? », essentiellement content de la voir, puisque j’avais l’impression que cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vue, et même si c’était le cas ou pas, il n’en demeurait pas moins que chaque fois que je n’avais pas de ses nouvelles pendant un petit moment, cela me paraissait long, essentiellement parce que je la connaissais depuis toujours, et j’avais toujours eu l’habitude de l’avoir dans ma vie d’une façon ou d’une autre. Après quelques secondes d’étreinte, je me décalai, puis je répondis à sa remarque : « Il n’y a rien de mieux que ça, si tu veux mon avis. » Effectivement, même si je ne savais plus vraiment ce que c’était, étudier, même si j’en avais un aperçu avec les travaux que je devais de temps à autre corriger, il n’en demeurait pas moins que pour moi, faire des photos était un moyen indéniable de se changer les idées et ce, peu importe la situation. Photographier nécessitait, à mon avis, de se concentrer uniquement ce qu’on faisait pour que cela marche vraiment, et par conséquent, c’était tout simplement parfait pour oublier ce qui pouvait nous tracasser. Après, il fallait dire que mon avis était quelque peu biaisé, parce que faire des photos, c’était une des seules choses qui me rendait vraiment à l’aise au quotidien. De ce fait, je ne disais jamais non à une opportunité d’en faire, comme je ne pourrais jamais cracher sur une chance de faire ce que je faisais de mieux avec une personne que j’appréciais. Enthousiaste comme un gamin à cette idée, je n’attendis pas plus longtemps pour proposer à mon amie : « Alors, tu es prête ? », ne voulant certainement pas la forcer en quoi que ce soit, même si je ne gardais pas mon enthousiasme enfoui au fond de moi pour autant.

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Magdalena & Liam

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L’année est passée à une telle vitesse. C’est comme si en un claquement de doigt, on se retrouve dans les derniers mois et qu’il faut absolument passer le plus clair de son temps à réviser, pour obtenir son année. Du moins, c’est le point de vue de Magdalena. Il faut dire que le premier semestre n’a pas été évident pour elle. On peut clairement dire que la blonde ne s’est pas totalement investie dans ses études durant cette période. Elle allait rarement en cours, trouvant que c’était inutile car elle avait eu ce cours l’année dernière. Magdalena pouvait se montrer très butée et rester campée sur ses positions. Elle n’avait pas eu son année, l’année dernière. Il faut dire que le décès de sa sœur ainée est arrivé à cet instant, un peu avant ses examens de fin d’année. On peut comprendre tout à fait que la blonde ait pu rater son année, suite aux récents évènements dans sa vie. Elle a broyée du noir pendant un moment, surtout quand elle a eu les résultats et qu’on lui a annoncée qu’elle n’aura pas le droit à une bourse d’études pour l’année suivante. Le cout de ses études ainsi que son loyer ont été de fausses bonnes excuses pour ne pas trop se présenter en cours et de faire beaucoup plus d’heures au bar où elle travaille, pour pouvoir se permettre de payer toutes ses factures. Magdalena s’est rendu compte en début d’année qu’il fallait qu’elle fasse tout ce qu’elle pouvait pour pouvoir obtenir son année. Cette troisième année est la dernière de son cursus. Après, elle pourra voler de ses propres ailes et entamer sa carrière de photographe professionnel. Bon, elle ne s’en ait pas rendu compte toute seule, Jordan l’a bien aidé en la remettant dans le droit chemin. Il lui a fait des réflexions par rapport à son absentéisme. Il lui a surtout remonté les bretelles en fait. Elle s’est rendu compte qu’elle foutait toutes ses chances de réussite en l’air. Magdalena s’est donc remise au travail, sérieusement. Le baiser que Jordan lui a donné a aussi aidé au fait qu’elle fuyait un peu le bar, donc elle pouvait se concentrer un peu plus sur ses études, et surtout sur ses révisions pour les examens de fin d’année.

Elle avait tout de même besoin de faire une pause. Elle ne peut pas passer toutes ses journées à bosser sur ses cours, sinon elle va péter un câble, c’est certain. La veille au soir, elle avait donc proposé à Liam de se retrouver au lac de White Oak Station. Elle lui avait proposée un moment détente pour prendre des photos, vu qu’il annonce du beau temps, autant en profiter. Dès qu’elle croisa le regard de Liam, Magdalena eu un sourire au bout des lèvres et le prit dans ses bras pour le saluer. « Hey ! Comment tu vas toi ? » Elle était tout de même contente de le voir. « Je vais bien. J’appréhende un peu les examens, mais ça va. » Elle allait tout faire pour obtenir son diplôme, c’est certain. Ils allaient vraiment pouvoir profiter de cette belle journée. Le soleil est présent et il ne fait pas non plus trop chaud, ce qui est normal pour la période. « Il n’y a rien de mieux que ça, si tu veux mon avis. » Magdalena esquissa un sourire. C’est vrai que la photographie prend une part importante dans leur vie, mais ça ne l’a dérange pas du tout de passer encore et encore du temps avec son appareil photo sur elle et de prendre des clichés. Elle se séparait rarement de son objectif, et elle y tenait comme à la prunelle de ses yeux. « Alors, tu es prête ? » Un grand sourire s’afficha sur le visage de la blonde. « Bien sûr. » Elle est tout le temps prête pour prendre des photos. C’est sa passion donc elle peut le faire tout le temps, elle ne s’en lassera pas. Magdalena s’empara alors de son sac qui contenait son appareil photo pour le sortir, tout en commençant à marcher aux côtés de Liam. « Bon, alors. Qu’est-ce que tu me racontes, depuis le temps qu’on s’est pas vu. » C’est vrai que ça faisait un petit moment qu’ils n’avaient pas eu l’occasion de se parler. Certes, il reste son professeur et ils pourraient avoir l’occasion de se parler après un cours, mais ce n’est pas pratique.

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Magdalena & Liam

Comme au bon vieux temps

Je ne fus pas vraiment étonné d’entendre Madgalena me dire qu’elle commençait à appréhender les épreuves finales, même si je ne passai pas de commentaire sur la question, puisque ne pas être étonné et comprendre, c’était deux choses distinctes. Dans mon cas, j’étais parfaitement conscient que la période des examens était stressante pour tout le monde, et j’en avais même une preuve au quotidien par l’intermédiaire de ma petite-amie, particulièrement occupée par ses révisions. Cependant, je ne pouvais pas comprendre ce que c’était, puisque je n’avais jamais vraiment suivi de cours à l’université, ayant suivi ma passion pour la photographie dès que j’en avais eu l’occasion. Malgré tout, cela ne faisait pas de moi une personne sans cœur, peu compatissante; je m’efforçais quand même de saisir le fait que nombreux étaient ceux qui avaient des épreuves particulièrement rigoureuses dans ma classe. Pour cette raison, et aussi parce que j’étais d’avis que la photographie s’apprenait par la mise en pratique et non avec un examen théorique, j’avais mis de l’avant dès le début du cours que la note finale dépendrait des travaux effectués pendant le trimestre, et également du portfolio construit au cours du dit cours par des photos prises par les élèves, avec certaines explications et autres trucs du genre. En tout cas, c’était ce que j’avais fait l’année dernière, et visiblement, cela avait été apprécié, d’où le fait que j’avais décidé de recommencer, sachant que cela retirait une certaine pression sur les épaules de mes étudiants, puisque le portfolio, ils y travaillaient pendant tout le trimestre, faisant en sorte qu’ils n’avaient qu’à le peaufiner avant de le rendre au dernier cours. Bien sûr, je n’avais pas demandé l’avis de Madgalena sur la question pour le moment, mais pour être franc, je ne me voyais pas le faire dans l’immédiat, parce qu’elle devait déjà avoir suffisamment à songer avec ses autres cours. De plus, même s’il y avait quand même un but pédagogique derrière notre rencontre d’aujourd’hui, pour moi, il s’agissait surtout d’un moment passé avec une amie de longue date pendant lequel nous aurions l’occasion de faire quelque chose que tous deux aimions faire, en l’occurrence prendre des photos. De plus, mon amie semblait particulièrement enthousiaste à cette idée, comme je pus le comprendre lorsqu’elle me dit qu’elle était effectivement prête à y aller. Sans me faire prier plus longtemps, j’acquiesçai d’un sourire, puis je pris mon appareil photo et je l’allumai aussitôt. Pourquoi ? Parce que je préférais de loin être toujours prêt à prendre une photo, parce que j’étais d’avis qu’une idée de photo, elle durait qu’un moment, et si on ne la saisissait pas, alors c’était trop tard par la suite. De ce fait, j’étais toujours prêt à prendre une photo, n’ayant pas à m’inquiéter de la durée de la batterie de l’appareil, puisque celui-ci étant encore et toujours mon objet principal de travail, je m’étais assuré d’avoir le meilleur équipement qui soit, même si cela m’avait coûté la peau des fesses à l’époque. Cependant, je ne le regrettais certainement pas, et surtout, le simple fait d’avoir allumé mon appareil ne signifiait pas que je ne pouvais pas parler avec mon amie pour autant. D’ailleurs, je ne me gênai pas pour tourner la tête en sa direction au moment où elle me demanda ce qui se passait de nouveau dans ma vie. Dans un haussement d’épaules, je lui répondis, dans un haussement d’épaules que je voulus le plus naturel possible : « Oh et bien, pas grand-chose… » À vrai dire, j’aurais bien voulu lui raconter que les choses allaient mieux avec April et tout ce qui venait avec, mais malheureusement, Madgalena faisait partie de celles à qui je ne pouvais pas vraiment en parler, compte tenu qu’elles fréquentaient le même établissement scolaire. Cela ne me mettait certainement pas à l’aise, mais sachant que je n’avais pas trop le choix, il fallait que je procède ainsi, bien que ce soit à contrecœur, évidemment. Puis, histoire de ne pas laisser paraître quelconque malaise – plutôt bien d’ailleurs, parce que je commençais à avoir l’habitude à dissimuler ma vie amoureuse aux yeux de tous – je lui demandai aussitôt : « Et toi alors ? Tu as beaucoup d’épreuves prochainement ? »

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Elle appréciait de pouvoir passer du temps avec Liam, en dehors de se voir à l’université. C’est vrai que ce n’est tout de même pas pratique pour passer un peu de temps ensemble. Il est son professeur et il a tout de même des cours à préparer, des copies à corriger, et tous les trucs qu’un professeur peut faire. En général, Magdalena n’ébruite pas vraiment le fait qu’ils se connaissent d’avant les études parce qu’elle ne veut pas que certains autres élèves pensent qu’elle obtient un traitement de faveur parce qu’ils sont des amis d’enfance et qu’elle le considère un peu comme un grand frère. Liam compte tout de même beaucoup pour elle et de pouvoir passer du temps en sa compagnie est un véritable plaisir, surtout en ce moment puisqu’elle doit bosser sur ses révisions et qu’elle peut demander quelques petits conseils à Liam, sans pour autant trop profiter de leur relation. Ça lui permet aussi de faire une pause dans ses révisions et c’est plutôt agréable de faire une pause tout en allant passer une après-midi au lac pour prendre des photos. Ils se retrouvèrent donc au lac, et Magdalena mit rapidement son appareil photo en marche, histoire de ne pas louper un moment pour prendre une photo. Passé un moment avec Liam, tout en prenant des photos, Magdalena ne pouvait passer qu’un bon moment. Elle en profita pour demander un peu à son ami d’enfance ce qu’il y avait de nouveau dans sa vie actuellement. Ça fait un moment qu’ils ne se sont pas vus donc elle se doute bien qu’il doit bien avoir des trucs à dire. « Oh et bien, pas grand-chose… » Elle était plutôt surprise de sa réponse à vrai dire. « T’es sérieux là ? » Non, franchement c’est pas drôle si Liam lui dit qu’il n’a rien de nouveau dans sa vie actuellement. Magdalena fit une petite moue, avant de reprendre la parole. « Rien ? Même pas un petit potin pour combler mes journées à fond dans les révisions ? » Ouais, ça lui ferait du bien de se changer un peu les idées en plus. « Tu sais bien que j’aime les potins, en plus. » Sauf quand c’est elle qui est concernée, bien sûr.

Liam changea assez rapidement la conversation sur les examens de Magdalena qui approchent à grand pas. C’est un peu comme si elle allait claquer des doigts et PAF, elle se retrouverait en train de passer ses examens de fin d’année. « Et toi alors ? Tu as beaucoup d’épreuves prochainement ? » Magdalena ne put s’empêcher d’esquisser un sourire, avant de répondre à son ami. « Niveau privé, rien de bien intéressant. Je continue de bosser au bar, à côté des cours, histoire de pouvoir payer la fac. » Oui, parce que bon, on lui a retiré sa bourse pour cette année, suite à ses résultats catastrophiques l’année passée. Bien sûr, elle évita de parler de sa relation avec son patron, Jordan. Elle n’a pas forcément envie d’ébruiter l’histoire, comme quoi elle s’intéresse fortement à son patron qui est l’ancien petit-ami de sa défunte sœur. Ce n’est pas non plus la peine d’avouer qu’ils se sont embrassés, plusieurs fois. Elle ne veut pas qu’on la juge, c’est tout. « En ce qui concerne les examens, les tests écrits sont pour bientôt. J’appréhende un peu cette partie. J’suis pas forcément à l’aise pour ça. » Elle est bien plus efficace en ce qui concerne la partie pratique. Sur ce sujet, elle est sûre de pouvoir marquer des points et prendre un peu de l’avance par rapport à la partie écrite. « T’aurais pas des conseils à me donner d’ailleurs ? » Oui, autant en profiter un peu non ? Elle ne lui demande pas les sujets des tests écrits, mais simplement si Liam peut lui donner quelques petits conseils pour qu’elle arrête un peu de se mettre la pression et qu’elle puisse arriver à l’obtenir cette fichue dernière année.

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« Désolé ? » fut comment je répondis aux insistances de mon amie à l’idée d’avoir quelques ragots à se mettre sous la dent, accompagnant ce simple mot d’un sourire timide dans un premier temps, puis d’un haussement d’épaules avant de baisser le regard, comme si j’étais presqu’honteux de n’avoir rien à raconter à mon amie. Enfin, ce n’était pas exactement le cas; je pourrais très bien lui parler de ma vie amoureuse, mais justement, à cause des conflits que cela pourrait engendrer, je n’osais pas le faire. Et je me sentais particulièrement mal dans cette situation, parce que je craignais que si jamais Magdalena venait à le savoir, ou si je venais à lui apprendre, elle serait susceptible d’être vexée, de supposer que je manquais de confiance en elle pour lui dire quoi que ce soit et ce, peu importe si elle était mon étudiante ou pas. Ce n’était pas du tout le cas pourtant, c’était tout à fait le contraire; elle était une de mes plus vieilles amies, bien sûr que j’aimerais lui en parler, mais je ne voulais pas prendre de risque, parce que j’avais réalisé, à la lumière des derniers évènements que je tenais sincèrement à April, et que je ne voulais rien faire pour compromettre notre relation, ce qui me rendait un tantinet paranoïaque. Après, peut-être que finalement, au fil de la discussion, j’allais me décider à le lui avouer, mais ça, ce serait à voir plus tard, puisque pour le moment, je ne voulais pas changer de position, allant même jusqu’à tenter de clore le sujet en disant à Magdalena « Oui, je sais que tu aimes ça. » lorsqu’elle me rappela qu’elle aimait les potins, allant même jusqu’à essayer de changer de sujet en lui parlant de ses révisions qui devaient forcément l’occuper la plus grande partie de son temps actuellement, comme tous les étudiants. Cependant, Magdalena se devait de travailler en même temps, comme elle me le rappela en me mentionnant qu’elle bossait toujours pour payer ses cours. À ces propos, j’eus un sourire triste malgré moi, me rappelant toujours comment elle s’était faite enlever sa bourse d’études. Je me rappelais aussi que je m’étais battu pour tenter de faire en sorte qu’elle la garde, mais puisque je n’étais pas un professeur ancien et reconnu sur le campus, mon avis n’avait pas eu beaucoup de poids, et je m’en voulais profondément, d’où le fait que je tentais de faire mon possible pour l’aider comme je pouvais, entre autres avec cette journée qui lui était consacrée. Enfin, c’était également une journée entre amis, et c’était surtout une journée entre amis d’abord et avant tout, mais il n’en demeurait pas moins que je voulais lui venir en aide comme je le pouvais. Je vis d’ailleurs une opportunité de lui donner un coup de main au moment où elle m’annonça que ses examens écrits approchaient et qu’elle redoutait cette partie. Enfin, je ne fis rien pour commencer, étant attentif à ses propos, mais lorsqu’elle me demanda si je n’avais pas des conseils pour elle par rapport à tout cela. Bien sûr, cela me demanda un certain temps de réflexion, puisque ce n’était pas pour moi un souvenir nécessairement frais à ma mémoire, mais puisqu’elle étudiait en photographie et que c’était là mon champ de prédilection, ma véritable passion, je considérai que j’étais en mesure de la conseiller comme elle me le demandait, ou du moins, c’est ce que je tentai de faire aussi bien que possible en lui disant, au final : « Eh bien… Si tu veux mon avis, la photographie, c’est particulièrement subjectif. La beauté du cliché, de ce que tu fais, dépend d’abord et avant tout de toi et de comment tu abordes le sujet. » À ce moment, j’avais l’impression d’être en train de lui donner un cours théorique, mais ce n’était pas ce que je voulais, surtout que je sentais que même si mes propos me semblaient pertinents au début, ils n’avançaient pas à grand-chose. Après avoir marqué une petite pause servant à la réflexion, j’ajoutai : « Je crois que le plus simple pour réviser, c’est de regarder ce que tu as fait, puis tenter de voir comment tu pourrais présenter tes photos avec tous les mots théoriques qu’ils utilisent. La mise en application, c’est toujours ce que j’ai préféré et qui m’a aidé à comprendre, parce qu’autrement, la théorie, ça n’a jamais été mon fort, je crois que tu as déjà pu le remarquer. » J’esquissai un petit sourire amusé à cette dernière phrase, sachant pertinemment que je n’aimais pas nécessairement donner de la théorie barbante à mes étudiants, mais préférant de loin sortir des clichés, faire des mises en pratique plutôt que de parler avec des mots pompeux qui, en mon sens, ne menaient pas à grand-chose, puisqu’ils étaient dénués d’émotion, et l’émotion, c’était ce qui me faisait tant aimer la photo d’abord et avant tout. C’était dommage que certains semblaient oublier cet aspect essentiel, quand même.

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Magdalena & Liam

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Elle aime bien les petits potins qui peuvent trainer dans les couloirs de l’université. Bien évidemment, elle n’est pas très heureuse quand c’est elle la principale concernée. Heureusement que c’est tout de même très rare que ce soit sur elle. En ce moment, Magdalena est tellement à fond dans ses révisions qu’elle est un peu en manque de ragots et de potins. Elle se dit peut-être que Liam pourrait en avoir. Il a encore quelques cours donc peut-être qu’il a pu noter quelque chose. « Désolé ? » Magdalena ne put s’empêcher de sourire suite à cette remarque, surtout quand il lui fit un sourire timide suivi d’un haussement d’épaules. « Tant pis. Je vais devoir me trouver une autre source. » La blonde a envie de les connaître les derniers potins qui courent dans les couloirs de l’université, alors si ce n’est pas par Liam qu’elle aura l’information, elle trouvera bien quelqu’un d’autre. Magdalena finit par lui faire remarquer qu’elle aimait les potins, et sa remarque la fit sourire. Il l’a connait plutôt bien, c’est sûr. « Oui, je sais que tu aimes ça. » La conversation tourna un peu plus sur les études de Magdalena et surtout sur ses examens de fin d’années qui approchent à grand pas. C’est un peu comme si en un claquement de doigt, elle va se retrouver dans cette salle d’examen en train de passer les tests qui pourront définir son avenir. Magdalena se devait d’avoir un dossier parfait pour pouvoir intéresser des agences de publicité. L’idéal pour elle serait de trouver un boulot rapidement après l’obtention de son année mais elle appréhende aussi le fait de quitter le bar où elle travaille depuis un petit moment maintenant. Elle s’entend de mieux en mieux avec Jordan et elle apprécie de passer des moments avec lui, quand ils ne sont que tous les deux. Elle s’intéresse de plus en plus à lui, et elle sait que ce n’est pas très sérieux. Le plus embêtant dans cette histoire, c’est que la blonde ne peut pas vraiment en parler autour d’elle. Ce n’est pas vraiment quelque chose qu’elle peut dire ouvertement, comme quoi elle est attirée par son patron qui est également l’ancien petit-ami de sa sœur, Anna. A voir où leur rapprochement peut les mener mais elle appréhende un peu tout ce qui peut se passer entre eux.

Magdalena préférait demander des conseils à Liam, concernant les examens qui approchent. Vu qu’il est son professeur mais aussi son ami d’enfance, il peut lui donner quelques conseils, sans pour autant lui en donner trop. Elle ne veut tout de même pas être trop favorisée par rapport aux autres étudiants. Bien évidemment. « Et bien… Si tu veux mon avis, la photographie, c’est particulièrement subjectif. La beauté du cliché, de ce que tu fais, dépend d’abord et avant tout de toi et de comment tu abordes le sujet. » C’est un peu comme si elle buvait ses paroles. Magdalena ne cligne pas des yeux et l’écoute attentivement, prenant ses conseils en mémoire pour ne pas les oublier quand elle sera en train de passer ses épreuves. « En gros, faut que j’arrive d’abord à me vider un peu la tête, et me concentrer vraiment sur mes études. » Inclure par là qu’il faut qu’elle arrête de penser à Jordan, qu’elle arrive à le mettre dans un coin de sa tête et qu’elle se concentre entièrement sur ses révisions et sur ses examens de fin d’année. Ça ne sera pas évidement, elle est au courant, mais elle va faire de son mieux. « Je crois que le plus simple pour réviser, c’est de regarder ce que tu as fait, puis tenter de voir comment tu pourrais présenter tes photos avec tous les mots théoriques qu’ils utilisent. La mise en application, c’est toujours ce que j’ai préféré et qui m’a aidé à comprendre, parce qu’autrement, la théorie, ça n’a jamais été mon fort, je crois que tu as déjà pu le remarquer. » Elle se mit à sourire par rapport à cette remarque. « Je vais donner le maximum, en tout cas. Je peux pas me permettre de louper de nouveau mon année. » Elle en est parfaitement consciente. C’est sa dernière année d’université et elle se met vraiment une double pression vu qu’elle a raté l’année précédente.

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Magdalena & Liam

Comme au bon vieux temps

À mon grand soulagement, Magdalena ne me parut pas rancunière et elle ne chercha pas à creuser davantage dans ma vie personnelle après que je me sois excusé de n’avoir rien à lui raconter. Enfin, ce n’était pas exactement cela, mais puisque je ne me voyais pas raconter que le professeur de journalisme avait en réalité fait raser sa barbe parce qu’il l’avait faite cramer avec une de ses cigarettes bien aimées, sachant très bien qu’outre un bon rire, cela n’apporterait pas grand-chose à la discussion. Et puis, selon ce que j’avais compris, ce qu’elle voulait savoir essentiellement, c’était s’il y avait des choses spéciales qui se passaient dans ma vie personnelle, et ça, c’était un sujet que je trouvais encore particulièrement délicat. Cependant, je n’eus pas à l’aborder, même si je ne me montrai pas indifférent au fait qu’elle disait qu’elle allait trouver une autre source pour la fournir en ragots, lui souriant timidement, à la fois gêné et amusé, gêné parce que c’était, en gros, ma faute si elle devrait chercher ailleurs, amusé parce que clairement, son appétit était insatiable. Peut-être que cela pourrait m’aider à revenir sur ma décision plus tard, je ne savais pas, je verrais bien, puisque le sujet, bien rapidement, ne s’y prêta plus. En effet, le sujet ne tarda pas à dévier vers les révisions de la jeune femme, qui ne se gêna pas pour me demander des conseils concernant ses examens à venir, surtout en photographie. Puisqu’après tout, c’était mon domaine de prédilection et ce, depuis de nombreuses années maintenant, je ne me sentais pas du tout gêné de lui donner conseil, bien que je savais que mes explications seraient potentiellement maladroites et peut-être parfois peu justes. En effet, les épreuves théoriques, cela n’avait jamais été mon fort, ayant toujours été beaucoup plus adepte de la pratique. Je tentai quand même de l’aider du mieux que je le pouvais, mais rapidement, je me rendis compte que mes mots n’étaient peut-être pas les plus justes quand elle me dit qu’elle se devait de se vider la tête pour se concentrer sur ce qu’elle faisait. À ce moment, mon visage se déforma en une discrète grimace, puis je dis : « Oui, c’est un peu ça. » en tentant de reprendre une certaine contenance pour ne pas jeter un malaise dans la discussion. Pourquoi ? Non pas parce que le propos de mon amie n’était pas juste, mais compte tenu de ce qu’elle avait pu vivre ces derniers temps, je me doutais que de penser à une seule chose, en l’occurrence ses études, était probablement la chose la plus difficile à faire. Par contre, puisque je ne me voyais pas aborder le sujet sans qu’elle ne le veuille, je préférai poursuivre mes explications, lui suggérant une méthode pour réviser que je considérais beaucoup plus intéressante que de consulter des manuels et apprendre une foule de terminologies par cœur. Heureusement, je sus la faire sourire par mes propos, mais cela fut que de courte durée, puisque rapidement, mon amie me fit comprendre qu’elle avait beaucoup de pression pour réussir son semestre, compte tenu des évènements de l’année dernière. À ses propos, même si je n’étais pas du genre à apprécier les contacts physiques – sauf à certaines exceptions, entre autres avec ma petite-amie – je crus bon de passer mon bras autour des épaules de mon amie pour tenter de la rassurer, puis tandis que nous continuions à marcher, je dis : « Ça va aller… » avant de lui sourire doucement, même si j’étais parfaitement conscient que ces trois mots ne changeraient pas grand-chose. Voilà pourquoi je cherchai à rattraper quelque peu la mise en lâchant par la suite, dans un haussement d’épaules et un sourire un peu plus prononcé : « Et puis, je crois que ça te fera du bien, être un peu sur le terrain aussi. Si tu le souhaites, on peut toujours essayer de te faire « réviser » en même temps ? » Je n’avais pas l’intention à la base de mêler cours et amusement, mais puisque cela semblait la stresser, pourquoi pas ? Je ne savais pas exactement comment j’allais m’y prendre, mais ça, ça pouvait venir plus tard, tout dépendant surtout de ce qu’elle allait me répondre à cette proposition, puisque je ne voulais la forcer en rien, évidemment.

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Magdalena & Liam

Comme au bon vieux temps

Magdalena est quelqu’un qui a la tête sur les épaules, qui tente du mieux qu’elle peut de bien réfléchir à ses actes avant de foncer droit dans un mur. Le seul problème que la blonde peut avoir, c’est qu’elle ne se fait pas vraiment confiance lorsqu’il s’agit de son talent et de son travail. Le fait qu’elle ait raté son année dernière n’a pas beaucoup aidé, et c’est vrai qu’il lui arrive parfois de se remettre un peu en question en ce qui concerne ce point. Elle se doute bien qu’il va falloir qu’elle mette les bouchées doubles pour réussir à l’obtenir cette année, surtout que c’est sa dernière année d’études. Après, si tout se passe bien et qu’elle décrocher son diplôme, Magdalena se retrouva sur le monde du travail et elle pourra faire ses preuves auprès des différentes agences de photographie de la région qui voudront bien travailler avec une débutante. Elle se doute bien que ça ne sera pas évident mais elle fera du mieux qu’elle peut pour pouvoir réussir à entreprendre tout ce qu’elle entame dans sa vie. Magdalena ne peut pas se permettre un nouvel échec. Simplement parce qu’elle ne sait pas trop comment elle pourrait réussir à passer outre si elle foirait une nouvelle fois son année d’université. Elle sait bien qu’on ne lui donnera pas l’opportunité de la tenter une nouvelle fois. En attendant, de devoir passer des heures et encore des heures à réviser, c’est beaucoup pour elle en ce moment et elle a eu besoin de se changer un peu les idées, de sortir un peu pour se ressourcer, de faire une pause, tout simplement. La veille au soir, elle avait proposé à Liam de se retrouver au lac pour pouvoir profiter du beau temps pour faire une petite séance photo. Elle se doute bien qu’ils parleront des études puisqu’il est son professeur, mais là, Magdalena a surtout envie de passer du temps avec son ami d’enfance, plutôt que son professeur de photographie. C’est un point important à ne pas oublier, qu’ils se connaissent bien avant qu’il ne se retrouve à lui donner des cours à l’université.

Comme c’était prévu, la conversation tourna vers les révisions de Magdalena et sur son état d’esprit par rapport aux examens qui approchent. La blonde les redoute tout de même un peu. Surement parce qu’elle se met bien trop de pression sur ses épaules, suite à son échec l’an passé. La blonde ne se rend pas vraiment compte qu’elle n’est pas du tout dans le même état d’esprit que l’année dernière. Lorsqu’elle a passé ses examens, il y a un an, elle venait à peine de perdre sa sœur et elle n’avait pas du tout la tête à passer ses examens de fin d’année. Elle n’a pas réussi à repousser la date de ses épreuves, même si un souci familial se présentait à elle. De ce fait, elle a foiré ses examens et en beauté, d’où le retrait de sa bourse d’études cette année. Quand elle exprima ses doutes à son ami, elle fut surprise qu’il passe son bras autour de ses épaules, pour la rassurer. « Ca va aller… » Elle l’espérait, vraiment. Pour toute réponse, elle esquissa un sourire avant qu’ils ne continuent de marcher autour du lac. « Et puis, je crois que ça te fera du bien, être un peu sur le terrain aussi. Si tu le souhaites, on peut toujours essayer de te faire « réviser » en même temps ? » Elle pourrait en profiter c’est sûr, mais elle ne veut pas user de cet avantage qu’elle peut avoir de connaître personnellement son professeur de photographie. « C’est gentil, Liam, mais j’ai vraiment envie d’essayer d’y arriver par moi-même. Me prouver que j’peux y arriver. » C’est très important pour elle et elle espère que Liam ne le prendra pas mal. « Et puis, on est censé profiter un peu du beau temps, on va pas passer tout notre temps à passer de ses fichus examens. J’espère quand même que bientôt ce sera derrière nous, et qu’on puisse retrouver plus notre lien d’ami que de professeur/élève. C’est frustrant. » Oui, parce qu’elle ne peut pas forcément l’appeler par son prénom en cours, ou même s’il la connait, il doit se forcer à ne pas lui donner des avantages. C’est chiant. Liam est son ami d’enfance avant d’être son professeur.

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Magdalena & Liam

Comme au bon vieux temps

Je n’avais pas perdu de vue le but premier de notre rencontre d’aujourd’hui, à savoir de passer du temps entre amis et non en tant que professeur et élève, mais cela avait été plus fort que moi de proposer à Magdalena de lui venir indirectement en aide pour ses révisions. Cependant, cela n’avait pas entièrement à voir avec mon travail de professeur. En effet, il était vrai que mon poste pouvait lui venir en aide, puisque maintenant plus que jamais, je connaissais les coutumes de l’université, comment certains examens pouvaient être faits et d’autres trucs dans le genre, mais pour tout dire, si je lui proposais, c’était surtout en tant qu’ami, sans vraiment me rendre compte de la ligne très mince qu’il y avait entre l’amitié et la relation professionnelle depuis que j’étais l’enseignant de la jeune femme. Pourtant, elle était bien présente, et je le réalisai une nouvelle fois au moment où elle me dit qu’elle allait se débrouiller d’elle-même. Non pas que sa réponse avait l’effet d’une gifle à la figure, bien au contraire, elle était on ne peut plus polie et compréhensible, mais ce fut ma propre réflexion qui me fit réaliser la chose, et l’étonnement que j’éprouvai par rapport à cette constatation qui fit en sorte que je ne cherchai pas à protester en précisant ce que je pensais, en lui disant que je ne voulais pas lui fournir les réponses ou quelque chose du genre, parce que connaissant ses capacités, je savais qu’elle pouvait y arriver sans tricher de quelconque façon. Acquiesçant à ses propos et respectueux de sa décision, je me contentai de hocher la tête pour lui montrer que je ne tenterais plus de lui venir en aide, ou du moins, sur le plan académique. Puis, je lui fis un petit sourire au moment où elle exprima le désir de passer cette journée réellement entre amis, comme c’était le plan dans un premier temps, et ayant tôt fait de me rappeler cette fameuse limite qui, bientôt, pourrait être abolie si jamais Magdalena obtenait ce diplôme, ce que je ne doutais pas qu’elle ferait. Apparemment, je n’étais pas le seul à la trouver celle-ci particulièrement agaçante, et pas juste à cet instant précis. Si seulement la jeune femme savait à quel point celle-ci m’embêtait tout particulièrement, non seulement concernant mon amitié avec elle, mais toute ma vie amoureuse dont je ne pouvais pas parler, seulement en raison de cet emploi. En gros, je n’avais clairement pas gagné le gros lot en décrochant ce poste, mais malheureusement, c’était le plus approprié que j’avais trouvé lorsque j’en avais eu besoin, et je n’avais pas encore eu le courage de m’en départir, et ce ne serait certainement pas à l’approche des épreuves finales que j’allais le faire. Ce que je ferais, c’était réellement me concentrer sur cette fameuse journée entre amis, et rien d’autre.

Bien sûr, cela pourrait sembler être compliqué aux premiers abords, compte tenu que Magdalena était étudiante en photographie et que j’étais professeur dans la même discipline, mais sitôt que je lui eus dit « D’accord. » en ajoutant un petit sourire à mon bref propos pour montrer que je n’étais pas vexé de quelconque façon, dans ma tête, tout changea. Je perdis soudainement toute idée de parler de cours, déterminé à maintenant passer un véritable moment entre amis. Bien sûr, dans mon cas, cela ne se fit pas de façon automatique, compte tenu que je n’étais pas du genre à avoir des automatismes pour entamer des discussions ou quelque chose dans le genre. Toutefois, puisque je chérissais grandement les quelques amitiés que j’avais la chance d’avoir, je savais comment en profiter autant que possible, et en ce moment, je voulais profiter de cet après-midi avec mon amie pour prendre des photos on ne peut plus banalement, comme nous avions l’habitude de le faire avant que les études et le boulot ne rentrent en ligne de compte. Histoire de débuter le tout sur une note un peu plus joyeuse, je commençai par dire en guise de prémisse : « Donc ça veut dire que… » et sans ajouter quoi que ce soit d’autre, je brandis mon appareil, puis je le pointai vers Magdalena pour la capter sur le moment, ce qui faisait, en mon sens, les plus belles photos. Enfin, je ne disais pas que celle-ci serait la meilleure de la journée, mais ce fut suffisant pour que je la considère d’un air un peu plus espiègle sitôt que j’eus redescendu mon appareil à une distance considérable de mon visage.

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MAGDALENA & LIAM

Les examens c’est tout de même assez stressant. Magdalena peut parler en connaissance de cause puisqu’elle a loupée son année, l’an passé. La fin d’année avait été tout de même plutôt difficile pour la blonde vu qu’elle venait de perdre sa sœur ainée dans un accident de voiture. Forcément, Magdalena n’avait pas vraiment la tête à passer ses examens de fin d’année. Et d’ailleurs, vu les résultats médiocres qu’elle a eu, on lui a retiré sa bourse d’études. Le début d’année était tout de même assez dur, la blonde n’avait pas forcément envie de faire des efforts. Il aura fallu que Jordan décide de la booster un peu pour qu’elle se rende compte qu’elle était en train de faire une belle connerie et qu’elle laissait passer sa chance d’obtenir son année et de faire le métier qu’elle rêve d’exercer depuis un moment, photographe. Elle s’est donc remise sérieusement dans ses études à partir du second semestre et fait tout son possible pour pouvoir valider son année et commencer dans le monde du travail, non pas en tant que barmaid, mais en tant que photographe. Même si elle se doutait bien qu’elle allait parler de ses études avec Liam, au moins, elle voulait aussi profiter pour passer de bons moments avec lui, oubliant un instant le fait qu’il soit son professeur en plus d’être un ami d’enfance. La conversation sur les examens ne tarda pas et Liam lui proposa même son aide pour appréhender un peu moins les examens. Il s’est montré plutôt présent pour elle aussi depuis la mort d’Anna. Il sait ce qu’elle traverse et il a même appuyé sur son dossier pour qu’elle puisse redoubler. Bon, il n’a pas réussi pour l’histoire de la bourse mais au moins, il aura essayé. C’est l’essentiel pour la blonde. Après tout, vu son dossier, elle se doutait bien qu’il n’allait pas pouvoir faire des miracles. Il lui a permis de pouvoir repasser son année, d’avoir une seconde chance. C’est un bon départ. Elle va tout faire pour ne pas foirer cette fois, c’est tout. En attendant, elle refusait tout de même l’aide que Liam lui proposait. Elle voulait s’en sortir toute seule, ce serait bien plus simple.

Magdalena préférait profiter des rayons du soleil qui faisaient leurs apparitions et de ce moment passé avec son ami. Ils n’ont pas forcément l’occasion de montrer qu’ils se connaissent tous les deux, parce qu’elle n’a pas forcément envie qu’on pense qu’elle est avantagée du fait de sa relation avec Liam. Elle veut obtenir son année par le mérite et non pas parce qu’il aura réussi à amadouer l’examinateur. Ils ont chacun des obligations, lui avec ses cours et elle avec ses examens. C’est sûr qu’ils ne peuvent pas forcément se voir, en dehors de l’université. Elle ne veut pas perdre cette relation qu’ils ont ensembles, surtout après quand elle aura terminé ses études, elle ne veut pas le perdre de vue comme ça a pu être le cas quelques temps plus tôt. « Donc ça veut dire que… » A peine elle eut le temps de tourner la tête pour le regarder qu’il était en train de brandir son appareil photo et qu’il le pointa vers elle. « Oh, non. Arrête. » Elle s’apprêtait à mettre la main sur son visage pour se le cacher mais Liam fut trop rapide et la capta en un instant. Elle fit une moue triste lorsqu’il sortit son air espiègle et qu’il redescendit son appareil hors de son visage. « T’abuse, t’aurais pu me prévenir. » C’est vrai que c’est bien de prendre des photos sur l’instant, de capter un moment avant qu’il ne disparaisse pour toujours mais c’était tout de même vache là. « J’ai même pas eu le temps de me préparer. J’dois avoir une tête affreuse dessus en plus. » Elle aimait faire des photos, ce n’est pas pour autant qu’elle supporte être sur les photos. C’est bien loin d’être le cas.
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Magdalena & Liam

Comme au bon vieux temps

Alors que personnellement, j’avais pris un malin plaisir à faire cette photo, Magdalena, elle, ne semblait pas trouver la chose vraiment amusante. Le pire dans tout cela, c’était que cela ne m’étonnait et ne me vexait pas, tout simplement parce que je comprenais, en quelques sortes, sa réaction. Pourquoi ? Parce que moi-même, j’étais le premier exemple de la personne qui adore prendre des photos, qui est plus à l’aise derrière un appareil que pour marcher le plus banalement possible sur un trottoir, mais qui angoissait à l’idée de devenir le modèle qui se fait prendre en photo. J’étais ainsi depuis toujours; très rapidement, j’étais sur les photographies de groupe, voire même jamais sur des photos individuelles prises en voyage, sauf lorsque je n’étais pas prévenu. Et les photos de classe lorsque j’étais adolescent, je n’osais même pas en parler tant elles étaient ridicules. Sachant comment je détestais cela, ma mère avait toujours pris soin de ne pas les exposer, et j’étais limite persuadé qu’elle ne les avait jamais gardées, et je ne pouvais pas lui en vouloir. Sur chacun de ces clichés, je paraissais effrayé, ou particulièrement inconfortable, tellement que ce n’était pas beau à faire. Cependant, dans les circonstances présentes, puisque cette photographie, à moins d’être exceptionnelle, ne sortirait pas de mon ordinateur et ne serait pas montrée à qui que ce soit, je ne voyais pas pourquoi je ne l’aurais pas prise, surtout qu’essentiellement, c’était pour taquiner la demoiselle. C’est ce qui expliqua pourquoi je gardai mon sourire un peu gamin tandis qu’elle semblait limite m’en vouloir d’avoir fait cela, me sortant l’explication classique du « Je n’étais pas prête » combiné du « La photo doit être affreuse ». Par simple curiosité, je baissai le regard sur mon objectif; la photographie n’était pas parfaite comme j’aurais aimé qu’elle le soit, mais j’en étais quand même plutôt satisfait. D’ailleurs, je ne cherchai même pas à la supprimer, me contentant de simplement dire à l’adresse de mon amie : « Tu n’as pas une tête affreuse du tout ! » Je marquai une petite pause pendant laquelle je retournai mon appareil photo en direction de la jeune femme, histoire de lui montrer l’écran où s’affichait une version miniature de la photo. Puis, avec un sourire, j’ajoutai : « Et puis, les photos naturelles, ce sont les plus belles. » J’avais dit cela comme une simple affirmation, puisque nous avions clairement dit que nous n’allions pas parler de cours, même si c’était là un propos que j’aimais bien réitérer lors de mes classes. En fait, c’était probablement mon plus grand principe en photographie. Jamais je ne pourrais en avoir marre de le répéter, que ce soit dans un cadre sérieux, ou bien dans un moment que je voulais un peu plus plaisantin comme celui-ci, même si, au fond, je n’étais pas nécessairement doué pour faire durer une blague très longtemps. D’ailleurs, sans même douter que cela pourrait être une mauvaise idée, ou juste abusé, ou quelque chose dans le genre, lorsque je retournai de nouveau mon appareil en ma propre direction, prêt à le relever pour prendre une autre photo – pas de mon amie cette fois-ci, je n’allais pas faire la même blague deux fois quand même – je lui dis : « Mais si tu veux avoir une photo où tu seras prête et tout, tu peux toujours prendre la pose et me prévenir quand ce sera bon. » J’esquissai ensuite un sourire espiègle, particulièrement juvénile, attendant sa réaction à ce que je pensais être une simple blague toute inoffensive, certainement pas quelque chose pour la vexer, puisque loin de moi était cette intention, mon but était simplement de passer un bon moment avec la jeune femme et, idéalement, lui faire oublier les examens d’une façon ou d’une autre. Elle avait bien le droit de s’amuser, elle aussi, après tout.

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MAGDALENA & LIAM

La blonde, ex-rousse, apprécie passer du temps avec Liam. Ils se connaissent depuis un bon nombre d’années et il est vrai qu’ils se sont un peu perdus de vue en grandissant. Après tout, ils n’ont pas le même âge. Ils ont tout de même six ans d’écart tous les deux. En fait, Liam aurait plus été un ami à sa sœur, on aurait pu le comprendre. Mais non, c’est bien avec elle qu’il était ami. Leurs parents étaient voisins donc forcément, ils se voyaient plusieurs fois. Chacun à grandit de son côté, et malgré la différence, leur passion pour la photographie les a rapprochés. Les années ont passés et Liam est partit de chez ses parents. Ils se sont perdus de vues pendant un petit moment avant que Magdalena ne découvre que Liam est son prof de photographie à l’université. De ce fait, la blonde est tout de même contente qu’ils se soient retrouvés tous les deux. Cette amitié et cette complicité lui manquait. Certes, elle ne peut pas forcément montrer qu’ils sont proches tous les deux. Les ragots peuvent fuser en un rien de temps, et elle n’a pas forcément envie de salir à la réputation de Liam. C’est tout de même un très bon professeur et elle ne voudrait pas qu’il perde sa place à l’université sur un malentendu et surtout, parce que des abrutis ont colportés une rumeur infondée sur eux deux. Heureusement ce n’est pas arrivé, et Magdalena est en dernière année. Elle espère tout de même réussir son année parce qu’elle n’est pas certaine qu’on lui donne une autre chance à l’université où elle étudie.

Elle se doutait bien que la conversation allait rapidement tourner vers ses examens qui approchent à grand pas, mais Magdalena coupa court à la conversation. Elle voulait profiter de cet instant passé avec un ami, sans se prendre la tête. C’est parfois nécessaire de faire un peu le vide dans sa tête, afin de pouvoir se ressourcer un peu. Magdalena en a bien besoin. Elle stresse beaucoup pour ses examens de fin d’année, prendre l’air lui fera le plus grand bien. Le programme était simple, tous les deux avec leur appareil photo, et profitant du beau temps. Du moins, elle ne s’attendait pas à ce que Liam la prenne en photo, assez soudainement. Elle ne put s’empêcher de faire une remarque comme quoi elle n’était pas prête et qu’elle aurait surement une tête affreuse sur le cliché pris par son ami. Il faisait un sourire gamin, ce qui ne put empêcher la blonde de rire. Elle adore passer du temps avec lui, c’est tellement simple. Ils ne se prennent pas la tête tous les deux. Depuis qu’ils se connaissent, il n’y a d’ailleurs eu aucune prise de tête entre eux deux. C’est plutôt pas mal. Liam regarda sa photo, avant de s’adresser de nouveau à son amie. « Tu n’as pas une tête affreuse du tout ! » Oh, si peu. Liam lui montra alors son appareil pour qu’elle puisse voir la photo qu’il venait de prendre d’elle. « Mouais… » Il reprit rapidement. « Et puis, les photos naturelles, ce sont les plus belles. » « Je suis assez d’accord sur ce point, mais… les cheveux au vent, qui sont coiffés n’importe comment, c’est pas top. » Elle n’aime pas être sur les photos. C’est un peu un comble pour une future photographe mais elle s’en fiche pas mal. « Mais si tu veux avoir une photo où tu seras prête et tout, tu peux toujours prendre la pose et me prévenir quand ce sera bon. » « Alors, là, tu peux rêver. J’ai horreur de me retrouver sur des photos. » Sans plus attendre, elle s’empara de son appareil photo à son tour et prit rapidement un cliché de Liam. « J’vois pas pourquoi tu serais le seul à avoir des photos dossiers sur moi. » Elle tira la langue, avant de lui montrer la photo qu’elle venait de prendre, de son ami.
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Magdalena & Liam

Comme au bon vieux temps

Apparemment, mes arguments ne suffisaient pas à convaincre la jeune femme qu’il n’y avait certainement pas de mal à se retrouver sur une photographie une fois de temps en temps, surtout si c’était pour plaisanter, passer un bon moment entre amis. Après tout, c’était pour cela que nous étions là d’abord et avant tout, et la brève discussion que nous avions eue par rapport à l’approche de ses épreuves finales n’avait fait que le confirmer. Toutefois, je ne tentai pas de la convaincre éternellement, puisque moi-même, je n’étais pas du genre à aimer me faire prendre en photo, alors d’une certaine façon, je pouvais la comprendre, bien que je ne le montrais pas vraiment, puisque j’agissais comme si je pensais exactement l’inverse, poussant même l’audace jusqu’à proposer à Magdalena de prendre une photo plutôt fixe, avec une pose déterminée par elle. Par contre, pour le coup, je n’avais pas nécessairement réfléchi, et pendant un instant, je craignis que le tout ne passe pas bien, vu comment elle avait réagi lorsque je lui avais présenté la photographie. Cependant, et à mon grand soulagement d’ailleurs, le tout se déroula plutôt bien, puisqu’elle ne fit que me dire que jamais elle ne ferait ça, m’arrachant alors un petit rire qui mit fin à la conversation qui, au bout du compte, n’avait pas été susceptible de provoquer un malaise ou quelque chose du genre. Peut-être que cela aurait pu arriver si j’avais pris sa remarque au sérieux et que j’avais commencé à insister, mais déjà que je considérais avoir quelque peu poussé la chose par cette suggestion, même si celle-ci avait été formulée pour être prise à la blague à la base, mais je préférais de loin garder ma bonne humeur, puis faire en sorte que mon amie de longue date conserve la sienne, bien évidemment.

Sans grande surprise, Magdalena ne se gêna certainement pas pour me rendre la monnaie de ma pièce. Il fallait s’y en attendre, c’était certain, mais malgré tout, je demeurai plutôt surpris lorsque soudainement, je vis un objectif pointé en ma direction, me faisant comprendre que Magdalena avait fait exactement ce que moi j’avais fait, sauf que c’était maintenant moi, sa pauvre victime. Heureusement pour elle, je n’eus pas le temps de nécessairement stresser à l’idée d’être pris en photo, comme cela m’arrivait habituellement. C’était peut-être ridicule, mais moi, j’étais ainsi. Je ne détestais pas être pris en photo simplement parce que je ne me trouvais pas beau sur la photo, ça, c’était le cadet de mes soucis. À vrai dire, je ne saurais même pas expliquer ce qui me faisait tant angoisser, ce qui me donnait cette attitude qui, je devais l’admettre, était particulièrement étrange, même si je n’avais jamais cherché à me l’expliquer. J’avais toujours été ainsi; j’avais des comportements par moments qui me distinguaient de la normale des gens, mais que je finissais par accepter, puisqu’autrement, je perdrais trop de temps à me les expliquer. Et puis, il était inutile de faire une analyse psychologique de ma personne à ce moment précis, puisque non seulement, il n’y avait pas raison d’être, et il n’y en eut pas plus lorsque mon amie me montra la photo, puisqu’en raison de ma détente, je ne fis rien d’autre que grimacer en voyant ma tête clairement subjuguée d’être pris en photo. D’ailleurs, je ne pus m’empêcher de passer un commentaire dessus, à savoir : « Oh là là… Ça fait tellement peur que même toi tu ne voudras pas la garder ! » Puis, je me tus, et je considérai la jeune femme qui semblait réellement amusée après m’avoir joué ce petit tour, ou plutôt, après s’être vengée, et je me rendais compte que ça valait le coup de jouer les victimes, puisque maintenant, Magdalena semblait réellement s’amuser, et c’était exactement ce que je cherchais à faire avec elle aujourd’hui. Décidant, pour une fois, de mettre de côté mes principes, je reculai d’un pas, puis je pris une pose ridicule, et je dis, cherchant à la piquer en lui disant : « Allez, je suis sûr que tu peux faire mieux que ça. » Je redevins soudainement un peux sérieux, le temps de lui préciser toutefois : « Par contre, ça ne sort pas de tes affaires. » avant d’attendre de voir ce qu’elle ferait, espérant sincèrement qu’elle tiendrait compte de ce que je venais de lui dire, puisque j’y tenais particulièrement. J’étais en train de faire quelque chose que je n’avais jamais vraiment fait pour personne et ça, elle devait certainement déjà le savoir. Il ne restait plus qu’à déterminer si elle allait saisir l’opportunité ou non.

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MAGDALENA & LIAM

Magdalena ne supporte pas du tout de se retrouver sur un cliché. Certes, la photographie est sa passion et elle veut en faire son métier mais ce n’est pas une raison pour se prendre en photo, elle. On ne pourra pas la faire changer d’avis, c’est certain. Au moins, on ne peut pas dire qu’elle soit devenu narcissique et qu’elle aime se prendre en photo, constamment comme certaines personnes peuvent le faire. En plus, la blonde ne se trouve pas bien sur les photos. Après, c’est un peu comme toutes les filles, en réalité. En attendant, cela ne l’empêcherait pas de passer une bonne après-midi avec son ami d’enfance. Magdalena le connait depuis son enfance et Liam est quelqu’un de très important pour elle. Certes, ils se sont perdus de vus pendant un certain temps, et puis ils n’ont pas non plus le même âge, mais ce n’est pas une raison pour qu’ils ne s’entendent pas. Cet après-midi, c’est prévu, c’est sans prise de tête et il faut aussi qu’ils oublient leur lien à l’université pendant un instant. Elle est en pleine révision, et lui est son professeur de photographie. Il pourrait lui donner des conseils, lui dire de ne pas stresser et la rassurer en lui disant qu’elle va gérer cette année. Il faut beau donc autant en profiter un maximum. En attendant, à son tour, Magdalena avait sorti son appareil photo pour prendre son ami en photo. Il peut avoir une photo dossier sur elle, et elle comptait bien en faire de même, de son côté. Une fois le cliché pris, elle esquissa un grand sourire avant de lui passer son appareil photo pour qu’il puisse observer son travail. Un nouveau sourire s’afficha sur le visage de Magdalena quand Liam grimaça en voyant le cliché. Quoi ? La photo été ratée ? Il était bien pourtant dessus. « Oh là là… Ca fait tellement peur que même toi tu ne voudras pas la garder ! » Elle a l’impression de se voir dans un miroir quand il lui fait cette remarque. C’est tout autant une réflexion qu’elle aura pu faire de son côté quand il a pris une photo d’elle, quelques minutes plus tôt. « Je garde toutes mes photos, même les ratées. » Elle ne supprime pas ses photos, même celles qui sont mauvaises, car elle peut les regarder de nouveau pour s’améliorer ensuite. « Non pas que celle-ci soit ratée. T’es très bien dessus. »

Et puis, tout d’un coup, Liam recula d’un pas et se mis à prendre la pose, de façon plutôt ridicule. Magdalena arqua un sourcil parce qu’elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi il agissait ainsi. Heureusement, il prit la parole assez vite pour lui donner une explication à son changement de comportement soudain. « Allez, je suis sûr que tu peux faire mieux que ça. » Il revient sérieux un instant, reprenant la parole. « Par contre, ça ne sort pas de tes affaires. » Elle sembla hésitante un instant, avant de répondre sérieusement à son tour. « J’ai dans le but d’ouvrir ma galerie et les portraits de toi, seront affichés partout. » Un peu comme si il est son modèle attitré. Magdalena ne put s’empêcher de se mettre à rire, ne pouvant plus être sérieuse. « La seule personne, exceptée moi, qui sera autorisée à voir ses clichés, ce sera toi. » Il peut lui faire confiance. Si Liam ne veut pas que quelqu’un voit ses photos, elle fera en sorte que personne ne puisse les voir à part elle, et lui, bien sûr. Magdalena est tout de même quelqu’un de confiance. « Allez, va prendre la pose, qu’on s’éclate un peu. » Elle attendit que Liam reprenne une pose ridicule avant de s’emparer de son appareil photo pour prendre quelques clichés, tout en éclatant de rire. La blonde ne pouvait pas rester sérieuse, et Liam rigolait surement aussi de son côté. « J’suis sûre que tu peux faire pire, vas-y. » Un grand sourire s’afficha sur le visage de Magdalena, prête à s’amuser durant des heures avec son ami d’enfance.
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Magdalena & Liam

Comme au bon vieux temps

Pour toute réaction au fait que Magdalena m’avoua conserver toutes ses photos, même celles qui n’étaient pas réussis, je roulai les yeux au ciel d’une façon à la fois sincère et exagérée. Sincère parce que cela signifiait que peu importe si je le voulais ou pas, cette fameuse photo allait rester sur son appareil et, éventuellement, se retrouverait sur son ordinateur, exagérée parce qu’en réalité, je ne pouvais pas vraiment l’en blâmer de faire cela. Moi-même je conservais toutes mes photographies tant et aussi longtemps qu’elles ne se retrouvaient pas sur mon ordinateur, et encore là, je peinais plus souvent qu’autrement à décider lesquelles j’allais supprimer. Évidemment, celles prises par erreur qui ne faisaient d’une image noir, je n’avais aucun problème à les supprimer, mais parfois, certains clichés qui paraissaient mal faits dans un premier temps pouvaient, au bout du compte, avoir quelque chose de spécial, ce qui les rendait plus difficile à supprimer. Quoiqu’il en soit, j’étais d’avis que de supprimer automatiquement les photos jugées mauvaises dans un premier temps n’était pas l’idéal, et de ce fait, je ne pouvais que congratuler mon amie de faire la même chose, même si, dans le cas présent, cela ne m’arrangeait pas vraiment, et que cela m’arrangea encore moins quand je vis le fameux cliché où j’avais une tête probablement encore plus affreuse que celle que je pouvais avoir d’habitude lorsque je m’efforçais de sourire. Quand je souriais, je paraissais constipé, mais sur cette photo, je semblais juste tout bête. Grimaçant à la vue de cette image que je préférerais de loin n’avoir jamais vue, je fis quand même un effort pour ne pas m’emporter et commencer à angoisser à cette idée. Heureusement, Magdalena m’aida indirectement à garder ma contenance, voire même me convaincre que ce n’était pas la fin du monde, que si cela pouvait l’amuser, la rendre heureuse, je pouvais me laisser prendre au jeu le temps d’un après-midi. Il était certain que le fait que je fasse cela allait représenter un effort plus que surhumain, mais après tout, pourquoi pas ? Peu enthousiaste, mais tout de même déterminé, je pris compte des doléances de mon amie qui m’encourageait à faire mieux après ma première pose. Fronçant les sourcils, j’en vins à me demander ce que je pourrais faire d’autre, légèrement perdu, parce que déjà, je n’aimais pas que les gens prennent la pose, alors que je le fasse moi-même, c’était beaucoup me demander. Cependant, j’avais au moins compris une chose; dans la situation présente, faire mieux, signifiait, en gros, prendre la pire pose possible. Enfin, c’était comme cela que je l’avais saisi, et j’espérais que ce soit le cas, parce que si c’était la situation inverse, alors Magdalena n’aurait certainement pas fini de se foutre de ma gueule. Hésitant, voire très hésitant dans un premier temps, je restai planté là à réfléchir, et lorsque j’en eus marre – parce qu’au final, je n’avais toujours pas trouvé que faire – je décidai de poser mes mains sur mes hanches et balancer une de celles-ci de façon exagérée à gauche, prenant ainsi une pose de fille un peu trop mal faite, un peu trop exagérée. Clairement maladroit dans la situation, je cherchai à me détendre en me dandinant quelque peu, puis je demandai à Magdalena : « Comme ça, ça le fait ? » Au bout de quelques secondes d’attentes, je me surpris même à secouer quelque peu la tête dans l’espoir d’envoyer une mèche de cheveux sur mon visage, et me rendant compte du ridicule de la situation, j’éclatai de rire, puis je ne me gênai pas pour dire à la jeune femme : « C’est bien parce que c’est toi que je fais une chose pareille, tu le sais ça ?! » non pas sur un ton de reproche, mais plutôt de plaisanterie, même si j’espérais sincèrement qu’elle prenne mes efforts en considération, parce qu’il était plus que vrai que je n’aurais pas fait ça pour tout le monde, et encore moins dans un endroit aussi public.

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❝ comme au bon vieux temps ❞
MAGDALENA & LIAM

Magdalena voulait le rassurer. Il ne fallait pas que Liam s’inquiète, elle ne montrera pas ses clichés aux autres personnes. Les seules personnes qui peuvent les voir sont celles qui viennent chez elle, et qui puissent faire un tour dans sa chambre noire, ce qui est bien loin d’être le cas. Il ne faut tout de même pas oublier que la petite pièce qui lui sert de chambre noire, c’est une partie de sa penderie, donc évidemment, ce n’est pas pratique car c’est tout de même petit et on ne peut pas forcément être à deux en même temps. Magdalena n’a pas forcément envie qu’on vienne dans cette pièce, c’est un peu son jardin secret donc ça reste tout de même privé. « J’aime bien garder tous mes clichés, histoire de pouvoir m’améliorer lors de mes prochains shootings. » C’est un moyen comme un autre de pouvoir apprendre de ses erreurs et de faire de mieux en mieux en ce qui concerne ses clichés, ses photographies, son travail. C’est plutôt une bonne méthode pour avancer non ? Là, c’était plus une séance de rigolade avec Liam. Certes, ils peuvent en profiter pour faire tout de même de beaux clichés, mais ils peuvent aussi en profiter pour s’éclater, un peu comme des enfants. Liam est un ami depuis quelques années, et ça lui fait toujours plaisir de l’avoir retrouvée, donc forcément, elle allait profiter au maximum de son après-midi avec son ami. Bien sûr, ils se voyaient lorsque les cours n’étaient pas encore terminés, mais avec la période d’examen qui approche, ils n’ont pas forcément le temps de passer des moments ensembles, et puis, à l’université, ce n’était pas tout le temps évident non plus. Liam reste tout de même son prof de photographie, et la blonde ne veut pas qu’il la favorise parce qu’ils se connaissent depuis des années, et qu’ils sont amis en dehors de l’université.

La blonde était donc partie sur faire des photos complètement cons, avec des airs ridicules. Ça peut être marrant. C’est un bon moyen pour s’amuser et passer de bons moments tous les deux. Magdalena pourra décompresser un peu, avant de devoir se remettre dans ses révisions et de passer ses examens de fin d’année. Elle espère assurer mais elle n’est sûre de rien au final. Elle soumit donc l’idée à son ami qui s’emblait tout de même réticent au début. Il fallait donc qu’elle trouve quelque chose à dire pour qu’il lui fasse un peu confiance. « Oh, allez. On va s’éclater. » Elle se mit à sautiller, comme un enfant tout en lui demandant de prendre des poses ridicules. Elle ne put s’empêcher d’éclater de rire face à sa première pose, avant de s’emparer de son objectif et de le mettre devant elle pour pouvoir le prendre en photo. « Comme ça, ça le fait ? » Elle reprit son sérieux avant de lever la tête par-dessus son appareil. « C’est parfait. Ne bouge plus. » Et hop, un cliché de pris. Liam se mit ensuite à rire et la blonde ne put s’empêcher de mêler son rire à celui de son ami. « Je vais tellement avoir du dossier sur toi. J’espère pour toi que je rate pas mon année sinon t’es dans la merde l’année prochaine. » Elle n’en profiterait pas, bien sûr, c’est simplement pour l’embêter un peu. Et puis, si elle n’obtient pas son année, elle ne pourra surement pas la passer une nouvelle fois donc il n’a pas de soucis à se faire. « C’est bien parce que c’est toi que je fais une chose pareille, tu le sais ça ? » Oh que oui, elle le sait. « C’est la seule chose qui me permet de décompresser, et t’es un ami parfait pour me servir de cobaye. » Elle afficha un grand sourire au bout des lèvres, avant de prendre de nouveau la parole. « Et puis, après, si tu veux, on inverse les rôles comme ça tu auras du dossier sur moi aussi. »
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Magdalena & Liam

Comme au bon vieux temps

Malgré le fait que la situation était quelque peu gênante pour moi en ce moment et que surtout, elle était destinée à faire changer les idées à Magdalena et ne pas penser aux cours, je ne pus m’empêcher d’avoir un sourire teinté de fierté au moment où la jeune femme m’annonça qu’elle préférait garder ses photos pour s’améliorer la prochaine fois. Franchement, c’était là une bonne idée, digne d’une véritable photographe. Je ne disais pas que c’était moi qui lui avais fourni cette idée, parce qu’elle n’avait pas que moi comme professeur, mais la voir penser de la sorte me faisait plus que plaisir, et je savais qu’elle serait en mesure d’avoir une brillante carrière, année redoublée ou non. Ça, ce n’était même pas important. En mon sens, ce n’était pas la théorie qui faisait un bon photographe, mais plutôt la pratique, et la pratique, Magdalena était en train, sans même y penser, d’en avoir en ce moment, même si cela impliquait de me prendre en photo dans des poses ridicules. Franchement, j’espérais qu’elle allait s’en rappeler longtemps, de cette journée où j’avais cédé au fait de me prendre en photo. Pour ma part, j’espérais seulement que je n’allais pas le regretter. Je savais que je pouvais faire confiance à Magdalena, que celle-ci ne ressortirait pas ces photos dans un contexte susceptible de me nuire ou quelque chose du genre. Cette confiance devrait être, à la base, suffisante pour me convaincre que je pouvais le faire sans aucun problème, mais au moment où, tenant la pose le temps qu’elle prenne la photo, celle-ci me dit qu’elle allait les utiliser si jamais elle venait à redoubler encore une fois son année, je devins soudainement droit comme une statue, comme si je venais de faire là une énorme gaffe. Je me doutais déjà fortement qu’elle plaisantait en tenant des propos de ce genre, mais cela avait été plus fort que moi, tout simplement. J’étais de nature nerveuse à la base, alors il me fallait toujours un petit temps supplémentaire pour réagir quand on me faisait une blague. Une fois que je me fus détendu quelque peu, je pus alors lui faire remarquer la chance qu’elle avait, et je me montrai plutôt content qu’elle semble le prendre en considération. Puis, je cessai complètement d’être nerveux ou inquiet à l’idée de me faire photographier au moment où elle m’avoua qu’elle était en train de décompresser. Plus que cela, j’eus même un grand sourire un peu juvénile, mais qui montrait à quel point j’étais content que cette simple activité lui change les idées, puisqu’après tout, c’était pour cela que nous étions venus dans un premier temps, et visiblement, j’avais atteint mon but. Satisfait, je ne tins même pas compte dans un premier temps de la proposition qu’elle me fit, ou plutôt, celle-ci ne me parut pas nécessaire pour me contenter. Bien sûr, j’allais saisir l’occasion de photographier mon amie, je n’y manquerais pas, d’où le fait qu’ultimement, je lui fis un signe de la tête, toujours avec ce sourire niais qui devais être parfaitement ridicule, je le savais. Lorsque je jugeai qu’il était temps de le retirer de mon visage, même si c’était bien difficile, je baissai la tête un instant, me grattai la nuque par réflexe, et lorsque je sentis que j’avais suffisamment repris mon sérieux, je lui demandai : « Alors, que veux-tu que je fasse maintenant ? » en grimaçant légèrement, les lèvres un peu trop ressorties, comme ces filles qui pensaient prendre de jolies photos en faisant cela avec leur téléphone. Maintenant, il restait juste à savoir si Magdalena voulait que je me positionne quelque part en particulier, quelque chose comme cela, histoire qu’elle soit pleinement satisfaite de cette séance photo plus qu’exceptionnelle.

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MAGDALENA & LIAM

Magdalena ne s’en rendait pas forcément compte mais le temps passait à une vitesse. Elle passait un petit moment sympathique avec son ami d’enfance, ainsi que son professeur de photographie à l’université. La veille au soir, ils avaient prévus de passer un peu de temps ensemble, le temps de déconnecter un peu de ses examens, pour la blonde. Ils approchent bientôt et elle ne peut pas le nier, elle est terriblement stressée. Elle a foirée l’année précédente et elle ne peut pas se permettre un nouvel échec. Surtout maintenant qu’elle s’est remise bien dans ses études, elle ne voudrait pas décevoir certaines personnes, comme Jordan par exemple. Bon d’accord, ils ne sont pas ensembles mais Magdalena est terriblement attirée par lui, et c’est un peu grâce à lui qu’elle s’est remise sérieusement dans ses études. Liam avait accepté de passer un moment avec son amie pour se changer les idées. Il n’en fallu pas moins pour Magdalena pour le forcer à prendre des poses ridicules et de le prendre en photo. Magdalena riait aux éclats, elle s’amusait comme une petite folle. Heureusement que Liam est là pour lui changer les idées. Certes, Jordan aussi arrive à lui changer les idées mais ce n’est pas pareil que lorsqu’elle est en compagnie de quelqu’un d’autre, quelqu’un comme Liam. Autant ils arrivent à ne pas montrer qu’ils se connaissent quand ils étaient à l’université, autant quand ils sont à l’extérieur, ils n’en ont rien à faire, donc c’est plutôt une bonne chose. Au bout d’un certain temps, Liam reprit tout de même son sérieux. Ils ne peuvent pas faire les fous pendant des heures non plus. « Alor, que veux-tu que je fasse maintenant ? » Magdalena prit le temps de réfléchir un instant, pendant qu’il était en train de faire le con avec une tête ridicule. Un peu à la Kim Kardashian quand elle veut montrer ses lèvres pulpeuses. « T’es parfait comme ça. » Magdalena mit son appareil devant son œil pour pouvoir le prendre une nouvelle fois en photo, avant d’éclater de rire en voyant le résultat. Elle continua de prendre quelques clichés de son ami avant de ranger son appareil photo dans son sac. Au bout de quelques instants, elle releva la tête vers son ami, et esquissa un sourire. « On se prend une glace ? » Oui, il fait beau et chaud alors autant se rafraichir avec une glace. Magdalena n’est pas forcément quelqu’un qui fait attention à sa ligne. Elle ira courir un peu le lendemain, et ce sera parfait. La blonde esquissa un grand sourire, prête à lui faire une petite moue pour qu’il accepte. De toute évidence, il n’avait pas le choix. Magdalena le tira par le bras pour aller vers le marchant de glace itinérant et en commanda deux, elle connaissait le parfum préféré de Liam. Des souvenirs de leurs enfances passées ensembles. La blonde paya pour eux d’eux avant de lui tendre sa glace. Bien évidemment, quand il s’apprêta à la prendre et à la goûter, Magdalena lui donna un coup pour qu’il en ait sur le nez. Magdalena ne put s’empêcher d’éclater de rire. « Désolée, c’était trop tentant. »
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Magdalena & Liam

Comme au bon vieux temps

Ce petit jeu dura encore quelques minutes, soit le temps que j’imagine quelques poses plus ridicules les unes que les autres et que Magdalena capture le moment grâce à son appareil photo. Enfin, quand je disais ridicule, c’était que ce l’était à mes yeux, mais après, certaines personnes pourraient trouver juste un petit laisser aller, rien de quoi être provocateur ou quelque chose du genre. Pour ma part, je m’en moquais quelque peu, déjà que je considérais avoir fait un effort plus qu’énorme pour faire plaisir à mon amie de toujours, et je tentai de lui faire savoir encore et toujours quand elle eut terminé, reprenant soudainement mon sérieux en paraissant aussi timide que d’habitude. Effectivement, mes principes et mon amour-propre ne pourraient jamais me permettre d’avouer que j’avais pris un certain plaisir à procéder à cette activité. Pourquoi ? Parce que je craignais que Magdalena n’en démorde jamais si je lui faisais une telle confession et de ce fait, je n’allais pas m’en sortir, les prochaines fois que nous ferions ce genre de chose. Bien sûr, je n’avais pas envie que ce soit la dernière fois que nous nous voyons pour prendre des photos de la sorte et ce, même si elle terminait les cours sous peu. Le fait qu’elle fréquente l’université où je travaillais n’avait jamais altéré notre amitié, et j’étais bien déterminé à ce que nous puissions passer du temps entre amis à nouveau dès qu’elle aurait son diplôme en poche. Pour ça, j’avais plutôt hâte, même si je ne lui en fis pas part, me contentant plutôt d’acquiescer avec plaisir quand elle me proposa d’aller manger une glace en affirmant, le sourire aux lèvres : « Oui, pourquoi pas ? » Heureusement pour nous, dans le parc se trouvait toujours un marchand ambulant – et pour cause, c’était un endroit parfait pour prendre une glace – et de ce fait, après quelques mètres, nous fûmes en mesure d’aller à sa rencontre et commander. Tout naturellement, je sortis mon porte-monnaie pour payer le tout, mais Magdalena fut plus rapide que moi pour le coup, me laissant alors tout gêné, mon cône à la main, lui disant comme un gamin qui avait fait une bêtise : « Hey, t’étais pas obligée… » Toujours avec cette petite moue boudeuse agrémentée de quelque peu d’exagération – je n’étais pas réellement en train de faire la tête, quand même – je tentais de prendre ma première bouchée de glace, mais celle-ci atterrit un peu trop brusquement au niveau de mon visage, faisant en sorte que j’en retrouvai partout, sauf là où elle devait arriver, c’est-à-dire sur ma langue. Je pris alors un air quelque peu renfrogné tandis que mon amie se moquait bien de moi en disant qu’elle n’avait pas pu s’empêcher de faire une chose pareille, puis je dis : « Mouais. » Sur ces mots, je franchis le tout petit trajet me séparant du marchand que nous venions de quitter pour prendre une serviette et m’essuyer le nez, puis je dis, un petit sourire malicieux aux lèvres : « N’oublie pas, il faut encore que je prenne des photos de toi… » tout en la considérant avec autant de sérieux que je le pouvais, même si c’était bien difficile, parce que n’étant pas méchant pour un sou, je ne savais même pas si je parviendrais à me venger, même s’il était clair, net et précis qu’il faudrait qu’elle se laisse prendre en photo, vu tout ce que je venais de faire pour elle. C’était un juste retour des choses, après tout, n’est-ce pas ?

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❝ comme au bon vieux temps ❞
MAGDALENA & LIAM

Magdalena savait que cette complicité n’allait pas durer. Liam est censé être son professeur de photographie à l’université, et ils ne peuvent pas vraiment montrer qu’ils se connaissent en dehors de l’établissement. C’était un peu un commun accord entre eux deux. Liam ne voulait pas que cette complicité lui porte préjudice dans son travail et Magdalena ne voulait pas qu’on pense qu’elle est favorisée par rapport à sa relation avec Liam. Certes, l’année scolaire était bientôt terminée mais il y a encore quelques étapes à passer avant que leur complicité soit de nouveau présente au grand jour. Magdalena espère tout de même que ce sera sa dernière année et qu’elle pourra ensuite volé de ses propres ailes, faire de cette passion son métier. La blonde lui proposa alors de faire une pause dans leur séance photo. Cela fait un bon moment que Magdalena a prit Liam comme mannequin pour son shooting un peu délire et il serait temps de faire une pause. Et quoi de mieux que de savourer une bonne glace par ce temps idéal ? Il fait beau, le soleil est bien présent et il fait un peu chaud alors autant en profiter. « Oui, pourquoi pas ? » Affichant un grand sourire au bout des lèvres, Magdalena était contente qu’il accepte de partager ce moment avec elle. De toute évidence, elle ne dirait pas non pour passer plus de temps avec lui. Il reste son ami d’enfance et elle s’entend parfaitement bien avec lui. Cet après-midi, c’est la blonde qui régale. Elle venait un peu d’obligé Liam à prendre des poses un peu ridicules pour pouvoir le prendre en photo, alors elle peut bien lui payer sa glace. Bien qu’il aura tout de même une bonne occasion de se venger quand ce sera à son tour. Magdalena joua alors sur la rapidité pour payer les deux glaces avant que Liam ne le fasse. « Hey, t’étais pas obligée… » La blonde ne put s’empêcher de rire en le voyant faire une tête boudeuse, et lui tira la langue un instant. « C’est bon, c’est qu’une glace. Ce n’est pas comme si je t’avais payé un nouvel objectif pour ton appareil photo. » Ca n’aurait pas été le même prix, c’est sûr. Un sourire au bout des lèvres, Magdalena attendit que Liam amène sa glace vers sa bouche pour pouvoir donner un petit coup dessus, histoire qu’il se retrouve avec de la glace un peu partout sur le visage. Magdalena se mit à rire à ne plus s’en arrêter, elle était presque à la limite de pleurer de rire. Elle lui fit remarquer qu’elle n’avait pas pu s’en empêcher, une fois qu’elle retrouvera un peu son calme. « Mouais. » « Oh, allez. Fais pas cette tête, t’es mimi avec de la glace sur le nez. » Avant qu’il n’aille s’essuyer, Magdalena le prit vite fait en photo, la dernière qu’elle prendrai de lui pour l’après-midi. Liam alla donc s’essuyer le nez avant de prendre de nouveau la parole. « N’oublie pas, il faut encore que je prenne des photos de toi… » Son sourire malicieux n’annonçait rien de bon, ce qui fit rire la blonde. « On termine nos glaces et après tu pourras faire tout ce que tu veux. »
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Magdalena & Liam

Comme au bon vieux temps

J’aurais dû m’en douter que je n’allais pas m’en sortir avec une blague toute banale. Pourquoi avais-je pris pour acquis qu’avoir de la glace sur le nez, pour mon amie encore armée d’un appareil photo, tout comme moi d’ailleurs, ce serait suffisant pour elle ? Franchement, je ne savais pas, et encore une fois, je me sentais légèrement naïf pour le coup. Pourtant, je devrais y être habitué, je n’avais jamais été du genre à prévoir ce qui pourrait se passer et bien souvent, je me faisais avoir ainsi. Avoir su, j’aurais été plus attentif, surtout que j’avais eu ma leçon précédemment quand j’avais accepté de prendre la pose pour les photos de mon amie, mais pour tout dire, je n’y avais pas pensé. Pris de court dans un premier temps, j’en vins toutefois rapidement à la conclusion que cela ne servait à rien de m’en faire pendant une éternité, raison étant qu’une photo de plus ou de moins, au point où j’en étais, il fallait que je cesse de m’en faire. Bien sûr, cela augmentait le nombre de clichés que la jeune femme avait de moi qui pourraient être considérés comme « dossiers », comme je l’avais entendu plus d’une fois dans mes classes, mais je lui faisais assez confiance pour les lui laisser. Et puis, comme je n’avais pas manqué de lui mentionner, moi aussi, je me gardais le droit de prendre des photos d’elle. Si jamais elle ne me laissait pas le droit de prendre plus d’une photo, ce ne serait pas drôle, après tout. Ça, c’était sans parler du fait qu’il était tout simplement impossible que je passe un après-midi avec mon appareil de photo au cou sans prendre plus d’une photo. Normalement, pendant un après-midi de ce genre, seul ou avec quelqu’un, je pouvais prendre environ une centaine de photographies. Bien sûr, une bonne partie était bien souvent pas satisfaisante, mais quand même, ce n’était pas une seule photo, alors inutile de mentionner que je n’avais pas terminé d’en prendre. Heureux de remarquer que Magdalena acceptait la chose, m’arrachant ainsi un petit sourire tandis que je prenais une autre bouchée de ma glace. Cependant, je ne demeurai pas inerte très longtemps. Plaçant ma glace dans ma main droite, j’attrapai mon appareil d’une main, le relevai, et prit rapidement une photo de mon amie exactement au moment où elle prenait une bouchée de sa glace. Toujours le même sourire aux lèvres, je redescendis mon appareil pour le laisser à mon cou encore une fois, puis je dis dans un haussement d’épaules : « Pourquoi attendre qu’on ait fini de manger, après tout ? » Toutefois, je n’avais pas l’intention de l’embêter tout le temps que nous mangions, puisque sinon, je me retrouverais dans une situation peu avantageuse si je venais à ne plus manger ma glace et que je la laissais fondre sur mes doigts. Acceptant de finalement prendre ce petit moment de pause et en profiter pleinement, je décidai de me transformer en ami qui pouvait servir également de confident à Magdalena, puis lui demander, par simple curiosité : « Sinon, as-tu songé à ce que tu allais faire une fois les cours terminés ? » Par cette question, je ne cherchais pas à lui reprocher quoi que ce soit, simplement m’enquérir de ses projets, de ses ambitions. C’était une chose que je pouvais quand même me permettre de faire, non ? En tout cas, je l’espérais.

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❝ COMME AU BON VIEUX TEMPS ❞
MAGDALENA & LIAM

Elle ne s’attendait pas du tout à ce que Liam saisisse son appareil, à son tour, et prenne en photo Magdalena pendant qu’elle était en train de manger sa glace. Liam avait le sourire au bout des lèvres, comme si il était fier du coup qu’il venait de lui faire. « Pourquoi attendre qu’on ait fini de manger, après tout ? » Elle l’a bien cherchée en même temps, Magdalena se permettait de le prendre en photo alors qu’il se tapait des poses ridicules, pour qu’elle puisse se changer un peu les idées. « Prend-moi au moins sous mon bon profil. » Magdalena était passionnée par la photographie mais ce n’est pas pour autant qu’elle aime être photographiée. Elle en a même horreur. Quand elle remarqua qu’on s’apprête à la prendre en photo, elle détourne la tête ou bien elle porte sa main devant son visage. Liam a été trop rapide et il a profité du moment où elle mangeait sa glace pour prendre un cliché d’elle. Futé ! Ils continuèrent de marcher, cette fois sans prendre de photos l’un de l’autre, tout en mangeant leur glace quand la conversation devient plus sérieuse. « Sinon, as-tu songé à ce que tu allais faire une fois les cours terminés ? » « J’ai l’impression d’entendre mes parents quand tu me dis ça. » Ses parents ne comprennent pas forcément qu’elle puisse faire de sa passion son métier. Pour eux, être photographe n’est pas un métier et ils le lui font comprendre. Et puis, ils n’hésitent pas à la comparer avec Anna, comme quoi si elle était encore en vie elle aurait beaucoup de succès et elle ne ferait pas un travail comme Magdalena veut faire. C’est peut-être pour cette raison que la jeune femme se compare souvent à sa sœur, parce que ses parents le font souvent. « J’ai été contactée par une agence de photographie. Le patron cherche une assistante et il m’a prise. Bon, pour le moment rien est sur mais il m’a proposé qu’après l’obtention de mon diplôme, il pourrait m’engager dans l’agence. » Rien qu’en en parlant, elle avait le sourire au bout des lèvres. Elle était heureuse de pouvoir se dire que la situation allait être plus agréable. Non pas qu’elle n’apprécie pas de travailler au bar, bien au contraire mais elle s’éloigne de son objectif de faire carrière dans la photographie. « Autant te dire que ça me motive encore plus à réussir mes examens pour l’obtenir cette année. » Elle allait tout faire pour, c’est certain. Magdalena esquissa un autre sourire avant de se rapprocher de son ami. « Avoue que tu seras triste de ne plus m’avoir comme élève. »
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Magdalena & Liam

Comme au bon vieux temps

En demandant à Magdalena si elle avait des projets suivant l’obtention de son diplôme qui aurait lieu prochainement, loin de moi l’idée de dévier sur un sujet trop sérieux ou délicat. Je lui avais posé la question par simple curiosité, d’ami à amie, mais rapidement, je le regrettai quand je l’entendis me dire que je sonnais comme ses parents en lui demandant cela. Quelque peu honteux, parce que j’avais fait exactement le contraire de ce que je voulais dans un premier temps, je baissai le regard, et je voulus lui dire qu’elle n’était pas obligée de me répondre si elle ne le voulait pas, mais avant que je puisse lui dire quoi que ce soit, elle reprit la parole, s’étant visiblement résignée à répondre à mon interrogation. C’est ainsi que j’appris qu’elle avait été prise comme assistante dans une agence. Plus que ravi pour elle, parce que c’était un poste plus qu’intéressant, je lui dis avec un large sourire : « C’est génial, ça ! » sans toutefois pousser plus loin mon exclamation, raison étant que je ne voulais pas l’interrompre dans ses explications. Je fis bien d’ailleurs, puisque quelques instants après, elle m’expliqua que la condition pour qu’elle ait le poste soit qu’elle réussisse ses examens. Pendant un instant, je craignis que cela ne la fasse stresser, ou perdre son moral qu’elle était en train de retrouver après cette discussion un peu plus lourde que nous avions eue quand nous nous étions retrouvés ici, mais à mon grand étonnement – et ravissement – je me rendis compte qu’en fait, ce poste semblait la motiver encore plus à réussir ses examens. Elle avait le sourire quand elle en parlait, comme si elle était impatiente de devenir assistante, ce que je pouvais très bien comprendre d’ailleurs, qui ne le serait pas à sa place ? Lui souriant doucement, je finis par lui dire : « Tu réussiras. Si bien qu’ils n’auront pas d’autre choix que de te prendre ! » Là, c’était l’ami qui parlait à son amie, tout simplement, et c’était plus qu’évident. Si ça avait été de professeur à étudiante, très certainement que je lui aurais dit que si elle avait besoin d’une lettre de recommandation pour appuyer sa candidature ou quoi que ce soit, elle n’aurait qu’à venir me voir, mais pour le coup, je préférais prendre pour acquis qu’elle le savait que je serais toujours là pour l’aider si c’était nécessaire. Toutefois, il me fallut prendre le chapeau du professeur – amical – pendant un bref instant quand elle me demanda si elle allait me manquer dans ma classe. Passant ma main libre autour de ses épaules pour la rapprocher de moi, je lui dis : « Évidemment que tu vas me manquer. » Je marquai une petite pause, puis j’ajoutai, un peu plus sérieux : « Mais en même temps, je ne serai pas triste de te retrouver comme amie, et peut-être comme collègue même ? » Effectivement, ce n’était pas toujours chose simple, se montrer professionnel envers elle quand nous étions devant les autres étudiants. Au moins, je ne serais pas obligé d’avoir autant de retenue, et je n’allais pas m’en plaindre. J’étais obligé d’en avoir assez comme ça, compte tenu de la présence de Magdalena dans ma classe, celle d’April aussi. De ce fait, ce serait un soulagement que je ne saurais refuser.

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(magdalena) Comme au bon vieux temps

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