je regrette chacun des baisers que je donne

mia & louys

à qui sait bien aimer il n'est rien d'impossible. ✻✻✻ Nous avions terminé la partie de Paint-Ball en fin d’après-midi et peu importe le résultat final, j’avais passé un bon moment. Ces derniers jours c’était plutôt rare, mais le fait de m’être livré à mes amis me permettait d’avoir l’esprit plus léger. Alors bien sûr il n’y a pas que la mort de mon père qui m’occupe la tête, mais c’est déjà un poids en moins. Maintenant il me reste, Timéo, ce petit garçon qui est le mien et Mia, mes sentiments pour elle. Je réfléchis trop, beaucoup trop. Le seul moyen pour oublier un peu, c’est de boire, de se laisser aller un peu. Je me suis d'ailleurs un peu trop laisser aller, enchaînant les bières et les verres de différents alcools et me voilà titubant légèrement sur la plage artificielle du lac. Au loin, j'aperçois la fille, cette fille qui fait battre mon cœur en ce moment. La dose d'alcool qui coule dans mes veines me rend différent, je semble oublier qu'entre elle et moi c'est impossible. Je n'ai pas le droit de briser une telle amitié pour un coup de cœur qui est certainement passager.

Je m’approche doucement d’elle, les deux mains dans mes poches. Une fois à quelques centimètres, je m’assois à ses côtés, me penche vers l’arrière et je m’appuie sur mes mains. « Salut la plus belle. Qu’est-ce que tu fais toute seule ? » Est-ce que je viens d'interrompre un moment de réflexion ? Ou suis-je en train de la sauver d'un moment de solitude ? Seule la suite de la conversation me le dira. J'espère seulement qu'elle ne me repoussera pas. Je n'ai pas l'habitude d'avoir un fort taux d'alcoolémie quand je suis avec elle. D'ailleurs, ma pensée a pris le contrôle de mes lèvres. Je fronce légèrement les sourcils en repassant la phrase que je viens de dire. « Je ne dis pas que tu es la plus belle pour jouer le gros lourd, non. C'est vrai. Je le pense vraiment. » Ta gueule Louys, ta gueule. Tu t'enfonces. Allez ! Ressaisis-toi et change de sujet, sinon tu vas rapidement te laisser emporter et ce ne serait pas sérieux. « Cette idée de Summer Break est vraiment bonne. En plus, on a le droit de boire ce que l’on veut pour presque rien. » Ça fait un petit peu phrase d’alcoolique, mais la boisson m’aide à dire ça. D’ailleurs, ça m’aide pour tout ce que je viens de dire, les mots s’échappent de mes lèvres plus facilement. Serait-ce un coup de pouce ou un élément qui va ruiner notre amitié ?

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à qui sait bien aimer il n'est rien d'impossible. ✻✻✻ « Tu n’es pas un gros lourd mais j’ai comme l’impression que l’alcool ou la chaleur te fait dire des choses que tu ne voudrais pas. C’est gentil Louys… tu me fais rougir mais on va dire que c’est à cause du soleil. » Des choses que je ne voudrais pas ou des choses que je n'ose pas dire ? Je rigole légèrement pour lui faire croire qu'elle a certainement raison. Je ne peux pas me permettre de lui avouer mes sentiments, je n'ai pas le droit de briser notre amitié. Même si j'imagine que la soirée ne me sera pas favorable. Ses joues deviennent rouges, c'est trop mignon. Mais qu'est-ce que cela signifie ? Est-elle simplement gênée de mes compliments, ou derrière ça, il y a autre chose ? Quand je bois, je me pose beaucoup de questions et cela ne m'aide pas à aller mieux, car le plus souvent, mes questions restent sans réponse et je continue de boire. Je m'assois à côté de la jeune femme et je lui dis que cette idée de Summer Break est bonne. Peu commun pour une ouverture de discussion, mais pour la première fois de ma vie, je ne sais pas quoi dire à Mia. J'aimerais lui dévoiler tout ce que je ressens pour elle, mais c'est tout bonnement impossible. « Est-ce que c’est une invitation à boire ? Même si s’en est pas une, ça m’a donné envie de boire un verre.» Je la regarde en arquant un sourcil. Ce n'était pas vraiment là où je voulais en venir, mais cette situation ne me dérange pas. Plus je vais boire, plus j'aurais d'excuse pour faire n'importe quoi. Elle se relève, mon regard ne la lâche pas, même pas une seule seconde. La voyant debout, je décide à mon tour de me lever. Comme pour mon amie, mon geste est loin d'être glamour. À l'aide de mes bras et de la force qu'il me reste, j'arrive à me hisser sur mes jambes. « C'est bon. Je suis prêt. » Simple phrase pour lui dire que nous pouvons prendre la direction du bar qui a été installé pour l'occasion. « Mais tu ne dois pas trop boire ! Sinon comment va-t-on faire pour rentrer chez nous ? » Oui, pour être honnête, je ne me sens vraiment pas capable de rentrer seul chez moi. J'ai encore l'esprit présent, mais les effets des plusieurs verres bus vont bientôt faire effet et savoir que Mia est là maintenant, ça me rassure. « Je t'offre ton premier verre ! Tu vois quel gentleman je suis ! » Je rigole légèrement à la phrase que je viens de sortir. En même temps que ces paroles très scientifiques et recherchées, nous prenons la direction de ce fameux bar, où la population est plus nombreuse. Je n'ai aucune idée de la tournure que va prendre cette soirée, mais je n'ai pas envie d'y penser. Je veux me laisser aller un peu, oublier ce qui me bloque lors de la vie de tous les jours. Le chemin pour arriver à destination n'est pas très long, d'ailleurs il est plus court que la file d'attente qui nous attend. En tant que personnes civilisées, nous attendons sagement. Très vite, mon regard se pose sur un gars qui se trouve à quelques mètres de nous et celui-ci semble très attiré par ma meilleure amie. Je devrais être content de voir que des garçons la regarde, mais non, c'est loin d'être le cas. Mon cœur se serre quand j'imagine, pendant un court instant, qu'elle peut m'échapper. Depuis que je l'ai rejoint sur cette plage, je me mets à croire qu'elle peut m'appartenir, qu'on peut être bien ensemble. Louys ! Enlève ces idées de ta tête ! Vite ! Alors que je vois l'homme approcher de nous, certainement pour aborder Mia, je me rapproche à mon tour d'elle et je laisse l'un de mes bras l'entourer. Ce sentiment je l'ai en général pour ma sœur et pour les hommes qui tentent de l'approcher. C'est de la jalousie. Et aujourd'hui je l'ai pour Mia et pour cet homme qui aimerait bien l'approcher. Maintenant que j'ai fait ça, je dois trouver une excuse pour expliquer ce geste. Je rapproche alors mes lèvres de son oreille, pourquoi ne pas faire passer ce rapprochement comme un moyen de communication. Je lui murmure alors une simple phrase. « Je suis heureux de passer ce Summer Break avec toi. Je suis simplement heureux que tu sois là. » Quand je reprends mes distances, je remarque que le gars qui tentait de s'approcher est parti.

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à qui sait bien aimer il n'est rien d'impossible. ✻✻✻ Je propose à ma meilleure amie de lui payer un verre, de quoi lancer sa soirée, mais j'ajoute également qu'elle ne doit pas boire beaucoup, sinon le chemin pour rentrer chez nous sera très compliqué. « On dormira à la belle étoile au bord du lac… si le gardien ne nous met pas dehors, mais on retrouvera toujours notre chemin, un verre ou deux ne va pas nous faire faire de bêtise. » Je rigole bêtement pour répondre à sa phrase. Comment peut-elle être sûre que les verres que nous allons ingurgiter ne vont pas nous faire faire des bêtises ? Elle semble confiante sur ce point, alors que moi, pas du tout. J'ai peur de perdre mes moyens et de déraper, de regretter et de briser cette amitié à laquelle je tiens énormément. La queue se réduit petit à petit et très vite, nous arrivons devant la serveuse qui nous demande ce que nous voulons. Je regarde au loin ce qui est affiché sur les petites ardoises, ma vision est un peu floue et je plisse légèrement les yeux, cherchant la position qui me permettra d'avoir la meilleure vue. Finalement, Mia choisit le cocktail qu'elle désire et n'ayant pas trouvé de solution pour lire ce qui est proposé, je me contente d'ajouter : « La même chose pour moi. » La serveuse s'absente le temps de préparer les boissons, puis elle revient vers nous et nous les tends. « Voilà pour vous ! » Nous la remercions tous les deux et nous nous éloignons du comptoir. « Je crois que t’as tapé dans l’œil de la serveuse. » Quand j'entends ces paroles sortir de la bouche de ma meilleure amie, je me retourne vers la fameuse serveuse (à qui je n'avais pas porté la moindre attention) avec la discrétion d'un enfant de quatre ans. « Elle ? Mais non, tu dis n'importe quoi. » Elle raconte très certainement des bêtises. Pourquoi cette serveuse serait-elle attiré par moi ? Mais surtout, en quoi cela m'intéresse ? Si Mia me dit ça, c'est qu'elle a certainement des raisons, un sourire trop large, une coupe de cheveux réalisée parfaitement ? Je n'en sais rien, la seule chose que je peux affirmer, c'est que je l'ai déjà vu. « Je pense surtout qu'elle m'a reconnu. Cela fait plusieurs fois que je vais lui commander des boissons. Bientôt, je n'aurais même plus besoin de commander, elle me servira directement. » Alors que nous tenons nos boissons dans nos mains, nous nous éloignons du monde qu'il y a. Je pense que c'est une bonne chose, je vais ainsi avoir Mia pour moi. Une fois l'endroit plus ou moins parfait trouvé, nous nous installons et la jeune femme lève son verre. « À notre amitié et aux vacances ? » Je fais la même chose et je viens claquer mon verre contre le sien. « À notre amitié, aux vacances, à l'été et à toutes les belles choses qui nous attendent ! » Après avoir énuméré toutes les choses qui risque de se passer dans les jours à venir, je viens porter mon verre à mes lèvres et j'en bois une gorgée. L'alcool qui coule dans ma gorge n'a presque plus de goût, les verres précédents l'ont effacé. « Si je fais des bêtises, tu mettras ça sur le dos de l'alcool. On est d'accord ? » J'ai déjà bu quand j'étais avec Mia, mais je pense que je n'ai jamais été aussi loin. Il faut dire que les récents événements ne me sont pas favorables. « Enfin … Si je tue quelqu'un, on rediscutera de la culpabilité de l'alcool. » Je rigole légèrement. Depuis quelques minutes, les paroles que l'on a échangées ont un goût beaucoup trop sérieux, c'est donc un moyen pour moi de détendre un peu l'atmosphère. « De toute façon, je ne te quitte plus. Si je commets un meurtre, tu seras une complice ! » Je vais tout faire pour qu'elle accepte de me supporter toute la soirée, je n'ai pas envie de vivre un Very Bad Trip.

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à qui sait bien aimer il n'est rien d'impossible. ✻✻✻ Une fois notre commande passée et les remarques de Mia faites sur la serveuse, nous nous dirigeons vers l'une des rares tables de libres. La discussion tourne rapidement sur le sujet de l'alcool et c'est à cause de moi. Je n'ai pas trouvé meilleure idée que de lancer un sujet aussi nul. Il faut dire que ma meilleure amie me mets actuellement mal à l'aise, je ne peux m'empêcher de la regarder, parfois un peu trop longtemps. Je détaille chaque partie de son corps, je laisse mon imagination se faire des films. « Tant que tu ne me tues pas moi tout devrait bien se passer, par contre tu vas peut-être m'avouer tes secrets inavouables, l'alcool est un sérum de vérité ou il va te faire dire n'importe quoi ? » Je rigole à mon tour. Je ne sais pas ce que l'alcool me fait faire, quand je commence à parler beaucoup, souvent le lendemain matin, je ne m'en souviens plus et ne m'a jamais raconté ce qu'il se passait pendant mon trou de mémoire. Peut-être que je n'ai jamais rien fait d'idiot sous l'emprise de l'alcool ou alors, les personnes qui étaient avec moi étaient trop honteuses pour m'en parler. « Je ne sais pas. Les deux peut-être. » Ce soir, je n'avais pas vraiment envie que la vérité soit de sortie. J'ai envie de m'amuser et j'ai peur que mon cœur prenne le dessus quand je n'aurais plus les commandes de mes cordes vocales. Au loin, un homme cri qu'il offre une tournée générale, c'est sûrement quelqu'un d'éméché qui souhaite simplement attirer l'attention sur lui. Mais non, il est bien honnête, car rapidement deux nouveaux verres viennent se poser sur notre table. Bien sûr, nous ne pouvons pas dire non à une boisson si gentiment offerte, alors une fois mon premier verre fini, je ne tarde pas à enchaîner sur le suivant. Alors que les gens commencent à s'agglutiner autour de nous et du bar, Mia se lève et me tend l'une de ses mains. « Viens, on va plutôt se remettre au bord du lac, je t'empêcherai de sauter promis ! » Sans hésiter une seconde, j'attrape sa main tout en gardant mon verre dans l'autre et je commence à la suivre. En marchant, je baisse les yeux et je regarde sa main qui tient la mienne. Si seulement elle pouvait savoir que ce simple geste est en train de me rendre fou. Petit à petit, le bruit se fait de plus en plus lointain et nous nous retrouvons de plus en plus seuls. Les gens semblent assoiffés et ils courent vers la tournée générale. En arrivant au bord de la plage, elle s'assoit sur le sable, alors que je la regarde de mon 1m91. « J'ai chaud ! On fait un bain de minuit ? » Je regarde Mia avec le regard d'un petit garçon qui ne souhaite qu'une réponse, le oui. Avant même qu'elle me réponde, je commence à me déshabiller. « Si tu veux, on garde nos sous-vêtements, on ne fait qu'un demi bain de minuit. » Je réalise un peu trop tard que cette phrase est sortie de ma bouche, je l'analyse quelques secondes avant de froncer les sourcils. « Ça n'existe pas un demi bain de minuit … En fait, on va juste se baigner entre amis ! Allez, déshabille-toi ! » Doucement Louys, je sais que tu meurs d'envie de la voir avec une couche de vêtements en moins, mais doucement. La jeune femme ne semble pas aussi enjoué que moi, cependant, quand elle voit que je ne rigole pas et que je suis en train d'enlever mon pantalon, elle décide finalement à se déshabiller. Je ne l'attends pas et commence à courir dans la direction de l'eau, lui laissant ainsi un peu plus d'intimité pour se mettre en sous-vêtements. « En plus, elle est bonne. » Je viens de lui crier cette phrase pour être sûr qu'elle entende bien. Je m'éloigne petit à petit d'elle, même si je remarque qu'elle garde toujours un œil sur moi, certainement pour s'assurer que je ne me noie pas. Après seulement quelques minutes, nous nous retrouvons tous les deux dans l'eau, nageant tranquillement. « On se retrouve que très rarement seuls, ça fait bizarre. » Rajoute que ça te fait plaisir Louys, ne t'arrête pas en si bon chemin ! Ma tête commence doucement à tourner et je comprends que je perds petit à petit le contrôle de mon corps. Je ne ressens plus les limites que je me suis imposé avec elle, j'ai envie d'être honnête ce soir, de lui dire ce que je ressens à son égard. Alors qu'elle semble rester sur place, je m'approche en nageant d'elle. Je n'arrive plus à contrôler mes muscles qui pourraient, eux, arrêter mon rapprochement. Alors que seulement quelques centimètres nous séparent, j'ai la merveilleuse idée de parler encore. « J'ai très envie de t'embrasser ... » Mais non Louys. On s'était mis d'accord pour arrêter de parler, surtout pour dire des trucs pareils ! Et comme si ce n'était pas suffisant, je réduis encore un peu plus la distance qui nous sépare et je viens plaquer mes lèvres contre les siennes. La voix imaginaire qui me parle depuis tout à l'heure est désormais partie, je suis euphorique et je me laisse doucement aller sous l'effet de l'alcool. Désormais, je me sens plus léger, j'ai un poids en moins.

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à qui sait bien aimer il n'est rien d'impossible. ✻✻✻ Je la regarde en restant debout et elle ne tarde pas à comprendre que je désire lui demander quelque chose. « Quoi ? » Mon sourire se fait plus large, elle me connaît par cœur. Elle ne répond pas, pas tout de suite, mais je sais qu'elle est incapable de me dire non. Nous avons déjà partagé beaucoup de moment ensemble et quand ce n'est pas elle qui obtient ce qu'elle veut, c'est moi. Très vite, j'enlève la couche de vêtements superficielle qui se trouve sur moi et je cours me mettre à l'eau. Pour la rassurer, je lui dis qu'elle est bonne. Mais pour être honnête, je ne suis pas sûr de ce que je dis, l'alcool qui coule dans mon sang me réchauffe et je ne sens pas la température réelle. Quand elle commence à rentrer à son tour dans l'eau, elle confirme mon hypothèse, je ne ressens pas la température. « Bonne tu rigoles ?! Mes fesses oui, si j'attrape une pneumonie et que je meurs ça sera de ta faute, je ne serai pas là pour te couvrir. » Elle me fait rire. « Bouge, ça va te réchauffer. » C'est ce qu'on dit à un enfant quand il n'arrête pas de se plaindre et que l'on en a marre de ses remarques. C'est d'ailleurs ce que je fais, je bouge, enchaînant rotation sur rotation, comme pour faire des vagues. Mia finit par entrer complètement dans l'eau et elle se rapproche de moi, j'en profite pour glisser quelques mots, je lui avoue que ça fait bizarre de se retrouver seuls pour une fois. C'est bizarre, mais également très tentant. « Oui c'est vrai, on n'est plus souvent avec les autres ou avec Julian et Maxym mais… quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? J'ai un truc sur le visage ? » Je reste pour le moment silencieux. Lui dire qu'elle est simplement belle n'arrangerait pas les choses. J'essaye de me retenir, de combattre mes sentiments pour préserver notre amitié. Je n'ose pas lui dire qu'elle est belle, que je la trouve belle, mais la petite voix que je ne contrôle plus n'hésite pas une seconde pour lui dire que je meurs d'envie de l'embrasser. Je me sens très vite honteux d'avoir osé dire ça, mais c'est plus fort que moi, j'en meurs vraiment d'envie. Alors que je viens d'avouer à ma meilleure amie que j'ai très envie de l'embrasser, elle me regarde bizarrement. Je pense qu'elle ne s'attendait pas à entendre une telle phrase et pour être honnête, je ne pensais pas que j'allais avoir le courage de lui dire. « Qu'est-ce que.... » Avant qu'elle ne poursuive sa phrase, je viens rapidement plaquer mes lèvres contre les siennes. Après les paroles, les gestes. Une fois que mes lèvres caressent la douceur des siennes, tous mes doutes s'envolent et je ne regrette en rien ce que je viens de faire. L'alcool y est pour beaucoup, c'est vrai. Demain je n'aurais certainement pas le même discours, mais demain est un autre jour, je dois donc arrêter de penser. À ma plus grande surprise, Mia ne me repousse pas, bien au contraire. Ses mains glissent dans mes cheveux, alors que je l'entoure de mes bras. Je la serre un peu plus contre moi pour l'empêcher de s'échapper. Ses jambes viennent entourer ma taille, je sens le contact de sa peau contre la mienne, je suis maintenant sûr et certain que tout ça n'est pas une blague de mon subconscient, tout ceci est bien réel. Le baiser devient de plus passionnel et nous y mettons tous les deux plus de fougue. Mais très vite, la jeune femme brise tout cela et tente de s'éloigner de moi. Malheureusement pour elle, je ne semble pas du même avis. Mes bras ne la lâchent pas, je veux la garder auprès de moi encore et encore. « Je, attends, qu'est-ce-que, on devrait… » Je ne réponds rien. Je ne sais pas quoi répondre. Mon regard se pose sur elle, j'essaye de capter son regard à elle, mais il oscille trop vite. Cela me fait sourire. Elle a l'air complètement perdue et paniquée. Je laisse les secondes passer et Mia se résout finalement à arrêter de parler pour agir à son tour. Au contact de ses lèvres, un frisson me parcours le corps. Je ne suis pas certain de son origine, est-ce le résultat de la fraîcheur de l'eau ou est-ce simplement l'effet que me fait la jeune femme ? L'une de mes mains vient se placer derrière sa tête, passant entre ses cheveux, alors que l'autre glisse pour se mettre sous l'une de ses cuisses. Le baiser échangé devient plus fougueux, nos deux langues semblent danser à l'unisson. Bien sûr que j'ai envie d'aller plus loin, je suis un homme après tout et la sentir aussi proche de moi, son corps collé au mien me donne très envie. Ma première main, celle au niveau de ses cheveux finit par redescendre pour prendre place sous sa deuxième cuisse, grâce à ça, je soulage un peu la force qu'elle exerce avec ses jambes. Je mets un terme au baiser, mais simplement pour reprendre de l'air, car très vite, je reviens épouser la forme de ses lèvres. Emporté par l'action du moment, mes mains remontent caressant doucement la forme parfaite de ses fesses pendant un court instant. Alors qu'elles continuent de monter, mes lèvres descendent sur sa joue, sur sa mâchoire puis dans son cou. J'ai envie de prendre le risque, je veux tenter le tout pour le tout quitte à me prendre une belle gifle après. Mes doigts arrivent finalement à la hauteur de son soutien gorge, lentement je m'approche de l'agrafe. J'ai besoin de plus, de sentir une plus grande partie de sa peau collée contre la mienne, alors d'un geste confiant, je lui détache son sous-vêtements qui ne tient maintenant plus qu'à l'aide de ses bretelles.

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à qui sait bien aimer il n'est rien d'impossible. ✻✻✻ Je ne contrôle plus ce que je fais, mes mains et mes lèvres se baladent instinctivement sur le corps de ma meilleure amie. J'en oublie presque l'étiquette qu'elle est censée porter. Entre mes doigts, elle n'est plus vraiment ma meilleure amie, elle est une simple femme que je désire et ça rend les choses plus simples. Sa peau brûle au contact et de la mienne, alors que mon cœur s'emballe. Une petite voix murmure dans ma tête, elle me suggère de mettre fin à tout ça. Mais pourquoi ? J'en ai envie et Mia semble être dans le même cas que moi. Le bassin de la jeune femme ondule contre le mien et je sens la pression augmenter au niveau de mon sous-vêtements. D'après le bruit qui s'échappe des lèvres de Mia, elle semble également apprécier et ça me fait sourire. Je prends le risque, je détache son soutien-gorge. Je m'attends alors à tout, une baffe, un stop net ou alors un enchaînement de gestes qui me feraient penser que j'ai bien fait. Les secondes passent lentement, sa réaction se fait attendre. Mais rien. Elle ne dit rien, elle ne fait rien. Mes lèvres quittent son cou et remontent jusqu'aux siennes, enfin c'est ce que j'espérais. Avant que le contact ne se fasse vraiment, la jeune femme emprisonne mon visage entre ses mains, je lui souris. Je souris bêtement, comme un enfant innocent. Pourtant, je suis loin d'être innocent, je sais très bien que ces échanges sont des erreurs, mais je m'acharne. Dès que ses lèvres quittent les miennes, j'en redemande, encore et encore. « Est-ce que tu sais ce que nous sommes en train de faire ? Louys c'est le bordel dans ma tête, tu dois m'aider à nous raisonner. » J'aurais aimé lui répondre que je n'en avais aucune idée, mais que ça m'importait peur. J'ai envie d'elle et je veux que ce moment continue, pour la première fois depuis longtemps, je fais quelque chose que je désire vraiment. Alors oui, ce n'est pas une chose très sérieuse, car il y a de grandes chances que demain nous le regrettons. Mais ce soir, je n'ai pas envie de réfléchir et j'aimerais tellement que Mia en face autant. Je me contente donc de lui sourire, en espérant que ça lui suffira comme réponse et qu'elle viendra satisfaire le désir de mes lèvres qui sont déjà en manque des siennes. Ce qui va se produire est loin d'être ce à quoi je m'attendais. Au lieu de se rapprocher, la jeune femme prend subitement ses distances, on dirait bien qu'elle a fini par raisonner toute seule. « On devrait partir d'ici, je crois que ce lac nous rend fous. » Je n'ai pas le temps de la garder contre moi, elle desserre la pression qu'exerçaient ses jambes et la voilà qui m'échappe. Tout semble s'écrouler petit à petit, j'avais pourtant trouvé quelques choses à quoi m'accrocher pour la soirée. Je la regarde s'éloigner, alors que mes jambes semblent bloquées sur place. Je n'ai pas envie de sortir de l'eau et mettre définitivement fin à l'attraction qu'il y avait entre nous. Elle finit par me tourner le dos et je me plonge totalement dans l'eau, je dois me rafraîchir avant de sortir, je dois effacer cette forme qui s'est faite dans mon boxer. Inconsciemment, je repousse la confrontation, même si j'ai l'excuse de l'alcool, j'ai peur de savoir vraiment ce qu'elle a dans la tête, ce qu'elle ressent. Après quelques secondes en apnée, je remonte et je décide enfin à la rejoindre. En sortant de l'eau, je comprends très vite que mon cerveau n'a pas vraiment réfléchis quand il a eu cette idée grandiose d'aller se baigner, nous sommes maintenant trempés, à moitié nus et sans aucune solution pour se sécher. Mon regard croise celui de Mia, mais ça s'arrête là. Sans le vouloir, je suis devenu fuyant. Je me penche vers le sol et j'attrape un léger sweat que je trimbale depuis tout à l'heure et je le tends à la jeune femme. « Tiens. Je ne voudrais pas que tu attrapes une pneumonie, après tu vas dire que c'est de ma faute. »

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à qui sait bien aimer il n'est rien d'impossible. ✻✻✻ Mon cœur bat vite et sur le coup, je la déteste d'avoir mis fin à tout ça. Je la déteste, mais j'ai également envie de la remercier, car si nous avions été plus loin, tout aurait été différent. En revenant sur le sable, je ne peux m'empêcher de la regarder, encore et encore, de contempler ce corps qui était sur le point de m'appartenir. Sentant que l'air est frais, je lui tends mon sweat. Elle ne se fait pas prier pour le prendre. Je suis peut-être distant, mais je reste un gentleman. Je me penche une nouvelle fois vers le sol et j'attrape mon bermuda que je ne tarde pas à enfiler. Je prends ensuite mon T-Shirt et je m'essuie avec. C'est à ce moment-là que Mia décide de briser le silence. « Louys, je… On s'est laissé emporter, c'est l'effet de l'alcool, du soleil, du lac, de l'ambiance. Je veux dire… je sais que ça ne veut pas dire que ça signifiait quelque chose, on est amis et tu comptes énormément pour moi, c'était un moment d'égarement, ça va être gênant quelques temps et puis on en rigolera. Pas vrai ? » Ma gorge se serre et je me contente de hocher la tête pour lui répondre. Si j'ouvre la bouche, deux solutions s'offrent à moi, soit je vais mentir et dire que je suis d'accord avec moi, soit je vais m'enfoncer encore un peu plus. C'est donc mieux pour nous deux que je reste silencieux. « On rentre ? Enfin… tu me raccompagnes ? Ou plutôt je te raccompagne ? Je passerai sûrement plus facilement que toi le test d'alcoolémie. » Un fin sourire se dessine sur mon visage en réponse au sien. J'enfile mon T-Shirt et je prends à mon tour la parole. « Oui, allons-y. » Je me penche une dernière fois pour prendre mes chaussures et je commence ensuite le chemin retour vers la voiture. Je me retourne de temps en temps pour vérifier que Mia me suit bien. Je pourrais bien sûr l'attendre, mais vu ce qui vient de se passer entre nous, je ne suis pas sûr d'être capable de me contrôler. Je glisse les mains dans mes poches et je continue d'avancer. Une fois arrivés vers la voiture, nous montons tous les deux dedans, Mia du côté conducteur et moi du côté passager. Le trajet est très silencieux, tout comme notre fin de soirée. Je laisse ma tête s'appuyer contre la vitre et je regarde l'extérieur. Très vite, nous arrivons en bas de mon appartement, je sors de la voiture et ma meilleure amie en fait autant, certainement pour s'assurer que je vais bien réussir à mettre la clef dans la serrure et que je vais pouvoir dormir dans mon lit. Elle est prudente et j'aime ça, mais j'ai l'impression que le destin s'amuse à vouloir tester mes nerfs. Si elle remonte jusqu'à la porte avec moi, je sais que je vais lui demander de rester et je sais donc que je vais devoir me contrôler. Or, l'alcool et l'attirance que j'ai pour elle ne font pas bon ménage et ça risque d'être compliqué. Comme je m'y attendais, Mia fait le chemin jusqu'à l'appartement que je partage avec Julian et autant vous dire que le parcours dans l'ascenseur n'a jamais été aussi long et calme qu'aujourd'hui. Une fois devant la porte, je me penche vers elle et je dépose un baiser au coin de ses lèvres. Non Louys ! Pourquoi tu cherches la tentation ? « Merci de m'avoir ramené et merci pour la soirée. » Il n'y a pas de mensonge, c'est réel, j'ai vraiment passé un bon moment, même si mes pulsions en voulaient un peu plus. Je baisse le visage et je commence à jouer avec mes clefs. Ce qui devait arriver arriva et me voilà encore une fois en train de trop parler. « Tu veux rester dormir ici ? Je ne voudrais pas que tu aies un accident, je me sentirais coupable sinon. »

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je regrette chacun des baisers que je donne

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à qui sait bien aimer il n'est rien d'impossible. ✻✻✻ J'ai envie d'aller me coucher au plus vite, ainsi je retrouverais mon état de lucidité normal et j'oublierais tout, enfin, je l'espère. La jeune femme m'accompagne jusqu'à la porte de l'appartement. Je la regarde, je la dévore des yeux plus tôt. Elle est tellement belle et pourtant, je n'ai pas le droit de lui dire. Je ne tarde pas à jouer avec le feu une nouvelle fois, je frôle ses lèvres et je lui fais perdre ainsi ses moyens. « Merci à toi, c'était… » J'attends patiemment sa réponse, j'ai envie de savoir ce qu'elle pense. J'ai besoin d'être un peu éclairé pour la suite. Mais malheureusement, les mots ne sortent plus de sa bouche, elle s'arrête là. J'en profite pour insérer ma phrase ou plutôt ma demande particulière. Quel homme proposerait à une personne qui vient de le rembarrer de dormir chez lui ? Mais étonnement, elle accepte. « Ça ne te dérangerais pas ? Pour tout t'avouer, j'ai oublié mes clefs et je crains autant ta sœur au réveil que mon père, surtout lorsqu'ils manquent de sommeil. Tu me connais je me ferai toute petite. » Un large sourire s'installe sur mon visage. Ce qui s'est passé plus tôt ne l'a fait pas fuir et ça me fait plaisir. J'aimerais pouvoir oublier tout ça, oublier le goût de ses lèvres, la douceur de sa peau et que tout puisse redevenir comme avant. Nous sommes meilleurs amis après tout. « Je t'emprunte la salle de bain rapidement. » Je n'ai pas le temps de répondre que la voilà déjà partie dans la direction de la salle de bain. Elle passe souvent à mon appartement et elle le connaît par cœur. Quant à moi, je m'aventure jusque dans la cuisine pour boire un coup. Je prends un verre que je remplis ensuite d'eau du robinet. « Aïe, bordel… »  Je tourne la tête à droite et à gauche, à la recherche de la provenance de ce bruit. Nous ne sommes que deux ici, ou trois et c'est une voix beaucoup trop féminine pour que ce soit Julian. Je pose mon verre et je prends à mon tour la direction de la salle de bains. Je n'ai pas le temps de lui demander si tout va bien, qu'elle sort et se retrouve nez-à-nez avec moi. Aucune parole ne s'échappe de nos lèvres, nous nous contentons de nous regarder. Je souris comme un idiot en imaginant ce qu'elle a pu faire dans la pièce pour faire autant de bruit. J'ai envie de lui demander, mais elle me prend par surprise et vient déposer ses lèvres contre les miennes. Là, je ne m'y attendais pas du tout. C'est loin d'être désagréable et j'espère cette fois qu'elle ne m'échappera pas. Après un court instant, je m'éloigne d'elle, un sourire sur les lèvres. Ma main vient remettre l'une de ses mèches derrière son oreille. Elle glisse ensuite pour aller jusqu'à la nuque dans la jeune femme. L'écart nous séparant se réduit et je reviens plaquer mes lèvres contre les siennes. Je m'avance un peu plus vers elle, ce qui l'a fait reculer. Très vite, nous sommes bloqués par le mur qui se trouve derrière elle. Au plus profond de moi, j'espère que cette sensation ne la fera pas fuir, pas une nouvelle fois. Mes mains viennent entourer sa taille, elles glissent ensuite le long de ses cuisses. Je viens m'agripper à elle pour la coller contre moi. Je la soulève une nouvelle fois et je laisse ses jambes entourer ma taille. Nous devons partir d'ici, je ne voudrais pas que mon colocataire nous surprennes, ça pourrait de nouveau tout foutre en l'air. Mes doigts se glissent sous ses cuisses, afin de la soutenir. Je nous éloigne du mur et je prends la direction de ma chambre, sans pour autant séparer mes lèvres des siennes.

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à qui sait bien aimer il n'est rien d'impossible. ✻✻✻ Une fois la porte de ma chambre franchie, nous nous dirigeons tous les deux vers mon lit. Mes genoux se plient et très vite son dos rentre en contact avec le matelas. Nos lèvres gardent le contact qu'elles ont depuis plusieurs minutes, plus rien ne semble pouvoir nous séparer, sauf peut-être nos vêtements. Ma meilleure amie attrape le bas de mon T-Shirt et elle le remonte doucement. Nous sommes obligés de nous séparer, le temps qu'elle m'enlève le vêtement. Elle en profite ensuite pour enlever le sweat qu'elle porte. « Pas très sexy tout ça. » Mon rire se mélange au sien et mon regarde glisse le long de son corps, maintenant qu'elle ne porte plus que ses sous-vêtements. « Tu es très belle ». Ces paroles se sont échappées de mes lèvres, je n'ai pas pu les contrôler. Mais elles sont vraies et tellement douces. Les mains de Mia glissent le long de mon corps, la situation est étrange, mais pas désagréable. Je suis désormais incapable de me séparer d'elle, je ne sais pas si c'est l'alcool ou alors mes sentiments qui me poussent à faire ça, mais je ne suis pas prêt à m'arrêter. De sa main libre, la jeune femme défait l'attache de son soutien gorge, elle le retire ensuite et d'un simple geste, je l'envoie valser sur le sol de ma chambre. « Je ne vais pas t'arrêter cette fois. » Cette phrase s'échappe de ses lèvres, juste avant de venir les coller une nouvelle fois contre les miennes. Après ce nouveau baiser langoureux, j'éloigne légèrement mon visage du sien. « Je n'ai pas envie de partir. » Au moins, c'est clair et net. Désormais, nous savons tous les deux que nous avons très envie de finir notre soirée ensemble. Mon regard est toujours posé dans le sien, je me mords légèrement la lèvre avant de venir plonger dans son cou, afin d'y déposer des baisers. Mes lèvres perdent de l'altitude et elles viennent tendrement recouvrir sa poitrine, puis son ventre. Je côtoie désormais le dernier bout de tissus qui lui reste. Ce serait mentir de dire que je veux qu'elle le garde, j'attrape alors les bords de son sous-vêtement et je le lui retire sans hésiter. Je viens ensuite me remettre sur elle, mon corps collé contre le sien. Mes lèvres reprennent la direction des siennes, je ressens comme un manque et pourtant ça ne fait que quelques minutes qu'elles les ont quittées. Les mains de la jeune femme perdent à son tour de la hauteur et elles viennent approcher le haut de mon short, elles défont le bouton et baissent la fermeture. Avec l'aide de Mia, j'arrive à le faire descendre légèrement, mais ce ne sera pas suffisant. Je dois me lever pour l'enlever complètement. Je ne la quitte pas des yeux, de peur qu'elle s'en aille une nouvelle fois. Je ne pourrais rien y faire, je sais. Je reviens sur le lit, en face d'elle. Je reste pour le moment loin d'elle, ou du moins, loin de ses lèvres. Je laisse ses jambes se mettre de chaque côté de moi. J'en attrape une et je viens y déposer de tendre baiser, je remonte doucement vers l'intérieur de ses cuisses. Mon cœur s'accélère, je ne pensais pas pouvoir être aussi proche de ma meilleure amie un jour et pourtant, ce soir, elle est mienne. Une fois arrivé au haut de sa cuisse, je m'arrête et je remonte directement jusqu'à son visage. Je la regarde le temps de quelques secondes, puis je finis par déposer un baiser sur ses lèvres.

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C'est un peu comme dans les films, tout autour de moi semble disparaître, je suis obnubilée par chacun des gestes de Louys, par chacun de ses mots et chacun de ses baisers, mon regard oscille, entre ses yeux qui semblent me transpercer et sa lèvre inférieur emprisonner entre ses dents. Puis le visage de Louys se loge au creux de mon cou, déposant une ligne de baisers invisible partant de la peau sensible sous mon oreille à mon nombril, c'est doux et pourtant chacun des endroits où ses lèvres se sont posés marquent ma peau au fer rouge. Cette fois c'est à mon tour de torturer ma lèvre inférieur et mon regard suis chacun de ses mouvements jusqu'à ce que ses doigts saisissent le tissu de mon sous-vêtement, m'en débarrassant sans hésitation.

Je pourrais me sentir gênée ou bien paniquée, la panique est une situation courante chez moi et je suis entièrement nue cette fois sous le regard de mon meilleur ami, mais je ne ressent rien de tout ça certes mes joues ont peut être un peu rougies mais je ne pense qu'a une chose, que Louys soit aussi peu vêtue que moi, c'est ma nouvelle obsession alors que nous nous entraînons dans un nouveau baiser fougueux.

Mes mains ne perdent pas le nord, au contraire elles se dirigent plus au Sud pour défaire l'attache du short de Louys mais pour s'en défaire il n'a d'autre choix que de se lever pour se déshabiller, la chaleur de son corps s'éloigne mais son regard posé sur moi la remplace. Il enlève ce qui lui reste de vêtement, pour mon plus grand plaisir, avant de revenir vers moi. Mon corps est comme un aimant, dès que ses mains ne se trouvent plus sur moi il les réclament comme un besoin vital, d'ailleurs ses lèvres reviennent couvrir ma peau, découvrant chaque partie de mon corps qu'il n'a pas encore embrassé, remontant le long de ma jambe jusqu'au haut de ma cuisse. Lorsqu'il revient a hauteur de ma bouche je prend son visage tout près du mien entre mes mains, nos nez se touchent, nos lèvres se frôlent et un sourire niais s'affiche sur les miennes.

Si ce n'est pas déjà le cas... nos corps se réclament l'un et l'autre, prêt a fusionner. Je m'apprête à souffler que je prend la pilule lorsque Louys glisse sa main dans sa table de nuit, on est jamais trop prudent. Je lui prend l'emballage brillant des mains et je l'ouvre, nous obligeant à nous redresser suffisamment pour que je puisse faire glisser avec la douceur d'une caresse la protection sur la partie la plus virile du corps de mon meilleur ami. Puis nous reprenons notre position initiale, j'ai besoin de lui maintenant, ma jambe gauche encercle sa taille, exerçant une légère pression qui nous rapproche toujours un peu plus et en une fraction de seconde, en un mouvement, il entre en moi et mon souffle se bloque dans ma poitrine. C'est instinctif mes dents prennent sa lèvre inférieur en otage avant qu'on ne s'embrasse à perdre haleine. Nous pouvons difficilement être plus proche, à cet instant il n'y a plus aucune limite entre nous. Nos lèvres scellés étouffes mes gémissements et mes doigts laissent certainement des traces sur le corps de Louys.

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à qui sait bien aimer il n'est rien d'impossible. ✻✻✻ Plus le temps passe et plus nous nous rapprochons. Je découvre son corps grâce à mes lèvres et à mes mains, c'est une facette que je ne connaissais pas encore, mais je ne le regrette pas. Mia m'aide et très vite, je lui enlève tous ses vêtements. Se sentant nue, elle ne tarde pas à me déshabiller à mon tour. Nos baisers se multiplient et nous sommes désormais incapables de se séparer. « Tu vas me rendre folle. » En entendant ces mots, mon cœur se met à battre plus fort. Même dans mes rêves les plus beaux, je n'ai jamais imaginé un tel moment avec Mia. Tout est bien réel, je le sais. Je sans la chaleur et la douceur de sa peau sous mes doigts. Mes lèvres retrouvent les siennes, encore et encore. Quand je me sépare d'elle, je me penche vers ma table de chevet afin d'attraper un préservatif. J'ai Timéo et pour mon âge, je trouve cela amplement suffisant, on va donc éviter d'en faire un deuxième et on va être prudents. Mia s'empare de la protection, elle se charge ensuite de l'ouvrir et de me l'enfiler. Nous ne sommes plus en capacité de nous arrêter et de toutes façons, je n'en ai pas envie. Alors que je reprends ma place sur elle, ma meilleure amie vient enrouler sa jambe autour de moi. Ma main glisse sur celle-ci et grâce à ça, je la rapproche un peu plus de moi avant d'arriver au moment attendu. Mon envie pour elle ne fait que croître depuis tout à l'heure et je ne peux plus attendre, en un mouvement je me retrouve en elle. Elle me mord la lèvre, ce qui a le don de me faire sourire. Je commence mes mouvements et nous échangeons un nouveau baiser. J'ai déjà partagé de tels moments avec d'autres personnes, mais aujourd'hui c'est différent, c'est presque magique. Si Mia était plus que ma meilleure amie, ce moment serait tellement parfait. Ces pensées ne m'arrêtent pas. Inconsciemment, je mens. Je lui fais croire que seule l'alcool est responsable de mes gestes, mais c'est faux, il y a bien plus que ça. Mia ne doit pas le savoir. Ma main ne se trouvant pas sur sa cuisse se pose sur le matelas et je m'appuie sur elle pour ne pas écraser complètement ma meilleure amie. Mes coups de reins se multiplient et s'accélèrent. Mon souffle se retrouve saccadé et le plaisir augmente. Des gémissements s'échappent de mes lèvres et je perds petit à petit ma force. Mon corps retrouve un contact fort avec le sien et mon visage s'engouffre dans le cou de la jeune femme. Mes mouvements perdent de la vitesse, mais retrouve de la tendresse. Depuis notre baiser échangé dans le couloir, les secondes ne comptent plus, elle passe à une vitesse folle. Je ne sais plus exactement depuis combien de temps tout ceci a commencé, mais je sens que la fin approche. Bientôt tout ceci sera terminé et nous devrons remettre une distance entre nous. Au moment où j'atteins le Graal, je m'arrête, sans pour autant me retirer d'elle : je laisse le moment durer. Je me relève doucement et je viens déposer un tendre baiser sur ses lèvres. Je la regarde, tout en restant silencieux, puis je me retire d'elle et je viens m'allonger à ses côtés. Je n'ai pas les mots, je ne les ai plus.

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