Once upon a time... (Nan, t'as cru ?)
Let your tears come.  Let them water your soul.

A ma naissance, j'ai eu le malheur de tomber dans les bras d'une mère qui ne me désirait pas, qui avait eu une aventure d'un soir et qui avait apprit trop tard qu'elle était enceinte... qu'il était trop tard pour me tuer. Lorsque j'ai eu l'âge de "comprendre" ça (comprendre dans la mesure où j'avais quatre ans), j'ai aussi compris que j'étais un fardeau, une bonne à rien, une incapable. Je suis restée avec elle durant cinq années de ma vie, c'est à dire jusqu'à ce que les services sociaux s'intéressent à moi. Plusieurs fois, on m'avait retrouvée seule au milieu de ma rue alors que la nuit tombait, plusieurs fois les voisins m'entendaient pleurer parce que ma mère n'était pas là depuis un certain temps... Et, preuve irréfutable, j'étais surtout très maigre, trop maigre. On peut être maigre parce qu'on est juste fait comme ça, mais ça n'était pas mon cas. On voyait mes côtes, je n'avais pas cinq millimètres de chair, je faisais tout simplement peur à voir. On m'a finalement placée en foyer, ma mère avait été accusée de "Mise en danger d'un enfant mineur".
Mon enfance entière ne s'est résumée qu'à une seule chose : être trimballée de foyer en foyer, de famille d'accueil en famille d'accueil. Je ne comprenais pas, pourquoi je n'étais plus dans ma maison, pourquoi n'y avait-il plus ma maman ? Bien qu'elle n'eût été que très peu présente, ça restait ma maman et tout le monde aime sa maman. Alors je piquais des crises, je hurlais, je me roulais par terre et je me mettais les doigts au fond de la gorge pour me faire vomir, en répétant à chaque fois la même chose : « Je veux ma maman ». Alors qui voulait d'une enfant comme ça ? Cette personne n'était pas née, apparemment.
J'ai arrêté de le faire à l'âge de sept ans, mais à la place, je m'enfermais dans le silence. Pendant des jours, parfois des semaines, aucun mot ne passaient la barrière de ma bouche. Du moins... Pas quand je m'adressais à quelqu'un. Mais parfois, le soir, quand tout le monde dormait, je me racontais des histoires à moi-même. Des histoires de princesse, avec un prince qui venait la sauver... Sauf que la méchante maman de la princesse les empêchait de se marier. Parce que mes discours avaient changé, ma maman n'était désormais plus qu'une méchante femme, plus méchante encore que la marâtre de cendrillon. C'était une maman qui n'aimait pas sa propre fille. Et rien que pour ça, c'était une sorcière.
Tout ce cirque avait continué jusqu'à mes treize ans. Jusqu'à cette fois où on m'avait dit que je partais une fois de plus dans une famille d'accueil. Pour moi, c'était juste une famille de plus à ma très grande liste, j'étais persuadée que je serais catapultée de là une semaine après, comme toujours. La famille en question était en fait une dame à la retraite, passionnée de voyages, d'aventures, de livres et de thé. Lorsque j'étais entrée pour la première fois dans sa maison, j'étais restée bouche bée. C'était magnifique, partout, des dizaines et des dizaines de bibelots, de statuts, de peintures et de livres semblant venir du monde entier, partout des couleurs, dans chaque recoin se nichaient les souvenirs. Jamais de toute mon existence, je n'avais vu un plus bel endroit.
Cette femme était différente des autres, elle était patiente, douce et gentille. Elle ne parlait pas beaucoup, elle non plus... Sauf quand il s'agissait de me raconter des histoires. Elle me racontait ses périples aux quatre coins du monde, les rencontres qu'elle avait faites, les cultures qu'elle avait découvertes. Elle me faisait voyager à travers ses mots, si bien que ne pas poser de questions m'était impossible. Tout ce qu'elle disait était si beau, si différent de tout ce qu'on avait pu me raconter jusqu'à là : c'était la vie, c'était le monde, c'était toutes ces personnes que je ne connaîtrais jamais, mais qui me fascinaient tant.
Plus le temps passait, plus je m'attachais à elle. Son nom était Lucy, elle n'avait jamais eu d'enfants, jamais eu de mari. Elle avait toujours vécu seule, mais aujourd'hui, elle ne voulait plus de tout ça. Elle ne voulait plus voyager, elle voulait juste rester chez elle et avoir de la compagnie, quelqu'un a soigner, à nourrir, à loger, à faire rire... Elle voulait avoir quelqu'un à rendre heureux, rien qu'une fois dans sa vie. Heureuse, je l'étais, je ne l'avais jamais autant été. J'apprenais le piano, je dévorais les livres, j'écoutais Lucy conter ses histoires, je l'avais avec moi... Et il ne m'en fallait pas plus, il ne m'en avait jamais fallu plus, juste de l'amour et de la stabilité.
Mon bonheur a disparu un soir de décembre, j'avais apprit un mois plus tôt que Lucy était malade et qu'elle allait en mourir. Je le savais, mais rien ne pourra jamais préparer personne à la mort de celui ou celle qu'il aime le plus au monde. Et c'était mon cas. J'avais plus dix-huit ans, je vivais encore chez elle, je ne voulais pas repartir, plus maintenant. J'avais beau de ne plus dépendre d'aucun foyer, j'avais beau être libre, je voulais passer son dernier mois à ses côtés. Et c'est ce que j'ai fait, chaque jour et chaque nuit, j'ai veillé auprès d'elle, je dormais sur une chaise à côté de son lit, j'étais là le matin quand elle se réveillait et le soir quand elle s'endormait. Je ne voulais pas la quitter, pas alors que ses jours étaient comptés. Mais elle avait fini par partir, car les miracles n'existent pas. Tout ce qui me reste d'elle aujourd'hui, c'est quelques objets, quelques photos et quelques livres, et c'est une lettre, une lettre qu'elle avait donnée au notaire pour qu'il me la remette à sa mort. Lorsque j'avais ouvert la lettre, la première fois, je pleurais déjà sans avoir lu un seul mot, juste en voyant son écriture fine et élancée. La lettre disait : « Ma petite Laureen
Je veux d'abord m'excuser de partir maintenant alors qu'on avait encore tant de choses à vivre ensemble, tant d'aventures à découvrir et tant de choses à apprendre de l'autre. Mais la maladie a ses raisons, et c'est ainsi. Mais sois en sûre, si je le pouvais, je resterais encore longtemps.
Je voudrais aussi te demander de ne pas t'enfermer dans ton monde comme tu le fais si bien, parce que malgré tout, la vie continue. La vie, c'est ça, c'est perdre des gens, en retrouver d'autres. N'oublie jamais qu'essayer d'oublier certaines personnes car leur souvenir nous fait mal, ce n'est pas les remplacer. Alors continues à vivre, vois mille et une chose et découvre en encore plus. Rencontre des personnes inoubliables, rencontre la personne qui changera ta vie. Je veux que tu sois heureuse, tu dois me le promettre. Comme je ne suis plus là, promets le au moins à mon âme, on ne ment pas à l'âme d'un mort.
Sache que les plus beaux moments de ma vie, je les ai passés avec toi, te rencontrer était bien mieux que n'importe quel voyage, que n'importe quelle aventure.
Alors, fais-moi plaisir et sèche tes larmes, tu vas salir mon beau papier. »

Cette lettre est la lettre de ma vie, de ce que je vais en faire et de ce que je ne vais jamais oublier. Cette lettre, c'est Lucy, tout simplement.

Bienvenue parmi nous.
Contente que Laurie t'ait parlé de notre forum. J'espère que tu t'y plaira.
En tout cas, si tu as des questions, surtout n'hésite pas

J'avais pas vu l'avatar choisi, vu qu'il était pas encore mis, mais Katharine n'est pas disponible. Elle est jouée par Catalina.
Est-ce que tu aurais besoin d'aide pour trouver un nouvel avatar ?

N'hésite pas, si tu as besoin

Félicitations, tu es officiellement validé(e) !
ce personnage je dois avouer que j'ai beaucoup aimé ton histoire, car même si elle n'a pas eu la vie facile, cette Lucy l'a aidé et d'ailleurs Laureen est pleine de courage j'ai hâte de voir son évolution

Selon le questionnaire, tu te retrouves dans le groupe Seize the day.
Tu peux désormais te rendre dans la catégorie Gestion du personnage pour faire les diverses demandes, tu peux aussi recenser ton personnage, ou bien rechercher des liens. Ensuite, tu peux aussi aller créer un ou plusieurs scénarios ou des bandes. 50 points t'ont été ajoutés pour ta validation, tu retrouveras d'ailleurs plus d'informations sur le système de points à cet endroit. Enfin, pour faciliter ton intégration, n'hésites pas à participer à la loterie des rps.

Bref, tout le staff te souhaite la bienvenue sur Feels Like Tonight !