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 i hate you more than i hate everything in the world (ft. sláine)

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Message(#) Sujet: i hate you more than i hate everything in the world (ft. sláine) i hate you more than i hate everything in the world (ft. sláine) EmptyMer 1 Mai - 16:57



i hate you more than i hate everything in the world

Aujourd'hui allait être l'un des pires jours de ma misérable petite et ridicule vie. Oui, j'étais en colère. Contre qui ? Une fille dont je n'avais pas de nouvelles depuis je ne sais combien d'années et je la détestais tellement... Je ne l'avais jamais réellement oublié, de toute façon, j'en étais bien incapable, mais je commençais à réussir à ne plus penser à elle tous les jours. Que ce soit clair : il ne s'agissait pas là d'une ancienne copine ou quoi, seulement de ma soeur. Oui, j'ai une soeur. Sláine. Je pense que personne n'a jamais été au courant qu'elle et moi nous partagions le même sang, c'était impensable. Peut-être qu'on se ressemblait un peu elle et moi, mais ça n'allait pas plus loin et puis, rapidement on ne s'est plus vu. Du moins, elle a tout fait pour qu'on ne se voit plus. Ma vie est faite de secrets. Des secrets lourds dont j'ai honte et que je ne révélerais jamais. Maintenant que j'avais une vie des plus confortables, je n'allais pas tout gâché en révélant au grand jour que Jenkins n'a jamais été mon vrai nom de famille. Enfin, je n'en dirais pas plus. Me remémorer ses souvenirs pourrait me rendre impuissant. En même temps que je marchais dans la rue de Standford Alley qui menait directement à mon point de rendez-vous, je ne pouvais cesser de penser à Sláine. Sláine, ma petite sœur que je n'avais plus vu depuis nos onze ou douze ans. Elle m'avait envoyé un texto. Pourtant, je pensais qu'elle avait rayé mon numéro sur sa liste de contacts, ça me paraissait tellement logique. Et pourtant, elle m'avait demandé de l'aider, ou au moins de la retrouver à un endroit. Je lui avais alors dit d'aller se faire voir et puis, qu'elle me rejoigne au Haven Coffee comme ça, si elle commençait à m'énerver, je pourrais l'ébouillanter avec un café.

J'entrais alors dans le café, un de mes endroits préférés de White Oak Station. C'était le meilleur café de la ville, celui où on était sûr d'être tranquille. Enfin tranquille... ça dépendait avec qui on traînait. Sans être plus étonné que ça, j'aperçu très vite que Sláine n'était pas encore arrivée. Elle n'avait pas intérêt de me faire attendre, je n'avais pas que ça à faire, je devais bosser pour mon futur métier. J'étais sûr que Sláine serait étonnée de me voir. Elle serait étonnée parce que j'avais grandi, je le savais et le sentais. J'étais devenu un homme avec des idées précises en tête. Contrairement à ce que je pensais d'elle, je me languissais de la voir arriver. Si Sláine était une garce de m'avoir mis de côté, elle était toujours ma soeur. Bon, ce n'est pas pour autant que j'allais l'aider à faire je ne sais quoi, mais j'avais juste envie de voir son visage, bien que rien que d'y penser, j'en étais stressé. Comme elle n'était toujours pas là, j'entrepris de me prendre un café assez fort pour tenir le coup. A chaque fois que la porte du café s'ouvrait, j'espérais voir arriver Sláine. Mais elle n'arrivait jamais. Il était possible qu'elle ne vienne pas, après tout, elle s'était peut-être dégonflée à la dernière minute, ce qui ne m'étonnerais pas d'elle. Le portable en main, j'envisageais de lui envoyer un message meurtrier disant qu'elle n'avait que de la gueule, mais qu'elle n'osait jamais faire plus. Mais je me ravisais très vite. Non. Sláine devait être en route parce qu'après tout, je devais lui avoir manqué ne serait-ce qu'un tout petit peu. Enfin ça, je l'espérais. J'essayais de me remémorer quelques souvenirs joyeux que j'aurais pu avoir avec ma soeur quand on vivait encore sous le même toit, mais rien ne venait. Comme si tout ce que nous avions vécu ensemble n'avait été que misère et peur. Ce qui n'était pas entièrement faux. Si mes parents d'aujourd'hui sont adorables, mes parents biologiques eux, l'étaient beaucoup moins. Mon père, mis à part le fait qu'il était alcoolique se trouvait être un homme assez compréhensif. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il était gentil, mais il n'était pas méchant non plus. Mais il est décédé. Sa mort ne m'a jamais vraiment touché. Et quant à ma mère, elle était folle et l'est sûrement toujours, il se trouve qu'elle est internée dans un hôpital psychiatrique. Avec des parents pareils, je me demande comment j'ai fait pour m'en sortir indemne et ma soeur aussi.

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Message(#) Sujet: Re: i hate you more than i hate everything in the world (ft. sláine) i hate you more than i hate everything in the world (ft. sláine) EmptyMer 1 Mai - 21:07



« and i need you like a heart needs a beat »
Sláine ne cessait de tourner en rond dans son salon, tapotant sa main à maintes reprises avec son Iphone. Stressée ? Plus que cela encore, elle était tout simplement terrifiée. Elle posa ses yeux sur sa fille endormi sur le divan, puis sur son téléphone songeant un instant à annuler. A l'évidence il était trop tard, elle ne pouvait pas se permettre de lui faire ça. Il avait eu la gentillesse d'accepter après ce qu'elle lui avait fait et voilà qu'elle se mettait en tête de ne pas se rendre au point de rendez-vous. Elle jeta un coup d’œil sur l'horloge puis à nouveau sur sa fille attendant impatiemment que sa colocataire daigne montrer le bout de son nez. Les minutes passaient et aucun signe d'elle tandis qu'elle lui avait promis d'être là à l'heure. La jeune femme ne connaissait pas grand monde ici et il était hors de question de laisser Priam en compagnie d'une femme inconnue. Elle soupira longuement se dirigeant vers le divan où était allongée sa fille. « Priam ? »Elle posa délicatement sa main sur son dos et ajouta : « Réveille-toi, on sort aujourd'hui. » Elle se levait tranquillement se blottissant dès son réveil dans les bras de sa mère ce qui eu pour effet de calmer considérablement son stress. Un sourire s'échappa de ses lèvres puis elle la guidait vers la salle de bain histoire de la préparer assez rapidement cependant. Une porte s'ouvrit à la volée ce qui eu le don de les faire sursauter, Sláine était sur le point de voir ce qu'il s'était passée, mais tourna les talons en entendant sa fameuse colocataire arriver. « Sláine je suis vraiment, vraiment désolé, j'espère que je n'arrive pas trop tard pour Priam, j'ai eu quelques problèmes au travail et tu sais comment sont les patrons là-bas. » Elle lui souriait l'air de rien tout en coiffant les cheveux de sa belle elle s'apprêtait à répondre mais Priam la devança. « Maman, tu m'avais dit qu'on sortirais aujourd'hui ! » Elle regarda sa colocataire lui faisant comprendre qu'elle ne pouvait pas se permettre de la prendre avec elle aujourd'hui et qu'elle comptait donc sur elle pour la sortir. « Ta maman doit parler avec quelqu'un entre adulte, mais nous on aime pas ça, hein ? Si tu veux je t'amène au parc, on ira manger une bonne glace au chocolat et à la pistache, ça te dit ? » Priam souriait de toutes ses dents de lait satisfaite de la journée qui s'annonçait à elle. Sláine s'était accroupi et lui avait déposer cinq, six bisous avant de tourner les talons et de sortir pour se rendre au café là où sa vie s'arrêterait surement tant son cœur battait rapidement.

Elle n'était pas vraiment en avance, la moindre des choses aurait été de prévenir Jackson qu'elle serait en retard, mais elle n'en fit rien par crainte sans doute. Durant son trajet ses pensées avaient débordés si bien qu'il lui arrivait parfois de balbutier seule dans la rue sous les regards interrogateurs de certains passant. Plus elle approchait plus son envie de fuir la démangeait, elle était assez lâche, peu courageuse lorsqu'elle devait se retrouver face à une personne qu'elle appréciait et auprès de qui elle avait causé du tort. Une fois arrivée au point de rendez vous elle inspira profondément puis expira tentant tant bien que mal de se calmer. Elle souffla deux, trois fois avant d'entrer dans le café histoire d'évacuer son stress qui se trouvait être au summum. Elle leva les yeux et le reconnu au loin, son cœur s'était arrêté l'espace d'une seconde, elle avait beau avoir cet air sûr d'elle comme si rien ne pouvait l'atteindre, son cœur se trouvait pourtant meurtri. Elle s'avança non pas sans mal vers la table où il s'était installé, sa démarche se voulait rassuré tandis qu'elle ne l'était pas. « Salut... » Un léger rictus s'était dessiné sur son visage, elle se trouvait idiote, pourquoi avait-il fallut que "salut" soit le seul mot à sortir de sa bouche. Il avait changé, elle reconnaissait certains traits, mais il n'avait plus rien à voir avec celui qu'elle avait quittée il y a de cela dix ans. La jeune femme jouait avec ses doigts tandis que ses yeux parvenaient à peine à se poser sur son visage. « Désolé pour le retards, j'ai eu quelques imprévus, j'espère ne pas t'avoir fait trop attendre. » Elle essayait de reprendre ses esprits avec difficultés, mais elle ne voulait pas se laisser dépasser par les sentiments et encore moins avoir ne serait-ce que les yeux larmoyants. Ça va, tu vas bien... ? Avait-elle dit l'air de rien le regard fuyant, cette situation était plus que difficile pour elle, trouvant difficilement les mots. Après tout, elle ne savait pas ce qu'il était devenu...


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Message(#) Sujet: Re: i hate you more than i hate everything in the world (ft. sláine) i hate you more than i hate everything in the world (ft. sláine) EmptyLun 6 Mai - 17:52



i hate you more than i hate everything in the world

En attendant ma chère soeur, je regardais d'un air totalement abruti les différentes personnes présentes dans le café. J'avais tendance à faire ça quand je m'ennuyais et ça faisait réellement passer le temps. Je m'amusais à me retrouver dans chaque groupe de personnes. Tien, par exemple : le groupe de jeunes qui étaient installés au fond du café sur la banquette et qui riaient comme des idiots, j'arrivais à me retrouver dans un des garçons de la bande. Le comique. Celui qui faisait rire tout le monde avec sa copine accrochée au bras. J'étais comme ça au lycée, avec ma bande d'amis, c'était vraiment pas mal le lycée quand j'y repensais. Ensuite, le couple en pleine discussion et leur gosse pas plus âgé que cinq ans qui les observait comme s'ils étaient des dieux, devinez lequel j'étais. Le gosse, bien évidemment. Petit... enfin petit, j'avais tout de même plus de dix ans, je les regardais comme ça, comme s'ils étaient mon monde, ce qui dans un sens, n'était pas totalement absurde. Et puis, le couple qui s'engueulait au comptoir avec leurs deux enfants qui devaient avoir à peu près le même âge. Un garçon et une fille. Ma soeur et moi. Cette famille-là ressemblait de très près à ma vraie famille, celle dont je déteste parler. Il faut dire que j'en avais tellement bavé que rien que le fait d'y penser me rendait impuissant. Je ne souhaite à personne d'avoir une enfance comme la mienne. Dans peu de temps, il y aurait un autre petit groupe de deux personnes dans ce bar. Celui de Sláine et moi. Et pour tout vous dire, je ne me languissais pas ce moment.

Regardant l'heure sur mon portable, je commençais clairement à m'impatienter. Mais à ce moment même, la porte du café s'ouvrit et je savais que cette fois ce serait la bonne. Et je ne m'étais pas trompé. Il ne me fallu même pas une micro seconde pour reconnaître Sláine, bien que je ne l'avais pas vu depuis mes douze ans. L'éducation que m'avait apporté mes parents auraient voulu que je me lève une fois que Sláine arrivait devant moi, mais sa démarche assurée et son regard fixé sur moi me bloquait. Si elle comptait paraître impassible et fière, je ne la laisserais pas faire. Soudain, une haine m'envahit. Elle était là, devant moi, prononçant un simple " salut " alors qu'elle aurait dû trouver quelque chose d'autre, quelque chose de mieux. Au lieu de la regarder, je préférais regarder ma tasse de café presque vide, au moins elle, elle était neutre. Là, se rendant peut-être compte de son premier faux pas, Sláine s'excusa, ce à quoi je répondis par un simple sourire ironique. Je n'étais pas patient, pire, j'étais impatient. Le fait de l'avoir attendu m'avait déjà rendu mauvais, pauvre frangine. Et puis, je me rendis compte que ce n'était pas vraiment le moment de jouer au plus fort, surtout qu'une fois la tête relevée, j'aperçus une tout autre Sláine, presque émue de me revoir. « Ça va, ouais. Tu veux pas t'asseoir s'te plaît ? » Décidément, j'avais oublié d'être poli. Histoire de reprendre du poil de la bête, je bu la dernière gorgée de café logée dans ma tasse et puis, après m'être raclée la gorge, je repris la parole. « Excuse moi. Et toi, ça va ? » Saletés de sentiments. Je devais l'avouer, la revoir me faisait du bien. Elle était ma soeur et ça pour toujours, je ne pouvais pas le nier. J'étais perturbé et mes yeux remplis de larmes qui menaçaient de couler se faisaient de moins en moins rare, super. J'aurais voulu la bombarder de questions, là, tout de suite. Mais les mots ne voulaient pas sortir de ma gorge, ils étaient bloqués, pétrifiés, tout comme je l'étais. Ma soeur, cette garce. « Tu m... » Je me stoppais net. J'allais vraiment lui balancer qu'elle m'avait manquée ? Non, elle pouvait rêver. Reprenant mes esprits, je repris la parole sur un timbre de voix bien plus assuré. « Je peux savoir pourquoi tu as pensée que je pourrais t'aider ? Moi, ton minable frère que tu as rejeté comme un chien. » Bon ok, j'en faisais peut-être un peu trop, mais elle le méritait. Je ne comptais pas lui pardonner de si tôt. Je n'étais plus le petit garçon soumis. J'avais changé et pris de l'assurance, malheureusement pour Sláine.

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