~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
Pour être honnête, ça a sûrement été la pire période de ma vie. Les enfants peuvent être très cruels, vous savez ? J'étais cette fille toujours mise à part, pas assez bien habillée selon certaines petites, bousculée dans les couloirs pour le plaisir. Je n'en garde qu'un très mauvais souvenir. À vrai dire, j'en ai tellement été affectée que j'ai fini par arrêter d'aller à l'école tout simplement. Après avoir supplié mon père pour suivre des cours à distance, j'ai pu étudier chez moi et finalement avoir un diplôme. Étrangement, après avoir quitté les bancs de l'école, ma vie s'est nettement améliorée même si j'ai dû me débrouiller un peu plus par moi-même.

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
Je ne suis pas malheureuse. Je ne suis pas parfaitement heureuse non plus. Je pense juste que le meilleur est à venir. Mon existence n'a pas été des plus simples mais je suis là, en vie alors pourquoi me plaindre ? Mes études me passionnent, mes amis me font du bien. J'essaie de laisser le bonheur m'envahir, il arrive cependant que je résiste. Sans trop savoir pourquoi.

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
Quelque part, à l'autre bout du monde. Ayant une grande famille. J'aimerais avoir beaucoup d'enfants, oui. Vivre sans les conditions de la société. Vivre et aimer ce que le monde a à m'offrir tant que je respire. J'aimerais être cette mère de famille un peu décalée, vagabonde et aventurière. Bonne épouse, aussi cliché que ça puisse paraître. J'ai pris en maturité il y a quelque temps et je n'ai plus le temps pour les rêves illusoires dans lesquels je me perdais autrefois. Vivre de fêtes à outrance, de décadence, ça ne m'intéresse plus et je fais mon possible pour construire ce futur dont je rêve.

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: h. ÂGE: trop vieille à mon goût. PAYS: quelque part en europe. PRÉSENCE: aléatoire. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? bazzart, il me semble.  PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO? personnage inventé. AUTRE CHOSE À AJOUTER? c'est très sympathique dans le coin.    

Dans l'hiver de mon existence, tu es arrivé comme un rayon de soleil. C'était soudain, un peu aveuglant. Ça m'a pincé le coeur sans que je ne sache pourquoi. Ton sourire, venu tout droit de l'Orient, a fait fondre les épines de glace qui me protégeaient avant que tu ne débarques. Avec ta peau dorée. Avec tes yeux qui promettent la chaleur des nuits d'été.

J'aurais préféré ne pas t'aimer, ne pas rire comme je le fais en ta présence. Rester cachée dans ces flaques de goudron que porte mon coeur fatigué. Je déteste cette facilité que tu as. Celle de me faire sourire. Sourire avec sincérité. Il me semble qu'avant toi, ça n'existait pas. Du moins, je ne m'en rappelle plus. J'ai tout oublié.

Est-ce que tu le sens ? Est-ce que tu sens à quel point je suis bien quand tu me prends la main ? Est-ce que tu es conscient des confusions qui tournent dans mon ventre, qui le mettent à l'envers lorsque tu me regardes avec un peu trop d'insistance ? Non. Évidemment. Tu ne sais pas. C'est caché, oui, je le cache.

Tu parles de simplicité alors que je me perds dans tes brouillards. Mon esprit n'est pas aussi léger que le tien, il est contusionné. Dis-moi comment tu fais pour être heureux tout le temps ? Dis-moi comment tu fais pour illuminer l'obscurité des autres car j'aimerais t'illuminer moi aussi, un jour. Est-ce que tu pleures aussi parfois ?

La nuit, lorsque tu me hantes, j'imagine laisser ma trace sur ta peau qui a l'odeur du sable. Allumer quelques lueurs dans ton esprit. Peut-être dans ton coeur aussi. Pour que tu te rappelles de moi, toujours. C'est stupide, je sais. Et pourtant mes souffles s'amoindrissent sous le poids de ce désir, de vouloir que tes yeux ne voient rien d'autre que moi.

Tu t'es installé dans ma tête, je crois. Mon coeur te pense un peu trop. Il y a des tremblements de terre dans mon estomac et je ne dors pas. Tes mots, ta voix. Tout tourne dans ma tête. Comme un manège. C'est toi, dans ma tête. Je n'ai pas encore goûté à tes lèvres mais leur saveur m'effleure déjà.

Il ne faut pas, tu sais ? Retourne d'où tu viens. Efface-moi avant que l'on s'abîme. Je t'en prie. Si tu ne le fais pas pour toi, fais-le au moins pour moi. Tu partiras un jour de toute façon, on part tous. Moi la première. Je pars parce que l'éternel ne marche pas pour nous, tu sais ? C'est de l'éphémère dont on est prisonniers.

Le bout de mes doigts désire tellement d'horizons. J'ai faim du monde comme d'autres dévorent des gourmandises. Mais tu es là dans mon champ de vision et j'oublie ces frontières que je veux franchir. J'oublie les limites du ciel qui m'appellent. L'universelle fuite, elle s'échappe alors que ton étreinte, elle, me resserre un peu plus fort.

Disparaître. Comme si ce début d'histoire n'avait jamais existé. Oublier que peut-être, oui peut-être, je t'aime. Te dissoudre. Dissoudre cette flamme vacillante que tu as rallumé en moi. Tu ne sais pas et tu ne dois pas savoir. La transparence reviendra me dévorer et tu oublieras. Mais avant que ta silhouette ne devienne floue, avant la fin, est-ce que je te reverrais demain ?