PRÉNOM(S) ET NOM: Kyle Sasha Myers. SURNOMS: kyky, mais pitié, ne m'appelez pas comme ça. ÂGE: 22 ans. NATIONALITÉ: canadienne. ORIENTATION SEXUELLE: j'suis branché garçon, désolé les filles. STATUT CIVIL: libre comme l'air. EMPLOI/ÉTUDES: je suis livreur dans une entreprise. SITUATION FINANCIÈRE: moyenne.  AVATAR: liam payne. CRÉDIT: tumblr pour les gifs et pour le vava, merci à LONDON JUKEBOX.  

   ~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
J'ai toujours été un élève et un garçon plutôt calme et discret en fait, mais, je n'étais pas rejeté pour autant. Je ne faisais pas non plus parti des plus populaires mais je m'en fichais. J'avais mon petit groupe d'amis avec lesquels je faisais presque tout, j'enlève bien sûr de la liste me doucher avec et aller aux toilettes avec. Je n'avais pas une moyenne des plus fabuleuse mais elle était correcte c'est pour ça que je n'avais pas de problèmes avec mes parents pour ceci. J'en avais par contre pour d'autres choses. Je garderais donc un bon souvenir de cette période-là, et je ferais bien un voyage dans le temps pour y revenir. Je suis plutôt nostalgique.

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
Je dirais que oui, je suis heureux, même si je ne parle plus avec mes parents depuis mes dix-huit ans. Je leur ai dit que j'étais gay, ils ne l'ont pas accepté, je suis donc parti ailleurs. Je ne m'étendrai pas plus sur le sujet, c'est toujours comme ça. Je garde cependant contact avec mes amis du lycée, on parle même de se revoir tous ensemble un de ces jours, ça serait plutôt cool.

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
Franchement ? Je n'en ai aucune idée. Oui, j'aimerais adopter des enfants. En fait, j'en voudrais même trois. Je ne sais pas pourquoi trois, mais ça me semble être un bon chiffre. Marié ? Peut-être pas. Je n'aime pas les mariages, pas besoin de promesses pour savoir que l'autre ne partira pas. J'aime bien cette ville alors si je peux y rester, j'y resterais.  

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: Appelez-moi comme vous le voulez. ÂGE: 99 ans. PAYS: France. PRÉSENCE: tout les soirs, ça dépend des aléas de la vie. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? petit secret.  PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO? inventé. AUTRE CHOSE À AJOUTER?   .

Quand j'étais tout petit, je devais avoir six ans, j'adorais ma mère littéralement. C'était mon modèle. Bien sûr j'adorais aussi mon père mais ce n'était pas la même relation qu'il y avait entre lui et moi qu'entre ma mère et moi. Je pense que c'est à ce moment-là de mon enfance où je me suis senti le plus aimé par ma mère, après ça, j'ai bien vu que ses principes et que la religion passait bien avant tout le reste. Je m'en suis aperçus assez jeune, en fait. Enfin, bref, quand j'avais six ans, elle m'emmenait tous les dimanches à la messe, je croyais qu'elle faisait ça pour passer un moment avec moi, mais non, j'ai appris un peu plus tard que c'était seulement parce que personne ne gardait un enfant le dimanche. Je pense réellement que mes parents ont voulu un enfant de tout leur cœur, mais finalement, quand ils l'ont eu, ils se sont aperçu que ce n'était pas réellement ce qu'ils voulaient.

J'avais quelque chose comme seize ans et quelques mois. On était en train de s'embrasser avec mon petit copain du moment. Il avait son t-shirt enlevé par mes soins et moi, je portais encore le mien. J'étais totalement centré sur lui, je ne voyais pas ma chambre autour, qui soit dit en passant était plutôt grande, et je n'entendais aucun bruit. Pourtant, j'aurais dû faire attention, j'aurais sûrement entendu la porte d'entrée claquait et des pas dans l’escalier. Cependant tout ce que j'entendis ce fut le cri de ma mère quand elle découvrit son seul enfant, son seul petit garçon, en train de se faire déshabiller par un autre homme. Ma mère a toujours été très catholique. C'est pour ça que je me tendis à l'instant même. Je ne savais pas quoi dire. Je n'allais tout de même pas dire «  ce n'est pas ce que tu crois » parce que si, c'était très bien ce qu'elle croyait. Elle demanda à mon petit copain de partir et c'est ce qu'il fit après avoir ramassé son t-shirt et ses chaussures. Il ne prit même pas le temps de se rhabiller. C'est ainsi que le soir même, j'assistais à une réunion familiale de crise, avec mon père et ma mère. Il voulait que j'aille voir un psy. Je leur avais crié qu'ils n'avaient pas le droit de m'obliger à y aller, mais si, ils le pouvaient très bien. J'étais encore mineur. Je suivis donc toutes les séances chez le psy et voyais mon petit copain pendant les cours et pas en dehors, c'était trop risqué.

Quand j'eus dix-huit ans, je ne mis même pas le temps de réfléchir à ce que j'allais faire. C'était tout réfléchi. Le lendemain, j'étais parti de chez moi, ou non, plutôt de chez mes parents. Je ne savais pas trop où aller, mais je pensais que je trouverais bien et ce fut le cas, c'est ma tante, du côté de mon père, qui n'avait pas du tout la même façon de penser que mes parents, bien heureusement, qui m'accueillit. Je vécus avec elle pendant plus de deux ans. 

Aujourd'hui, je suis un livreur dans une petite entreprise et j'ai un petit appartement ce qui me convient très bien. Je ne demandais pas plus. J'ai un petit chien qui s'appelle Simba et qui est adorable, il vit avec moi et c'est rassurant de penser qu'au moins une personne ou un animal nous attend quand on rentre à la maison. Mais enfin, côté cœur, je ne me plains pas du tout, j'ai rencontré un homme il y a plusieurs mois, il travaille dans le café ou je prends mon thé tous les matins. Il m'a donné son numéro et je l'ai rappelé, bien évidemment. Nous avons fixé un rendez-vous. Et puis, pour mes parents, nous en sommes toujours au même point, je ne leur parle plus et ils n'essayent pas de me parler non plus. C'est un peu triste pour eux, de ne pas parler à leur seul enfant, mais s'ils ne m'acceptent pas comme je suis et bien tant pis. Ça ne m'attriste pas plus que ça, j'ai su, déjà jeune, que je ne serais jamais à la hauteur de leur espérance et je l'ai accepté aussi bien que je m'accepte désormais.