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 On appelle ça le destin? | Charlotte & Alexander

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Message(#) Sujet: On appelle ça le destin? | Charlotte & Alexander On appelle ça le destin? | Charlotte & Alexander EmptyDim 2 Nov - 21:53



   
   Charlotte & Alexander
   On appelle ça le destin?

J
e venais de cuisiner pour un dîner toute la matinée. Je n'en pouvais plus. Il fallait que je sorte de là. J'allais devenir fou sans ça. J'adore cuisiner mais la pression comme ça, ce n'est pas un plaisir. Ces grands restaurants qui accueillent des grandes personnalités oublient que c'est toute une imagination que d'être cuisinier. Alors entendre toutes les cinq minutes Plus de ci, plus de ca... Je n'en pouvais plus. Les voix résonnaient même dans ma tête. Je me la secouais en sortant du restaurant. En face, il y avait ce parc pour enfants. Je n'avais pas beaucoup de temps alors je ne pouvais pas aller plus loin. Un parc, ce serait parfait. Des enfants couraient partout, rien de mieux pour se changer les idées.

J'avançais dans ce parc doucement. Je regardais partout autour de moi. Je souriais. Ils sont adorables, j'adore les enfants. Mais je revois la chevelure d'Ellie qui court... Je fermais les yeux. Elle était encore dans le coma. J'étais allé la voir encore il y a deux jours. Elle n'avait pas ouvert les yeux. Pas encore. Mais elle était là, toujours là, et moi aussi. Je marchais doucement essayant d'oublier ce souvenir qui me hante chaque jours depuis dix ans.

Sur un banc, elle était là. Cette jeune femme. Celle de l'avion. Cette jeune femme adorable qui m'avait parlé des heures. A qui j'avais tenu la main. A qui je n'avais rien dis. De qui j'avais parlé à Ellie. Elle était avec une enfant. Un petit bébé. C'était beau à voir. J'avais l'esprit de famille. Elle avait donc quelqu'un..? Enfin, elle était la c'était le principal... Il ne fallait pas penser à ça. Comment... Je la retrouvais, par hasard, ici. Je m'avancais doucement d'elle. Qu'est-ce que j'allais lui dire? Je ne lui avais même pas parlé la dernière fois. Mais mes pas étaient lourds et m'amenait vers elle naturellement. Je cherchais encore quoi lui dire une fois arrivé. Elle avait prononcé son nom. Charlotte dis-je alors sans le contrôler.
WILDBIRD
 
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Message(#) Sujet: Re: On appelle ça le destin? | Charlotte & Alexander On appelle ça le destin? | Charlotte & Alexander EmptyLun 3 Nov - 16:04




Dans les yeux bleus de sa petite fille, elle ne revoyait que le regard de son père - si elle pouvait le nommer ainsi -, ce professeur qui avait brisé son cœur et changé radicalement sa vie. Cette enfant lui rappelait des souvenirs malsains, des souvenirs douloureux. Des souvenirs d'un amour qui l'avait brisé. Il y a deux mois à présent, Charlotte avait donné naissance à Alaska, une adorable petite fille. Elle avait appris la grossesse quelques temps avant sa naissance, elle avait appris sa maternité peu de temps avant de la mettre au monde. Elle avait vécu un déni de grossesse complet, comme le lui avait dit les médecins. Elle avait dû rencontrer un psychologue pour s'acclimater à cette nouvelle vie qu'elle avait commencé par refuser. Charlotte n'était pas prête à devenir mère. Pas prête à s'occuper d'un autre être qu'elle-même. Il n'y avait pas d'égoïsme, bien au contraire. Elle avait été élevée comme une princesse. Depuis qu'elle avait choisi de fuir sa vie, elle ne vivait plus comme avant. Personne n'était là pour lui préparer le repas, pour lui repasser ses vêtements, pour faire le ménage. Elle devait gérer une vie d'adulte. Alors gérer un nouveau-né ? Impossible. Elle avait hurlé au complot, à l'erreur médical. Et finalement, elle avait décidé qu'elle ne pouvait pas abandonner ce bébé. Elle n'en était tout simplement pas capable. Son instinct maternel avait fini par venir de lui-même. Elle avait simplement prévenu le père, d'un message simple. Il avait eu le choix. Venir la voir, prendre part à sa vie ou ne rien faire. Il avait insisté pour payer une partie des frais, rien de plus. Il ne pouvait rien de plus, il ne voulait pas briser son mariage, briser sa famille. Elle n'en attendait pas moins. Charlotte avait appris, avec Azel, avec les infirmières. Elle n'avait pas eu le choix, ni le temps de se préparer.

L'automne avait pointé son nez, les feuilles mortes avaient pris possessions des sols, le gris du ciel se faisait plus présent. Elle avait profité d'un temps agréable pour sortir avec sa petite fille au parc. Se promener uniquement, s'asseoir et profiter d'un instant toutes les deux. Charlotte avait déménagé à sa sortie de l'hôpital, une fois les derniers examens d'Alaska terminés. Elle avait trouvé le temps de son hospitalisation un petit appartement pour elles-deux. Son père s'était portée cautioneur, ravie de pouvoir aider sa fille et sa petite-fille. Il aurait préféré les voir rentrer mais Charlotte avait décidé de rester encore un peu à White Oak Station. Elle était arrivée en mars et avait trouvé ses repères. Elle avait commencé à refaire sa vie. Assise sur un banc, elle souriait en regardant l'enfant gazouillait. L'adorable bouille ne pouvait laisser personne indifférent, elle n'avait eu jusqu'à présent que des compliments. Elle était fière de sa fille malgré son jeune âge. Vingt-et-un an, ce n'était pas l'idéal pour être mère, être sans emploi non plus. Mais elle avait réussi à rebondir. Elle tenait la main de la petite fille quand une voix inconnue avait troublé sa contemplation. « Oui ? » Elle avait tourné la tête pour se retrouver nez-à-nez avec ce garçon qu'elle avait rencontré à son arrivée ici. Depuis qu'elle était là, elle ne l'avait pas revu. Elle avait même pensé qu'il ne vivait pas ici, qu'il avait simplement rendu visite à quelqu'un. Le hasard avait finalement décidé de les réunir. « Oh ... bonjour. Quelle surprise ! » Elle souriait. Elle avait souvent pensé à ce jeune inconnu. Parce qu'il fallait le dire, il n'était rien de plus qu'un inconnu. Elle ne savait rien de lui. « C'était il y a une éternité, j'ai l'impression. Tu veux t'asseoir un peu ? » Elle l'invita à le rejoindre. Elle pourrait une nouvelle fois lui parler comme elle l'avait fait, espérant cette fois qu'il ne la laisserait pas faire un long monologue.
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Message(#) Sujet: Re: On appelle ça le destin? | Charlotte & Alexander On appelle ça le destin? | Charlotte & Alexander EmptyLun 3 Nov - 21:21



   
   Charlotte & Alexander
   On appelle ça le destin?

E
lle était là, assise sur un banc, avec une petite fille. Sa petite fille. Pourtant, cela ne devait pas faire plus d'un an que nous nous étions croisés, dans cet avion. Je ne l'avais pas vue enceinte. En me racontant sa vie, elle ne m'en avait pas parlé non plus, pourtant ce n'est pas un détail sans importance. Néanmoins, après cette rencontre, je m'en étais voulu de ne pas avoir ouvert la bouche. En même temps, elle m'avait un peu déboussolé. Je ne savais pas quoi dire, je ne faisais que la regarder et faire ce qu'elle souhaitait, qu'on l'écoute. Et puis c'était fini. Et je l'imaginais souvent, et ce que j'aurais pu dire, au lieu de ce silence horrible. Qu'est-ce qu'elle pouvait penser de moi, maintenant? Le muet? Cela devait être mon nom pour elle... Je m'étais approché d'elle, naturellement, mes jambes m'avaient mené à elle. J'avais dis son nom, simplement. Elle ne me reconnaîtrais pas, je n'avais pas prononcé un mot.

La preuve, ce n'est qu'en levant la tête qu'elle me reconnut. Je souris à son sourire. Même si elle n'avait pas été habituée à ma voix, elle avait l'air contente de me voir. Elle m'invita à m'asseoir. Je le fis avec plaisir et je me tournais vers la jeune enfant. Une éternité, oui. Je ne me souviens pas que tu étais enceinte dans cet avion. Elle est vraiment mignonne. Elle a les mêmes yeux que toi. Je marquais un silence et je la regardais. Je savais des tas de choses sur elle, et pas elle de moi. Même mon nom, elle ne le connaissait pas. Je suis désolé de ne pas avoir prononcé un mot ce jour-là.. Je... je ne suis pas habitué à parler beaucoup.. Je m'appelle Alexander. Je lui accordais ensuite un sourire. Cela me faisait un truc de la revoir. J'avais beaucoup regretté ce jour là, mes réactions. Je voulais me rattraper auprès d'elle. Elle le méritait. C'était une personne bien, j'en étais persuadé.
WILDBIRD
 
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Message(#) Sujet: Re: On appelle ça le destin? | Charlotte & Alexander On appelle ça le destin? | Charlotte & Alexander EmptyLun 10 Nov - 19:12




En arrivant à White Oak Station pour une nouvelle vie, elle avait espéré retrouver ce garçon à qui elle avait pu parler en toute sérénité. Elle aurait aimé le revoir au travers d'une rue, simplement pour voir cette tête connue. Elle était venue ici sur un coup de tête, à l'époque, elle avait l'idée de rester peu de temps, comprendre la décision d'Azel et surtout fuir un temps indéterminé l'homme dont elle était éperdument amoureuse. Aujourd'hui, tout était différent. Elle avait recommencé une nouvelle vie, elle avait retrouvé un équilibre plus ou moins correct. Elle avait choisi de rester et sans doute avait-elle bien fait. Si elle était partie après la naissance de sa fille, elle n'aurait jamais revu ce jeune homme. Elle n'aurait jamais pu s'excuser de lui avoir gâcher son vol. Mais pour le moment, ce n'était pas tant les quelques heures qu'ils avaient passé ensemble à discuter qui l'intéressaient mais la présence de la petite fille. Effectivement, elle n'avait pas pu lui mentionner la présence de sa grossesse. Elle aurait pu lui mentir, dire qu'elle ne faisait que garder la petite de temps en temps mais elle en avait marre de se cacher derrière des faux-semblants. « Je ne le savais pas non plus, pour tout dire. » D'après ses calculs, lorsqu'elle avait décidé de partir, elle devait être enceinte de trois mois, peut-être un peu moins. Elle n'en savait vraiment rien, elle ne soupçonnait même pas ce début de grossesse, rien ne laissait penser qu'elle aurait pu attendre un enfant d'un homme qu'elle venait de quitter définitivement. « C'est une histoire ... plutôt compliquée. » Charlotte avait été suivie par un psychologue après la naissance de sa fille, un suivi obligatoire après un déni de grossesse, en particulier lorsqu'il est total. Elle n'avait pas tant envie de reparler de ça, pas dans les détails qu'elle jugeait assez gênant. Même si elle lui avait déballer sa vie sans crainte, elle se devait de garder certains détails pour elle. « Je trouve qu'elle a les yeux de son père, ça doit être une question de point de vue. » Elle sourit. Elle essayait de bercer la petite fille pour l'endormir, faisant aller et venir la poussette avec sa main. Elle gardait un oeil régulier sur sa fille sans pour autant oublier de regarder son nouvel interlocuteur. Un interlocuteur dont elle découvrait la voix. Parce qu'elle avait tant parlé qu'elle avait oublié de lui poser les questions principales, de lui accorder les politesses qu'on lui avait appris dès son plus jeune âge. Son départ précipité l'avait sans doute perturbé. « J'ai été assez bavarde, faut dire. C'est moi qui devrait m’excuser. » Mais peu lui importait, elle pouvait enfin mettre un prénom sur ce visage qui avait hanté son esprit pendant plusieurs semaines avant de peu à peu s'effacer pour ne laisser que des contours assez flous, bien que reconnaissables. « Alexander, enfin je peux mettre un nom sur ton visage. Jusqu'à présent, tu n'étais que le garçon de l'avion. » C'est comme ça qu'elle l'avait nommé dans son esprit. Le garçon de l'avion. Elle n'avait pas cherché à savoir son nom, ni à connaître un quelconque détail sur sa vie qui lui aurait permis de le retrouver. Elle s'était uniquement contentée de déballer sa vie à cet inconnu qui n'en était à présent plus tout à fait un. Elle avait profité de son mutisme pour se confier. Si au début elle avait prévu de ne pas le revoir, elle avait finalement compris qu'elle avait apprécié cette présence muette au moment où elle l'avait vu disparaître dans la foule, que sa main avait quitté la sienne. « Et bien, je suis ravie de te revoir, Alexander. »
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Message(#) Sujet: Re: On appelle ça le destin? | Charlotte & Alexander On appelle ça le destin? | Charlotte & Alexander EmptyLun 24 Nov - 13:34



   
   Charlotte & Alexander
   On appelle ça le destin?

J
e retrouvais cette jeune femme qui avait eu le besoin de tant me parler, ce jour là, dans l'avion qui me menait jusqu'ici après être allé voir Ellie. Alors que, comme chaque instants, chaque minutes de ma vie, l'image d'Ellie, immobile sur son lit d'hôpital, me hantait, pendant qu'elle grandissait et devenait une jeune femme magnifique mais n'ouvrait pas les yeux pour le voir, elle avait apparu. Elle était placée juste à côté de moi dans cet avion, et peut-être ce fut le destin. Je ne sais pas pourquoi, et je ne savais pas non plus l'expliquer en m'éloignant de l'embarcation ce jour-là, je n'avais pas prononcé un seul mot. Je me rendais compte qu'elle découvrait ma voix, là, maintenant, alors que je savais presque tout de sa vie. Enfin, de ce qu'elle m'avait raconté ce jour-là, je ne suis pas dupe pour me dire que sa vie se résume à ça, on ne peut pas tout savoir d'une personne en un vol. Enfin bref, peut-être m'avait elle tellement surpris, en bien, que je n'avais plus su prononcer une syllabe, que j'écoutais sa voix, sa tendre voix, et que j'étais hypnotisé par le facilité avec laquelle elle m'avait fait confiance, ce jour-là, que mon visage l'avait attendrie, peut-être, pour qu'elle ait eu ce besoin de parler devant moi, et de sûrement se soulager. Moi, je n'avais pas eu besoin de dire un mot. Je l'avais juste écouté, bien sûr attentivement, et ça devait se voir, elle devait peut-être apercevoir des réponses dans mes yeux. Enfin, j'avais été plutôt débile ce jour-là.

La revoir aujourd'hui, c'était sûrement une opportunité pour la connaître, cette Charlotte qui m'avait tant hanté ensuite, de qui j'avais parlé à Ellie, d'ailleurs. J'étais assis près d'elle, et de sa fille, qu'elle tentait d'endormir doucement dans ce parc. Il faisait beau, on entendait les oiseaux, c'était idéal pour l'endormir. Je la regardais faire, je regardais ses gestes maternelles, qu'elle avait dû pourtant improvisé puisqu'elle avait dû se rendre compte de sa grossesse que tard et s'y faire donc tardivement. Pourtant, cela semblait naturel, je trouvais cela vraiment magnifique. Encore une fois, je ne parlais plus. J'ai un gros problème, n'empêche... Je m'en rendais compte et je secouais la tête discrètement pour me réveiller de ce mutisme. Tu dois être une chouette maman. trouvais-je à dire. Idiot. Je vais ridiculiser l'image de "garçon de l'avion" qu'elle avait de moi. Je n'avais pas parlé, je n'avais pas dis de bêtises, forcément elle avait une bonne image de moi. Peut-être que cette nouvelle rencontre m'offre la possibilité de me racheter, et de te parler un peu du garçon de l'avion. rattrapais-je avec un petit sourire bien à moi. Je parlais tendrement, pour ne pas gêner le processus d'endormissement de la petite. Enfin, naturellement je parlais plutôt tendrement, il fallait l'avouer. Je suis né ici, j'ai toujours vécu ici avec ma famille. J'ai développé un don prononcé pour la cuisine dans laquelle je passe la plupart de mon temps. Ma couleur préféré est le orange et je mate en boucle les Tarantinos. Je crois qu'en fait y'a pas grand chose à dire de plus, enfin, ça ne me vient pas comme ça en tout cas. Je souriais tendrement, je n'allais pas crier que j'avais une sœur jumelle dans le coma depuis dix ans et qu'elle était le centre de ma vie. Je n'étais pas du genre d'étaler ma vie, en réalité. Je restais discret sur le sujet, peu de personnes savaient.
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Message(#) Sujet: Re: On appelle ça le destin? | Charlotte & Alexander On appelle ça le destin? | Charlotte & Alexander EmptyMar 2 Déc - 19:07




Il y a des surprises qui font pétiller les yeux, d'autres qui surprennent un peu trop. Certaines laissent sans voix, font crier. Et il y a ces surprises qui font exploser de l'intérieur, des surprises qui emplissent de joie. Charlotte n'aurait su dire pourquoi elle était si contente de revoir ce jeune inconnu à qui elle avait doute gâcher le voyage fait des mois auparavant. Elle ne l'avait jamais réellement oublié. Son visage l'avait marqué, son silence aussi. Son mutisme lui avait permis de s'exprimer, de lui raconter une partie de sa vie. Ses déboires amoureux, sa présence dans l'avion pour retrouver une amie partie sans se retourner, sa passion pour les livres qu'elle avait sans doute trop montrer à son professeur. Sa naïveté aussi. Son problème était bien là. Elle avait une confiance aveugle en trop de monde. Elle avait fait confiance à Alexander. Pour une fois, elle avait le sentiment d'avoir fait le bon choix tant le ton de sa voix semblait doux, harmonieux, paisible. Elle regrettait de ne pas avoir entendu ce son plus tôt. Elle regrettait même de ne pas avoir suivi le jeune homme à la sortie de l'avion pour qu'il l'aide à découvrir cette ville inconnue. Aujourd'hui, les choses avaient changé. Charlotte n'était plus vraiment la même. Elle avait mûri, elle avait eu un enfant, elle avait pris un appartement seule pour la première fois. Elle apprenait à être adulte alors qu'elle avait toujours été entourée. Elle essayait tant bien que mal. « C'est gentil. » Son visage était souriant, Charlotte souriait tout le temps de toute manière. Elle refusait de laisser partir ce sourire de peur de sombrer, de s'écrouler. Elle prenait en compte chaque petit mot, chaque petit geste pour ne jamais oublier que le bonheur est parfois à porter de main, qu'un rien peut combler un vide. Qu'un sourire peut ensoleiller une journée. Charlotte, malgré de nombreux soucis intérieurs - en témoigne son déni de grossesse -, voulait offrir à des inconnus un bonheur minime qu'elle même n'avait pas toujours reçu. Elle voulait oublier le manque d'affection qu'elle avait reçu en donnant un peu d'elle-même à une âme en peine ou non. Aujourd'hui, avec Alaska, elle essayait tant bien que mal de combler le trou béant qui s'était formé avec le temps dans sa poitrine. Elle s'était sentie plus d'une fois abandonnée et pour la première fois, elle savait qu'une personne ne la laisserait sans doute jamais : sa fille resterait près d'elle. Elle ferait tout pour ça en tout cas. « Je fais de mon mieux. J'essaye en tout cas, même si ce n'est pas toujours facile. »

Elle ne savait pas s'il parlait pour se faire pardonner d'être muet, pour se racheter de n'avoir rien dit. Elle était heureuse de pouvoir connaître des choses à son sujet, pouvoir dire que ce garçon de l'avion n'était pas le fruit de son imagination. « Le orange me fait penser à l'automne, c'est joli. » Elle n'appréciait le orange pour pour la couleur des feuilles virevoltantes. Elle adorait l'automne plus que n'importe quelle saison, sans doute lui restait-il quelques souvenirs d'enfant, lointains mais marquants. Cette couleur était synonyme de joie à ses yeux. « J'aime bien Tarantino, du peu que j'en connaisse de lui. » Elle n'avait pas vu un grand nombre de ses films, quelques uns. Les plus connus sans doute. Mais elle appréciait le réalisateur à sa juste de valeur. Sa réputation se tenait, il avait de quoi être connu et reconnu. Le cinéma n'était pas sa plus grande passion, elle préférait de loin les livres, l'odeur qu'ils offraient, l'imagination qu'ils permettaient. Elle n'avait jamais su apprécié un film comme elle avait pu apprécier un livre. « Et j'aime encore plus la cuisine bien faite. Je suis particulièrement nulle dans le domaine d'ailleurs. Je me contente de préparer des repas pour le bébé même si j'ai parfois peur de l'empoisonner ... » Elle ne préparait pas grand chose, finalement. Quelques bouillis comme le lui avaient recommandé Azel, des biberons qu'elle faisait minutieusement en suivant les indications. Pour le reste, Alaska était encore trop petite, Charlotte se contentait de lui acheter des produits pour nourrisson en supermarché. Elle se sentait parfois ridicule de ne rien savoir préparer, pas même pour elle. Elle était incapable de se faire un repas sans en rater une partie. Elle n'avait jamais appris. Ses parents avaient divorcé lorsqu'elle était jeune, elle avait été assisté par des employés jusqu'à il y a quelques mois. La cuisine, elle avait simplement eu l'habitude de la manger, pas de la faire. « Tu m'en dis déjà beaucoup. Je sais que j'ai beaucoup parlé ... un peu trop sans doute. J'en suis désolée d'ailleurs. J'avais jamais pris l'avion toute seule, je quittais ma vie sur un coup de tête ... j'avais besoin de parler. » Elle reporta son attention sur lui, alors qu'Alaska commençait à fermer les yeux. « Je suis contente d'être tombée sur quelqu'un comme toi. D'autres m'auraient simplement envoyée sur les roses. » Ou pire encore mais elle ne préférait pas y penser. « Ca doit être bien de vivre ici depuis toujours. C'est une ville vraiment bien, différente de ce que j'ai toujours connu. » Charlotte avait vécu dans une grande ville, elle avait voyagé dans des grandes villes. White Oak Station était une grande première pour elle.
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Message(#) Sujet: Re: On appelle ça le destin? | Charlotte & Alexander On appelle ça le destin? | Charlotte & Alexander EmptyLun 8 Déc - 20:34



   
   Charlotte & Alexander
   On appelle ça le destin?

J
e voulais me rattraper de ce temps où je n'avais pas osé lui parler. Je ne savais pas pourquoi d'ailleurs. Impressionné, charmé peut-être ou bien, elle avait tellement à me dire. Je suis de nature à laisser les autres prendre plus de place que moi. Je préfère le bien des autres plutôt que le mien. Alors j'avais laissé la jeune femme parler, sans prononcer un mot. Et aujourd'hui que je la retrouvais, comme un hasard, je voulais me rattraper en lui parlant un peu de moi, de mes passions, de mon quotidien.

Je faisais la connaissance avec sa jeune fille, que je trouvais magnifiquement mignonne. Je trouvais qu'elle s'en occupait bien, qu'elle faisait une bonne mère. Enfin, du peu que je voyais là, déjà. Cela se voyait quand une femme n'était pas une bonne mère, en général. Je voulais la rassurer. Je savais qu'elle avait peu confiance en elle alors, c'était les mots dont elle avait besoin.

Je lui parlais de ma couleur préféré, de mon réalisateur préféré, de mon métier. Elle me répondit à chacun d'eux et je lui adressais un beau sourire à chaque fois d'entendre sa réaction. Elle me parla de la cuisine qu'elle faisait à sa fille. Je riais alors à sa peur de l'empoisonner. « Tu ne l’empoissonneras jamais. Mais pour me rattraper de ce silence que je t'ai fais enduré, je lui ferais un bon petit plat, un jour, quand elle pourra manger plus de choses que maintenant, bien sûr. » dis-je en regardant l'enfant. J'avais envie de rattraper mon erreur. J'imaginais sans cesse ce qu'elle avait pu se dire une fois que j'étais parti. C'était limite impoli... Je m'en voulais vraiment. Alors faire un plat pour sa jeune petite fille me ravirait. Elle s'excusa à son tour d'avoir tant parlé cette fois-là, qu'elle en avait juste besoin. Alors que sa jeune fille fermait doucement les yeux et partait en sieste, elle releva la tête vers moi pour me dire qu'elle avait eu de la chance de tomber sur moi. Je lui souriais pour la rassurer. « Je sentais que tu avais besoin de parler, c'est pour ça que sur le coup, je n'ai rien dis. Mais finalement, je m'en suis voulu parce que tu as su me faire confiance. N'importe qui de bien t'aurais écouté. Je ne laisse jamais quelqu'un qui a besoin d'être épaulé, juste par ma présence. » confessais-je très sincèrement. J'avais envie qu'elle arrête de penser qu'elle m'avait gênée, qu'elle avait été chiante ou quoique ce soit pour moi car ce n'avait pas été le cas du tout.

Nous parlions ensuite de la ville. « Tu habitais où, avant ça? » demandais-je, remarquant qu'elle n'avait pas l'habitude de ville telle que White Oak Station. « Disons que cette ville a une importance sentimentale pour moi, j'aurais du mal à la quitter. Puis, je la connais par coeur. » ajoutais-je en souriant. « Tu connais bien la ville? Je suis sûr qu'il y a pleins de recoins que je connais que tu n'as jamais vu! » dis-je après un petit silence pendant lequel je pensais à Ellie. J'avais toujours fais ça avec elle. Nous allions courir pendant des heures à la recherche de cachette dans la forêt, de recoin dans la ville. DU coup, encore aujourd'hui je m'en rappelais. Je rêvais de le refaire avec elle, quand elle serait réveillée.
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Message(#) Sujet: Re: On appelle ça le destin? | Charlotte & Alexander On appelle ça le destin? | Charlotte & Alexander EmptyVen 19 Déc - 17:36




Charlotte ne croyait que rarement au hasard. Elle ne croyait pas vraiment au destin non plus. Elle avait envie d'y croire aujourd'hui. Sa rencontre avec Alexander lui faisait changer d'avis. Depuis qu'elle était arrivée, elle n'avait eu qu'un mince espoir de le revoir. Elle avait fini par penser qu'il n'était qu'un touriste, un visiteur de passage et qu'il était reparti. Ce n'était finalement pas le cas. Il connaissait la ville, il y vivait même. Elle avait pu apprendre un peu de lui, en quelques secondes. Des détails, des petites choses. Elle le découvrait un peu, elle apprenait à le connaître. Elle savait maintenant qu'il aimait cuisiner, qu'il savait le faire. « J'accepte cette proposition avec plaisir, mais pas pour te rattraper, juste pour voir ton talent. Et je suis sûre qu'Alaska sera ravie de manger sainement. » Un rire léger s'échappa de ses lèvres. Elle savait qu'elle n'arriverait sans doute jamais à préparer un repas digne de ce nom, que ce soit pour sa fille ou pour elle. Elle n'avait pas appris à le faire, elle n'en avait pas la patience pour le faire maintenant.

Alexander ne ressemblait à aucun autre, elle le savait. « J'ai eu l'occasion de rencontrer des gens bien différents de toi, des personnes qui se moquent bien de ce que tu penses, ce que tu as besoin. J'ai eu de la chance cette fois-ci en tombant sur toi. » Elle avait bien conscience qu'Alexander avait été formidable avec elle. Il l'avait laissé parlé sans dire un mot. A vrai dire, elle n'avait pas eu besoin d'en savoir plus sur lui, de l'entendre pour comprendre qu'il n'avait rien de mauvais. Il lui avait suffit de voir son visage, son regard pour savoir qu'elle n'avait rien à craindre. Elle avait eu confiance en lui sans même le connaître. « J'imagine seulement que mes histoires n'ont pas été passionnante. Je ne me souviens même pas de ce que j'ai dit exactement. J'étais dans un état émotionnel assez laborieux. » Elle quittait sa ville natale, sa famille, son univers complet. Elle fuyait l'homme qu'elle avait aimé intensément. Cet avion avait représenté une importante transition dans sa vie. Il avait représenté un aller simple pour une nouvelle vie. Lorsqu'elle était arrivée à l'aéroport, elle n'était pas certaine que sa destination serait définitive. Tout avait changé avec le temps, avec les événements. Aujourd'hui, elle était persuadée de vouloir rester à White Oak Station. L'endroit était parfait pour sa fille. L'endroit était parfait pour elle. « A l'autre bout du pays, dans l'Ontario. A plusieurs kilomètres de Toronto. » Elle avait vécu plus de vingt-ans dans la même ville. Vingt-ans durant lesquels elle avait eu le temps de prendre ses marques, de découvrir tous les endroits cachés et mystérieux. Comme Alexander l'avait fait avec White Oak Station. « Je connaissais ma ville par cœur aussi. Même les petits raccourcis, les endroits que je disais secrets. » Elle aurait pu être nostalgique, regretter d'avoir tout quitter. Elle ne l'était plus vraiment. Pas autant qu'avant. « Je n'ai pas vraiment eu l'occasion de visiter tous les moindres recoins. Mon changement de vie a été plus long que prévu. » Elle se contenta de faire un léger signe de tête en direction de la petite fille. Les premiers mois après son arrivée, elle avait voulu repartir. Quitter la ville pour recommencer ailleurs. Finalement, elle avait retrouvé une certaine complicité avec Azel, elle était devenue maman, elle avait loué son propre appartement. Il ne lui manquait qu'un travail, elle attendait simplement qu'Alaska soit plus grande. Ses parents, même à des milliers de kilomètres, continuaient de veiller sur elle, de subvenir à ses besoins et à ceux de leur petite-fille. Seul le père semblait vouloir faire la sourde oreille. Elle n'avait reçu qu'un malheureux chèque, sans carte, sans petit mot. Juste de l'argent. Elle avait finalement compris qu'il ne voulait pas entendre parler d'elle, qu'il ne voulait même pas intégrer sa vie. Charlotte devait donc se débrouiller seule, elle devait créer des liens forts à sa fille, des liens qui ne s'étaient pas construits durant la grossesse. Elle devait apprendre à partager sa vie, à donner son amour à quelqu'un. « Il faudra que tu me montres ces recoins. » Elle ne connaissait pas grand-chose de la ville. Les endroits principaux, nécessaires. Elle n'avait pas été voir plus loin. Elle espérait pourtant découvrir de nouvelles choses, faire de nouvelles activités.
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