tu m'as donné l'envie de croire à l'amour

AVEC MALIKA

Louys avait passé la soirée avec ses amis, meilleurs amis pour être plus précis. Ils s'étaient rendus tous les quatre au cinéma, petite sortie devenue habituelle depuis l'accident d'Isis, l'une des deux filles. Aaron et Louys n'avaient jamais beaucoup de chance, ils avaient encore perdu à pierre, feuille, ciseau et devaient se coltiner un film à l'eau de roses, un peu comme d'habitude. Pour être honnête, tout se passait comme d'habitude, à l'exception de la relation entre Louys et Malika, la métisse qui faisait battre son coeur. En effet, le jeune homme avait fait l'énorme erreur de l'embrasser lorsqu'ils n'étaient que tous les deux, la brune l'avait un peu fuit et il prenait ça comme un refus de sa part. Mais Isis et Aaron n'étaient pas au courant de tout ça, Louys et son amie n'en avaient jamais parlé et faisaient comme si rien ne s'était passé. Il était donc tout à fait normal qu'ils se retrouvent l'un à côté de l'autre pendant la séance. Ils avaient pris l'habitude de voir leurs amis essayer de les rapprocher. Louys n'était pas triste de se retrouver proche d'elle, il avait toujours ses sentiments amoureux pour elle, il ne pouvait pas les supprimer aussi rapidement, mais il tentait de les cacher le plus possible afin que la soirée se déroule comme avant, avant l'accident du baiser. Aaron, bien aidé par Isis, a eu la bonne idée de suggérer que Louys raccompagne Malika chez elle. Il aurait aimé refuser, mais la proposition n'était pas une question, non, il lui imposait d'y aller. Ce n'est pas qu'il n'avait pas envie de le faire, mais il avait peur du silence qui allait se faire entre eux. Malika n'habitait pas très loin du cinéma, alors le trajet allait se faire à pied. Louys était très silencieux, il avait les mains dans les poches et avançait au rythme de son amie tout en regardant le sol. Il ressentait quelque chose de très fort pour elle et comme lui avait suggéré son ami Lucas, il avait tenté de lui en faire part. La façon dont il l’a fait était peut-être un peu brutale, mais c’était venu sur le coup, tout seul, il n’avait pas pu stopper son geste. Il mourrait d’envie de recommencer, mais surtout de clarifier les choses avec Malika. La distance entre le cinéma et sa maison fut vite parcourue, les deux jeunes se retrouvaient devant la porte. Louys posa son regard sur la brune. « Eh bien, voilà ».