Les jours sont durs depuis plusieurs semaines, je souris et surtout je mens, mais plus les heures passent et plus j'ai envie de tout dire. Il nous a quittés et pourtant on vit comme s'il était toujours là, c'est ce qu'il faut changer, on doit vivre sans lui. Je suis parti tôt de chez moi, comme d'habitude et je suis allé au café, là où je travaille et là où je m'évade. C’est devenu mon refuge, ici mes problèmes restent à l’extérieur et c’est ce que je veux. J’étais du matin, alors en début d’après-midi j’étais libre. J’ai envoyé un message à Teddy pour savoir si elle voulait qu’on se voie et sa réponse fut positive. Elle est l’amour de ma vie et on essaye de surmonter cette épreuve ensemble comme on l’a fait pour toutes les autres que l’on a rencontré. Je lui avais donné rendez-vous au parc, il fait beau et on sera au calme. J’ai vite trouvé ma place dans cette ville et je connais tous les petits recoins, à l’époque j’avais été triste de quitter l’Angleterre, de quitter ma famille et mes amis. Mais ici j’ai vécu beaucoup de choses, heureuses ou tristes je m’en fiche un peu. C’est ici que je me suis construit et je ne me vois plus quitter le Canada. Avant de quitter mon lieu de travail, j'ai pris deux cafés à emporter et je suis parti à pied direction le parc. Les deux endroits ne se situent pas dans le même quartier, mais j'aime le sport et cela ne me dérange pas du tout, je m'aère comme dirait notre mère. Une fois arrivé sous les arbres, j'ai trouvé un banc pour m'asseoir, j'étais à l'ombre, mais également à la vue des personnes qui passaient devant comme cela il ne serait pas difficile pour ma sœur de me trouver. J’ai posé les cafés à côté de moi et je joue avec mon téléphone en attendant Teddy, je relève de temps en temps la tête, c’est comme ça que je l’ai vu s’approcher de moi. Je range mon téléphone et me lève pour aller à sa rencontre.
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(#) Sujet: Re: promenons nous (teddy) Sam 31 Mai - 0:10
promenons nous. ☆
Deux mois s'étaient écoulés depuis la disparition de papa et je dois avouer que plus les jours passent plus je ressens le vide de sa présence. Il partit comme ça, sans rien dire, sans avoir le temps de prononcer quoi que se soit, le cancer l'a prit avec lui sans nous demander quoi que se soit. Putain de cancer, pourquoi tu existe. Papa est un homme bien et très droit, il laisse un énorme vide autour de lui. Bien évidement je n'étais pas seule, ma mère pour qui cela et trois fois plus dur et également louys mon frère. Il était plus petit mais, c'est bien lui qui s'occupait de moi depuis toujours. Presque impossible pour nous de ne pas se voir pendant une journée, il était comme un jumeau, une seconde partie de moi. Depuis le décès de papa je lui mens, il ne sait pas que je ne dors plus la nuit, que je n'ai pas peint un tableau depuis deux semaines, que je ne mange pratiquement plus et que je le seul plaisir que j'ai dans la journée c'est de le voir. Aujourd'hui était un jour quelque peu particulier puisque des acheteurs venaient me rencontrer pour acheter des tableaux, sauf que je n'avais rien : les toiles étaient nu de peinture. Comme il fallait que je m'en doute, les acheteurs n'étaient pas content de ça mais bordel que devais-je leur dire ? la vérité. Je n'ai plus de motivation, plus d'inspiration, que depuis le décès de papa c'est le bronx dans ma tête et dans ma vie. Pathétique que j'étais, s’apitoyer sur sois, papa jamais il ne l'aurait voulu. Heureusement, louys avait un peu égayée ma journée en me donnant rendez-vous dans un parc près d'où je me situais : j'avais grand besoin de le voir. Ni une, ni deux je pris mon sac à main, mon appareil photo, car oui il était impossible pour moi de sortir sans depuis la disparition de mon paternel. Avant qu'il ne meurt nous n'avions jamais pris le temps de se créer des souvenirs qu'on garderaient même quand notre mémoire estomperai, c'est étrange sachant que je suis également photographe. Il ne me fallut peu de temps pour reconnaître mon frère au travers de cette foule de monde, je m'empressa de rejoindre le creux de ses bras afin d'y respirer et de me reposer un instant. « bonjour » dis-je en me dégageant de son étreinte.
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(#) Sujet: Re: promenons nous (teddy) Sam 31 Mai - 23:01
Je parcours les routes de White Oak Station en direction du parc, je me rappelle de mes moments passés ici, particulièrement ceux dans le supermarché où on y était généralement en famille. Notre père n'était parfois pas avec nous, les courses ce n'était pas du tout son truc, mais il y avait toujours maman qui tentait de nous tenir en place, Teddy et moi, et surtout qui remettait tout ce qu'on cachait dans le chariot dans les rayons. Je suis très fier de ma mère, c'était l'homme de sa vie, le seul qu'elle a aimé à ce point et elle a dû le voir souffrir pendant ses dernières minutes. Elle devait être forte pour nous, mais également pour elle. Chaque jour, elle nous dit que tout va bien, mais nous savons très bien que ce n'est pas le cas et c'est tout à fait normal. Nous sommes dans la même situation, on dit que tout va bien, mais c'est loin d'être vrai. J'en suis la preuve même, je n'ai pas encore dit la vérité à mes amis, mes meilleurs amis même. Il me faut d'abord accepté qu'il ne sera plus jamais là et que je n'aurais plus le soutien de mon père dans toutes les épreuves que je vais vivre. Un léger sourire se dessine sur mon visage à ses pensées, il ne sera plus là, mais les moments que l'on a vécu avec lui seront toujours présents. Je pénètre dans la verdure du parc, les enfants sont là, car ici l'école finie tôt. J'en évite un ou deux qui sont en train de courir partout. Une fois assis sur le banc je n’ai pas attendu longtemps avant d’apercevoir ma sœur, je me lève et me dirige vers elle. Une fois à quelques centimètres d’elle, je l’entoure de mes bras et dépose un baiser sur ses cheveux avant de me séparer d'elle. « Je viens du café, alors je nous ai pris deux cafés. » Je lui montre le banc où je me trouvais et où sont également posés les deux cafés. Je passe un bras autour de ses épaules tout en marchant avec elle vers ce banc. Une fois devant j'enlève mon bras et me rassois, Teddy se met à mes côtés. « Comment ça va aujourd'hui ? »
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(#) Sujet: Re: promenons nous (teddy) Mar 3 Juin - 22:05
White Oak Station était devenu plus qu'une ville d'adoption. Je m'y sentais comme si j'y étais née, comme si cette ville était la mienne. Papa avait eu une brillante idée en voulant venir ici, louys et moi somme rapprochées encore plus que nous ne l'étions déjà auparavant mais, papa n'est plus là. Aujourd'hui nous vivons au jours le jours seulement je ne suis pas dupe, rien n'est comme dans le passé. Il y avait un vide dans la maison familial, et j'avais presque envie de retourner vivre quelque temps dans notre maison avec notre mère mais, comme d'habitude elle veut se débrouiller, elle va bien. C'est fou, tout le monde va bien. « Je viens du café, alors je nous ai pris deux cafés. » mon petit-frère, j'avais le meilleur mais, je ne le comprenais pas depuis deux mois et c'est vraiment très frustrant pour moi, très, très frustrant. Il était mon autre moitié, mon tout, mon frère, il est celui pour qui je donnerais ma vie, mon cœur absolument tout seulement, aujourd'hui encore je me souviens de la froideur de ces paroles, de son comportement distant car il n'était pas de ce genre. « merci, moi j'ai que des vieux crackers de ma dernière soirée. » répliquais-je en souriant tout en sortant du fond de mon sac un paquet de gâteau un peu en miette et écrasé, on adorait les crackers et depuis qu'on est petit j'ai l'habitude d'en avoir toujours à porter de main au grand détriment de mon tour de taille qui n'aime pas trop. « Comment ça va aujourd'hui ? » un instant je le regarda, puis ma tête se baissa en affichant un léger sourire de nervosité. Cette question me faisait peur, surtout depuis l'enterrement et surtout quand c'est louys qui me la pose car il décrypte la moindre de mes facettes, tics. « toi, comment tu-vas ? » hors de question que je lui dise que je vais bien ou que je vais mal, je savais que mon frère vivait mal la disparition de notre père. Rajouter un soucis de plus ? hors de question.
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(#) Sujet: Re: promenons nous (teddy) Lun 9 Juin - 22:07
Je sais pertinemment qu'il faut que je passe à autre chose. J'ai tout pour le faire. Mais la seule pensée que j'ai pour lui me fait revenir à la case départ. Il était absent régulièrement à cause de son boulot, mais j'ai toujours été admiratif de ce qu'il faisait. Tellement que je fais des études pour faire la même chose que lui. Je dois passer à autre chose, sinon ça va me ronger de l'intérieur et mon état va empirer, je dois le faire pour notre mère, pour mes amis, pour Charlie qui est spéciale à mes yeux, mais surtout pour Teddy. J'ai toujours été fort face à elle. C'est la plus grande entre nous et pourtant c'est moi qui la protège, cela a toujours été le cas et je pense que ce n'est pas près de changer. « Merci, moi j'ai que des vieux crackers de ma dernière soirée ». « Seulement un ou deux alors, car j'ai mangé il n'y a pas longtemps ». J'attends qu'elle sorte le paquet de son sac et qu'elle le présente face à moi pour prendre un gâteau. Je lui fais un sourire pour la remercier. Nous n'avons parfois pas besoin de parler pour nous comprendre, tout se fait facilement entre nous. Je croque le gâteau une fois et laisse le bout fondre dans ma bouche, c'est une sensation que j'adore, rien d'extraordinaire, mais marrant. Je vais pour mettre l'autre moitié dans ma bouche, mais elle me retourne la question que je lui ai posée. Comment lui répondre ? S'il faut que je mente à moi-même pour que la chose se produise, alors je suis prêt à le faire. « Ça va ». Je baisse légèrement la tête, elle me fait perdre mes moyens, car je sais que quand je suis avec elle je suis vulnérable, mais je sais également que cela est réciproque. J’arrive à voir en elle, je sais que quelque chose ne va pas, c’est tout à fait normal, mais elle n’en parle pas et ça je n’aime pas trop. On se ressemble trop et parfois ça me fait peur. « Enfin … un peu comme toi quoi ».