~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
   Le lycée, c'était la belle époque. On pensait avoir le monde entier sur le bout des doigts. Dis comme ça, j'ai l'air d'une petite mamie qui revit ses souvenirs de jeunesse. Ils sont pas si lointains pourtant. Je me souviens des fous rires en classe de physique, des petits mots échangés sous la table. Je me souviens de nos premières sorties, de nos premières fêtes, de nos premiers coups de cœurs. Si j'ai l'air aussi nostalgique, c'est parce que je le suis. A cette époque, tout semblait plus facile. J'avais ma bande d'amis, des bons résultats. J'avais l'impression de pouvoir tout faire, alors que ces derniers temps, j'ai plutôt l'impression d'arriver à rien.

      ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
   Je suis heureuse. Du moins, j'ai pas à me plaindre. J'ai un toit sur la tête, des amis sur qui je peux compter coûte que coûte, une famille soudée. Certes, mes parents, mariés depuis plus de 25 ans ont soudainement décidé de divorcer, mais je ne suis pas la seule à qui ça arrive n'est ce pas ? Je veux dire, je ne peux pas être la seule fille qui revoit toutes ses notions sur l'amour remise en cause parce que ses parents ont décidé qu'ils ne s'aimaient plus. Et puis quand les disputes sont trop fréquentes, il suffit que je retrouve ma bande d'amis pour que le sourire me revienne.

      ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
   Dans dix ans, j'espère être toujours la même personne. Je travaillerais dans les relations publiques, peut être au service du maire. Peut être serais-je devenue maire moi-même. J'aurais une petite maison au centre ville, juste entre celle d'Isis, d'Aaron et de Louys. On prendra un brunch tous les dimanches matins pour se raconter notre semaine. Je serais demoiselle d'honneur au mariage d'Isis et elle sera demoiselle d'honneur à mon mariage, avec un homme, qui m'aimera simplement pour moi.

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: chloé. ÂGE: vingt ans et toutes mes dents   . PAYS: ô douce France   . PRÉSENCE: je passe tous les jours, mais je réponds à mes rp deux fois dans la semaine en moyenne. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? bazzart, ça fait longtemps que je le zieute, mais j'avais pas vraiment le temps de venir   .  PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO? scénario de la belle isis. AUTRE CHOSE À AJOUTER? si quelqu'un désire un lien, ma boite mp est grande ouverte.

There’s as many atoms in a single molecule of your DNA as there are stars in the typical galaxy. We are, each of us, a little universe.

« Tu veux pas aller jouer avec tes frères Charlie ? » Une petite brune avec des tresses essaye de s'assoir sur la chaise haute dans la cuisine. Du haut de ses 5 ans, elle a encore un peu de mal et manque de tomber plusieurs fois, mais elle est tenace et repousse l'aide de sa mère. « Ils sont trop méchants. » En tant que petite dernière et seule fille de la famille Carstairs, elle est l'incarnation de la peste. Ses frères refusent de jouer avec elle sous prétexte qu'elle n'est qu'une fille, alors même qu'elle est la plus douée au basket. « Maman, pourquoi ils m'aiment pas ? » qu'elle demande, avec son innocence de petite fille. Elle, elle comprend pas pourquoi ils ne veulent pas jouer avec elle. Elle a rien fait de mal après tout.« Bien sur qu'ils t'aiment chérie. C'est juste des garçons et ils comprennent pas encore à quel point les filles sont importantes dans leur vie. » Elle réfléchis aux paroles de sa mère, mais ça n'a aucun sens pour elle.  « Bonjour princesse. » Elle offre un sourire à son père qui dépose un baiser sur son front. « Les garçons c'est nuls. Vivement qu'Isis rentre » qu'elle finit par déclarer. « Hey, je suis pas nul. » « Mais t'es pas un garçon toi, t'es mon papa. »Et à son âge, ça fait toute la différence.

home is where you make it yours.

« Tu sais pourquoi on est là ? » « Je pensais que c'était de ta faute.» Aujourd'hui, c'était réunion de famille. La dernière fois que tout le monde avait été convoqué un jour de semaine, c'est quand l'ainée Carstairs  s'était fait prendre la main dans le sac ou plutôt le pantalon aux chevilles avec la petite fille du maire. Si Charlie se savait absous de tout péché, ça ne l'empêchait pas d'être inquiète pour son sort. Certes, ses parents n'avaient rien à lui reprocher de majeur, mais peut être avait-il trouvé son paquet de cigarettes caché sous son matelas. Ou pire encore, sa mère avait peut être ouvert le tiroir de son chevet. « Maman ne fouille plus dans nos chambres hein ? » qu'elle demanda à l'intention de son frère avant de se laisser tomber sur le canapé. Si c'était le cas, il y avait fort à parier qu'aucun enfant ne sortirait vivant de cette réunion de famille et ça importait peu que trois d'entres eux étaient majeurs et ne vivaient plus à la maison. « Si papa et moi, on  vous a convié ici, c'est parce qu'on a une nouvelle à vous annoncer. » « T'es pas enceinte quand même ? On a déjà assez de Charlie comme bébé. On en veut pas un autre. » « Hey » cria-t-elle, offusquée avant que son point ne s'écrase sur l'épaule de son frère. « Maman est bien trop vieille pour être enceinte. » L'idée de ne plus être le bébé de la famille la gênait quelque peu. En y repensant, elle aurait préféré cette idée à la nouvelle qu'allait annoncer sa mère. « On a décidé de divorcer. » C'était comme être spectactrice d'un carambolage. Elle se souvenait des cris échangés, des indignations. Tout le monde cherchait à obtenir une explication logique. Ses parents étaient mariés depuis plus de 30 ans et avaient toujours paru heureux. Personne ne s'était attendue à cette nouvelle, pas même Charlie, qui était, pourtant, spectatrice privilégiée de leurs disputes. « Princesse ? » avait fini par demander son père, mais Charlie était incapable de bouger. Aucun mot ne sortait de sa bouche. Une tornade venait d'ensevellir son monde tout entier, emportant sur son passage ses idéaux sur l'amour et les fins heureuses.  « Isis, Louys et Aaron m'attendent. » Et elle avait fuit la maison pour rejoindre ses amis. Elle n'avait pas savoir que son père avait une maîtresse et qu'une nouvelle vie l'attendait. C'était plus facile pour elle de continuer à le voir comme son héros. Elle avait préféré vivre dans l'ignorance avec sa seconde famille plutôt que d'affronter la tornade qui venait de s'abattre sur les siens.

One day, you’ll just be a memory to some people. Do your best to be a good one.
Allongée sur le lit, sa tête sur l'épaule de Louys, elle tentait de se concentrer sur le film, mais elle était fatiguée de ne pas bouger. Ce n'était pas son genre de rester amorphe sur un lit et ce soir marquait la troisième soirée d'affilé où ils ne sortaient pas. Se levant d'un bon, manquant de tuer Isis au passage, elle sortit du lit, à la recherche de son téléphone portable. Personne ne fit de réflexion, bien trop habitué au comportement de la jolie brune. « Vous êtes au courant que ce soir, il y a la plus grande fête organisée à White Oak n'est ce pas ? » demanda-t-elle, tapotant sur son clavier. Elle adressa un regard aux trois morves allongés sur le lit avant d'attraper le paquet de pop corn pour avoir toute leur attention. « On a assez déprimé ici. Il est temps qu'on se remette en scelle. On va gentimment se préparer et tout le monde sera présent à la soirée, un sourire sur le visage. » Son regard se pose sur Isis. « Surtout toi Campbell. Je veux aucune excuse. On y va, même si Louys et Aaron doivent t'y porter. » Depuis son accident, elle avait tenu à protéger sa meilleure amie, mais il était temps d'arrêter de se morfondre. L'accident d'Isis les avait tous fait grandir, sans qu'ils ne le veuillent réellement. Si ça avait été dur pour tout le monde de voir leur amie allongée sur un lit d'hopital, ça n'avait fait que renforcer leur amitié. Il n'y avait plus aucun doute là dessus. C'était les quatre mousquetaires contre le reste du monde. Même si les choses commençaient doucement à changer. Son regard se pose sur Louys de manière instinctive. Parfois, elle oublie qu'il n'est que son meilleur ami. La limite entre le meilleur ami et plus devient de plus en plus flou aux yeux de la jolie brune, mais elle refuse de mettre en danger leur groupe de mousquetaires pour quelque chose qui n'en vaudra peut être pas la peine. « Allez debout. »