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| + every time he goes away. | |
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| (#) Sujet: + every time he goes away. Sam 1 Fév - 18:56 | |
| nahuel fergussoni died a million times.PRÉNOM(S) ET NOM: nahuel. mes parents trouvaient ça beau, frais. ils disaient que ça faisait voyager. un prénom qui transportait. un prénom qui sonnait bien, qui chantait. mon second prénom, c'est dean. ma mère était amoureuse de james dean étant ado. alors évidemment, c'est tombé sur moi. enfin c'est pas moche non plus. en fait j'aime bien mes prénoms. mon nom de famille quant à lui trahit mes origines. fergusson. ça vient de l'autre côté de l'océan. SURNOMS: adolescent, je n'étais pas bien grand (et je ne le suis toujours pas) et pas bien costaud. j'étais frêle, taillé comme une allumette. j'avais une apparence presque fragile. alors les gens au collège s'amusaient à me comparer à une chèvre. très drôle. mais moi, j'ai préféré tourner ça à mon avantage et je me suis donné le surnom de djali. si bien que maintenant plus personne ne sait d'où ça me vient. ÂGE: j'ai la majorité universelle, donc je suis âgé de 21 ans. et j'en profite. NATIONALITÉ: je suis d'origine écossaise mais j'ai désormais la double nationalité canadienne. j'ai également des origines amérindiennes, même si ça ne se voit pas du tout. ORIENTATION SEXUELLE: je suis hétérosexuel et je n'ai jamais été attiré par les garçons. même si... non, c'est bon, laissez tomber. STATUT CIVIL: je suis totalement célibataire. j'aurais pensé que cela m'affecterais d'avantage mais en fin de compte le célibat a du bon. j'ai assez de choses dans ma tête actuellement pour pouvoir me soucier d'une amourette en prime. EMPLOI/ÉTUDES: je suis actuellement des études de dramaturgie et de techniques du cinéma. tout ce qui touche aux décors, costumes, musiques, à l'ambiance en général quoi. le cinéma m'a toujours passionné et j'ai toujours rêvé de travailler dans ce milieu depuis que je suis tout petit. alors j'ai décidé de tenter ma chance. j'ai envie de réaliser un maximum de mes rêves et d'après ce qu'on m'a dit : il suffit d'y croire... SITUATION FINANCIÈRE: je n'ai rien à envier à personne. je ne suis pas riche, je ne croule pas sous l'argent et les billets de banque, je n'ai jamais gagné plus de deux dollars au loto. mais je ne suis pas pauvre non plus. je qualifierais plutôt ma situation de normale. ni plus ni moins. AVATAR: je suis représenté par le beau et sexy louis tomlinson. CRÉDIT: tumblr est mon ami. j'ai pas relevé les tumblr avec précision désolée. ~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE? splendeur et décadence. j'errais dans les couloirs du lycée tel césar revenant de conquêtes. couronne de lauriers sur la tête, je revêtais fierté et dignité. mes sujets me regardaient avec envie et jalousie et j'étais au centre de toute l'attention. au coeur de tous les esprits. j'étais le mec populaire. celui avec qui il fallait être ami. je regardais ces abrutis s’entretuer pour me plaire. capitaine de l'équipe de foot, copain officiel de johanna, reine de promo... j'avais toutes ces médailles accrochées à mon torse et je me pavanais avec sans la moindre gène. j'aimais ce statut de leader que l'on m'accordais. j'aimais être sujet de désirs, de jalousie et de haine. être cible de toutes les passions. et ça me montait à la tête. j'avais l'impression de voler, loin, là-haut. j'avais l'impression de dominer le monde avec mes ailes. mais à trop s'élever on tombe. et comme icare... la chute fut douloureuse. *les sirènes retentissaient tout autour de moi. tout était flou. je ne comprenais rien. j'avais chaud, j'avais froid. mais surtout j'avais mal. mal au ventre, aux bras, aux jambes. mais surtout mal à la tête. une douleur lancinante qui me perforait le crâne. je ne voyais rien. j'avais les yeux fermés. j'étais incapable de bouger, tout juste pour respirer. mais j'entendais. j'entendais des cris, des pleures hystériques. des gens qui s'affairaient autour de moi. je ne comprenais rien. tout s'emmêlait dans ma tête. et bordel que j'avais mal.* l'incident du GHB a changé ma vie. plus rien n'était plus pareil après ça. je n'avais plus confiance en personne, et encore moins en moi. puis l'accident qui emporta mes parents eut bon de m'achever. j'étais désespéré, j'ai essayé d'en finir. une fois. mais j'ai finis par me rendre compte que lorsqu'on tombe il faut toujours se relever. mais ça j'ai mis du temps à le comprendre.
~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT? la notion du bonheur est assez difficile à définir. je vis désormais seul avec ma grand-mère et mon frère à white oak station. je n'ai plus de parents. plus de popularité. pour ainsi dire je suis l'attraction de la ville. le petit newbie qui arrive dans ce coin pommé avec sa famille étrange. oui, c'est ça, on est un peu les extraterrestres de wos. mais au final, je m'en moque. j'ai déjà trop perdu pour me soucier de si peu. l'avis des autres a finit par me passer au-dessus de la tête. c'est difficile à croire connaissant le cas que j'étais à l'époque. comme quoi, les gens changent. bref. je dirais donc que oui, je suis heureux actuellement. ce nouveau départ me fait un bien fou et c'est tant mieux.
~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS? dans dix ans, je n'en sais trop rien. je préfère ne pas y penser. je suis pour ainsi dire bien placé pour savoir que la vie nous réserve bien des surprises et qu'il est totalement impossible de prédire ce qu'il se passera le lendemain, alors dans dix ans... n'en parlons pas. mais si je dois m'avancer un minimum, je dirais qu'à l'âge de trente-et-un ans j'aurais une situation relativement stable. du moins c'est préférable. donc j'aurais certainement un petit métier dans le monde du cinéma, ou bien j'aiderais mon frère à reprendre l'entreprise de notre grand-mère. niveau sentimental, je n'en ai vraiment aucune idée. pour tout vous dire, je ne m'en préoccupe pas trop actuellement.
Pour la répartition des groupes
Ce questionnaire servira à déterminer à quel groupe vous appartiendrez. Vos réponses aux questions à développement influenceront également la décision, mais si vous croyez que le groupe choisi ne correspond pas à votre personnage, n'hésitez pas à le signaler au staff, il est possible de revoir cette décision ensemble. Pour indiquez votre réponse, il suffit de la mettre en italique ou de barrer celles qui ne correspondent pas. - Spoiler:
Le matin, quand il est l’heure de se lever : › J'insulte le réveil et l’écrase d’un coup de poing. › Je profite des derniers instants sous la couette. › Je me lève d’un bond et file directement sous la douche.
Un métier qui conviendrait bien à mon caractère : › Chef d’entreprise entreprenant d’une multinationale. › Fonctionnaire d’une petite entreprise familiale. › Marchand de glaces itinérant.
Je croise au hasard une amie de l’école primaire, je lui dis : › « Il faut absolument qu’on se revoie ! » › « Ça m’a fait plaisir de te revoir ! » › « C’était le bon temps ! »
En vacances, je: › Pars à l’aventure dans un pays lointain, dépaysement total. › Vais toujours au même endroit depuis des années. › Fais un voyage organisé, pour avoir à ne me soucier de rien.
En ville, je préfère me promener: › Dans le parc de mon enfance pour faire le point. › Dans un square tranquille pour me relaxer. › En plein centre, là où la vie fourmille, afin de m’ouvrir sur de nouveaux horizons.
Ce qui me permet d’avancer dans la vie... › Les marques d'affection. › L'ambition. › La curiosité.
Avec les amis, j'adore: › Parler du bon vieux temps et se dire que c'était mieux avant! › Faire des plans sur la comète et refaire le monde! › Ne même pas avoir à parler pour se comprendre. Un sourire ou un regard suffit.
L'élément qui m'attire le plus: › L'air. › Le feu. › L'eau.
Un défaut que je me reconnais volontiers... › Je suis un peu rancunier/rancunière. › Je suis plutôt anxieux/anxieuse. › Je prends des décisions sans réfléchir.
PRÉNOM ET/OU PSEUDO: moi c'est cassandre, mais j'aime bien les surnoms donc tu peux m'appeler cass ou cassou, ça me va. sinon on me connaît sous le pseudo de london jukebox. mais ici plus sous le nom de hassan, mike ou milo. ÂGE: j'ai 17 ans, enfin. PAYS: la france. PRÉSENCE: tous les jours sauf exception, rp les week ends. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? ça commence à dater un peu maintenant. PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO? personnage totalement inventé. AUTRE CHOSE À AJOUTER? je vous aime.
Dernière édition par Nahuel Fergusson le Jeu 27 Fév - 19:17, édité 7 fois |
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| (#) Sujet: Re: + every time he goes away. Sam 1 Fév - 18:57 | |
| le silence des agneaux.i've walked with you once upon a dream.On paye tous un jour pour ses erreurs, dit-on. Moi, j'en ai payé le prix fort. Ma vie est passée de l'idylle au cauchemar en une nuit. Et tout n'est plus que chaos et confusion depuis. J'ai perdu maintes fois le goût de vivre, pourtant je suis encore là. Et mon existence suit son court sans se soucier ni du ciel ni de la terre, ni des éléments qui se déchaînent contre moi. Je me sens si petit dans l'infiniment grand. Oppressé par la vie parfois trop dure, j'ai l'impression que je vais craquer. J'ai envie de crier, crier fort. Mais personne ne m'entendrait.
young poetry. Je suis assit en tailleur sur mon lit, serrant très fort Teddy le Nounours contre moi. J'ai ma tête enfouie dans son duvet pelucheux et j'ai le coeur serré. J'ai envie de pleurer peut être. Pour tout dire je n'en sais rien. Papa est très en colère contre moi, et maman est triste elle aussi. Pourtant, j'ai rien fait de mal. Je profitais juste de mon cadeau d'anniversaire - un superbe hélicoptère télécommandé. Et il y a eu cette rafale de vent et mon cadeau est venu s'écraser contre le mur en bois de la maison de grand-père. Il parait que je suis irresponsable, que je ne fais pas attention à la valeur des choses. Je me suis même pris un gifle. Je crois que j'ai encore la trace rouge sur ma joue. Ou bien est-ce parce que je contiens mes larmes depuis trop longtemps. Des pas se font alors entendre derrière ma porte, dans le couloir. Quelqu'un monte au grenier on dirait. C'est étrange, papi m'a dit qu'il ne fallait pas y aller, parce que c'était dangereux. Je décide donc de voir qui enfreint les règles et me glisse silencieusement hors de mon lit. Je tiens toujours Teddy par la patte parce que j'ai besoin de lui, il me rassure. J’entrebâille doucement ma porte et jette un coup d'oeil alentours pour m'assurer qu'il n'y a plus personne. Puis je me faufile hors de ma chambre, toujours sans un bruit. L'échelle menant au grenier et descendue et j'entame lentement mon ascension. J'ai envie de crier sur ces marches qui grincent dès que je fais un pas dessus, mais je ne le fais pas. Arrivé à mi-hauteur, j'entends la voix de papi dont l'écho grave résonne dans la pièce au-dessus de moi. Mais je suis incapable d'entendre ce qu'il dit. Je me hisse enfin tout en haut et fort heureusement pour moi un carton me cache du reste de la pièce. Je me tapis dans l'ombre, là, Teddy serré contre moi, et j'écoute. Ce livre est très important pour la famille Fergusson, tu entends ? Je veux que tu en prennes soin. Papi discute avec quelqu'un, et mon coeur a un raté lorsque j'entends la voix de mon frère lui répondre. Je ferais attention grand-père, promis. S'en suit un court silence durant lequel je n'entends que leur deux respirations. Discrètement je tente un regard rapide dans leur direction. Terrence caresse d'un air indéchiffrable la reliure de cuir d'un épais ouvrage poussiéreux qui semble avoir traversé les générations sous le regard bienveillant de notre grand-père. Tu connais la tâche que tu dois accomplir. Notre famille a besoin de toi. Terry ne bouge pas et continu son geste comme s'il n'avait rien entendu. Pourtant, au bout de quelques seconde il répond : Personne ne doit être au courant ? Même pas Nahuel ? Papi se renfrogne tandis que mon coeur bat un peu plus vite : on parle de moi et je ne suis décidément pas censé être là. Personne. Ton frère n'est pas prêt pour ça. Il est encore trop jeune. J'ai envie de crier que je ne suis pas trop jeune. J'ai déjà six ans, je suis grand ! Mais encore une fois je ne peux pas : grand-père se relève et s'avance dans ma direction de sa démarche bourrue, pipe à la bouche. Aussitôt de me jette presque sur l'échelle, il ne faut surtout pas qu'il me voit. Je descend à toute allure sans oublier Teddy mais la chance est avec moi puisqu'il se retourne en ajustant sa veste bleu marine par dessus sa marinière puis gratte sa barbe blanche en dévisageant Terrence. Et j'ai à peine le temps d'entendre " c'est une longue quête qui t'attend" que je ferme la porte de ma chambre à la volée. Le soir, nous sommes tous assis en tailleur autour du feu de cheminée. Papa et maman sont enlacés dans le canapé et observent les flammes sans vraiment les voir. Mamie a revêtu son tablier et nous apporte des gâteaux écossais maison. Terrence est assit dans un coin un peu excentré et semble avoir la tête ailleurs. Quant à papi, il est installé comme à son habitude dans son rocking-chair et se balance distraitement en fumant son éternelle pipe. Moi, je suis assit sur une chaise et je les regarde. Je ne comprends toujours pas cette histoire de livre de cette après-midi. Et ça m'agace. Je n'aime pas être mis à l'écart comme ça. Et nos parents n'ont pas l'air d'être au courant de ce qui se passe non plus et ça me donne un mauvais pressentiment. Comme si c'était mal ce qu'ils faisaient. Alors que le silence ambiant me semble pesant, mamie arrive avec sa bonne humeur habituelle. Qui veut des gâteaux ? Ils sont fourrés au miel. Nahuel, tu en veux ? Légèrement pris au dépourvu je tends instinctivement ma main pour prendre un de ces délicieux gâteaux, même si je n'ai pas faim. Merci mamie. Puis je croque dedans, et le miel vient me réchauffer le coeur. C'est vraiment super bon ! Je prends une nouvelle bouchée, puis encore une. Je ne m'en lasserais jamais. Grand-père se racle alors la gorge et s'étouffe un peu en projetant des halos de fumée tout autour de lui. J'ai navigué au grès des flots, j'ai affronté les mers les plus déchaînées. En effet, mon grand-père était marin, avant d'être papi et d'être vieux. Mais rien n'était comparable à Nessy. Mon coeur à un raté en entendant ce nom. Nessy, c'est le monstre du lac à côté de chez mes grands-parents. J'en ai déjà entendu parlé bien évidemment, mais je trouve ça tellement cool que mon grand-père connaisse. On dirait même qu'il l'a rencontré. Mes yeux brillent presque d'excitation. J'adore les histoires au coin du feu. Mais mon avis n'était pas partagé par mes parents de toute évidence puisqu'ils se levèrent d'une seule traite. Je crois qu'on va aller se coucher papa, dit mon père. Bonne nuit tout le monde, renchérit ma mère. Je lève les yeux au ciel : rien ne les intéresse ces deux-là. Nous voilà donc à quatre dans ce salon surchauffé, bercé par le bruit de la pluie au dehors et enfumés par les odeurs de tabac de mon grand-père. C'était un jour de tempête, et le vent soufflait fort. Mon équipage était composé de deux hommes seulement et nous étions en quête d'un trésor. Les légendes de notre famille sont gorgées de trésors. Il inspire une nouvelle fois le gaz néfaste provenant de sa pipe en bois sombre. Moi, je retiens ma respiration presque sans m'en rendre compte. Il faisait nuit, mais nous n'avions d'autre choix. Nous rêvions d'or et de gloire, tels les adolescents inconscients que nous étions. Et c'est ainsi que nous la vîmes. Là, dans les eaux sombres et froides du lac agité. La créature. D'un violent coup elle nous propulsa hors de notre embarcation chétive et nous nous retrouvâmes à l'eau. Elle poussa ensuite une longue plainte qui nous remua les tripes, et... Et ? je m'enquiers, impatient. Et elle disparut. Plus aucune trace d'elle. Je ne l'ai plus jamais revu. Je suis déçu. Les histoires de mon grand-père sonnent toujours comme des folles aventures. Et celle-là n'a pas de fin, juste du mystère. Je vais m'coucher. La voix de Terrence me surprend. Grand-père lui jette un regard indéchiffrable mais ne dit mot. Et Terry grimpe les escaliers jusqu'à l'étage, sous mon regard interrogateur. Il n'a pas l'air bien. Pourquoi ? Je pense que tu devrais y aller aussi fiston. Je lève un sourcil devant la demande de ma grand-mère. Mais je ne bronche pas et m'exécute. Je vais dans ma chambre sans un mot et je m'allonge sur mon lit, l'air rêveur. Trop de questions me trottent dans la tête. Trop de questions sans réponse au sujet de ce qui se trame au sein de ma famille. Je finis alors par m'endormir, préoccupé. Joyeux anniversaire Nahuel. ♒ ♒ ♒ Cet été nous passons nos vacances chez ma grand-mère maternelle. J'ai toujours été très proche d'elle. Elle est d'origine amérindienne mais vit en Arizona, en plein désert. Sa maison est tout en bois et dans son jardin on trouve des saguaros plus ou moins grands. J'adore aller la voir, même si c'est rare. Je me sens bien avec elle. Elle au moins elle me comprends. Pas comme mes parents trop fermés d'esprit. Ou mon grand frère qui s'éloigne de plus en plus de moi depuis cette fameuse journée. Maman dit que c'est le début de l'adolescence qui fait ça. Mais moi je pense que ça n'a rien à voir avec sa face de pizza. Je sais, au fond de moi, que tout est lié à ce livre. Enfin bref, nous passons une chouette journée avec mamie, même s'il n'y a pas grand chose à faire là où elle habite... Mamie m'explique quelles sont les différentes espèces de cactus poussant dans son "jardin" et quelles sont leur vertus. Elle connaît plein de choses mamie, c'est toujours super intéressant de l'écouter parler, elle m'apprend tout plein de trucs. J'entends alors le téléphone sonner dans la maison, mais c'est maman, restée à l'intérieur, qui décroche. Au fil de la conversation, son visage se décompose. Mon pouls s'accélère et je me demande ce qui ne va pas. En raccrochant le combiné je la vois déglutir avec difficulté. Elle s'approche de nous, mamie et moi près d'un cactus, Terrence jouant distraitement et d'un air morne avec des cailloux. C'était Austin, mon papa, son père est mort. Mon coeur a un raté et j'arrête aussitôt de respirer. Je suis incapable de réfléchir. L'idée que mon grand-père soit... non, ça m'est trop insupportable je ne peux pas y penser. Mais je sursaute en entendant un bruit sourd du côté de mon frère. Il vient de balancer un énorme caillou qui s'est écrasé sur un autre. Et sans un mot, il se lève et va en trombes dans la maison. Il a l'air bouleversé. Je le regarde, médusé, et mon instinct me dit de le suivre. Ce que je fais, agissant à la manière d'un pantin, sans réfléchir. Je retrouve Terrence dans sa chambre, la tête dans ses mains. En m'entendant arriver, il ne bouge pas mais me lance un : Dégage ! Ça me fait de la peine de l'entendre me parler comme ça, surtout que je ne me remet toujours pas de ce que je viens d'apprendre. Mais je crois qu'il pleure, alors je ne dis rien. Je me contente de m'asseoir à ses côtés et de le regarder en silence. Ça va aller, je dis du haut de mes six ans. Tu verras ça va aller. Et là, il explose. Mais non ça ne va pas aller ! Rien ne va aller ! C'était déjà assez dur comme ça et puis... Merde tu peux pas comprendre ! Tu comprends rien de toute façon. Et il se lève de nouveaux, des larmes lui brouillant la vu, le regard dément. Il saisit à la volée un gros livre qui m'est familier et sort de sa chambre pour aller se réfugier je ne sais où. Mais cette fois je ne le suis pas. Je reste là, assit sur son lit, vide de toute émotion. Non, décidément, je ne comprends rien.
teenage kicks. Une musique électro se fait entendre depuis l'autre côté de la rue. Je roule au volant de ma nouvelle Aston Martin Lagonda noire, fenêtres ouvertes. Une légère brise vient ébouriffer mes cheveux bruns. Je souris. J'ai vraiment hâte d'être à cette fête. C'est la plus grosse de l'année, et en tant que capitaine de la populaire équipe de handball du lycée, je me dois d'y participer. Je gare enfin ma voiture dans l'allée et me passe une main assurée dans les cheveux. Je plaque un sourire sarcastique sur mon visage et j'entre dans l'arène. Les basses font vibrer le sol, les mur et mon corps tout entier et les vapeurs d'alcool et de drogue agressent mes narines. Mais l'adrénaline et l'excitation me font oublier toutes ces nuisances et je me plais déjà à cette soirée. Je marche en direction du bar improvisé et je me commande un mojito. Salut Nahuel. J'me demandais quand est-ce que t'allais venir. Elle, c'est Bryna, la capitaine de l'équipe de cheerleading. Elle est belle, blonde et pulpeuse. Bref, tout ce qui peu plaire à un mec de mon âge. J'attendais que la fête devienne intéressante, je dis avec un petit sourire en coin. Elle me dévisage de son regard de braise pendant que je prends mon verre que le "barman" me tend. Je lève mon verre et boit une gorgée. Hmmm... Délicieux. On va danser ? Je hausse les sourcils et pose mon verre au comptoir avant de la suivre sur la piste de danse. Aussitôt nos deux corps se collent et nous entamons une danse langoureuse sous le regard parfois jaloux, parfois gêné mais rarement indifférent de nos camarades. Je laisse parcourir mes lèvres dans son cou, l'effleurant seulement. Mes mains quant à elles caressent le creux de ses reins. L'idiote semble au paradis, mais moi je ne fais que m'amuser. Je ne fais que ça de toute façon. M'amuser. De tout et de tout le monde. Rien n'a d'importance à mes yeux. Je suis l’archétype de l'adolescent qui emmerde le monde. Et j'en suis fier. Au moment où Bryna semble un peu trop prendre son pied je desserre notre étreinte et m'éloigne de la piste de danse, la laissant en plan. Où tu vas ? je l'entends crier. Je l'ignore et retrouve mon cocktail qui n'a pas bougé. Je bois deux ou trois gorgée et je la vois que me rejoins, l'air à la fois vexée et hors d'elle. Tu m'laisses en plan, là, sans un mot ? Je hausse les épaules. J'avais soif. Ma réplique semble l'avoir privé de toute répartie. Elle me regarde les yeux exorbités, l'air choqué par mes propos. Que les choses soient claires Fergusson : tu n'as aucun droit de m'traiter com... Ta gueule. Quoi ? J'ai dis ferme-la. Là encore, elle est estomaquée. Mais je n'ai pas d'autre choix que de lui répondre ainsi. Je me sens bizarre. Non, je me sens mal en fait, très mal. J'ai la tête qui tourne et mes sens se déforment. J'ai la nausée, et je ne comprends qu'à moitié ce qui se passe autour de moi. La musique me fait mal à la tête, à moins que ce soit autre chose... Instinctivement mon regard se tourne vers mon verre. Je vois flou, mais en forçant un peu et en collant presque mon visage au récipient je croit apercevoir quelques traces d'une poudre blanche au fond. Et mon coeur a un raté. Parce que même si mon esprit est embué, j'ai eu le temps de comprendre... Blackout. La terre tourne trop vite, je peux plus compter les étoiles. Tout bouge autour de moi, tout grouille. Je suis dans une fourmilière. Blackout. J'entends de l'eau couler pas loin. Ou bien est-ce mon imagination. Je n'en sais rien. Blackout. J'ai envie de vomir, je crois que je viens de le faire en fait. Et je sens une main sur moi. Je comprends pas ce qu'il se passe. J'entends des rires, partout, dans ma tête et ailleurs. Ça résonne. Et un cri. Une plainte. Ma plainte. Blackout. ♒ ♒ ♒ Cette interro est impossible. Je ne comprends même pas les questions. J'ai envie de sortir de cette salle surchauffée peuplée de cons. Je déteste tout le monde depuis l'incident du GHB. La police n'a toujours pas trouvé qui m'a fait ça, et personne n'était apparemment assez "clair" pour se souvenir de ce qui m'est arrivé. Une partie de ma vie totalement effacée de ma mémoire. Paf, disparue. Et dieu sait ce qui a pu m'arriver pendant que j'étais dans les vapes. Mr. Fergusson, on se concentre s'il vous plaît. Je n'avais même pas remarqué que mon regard était perdu sur la copie en diagonale à droite de moi. Je secoue la tête pour reprendre mes esprits et me concentre sur la question. Quelle est la formule développée de l'acide 5,5-dichloro-2-hydroxy-4,4-diméthyl-3-oxopentanoïque ? C'est une blague ? Je passe ma main dans mes cheveux et mes doigts tirent sur ces derniers : je vais finir par me les arracher à force. Non, je n'y arriverais jamais. Je ne comprends rien. Ils me font chier. J'en ai mare de tout et de tout le monde. Sous l'impulsion je donne même un coup de pied dans ma table dans un bruit sourd. La classe entière, le professeur en premier, se retourne vers moi. Je lève les mains d'un air innocent même si mon regard trahit mon agacement. Désolé, spasme musculaire. Je replonge la tête sur ma copie en attendant que Mr. Mac Loghan détourne son regard. Puis je jette un regard désespéré à l'horloge au dessus du tableau. Il reste encore une demi-heure. Je crois que je vais craquer. J'enfouis alors ma tête dans mes bras et attends comme ça pendant un moment. Environ cinq bonnes minutes je dirais. Je vais m'endormir si ça continue. Quoi que non, je suis bien trop énervé. Rien qu'à voir, je tape du pied depuis tout à l'heure. Soudain, quelqu'un frappe à la porte et l'ouvre à la volée. C'est le CPE. Je le dévisage tandis qu'il s'approche de notre enseignant de physique-chimie et lui chuchote un truc à l'oreille. Ce dernier se tourne alors vers moi et je tressaille. Il y a un problème ? Mr. Fergusson, suivez-moi je vous prie, le CPE m'intime. Sans comprendre je me lève, une boule se formant dans ma gorge. Qu'ai-je fais encore ? Prenez-vos affaires, vous ne reviendrez pas. Alors c'est ça ? Ils me virent ? Sans préalable ? D'accord mes résultats sont médiocres et je fanfaronne un peu trop mais ce n'est tout de même pas une raison si ? Je déglutis avec difficulté quand je passe devant l'homme qui me tient la porte. Pourtant, je ne vois aucune once d'agacement ou de colère dans son regard. Plutôt... de la pitié ? C'est étrange. Je le suis dans les couloirs et nous nous rendons silencieusement dans le bureau du proviseur. A ma grande surprise, Terrence s'y trouve déjà. Il est là, assit sur l'un des fauteuils, avec ses cernes et son teint blafard. Le proviseur est assit en face, de l'autre côté de son bureau, et me dévisage avec mélancolie. Que se passe-t-il ? Il me fait signe de m'asseoir alors je m'exécute toujours sans un mot, l’appréhension parfaitement lisible dans mon regard. J'entends la porte derrière moi se fermer et je sais que le CPE est partis. Nous voilà seuls avec le proviseur et je sens mon pouls faire des siennes. Je ne sais pas comment vous annoncer ça... A ces mots mon coeur ce serre. La suite ne va pas me plaire, je le sens. Il y a eut un accident aujourd'hui, en début d'après-midi. Voiture contre poids lourd. Je sens Terrence se figer. Il a comprit quelque chose que je ne saisit pas encore. Ou bien je me voile la face. Vos parents n'ont pas survécu au choc. Je suis désolé. Le soupire triste qu'il émet n'est plus qu'un écho lointain pour moi. Je me sens arraché à la réalité, privé de toute émotion. J'ai juste cette boule, là, au fond de mon coeur. Cette boule qui grossit et prend de l'ampleur, dévorant tout sur son passage et qui menace d'exploser. Je reste figé, plus aucune expression ne traverse mon visage. Non... Non, pas ça. Tout mais pas ça. Pitié... Comme si implorer le ciel allait changer quelque chose. Du blanc de l'oeil je vois mon frère se lever et envoyer valdinguer le bureau du proviseur. Il crie. Mais moi, moi je reste de marbre. J'ai envie de mourir moi aussi.
desert road. Les phares des voitures m'aveuglent et la pluie incessante me brouille la vue. Je marche - non, je titube - le long de la chaussée, serrant fièrement une bouteille d'un alcool quelconque, je ne sais même plus de quoi il s'agit. Du whisky sûrement. On en avait plein dans la cave. Mes bras ballant semblent traîner derrière moi. Un bruit de klaxon me déchire le crâne. ENF... Je n'ai même pas la force de terminer mon juron. Néanmoins je lève mon majeur à l'égard du conducteur, mais il est déjà loin. Je suis sur l'autoroute je crois. Ça va vite et tout tangue autour de moi. Bientôt je sens mes tripes se tordre et je rend mon petit-déjeuné (composé d'un café seulement) sur le bas-côté. Puis j'ai mal au crâne, bordel. J'ai l'impression qu'on est en train de me le scier en deux et de me planter des perceuses au niveau des tempes. Je crois que je suis complètement déchiré en fait. Mais j'arrive plus à tenir. Seul, dans ma chambre, refusant de voir qui que ce soit. Je suis écœuré de la vie, de tout. J'ai juste envie de crever que que personne ne m'en empêche. J'suis venu pour ça en plus. Pour mourir. Et je sais pas ce que j'attends. Peut être la voiture idéale. Une qui me tuerais sur le coup sans que je ne souffre trop. J'ai assez souffert comme ça. Là ! Un camion arrive. C'est parfait un camion. C'est gros, ça va vite et j'ai aucune chance de m'en sortir. Alors je tente ma chance. Il arrive. Je balance ma bouteille au loin et m'apprête à sauter. Sauf que j'ai pas les idées claire et je trébuche sur la rambarde de sécurité. Je perds l'équilibre, et je tombe trop loin. Un bruit de klaxon achève de me vriller la tête. Merde. Une douleur fulgurante me traverse la jambe. Et je crie. Je crie fort. Et tout est noir. « Everytime I close my eyes it feels like dark paradise. » Sa jambe gauche est entièrement broyée - il y a une quadruple fracture du tibias et son péroné est en miettes. Mais il a eu de la chance : ses muscles sont en étonnamment bon état. Deux solutions s'offrent alors pour lui. Soit vous décidez de prendre une prothèse ce qui entre nous serait la meilleure solution, soit nous essayons de sauver sa jambe en réparant les os et en reformant la jambe mais cette intervention est très longue et très risquée. Nous ne sommes pas sûrs d'y arriver. Et de toute façon nous devrons remplacer son péroné. J'ai mal à la jambe. Et à la tête aussi. Surtout à chaque "bip" que j'entends à intervalles réguliers. Je mets cinq bonnes minutes pour comprendre que je suis dans un hôpital. Et cinq autre pour me souvenir de ce qui m'est arrivé. J'ai tenté de me suicider. Cette pensée me choque et me met hors de moi. J'étais bourré et totalement inconscient. Ça ne me ressemble pas d'agir ainsi. Puis il y a ce camion qui m'a percuté la jambe. Heureusement qu'il n'a pas roulé dessus sinon je n'en aurais plus. Puis cette douleur, insupportable. J'entrouvre peu à peu les yeux et une lumière vive me les fait refermer de suite. Je retente un coup et attend de m'y habituer. La voix du docteur me parvient de nouveau. La décision est vôtre. Mon coeur bât un peu plus vite. A qui parle-t-il ? A mon frère ? Impossible. Il est devenu une véritable épave depuis la mort de nos parents. Pire que moi. Alors qui est-ce ? Qui doit décider du sort de ma jambe ? Je n'ai pas mon mot à dire moi ? J'ai peur, soudain. Mais mon coeur a un raté quand j'entends la personne lui répondre. Faîtes votre possible. Grand-mère ? Mais je n'ai pas le temps de réfléchir plus longtemps puisque les pas du docteur me parviennent. Il est dans la salle, avec moi, mais je ferme les yeux et fait semblant de dormir. Je l'entends avoir un rictus. Ou bien est-ce mon imagination. Puis je sens un liquide froid couler dans mes veines, et je m'endors à nouveau. « In the land of Gods and Monsters I was an angel living in the garden of evil. » A mon réveil, la douleur est légèrement atténuée. Pour tout dire, je ne sens presque plus ma jambe. Ce doit être à cause de l’anesthésie. J'ouvre une nouvelle fois les yeux sur un monde lumineux. Ma chambre est blanc écarlate. Pas très chaleureuse en somme. Mais rien d'étonnant. Je jette un regard autour de moi et je remarque un pot de fleurs à mon chevet. Il y a une carte aussi. Alors je me redresse un peu pour pouvoir la saisir mais ma jambe me lance. Je grimace. Mais je finis par faire abstraction de la douleur et je tends la main vers la carte. Rétablis-toi bien. Grand-mère. Elle est donc vraiment venue ici. Je souris. Je me sens déjà mieux. Heureusement qu'elle est là. Je repose ensuite la carte et j'inspire un grand coup. J'ai peur de ce que je vais trouver en regardant pour la première fois ma jambe après l'opération. Mais je ne vois rien. Elle est entourée de bandages et je ne sais pas si c'est ma véritable jambe que j'ai au bout du lit. C'est à ce moment-là que le docteur décide d'entrer dans ma chambre. Il arbore un sourire chaleureux et se dirige vers moi avec un dossier dans ses mains. Bonjour Mr. Fergusson. Bien dormi ? Haha très drôle. Je ne lui réponds pas. J'ai le plaisir de vous annoncer que l'opération s'est très bien passée. Votre jambe est presque comme neuve. Je relève les yeux et plante mon regard dans le sien, avec un peu d’appréhension. J'ai... J'ai ma vraie jambe ? Il sourit d'un air amusé. Pourtant ma question n'a rien de drôle. Oui, oui, votre véritable jambe. Néanmoins vous aurez besoin de plusieurs moi pour lui redonner l'habitude de marcher. Beaucoup d'entraînement sera nécessaire et... Mais je ne l'écoute plus. Je suis bien trop soulagé d'avoir conservé ma jambe. Oui, oui... Après un moment d'hésitation, j'ajoute : Merci Docteur. Il me sourit et ressort. Avant qu'il ne ferme la porte quelqu'un prend sa suite et vient me rejoindre. Grand-mère. Je souris, sans vraiment savoir pourquoi. Sa présence seule me fait du bien. Tu vas bien mon chéri ? Oui, t'inquiètes, répondis-je dans un sourire. Elle haussa les sourcils dans une moue sarcastique. Vraiment ? Alors que faisais-tu sur cette route ? Je baisse aussitôt les yeux et mon regard se voile. J'ai honte. J'ai terriblement honte d'avoir été si égoïste. Mais je l'entends sourire et son bras vient me serrer contre elle. Ce n'est pas grave... Maintenant je suis là. Et je souris, moi aussi. Je souris parce que je sais que désormais je ne serais plus seul. ♒ ♒ ♒ Le soleil se couche là-bas, sur l'horizon. Et l'astre nous renvoie ses derniers rayons rougeoyants. C'est beau. Non, c'est magnifique, splendide. Je me sens si apaisé en cet instant. Tout est si calme, si tranquille. J'ai l'impression que plus rien ne pourra m'atteindre ni perturber le silence d'or du désert. Rien, même pas la faune nocturne qui s'éveille doucement, la nuit tombant. Je suis assit, là, sur le rocking-chair de la terrasse, le regard absorbé par ce paysage chaleureux tout autour de moi. Je suis chez ma grand-mère. Nous avons déménagé avec mon frère pour la rejoindre dans ce trou pommé. Et tout va mieux depuis. Je me sens renaître. J'ai retrouvé goût au sourire. Goût à la vie. Je me sens plus vivant que jamais.
distress call. Nous y sommes. Ça y est. Nous sommes arrivé devant notre nouvelle maison. Changement de vie total, dépaysement le plus complet. Bienvenue au Canada, dans la province d'Alberta. Bienvenue à White Oak Station et son grand froid. Nous avons en effet décidé de dire adieu aux quarante degrés Celsius de notre Arizona désertique pour découvrir une contrée plus fraîche et plus boisée. J'avoue que je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Mais pour l'instant tous les paysages vus par avion et par voiture m'enchantent. Tout est beau, grand, superbe. Tout, jusqu'à ce qu'on arrive devant notre demeure. C'est... c'est là ?, je demande à peine. Ma grand-mère me sourit et hoche la tête. J'avale avec difficulté. J'ouvre ensuite la portière et sors de la voiture. En face de moi se trouve un immense manoir en bois malheureusement très mal entretenu. Au départ j'avais eu du mal à comprendre comment avec le peu d'argent que nous avions grand-mère était parvenue à nous négocier un manoir en plein Canada. J'avais cru à une blague. Mais maintenant je préférerais que c'en soit une. Ce manoir est digne des films d'horreur de mon enfance. Vous savez, l'effroyable maison hantée qui se retourne contre ses habitant. J'étouffe un rictus à cette pensée. Ce que je peux me faire des films parfois. Je secoue la tête histoire de chasse complètement cette folle idée de ma tête et je vais rejoindre Terrence et grand-mère à l'arrière de la voiture afin de les aider à sortir nos valise. Je pousse une grande expiration et je me résigne à aller dans cette maison des moins chaleureuses. Je prends les clés et les enfonce dans la serrure avant de faire deux tours vers la droite. Le loquet s'ouvre et je pousse la porte de ma main libre, portant mes bagages de l'autre. L'intérieur est sombre et tout aussi mal entretenu que l'extérieur. Je soupire. Heureusement, le manoir est tout équipé, mais je n'ose même pas imaginer dans quel état se trouvent les machines à laver, le four ou encore le frigo. Personne n'a vécu ici depuis un sacré bout de temps. C'est cosy. Lol. Il a de l'humour lui. Je lui lance un regard exaspéré mais je tâche de ne pas paraître trop abattu. Cette maison ne me plais pas du tout et je me mets à regretter celle d'Arizona. Mais tant pis, je n'ai pas le choix. On va vivre ici pendant quelques années je crois bien, alors autant s'y habituer. Je rejoins Terrence en haut, au niveau des chambre et je trouve la mienne. Au fond du couloir, à droite. J'ai une grande fenêtre qui donne sur la rue par laquelle nous sommes arrivés. On voit quelques arbres au loin. Je lance mon sac sur mon lit et il grince sous le poids. S'en échappe alors une énorme blatte qui tombe court dans ma direction. Bordel. Ni une, ni deux, je l'écrase sans ménagement et le bruit de succion provoqué par ce geste me soulève le coeur. Génial, absolument génial. Je soupire encore une fois. Les débuts vont être difficiles. ♒ ♒ ♒ J'enfile mon sac sur mon épaule et saisit un croissant que grand-mère nous a acheté pour la rentrée. J'en prends aussitôt une bouchée et je pousse un gémissement de bonheur. C'est trop bon. Puis je dépose un baiser sur le front de ma grand-mère et je me sauve. Je sors de la maison et prends mon vélo - un peu rouillé mais bon, on fait avec - et je roule en direction de l'université. Cette maison, j'y adhère toujours pas. Je suis constamment mal à l'aise dedans. Ce n'est pas chez moi, ça c'est sûr. Puis il y règne une atmosphère... je sais pas, malsaine, malfaisante, mal-tout-ce-que-vous-voulez. Mais au moins elle est un peu plus hygiénique que lorsque nous sommes arrivés. Nous avons tout lavé, tout désinfecté, on a enlevé les mauvaise herbes dans le jardin, tout ratissé. Grand-mère parle de faire un potager dans le fond. Ce sera certainement plus joli. Elle dit qu'elle s'attaquera au jardinage dès demain. J'ai hâte de voir ça, haha. Tout ce qu'elle a vu planté dans son jardin jusque là étaient des foutus cactus alors... Ça promet d'être épique. S'occuper ainsi de l'entretien de la maison a au moins eu pour bon de me rapprocher de mon frère, avec qui je plaisante plus souvent désormais. C'est toujours plus agréable. J'arrive maintenant aux abords de l'université. Terrence trouve que j'ai des airs de hippies avec mon sac en tissu, mon tank top et puis tout le reste. Mais j'assume. C'est un peu... le nouveau moi. J'aspire même à acheter un van Volkswagen et le retaper pour m'en servir comme moyen de transport. J'adore ça, je trouve ça tellement fun. Et puis ça m'occupera. Un autre bon prétexte pour rester en dehors du manoir. Il suffit juste que je me fasse un peu d'argent désormais. Quoiqu'il en soit me voilà arrivé. Je gare mon vélo et y accroche l'antivol et je vais jusqu'au premier bâtiment en face de moi. Je cherche l'accueil et là-bas on me donne mon emploi du temps et mes salles. Je cherche ensuite l'Audiovisuelle 1 qui se trouve dans le bâtiment C dédié aux domaines artistiques. J'ai choisi de suivre un cursus dédié au cinéma parce que j'ai toujours adoré ça. Et puis mon cursus scolaire ne me permet pas trop d'aspirer à de grandes et lourdes études. Puis c'est plus moi, ça me correspond mieux et j'aime ça. Bref, je ne regrette pas mon choix. J'arrive enfin dans la salle pile au moment où la sonnerie retentit. Je cherche une place libre et j'en trouve une aux côté d'un jeune homme d'à peu près mon âge. Il semble grand, même assit, et son visage enfantin est encadré par de grande boucles brunes et soyeuses. Il m'a l'air sympathique. Il lève alors les yeux vers moi et j'accroche de suite avec son regard émeraude. Mon corps ne me répond plus pendant l'espace d'un instant mais je me reprends bien vite avec l'arrivée du professeur. Je m'installe alors à la hâte aux côté du garçon et le cours peut commencer. Après cinq minutes de blabla rasoir et de présentations habituelles du prof, je sens le regard du bouclé sur moi. Et il ne tarde pas plus longtemps à entamer la conversation. Hey. Je tourne la tête vers lui et réponds à son sourire franc. Hey, je poursuis en serrant la main qu'il me tend. Moi c'est Demyan. Demyan Rivers enchanté. Je souris. Demyan... Je trouve que ça sonne bien. Et moi Nahuel. Nahuel Fergusson. Nous passons le reste du cours à faire connaissance plutôt que d'écouter notre enseignant. Voilà qui commence bien. Mais ce n'est pas grave, je suis bien trop content d'avoir rencontré quelqu'un comme Demyan. Je me sens moins seul dans cette ville.
Dernière édition par Nahuel Fergusson le Mar 4 Mar - 17:30, édité 19 fois |
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| (#) Sujet: Re: + every time he goes away. Sam 1 Fév - 19:17 | |
| Bienvenue ici ! Magnifique l'avatar Et bon courage pour ta fiche |
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| (#) Sujet: Re: + every time he goes away. Sam 1 Fév - 19:50 | |
| ET REBIEEEEVENUE ! UN AUTRE 1D ! IL EST BEAAAU LOUIS BON COURAGE POUR TA FICHE |
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lost souls in revelry
› inscription : 24/06/2013 › pseudo : vercors. (chloé) › autres comptes : biddy la jolie. › crédit : ultraviolences, the vamps.
› statut civil : célibataire, mais son cœur bat de plus en plus fort pour son premier amour. › quartier : fairmount district. › occupation : couturière à hazelnut.
| (#) Sujet: Re: + every time he goes away. Sam 1 Fév - 22:28 | |
| love. hâte de voir ce petit bijou, ça promet déjà. |
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lost souls in revelry
› inscription : 24/06/2013 › pseudo : vercors. (chloé) › autres comptes : biddy la jolie. › crédit : ultraviolences, the vamps.
› statut civil : célibataire, mais son cœur bat de plus en plus fort pour son premier amour. › quartier : fairmount district. › occupation : couturière à hazelnut.
| (#) Sujet: Re: + every time he goes away. Sam 1 Fév - 22:42 | |
| oh j'en doute pas. |
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kill em with kindness
› inscription : 21/08/2013 › pseudo : shiver./sarah. › crédit : spleen ocean/tumblr.
› statut civil : célibataire. › occupation : serveuse au madison grill & mannequin à ses heures perdues.
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down by the river
› inscription : 22/01/2012 › pseudo : sarah (twisted lips) › avatar : sasha pieterse. › autres comptes : micah. › statut civil : célibataire. › quartier : fairmount district. › occupation : étudiante en architecture et design intérieur.
| (#) Sujet: Re: + every time he goes away. Dim 2 Fév - 15:24 | |
| rebienvenuuuue, j'ai trop hâte de voir ce que tu vas faire de ce nouveau perso (et j'ai pas de doute qu'il sera génial ). bon courage pour ta fiche! |
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› inscription : 03/01/2014 › pseudo : tchouky (marion) › avatar : josephine skriver › autres comptes : non à la schizophrénie › statut civil : célibataire › quartier : #9, standford alley › vit en colocation avec sa cousine et milly, la fille de cette dernière › occupation : travaille dans l'humanitaire › hôtesse d'accueil de la salle de sport
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› inscription : 16/03/2013 › pseudo : charney (rose) › avatar : melissa benoist. › crédit : charney (ava).
› statut civil : célibataire. › quartier : dans un petit appartement, sur downtown area. › occupation : étudiante en droit, spécialisation en crime familiaux. barmaid au old pub.
| (#) Sujet: Re: + every time he goes away. Dim 9 Fév - 5:17 | |
| BIENVENUE PARMI NOUS ! Bonne chance pour la suite ! |
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› inscription : 16/03/2013 › pseudo : charney (rose) › avatar : melissa benoist. › crédit : charney (ava).
› statut civil : célibataire. › quartier : dans un petit appartement, sur downtown area. › occupation : étudiante en droit, spécialisation en crime familiaux. barmaid au old pub.
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lost souls in revelry
› inscription : 24/06/2013 › pseudo : vercors. (chloé) › autres comptes : biddy la jolie. › crédit : ultraviolences, the vamps.
› statut civil : célibataire, mais son cœur bat de plus en plus fort pour son premier amour. › quartier : fairmount district. › occupation : couturière à hazelnut.
| (#) Sujet: Re: + every time he goes away. Mar 4 Mar - 18:11 | |
| putain cette histoire, ce personnage. tu nous as fait un sacré truc cassou, j'adore. et puis ce lien avec demyan, j'adore, c'est donc lui le fameux jumeau du membre mystère. j'ai hâte de voir ce que ça va donner ce lien en tout cas. |
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| (#) Sujet: Re: + every time he goes away. Mar 4 Mar - 19:11 | |
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lost souls in revelry
› inscription : 24/06/2013 › pseudo : vercors. (chloé) › autres comptes : biddy la jolie. › crédit : ultraviolences, the vamps.
› statut civil : célibataire, mais son cœur bat de plus en plus fort pour son premier amour. › quartier : fairmount district. › occupation : couturière à hazelnut.
| (#) Sujet: Re: + every time he goes away. Mar 4 Mar - 19:15 | |
| oui, tout lu. trop le suspens avec cette histoire de livre (j'espère qu'on en saura plus ) et puis avec sa grand-mère, c'est vraiment trop mignon. bref, oui, j'aime. |
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| (#) Sujet: Re: + every time he goes away. Mar 4 Mar - 19:22 | |
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lost souls in revelry
› inscription : 24/06/2013 › pseudo : vercors. (chloé) › autres comptes : biddy la jolie. › crédit : ultraviolences, the vamps.
› statut civil : célibataire, mais son cœur bat de plus en plus fort pour son premier amour. › quartier : fairmount district. › occupation : couturière à hazelnut.
| (#) Sujet: Re: + every time he goes away. Mar 4 Mar - 19:34 | |
| meuh avec plaisir, c'est normal. oh, yes. hâte de voir alors. |
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| (#) Sujet: Re: + every time he goes away. | |
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