~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
Sa vie au lycée ? Elle ne sait pas quoi en penser, ou presque. Elle n'était la fille la plus populaire, juste celle qui savait attirée l'oeil, depuis qu'elle a commencé les tatouages. C'était le genre de fille qu'on sait d'où elle vient, ne serait-ce que par les marques qu'elle portait, mais elle n'a jamais été imbu de sa personne. Au lycée ? Elle avait quelques amis, mais pas non plus une bande, mais juste sur lesquels elle pouvait compter. Quand à sa façon de travailler, et ses notes, elle n'a pas fait grand chose mais le peu qu'elle a fait lui a suffi à aller au bout ses années. Elle n'est pas l'élève exemplaire, ni le cancre, elle était dans la moyenne, le genre de fille qui aime passé inaperçu même si sa vie et tout ce qui l'entoure ne lui permet pas tellement.  

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
Être heureux ? Le mot n'est qu'un paradis artificiel, tout comme ce qui fait penser à l'idée de bonheur. Être heureux ? Les gens croient encore au Père Noël quand ils parlent de bonheur. Elle, elle n'y croit ou du moins, pas assez pour se lancer dans une quête sans queue ni tête. Le bonheur, ou être heureux, ça dure que le temps qu'on y prête attention, avec des choses qui sont faites pour, ou des moments. Elle n'est pas heureuse, mais elle n'est pas non plus malheureuse. Elle se dit que juste que sa vie suit une ligne que le destin a pris le temps de créer lors de ses neufs mois dans le ventre de sa mère, et qui parfois, suit une courbe pour avoir des moments d'euphories, et reprendre son chemin. Et même si elle était heureuse, elle ne serait pas capable de le dire, ce serait comme lancer un mauvais sort; et de briser la bulle de bonheur qu'elle a pu construire.

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
Dans dix ans ? C'est trop loin pour elle, elle qui ne se voit même pas dans deux ans. Quand elle était petite, elle se voyait avec des enfants autour, une personne qu'elle aimerait plus que les autres. Mais au final, elle n'est pas tout ça. A dix neuf ans, elle ne sait pas. ce qu'elle sera dix ans plus tard, même si ses études elle les a pris parce qu'elle n'a pas eu le choix, elle ne sait pas ce qu'elle sera plus tard, elle préfère ne pas y penser, ne pas faire de projet, parce qu'elle a peur qu'ils ne se réaliseront pas, mais il y a une chose dont elle peut être certaine, c'est qu'elle aura une bibliothèque, avec des tas de livres. Parce que les livres ont l'avantage premier de ne pas prendre une ride, et de ne jamais décevoir. Et si l'envie la prend, elle aimerait avoir sa propre librairie.

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: SZOKE. ÂGE: 19ici. PAYS: Belgique PRÉSENCE: 5. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? Il y a longtemps     PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO? PI   . AUTRE CHOSE À AJOUTER?   .

Si on croit que tout les enfants sont désirés, pour Aislinn, non. Sa mère n'est qu'une narcissique arnaqueuse qui a vu sa grossesse comme quelque chose qui va déformé son corps, et la rendre obèse Au revoir jeune homme complice de l'adultère. Pour elle, la noiraude a été sa pire erreur. Une enfant, vous vous imaginez ? Ca crie, ça pleure, ça fait tombé tout, ça met le désordre. Une enfant, pour elle, c'est la pire chose qui lui est arrivé, alors que pour son mari, la petite fille était un pur cadeau, quelque chose de beau, qui occupera sa vie, qui lui donnera envie de rester chez lui, de rester dans cette maison qu'il a acheté il n'y a pas longtemps, pour eux trois, une parfaite petite famille. Quelque chose de vrai, pour cet homme d'affaire à qui tout réussi. L'Amérique n'a été que le début, le Canada, un nouveau départ, quelque chose à quoi s'accrocher, pour ne pas tomber. Et puis, pour une femme qui préfère rester chez elle, et ne pas travailler, un enfant est parfait. Du moins, dans l'optique de l'homme d'affaire, alors quand il rentre chez lui, et qu'il voit la mère au bain, et la petite dans les bras d'une nounou, il se sent triste. Après tout, une fille a besoin de sa mère. Il a fait en sorte d'avoir plus de boulot chez lui, pour voir cette petite fille que cette mère laissait sur le côté grandir, et bien vite, il s'est rendu compte aussi que les rendez-vous avec les copines, n'étaient que des rendez-vous avec les copains, et que bien vite, il s'est pris d'envie de voir ce qu'elle cachait d'autre derrière ses adultères fréquents. Et d'une femme parfaite, il l'a vu devenir une parfaite petite profiteuse narcissique, il a même découvert qu'il s'était marié avec une arnaqueuse de renom. Il ne s'est pas privé pour l'envoyé en prison. Sa fille n'avait à avoir un modèle pareil, pour grandir. Mais vite, il s'est rendu compte qu'il prenait de retard dans son boulot, et à du garder la nounou, pour qu'elle grandisse au moins avec une présence féminine dans sa vie. Il a quand même tout fait pour elle, et le peu de temps qu'il avait pour elle, il le prenait. Pour Aislinn, son père était un héro, pas celui de tout le monde, ni celui avec un slip rouge sur le pantalon, il était juste un héro des temps moderne pour cette enfant aux yeux bleus.

Mais comme tout les enfants, elle a grandi, et aussi douce et sage qu'elle pouvait être avec son père, une fois qu'il partait, et qu'il la laissait à la nounou, Aislinn pouvait se montrer comme un monstre aux yeux d'anges. Entre ses cinq et dix ans, elle a pu renvoyer quelques nounous, une dizaine, avant que son père ne refasse sa vie, chose qu'elle a pris, pas plus haute que trois pommes, comme une trahison, à deux, ils étaient bien, juste tout les deux, à se raconter des secrets, des histoires, à jouer, à n'être que tout les deux, sans complication, surtout quand la complication est un homme et qu'il traine avec lui un gosse. Elle a boudé son père, les premières semaines, d'avoir introduit une autre personne dans leur petite bulle, et quand au gosse, elle n'a pas prêté plus attention que ça. Après tout, ils étaient là pour lui voler son père. Demander à une fillette de dix ans de réagir comme une adulte, c'est comme demander à moineau de réfléchir, impossible et futile. Il a juste fallu qu'elle fasse une crise de larmes parce que son père partait au restaurant, et que pour une fois, il ne la prenait pas avec lui, pour mettre les points sur les 'i'. Il lui a montré qu'elle comptait plus que l'homme de sa vie et son fils, mais qu'il ne pouvait pas finir seul, il aime trop la compagnie d'un autre pour finir par mourir sans personne à ses côtés. Il lui a aussi qu'il aimait Andrew, et qu'elle ne peut pas changer ça, même en se montrant odieuse. Quant à son fils, Kyle, il ne sera jamais son père, comme Andrew ne pourra pas remplacer sa mère. Il lui a parlé comme à une adulte, comme si du haut de sa taille d'enfant elle avait vingt ans. Et la petite a compris, même si pour elle, ça faisait beaucoup d'une fois, elle s'est montrée plus gentille, même plus ouverte aux sorties en famille, et quand elle a vu son père sourire comme jamais avant, elle s'est dit qu'elle devait faire des efforts. Juste pour lui, et personne d'autre. Efforts qui ont payé vu qu'elle est aujourd'hui aussi proche de son père que de son beau-père. La petite Aislinn commençait à grandir, et à comprendre des choses, peut-être pour ça, que les choses se sont mieux passés, parce qu'elle a muri, au moins sur la vision de la famille, quand au reste, elle restait quand même une gosse de dix ans qui ne voyait le monde que par les yeux de son père.

D'une petite fille d'à peine dix ans, elle est devenue une jeune adolescente qui s'est très vite habituée à tout ce que ça impliquait. Le corps qui change, la poussé d'hormone, et tout le reste. Elle s'est contenté d'accepté ça sereinement et n'a jamais été une adolescente à problème, loin de là. Elle ne sait jamais opposé à son père, même si ses coups ont été fait en douce. La première fois qu'elle a agit dans le dos de son père, ça été son premier tatouage. Amoureuse des hommes matures, elle s'est laissé aller à faire un peu la folle, vers quatorze ans avec un tatoueur, pour voir ce que ça faisait de ne pas être la petite fille parfaite, et sa fréquentation lui a offert son premier tatouage. Non pas le plus discret non plus. Ad vitam aeternam. Elle croit toujours qu'elle vivra éternellement, à sa façon, mais l'endroit n'était pas discret, et papa a vite fait de le voir. Un petit mensonge s'est transformé en petit guerre, père et fille, qui a plutôt mal tourné. Envoyée en pension, elle a très mal vécu la séparation, et ces trois mois passés là-bas l'ont assez écœurée de voir des petites pestes sainte-nitouches qui jouer à touche-touche avec les autres filles. Elle a vite compris qu'elle ne sortira pas si elle ne blesse pas son père, ou si elle ne lui fait pas comprendre que ce n'est pas son monde. A éduquer Aislinn comme une princesse, on en a vite fait une petite capricieuse qui aime ses libertés, même si de tout les enfants pourris gâtés, elle n'est pas la plus capricieuse. Et les longues conversations avec son père n'ont rien changé à ses idées, alors elle s'est enfilée une boite de médicaments. Même si elle a frôlé la mort, la petite chéri a vite repris les chemins du collège pas loin de chez elle, et s'est laissée aller pour marqué son corps. Seule chose libre jusqu'à ses dix huit ans. Son père a appris à accepter cette lubie de sa fille, et s'est montré plus présent qu'avant, à croire que la peur de la perdre est toujours présent quand il la regarde. Et puis, une adolescente de quatorze ans qui fait une tentative de suicide, c'est pas quelque chose qu'on inscrit dans un processus normal de développement. Peut-être qu'au fond, elle devait voir sa mère, qu'elle lui manque ? Chose qu'il a permis à quinze ans, presque un an avec sa tentative de suicide. La femme qui l'a mise au monde a eu vingt ans de prison, pour escroquerie, et complicité de meurtre. Mais si son père voyait ça comme de nouveaux horizons, la mère et la fille n'ont même pas entrevu une alliance, ce qui l'a conduit à sa deuxième tentative de suicide. Il a suffi que sa mère mette l'accent sur ses imperfections et ses peurs pour déstabiliser la petite fille qu'elle était encore, malgré les airs de grandes qu'elle avait. Et la marque sur son poignet lui rappelle sans cesse qu'elle n'est pas aussi forte qu'elle pouvait le croire, après tout, elle n'a pas vécu dans un monde horrifique et cauchemardesque.        

Des personnes plus âgées que son père aurait pu dire qu'elle triste jeunesse, à seize ans, et déjà deux tentative de suicides à son actif,  et le fait que les paroles de sa mère n'ont pas quitté son esprit. A croire qu'une adolescente qui a grandi sans mère pourrait croire n'importe quoi pour avoir un peu de son attention, mais son père est venu vers elle, et lui a dit tout l'importance qu'elle avait pour lui, tout ce qu'elle était pour lui, et le coeur qui bat, son coeur à elle, qui doit se protéger de tout ce qui pourrait lui faire mal, et qu'il sera pour l'aider. Ce qu'il a fait, il l'a épaulé, lors de sa première histoire d'amour, la seule sérieuse dans sa vie. Cette histoire qui prend le coeur, et qui la fait continuer longtemps, sans cesse, qui donne le sourire aux lèvres, qui nous fait chanter, des papillons dans le ventre ... L'amour, celui de l'adolescence, le premier, son père a été au courant des tas de choses, des disputes, des réconciliations, et tout ce qui a fait de son couple, une sorte d'idylle, comme une histoire à la Barbara Cartland, mais si neuf moi de bonheur pure ça atteint l'esprit, quelque chose qu'on ne peut pas détacher après l'arrêt brutale de la prise, le sevrage est fort et brutal. Surtout quand on apprend que l'homme que vous aimez est mort dans un accident de la route. L'arrêt est brutal, et le temps de se remettre, de trouver du réconfort, quelqu'un qui a assez de force pour la sauver de la mort. Et si elle allait avoir à sa liste une troisième suicide, elle a vu son demi-frère venir vers elle, lui qui a mis des œillères jusqu'à présent, il lui a tendu une main que son père n'a pas su faire. Il s'est montré comme un ami qu'il n'a jamais été au début, jusqu'au baiser, jusqu'à se perdre dans les bras l'un de l'autre, jusqu'à sombrer tout les deux sans aimer l'autre comme il était convenu, lorsqu'il était plus jeune. On parle de transfert, en psychologie, si pour Lolita c'était l'homme qu'elle a aimé mort, pour Kyle ce n'était qu'une rupture qui s'est mal passée. Mais bien vite, ils sont cessés leur petit jeu pour ne leur faire qu'occasionnellement, quand l'autre pense à tellement à la mort, ou que tout semble impossible, après tout, ils ne sont frères et soeurs que par alliance.

Si l'argent est une chose qui peut différencier les autres, il y a des choses qui ne changent pas, ou qui à traverser les classes sociales : l'amitié. C'est ce que lui a apporté le lycée, une amie pour la vie, et elle le sait. Elles le savent, toute les deux. Alyssia. Premier coup de coeur, et aussi celui qui lui a fait oublié la mort de son ex-copain, tout comme son histoire avec son demi frère. Et même si elles ont eu toute deux une histoire, ce n'est pas Aislinn qui a mit fin, trop amoureuse, et son constamment besoin de s'accrocher à quelqu'un pour ne pas s'accrocher à la mort. C'est Alyssia qui a mis fin à leur relation, plus hétéro que bisexuelle ou lesbienne. Mais elle n'a pas laissé la petite tatouée seule dans le monde, et s'est montrée ce qu'elle a toujours été dans un sens, une meilleure amie. Si Aislinn est le genre de fille qui se donne des airs d'allures fières de force, dans tout les cas, Alyssia a toujours chercher à protéger ce petit bout de vie qu'elle aime comme au premier jour, juste que Lolita est trop fille pour qu'elle puisse finir par mourir ensemble. Quant à Lolita, sa vie a toujours été celle qu'elle a été, rien à réellement changé, toujours aussi proche de son père, et de son beau-père pour les choses qu'elle ne peut pas dire à son géniteur, quant à son demi-frère, les fois où il partage son lit est assez rare, d'ailleurs lui est trop occupé dans une affaire de drogue pour qu'il prête attention à Aislinn. Elle entame sa dix-neuvième année avec des études de langues, et des cours de russe, en cours de soir. Amoureuse des langues depuis toute petite. La vie suit son court, comme elle a toujours fait, et si elle ne dit pas qu'elle est heureuse, elle n'est pas malheureuse pour autant. Elle est juste bien comme elle est, peut-être dans l'attente d'un prince qui lui montrera tout ce qu'elle rate.