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 you can't blame gravity for falling in love. + héraclès&ruben

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Message(#) Sujet: you can't blame gravity for falling in love. + héraclès&ruben you can't blame gravity for falling in love. + héraclès&ruben EmptySam 9 Nov - 23:24




YOU CAN'T BLAME GRAVITY FOR FALLING IN LOVE.

you can be the butterflies i feel in my jelly. you can be the captain and i can be your first mate, you can be the cloud when it's storming, or you can be the sun when it shines in the morning. cause you're the apple to my pie. you're the straw to my berry. you're the smoke to my high, and we're the perfect two.


Trop de stress.

Il ne pouvait décidément pas gérer autant d'anxiété. Cela faisait déjà une demie-heure qu'il était assis à cette table. Il avait pris une certaine avance, de peur de finir en retard et de passer pour un idiot aux yeux d'Héraclès.
Héraclès qui devait le retrouver ici dans peu de temps. Et cette simple pensée lui donnait l'impression qu'il allait vomir sur cette foutue table de bibliothèque. Il avait réussi à avaler il-ne-savait-combien de litres de café pour se donner du courage avant de venir, mais le seul effet que ça lui procurait était une envie de bouger assez importante. D'ailleurs, il ne cessait de taper du pied sur le sol, ce qui lui attirait les regards peu chaleureux des autres étudiants présents. Il avait du mal à croire ce qui lui arrivait, sérieusement. Il allait faire ce projet avec le garçon dont il était amoureux depuis ses quatorze ans. Même si il avait toujours très peu de chances - voire aucune -, cela restait un net progrès, si on considérait le fait qu'ils avaient cohabité durant deux ans sans réellement entretenir une vraie conversation.

Il avait déjà sorti quelques feuilles de papiers, pour faire semblant de travailler. Il avait été décidé qu'ils se retrouveraient ici pour décider du thème de leur projet, et de comment ils allaient procéder. En temps normal, Ruben aurait été plus qu'enthousiaste de pouvoir créer des vêtements pour qu'ils soient ensuite pris en photos, mais il avait ... tellement peur de se ridiculiser devant Héraclès. Si jamais il créait quelque chose de nullissime ? Si jamais il ne proposait que des idées peu créatives et vues et revues ? Il inspira un grand coup, et marqua la date dans un coin de la feuille devant lui, histoire de s'occuper les mains.

Il entendit alors le bruit familier de la porte, et releva brusquement la tête. Celle ci s'était déjà ouverte plusieurs fois depuis qu'il était là, et il avait, à maintes reprises, eu peur de se craquer le cou. Pour rien, de plus, car, jusqu'à présent, il n'avait pas vu Héraclès passer le seuil. Mais il semblait avoir enfin attrapé le bon bout, puis-ce qu'enfin, le brun qu'il connaissait si bien apparut dans la bibliothèque. Et, comme à chaque fois qu'il le voyait, son souffle se coupa.

Il avait définitivement changé, physiquement parlant, depuis ses seize ans. Avant, il avait ce style un peu négligé, qui ne le mettait pas en valeur. Aussi, Ruben avait fini par le trouver beau car il l'aimait, et non l'aimer car il le trouvait beau. Même si il avait toujours été raide dingue de ces boucles brunes et indisciplinées, et de ces yeux mordorés. Mais lorsqu'il l'avait revu pour la première fois sur le campus, il avait faillit en tomber à la renverse. Honnêtement, si il n'avait pas capté les iris dorés du bruns, il ne l'aurait pas reconnu. Il était devenu un véritable canon. Et, c'était un euphémisme. Un prince charmant, un top modèle, une peluche, un véritable Dieu. Les mots manquaient encore à Ruben pour décrire son ancien-demi-frère.

Se rendant compte qu'il était en train de le fixer, il baissa hâtivement la tête, prétendant être absorbé par la feuille à carreau posée devant lui, même si celle ci ne comportait qu'une date. Il ne se préoccupa pas de signaler à Héraclès où il était installé. Il était à l'une des premières tables, il le verrait bien. Et, effectivement, quelques secondes après, il sentit quelqu'un s'arrêter près de sa table. Instinctivement, il releva les yeux, et tenta un léger sourire lorsqu'il croisa le regard de Héraclès. Parce que, oui, son air de " oh, tien ! te voilà, je ne t'avais pas vu. " était tellement crédible. « Hey. Salut. » finit-il par lancer après avoir réfléchi à cinquante manières de le saluer. Honnêtement, il ne savait pas à quoi aller ressembler leur ambiance de travail. Il espérait réellement qu'Héraclès se soit débarrassé de ses mauvais jugements sur lui. Il n'avait pas envie de rester avec cette étiquette de " gars bizarre et efféminé " éternellement. « Je ... Tu vas bien ? ». D'accord, donc, il était définitivement recalé en matière de débuter une conversation. Mais il fallait bien qu'ils débutent quelque part, non ? Et peut-être que lui demander directement si il avait des idées ferait un peu brusque, ou polar. Voilà. Il recommençait à se perdre, et ça l'énervait définitivement.

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Message(#) Sujet: Re: you can't blame gravity for falling in love. + héraclès&ruben you can't blame gravity for falling in love. + héraclès&ruben EmptyDim 10 Nov - 1:28

you can't blame gravity for falling in love.
Ruben ∞ Héraclès
Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer... Allongé de tout mon long sur l'un des bancs du parc de Fairmount District, j'essayais de me calmer, en vain. J'avais passé les dernières heures à photographier sous différents angles des choses toutes plus futiles les unes que les autres, passant des enfants jouant près du bac à sable à un type qui venait de se faire larguer par sa petite-amie, vu la tête qu'il faisait lorsqu'elle était partie précipitamment. Pourtant, je n'étais pas parvenu à m'évader grâce à ma passion, bien trop préoccupé par mon rendez-vous - Dieu que cela résonnait bizarrement à mes oreilles ! - avec Ruben. En effet, mon professeur de Technique et de mise en Œuvre avait eu la brillante idée de nous faire travailler en commun avec les étudiants de stylisme. Voilà pourquoi j'étais totalement en train de stresser, parce que sur tous les étudiants qui étaient en stylisme, il avait fallu que mon prof me mette avec mon ancien demi-frère (qui n'avait soit dit en passant aucun lien de parenté avec moi). Je ne lui avais pas parlé depuis quoi... une éternité ? Qu'étais-je supposé faire ou ne pas faire ? Ou mieux, qu'allais-je lui dire pour ne pas lui paraitre aussi stupide que lorsque j'étais encore ado' ? Cette situation me ramenait des années auparavant, lorsque mes cheveux étaient aussi longs que ceux de Severus Snape et que mes vêtements pouvaient facilement être comparables à ceux d'Oliver Twist. En clair, c'était assez désagréable de se sentir comme au bon vieux temps du lycée.    

Soupirant, je me levai en époussetant ma veste grise. Même si je redoutais notre rendez-vous, je ne pouvais m'empêcher de l'attendre malgré tout avec impatience parce que j'allais pouvoir regarder Ruben plus longtemps que lors de ces deux dernières années réunies. Je pris mon sac posé aux pieds du banc et partis sans même me retourner pour voir si les personnes que j'avais photographiées étaient encore présentes. Je repensais encore à ce matin, lorsque je mettais planter devant mon armoire pour choisir ma tenue du jour. A cause de mon rendez-vous, j'avais mis un temps fou à trouver la bonne tenue - que j'avais par la suite changée une ou deux fois - probablement parce que je voulais lui faire bonne impression... Je levais les yeux au ciel face à mon comportement de collégienne de douze ans. Je croyais pourtant avoir mûri durant ces dernières années, mais de toutes évidences, dès que Ruben rentrait dans l'équation, rien n'allait plus. Ça avait toujours été ainsi, comme lorsque je préférais me taire plutôt que de lui dire une bêtise ou faire semblant qu'il n'était pas là pour ne pas avoir l'air coincé dans ma propre maison.

Plongé dans mes pensées, je perdis la notion du temps et de l’espace – comme la plupart du temps lorsque je me remémorais mes souvenirs de mes années de lycée – et arrivai à quelques pas des portes de la bibliothèque. Aussitôt celles-ci poussées, je ne pourrai plus faire machine arrière. Je me giflai mentalement, bien sûr qu’il était trop tard ! Il était trop tard depuis que les partenariats avaient été fait. Je sortis mon portable et envoyai machinalement à Dorota « J’arrive à la bibliothèque et je pense que si on pouvait mourir de stress, je serai déjà à six pieds sous terre. Je t’appelle tout à l’heure pour te saouler avec mes histoires… Prépare-toi, je sens que ça va être du lourd ! » Inspirant lentement, je me décidai – enfin – à ouvrir ces fichues portes.

Je n’eus presque pas besoin de le chercher des yeux, certains diront parce qu’il se trouvait en plein dans mon champ de vision, moi je préférai penser qu’il parvenait à me faire occulter toutes les autres personnes de la pièce. D’autant plus que c’est ce qui arrivait réellement car de toute cette maudite pièce, je ne voyais que lui. On pouvait dire que c’était l’amour, mais je pensais que tout le monde dans cette pièce ne voyait que lui. Je n’étais pas un cas à part, je ne pouvais être un cas à part… Je me mordis le creux de la joue avant de m’avancer lentement vers la table où il était assis. Il ne me regardait pas, ce qui me fit soupirer avant de combler les quelques mètres qui me séparaient de sa table. Enfin, je pus croiser son regard. J’eus un instant l’envie de détourner le regard comme avant, lorsque je pensais qu’il pouvait lire dans mes yeux tellement mes sentiments pour lui étaient forts, mais je n’en fis rien, sans réellement savoir pourquoi. Mal-à-l’aise – comme d’habitude – je ne pus que lui répliquer un piteux « Salut » après qu’il m’ait salué. Puis je m’assis tout en essuyant ma main discrètement sur mon jean couleur grenat. « Hum.. ça va pas trop mal et toi ? Tes cours se passent bien ? » Franchement ? Je ne lui avais pas parlé depuis des années et la seule chose qui me venait à l’esprit était s’il se débrouillait bien dans ses cours ? Cela ne faisait que quelques secondes et déjà, j’avais envie de fracasser ma tête sur la table, ou avec un gros bouquin… Un très gros bouquin !  
       
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Message(#) Sujet: Re: you can't blame gravity for falling in love. + héraclès&ruben you can't blame gravity for falling in love. + héraclès&ruben EmptyDim 10 Nov - 11:25




YOU CAN'T BLAME GRAVITY FOR FALLING IN LOVE.

you can be the butterflies i feel in my jelly. you can be the captain and i can be your first mate, you can be the cloud when it's storming, or you can be the sun when it shines in the morning. cause you're the apple to my pie. you're the straw to my berry. you're the smoke to my high, and we're the perfect two.


Il crispa sa main sur son stylo, alors qu'il voyait Héraclès s'asseoir, imaginant tous les scénarios possibles. Il pouvait très bien tomber malade en plein milieu de leur séance de travail, et vomir son déjeuner sur la table. Ou même, peut-être qu'il allait se faire arrêter par la police pour un meurtre qu'il n'avait pas commis ? Ouais, comme dans ces séries policières à deux francs six sous. Il secoua la tête intérieurement. Non. Tout allait bien se passer. Ils allaient simplement discuter de leur projet ensemble, et se quitter quand ils auraient fini. C'était aussi simple que ça, non ? Mais, d'un autre côté, il fallait absolument qu'il lui fasse bonne impression. Qu'il persuade Héraclès qu'il pouvait être quelqu'un d'intéressant. Que son jugement sur lui était finalement erroné.

C'est dans cette optique qu'il releva le regard vers lui, lui offrant un sourire qu'il espérait un peu plus convaincant. Dès les premières paroles du brun - qui se résumaient, par ailleurs, à un Salut de politesse -, il avait compris que l'ambiance serait quelque peu ... akward, comme disaient leurs voisins les américains. Le brun semblait tout aussi mal-à-l-aise que lui, si ce n'était plus. Il devait réellement trouver un moyen de détendre l'ambiance. Chose qui ne s'annonçait pas facile, quand ils semblaient tous deux aussi tendus l'un que l'autre.

Héraclès lui demanda alors si ses cours se passaient bien. Leur conversation ressemblait réellement à celle de deux camarades de classe, pas amis, pas ennemis, qui se retrouvaient après une semaine sans se parler. Il ne savait pas vraiment si il devait considérer cela comme un signe positif ou négatif. Il décida finalement de ne pas trop s'en soucier.  « Je suppose que je ... que je me débrouille plutôt bien. » répondit-il, haussant les épaules. Cette manie de toujours chercher ses mots quand le brun était dans les parages devenait sérieusement enquiquinante. Mais c'était plus fort que lui. Il avait toujours peur de dire une bêtise, de passer pour le plus grand des idiots. Mais, même en choisissant soigneusement ses mots, il se rendait compte que ce qu'il disait n'avait pas réellement de sens. Comment pouvait-on supposer que ses cours se passaient bien ? Est-ce que c'était seulement possible ?

Peut-être devrait-il retourner la question à Héraclès, non ? Peut-être devrait-il lui demander comment va Sofie ? Mais, ce serait un peu trop indiscret, surement. Il était probable que son partenaire n'ait pas spécialement envie de lui déballer sa vie privée. Alors devaient-ils se mettre à travailler ? Mais est-ce que ça ne ferait pas passer une sorte de message " Finissons-en au plus vite, pour que je puisse me barrer d'ici " ? Or, c'était bien tout le contraire qu'il ressentait. Si il pouvait passer le plus clair de son temps à parler au magnifique garçon en face de lui, ce serait avec une joie immense qu'il occuperait son temps libre à cela. Mais tant pis. Ils n'allaient avancer en rien dans le devoir si ils passaient l'après-midi enveloppés dans ce silence gênant.  « Bien. Est-ce que tu as des idées pour notre thème, ou pas ? » demanda-t-il, faisant tourner le stylo entre ses doigts. Lui ? Bien entendu qu'il en avait. Mais il n'était même pas sûr d'en proposer une seule. Il avait en réalité passé sa soirée à essayer de trouver des idées potables, mais, pour la première fois de sa vie, aucune ne lui semblait proposable. Il avait fini par s'énerver, alors que la liste des thèmes pourris qui lui étaient venus à l'esprit le narguait, devant ses yeux fatigués. Le papier avait fini déchiré, et en morceau à la poubelle, bien qu'il se rappelle de quelques un des mots qu'il avait notés. Mais il lui fallait un truc qui soit assez bien pour Héraclès. Or, ce n'était pas gagné, vu que tout lui semblait trop médiocre, trop fade, pour arriver à la cheville du garçon qui était l'objet de tous ses idéaux depuis à peu près sept ans maintenant.

Soudain, une autre idée peut agréable bourgeonna dans sa tête : Et si cette collaboration ennuyait réellement Héraclès ? Et si, réellement, il aurait préféré tomber sur le pire des clampins plutôt que sur lui ? Ca pourrait se comprendre dans un sens, vu qu'ils n'avaient jamais été ... particulièrement à l'aise l'un avec l'autre, et vu les aprioris que le brun avait visiblement établis sur la personne de Ruben. Et la simple idée que Héraclès appréhende leurs " rendez-vous " avec autant d'enthousiasme que si il s'agissait d'une heure de colle ne le mettait pas particulièrement en joie.  « Dis ... Tu es vraiment sûr que ça ne te dérange pas d'avoir été placé avec moi pour ce devoir ? » demanda-t-il finalement, croisant ses jambes nerveusement.  « Je veux dire ... Je comprendrais, si ça te dérange vraiment. Vu notre ... Ancienne situation familiale, enfin, tu vois ... ». Si il avait pût, Ruben se serait caché dans un trou de souris. Ancienne situation familiale ? C'est tout ce qu'il avait trouvé pour masquer la véritable raison, qui était " leurs sentiments qui n'appartenaient pas réellement à la même catégorie " ? Pathétique. Si il avait été schizophrène, il aurait été sûr qu'au moins une de ses personnalités se serait suicidée devant tant d'idiotie. Pourquoi est-ce que l'être humain devait forcément être si faible face à ce sentiment vicieux qu'est l'amour ? Pourquoi lui-même devait être si faible face à Héraclès ? Il n'en pouvait plus. Finalement, cette séance de travail, qui aurait dût être une belle occasion de renouer avec son ancien demi-frère allait se transformer en une après-midi épuisante à refouler ses sentiments. Quelque chose de sympa.

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Message(#) Sujet: Re: you can't blame gravity for falling in love. + héraclès&ruben you can't blame gravity for falling in love. + héraclès&ruben EmptyDim 10 Nov - 13:27

you can't blame gravity for falling in love.
Ruben ∞ Héraclès
Je me mordis la lèvre, anxieux. Ça faisait au moins cinq longues années que nous ne nous étions pas parlé, aussi bien de vive voix qu’à travers un réseau social. Je pense même que la dernière fois que je lui avais adressé la parole, c’était pour lui demander le sel lors d’un repas quelconque. Nous ne nous étions même pas dit au revoir lorsque maman et Oliver s’étaient séparés, Ruben n’était pas venu me voir – ce que je pouvais comprendre vu le comportement que j'avais eu envers lui, quant à moi, je m’étais dit que pour maintenant, il était trop tard. Pourquoi lui faire comprendre qu’il comptait pour moi alors que les Longchamp allaient repartir d’où ils étaient venus ? C’était trop tard. En deux années de cohabitation, je n’avais pas été fichu de lui sourire pour lui montrer combien sa présence à mes côtés était précieuse. Oh bien sûr, je m’en doutais étant donné les sentiments que j’éprouvais envers lui, mais c’est lorsqu’il est parti que je m’en suis réellement rendu compte, après tout ce manque n’était pas dû au départ d’Oliver mais bien par celui de Ruben. Il est vrai que durant les deux premières semaines, j’avais eu beaucoup de mal à accepter leur départ, le cherchant toujours du regard en entrant dans la cuisine ou essayant de ne pas faire trop de bruit lorsque je passais devant la porte qui fut sa chambre autrefois. Mais un matin, la réalité de la situation m’a rattrapé. Il était parti. Je ne pourrais plus voir ses yeux s’illuminer lorsqu’il montrait un nouveau vêtement récemment acheter à maman, voir sa mine ennuyait lorsqu’Oliver lui demandait de regarder du sport à la télé ou encore tout simplement le voir marcher dans la maison cherchant quelque chose pour s’occuper. C’était fini. Je me souvenais comme j’avais pleuré ce jour-là, seul dans ma chambre en tenant contre moi l’une de ses écharpes qu’il avait oublié – ce qui m’avait vraiment étonné sur le coup ! – tel un enfant, je m’étais recroquevillé dans mon lit tout en écoutant le bruit que la pluie provoquait contre la fenêtre. A ce moment-là, je m’étais trouvé tellement… pathétique ! Je pleurais Ruben avoir que je n’avais pas été foutu de lui dire quelque chose de sympa en deux putains années ! Je le pleurais alors que j’avais fait plus d’efforts avec son propre père qu’avec lui…

Fermant les yeux lentement, j’essayais de chasser ces mauvais souvenirs de mon esprit, parce qu’à présent, il était là, assis devant moi – plus beau que jamais – et il n’allait pas partir d’aussitôt… enfin je l’espérais, parce que la tension entre nous deux était si palpable que l’apparition d’éclairs dans la pièce par notre faute ne m’aurait même pas surpris. Je vis à son maigre sourire que la tension n’était pas causée que par ma faute, mais je ne savais pas si cela était une bonne nouvelle ou non. Mon comportement n’avait-il pas changé ? Etais-je encore cet adolescent qui faisait semblant de l’ignorer pour le bonheur de sa propre famille ? Assurément non, car à présent, j’étais seul. La dernière famille qui me restait dans cette ville était Burnhild et malgré le fait qu’elle était ma cousine et que je l’appréciais autant qu’il était possible d’apprécier une jeune femme comme elle, je ne me voyais pas sacrifier mon bonheur pour elle – probablement parce que je la voyais mal le faire pour moi –, alors si rien ne me retenait, pourquoi ne pouvais-je pas être comme les autres avec Ruben ? Parce que c’était Ruben, voilà pourquoi ! « Je suppose que je ... que je me débrouille plutôt bien. » me répondit-il . Que répondre à ça sans avoir l’air stupide, lourd, indifférent ? (barrer la mention inutile) « Oh, bien, je le savais un peu… » Là ça faisait carrément psychopathe qui le surveille la nuit comme ce vampire maigrichon et roux dans Twilight et c’est vraiment flippant… « Enfin, je veux dire que je m’en doutais vu que tu.. tu avais un bon niveau scolaire au lycée » Rattrapage de paroles totalement raté : fait.  

Là, j’avais juste envie de creuser un trou pour m’y enterrer très très profondément dans la terre. Peut-être même pas très loin de son noyau… Alors que j’envisageai cette solution de plus en plus sérieusement, le châtain me demanda si j’avais des idées de thèmes, ce qui était le cas car depuis l’annonce du travail, j’avais eu quelques idées passant des plus romantiques aux plus bizarres sans oublier les gores. Cette dernière idée venait d’un rêve que j’avais fait où tout le monde se retrouvait en costumes d’halloween particulièrement réussis et où je me faisais manger en guise de diner. Bien sûr j’allais passer cela sous silence pour ne pas être perçu comme un malade qui rêve de se faire bouffer par celui qu’il aime… Je sortis de mon sac quelques feuilles et un stylo sans oublier mon ordinateur portable. J’avais écrit sur une feuille blanche quelques idées descentes vite fait ce matin au saut du lit. C’était peut-être – très probablement même – des idées pourries, mais je préférai ça que faire croire à Ruben que je n’étais pas foutu de trouver une idée, même nulle, et qu’il allait devoir tout se taper tout seul, ce qui serait assez difficile pour la partie prise de photos. « Ouais, j’ai trouvé quelques idées vite fait… Mais je préfère voir avec toi, pour ne pas qu’on ait un sujet de travail qui ne plait pas à l’un de nous deux… » C’était l’une des phrases les plus longues que je lui adressais, peut-être que je m’améliorai, au final ! Regardant la feuille presque blanche, les idées de thème étaient assez vague, tel que « au cœur de la ville », « Chic et Choc » ou encore « les opposés s’attirent ». Lorsqu’il s’adressa à nouveau à moi, ses propres me surprirent. En premier temps, j’avais envie de lui dire ‘quelle famille ?!’ parce qu’il était vrai qu’aimer son propre demi-frère n’était pas vraiment très familial, mais cela pouvait être assez mal prit et très blessant, je lui répondis alors d’une petite voix « Ça va, y’a pas de soucis pour moi. Après tout, c’est du passé pas vrai ? » Je me traitai mentalement de menteur, parce que non, définitivement, toute cette histoire n’appartenait pas au passé ! « et toi, ça te pose un problème ? Parce que je pense qu’on pourrait faire un bon boulot, pas vrai ? » J’espérai de tout cœur que ça ne lui pose pas de problème…

     
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Dernière édition par Héraclès B. Rosenwald le Dim 10 Nov - 19:26, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: you can't blame gravity for falling in love. + héraclès&ruben you can't blame gravity for falling in love. + héraclès&ruben EmptyDim 10 Nov - 16:29




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you can be the butterflies i feel in my jelly. you can be the captain and i can be your first mate, you can be the cloud when it's storming, or you can be the sun when it shines in the morning. cause you're the apple to my pie. you're the straw to my berry. you're the smoke to my high, and we're the perfect two.


Même lorsqu'il fallut répondre à un affirmation aussi banale et simple que ses résultats scolaires assez satisfaisants, Héraclès s'emmêla les pinceaux. Généralement, Ruben aurait trouvé ça assez étrange, mais lorsqu'il s'agissait du beau brun, il ne pouvait s'empêcher de trouver ça adorable. Il l'avait toujours trouvé adorable en réalité. Même durant ces deux ans où il avait cherché à l'éviter par tous les moyens. C'était peut-être grâce à ça que Ruben était devenu le roi de la subtilité, en réalité. Chaque excuse était bonne pour avoir une occasion de lui parler. Une discussion, aussi courte soit-elle, valait bien le coup d'inventer quelques requêtes. Aussi, il avait cette liste d'excuses toutes faites qu'il ressortait quand il avait simplement envie de s'assurer qu'il existait aux yeux d'Héraclès. Sur cette feuille, figuraient entres autres des phrases comme " Mon père demande si tu sais où est le journal. " ou " Je vais acheter du lait à l'épicerie. T'as besoin d'un truc ? ". Même si les réponses de son interlocuteur n'avaient jamais été très longues, le simple fait qu'il prenne le temps de lui répondre, et le fasse poliment en plus de ça suffisait à lui réchauffer le coeur. Dire qu'il s'était contenté de ça pendant deux ans. Dire que maintenant, il allait pouvoir lui parler régulièrement. Le voir régulièrement. Mais enfin. Il divaguait. Toujours était-il qu'Héraclès avait mentionné ses bons résultats au lycée, et, il ne savait pas vraiment si il devait prendre ça comme un réel compliment ou comment une affirmation comme une autre. Enfin, il décida de passer outre, et de se concentrer sur leur travail, ne répondant finalement à ses propos que par un léger sourire. A croire qu'il ne savait plus faire que ça, même étant aussi stressé qu'il l'était maintenant.

Alors qu'il lui demandait si il avait quelques idées, il voyait Héraclès sortir une feuille déjà moins vierge que la sienne. Soit il avait trouvé des idées meilleures que les siennes, soit il était moins difficiles sur les critères. Ruben opterait plutôt pour la première hypothèse. Après tout, ses idées avaient été tellement banales et exploitées qu'il n'était pas difficile de faire mieux. Il hocha légèrement la tête lorsqu'Héraclès l'informa qu'il préférait décider du thème avec lui. Ca pouvait être compréhensible. Après tout, il avait aussi opté pour la même solution. Il fallait déjà qu'ils écartent certaines possibilités, pour savoir vers quoi se diriger. Logiquement parlant. « Ca marche. Donc. Je ne sais pas vraiment ce que tu as eu comme idées, mais, vu la saison, je pense qu'on devrait se diriger vers des trucs noirs, blancs, ou gris. Ou du bleu marine à la limite. Peut-être même du pastel. Mais pas des trucs trop flash. Les trucs rétro', c'est bon pour l'été. Tu vois ? Après, je sais pas si tu préfères les shoots en studio ou en extérieur, mais, je sais pas, en général, on a plus de possibilités en extérieur. Et c'est absolument horrible de mettre une explosion de couleurs au milieu de la neige. Bien sûr, on peut tenter de faire un truc du genre " baba cool " en noir et blanc, mais ça serait à vomir. Et - ». Il s'interrompit brusquement lorsqu'il croisa le regard doré d'Héraclès. Merde. Il était décidément le mec le plus incroyablement magnifique qu'il ait rencontré ... Et qu'est ce qu'il voulait dire, déjà ? Mince. Maintenant il se rendait compte à quel point il avait l'air ridicule à force de parler continuellement de la sorte. Mais travailler sur ça l'aider à penser à autre chose qu'à la personne d'Héraclès juste à côté de lui. De plus, cette manie qu'il avait de faire des gestes avec les mains en parlant le rendait encore plus ridicule. Puis, ça faisait tellement ... Gay. Si il continuait comme ça il allait se faire griller en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. A moins que quelqu'un ne lui ait déjà parlé de son homosexualité. Mais il ne voyait pas pourquoi il parlerait de lui avec ses amis ... Enfin. Il en avait réellement marre d'être aussi stupide. « Désolé, je parle trop. » s'excusa-t-il en rebaissant le regard sur sa feuille. « Donc, qu'est ce que tu en penses ? Si tu as réussi à tout suivre, bien entendu. Je veux dire, en tant que photographe, tu dois bien avoir des trucs à rajouter ?  ». Voilà, l'idiot qui cherchait ses mots était de retour. Mais il voulait tellement l'impression. Même juste un peu.

Et puis, le fait qu'il soit photographe le rendait encore plus attractif. Quand même. Qui n'avait jamais rêvé de se faire prendre en photo par un photographe aussi canon que ça ( sans mauvais jeu de mots ) ? Bien, du côté de Ruben, il préférait plutôt collaborer avec ce même photographe, n'appréciant pas vraiment le fait d'être pris en photos. Mais tout de même. Tout chez Héraclès l'attirait. Et, le pire de tout, c'est qu'il ne pouvait pas l'expliquer. C'était juste comme ça. Tout ce qu'il faisait avait l'air parfaitement parfait, aux yeux de Ruben, et il aurait voulu ne pas être autant atteint. Il aurait voulu pouvoir se débarrasser de ses sentiments facilement, et ainsi, tomber amoureux de quelqu'un de plus accessible que son ex-demi-frère.
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Message(#) Sujet: Re: you can't blame gravity for falling in love. + héraclès&ruben you can't blame gravity for falling in love. + héraclès&ruben EmptyDim 10 Nov - 20:54

you can't blame gravity for falling in love.
Ruben ∞ Héraclès
A vrai dire, il m’arrivait assez rarement de faire un travail avec quelqu’un. Depuis mon arrivée à l’université, tout le monde était comme « je t’aime bien pour les fêtes universitaires sur le campus, mais comme les études de photographie n’ont que très peu de débouchés, je me la joue solo ! ». De ce fait, il était rare de voir des personnes s’entre-aider dans notre filière. Quant au lycée, lorsqu’il y avait un travail en groupe, soit je me retrouvais tout seul parce que nous étions dans une classe au nombre impair, soit je me retrouvais avec un idiot qui n’en avait rien à carrer de sa note ou qui comptait sur moi pour faire tout le boulot à sa place. Voilà surement pourquoi je n’ai jamais pu aimer les travaux en groupe. Trop personnel, je ne pouvais m’empêcher de vouloir la jouer à mon tour solo. Si je faisais un travail, je ne voulais pas qu’on en attribue le mérite à mon groupe mais à moi (surtout lorsque ton partenaire n’avait tellement rien fait qu’il ne savait même pas le thème de votre travail). Pourtant, j’avais l’impression que travailler avec Ruben allait être totalement différent des autres travaux en groupe que j’avais pu faire. J’en étais convaincu et même si cela n’était pas le cas, je ne pourrai même pas lui en vouloir. Qui avait dit que l’amour rendait faible ? Qui que ce soit, il avait raison ! Toutes les fois où j’avais insulté silencieusement mon partenaire pour sa fainéantise seraient balayées d’un coup d’un seul par Ruben car je pourrai tenter tant bien que mal de réaliser le projet seul sans rien dire à mon professeur pour ne pas lui causer de problème. J’étais faible et bizarrement, je commençais à en avoir l’habitude lorsque cela concernait l’étudiant en stylisme.

Marre d’être trop bien assis, je gesticulai pour trouver une meilleure position. Lorsque j’avachis ma tête dans le creux de ma main, Ruben se mit à parler... Beaucoup. Bien que je l’écoutais attentivement, je me pinçai les lèvres pour m’empêcher de sourire face à son bavardage… plutôt actif. Rarement habitué à ce genre de comportement, je regardai attentivement ses mimiques. En effet, mes plus proches amis étaient de nature assez calme ou préféraient agir plutôt que de papoter durant des heures de manière expansive. Burnhild n’aimait pas vraiment parler, où alors seulement lorsqu’elle avait bu, ce qui arrivait assez souvent tout de même. Ma mère, quant à elle, me parlait quotidiennement mais je ne pouvais pas la voir tous les jours vu que nous ne nous parlions via Skype que très rarement, de ce fait – même si cela me manquait – je m’y étais habitué. Lorsqu’il se mit à s’excuser, je ne pus m’empêcher de le rassurer, car je trouvais ça vraiment craquant – même si cela était principalement dû au fait que c’était Ruben qui le faisait –. « Hey, c’est pas si grave, je préfère ça à une personne qui se fiche du travail que l’on a à faire et qui ne montre aucune bonne volonté » Ce que je disais été vrai. Quoique, si ça avait été quelqu'un d'autre, je l’aurai probablement interrompu au bout d’un moment… « J’avais en tête quelque chose d’assez sobre au niveau des couleurs, moi aussi. Pas trop de couleurs sombres non plus, aussi non cela va devenir trop terne et triste, mais le beige, l’anthracite, le blanc, le châtaine ou encore le bleu ardoise sont à mon goût des couleurs plutôt vaporeuses et chics. » Tout en parlant, j’écrivais – avec une écriture qui ressemblait à des pattes de mouches – ce que j’étais en train de dire et ce qui me venait à l’esprit. J’étais dans mon élément et ne remarquais même plus à qui je parlais réellement. « Je pense que les photoshoots en extérieur sont plus intéressents. La banale séance de photos dans un studio a été tellement de fois revue qu’il vaut mieux laisser ça pour les étudiants qui se destinent à une carrière carrées et sans extravagance. Il y a tellement de choses belles dans la nature ou mêmes dans les constructions faites par l’Homme ! J’avais d’ailleurs pensé à l’exploiter cela. L’inhabituel. Dans ma classe, je sais d’avance que la moitié des étudiants vont faire des shoots en studio. Un quart vont se trouver un lieu paradisiaque pour essayer de faire rêver nos deux professeurs et le reste vont parler des injustes dans le monde par volonté ou pour imiter les plus grands artistes engagés des siècles derniers. Or, je voudrais faire quelques choses d’assez inhabituel. C’est risqué et je n’ai pas l’habitude de prendre des risques sur mes travaux, mais certains de ma classe et très probablement de la tienne sont bons, voir même très bons et je voudrais qu’on essaye de nous démarquer grâce à notre thème pour tenter de grappiller des points en plus. J’aime assez le contraste, pourquoi pas entre la tenue et le lieu ? Une personne chic se trouvant dans un bâtiment désaffecté ou tout est taguer et détruit par endroit. » Alors que je continuais de réfléchir dans ma tête les yeux rivés sur la feuille, je m’aperçus que j’avais parlé seul. Sans lui demander son avis. Trop pris dans mon inspiration, j’avais totalement oublié de voir si cela lui convenait ou si c’était en totale contradiction avec ce qu’il voulait faire. « Hum.. Je crois que je me suis.. Hum.. Légèrement emporté. J’ai pas vraiment l’habitude des travaux en groupe… Désolé.. » Ai-je dit en rougissant fortement, lorsque, en plus de me rendre compte de ma bourde, je venais de me souvenir avec qui je discutais.          

     
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Message(#) Sujet: Re: you can't blame gravity for falling in love. + héraclès&ruben you can't blame gravity for falling in love. + héraclès&ruben EmptyLun 11 Nov - 1:18




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you can be the butterflies i feel in my jelly. you can be the captain and i can be your first mate, you can be the cloud when it's storming, or you can be the sun when it shines in the morning. cause you're the apple to my pie. you're the straw to my berry. you're the smoke to my high, and we're the perfect two.


Très honnêtement, si il y avait bien une seule chose pour laquelle Ruben arrivait à mettre tout de côté, presque même ses sentiments pour Héraclès, c'était bien ses études. Il ne voulait pas laisser sa faiblesse face au brun entraver ce devoir assez important. Ils allaient faire ça parfaitement bien, ou rien. C'était un des problèmes de Ruben, qu'on pouvait aussi voir comme une qualité. Il était absolument perfectionniste. D'une façon presque maladive, quand ça le touchait particulièrement. Or, il sentait que ce devoir était particulièrement important pour sa fierté. Il était là question de prouver à Héraclès qu'il était un excellent partenaire. Qu'à eux deux, ils pouvaient faire une équipe gagnante. Il fallait qu'il remonte dans son estime. Il fallait qu'il lui donne même envie de lui parler plus souvent. Qui savait ? Peut-être qu'à l'issu de cette collaboration, ils seraient plus que des connaissances à peine poussées ? Mais, au fond, Ruben n'osait pas trop espérer. Il avait du mal à aligner deux phrases en sa présence. Comment pouvait-il paraître assez intéressant pour qu'Héraclès ait envie de le voir plus souvent ? Impossible, oui. Mais enfin. Pour ce qui était de la note qu'ils allaient obtenir, il n'était pas trop inquiet. Lui, avait tendance à produire des vêtements qui plaisaient aux professeurs, et, d'après ce qu'il avait entendu - parce que, oui, il avait vraiment stalké son ex-demi-frère -. Héraclès avait un certain talent assez développé pour la photographie. Ce n'était pas réellement ça le problème. Le problème était qu'il devait s'investir à fond dans ce projet. Qu'il devait imaginer, puis créer des vêtements absolument parfaits. Bien qu'il n'y arrive surement pas. Il était juste un étudiant en stylisme dans une petite ville du Canada. Il n'avait pas un don spécial, ni rien. Mais en tout cas, il devait donner le meilleur de lui-même pour ce projet. Parce que, pour la première fois, il ne travaillait pas que pour lui. Il travaillait aussi pour son partenaire.

Mais, une fois de plus, il s'était transformé en moulin à paroles, se tournant ainsi en ridicule. A force de trop vouloir s'impliquer, il ne regardait même plus où il mettait les pieds. Heureusement pour lui, Héraclès semblait apparemment compatissant, et lui assura qu'il préférait sa façon d'agir à celle d'un branleur fini. Ah. Ca, oui, il allait être heureux. Peut-être même qu'il allait regretter de ne pas avoir un partenaire qui se tournait les pouces. Car, si on prenait compte des commentaires de ses précédents partenaires, Ruben savait être particulièrement saoulant quand il se prenait dans quelque chose. Mais heureusement, Héraclès semblait aussi impliqué que lui, vu le long discours qu'il lui avait débuté.

Bien que Ruben soit toujours attentif aux propos des autres personnes, il ne l'avait jamais été autant qu'en ce moment même. Jusqu'à présent, le brun ne lui avait jamais fait un monologue aussi long. Aussi, il n'avait jamais eu le loisir d'entendre réellement sa voix, sauf lorsqu'il s'adressait à Sofie ou à Oliver. Et il décida qu'il aimait définitivement chaque détail de celle ci. De cette voix à la fois rauque et douce. Un faible sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'il l'écoutait parler. Mes les dernières paroles de son interlocuteur le ramenèrent brusquement à la réalité. Il se redressa brusquement, une expression de concentration peinte sur son visage. Il entendit à peine Héraclès s'excuser tant il réfléchissait à ses précédents paroles. " une personne chic se trouvant dans un bâtiment désaffecté où tout est tagué et détruit par endroits ". Pourquoi n'y avait-il pas pensé ? La simple mention de l'idée faisait germer dans son esprit des dizaines et des dizaines de vêtements en tout genre, blazers, chemises, slims ... Il devenait carrément inspiré. « Non, c'est carrément excellent. » finit-il par affirmer, se tournant de nouveau vers son partenaire, tentant tant bien que mal de ne pas se laisser distraire par celui ci. « Si on tire les bonnes ficelles, ça peut faire quelque chose de formidable ! Il faudrait juste qu'on appuie sur ce contraste, qu'on le loge dans les moindres détails, les angles, la couleur, la position du mannequin, la lumière ... Il faut qu'on oppose tout, sans en faire forcément trop pour que ce ne soit, au final, que l'impression générale qui saute aux yeux. ». De nouveau, il parlait en usant de ses mains, ce qui prouvait généralement son enthousiasme face à un quelconque sujet. Et il avait des raisons d'être excité. Si ils n'obtenaient pas la meilleure note avec ça ... Oui, encore fallait-il travailler matériellement parlant, mais l'idée de base était juste excellente. Et il pouvait remercier son partenaire pour ça. « Sérieusement, ça ne peut être qu'un bon plan. » sourit-il, en appuyant ses paroles par un énième geste de la main. Au moins, quand il parlait boulot, il arrivait à formuler des pensées à peu près cohérentes. C'était déjà ça.
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Message(#) Sujet: Re: you can't blame gravity for falling in love. + héraclès&ruben you can't blame gravity for falling in love. + héraclès&ruben EmptyLun 11 Nov - 14:07

you can't blame gravity for falling in love.
Ruben ∞ Héraclès
Je n’avais jamais eu l’habitude de m’exprimer autant. Impulsif de nature, je préférai d'autant plus agir. Cela avait toujours été ainsi, si bien que quelques fois je préférai encore m’exprimer en prenant des photos plutôt qu’en parole. Bizarre, non ? Pas tant que cela pour moi. Mes sentiments, je les faisais passer à travers la photographie, ou du moins j’essayais. Lorsque Ruben est parti de la maison pour sa ville natale, je ne pouvais m’empêcher de prendre en photo la pluie, qui me représentait assez bien à l’époque. Les pleurs du ciel venant s’abattre sur le bitume froid et austère lorsque tout le monde vaquaient à ses occupations sans se demander pourquoi est-ce que le ciel pleurait. Ce froid glacial qui m’étreignait lorsque je restais des heures sous la pluie pour prendre la photo qui me donnerai envie de pleurer en la regardant parce qu’elle me rappellerait les derniers souvenirs que je pensais avoir de Ruben. Ce ciel gris, qui semblait porter toutes les peines du monde mais qui malgré tout continuait d’avancer dans l’espoir d’un lendemain meilleur. Certes, j’étais assez dramatique à cette époque, encore aujourd’hui d’ailleurs, mais je ne pouvais m’empêcher de ne pas penser à lui, même lorsque je prenais en photo des hommes octogénaires qui semblaient suinter la mélancolie et le regret, comme si l’une des personnes qu’ils aimaient le plus au monde les avaient quitté brutalement, sans crier gare. Là aussi, j’ai pris une tonne de photo de ces hommes qui paraissaient présenter sous chacune de leurs rides une tristesse infinie. Je n’avais pas prétendu être aussi malheur qu’eux, car moi, j’avais encore la photographie pour m’en sortir, tandis qu’eux, ils n’avaient plus qu’un banc où ils ressassaient tous leurs souvenirs en attendant que la mort vienne les faucher pour les emmener au loin. Grâce à ma passion, je m’étais retrouvé ici et étonnement "accompagné" Ruben. Nous étions réunis à nouveau dans la même ville, la même université et présentement, dans un même travail en commun. Je ne savais pas si c’était dû au destin, au hasard ou à une autre force cosmique de l’ordre du surnaturel, mais il était revenu, moi qui croyais que je n’allais plus jamais le revoir. La joie que j’avais ressentie le jour où je l’ai revu avait été très forte, tout comme mon étonnement, à vrai dire...

Après mon speech, je regardais avec insistance ma feuille gribouillée dans tous les coins, évitant ainsi tous contacts avec lui. Je ne voulais pas faire une autre bourde, de peur de… je ne savais pas vraiment à vrai dire, mais j’avais tout de même une peur qui me tiraillait le ventre, peut-être était-ce la peur qu’il parte à nouveau ? La peur de le faire fuir avec mon comportement ou tout simplement la peur qu’il ne m’apprécie pas ? Je ne pouvais pas me décider. Ce n’est que lorsqu’il affirma que mon idée était bonne que je levai les yeux vers lui. Il aimait vraiment l’idée ? J’eus un léger sourire en coin face à cette constatation. Bon, peut-être pas si léger que cela en vérité… Une fois de plus, il se mit à faire des gestuelles tout en parlant, ce qui finalement collait bien à sa personnalité. Face à moi, il n’avait jamais eu ce genre de comportement, ce que je pouvais aisément comprendre vu que je faisais auparavant beaucoup de choses pour l’éviter comme rester dans ma chambre le dimanche jusqu’à midi alors que je me réveillai deux heures avant ou encore prétexter quelques fois avoir une tonne de devoirs à faire pour ne pas regarder la télé en famille – encore que lorsque je le faisais, je le regardais plus lui qu’autre chose mais bon… – J’espérai juste ne pas avoir trop éveiller ses soupçons. Quoique, je préférerai encore qu’il pense que je ne l’aime pas qu’il croit que je l’apprécie comme un frère ou pire, que lui-même m’apprécie comme un frère. Déjà que notre relation – si l’on pouvait l’appeler comme cela – était particulière, pas la peine d’y rajouter encore plus de bizarrerie…

« Hum.. oui, il faut beaucoup de contraste si c’est notre thème, mais pas trop non plus pour que tout cela reste assez harmonieux. Pour le lieu, pourquoi pas le diversifier ? Un tirage photo dans un bâtiment désaffecté et peut-être aussi dans un métro, une déchèterie, devant une prison ou dans une chambre d’hôtel miteux ? Bref, amener le chic là où se fait peu présent ou même carrément absent. Jouer sur la lumière est très important pour donner une ambiance. Le coucher et le lever du soleil peuvent être exploitable et rendre un aspect plus recherché dans notre projet. On doit partir du principe que notre travail doit marquer, interpeler sans pour autant déranger et que le mélange doit malgré tout rester fluide. C’est comme je l’ai déjà dit risqué, mais si on réussit, on peut sans problème avoir une bonne note, voir même une très bonne. » Ai-je dit rapidement, tout en faisant quelques schémas sur ma feuille. Malgré lui, Ruben m’avait communiqué son enthousiasme et son envie de faire un bon projet, même si ce dernier nous était commun à tous les deux.      
   

   
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Message(#) Sujet: Re: you can't blame gravity for falling in love. + héraclès&ruben you can't blame gravity for falling in love. + héraclès&ruben EmptyLun 11 Nov - 23:42




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you can be the butterflies i feel in my jelly. you can be the captain and i can be your first mate, you can be the cloud when it's storming, or you can be the sun when it shines in the morning. cause you're the apple to my pie. you're the straw to my berry. you're the smoke to my high, and we're the perfect two.


Si, au début, Ruben avait pensé que cette collaboration allait le mettre dans un état de faiblesse, il était à présent ravi de son partenaire. Même si il se doutait qu'il allait être affreusement stressé à chacun de leur rendez-vous, Héraclès avait l'air d'un excellent partenaire. Au moins, il proposait de bonnes idées, et avait l'air enthousiaste à l'idée de ce projet. Pas comme certains de ses anciens binômes qui avaient l'air de ne se bouger que pour ne pas se faire allumer. De plus, cela lui permettait de passer du temps avec lui, et ce n'était pas de refus. Bien qu'il ne soit pas loin d'être tétanisé d'angoisse quand il devait le retrouver. D'ailleurs, il se faisait pitié à lui-même, à toujours vouloir impressionner Héraclès. Mais, il ne savait pas. Il imaginait qu'il avait naturellement besoin de la considération des autres pour se sentir exister. Peut-être pensait-il que son seul jugement n'était pas valable, et qu'il avait besoin de savoir ce que les autres pensaient de lui, de ce qu'il faisait, pour pouvoir être satisfait. Mais avec Héraclès, c'était encore pire. Comme, si, après avoir énoncé chaque idées, une vague de stress tordait son estomac, alors qu'il attendait une quelconque critique, mauvaise ou positive. En cas d'absence de celles ci, ou d'avis flou, il préférait croire que le brun était d'accord avec lui. Cela lui évitait de se torturer les méninges. Peut être que ce besoin de se faire remarquer par lui se résumait en un seul mot : Amour. Peut-être, mais Ruben aimait penser qu'il y avait autre chose derrière. Il ne pouvait pas vraiment mettre de mot dessus. Et ça le stressait assez en réalité.

Héraclès reprit alors la parole, et le châtain se concentra pour l'écouter. Ouais. Il devait avouer que son attention divergeait surtout sur les yeux magnifiques de son interlocuteur. Et ses lèvres qui bougeaient parfaitement bien .. Dieu, il ne savait pas si il serait capable de tenir tout un temps avec une telle merveille en face de lui. Ca pouvait sembler exagéré, mais Ruben était du genre à tout dramatiser. Aussi, il ne mâchait pas ses mots quant à ses sentiments pour Héraclès. Enfin .. Il ne mâchait pas ses pensées, plutôt. Car, avouer à qui que ce soit son adoration interdite pour le jeune homme ? C'était limite suicidaire. Il pouvait dire que ressasser sans cesse ses sentiments refoulés pour le brun devenait lourd. Si il avait été chanteur, il aurait pût tout chanter pour faire sortir ses émotions. Si il avait été écrivain, il aurait pût l'écrire. Si il avait été peintre, le peindre. Mais il était styliste. Enfin, apprenti styliste, qui plus est. Comment pouvait-il extérioriser des émotions de ce genre à travers les vêtements ? Surement y avait-il un moyen. Le stylisme était un art. L'art servait à faire passer des messages. Mais, à son niveau, il était encore incapable de faire passer des mots à travers un haut et un pantalon. Bien qu'il sache les bases, il était pratiquement sûr que faire passer " Je suis fou amoureux de mon ancien-demi-frère, qui n'en a sûrement rien à foutre de moi. Bonsoir. ".

Lorsque le brun se stoppa, continuant néanmoins de griffonner des schémas sur sa feuille. Ruben, se sentit pendant un instant honteux, car le papier devant lui était toujours vierge. Il restait les bras ballants tandis que son partenaire s'affairait à noter toutes sortes de choses sur sa feuille, et il devait surement avoir l'air d'un bon à rien. Le fait est qu'il n'avait pas l'habitude de prendre des notes. Il détestait devoir se dépêcher d'écrire. Il détester regarder sa feuille, par la suite, et grimacer en voyant l'écriture hachée, tordue, irrégulière, les ratures, les traces de bavures par endroits, les abréviations incompréhensibles. Non. Lorsqu'il écrivait quelque chose, il fallait que toutes les lettres soient égales, que les choses importantes soient soulignées ou surlignées. Que son texte soit divisée en chapitres et sous chapitres. Que ses titres principaux soient à deux carreaux de la marge, et que les sous-titres se trouvent à quatre carreaux. Ainsi que le nommé de la feuille, qui devait se trouver en haut de la page, centré, avec le même nombre de carreaux de chaque côtés. Quelque chose de peu bordélique, oui. C'était pourquoi il ne pouvait se résoudre à prendre des notes. Ou même à écrire. Le temps qu'il écrive une phrase, trente secondes se seraient déjà écoulées. C'était surement pour ça qu'il avait un magnétophone en cours, et qu'il réécrivait tout sur papier ensuite.

Enfin, il ne savait pas si il devait rajouter quelque chose après ça. Héraclès avait l'air tellement technique, tellement concentré, tellement professionnel. Il sentait que placer une de ses remarques anodines derrière son speech carré et précis ne serait que ridicule. Aussi, il pencha légèrement la tête sur le côté, hésitant, avant de finalement prendre la parole. « Je me disais que ... Tu devrais sélectionner dans quels lieux, précisément, on devrait faire ces photos. Je veux dire, en tant que photographe, c'est toi qui sait mieux que moi de quelle ... exposition ? De quelle exposition, luminosité tu as besoin. J'aurais juste besoin de les voir, et je m'adapterai pour commencer à dessiner les premières esquisses, tu vois. » proposa-t-il, clairement incertain. Il ne voulait pas lui faire croire qu'il lui laisser tout le boulot de choisir le lieu, mais il ne savait pas comment en choisir un spécifiquement. C'était un changement de comportement clair et net, comparé aux minutes précédents, où il s'exprimait presque théâtralement, mais c'était la première fois qu'il avait un binôme aussi bon que Héraclès, et ça le déstabilisait assez. Surtout, qu'encore une fois, il se rendait compte qu'il avait encore plus de chances de paraître bête à ses yeux.
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Message(#) Sujet: Re: you can't blame gravity for falling in love. + héraclès&ruben you can't blame gravity for falling in love. + héraclès&ruben EmptyMer 13 Nov - 23:17

you can't blame gravity for falling in love.
Ruben ∞ Héraclès
D'ussi loin que je puisse me souvenir, j’avais toujours eu l’attitude d’un « intello » comme les autres aimaient si bien me nommer. Toujours à faire mes devoirs correctement, à rendre des copies de devoirs plutôt bien remplies et à être sérieux en cours même si l’ambiance ne s’y prêtait pas forcement. Inconsciemment, j’avais voulu être plus fort que les autres, pour me prouver à moi-même que j’étais plus important que ceux qui me traitaient de manière plus ou moins discrète. Ce trait de caractère s’est d’ailleurs accentué durant mes années au lycée et depuis je n’ai pas pu m’en défaire. J’étais sérieux dans mes études, toujours à écouter et à prendre le maximum de notes en plein milieu d’un amphithéâtre bondé d’étudiants qui pour la plupart pensaient être assez intelligents pour se dispenser d’écouter le cours ou d’arriver avec la gueule de bois pour y faire sa petite sieste d’après fête. J’appréciais difficilement ces personnes et heureusement, Ruben n’était pas l’un autre eux. Oliver et maman m’avaient auparavant assez parlé de lui pour savoir qu’il n’avait pas pu devenir comme ça. De plus, je le voyais mal ne serait-ce qu’être ivre. Son visage si innocent – et pourtant ô combien sensuel – ne pouvait pas porter les affres d’une gueule de bois, c’était quasi impossible ! Déjà lorsqu’il habitait chez nous, il se réveillait sans la moindre trace de cernes ou de fatigue sous les yeux, même le lundi matin alors que moi, je portais encore la trace de l’oreiller sur la joue ! A cette époque d’ailleurs, je me demandais comment il faisait pour réussir ce miracle. Quoique, en le regardant fixement alors qu’il était en train de parler, je pensai qu’il y arrivait encore très bien. Sa peau était lisse, telle une poupée de porcelaine, une magnifique poupée de porcelaine. C’est d’ailleurs ce qui m’avait fait le remarquer la première fois que je l’avais vu. Ça et ses yeux qui m’ont ébloui dès l’instant où je les ai croisés. Cette pensé me paraissait incroyablement niaise, délicieusement gnian-gnian et elle pourrait se trouver facilement dans un film de romance hollywoodien. Mais c’était ce que je ressentais. Je n’étais pas de ces personnes qui fuyaient l’Amour comme la peste ou qui le cherchait désespérément. J’étais juste ce mec qui était tombé amoureux de son demi-frère du haut de ses quatorze ans. Pas vraiment banal et totalement inattendu, il m’a totalement pris par surprise, me faisant éprouver pour une personne des sentiments qui m’étaient alors inconnus. Cette personne était d'ailleurs assise là, juste devant moi.

Une fois de plus, je m’arrêtais d’écrire pour le regarder, la politesse pour certain, juste un prétexte pour moi de le regarder sans que je paraisse suspect. « Je vais faire quelques recherches pour ça du coup, mais les lieux que j’ai mentionné doivent valoir le coup d'oeil, mais encore faut-il les trouver à WOS ! Après, même si je me charge de la partie luminosité, placement des mannequins tout ça, si un lieu t’inspire en particulier… bah ne te gêne pas pour le dire surtout ! » Me suis-je exclamé précipitamment « Je ne voudrais pas être un frein pour toi… » J’avais légèrement bredouillé vers la fin, ce qui me mis assez mal à l’aise. J’allais essayer de rattraper le coup lorsque mon portable ce mit à sonner « Pretty, pretty please, don’t you ever, ever feel like your less than fuckin’ perfect. Pretty, pretty please if you ever, ever feel like you're nothing. You’re fuckin’ perfect  to me… » Je le cherchai rapidement dans mon sac pour ne pas que l’on soit viré pour avoir fait trop de bruit et dérangé les autres. Je présentai mes excuses à Ruben avant de décrocher.

« Allo ? » « Hey Héraclès ! » « Salut, je suis occupé, qu’est-ce qui se passe ? » « Absolument rien, justement ! Je t’invite à manger chez moi, je me sens seul et je préfère encore ta compagne que celle de la solitude. » « Sympa… mais je t’avais prévenu que j’avais du boulot en soirée. » « Rho mais lâche-toi un peu, envois bouler le mec avec qui tu dois travailler et vient chez moi ! » Je levai les yeux au ciel avant de répliquer « Je ne suis pas à ton service, Zalla. » « Aller, d’habitude t’es moins dur à convaincre… En plus j’ai ouvert une bouteille de Vodka » « Attend là, il est même pas l’heure pour ça et en plus t’es toute seule ! » «  Bah justement ! J’ai pas envie d’aller dans un bar ce soir, j’ai juste envie de me poser dans mon canapé pour regardant la télé. Si tu n’es pas là, qui pourrait me surveiller chéri ? » « Tu te rends compte que tu me fais du chantage affectif là ? » « Et ça marche ? » Je soufflai longuement « Oui… » « Super ! J’ai envie de chinois ce soir, pas toi ? Et n’oublie pas d’aller chercher un DVD. Et un truc bien cette fois ! » « Bien comment ? Avec du sang et du sexe toutes les deux minutes ? » « Oui ! Pas tes Disney pour enfants de huit ans… » « Hey ! Mes goûts cinématographiques sont très biens très chère » « Je te jure, tu te ramènes avec ça, je t’assomme avec un bouquin… » « Ok, c’est compris. A toute ! » Je n’attendis même pas sa réponse avant de raccrocher. En temps normal, je n’aurai pas accepté, mais son appel et son aveu - malgré tout dissimulé par une pointe de chantage - étaient assez inhabituels. De plus, je ne voulais pas qu’elle fasse de conneries après avoir bu. « Je..Hum.. je suis désolé mais j’ai une urgence. Je dois y aller. On se voit plus tard ? Là j’ai pas vraiment le temps mais je peux te laisser mon numéro si tu veux ? » Je me mis à écrire sur un bout de papier le-dit numéro avec une écriture lisible avant de lui donner. « Je suis sincèrement désolé encore une fois… Hum.. bon bah… à la prochaine » Je partis en coup de vent, honteux de mon comportement, tout en ayant oublier de lui dire la raison pour laquelle je devais partir.      

   
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Message(#) Sujet: Re: you can't blame gravity for falling in love. + héraclès&ruben you can't blame gravity for falling in love. + héraclès&ruben EmptyVen 15 Nov - 22:07




YOU CAN'T BLAME GRAVITY FOR FALLING IN LOVE.

you can be the butterflies i feel in my jelly. you can be the captain and i can be your first mate, you can be the cloud when it's storming, or you can be the sun when it shines in the morning. cause you're the apple to my pie. you're the straw to my berry. you're the smoke to my high, and we're the perfect two.


Malgré la tension qui avait longtemps vécue entre eux, Ruben gardait un assez bon souvenir de sa cohabitation avec le brun. Etrangement, il n'avait jamais réellement souffert de cette distance entre eux. Bien entendu, il avait toujours espéré un retour de manivelle. Jusqu'à en devenir quelque peu superstitieux. Certaines nuits, lorsque le sommeil tardait à se présenter, il s'asseyait devant sa fenêtre, guettant le ciel nocturne. Parfois, il était chanceux. Un point lumineux se mouvait alors dans le ciel, et il s'empressait de répéter mentalement quinze fois le même souhait. Oui, Ruben était quelqu'un de plutôt terre-à-terre, et ne croyait pas spécialement en la magie des étoiles filantes. Pas plus qu'il croyait en une quelconque force cosmique, un destin tout tracé, ou n'importe quoi. Mais ce genre de choses étaient tellement niaises. Et ça pouvait être reposant de s'imaginer dans la peau d'un personnage de comédie-romantique. De s'imaginer dans une fiction où son histoire serait déjà écrite noir sur blanc. Une histoire heureuse et sans tâche. Pourtant, ses souhaits étaient restés à l'état de rêves. A croire qu'il avait prié des avions, des satellites, ou autres machines artificielles dénuées d'une quelconque légende, et qui tenteraient de berner ces pauvres terrestres. Oui. Finalement, il avait été contraint de partir. Il avait vu White Oak Station s'éloigner, en même temps qu'Héraclès. Son coeur s'était tout aussi alourdi dans sa poitrine alors qu'il voyait le paysage changer sous ses yeux, devenir plus industriel, plus pollué, plus gris, plus terne. Toronto lui avait soudain semblé vide, malgré sa population importante. Ca lui avait fait curieusement mal, de s'imaginer que Héraclès ne se trouvait même pas entre les limites de cette ville. Comme si il était seul, au milieu d'une foule d'inconnus. C'était à ce moment là qu'il s'était rendu compte que ce qu'il ressentait pour Héraclès était plus qu'un crush d'adolescent, une certaine admiration venue d'il ne savait où. C'étaient de réels sentiments. Ceux qui vous étreignent le coeur. Qui vous font souffrir et rire en même temps. Dans un premier temps, cela lui avait fait peur. Malgré son envie d'aimer et d'être aimé, la puissance de ce genre de sentiment le dépassait complètement, le faisant souffrir plus que ça ne le rendait euphorique. Incapable de seulement savoir ce que le brun devenait. Et cela l'avait rendu dingue à l'époque. Etait-il heureux ? Réussissait-il dans la vie ? Obtenait-il le succès et la reconnaissance qu'il méritait amplement ? Avait-il quelqu'un qu'il retrouvait tous les jours, et qu'il aimait passionnément ? Est-ce que parfois, il se souvenait de lui ? Est-ce qu'il devait chercher quelques secondes avant de retrouver son prénom, le nom d'un garçon qui avait partagé son espace de vie sans vraiment le connaître, durant deux ans ? Ce genre de pensées occupaient son esprit constamment. Même si, au fil des années, elles s'étaient un peu dispersées dans son esprit, cela lui arrivait encore de s'égarer dans ce genre de recherches. Jusqu'à ce qu'il arrive sur le campus de White Oak University, et qu'il se rende compte qu'Héraclès Rosenwald était sur le même terrain que lui. Et, à présent, il était assis à la même table que lui, en train de lui parler, et préparant un projet qui allait les amener à se revoir souvent. Peut-être qu'une quelconque étoile filante avait entendu ses souhaits, finalement. Mieux valait tard que jamais.

Héraclès se reprit en explications, et Ruben s'appliqua à l'écouter attentivement, buvant littéralement chacune de ses paroles. Il pourrait littéralement l'écouter parler pendant des heures. Surtout sachant qu'il s'adressait à lui. Genre, qu'il parlait pour lui. Cela pouvait sembler pathétique de s'emballer pour ça, mais ça avait été un privilège qu'ils s'étaient finalement tous deux très peu accordé durant leurs deux ans de cohabitation, et Ruben l'avait toujours regretté, s'étant dit qu'il aurait dût tenter un peu plus d'approches. Bien qu'il n'espérait pas le séduire - il n'osait même pas imaginer avoir une quelconque chance à ce jeu là - peut être avait-il un espoir de nouer une amitié, aussi futile soit-elle, avec Héraclès. Rien que ça, se serait grandiose. Le châtain allait d'ailleurs répondre à son interlocuteur - qui avait adorablement bredouillé vers la fin de sa phrase -, quand le portable de celui ci sonna. Une chanson populaire de P!nk résonna dans le silence de la bibliothèque, et plusieurs personnes tournèrent des regards curieux, même agacés, vers eux. Cependant, ils retournèrent bien vite à leurs occupations, vu que le brun s'appliqua à décrocher aussi rapidement que possible. Ruben s'autorisa à un sourire poli lorsque Héraclès lui présenta des excuses, et baissa les yeux vers la feuille, sur laquelle il s'appliqua soudainement à croquer déjà quelques formes de vêtements qui pourraient être des bases pour leur thème. En réalité, il cherchait seulement à faire quelque chose de ses mains, pour ne pas donner l'impression au brun qu'il écoutait sa conversation téléphonique. Même si c'était humainement impossible pour lui de ne pas tendre une oreille pour lui. Peut-être qu'il aurait mieux fait de s'en tenir à ses dessins.

Il n'entendait que cinquante pour cent de la conversation, ne sachant pas ce que la personne au bout du fil racontait. Mais quelques mots seulement des phrases de son partenaire lui mirent la puce à l'oreille. " chantage affectif " " du sexe toutes les deux minutes ". Son coeur se serra douloureusement dans son torse, alors que la scène se mettait en place peu à peu dans son esprit. Héraclès avait une petite amie. Ca ne pouvait être que ça. Il se pinça la lèvre, les yeux toujours fixement rivés sur sa feuille. Héraclès finit par raccrocher, et la voix de celui ci lui fit relever le regard vers lui. Bien qu'il réussit à sortir un sourire de circonstance, celui ci restait crispé. Le brun lui sortit alors l'excuse de l'urgence. Ouais. Absolument. Il allait seulement rejoindre sa bécasse de petite-amie pour une bonne nuit agitée. Ruben ne savait même pas qui l'avait appelé, mais il savait que cette fille, qui qu'elle soit, était affublée de tous les défauts de la terre. Il avait beau savoir n'avoir aucune chance avec Héraclès, il ne supportait pas l'idée que quelqu'un d'autre, quelqu'un qui devait avoir tout ce que lui, Ruben Longchamp, n'avait pas, puisse vivre l'histoire d'amour de ses rêves, avec l'homme de ses rêves. Perdu dans ses pensées, le temps qu'il se réveille, il se retrouvait avec un papier où était inscrit le numéro d'Héraclès devant lui, et le brun s'était déjà sauvé. Il n'arrivait même pas à se réjouir du fait que le brun lui avait donné son numéro, parce que, la seule chose à laquelle il pouvait penser, c'était la petite-amie d'Héraclès qui devait encore l'attendre impatiemment. Il soupira, et ramassa ses affaires, brutalement énervé. Il se leva d'ailleurs si brusquement que sa chaise racla le sol avec un bruit sourd, faisant se retourner plusieurs étudiants. Il ne prêta aucune attention à eux, trop occupé à penser à la chance qu'avait celle qu'Héraclès avait eu au bout du fil. Combien aurait-il été près à payer pour que le brun puisse lui parler aussi naturellement qu'il l'avait fait au téléphone ? Enfin. Il fallait qu'il arrête. Il fallait qu'il se calme ou la veine sur son front allait exploser. Voyons. Il se trouvait dans une bibliothèque. Peut-être que lire allait l'aider à se vider la tête. En général, il aurait choisi un roman à l'eau de rose. Mais peut-être que c'était évidemment de mauvais goût vu la situation.
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