~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
Ma vie au lycée n'était pas chaotique. Je faisais parti de l'équipe de sport de l'école et j'avais un bon statut. C'était là que je me défoulais et m'évadait de chez moi, là où j'ai essayé tant bien que mal de me construire. Autant vous prévenir tout de suite, j'étais un vrai petit emmerdeur. J'adorais lancer des piques à quelques filles, surtout celles sans cervelle qui gloussaient alors qu'elles ne nous connaissaient pas. Je me battais souvent aussi, car j'ai toujours été d'un naturel très franc et que ma langue se déliait aussi vite que mon cerveau réfléchissait. Je n'avais pas de très très bon résultats scolaires, disons juste que j'avais la moyenne, histoire de continuer à faire parti de l'équipe. Je suis plutôt heureux que cette période soit finie, je ne me suis jamais senti réellement bien là-bas. Bien que j'avais pour habitude d'être très bien vu auprès des filles et que j'avais mon équipe, au final je n'ai gardé contact qu'avec deux ou trois personnes et ça, ça m'a foutu les boules. Je n'avais pas de bonnes relations avec mes parents (ce qui n'a pas changé) et de l'autre côté, j'avais de faux amis, en plus je me comportais comme un con. Croyez-moi, ce n'est pas la partie de ma vie la plus réjouissante.

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
Si je suis heureux à présent ? Je n'en sais rien, je pense que je le suis plus qu'avant, mais pas réellement non plus. Il me manque quelque chose, un je ne sais quoi pour que ma vie me rende heureux. Cette nouvelle liberté m'aide à m'épanouir mais en même temps, j'avoue avoir du mal. J'ai toujours été d'un désorde pas possible et je ne savais pas toutes les responsabilitées que j'allais avoir, les papiers à faire à telle ou telle dâte, tout ça. Je suis toujours en froid avec mes parents et ça ne s'arrange pas. Ils ne cessent de me traiter d'immature et de jeune idiot, mais qu'ils soient heureux que je ne ne sois pas un tanguy tout en rentrant tous les soirs bourrés ou drogué chez eux ! Avec mes 'amis', j'ai totalement perdu contact. Même mon soit-disant meilleur ami de l'époque, c'est fini. En même temps, je suis parti pendant six ans quasiment dans une autre ville pour mes études et je rentre alors que je viens de fêter mes vingt-quatre ans, prêt à faire ma dernière année d'étude ici. J'avais besoin d'air, j'en ai eu, mais mes relations sociales en ont prit un coup, un très gros coup. Pourtant j'ai eu une fiancée, Maria, une belle italienne à la fac où j'étais que mon père (par je ne sais quel moyen), a voulu à tout prix que j'épouse pour le bien de ses affaires avec le père de Maria. Au final, je l'ai quitté cinq semaines avant le jour-j, n'en pouvant plus de tout cela et je suis de retour.

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
Dans dix ans ?! Eh bien, j'aimerais être coach sportif ou professeur de sport si je n'ai pas eu de propositions pour rejoindre une équipe de la région.. Je pense que je serais en couple, enfin à trente-quatre ans je l'espère vivement car pour moi, à cet âge-là, j'aurais déjà eu un enfant au moins. J'ai toujours eu l'esprit de famille malgré que je ne sois plus si proche de ça de la mienne, mais j'aimerais être père, une fois, deux fois, peut être même trois ou quatre fois.. Selon ce que la nature nous donnera. J'aime beaucoup whit oak, pourquoi en partir ? C'est vrai que j'aimerais voir le monde, mais je pense que je le ferais si c'est possible en vacances ou autre. J'ai toujours adoré cette ville.

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: moving on ÂGE: dix-neuf yo LOCALISATION: je viens du suuud PRÉSENCE: quotidienne ! COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? bazzart AUTRE CHOSE À AJOUTER? très beau forum ! hâte d'y faire des connaissances et commencer à rp

« Ta mère et moi avons décidé que tu ferais des études de droit puis que tu.. » Je me réveillais, prit d'un sursaut et de mes lèvres s'échappa alors abruptement « Non ». Il sortait du cœur celui-là et si on le décortiquait avec toute l'émotion que j'ai usé pour le dire, on peut aisément retracé des années de refoulement. Je n'en pouvais plus, je savais depuis toujours que ma vie allait être tracé par cet homme et que je ne pourrais rien y faire à cela car sinon je ne serais plus un Hastings, avec ma belle porche et le prestige qui va avec. J'avais toujours eu la trouille, j'aimais mon confort et mon père aimait me rappeler la chance que j'avais lorsque l'on croisait d'autres personnes démunies. Il me rendait malade, de plus en plus et naturellement, je venais de refuser. Peut-être pour la première fois dans ma vie, je prenais ma vie en main et refusait toute dictature de mon père. Mais j'avais peur de sa réaction. Étonnement, il fit comme s'il ne m'avait pas entendu. « ..puis tu marieras une jeune femme que j'aurais trouvé pour toi, idéalement issue d'une famille riche et partenaire avec mon entreprise bien sûr, comme ça tu pourras prendre ma succession avec aisance. » Il ne levait même pas les yeux vers moi, tapotant légèrement de son stylo un dossier qu'il lisait. Il me traitait tout simplement comme une affaire, un cas à régler, rien de plus, rien de moins. J'avais envie de lui hurler dessus, de lui jeter à la figure toute la colère que je ressentais à son égard. Il ne m'avait pas élevé, il ne m'avait même pas aimé. Tout ce que j'avais eu de lui, c'était son nom et sa fortune et maintenant son entreprise. Je n'en voulais surtout pas, je n'étais pas de la même trempe, il était du genre à tromper les gens et leur faire des coups mesquins, je trouvais ça tout simplement lâche. Je ne me souviens pas très bien de ce qu'il s'est passé par la suite, j'avais été dans un accès de fureur. Je sais juste que j'en étais ressorti avec un beau coquard et que j'avais su lui faire mal aussi. Des papiers avaient volés, un vase s'était brisé et pourtant, je n'avais pas été le premier à lever la main. Je lui avais fait comprendre clairement que ce n'était pas ce que je voulais et que je refusais, il n'a pas apprécié. Trois heures après, j'avais mon sac à dos de fait, jeté à l'arrière de ma voiture et je m'étais barré de chez moi. Passant les quelques premières nuits chez des anciens amis, j'avais dit au revoir à certains et j'étais parti loin, roulant je ne sais où. Ce fut la dernière fois que je vis ma soeur et ma mère, toutes les deux désemparées.

6 ans après.
« Désolé Maria, c'est pas possible. Tu te rends compte au moins que c'est un coup monté de nos pères ? » La jeune italienne que j'avais en face de moi me regardait de ses grands yeux pétillants. « Oui et alors ? Au moins on va se marier et avoir des enfants et on ne sera pas dans le besoin ! » Je fronçais les sourcils, elle était de leur côté elle aussi. Soupirant, je l'observais dans sa jolie robe tandis que nous étions en train de s'entrainer pour la cérémonie du mariage. Mon mariage, celui que j'allais devoir célébrer dans cinq semaines ! Au final, je n'étais pas si sûr que c'était une réelle célébration car si elle devait l'être, ce n'était pas dans des termes positifs. Pourquoi avais-je accepté sa main déjà ? Ah oui, une nuit de folie, une nuit où j'étais bourrée et que je l'avais demandé. Au final ? zéro sentiments et pleins d'emmerdes ! Mon père en avait profité pour ramener sa poire et forcer la procédure du mariage et elle, elle était heureuse. Je soupirais, à l'étroit dans mon costume. « Écoute Maria, je.. » Elle me coupa d'un baiser, elle savait très bien que je n'étais pas bien avec cette situation. « Non mais, Maria c'est sérieux.. » Je lui prenais ses mains dans les miennes et l'arrêtait deux minutes. « Il faut que tu comprennes que je n'ai rien contre toi mais.. je ne me sens pas prêt à me marier.. » « Ah bon ? On peut repousser de quelques semaines si tu veux mon chéri ! Mon père serait d'acc.. » « Non ! » Je la coupais encore une fois, agacé mais gêné. « Maria, je, je ne veux pas me marier avec toi. Tu es belle et tu as une bonne personnalité, tu as tout pour toi mais.. je ne suis pas fait pour toi. Trouves toi quelqu'un qui te mérite, trouves toi LA personne et non pas celle que ton père te choisiras.. » Je baissais les yeux, retirant l'anneau de fiançailles que j'avais et je lui mis dans ses douces mains. « Je suis désolé.. » Elle ne pleurait même pas, elle devait bien savoir que ce jour arriverait. J'étais alors parti, encore une fois j'avais fui ma vie, les circonstances allant avec. Cette fois-ci pourtant, je revenais à Whit Oak. Cette ville m'avait manqué et à peine j'entrais en son sein, je me garais au point central et me baladait dans les rues. Respirant un bon bol d'air frais, j'avais décidé de revenir après six ans d'absence, finissant mon cycle d'études sportives ici, dans ma ville natale. Prenant un appartement, je devais à présent faire face à un renouveau tout en essayant d'allier avec les personnes que j'avais laissé en plan ici il y a de ça six ans. J'avais un peu la trouille de la réaction de certains, mais d'autres je n'avais qu'une envie : les prendre dans mes bras. Après tout, c'est bon d'avoir des amis, surtout quand on en a pas énormément de vrais. Objectifs prochains ? Me prendre un animal de compagnie, me trouver un appartement, renouer avec ma soeur et revoir certains, comme Noa.. surtout Noa.