~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
J'aime l'aventure, les défis, l'incertain. J'aime les surprises que me réserve le futur. C'est pour ces raisons que j'évite, la plupart du temps, de faire preuve de nostalgie. Mais pour cette période, je suis ravie de faire une exception. Le lycée ... Il s'agit là de la meilleure période de ma vie, ni plus ni moins. Je ne parle pas des contrôles ou du milieu scolaire, loin de là. Je ne fichais pas grand chose, je devais bien l'avouer, et pourtant, j'avais des notes tout à fait correctes, qui poussaient mes professeurs à me motiver à l'aide de "tu pourrais tellement faire mieux si tu le voulais, tu as les capacités". Oui, mais voilà, je ne voulais pas. Les seules matières auxquelles j'apportais de l'intérêt restaient la littérature et l'histoire. En tout cas, on ne pouvait pas me décrire comme étant une "grande stressée" de la vie. Je prenais les choses à la légère. Tout le monde me trouvait spécial, sûrement parce que j'ai toujours donné l'impression d'être " pompette h24 ". Je me fous de tout, j'ai souvent l'air surexcité, j'ai mauvais caractère, et j'aime tout le monde. Au lycée, j'étais plutôt appréciée, malgré mon caractère trempé, mon imprévisibilité, et mon style vestimentaire tout à fait particulier. J'étais la rockeuse du lycée. Mais je n'étais jamais seule. En effet, si cette époque rassemble les meilleurs souvenirs à mes yeux, c'est parce que j'y ai passé les années les plus folles et plaisantes de mon existence. Je faisais partie d'un groupe déjanté, et j'y avais largement ma place. Entre nous, c'était à la vie à la mort. En particulier avec Orchid, celui dont j'aurais jamais pu me séparer. Mon petit ami, mon meilleur ami, mon âme sœur, mon double, mon confident, mon protecteur. Le tout à la fois.
 

 
   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
Pas vraiment, non. On ne peut pas dire ça. Tout le monde fait des erreurs, j'en suis conscience. Mais alors moi, je suis la reine. La déesse, la prêtresse, la spécialiste à tout niveau. J'ai beaucoup e défauts, je suis impulsive, parfois colérique, ou déjantée. Je fais les choses sans agir, sans réfléchir, et je m'en veux toujours après. Je suis comme ça. Mais ma plus grosse erreur a été de tromper Orchid. J'étais plus jeune, plus stupide. Je n'ai pas réalisé ce que je faisais. Je l'aimais, c'est indéniable. Mais j'étais attirée par ce Tom. Il y avait quelque chose entre lui et moi, que je n'ai pas su définir. Ce n'est qu'à présent que je me rends réellement compte que le coup de cœur que j'avais eu pour Tom n'était pas comparable à l'amour que je portais pour Orchid. Rien à voir. On s'est séparés le jour de son anniversaire. Je m'en veux, et l'aime toujours, c'est certain. Mais je reste avec Tom. Pourquoi ? Pour une foule de raisons. Tom est un garçon gentil dans le fond, et je l'apprécie. Ce n'est donc pas non plus une corvée. Mais j'ai toujours l'impression que mon cœur appartient à Orchid. Mais j'ai bien trop peur pour revenir vers lui. Peur d'avoir mal, peur d'être rejetée. Ce qui serait légitime, après tout ce que je lui ai fais. Je ne le mérite pas vraiment. Sans compter que mon problème cardiaque prend de l'importance, à un point que ma vie est en danger à présent. Je n'ai pas envie de le faire souffrir pour d'autres raisons. Pas envie de lui demander de faire des efforts, de me pardonner, pour finalement pleurer une morte, si jamais je venais à disparaitre.
 
 
   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
Changer de métier, ça c'est clair et net. Je ne compte pas faire danseuse de cabaret et diva de burlesque toute ma vie. La danse est ma passion, et je danserai toujours, c'est une certitude. Je danse depuis que je suis haute comme trois pommes. Mais je compte quitter cet univers là à un moment donné. Ca me plait, pour le moment, mais vous serez surpris d'apprendre que, malgré mon imprévisibilité, je tends à un futur assez posé, et calme. J'aimerais me spécialiser en biologie marine, d'ici deux trois ans. Je veux profiter de ma jeunesse, mais à 35/40 ans, il sera temps pour moi de me calmer un peu et de construire quelque chose. Avec Orchid, de préférence. Pourquoi pas vivre ailleurs ? Je suis quelqu'un de nomade, qui aime bouger, et changer. Mais je sais qu'Orchid restera toujours auprès de sa mère, et même si on est plus ensemble aujourd'hui, je ne le quitterai jamais. Là où il ira, j'irai. Enfin, j'envisage mon avenir avec sérénité, mais je ne devrais pas. Je suis atteinte d'une maladie cardiaque, et mon besoin de greffe ne me promet pas une longévité à toute épreuve.

PRÉNOM ET/OU PSEUDO:  . ÂGE: vingt ans, colonel. PAYS: France. PRÉSENCE: 5/7. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? bazzart, mon ami  .  AUTRE CHOSE À AJOUTER? Orchid, prépare toi à m'aimer  .

Spoiler:

 
Pour tout vous dire, je suis née au nord de l'Angleterre, de l'union d'un couple aimant, il y a vingt cinq ans de cela. Mon père était d'origine irlandaise, et ma mère mi-anglaise, mi-française. J'étais le portrait craché de ma mère, et je bénéficiais du même caractère que mon père. Fille unique, j'ai été pourrie gâtée. Mes parents me vouaient un véritable culte. Bien que j'ai étais extrêmement proche de ma mère, la complicité qui me liait à mon père était tout simplement unique. C'était un véritable héros, très intelligent, cultivé et modeste, qui avait la valeur de la vie et aimait les petits plaisirs qu'elle offrait. Il était serein, et m'avait transmis cette sérénité. Il avait vu et découvert tant de chose. Il était bon de vivre avec lui, comme lui. Malheureusement, il avait un défaut, un seul. Il a commis l'erreur fatale : celle de tomber éperdument amoureux de ma mère. Bien qu'extrêmement gentille, elle a toujours été un peu sournoise, capricieuse et calculatrice. C'était dans sa nature, malgré un bon fond certain. Mon père en a bavé, il en a vu des vertes et des pas mûres avec elle. Mais il l'aimait, alors il a tout accepté. Leur couple est plus solide qu'on pourrait le croire.

Quant à moi, j'ai développé, au fil des années, une personnalité particulière. Trop colérique au début de mon adolescence, j'avais un fort caractère qui effrayait mon entourage. Mais c'était un besoin de m'affirmer, et plus je grandissais, plus cette colère s'estompait. A partir de mes 17 ans, elle était devenue raisonnable, et ne pointait le bout de son nez qu'en cas extrême, des sujets sensibles ou bien toucher à ce qui me tenait à cœur, comme mes proches. C'est d'ailleurs durant ma première année de lycée que j'ai rencontré Orchid. Il état beau, il était mystérieux, il était classe. Drôle, adorable, joueur. J'ai craqué de suite. J'avais déjà eu de l'attirance pour d'autres garçons auparavant, mais jamais je n'étais tombée amoureuse jusqu'alors. Et cet amour m'a frappé de plein fouet, comme une évidence. Nous sommes devenus meilleurs amis très rapidement, l'un n'allait pas sans l'autre. Nous étions devenue le duo choc par évidence au lycée, et personne ne fut étonnée de nous voir en couple seulement deux semaines plus tard. Nous étions alors le couple parfait. Le couple de rockeurs qui s'était bien trouvé. J'ai tout connu avec lui. L'amour, le sexe, les joies, les peines. Mais ça avait un prix. Car oui, nous nous aimions tellement que nous nous sommes pas séparés. A la sortie du lycée, trois ans après, nous étions encore ensemble, et je sentais cet amour plus fort que jamais. Je voulais m'en enivrer, mais en même temps, il me faisait peur.

Il était si puissant que je ne savais pas si j'arriverais à m'en relever si il se finissait un jour. Du coup, pour ne pas subir ça, inconsciemment, j'ai provoqué moi-même cette fin. J'avais peur d'un tas de choses, y compris des sentiments que je ressentais, sans oublier ma maladie. Depuis que j'étais toute petite, mon cœur ne fonctionnait pas normalement. Plus je grandissais, plus ça s'aggravait. Je n'en avais jamais parlé à Orchid, prétextant des moments de faiblesse lorsque je m'évanouissais, une santé un peu fragile, et rien de plus. Je ne voulais pas l'inquiéter, lui imposer l'idée qu'il se pourrait que je disparaisse à un moment donné. Il n'avait pas à subir ça. Trop de pression pour moi. L'amour que je ressentais pour Orchid, l'intensité de notre relation, mon problème cardiaque ... C'était trop pour moi. Mauvais timing, car cette année là, je suis allée à la fac. La faculté de biologie naturelle et animale. Et j'ai fais une rencontre qui a tout changé.

J'étais en proie aux doutes à ce moment là, et c'est durant ma première année que je l'ai vu pour la première fois. Tom. L'assistant du professeur de ma matière principale. Il était beau. Très différent d'Orchid, mais beau à sa manière. J'étais avec Orchid à ce moment là, et j'en étais follement amoureuse, mais je ne pouvais nier ce coup de cœur pour Tom. Je n'ai pourtant rien fait. Je ne l'ai pas traité d'une manière spécifique, je ne lui parlais même quasiment jamais, à part lorsque j'étais obligée de le faire pour les cours. Objectivement, je ne le regardais jamais d'une manière qui pouvait laisser penser une telle chose. Je l'oubliais même, dévorée par mon amour pour Orchid. Mais il était là, tous les jours, à chaque cours, et je commençais à remarquer ces regards appuyés. Il devait avoir entre 25 et 30 ans, alors que je n'en avais que 20. Un an de cours était passé à la vitesse de la lumière. Je validais cette dernière alors qu'Orchid avait réussi son rêve : se faire embaucher comme tatoueur. Nous avions alors tout pour être heureux. L'amour, le bonheur, la réussite. J'ai tout gâché.

Ma deuxième année de fac se passait bien. Mais au fil des semaines, Tom et moi étions souvent amenés à se parler. A croire que le destin s'amusait avec moi, qui avait de plus en plus de mal à se montrer froide face à son charme. Puis, en février, le drame. Je devais lui présenter un de mes projets, à 19 heure, à la fac, afin de peaufiner ma thèse dans la matière prévue. Je m'y suis rendue, j'ai fais ce que je devais faire, mais on a aussi parlé. On s'entendait toujours bien, et j'avais toujours l'impression d'être très écoutée avec lui. Il me portait beaucoup d'intérêt, et me regardait d'une manière qui m'était familière. Au fond, j'ai toujours su qu'il m'avait bien aimé dès les premiers jours, mais tout se confirma ce soir. Nous étions debout, près de la table, tandis qu'il me montrait ce que je devais changer dans mon projet. A un moment donné, il s'est tourné vers moi afin de continuer à parler, mais il n'a plus prononcé un mot une fois que nos proches regards se sont retrouvés. Alors, en moins de temps il n'en faut pour le dire, il m'a embrassé. Je n'ai pas compris ce qui se passait. Mais j'ai pourtant rendu ce baiser qui s'est révélé de plus en plus intense. Puis je suis partie. J'ai retrouvé Orchid ce soir là, mais j'étais dans la lune. Que se passait-il ? Qu'avais-je fais ? Que représentait ce baiser ? Pourquoi ? C'est pourquoi, les jours suivants, j'ai totalement évité Tom. Je sentais qu'il essayait de me parler. Mais entre les cours magistraux, et son rôle, nous n'en avions pas vraiment l'occasion, c'est pourquoi je n'avais pas de mal à l'éviter.

Mais au bout d'un mois, début avril, je m'y suis confrontée. J'étais à la bibliothèque de l'université, seule. Il est venu pour des recherches. Il m'a vu, et il est venu me parler. Me dire qu'il ne supportait plus que je l'évite, qu'il avait craqué pour moi, et qu'il n'arrivait plus à se concentrer. Je lui ai dis que j'avais un petit ami, et qu'on en restait là. Et je suis partie. Je me disais que cette histoire était finie. J'étais avec orchid, je l'aimais, et Tom savait ça, désormais. Il ne viendrait plus vers moi, par cas de conscience. Pourtant, rien ne se passait comme prévu. Il ne cessait de venir à moi, et profitait de toutes les occasions pour venir me parler. Je sentais qu'il était sincère, mais j'aimais Orchid, et rien que parler à Tom était une torture, comme si je trompais mon petit ami avec un autre. Ce n'était que parler, c'est sûr, mais je sentais que ça pouvait aller plus loin. Et je m'étais pas trompée. J'ai essayé de devenir amie avec Tom, je jouais avec le feu mais je ne m'en rendais pas compte. Peut-être qu'en devenant amis cette attirance disparaitrait ? J'avais tort.

Un soir, il m'a donné rendez vous à la fac pour peaufiner une étude, et me donner des conseils. Je m'y suis rendue, nous avons travaillé, et ri. Nous étions ami, à présent, après tout. Mais au bout de trois quart d'heure, sans me rendre compte de mon impulsivité, je l'ai embrassé fougueusement. Et en rien de temps, sans que je comprenne ce que j'étais en train de faire, nous avons couché ensemble sur la table de l'amphithéâtre. C'était le 18 mai. A partir de ce moment là, je n'ai plus rien contrôlé. J'aimais Orchid, mais je ne pouvais m'empêcher d'assouvir une passion certaine avec Tom. Je n'arrivais plus à me contrôler. Je couchais avec Tom de plus en plus souvent, tandis qu'il me voulait pour lui tout seul. J'étais partagé. Qui aimais je réellement ? Orchid ? Tom ? Je me disais que ça allait passer, mais ma passion pour Tom se développait de jour en jour. Je passais en troisième année, et c'est cette année là que je pris la pire décision de ma vie. J'ai rompu avec orchid. J'en avais assez de cette pression, de ces mensonges, de ce mal-être. Je voulais être libre. Au début, je voulais quitter autant Orchid que Tom, mais je me suis rendue compte que c'était stupide. J'avais toujours été avec Orchid, peut-être ne l'aimais je pas vraiment ? Ce serait une bonne manière pour moi de le découvrir. C'est pourquoi j'ai finalement quitté Orchid non pas pour la solitude, mais pour Tom. Cela fait deux ans que je suis avec lui désormais, et même si je suis profondément attachée à lui, j'aime toujours Orchid. Un amour impossible à oublier, impossible à effacer. Orchid, tout simplement.