une petite fringale?
feat. julianne & leola

julianne avait l'honneur et le privilège d'être sur le terrain ce soir. ce qui, en d'autres mots, veut dire qu'elle était de service, armée, mais en civile. on était dimanche soir et les gens fusaient de partout. elle arpentait les diverses recoins de la fête foraine, regardant si tout se passait bien. elle savait que ses parents devaient être en quelque part sur le site, mais elle ne chercha pas à aller à leur rencontre. il fallait qu'elle se détache d'eux. c'est ce que son psy lui avait conseillé. elle marchait bien vite et ne regardait plus elle où allait, perdu dans ses pensées. elle ne regardait tellement pas où elle allait qu'elle heurta quelqu'un ce qui lui fit reprendre ses esprits. elle leva les yeux vers sa victime. « Oh ! Excusez-moi, je ne regardais pas où j'allais... » dit-elle en replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille. l'inconnu semblait être sous le choc aussi. « Je... je vous offre quelque chose à manger pour me faire pardonner ? » c'est vrai que vous étiez dans l'allée remplis de kiosque de nourriture... autant en profiter... ~

une petite fringale?
feat. julianne & leola

cela ne te ressemblait pas de foncer dans des étrangers. il fallait que tu te ressaisisse. tu manquais de professionnalisme. pourquoi fallait-il que tu penses toujours à eux, à lui ? durant tes années d'études à calgary, tu avais entrepris des démarches pour consulter une psychologue. tu étais complètement mélangée à cette époque et tu avais réussis à outre-passer tes sentiments pour lui en honneur de ton nouveau job. seulement, tu ne pensais pas que revenir à white oak station ferait resurgir tous ces sentiments inavoués et inexplicable. tu levas les yeux vers la personne que tu avais heurté, t'excusant. « il n'y a pas de mal, vous inquiétez pas. je ne regardais pas où j'allais désolé. » tu souris avant de lui proposer une bouchée pour te faire pardonner. « Avec plaisir, mais je suis en tord aussi ... Je m'appelle Leola ! » tu lui tendis la main pour officialiser les présentations. c'était certes très formel, mais c'était une déformation professionnelle. « je m'appelle julianne. enchantée leola ! » tu lui offris ton plus beau sourire avant de prendre le chemin vers un kiosque quelconque. « tu profites bien de la fête foraine, jusqu'à présent ? » demandas-tu, ne sachant pas vraiment comment faire la conversation sans avoir l'air d'une blondasse cruche. ~

une petite fringale?
feat. julianne & leola

tu te souvenais de toutes les fois où tes parents t'avaient amené à des fêtes foraines. c'était de loin les plus beaux souvenirs... c'était bien avant que tu saches pour ton père, son mari et son fils... tout était si facile lorsque vous n'étiez que vous trois. tu secouas la tête doucement pour chasser ces souvenirs encore douloureux. valait mieux que tu n'y penses pas, parce que ça te déchirait encore... et tu n'osais pas encore t'avouer que rafael te manquait. tu continuas la marche côte à côte avec leola. tu lui demandais si elle profitait de l'ambiance, de cette fête foraine. « J'adore les fêtes foraines, j'ai l'impression de redevenir une enfant. Du coup j'essais à fond de profiter de ce moment. Et toi ? » tu souris face à son enthousiasme. si tu n'avais pas été en service, tu en aurais bien profiter pour faire tous les manèges un à un et manger un tas de pop-corn. il fallait cependant que tu te garde une petite gêne de ce côté-là. « j'en profite comme je peux. j'adore les fêtes foraines, ça me rappelle mon enfance. et honnêtement, je connais peu de gens qui n'aime pas ça ! » dis-tu en passant devant un stand de pâtisserie et apercevoir des churros. « oh mon dieu ! tu aimes les churros ? » hurlas-tu comme une enfant qui vient d'apercevoir le père-noël. tu regardas leola avec de grands yeux et un sourire géant sur le visage. ~

une petite fringale?
feat. julianne & leola

ta nouvelle camarade de marche et toi vous dirigiez vers un stand de churros. tu lui demandas donc si elle aimait ces petites pâtisserie. (parce qu'évidemment, ce n'est pas tout le monde qui aime.) « Bien sûr qu'oui ! » dit-elle avec un large sourire. vous vous arrêtiez donc pour en acheter - que tu lui payas d'ailleurs pour t'excuser de votre accrochage. une fois vos sucreries achetés, vous continuiez votre marche côte à côte. tout en mangeant, elle te demanda ce que tu faisais dans la vie. tu avalais de travers, manquant de t'étouffer. tu ne savais pas si tu devais lui dire ou non. après tout, tu étais présentement en mission, en civile et si tu ne voulais pas faire éclater ta couverture, valait mieux que tu gardes cette information pour toi. tu décidas donc de n'avouer qu'une partie de la vérité. « je suis policière... et toi ? » demandas-tu en retour, lui affichant un simple sourire. ça t'intéressait de le savoir aussi, tu ne demandais pas que pour être polie. ~