Il n’avait pratiquement pas dormi de la nuit Becker. Il avait été réveillé de nouveau par les frasques de sa sœur qui, pourtant avait tenté d’être discrète mais n’avait pu éviter de se cogner contre tous les angles de porte tout en gloussant. Elle était fatigante Mara, vraiment fatigante et il avait du prendre sur lui pour ne pas rendre la pareille à sa sœur alors qu’il avait du se lever pour quelques papiers qu’il devait rendre à son école. Il aurait pu Becker, jouer les rancuniers et claquer des pieds, mais il ne l’était pas, encore moins lorsqu’il s’agissait de sa sœur. Il avait donc tenté au mieux de ne pas faire trop de bruit, grimaçant, tandis qu’il sentait le sol craquer sous ses pas. Il finit par rejoindre la cuisine, préparait quelque chose avant de filer pour l’université. Humant l’air frais, il soupira, les mains dans les poches, l’air absent. Peut-être un peu épuisé mais il comptait sur la caféine pour lui assurer l’énergie dont il avait besoin aujourd’hui, l’énergie qu’il aurait pu avoir s’il avait pu bénéficier d’un temps de sommeil satisfaisant mais sa sœur semblait totalement indifférente au fait que son frère puisse mal dormir à cause d’elle, elle était égocentrique et narcissique, un peu comme l’ombre du passé de son frère, peut-être. D’un ton nonchalant, il finit par passer le portail de l’école et tentait de trouver quelqu’un au secrétariat. Les couloirs vides, il fut néanmoins surpris de croiser son professeur qui lui soumit le projet à rendre pour la rentrée avant de lui souhaiter de bonnes vacances avant de se diriger vers la sortie. Sa mission étant remplie, Becker en profita pour tournoyer dans la ville, n’ayant pas vraiment envie de rentrer à la maison. Ce serait toujours la même rengaine. Sa sœur, réveillée, de mauvais poil, refusant toute conversation qu’elle jugerait sérieuse, préférant se vanter de ses déboires ou écouter de la musique tout en pialant avec ses amis. Alors Becker finit par rentrer chez lui et contre toute attente put profiter d’un calme, qu’il jugeait peut-être même un peu trop troublant mais ne broncha pas, préférant se reposer. Il fut réveillé par son téléphone avec sa sœur qu’il le prévint qu’elle ne dinerait pas ici, comme si elle habitait ici et qu’elle devait des explications à son frère. Becker levait les yeux au ciel, par réflexe. Il se prépara pour son service ce soir, son carnet de dessins sous la main, s’il n’y avait pas trop de monde. Mais le début de soirée fut mouvementé et il dut courir, un peu à droite et à gauche avant de profiter du calme plat. Heureusement qu’il était pas tout seul Becker, il était accompagné de Cassie. Sa patronne et bien plus, probablement. Il profita que le rush soit terminé  et que les gens se fassent moins nombreux pour dessiner. C’était probablement pas le meilleur endroit pour, mais surement une des rares occasions où il pourrait dessiner. Il était inspiré alors il en profitait, sans vraiment prêter attention à ce qu’il se tramait autour de lui.

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L’inspiration de Becker se pointait jamais quand il le fallait. La nuit, elle lui chatouillait les mains et il se retrouvait, à trois heures du matin, à réaliser quelques esquisses sur son vieux cahier de dessins. Mais quand il se retrouvait, l’après-midi, devant sa feuille, rien ne sortait. Il se contenta de quelques gribouillis mais abandonnait très vite. Alors il avait fini par la laisser s’exprimer quand elle le souhaitait et non plus comme lui le souhaitait. Il se laissait guider par elle, de toute manière, il ne pouvait pas la forcer. Et en jetant un regard circulaire, en voyant que tous les clients qui restaient avaient été servis, Becker s’était posé sur un tabouret, avait pris son cahier et avait laissé l’inspiration guider ses mains. Il était concentré et le monde autour de lui n’existait plus. Enfin presque plus. Il n’avait pas vu Cassie arriver derrière lui, il ne l’avait pas vu l’espionner. Cassie, elle faisait souvent. Elle se pointait derrière Becker, elle regardait ce qu’il dessinait. Elle était curieuse Cassie. Elle était probablement une des seules filles qui s’intéressait vraiment à Becker. Elle était probablement l’une des seules à prendre le temps de le connaître également et l’une des seules que Becker laissait entrer dans sa vie, dans ses mystères. Parce que Becker appréciait Cassie, même beaucoup, peut-être un peu trop. Ils auraient du se contenter d’une relation purement professionnelle mais Becker, lui, l’éternel insatisfait, la voulait Cassie. Alors il l’avait eue. Plusieurs fois même. Il en était fier, Becker parce que Cassie, elle était jolie. Elle était gentille aussi. Tout ce qu’il n’avait jamais eu dans sa propre vie. Mais il gardait cette liaison secrète. C’était mieux. Pour elle surtout, mais aussi pour lui. Et lorsqu’il sentit quelque chose le chatouiller le cou, il se retournait brusquement, s’imaginait n’importe quel scénario dans sa tête, pour ne tomber que sur la belle Cassie qui semblait gênée et qui s’excusa. Il esquissa un sourire Becker et posa son crayon quelques secondes, adressant un regard vers la jeune femme. « C’est pas grave. » Il regardait son dessin quelques instants, jouant avec son crayon et jeta un regard vers le bar et constata qu’il était toujours aussi calme. Cassie l’interrogea et Becker, comme à son habitude, haussait les épaules et passa sa main sur sa barbe et soupira. « Ma magnifique patronne.» Il était farceur, Becker, il aimait déconner. Ses blagues n’étaient pas au goût de tout le monde mais ça ne l’empêchait pas de continuer. C’était dans sa personnalité, dans ses gênes. « Non, je sais pas, je dessine rien particulier. Je cherche quoi dessiner pour un projet. Tu vas pas me dire que t’as pas regardé ce que je dessinais ? » Il finit par rire avant de déchirer la feuille, qu’il roula en boule et jeta dans la poubelle. « Mais je suis pas très inspiré. Il me manque une muse. » Dit-il, avec un regard plein de sous-entendu et surtout ce petit sourire qui voulait à la fois tout et rien dire. Il l’avait trouvée sa muse. Manquait plus que sa bénédiction et sa coopération surtout.

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Becker, c’était un charmeur. Il ne l’était pas avec toutes les filles, non, Becker n’était pas le genre à courir derrière toutes les nanas jolies. Il était plutôt du genre discret, plutôt du genre à se fondre dans la masse, à ne pas aller draguer la fille qui lui fait les yeux doux. Parce qu’il n’aimait pas les filles trop entreprenantes, parce qu’il ne cherchait pas à tout prix à conquérir les filles lui faisant les yeux doux. Becker se disait qu’il était encore jeune, peut-être pas assez mature pour pouvoir enfin se poser. Il se disait avoir le temps et disait qu’il n’avait pas l’envie de trouver quelqu’un. Il aimait bien sa vie comme maintenant et puis il n’avait pas trouvé la copine idéale au fond. Alors il se laissait vivre Becker et se disait que le jour où il trouvera quelqu’un alors il reconsidérera la question. Becker, il prenait la vie comme elle venait. Il n’était pas du genre à se soucier de demain, pas du genre à planifier son avenir. C’était ‘carpe diem’ pour lui, parce qu’il aimait ne pas se préoccuper des choses qui pouvaient attendre. Et il savait qu’il allait devoir réussir dans ses études s’il souhaitait toujours vivre à la cool, comme il avait l’habitude de faire. Et s’il ne rendait pas les projets requis par le professeur, il pourrait tirer une croix dessus. Alors dès qu’il avait du temps et de l’inspiration, il griffonnait des trucs sur son carnet. Parfois, ça donnait quelque chose de bien, parfois ça rendait rien. Alors il s’énervait, il cherchait quelque chose à dessiner, quelque chose à partir duquel il pourrait commencer son projet et finissait par tout déchirer parce qu’il n’arrivait à rien Becker. Parce qu’il n’était pas inspiré et quand Cassie, la belle Cassie, vint lui demander ce qu’il dessinait, il plaisanta. Parce qu’au fond, il se trouvait si nul. Il fit mine de l’avoir dessiné et la jeune femme rentrait dans son petit jeu.« Je trouve aussi. » Lançait-il en riant avant de déchirer la feuille, ayant trop honte de ce qu’il avait dessiné. Il préférait en plaisanter qu’en pleurer. Il se mordait la lèvre, recentra son attention sur son carnet, le feuilletant des doigts. Il écoutait Cassie et haussait les épaules : « Ouais mais j’ai déjà fait des projets dessus. Là, je dois changer si je veux impressionner la galerie.» Fit il remarquer en se grattant le front avec la gomme de son crayon. Il voulait impressionner son professeur et s’il se contentait de simples paysages, pas sur qu’il réussisse. Il l’avait déjà fait auparavant et si ça avait récolté ses fruits, il devait changer de dessins. Il haussait les épaules et demanda, implicitement, à Cassie d’être comme sa muse. Et sa réponse la fit légèrement sourire tandis qu’il jeta un regard autour d’eux avant d’hausser les épaules, reprenant son carnet de dessins dans les mains. « Des filles superbes ? Je vois pas moi.» Y avait des filles, probablement mignonnes, ouais, mais elles avaient rien. Pas ce petit truc qu’avait Cassie. « Je te demanderai même pas de te mettre toute nue. Quoi que...» Dit-il en rigolant et haussant les épaules. Il dirait pas non, Becker. Il la trouvait jolie Cassie, vraiment jolie.  « Je crois que tu trompes. Je pense que t’es fait pour ça.» Il haussa les épaules, se gratta le menton et reporta son attention sur la belle Cassie. « Mais si tu veux pas, je comprends. Je vais demander à la fille là-bas, elle est plutôt mignonne. » Dit-il en montrant légèrement du doigt avec son crayon et regarda Cassie de nouveau. « C’est pas mon premier choix mais si tu refuses alors, j’vais pas te forcer. Mais si j’valide pas mon truc, ce sera de ta faute. » Dit-il en se relevant. Il aimait jouer avec le feu Becker. Alors il se leva, prit son carnet et alla s’installer à la table de la fille, qui semblait surprise. « Ca vous dérange pas si j’vous dessine mademoiselle ? C’est pour un projet pour mes cours et vous feriez la muse idéale. » Dit-il en croisant les bras sur la table, regardant légèrement Cassie avant de reporter son attention sur la fille en question.

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Becker, il avait ressenti le besoin de voler de ses propres ailes tôt. Il avait ressenti bien vite l’envie – mais surtout la nécessité - d’emménager seul parce que la colocation avec son père et sa sœur le mettait à bout de nerf. Il comptait plus le nombre de fois où il avait claqué la porte de la maison, les nerfs à vif, le cœur palpitant à toute allure. Alors il avait dégoté un appartement, assez spacieux et il s’était crée son monde à lui. Sans avoir le besoin le consentement de toute la fratrie. Il l’aimait son appartement, il aimait arpenter les couloirs, s’imaginant toujours de nouvelles idées pour une future potentielle décoration. C’est qu’il y en avait plein d’idées dans la tête, Becker. Et si son père l’aidait pour quelques frais, Becker avait dû trouver un job pour pouvoir continuer à garder son appartement. Alors il avait dégoté ce travail, par hasard. Il s’était pointé un peu au culot et finalement, on l’avait embauché. Il l’aimait bien son travail. Il n’était pas trop contraignant et il jouissait d’une certaine liberté. Et Becker aimait ça. Il pouvait s’adonner à son travail personnel sans qu’on vienne rechigner. Cassie, elle était gentille avec Becker. Elle était jolie, aussi, Cassie. Et Becker, s’il avait pensé quelques instants à la déontologie, à son éthique professionnelle, il avait bien vite oublié ces principes à la con. Et il l’avait draguée. Un peu timidement, puis finalement franchement. Elle était réticente, Cassie. Elle voulait pas. Mais Becker, il était têtu et avait fini par la faire succomber, même plusieurs fois. C’était une relation étrange mais Becker aimait à penser que tout deux se complaisaient dans cette relation. Se posait pas vraiment de question Becker, il se la vivait à la carpe diem. Il souriait aux mots de Cassie – elle avait toujours le mot pour le faire sourire, même quand elle disait un truc anodin, ça faisait sourire Becker -. Il haussait les épaules, se grattait le menton et regardait Cassie, avec ce petit sourire qui en disait long. Et finalement, après quelques tergiversations, il avait fini par demander à Cassie si elle voulait être sa muse. Elle semblait réticente, ce qui n’étonnait pas vraiment Becker. Il voulait la faire changer d’avis mais s’y prenait surement mal. Il n’avait pas vraiment tenté de la convaincre, non, il avait préféré reporter son attention sur une autre fille, une petite idée derrière la tête. « T’as tort. Mais c’est pas grave.  Je comprends.» Il partait en direction de la fille. Il saisit la chaise à ses cotés tandis qu’il y allait franco avec elle. Elle semblait un peu suspicieuse, et y avait de quoi. Elle n’avait pas le temps de répondre quand Cassie l’appelait. « Je reviens vers vous, prenez le temps de réfléchir. » Il s’avança vers Cassie et souriait légèrement. Il regardait autour d’eux pour voir seulement quelques clients – dont Cassie aurait pu facilement, aisément, s’en occuper toute seule – et Becker haussa légèrement les sourcils. « Ouais, deux clients. Dont t’aurais pu très largement t’occuper seule.  » Becker, il pouvait être aveugle, mais pas né de la dernière pluie. Serait-ce une once de jalousie ? Il croisait les bras, l’écoutant et ses hypothèses se confirmèrent. Elle était jalouse Cassie. Et il constata qu’elle faisait tout, vraiment tout pour lui faire regretter son choix. «  T’es jalouse hein ?» Il riait légèrement Becker et posait ses bras sur le comptoir. « La muse idéale, c’est toi. Tu le sais. Mais vu que tu voulais pas, il me fallait bien un plan B. » Il était honnête Becker, il avait un certain franc-parler. Peut-être à tort, et à travers. « Ca veut dire que t’as changé d’avis ? » Demandait-il, avec un sourire presque béat aux lèvres. Son plan avait marché. Cassie, elle tenait peut-être plus à lui que ce qu’il n’aurait pensé. Et ça lui faisait plaisir en un sens. « Parce que sinon t’aurais pas fait tout ça. » Tu montras sa chevelure ondoyante sur le coté, le fait qu’elle faisait tout pour que tu regrettes de ne pas l’avoir choisie elle. Elle savait y jouer Cassie. Vraiment bien.

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Becker, il avait bien joué. Il avait voulu faire changer d’avis la belle Cassie en allant voir la première fille qu’il trouvait jolie, juste pour faire rager Cassie, juste pour qu’elle accepte. Il savait pas si son action allait porter ses fruits mais il avait quand même décidé d’agir, parce qu’il préférait agir Becker, plutôt que de parler. Il avait trouvé la fille réceptive, elle semblait plutôt partante. Elle n’était pas au courant des manigances de Becker mais si elle savait qu’elle n’avait été qu’un pion, elle l’aurait probablement envoyé gentiment promener ou bien gifler. Les filles, elles aimaient bien gifler, Becker l’avait déjà expérimenté un bon nombre de fois pour rapporter ce fait avéré. Et il avait beau écoper d’un sursis de gifle, il était joueur Becker. Même s’il savait qu’il pouvait perdre à la fin. En réalité, il n’avait pas vraiment fait attention à cette fille. Il l’avait vu, elle semblait être la plus jolie du bar et il s’était lancé, sans vraiment de grand projet derrière pour elle. Il voyait Cassie les regarder et au fond, ça le faisait sourire. Parce que ça crevait les yeux qu’elle était jalouse. Et ça le faisait rire. Parce que ça marchait. Il la vit lui faire signe et il rappliqua aussitôt. Son excuse le fit rire légèrement, parce qu’il savait que c’était juste un prétexte pour qu’il abandonne la fille. Il écoutait Cassie, toujours ce sourire aux lèvres et haussa un sourcil. « Ah oui, vachement occupée. » Lançait-il sarcastiquement. Parce qu’il savait qu’elle pouvait très bien gérer les clients. Mais il s’exécutait Becker. Parce qu’après tout, il restait l’employé et Cassie l’employeur. Et il n’était pas à l’abri d’un renvoi si refus d’obtempérer à son supérieure. Fallait avouer qu’elle était imprévisible la ténébreuse Cassie. Elle démentit, comme il l’avait prévu, lorsqu’il lui demandait si elle était jalouse, hochant la tête. « Faut dire qu’elle est mignonne.» Il cherchait Becker, il cherchait à attiser la jalousie de Cassie. Il avait beau ne pas en penser un mot, il aimait jouer avec le jeu et il guettait sa réaction. Sa remarque suivante le fit sourire tandis qu’il se grattait le menton, haussant les épaules. . « T’es dure, elle est plutôt mignonne. » Et il haussait de nouveau les épaules, constatant une énième fois la jalousie de Cassie. Ca l’énervait pas, comme ça avait tendance à l’énerver habituellement. Non, ça le faisait rire et au fond, ça lui faisait surement plaisir. « J’ai bon goût. Regarde, toi. J’suis chanceux. » Becker regardait la jeune fille quelques instants qui lui souriait et se retourna vers Cassie. « J’sais pas, j’dirai que c’est un tout. » Et il riait, de nouveau, avant d’ajouter, pour rassurer Cassie, après avoir joué avec ses nerfs « Mais elle est pas toi, je te l’accorde. » C’était un demi compliment. Pour lui dire qu’elle ne lui arrivait pas la cheville, qu’il préférait largement Cassie, sans hésiter. Cassie, elle jouait cette fois avec Becker et ça le fit sourire, il se faisait un peu avoir à son propre jeu. Il ne la quittait pas des yeux, souriant légèrement et répondait à ses suppositions : « Les 2, je suppose. » Et il regardait de nouveau Cassie, ou plutôt vers le décolleté qu’elle lui offrait volontairement. Becker, ça restait un mec. Et quand il voyait ce genre de choses, il s’empêchait pas de regarder. Surtout si c’était volontaire. « Ah oui, tu joues à ce jeu là toi ? Et ton code de déontologie employé et employeur déjà aux oubliettes ? » Il souriait Becker encore. Parce qu’il aimait quand Cassie se prêtait à son jeu, c’était plus marrant. « T’auras le temps de changer d’avis d’ici là. Ou je pourrais te dessiner nue à ton insu. » Il émettait clairement l’hypothèse, d’un sous-entendu, qu’ils pourraient coucher ensemble ce soir. Et sur ces mots, il fit un clin d’œil à Cassie et alla voir les clients, prenant leur commande et alla s’excuser auprès de la fille, qui semblait un tantinet presque déçue, voire même agacée. Becker, il essayait de trouver les mots, mais fut maladroit. Il revint vers Cassie et d’un ton amusé, il ajouta : « J’crois qu’elle l’a mal pris que je lui dise qu’en fait, la proposition n’était plus d’actualité. » Il se retrouva derrière Cassie et lui murmura à l’oreille : « Mais tu fais une meilleure muse. De très loin. » Il avait posé ses mains, un bref instant sur les hanches de Cassie, avant de se lancer dans la préparation de commande. Sacré joueur, il était. Surtout ce soir.

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