Coincidences mean you're on the right path
Espen & Nova

La journée fut plutôt chargée pour Nova. Depuis quelques jours, la jeune femme avait été engagée en tant qu’infirmière, toujours le même service, c’est-à-dire celui de pédiatrie, de l’hôpital de la ville. Elle ne s’en plaignait pas puisqu’elle  apprécie particulièrement les enfants. Mais voilà, elle devait faire un aveu afin d’être débarrasser ou bien de régler le problème. La jeune norvégienne avait beaucoup de mal à s’habituer au rythme canadien. Elle n’exerçait pas depuis très longtemps mais elle avait quand même pris quelques habitudes dans son pays natal et quand Nova essayait de les appliquer ici, elle se retrouvait face à un échec et des mentalités bien différentes. Heureusement que cela ne prenait pas vraiment d’ampleur et que ses supérieurs et ses patients n’en tenaient pas tellement rigueur pour ses débuts.  

Aujourd’hui, elle avait eu un jeune patient, chose qui n’était pas étonnant dans son service, peut-être qui était âgé d’environ presque sept ou huit ans. Ce dernier, selon elle, avait tous les symptômes d’une gastro. Rien de grave mais les parents pouvaient parfois se montrer un peu trop paranoïaque. Elle est comprends tout à fait. Quand Nova sera enfin mère, un jour peut-être, il y a des chances pour qu’elle protège son enfant, quitte à être un peu ‘lourde’, comme elle disait de sa mère quand elle faisait sa crise d’adolescence.

Comme elle avait commencé assez tôt dans la matinée, Nova avait été autorisée à partir en milieu d’après-midi, l’infirmière de garde avait pris sa place pour le reste de la soirée. Pour l’instant, ils ne voulaient pas lui en demander trop et lui laisser montrer de quoi elle était capable. Avant de sortir de l’hôpital, la jeune rousse était passée par le vestiaire avant de revêtir sa tenue de ville. En rentrant chez elle, la norvégienne s’était dit qu’elle essayerait de découvrir un peu plus la ville jusqu’à la connaître presque par cœur. Elle ne savait pas si elle allait y rester toute sa vie mais ça valait le coup. Pour cela, elle marchait dans la rue, en faisant bien attention à ne rentrer dans personnes. Dès qu’elle y voyait une boutique qui lui plaisait, elle y faisait un tour même si elle n’achetait rien. Juste histoire de voir. Elle avait emprunté un trottoir qui, selon elle, manquait cruellement d’entretien. Les femmes qui aimaient mettre des talons haut devaient réellement faire attention où elles mettaient les pieds, si elles ne voulaient pas dire bonjour au macadam. C’est ce qu’elle pensait… jusqu’au moment où elle s’était retrouvé dans cette situation même avec ses chaussures plates. Elle était tellement bien tombée qu’elle s’était blessée à la cheville. Enfin, elle y ressentait une grande douleur, peut-être qu’elle finirait par s’estomper, mais ne s’y connaissant pas tellement dans ce domaine, elle ne voulait pas trop prendre de risque. L’hôpital était trop loin pour faire demi-tour et puis s’appuyer trop longtemps sur sa cheville ne pourrait qu’aggraver les choses. De plus, connaissant bien le service des urgences, même si elle fait partie de l’hôpital, Nova y perdrait son temps.

Le temps de réfléchir, elle prit place sur un banc, qui, heureusement, se trouvait non loin d’elle. « Il fallait que ça m’arrive maintenant » dit-elle à voix basse. Bien qu’elle n’ait pas d’interlocuteurs à qui parler, Nova sorti ces quelques mots. Les gens qui circulaient pouvaient très bien la croire folle. « Réfléchis un peu, Nova » se répéta-t-elle à elle-même plusieurs fois d’affilées. Elle s’arrêta un moment puisqu’elle venait d’avoir une idée : le cabinet d’Espen n’était pas loin à ses souvenirs. C’est ce qu’elle fit avec bien du mal, mais au moins, ils seraient obligés de se parler, de mettre un peu les choses au clair, à défaut de se débarrasser de cette douleur à la cheville.

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novaspen

Le vendredi était un jour dans la semaine que j’appréciais particulièrement notamment par rapport à mon emploi du temps. Tout d’abord, c’était mon jour de congé. Kinésithérapeute, je travaillais au cabinet médical du lundi 7h30 au jeudi soir 21h avec seulement une pause d’une heure le midi. J’aurais pu aller à l’hôpital et avoir des horaires moins contraignants, mais le fait d’avoir des patients sans pathologies « graves » était tout de même mieux. Lorsque j’habitais en Norvège, il y a moins de six mois d’ailleurs, mes horaires de travail médical étaient beaucoup plus faible, je ne travaillais que trois matins par semaine, à raison de quatre heures par matinée. Outre cela, je devais m’entrainer avec mon équipe de hockey, et ce n’était pas de tout repos non plus. Mes semaines étaient bien moins monotones qu’ici. D’abord il y avait toujours de la nouveauté dans l’équipe, ça bougeait. Un match le week-end, un anniversaire. Et puis il y avait Nova. Ah Nova… ma fiancée. Parfois encore je m’en veux profondément de mon départ. Elle n’était pas bien, je n’aurais pas du, et puis notre relation était déjà tant fragile. Nova est une femme toutefois adorable, et je suis certain que désormais, elle ne m’en veut plus tant que ça. Après tout, elle comprend la relation que j’ai avec ma sœur, et je suis sûr qu’elle n’oserait pas se mettre entre nous deux. Ah les femmes, parfois je me dis que j’aurais mieux vécu si j’étais homosexuel –comme la plupart des mecs de mon équipe d’ailleurs-.

Ce vendredi-là, je travaillais, aillant pris mon lundi en début de semaine pour me reposer d’une fête le week-end. Mes patients se faisaient cependant rares en fin de semaine. Départ en week-end le vendredi, flemme de venir, se dire que les douleurs vont passer avec le repos du week-end. Les seuls que j’avais aujourd’hui, c’était un papy qui souffrait d’une hernie discale, un jeune homme plus jeune que moi qui revenait d’une fracture du tibia, et un bébé aillant des soucis nécessitant de la kinésithérapie respiratoire. Une journée plutôt tranquille pour cette fin de semaine. Cependant, je ne m’attendais pas à ce qui allait m’arriver. Après avoir massé le tibia de celui qui avait rendez vous à 14h30, j’avais une pause jusqu’au rendez vous du bébé qui était a 17h. Des horaires très espacées durant lesquelles je m’autorise à faire du sport avec les machines à ma disposition, ou parfois à rentrer chez moi en cas de trous de plus de 5h (mais c’était rare). Une fois avoir dit au revoir à mon patient, je remarque que quelqu’un attend dans la salle d’attente. Je regarde rapidement dans le cabinet, il n’y a personne en ce vendredi ensoleillé. Je m’approche de la jeune femme rousse qui attend, avant de la reconnaitre. Nova. J’écarquille les yeux, ne sachant pas vraiment quoi dire. Je ne m’attendais pas vraiment à la voir ici, là, au Canada, dans mon cabinet, un vendredi ordinaire. Je la regarde une deuxième fois, et cligne des yeux avant de prendre la parole. « Nova… » Je tente de sourire, timidement. Je ne sais pas si elle est là car je lui manque ou si elle est en colère. La situation est délicate. Trop pour moi. Debout, je me décide à lui proposer d’aller discuter dans mon bureau de soin histoire d’avoir un peu plus d’intimité. « Comment vas-tu ? On va aller parler heu.. dans mon bureau si tu veux. » Je la regarde, ne sachant plus trop où me mettre.

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Espen & Nova

La jeune norvégienne ne savait pas quoi faire pour s’occuper en attendant Espen. Enfin, si elle arrivait à tomber sur lui. Par moment, elle pouvait très bien sortir son téléphone portable pour traîner sur les réseaux sociaux, vérifier ses mails, voir si elle n’avait pas eu de nouvelles de sa famille restée dans son pays natal. Et puis celui d’après, malgré la douleur, la rousse s’arrangeait, avec beaucoup de mal, pour se lever afin de faire les cent pas dans la pièce. Si elle n’avait pas eu mal, Nova aurait pu très bien creuser une tranchée comme on en voit en temps de guerre. Enfin, cela n’aurait pas été plus mal car, à ce moment précis, elle ne savait même plus où se mettre. Pendant tout le temps qui s’était écoulé entre son arrivée, même bien avant quand elle y repensait, et celle d’Espen, Nova avait essayé de trouver ce qu’elle pourrait bien lui dire. Mais comme elle s’y attendait, elle n’avait pas eu d’idées. Pas une seule, rien du tout. Pourtant ce n’était pas compliqué, la situation était simple: Nova avait déménagé à son tour au Canada pour retrouver son fiancée et surtout d’essayer d’arranger les choses entre eux deux. Et oui, elle se sentait bête car elle n’avait pas envie de se retrouver bouche bée devant lui, comme si elle avait fait tout ce chemin pour rien. A ce qu’elle pouvait voir, il était aussi surpris qu’elle. Au moins sur ce point, elle était rassurée de ne pas être la seule dans la même situation. « Nova… ». Quand elle entendit son prénom, la jeune rousse baissa la tête, elle reprit une grande respiration puis elle releva à nouveau la tête afin de le regarder droit dans les yeux. C’était dur. Oui, parce que là, tout ce dont elle avait envie, c’était de lui sauter dans les bras, comme si rien ne s’était passé, que tout était normal. Mais non, il ne fallait pas, pas avant qu’il lui explique pourquoi il ne l’avait pas prévu dans le voyage. « Ouais… » dit-elle avec une voix qui se voulait être douce et tremblante.

« Comment vas-tu ? On va aller parler heu.. dans mon bureau si tu veux. » C’est vrai que c’est mieux pour avoir la discussion qu’ils auraient dû avoir depuis un moment. Et puis, ils n’étaient pas à l’abri d’un patient qui vient à la dernière minute pour une urgence, Nova avait eu l’occasion d’en voir beaucoup avec son métier. Ce patient qui ne serait pas obligé d’être au courant des turbulences qu’ils connaissaient dans leur couple. Une seule personne qui débarquent et tout est foutu. Tout remis à un autre jour, puis après à un autre, puis à jamais. Pour éviter cela, Nova saisissait l’occasion. « D’accord, je te suis.. » lui rétorqua-t-elle en se levant. « Par contre, je suis tombée en arrivant et je me suis faite mal donc je ne peux pas trop aller vite ». Une fois, dans son bureau et la porte fermée, la rousse prononça ces quelques mots : « Je ne sais pas vraiment par où commencer pour tout t’avouer… ».

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Après ma proposition, Nova me répond rapidement. « D’accord, je te suis.. » Elle poursuit rapidement sa phrase, en me précisant qu'elle est tombée en arrivant et qu'elle s'est fait mal. Je baisse les yeux, en la regardant. « C'est par là, vient. » je la regarde, un peu peiné qu'elle se soit fait mal, en espérant que ce ne soit qu'une petite foulure et qu'elle se rétablira rapidement. « Prend ton temps... et si tu as vraiment trop mal, je peux te porter si il faut. » Je lui adresse un petit sourire afin de la réconforter, puis nous partons vers mon bureau. Pendant ce court instant de marche, pendant laquelle je regarde Nova marcher tant bien que mal, plusieurs questions se posent en moi. Pourquoi ? Comment ? Pourquoi Nova est-elle venu au Canada ? La raison la plus inquiétante pour moi arrive rapidement dans mon esprit, celle qu'elle veut me quitter. Même si je ne pense pas qu'elle fasse autant de kilomètre pour quitter un garçon. Comment est notre relation maintenant ? Puis-je la qualifier de sérieuse ? D'amoureuse ? Ou de simplement...perdue ? Je secoue la tête, comme pour balayer mes idées noires à propos de notre relation. Au fond de moi, je suis certain que Nova et moi, c'est pour toujours. Après tous, nous nous le sommes promis quand nous étions gamins. Croix de bras, croix de fer. Pour toujours. Et puis récemment, lorsque je lui ai demandé de devenir ma fiancée. Ce jour, je m'en souviens comme ci c'était hier. Mes mains moites, tremblantes. Mon cœur battant à la chamade, de peur qu'elle ne me refuse. Lorsqu'elle a dit oui, je m'étais approché d'elle, et nos lèvres s'étaient unies à l'unisson. Un moment rien qu'a nous. Tous les deux. Elle. Et moi. Je regarde Nova en souriant, puis me rend compte que nous sommes déjà arrivée à mon bureau. Je me tourne vers elle, afin de la laisser entrer avant moi, puis la suit en fermant la porte derrière moi. Le son de sa voix me sort définitivement de mes souvenirs. « Je ne sais pas vraiment par où commencer pour tout t’avouer… ». Je la regarde, un peu gêné, puis déplace la chaise se trouvant au coin de la salle juste devant mon bureau afin qu'elle s'assoie. Je fais de même avec ma chaise derrière mon bureau, afin de la placer en face d'elle, sans avoir le bureau comme obstacle. Je préfère la regarder de façon intime, et non professionnelle comme je le fais avec mes patients. Je lui souris, timidement. « Assieds-toi... Nova. » Je la regarde. Je pourrais m'excuser, et elle pourrait refuser. Je pourrais l'embrasser, mais elle pourrait me repousser. Je pourrais me taire, mais elle partirait. Je décide alors de laisser faire mon cœur, et une fois que nous sommes chacuns assis l'un en face de l'autre, je pose ma main sur la sienne. « Je suis tellement désolé Nova... d'être parti, comme ça. Sans vraiment te prévenir. Sans même penser à toi. » Je baisse les yeux, puis reprend mon souffle avant de poursuivre. « Je regrette. J'ai tant pensé à toi, à nous. Je pensais que tout était fini entre nous... » Je pèse soudain le poids de mes mots. Et si, tout était fini ?  « J'espère que ce n'est pas le cas, du moins. » Je la regarde dans les yeux, afin de montrer que je  suis sincère et honnête. J'aime cette fille, c'est perturbant. Insupportable. Et tellement étrange. Comme ci il était possible de donner sa vie pour quelqu'un. J'espère que ma maladresse n'aura pas tout foutu en l'air.


j'espère que ça te va. désolé encore pour le temps de ma réponse, je me suis senti inspiré d'un coup alors j'ai profité  

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Espen & Nova

« Prend ton temps... et si tu as vraiment trop mal, je peux te porter si il faut. » Nova aurait pu accepter, car selon elle, la douleur était un peu trop forte même si elle avait déjà connu pire, mais elle trouvait cela un peu précipité pour le moment. La jeune norvégienne ne pouvait pas retomber de cette façon dans ses bras, littéralement, cela serait loin d’être logique. Elle n’avait pas été blessée physiquement, mais sa fierté, en quelque sort, en avait pris également un coup. Elle se souvenait, comme si c’était hier, du moment où Espen lui avait avoué qu’il allait partir. Nova ne souhaitait plus revivre cela. Plus jamais. Elle détourna le regard un moment afin de ne pas être influencée pour lui donner sa réponse. « Je pense que ça va aller » dit-elle sur un ton qui laissait entendre qu’elle était un peu embarrassée par sa proposition. Le bureau d’Espen n’était pas si loin quand on y pensait, mais avec la blessure qu’elle avait à la cheville, elle avait l’impression de marcher pendant deux kilomètres. Elle marchait très lentement en prenant soin de bien positionner son pied blessé, en tous cas, pour qu’il le fasse moins souffrir. Elle essayait de transférer le poids de son corps sur l’autre côté pour faciliter les choses. Nova répéta le mécanisme autant de fois possible jusqu’à arriver dans le bureau de son fiancé. « Assieds-toi... Nova. » Elle resta un moment immobile tout en le regardait positionner les chaises. Quand il lui proposa, enfin, de s’asseoir, elle s’exécuta sans traîner. Maintenant, elle pouvait reposer sa cheville. Nova le laissa poser sa main sur la sienne, même si elle avait était victime d’un léger sursaut, elle avait vite repris ses esprits pour réussir à le chasser et à rester dans cette configuration. A ce moment précis, elle décida de poser son regard sur lui à nouveau. Comme elle ne trouvait pas les mots pour engager l’explication nécessaire après ce temps passé loin de l’autre, Espen prit les devants. Elle avait bien envie de lui dire qu’elle lui en voulait, c’était assez bête à dire, mais elle n’avait pas réussi. Elle y pensait mais les mots étaient incapables de sortir, comme si elle faisait un blocage ou qu’elle n’avait pas le droit de parler de cela.

« Je suis tellement désolé Nova... d'être parti, comme ça. Sans vraiment te prévenir. Sans même penser à toi. » D’un côté, elle était rassurée, parce qu’au moins, il s’était rendu compte de ce qu’il avait fait, c’était déjà cela. Au moins, elle n’aurait pas à lui démontrer avant qu’il ne réalise. « J’ai vraiment l’impression que tu voulais m’ignorer » Cela était peut-être dur, mais c’est ce qu’elle pensait et c’était presque impossible de le garder à l’intérieur d’elle. Si elle l’avait fait, Nova aurait toujours eu ce petit pincement au cœur quand elle penserait au fait qu’elle aurait pu être honnête avec lui. Et puis, également, à force de tout emmagasiner, elle aurait fini par exploser un jour ou l’autre. Cette explosion pourrait faire plus de victime qu’elle ne le croit. « J’essayais de trouver des raisons pour essayer de comprendre mais au bout d’un moment, je me suis faite à l’idée que je n’arriverais pas à savoir pourquoi ». Peut-être qu’avec cette conversion, Nova obtiendrait enfin les réponses aux questions qu’elle se pose. Là, il n’aurait pas d’autre choix que de tout lui dire, parce qu’elle ne sait pas vraiment si elle aurait encore le courage de quitter un pays pour le rejoindre. « Je regrette. J'ai tant pensé à toi, à nous. Je pensais que tout était fini entre nous... J'espère que ce n'est pas le cas, du moins. » Pourquoi l’avait-il fui alors? Elle aussi, elle n’avait pas envie que les choses se terminent entre eux. Avait-il peur de ce qu’il pourrait se passer par la suite? Que les choses deviennent de plus en plus sérieuses? Possible, mais elle aussi avait peur, mais à chaque fois, elle repensait au fait qu’elle l’aimait et qu’elle voulait passer sa vie avec lui et personne d’autre. C’était simple mais cela avait le don de faire taire les peurs qu’elle avait. Elle pensait que tant qu’ils étaient ensemble, tout allait bien se passer, mais elle ne savait pas si les choses étaient aussi claires dans l’esprit d’Espen. Si c’était le cas, il aurait pu venir lui parler, se confier à elle, et de son côté, Nova aurait tenté, tant bien que mal, de le rassurer. « J’ai jamais considéré que c’était finit. Je n’aurais jamais pu le penser » tâchait-elle de dire calmement.

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Lorsque je propose à Nova de la porter, elle semble un peu embarrassée en me répondant. « Je pense que ça va aller. » Je la regarde en hochant la tête, puis nous arrivons rapidement à mon bureau où après avoir mis les chaises en place, je commence à parler. Nova me répond d’abord qu’elle avait l’impression que je voulais l’ignorer, et je baisse un peu les yeux. Pourquoi a-t-elle pensé cela ? Si je voulais l’ignorer, je ne lui aurais pas envoyé de message, je n’aurais pas pensé à elle. Rien de cela Mais elle n’en savait rien, et cela me fait lâcher un soupir. « J’essayais de trouver des raisons pour essayer de comprendre mais au bout d’un moment, je me suis faite à l’idée que je n’arriverais pas à savoir pourquoi » Je la regarde un moment, en réfléchissant aux raisons pour lesquelles je suis parti. Je réfléchi un moment avant de me rendre à l’évidence qu’il n’y avait qu’une raison principale : Joanne, ma petite sœur. Elle me manquait tellement. C’était impossible de me lever le matin en pensant que j’allais devoir attendre une heure précise avant de pouvoir lui parler, et de savoir que je ne pourrais pas aller lui parler en face à face sans prendre l’avion. Notre relation est parfois étrange, et les autres personnes ne comprennent souvent rien à ça. Joanne et moi, c’est comme ci un cœur avait été coupé pour que chaque moitié soit mit dans l’un de nous. Sans être proche, nous ne sommes rien. Du moins, c’est ce que moi je ressens. Et puis, c’est bien compliqué. Je sais très bien que cette raison là, Nova ne la considèrerait pas comme valable pour la laisser a des milliers de kilomètres loin derrière moi. Cependant, je n’allais pas mentir, car cela aurait empiré la situation. Et puis il y avait les responsabilités aussi, en y réfléchissant. Nova qui voulait venir habiter avec moi, le bébé qu’elle me réclamait. Trop tôt, c’était tellement trop tôt pour moi. Je la regarde avant de prendre la parole. « Les raisons sont parfois difficiles à cerner, c’est un trop pleins de petite chose qui ont fait que je devais prendre de la distance avec mon pays avant d’exploser. Je suis tellement désolé de ne pas avoir pensé à t’emmener avec moi. Mais je ne voulais pas t’embarquer dans cette histoire mouvementée d’une expédition non préparé… Pour ton bien. » Je la regarde, en lui montrant que je suis honnête. Ce que je voulais, moi, c’est que Nova soit heureuse. Elle avait l’air tellement fatiguée quand je suis parti, que je ne voulais pas la fatiguer encore plus avec mes bêtises. Qui sait dans quel état elle serait si elle m’avait suivi ? Je préfère ne même pas y penser.

Après avoir ouvert le sujet de notre relation à tous deux, comme quoi je pensais que j’espérais que rien n’était fini entre nous. Un léger silence s’installe, pendant lequel nous nous regardons dans les yeux. Elle semble réfléchir, et je l’observe. Ses cheveux roux brillent à travers l’éclat de soleil qui s’est installé dans la pièce. Ils sont beaux, soyeux, autant que ses yeux qui semblent tristes, éteint. Je soupire au fond de moi en pensant que c’est certainement de ma faute. Après cinq minutes de silence, c’est Nova qui prend la parole en premier afin de répondre à mes inquiétudes. « J’ai jamais considéré que c’était finit. Je n’aurais jamais pu le penser » Un soulagement s’installe en moi. Je caresse délicatement la main de Nova. Mon cœur semble battre à cent à l’heure. Mes yeux fixent ses lèvres sans rien osé faire. Son odeur me manque, sa chaleur, sa joie de vivre, sa sincérité, son parfum si fleuri, ses cheveux doux et chaud. Elle me manque, tous me manque chez elle. Mais je ne veux pas la brusquer, ne pas aller trop vite. Je me contente de caresser sa main, en laissant échapper quelques mots sincères de ma bouche. « Je t’aime tellement. » Je lui adresse un petit sourire. Ce je t’aime, j’aurais du lui dire depuis le départ. Je devrais lui dire à chaque seconde, à chaque minute, à chaque fois que mon regard se pose sur elle. Je devrais le crier à la terre entière, que je l’aime, qu’elle est à moi et seulement à moi. Je devrais l’embrasser, lui dire oui, m’installer avec elle pour créer ma propre famille à aimer. Je devrais lui dire qu’elle est belle, la contempler lorsqu’elle dort, lui porter le petit-déjeuner au lit, l’enlacer pour la réveiller, embrasser sa nuque lorsqu’elle est triste. Il y a tant de chose que je devrais faire pour elle mais que je ne fais pas. Au fond de moi, malgré ses dernières paroles, j’ai soudain peur que tout cela ne soit qu’éphémère. Que là maintenant elle soit là, devant moi toute entière. Et que soudain, j’ouvre mes yeux et me réveille et que tout cela ne soit qu’un simple rêve. Un rêve, magnifique et merveilleux. Et surtout, un rêve si réel.


elle est bien celle que tu as actuellement

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Espen & Nova

« Les raisons sont parfois difficiles à cerner, c’est un trop pleins de petite chose qui ont fait que je devais prendre de la distance avec mon pays avant d’exploser. Je suis tellement désolé de ne pas avoir pensé à t’emmener avec moi. Mais je ne voulais pas t’embarquer dans cette histoire mouvementée d’une expédition non préparé… Pour ton bien. » Nova l’écoutait parler, de cette façon, enfin, elle allait obtenir les explications qu’elle attendait tant. Même si elle avait envie de tout savoir, la jeune norvégienne ressentait une certaine anxiété. Elle avait tout bonnement peur de la raison qui l’avait poussé à quitter la Norvège. Est-ce qu’elle avait fait quelque chose de mal sans le savoir? Pourtant, selon elle, Nova avait agi de façon exemplaire, elle n’avait rien à se reprocher. Elle ne savait pas quoi penser, Espen lui avait avoué les raisons de son départ, mais sans trop aller dans les détails. De quoi s’agissaient les petites choses dont il parlait? En faisait-elle partie? Ils sont fiancés et une décision qui implique un départ de leur pays natal, un changement d’environnement ou même n’importe quel gros changement se prend à deux. Ils auraient pu en parler ensemble, peser le pour et le contre, en parlait pendant des heures, ensuite arrêter pour reprendre quelques jours plus tard. Cette décision aurait pu prendre des mois avant de se concrétiser et non se prendre sur un coup de tête. « Mais au moins, on aurait pu vivre ça à deux.. Certes peut-être que ça aurait été difficile ou même différent » dit-elle en baissant la tête. Oui, parce que la transition a été plutôt dur pour Nova. Du jour au lendemain, elle s’était retrouvée sur un nouveau continent, un nouveau pays, une nouvelle langue à pratiquer au quotidien. Et tout ça, sans lui, toute seule. « Tu aurais peut-être du ». Elle haussa les épaules, mais quelque chose de pas trop franc, plutôt comme un réflexe. En fin de compte, peut-être que cela n’est pas très bénéfique de tergiverser sur des événements passés puisqu’on ne peut plus agir dessus. Les choses sont faites, un point c’est tout. Il serait sûrement temps de s’intéresser à ce qu’ils peuvent bien devenir, à leur avenir ensemble. Certes, Nova aura du mal à oublier, mais avec le temps d’autres souvenirs occuperont sa mémoire. En espérant, qu’ils soient beaucoup plus joyeux.

Quand on les regarde, sans vraiment chercher à se poser de questions sur divers sujets, on pourrait facilement croire qu’Espen et Nova n’ont pas vraiment de problèmes, du moins, les problèmes assez récurrents dans un couple normal qui se règlent avec une simple discussion.  Dans les films au caractère romantique, il n’est pas rare de voir le fiancé partir à l’étranger pour le boulot ou même rejoindre quelqu’un de la famille afin de rechercher d’autres opportunités qu’il n’est pas possible de trouver à la maison. La réalité est bien sûr très différente et un peu moins belle. Pourquoi les événements ne s’étaient pas déroulés comme Nova l’espérait? C’était simple, ils se mettent ensemble, chose déjà faite, ils se fiancent, même chose, puis vient le mariage et après les enfants. Ils s’aimaient, cela coulait de source. Mais pourquoi le destin a-t-il voulu leurs mettre des bâtons dans les roues afin de s’amuser à les faire tomber? C’était loin d’être drôle. « Je t’aime tellement. » Quand elle vit Espen sourire, Nova le fit à son tour comme si ce geste était devenu contagieux, mais cette fois-ci dans le bon sens. Pas quelque chose qui fait mal et qui reste pendant plusieurs jours. « Moi aussi, je t’aime » lui rétorqua-t-elle naturellement, sans réfléchir. Sur le coup, bizarrement, elle n’avait plus envie étudier toutes les possibilités avant d’agir. Il y a bien quelque chose qu’elle désire, même rien qu’en le regardant. L’instant d’après, Nova commençait à se rapprocher dangereusement du visage d’Espen pour finir par l’embrasser. Avec cette conversation sérieuse qu’ils venaient d’avoir, elle avait totalement oublié la douleur qu’elle avait à la cheville, comme quoi, il est possible d’oublier pendant un moment certaines choses qui font mal.

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Après ma phrase qui essayait d’énoncer les raisons de mon départ, et surtout mes excuses, Nova m’écoutait vraiment attentivement. Elle semblait attendre que je pose des mots sur les petites choses dont je lui parlais, sur la cause, qui était ma sœur et puis les responsabilités. Je ne voulais pas lui dire ces raisons là. Je ne pouvais pas, c’était inconcevable. Et puis qui sait, elle pourrait être jalouse. Elle le comprendra, sans doute un jour, ou alors je lui dévoilerais lorsque la situation se sera apaisée. Mais Nova semblait oublier l’idée de savoir, et prit la parole. « Mais au moins, on aurait pu vivre ça à deux.. Certes peut-être que ça aurait été difficile ou même différent » Je soupire un petit peu, discrètement. Elle n’a pas tout à fait tord après tous, elle aurait du faire partie du voyage. J’aurais du la mettre au courant de tout cela. Mais je vais avouer que je ne m’attendais pas moi-même à prendre une telle décision, et en si peu de temps. Un vrai coup de tête. « Tu aurais peut-être du » Sa phrase me fait ressentir une culpabilité la plus profonde, une culpabilité vraiment très intense que je n’aime pas vraiment. Elle a vraiment raison, Nova. Je soupire encore une fois, puis la regarde dans les yeux. « Tu as raison. J’aurais du prendre la décision en réfléchissant un peu plus, et en te parlant de ça avant. » Je lui souris, discrètement puis commence à caresser sa main, et en lui avouant sincèrement que je l’aime. Cette fille, cette rousse, elle me fait peur des fois. C’est comme quelqu’un qui kidnappe une personne de votre famille et vous demande une rançon. Sauf que là, c’est mon cœur qui a été kidnappé. Mes sentiments tous entiers, mon corps, mon âme. Et sérieusement, ça fait peur.

Nova répond à mes sentiments très simplement. « Moi aussi, je t’aime » Si j’étais une fille, je me serais sans doute mis à pleurer comme un bébé tellement c’était merveilleux d’entendre ça de sa bouche. Sa bouche. Je crois que quelqu’un qui a étudié les yeux pourrait distinguer rapidement mon strabisme amoureux. Mon envie de l’embrasser et de la serrer contre moi semble se rependre dans la pièce, et mon cœur semble louper un battement lorsque Nova s’approche de mon visage. Lorsque ses lèvres se posent sur les miennes, j’attrape sa taille afin de l’asseoir sur mes genoux, n’aillant pas oublier qu’elle a mal à la cheville. Je prolonge le baiser en plaçant mes mains autours de son visage, et ferme les yeux. Ce moment, je l’attendais depuis de nombreuses semaines. C’est comme une symphonie qui est en train de se créer en moi. Mon cœur bat à cent à l’heure, mes sentiments se bousculent dans mon esprit. Je décolle légèrement mes lèvres des siennes, et caresse la joue de ma fiancée. J’ai un sourire niais, j’ai l’air d’un gros gamin qui vient de vivre son premier baiser et qui est complètement intimidé par ce qui vient de se passer. Je laisse passer quelque instant, puis prononce quelques mots, très doucement. « Ca faisait tellement longtemps. Je t’aime. » Je continue de lui sourire et de caresser ses cheveux, profitant de l’instant.

     

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Espen & Nova

« Tu as raison. J’aurais du prendre la décision en réfléchissant un peu plus, et en te parlant de ça avant. » Il était comme cela, Nova n’avait pas la possibilité de changer la nature des personnes qu’elle fréquente pour qu’elle lui convienne. Dans le cas où cette possibilité était envisageable, la vie ne serait pas faite pleine d’embuches, d’obstacles, d’évènements contraires aux attentes des gens, et peut-être, elle ne serait même pas la peine d’être vécu. Enfin, elle serait bien ennuyeuse et ne serait constituée que de routines et banalités. La jeune norvégienne était prête à vivre avec les choses qu’elle lui reprochait, c’est ça les couples, que chacun fasse des concessions envers l’autre. Ce n’est pas obligé de concerner des choses grandioses, mais simplement la couleur d’une tappiserie par exemple. Rien de bien grave, selon elle. « Ouais... mais de toute façon, les choses sont faites maintenant. Il faudra juste faire attention à ne pas reproduire ce genre d’erreur » Nova aurait aimé employer un autre mot à la place d’erreur, mais elle n’avait pas trouvé de synonymes avec une conotation un peu moins marquante, donc elle avait fait avec le premier mot qui lui été venu à l’esprit. Après tout, il s’était trompé. Ils étaient également encore jeune et ne savaient pas encore vraiment ce que la vie pouvait réserver, puisqu’ils avaient tout les deux quittés  la maison familiale, certes pour des raisons opposées, lui pour s’évader et elle pour le retrouver, mais en fin de compte, ils se retrouvaient à présent dans la même situation. Les adultes expérimentés peuvent très bien penser que d’être jeter subitement dans le bain favorise le fait de se débrouiller tout seul, mais cela dépends encore du caractère de chacun et des réactions qu’ils pourraient avoir. Pour bien recommencer les choses, repartir sur de bonnes bases, Nova avait besoin d’une certaine confirmation de la part d’Espen. Elle n’allait pas étudier sa façon de se comporter pendant les prochains jours, mais plutôt lui demander directement. « Tu me promets de tout me dire maintenant? Je peux tout entendre, même si c’est quelque chose de difficile, je préfère être au courant. Ou même quelque chose d’insignifiant tel que la météo en Alaska » dit-elle sur un ton assez doux, cela pouvait paraître légèrement niais mais elle s’en fichait pas mal. Bien sûr, en retour, elle aussi, elle promettait de tout lui dire, ses inquiétudes, ce qu’il se passe dans sa vie, tout.

« Ça faisait tellement longtemps. Je t’aime. ». Nova se laissa aller en décidant de sourire et même de laisser sortir un petit rire. Cela n’avait rien de moqueur, il peut être rassuré. Ce petit geste qu’elle n’avait pas osé faire auparavant lui signifiait juste qu’elle était heureuse que les choses étaient claires entre eux. En effet, ils avaient pris du temps avant de se réconcilier, définitivement espérait-elle au fond d’elle. Leur couple ressemblait un peu à un film romantique, au début tout va bien, puis vient un élément perturbateur qui mène à mal les protagonistes, à la fin, tout s’arrange. Ce genre de films durent des heures, certains ne supportent pas mais d’autres pourraient les regarder plusieurs fois d’affilés, leur pause avait durée plusieurs mois. Plusieurs mois qui lui avaient paru comme interminable loin de lui. « Trop longtemps même » lui confia-t-elle simplement tout en se laissant faire pour se retrouver sur ses genoux. « J’espère que tu ne vas pas recevoir de patient surprise, parce que je te monopolise un peu là ». A nouveau, elle venait de sourire tout en le regardant dans les yeux.

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Nova semblait vouloir malgré tous connaître la vérité, et je baisse légèrement la tête, honteux de devoir dire la  vérité. « Ouais... mais de toute façon, les choses sont faites maintenant. Il faudra juste faire attention à ne pas reproduire ce genre d’erreur » Je hoche la tête, puis lui caresse la main à nouveau, comme pour essayer de me faire pardonner. C’était une belle erreur de penser qu’elle se ficherait de la raison, mais après tous, si elle m’aime vraiment, elle comprendra la raison de mon départ précipité. « Tu me promets de tout me dire maintenant? Je peux tout entendre, même si c’est quelque chose de difficile, je préfère être au courant. Ou même quelque chose d’insignifiant tel que la météo en Alaska » Je soupire un petit peu, puis hoche la tête. Pendant un moment, je voulais lui répondre quel temps il faisait en Alaska, et puis la raison m’était revenu, et je m’étais rendu compte que cela n’aurait pas été aussi drôle que dans mes esprits. Alors je décide de dire la vérité, aussi simple qu’elle soit, même si j’en ai clairement honte. « Ma sœur me manquait. Ca peut te paraitre absurde et enfantin, mais c’est vrai… » Je baisse la tête, et la conversation se poursuit avant qu’un baiser soit enfin échangé. Un baiser qui m’avait paru bien trop court, tellement lointain, et je n’avais pas manqué de faire la remarque à Nova. Suite à ma remarque, elle rit légèrement, et je savais très bien qu’elle ne se moquait pas de moi.

Notre relation est tellement étrange, qu’on pourrait sérieusement en faire un film. C’est un peu comme le titanic, un iceberg se forme et paf la relation explose comme le bateau, sauf que nous, nous avons toujours une fin heureuse. Un vrai couple disney. Je souris à Nova, et elle prend à nouveau la parole. « Trop longtemps même » Assise sur mes genoux, je lui relève une mèche de ses cheveux pour la placer derrière son oreille, et elle parle à nouveau. « J’espère que tu ne vas pas recevoir de patient surprise, parce que je te monopolise un peu là » Sa réflexion me fait rire doucement, et je me décide de lui piquer un nouveau baiser en guise de réponse. Je ferme un instant les yeux pour réfléchir à mon planning de l’après-midi. J’étais disponible uniquement pour elle jusqu’à dix-sept heure, il me restait donc un long moment avant d’être déranger. Je souris à Nova, puis lui annonce la nouvelle. « C’était toi, mon patient surprise. » Je rigole un peu, puis la serre contre moi avant de poursuivre. « Une patiente plutôt sexy quand on y pense. » Je lui adresse un léger clin d’œil amoureux, puis tourne la tête vers sa cheville. Elle ne semble pas très enflée, mais je ne voudrais pas passer à côté de quelque chose de grave. Je m’adresse à elle en souriant, les yeux plongés dans les siens. « Et cette cheville ? Tu peux aller t’allonger sur la table des patients si tu veux, et je peux même te porter pour t’y déposer. » Je penche un peu la tête, attendant sa réponse.

c'est plutôt moi qui m'excuse pour ma réponse, j'aime pas le début  

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Espen & Nova

« Ma sœur me manquait. Ça peut te paraître absurde et enfantin, mais c’est vrai… » Nova prit une respiration, pas assez grande pour être un soupir mais assez pour laisser le temps à une idée d'arriver jusqu'à son cerveau. C'est vrai, que ça lui semblait absurde, enfin quoi que, pas dans la nature du geste mais plutôt les conséquences qui suivirent. Et puis, elle ne comprenait pas tellement aussi. On peut très bien être loin d'une personne sans pour autant rompre tout contact, certes ce n'est pas la même chose, mais ça reste à peu près raisonnable. Après le fait qu'elle soit jalouse de la relation qu'entretient Espen et sa sœur n'arrange pas du tout sa façon de penser. C'est pour cette raison également, qu'elle avait du mal à trouver quoi lui répondre. Par moment, elle aimerait juste éviter certains sujets, mais, si elle agit réellement de la sorte, il pourrait très bien en faire de même avec des sujets qui lui tiennent à cœur. Par exemple, l'enfant dont elle avait envie. « Tu sais ce que j'en pense, mais bon... » dit-elle simplement sur un ton neutre pour ne pas gâcher ce moment. A un moment, il devra bien finir par couper le cordon (). Même si elle avait chercher à savoir ce qui le perturbait, la jeune norvégienne n'avait pas envie de continuer sur ce sujet là, pas aujourd'hui, pas maintenant. Et puis, ils ont le temps devant eux.

« C’était toi, mon patient surprise. Une patiente plutôt sexy quand on y pense. ». Ses joues commençaient à prendre une couleur légèrement rosée, signe d'une gêne qu'elle ressentait. Nova n'avait pas l'habitude des compliments de ce genre, même si le clin d’œil que lui avait envoyé son fiancé lui laissait deviner qu'il était sérieux. Malgré cela, elle rigola un peu mais aussi dans ce rire, Espen pour se rendre compte de ce qu'elle ressentait. « Tu te moques de moi, c'est ça ? » lui rétorqua-t-elle en lui donnant un petit coup sur le bras. Nova, avec une force peu développée à son goût, ne lui avait pas fait mal, en tout cas, c'était loin d'être son but. Dans quelques secondes, il ne ressentira plus aucune douleur, enfin, s'il avait ressentit quelque chose à ce moment là. Nova essaya de revenir à la réalité. « J'espère que je serais la seule », oui, parce qu'au fond d'elle, Nova imaginait les autres patientes d'Espen avec un physique pas très avantageux. Pour les hommes, elle ne se posait pas tellement de questions. Peut-être qu'en lui faisant cette réflexion, elle voulait simplement lui dire qu'elle le surveillait sans vraiment être lourde. Et puis, une petite pointe de jalousie montrait qu'elle tenait beaucoup à son fiancé. « Et cette cheville? Tu peux aller t’allonger sur la table des patients si tu veux, et je peux même te porter pour t’y déposer. » Nova regarda en direction de sa cheville blessée, elle essaya de la bouger pour voir, mais elle ressentit encore une douleur. Elle était pas aussi intense qu'avant, mais elle était toujours là, quelque chose d'embêtant en gros. C'est vrai qu'elle avait refusée qu'il la porte quand elle était arrivée, mais bon, maintenant, c'était complètement différent. Elle acquiesça  d'un geste de la tête.

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Ma déclaration sincère lui avouant que c’était à cause de ma sœur que j’étais parti me rendait un peu honteux, et je savais que Nova m’en voudrait. Les responsabilités me fichent tellement la frousse, ce n’est pas vraiment ma faute, enfin si mais voilà, c’est sans contrôle de ma part. « Tu sais ce que j'en pense, mais bon... » Je baisse un peu les yeux, puis nous passons le sujet pour nous concentrer sur nous deux, sur autre chose. Après tous, la discussion reprendrait plus tard et n’était pas urgente maintenant qu’elle avait eu des réponses, alors pourquoi se précipiter et se disputer sous le coup de la pression ?

Après ma remarque comme quoi c’était elle, la patiente sexy, les joues de Nova rougissent ce qui a le don de me faire fondre. Elle est tellement belle quand elle rougie. C’était une de mes réactions préférées venant d’elle, sa façon de rougir était tellement attendrissante. Je lui lance un clin d’œil, puis elle rigole avant de me donner un petit coup sur le bras. « Tu te moques de moi, c'est ça ? » Je fronce un peu les sourcils, aillant eu légèrement mal après son petit coup, puis lui souris avant de lui voler un baiser pour lui montrer que je suis totalement sérieux, même si elle le sait sans doute, je ne fais pas des blagues de ce genre, ça serait trop méchant de ma part. « J'espère que je serais la seule » Je remarque sa crainte, minime du fait que je pourrais la tromper avec une de mes patientes. Vous savez, ce style de tromperie qui arrive dans les films, genre grey’s anatomy, le truc à l’eau de rose un peu étrange. Je décide de lui caresser le bras, afin de lui montrer qu’elle est la seule dans mon cœur, dans ma vie amoureuse. Pour toujours, je l’espère, mais pour le moment, rien ne me fait craindre qu’un jour cette relation se terminera. A la tombe je l’espère, même si c’est un peu effrayant de penser à sa mort alors qu’on est encore au début de notre vie. Je lui souris. « T’inquiète pas, tu sais très bien que je ne fond que pour toi. » Je lui adresse un sourire assez dragueur et romantique, puis lui pose des questions sur sa cheville, avant de lui proposer de la porter pour aller la déposer sur la table d’auscultation. Nova regarde un instant sa cheville, puis acquiesce ma proposition, et je lui souris avant de la déposer sur la chaise afin de me lever. Je retire rapidement ma blouse, je n’en ai pas réellement besoin avec elle, et je préfère faire sans. Je me tourne vers elle et l’attrape dans mes bras, en passant ses deux jambes du même côté de bras, afin de la porter comme une princesse, ou comme un bébé suivant le point de vue. Je l’embrasse dans le cou, puis me dirige vers la table où je la dépose délicatement, avant de retirer une mèche de ses cheveux de ses visages. « Je vais retirer tes souliers demoiselle. » Ma phrase est dite sur un ton moqueur, et je m’approche de ses chevilles afin de lui retirer ses chaussures avant de regarder sa cheville un instant avant de remonter mes yeux vers elle. « C’est gonflé, tu es tombée comment ? Tu as vu un mec plus beau que moi et tu as oublié comment on marchait ? » Je rigole un peu, avant de me tourner vers le réfrigérateur dans lequel se trouve quelques bandes de glaces et mes crèmes. Je sors une bande de glace que j’enroule dans un chiffon avant de le déposer délicatement sur sa cheville.

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Espen & Nova

Ce geste presque innocent, quand il s'était mit à lui caresser le bras, lui avait permis de se sentir rassurée. Il pouvait le faire sans problèmes, elle n'y verrait aucun sous entendus. Parce que oui, une autre patiente aurait pu se sentir mal à l'aise si certains de ses gestes sortaient du cadre professionnel. Profitant de quelques instants de réflexion, Nova vint à la conclusion qu'Espen serait incapable d'aller voir ailleurs, eux deux c'était un peu comme une évidence. Quelque chose contre quoi c'est impossible de se battre, à moins, d'être prêt à perdre des plumes. Et puis, il y avait aussi le fait qu'elle n'arrivait pas à se voir vivre sans lui. Et si cela se trouve dans une vie antérieure, d'une façon ou d'une autre, ils avaient trouvé le moyen d'être liés. « T’inquiète pas, tu sais très bien que je ne fond que pour toi. », « Évidement, je l'ai même remarqué depuis un moment » dit-elle en rigolant quand elle vit son sourire. Comme si c'était contagieux.

Quand il commença à se préparer pour la porter, la jeune norvégienne se laissa faire. Elle n'était pas aussi lourde de cela puisqu'elle avait plutôt tendance à faire attention à ce qu'elle mangeait et qu'avec son boulot, elle bougeait assez souvent, voir quasiment tout le temps. Donc les calories, elle les perdait très vite. Parfois certaines filles l'envie sur ce point là, mais bon, c'est la vie, Nova a moins de chance pour certaines choses alors que ces filles là, c'est tout le contraire. « En plus, tu profites de ma position de patiente » lui rétorqua-t-elle sur le ton de la plaisanterie. Car en réalité ce baiser dans le cou, elle devait avouer qu'elle aimait plutôt ça. « Je vais retirer tes souliers demoiselle. ». Nova releva la tête histoire de voir ce qu'il faisait. Ce n'était pas qu'elle n'avait pas confiance en lui, mais niveau examen médical en tout genre, elle aimait savoir ce qu'on allait lui faire subir. Elle était infirmière donc elle savait des choses sur ce domaine, mais bon, il y a toujours des cas particuliers. « Faîtes attention, ils sont plutôt délicats ». La jeune rousse s'était mise à le vouvoyer et prendre un ton assez bourgeois pour continuer à voguer sur sa moquerie. En réalité, ses chaussures étaient plutôt simples, voir sans intérêt. « C’est gonflé, tu es tombée comment? Tu as vu un mec plus beau que moi et tu as oublié comment on marchait? »  « Même pas ». Elle aurait pu lui faire croire que oui, blaguer sur le sujet, mais non, ce n'était pas trop son genre. Elle reprit assez vite la parole en prenant soin de se relever légèrement à l'aide de ses coudes. « Je voulais juste faire un tour en ville après le boulot, juste pour me changer un peu les idées, mais j'ai pris le mauvais trottoir, on dirait. Et puis, bon, j'ai perdue l'équilibre. Et dire que certaines filles avec des talons de 12 cm n'ont pas de problèmes ». Pendant les soins, elle ne ressentit aucune douleur. Espen avait un don pour cela. Quand il s'arrêta un moment, Nova lui fit la proposition suivante: « Ça te dirait qu'on passe un peu de temps ensemble après ? ». C'était la suite logique de leur réconciliation. Pour son plus grand plaisir, il accepta.

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