ONASSIS
do you call yourself a fucking hurricane like me ?

deli,
you're irresistible. you make me smile
when I'm just about to cry.
you bring me hope, you make me laugh.

tu me manques, j'espère que tu penses à moi.
ne m'oublie pas, je t'aime.
papa.

tu éclates de rire, fixant les mots encore quelques secondes avant de lever les yeux sur ta mère. « je sais que c'est toi », fais-tu en souriant comme pour lui montrer que tu ne lui en veux pas. « c'est toi qui aime Queen. papa dit que Freddie Mercury est bizarre. et il n'écrivait jamais qu'il m'aimait. et il ne signait pas. » tu hausses un peu les épaules avant d'ajouter: « en plus, je ne lui manque pas. » un peu sous le choc, ta mère ne trouve rien à redire durant quelques secondes. puis elle s'agenouille auprès de toi, prenant tes mains dans les siennes. tu as de nouveau droit à un long discours sur le fait que ton frère travaille beaucoup, qu'il t'aime, et que s'il le pouvait il viendrait te voir plus souvent. tu penses plutôt que, s'il le voulait, il trouverait le moyen de te voir plus souvent. il y a toujours un moyen. du haut de tes sept ans, tu le sais visiblement mieux que lui. et ta mère qui passe son temps à essayer de te remplir le crâne de choses que tu sais fausses. de mensonges supposés te soulager, alors qu'entendre la vérité est la seule chose que tu souhaites.

◇

1999.
ta mère et toi quittez Pretoria, pour la première fois en ce qui te concerne. au bout de nombreuses heures de vol, vous découvrez le Canada. c'est beau. c'est froid. cela te change. tu as, brièvement, nourri l'espoir d'y retrouver ton père. qu'il vous accueille à l'aéroport, que vous redeveniez une famille, bref des rêves débiles d'enfant naïve. tu ne sais pas où se trouve ton père, et tu doutes que ta mère soit plus informée que toi. il n'y a personne pour vous lorsque l'avion de pose, et tu retiens difficilement tes larmes. il te faudra encore deux ans avant d'accepter que ton père ne te reviendra pas. qu'il n'aime plus ta mère, et que tu ne présentes que peu d'intérêt à ses yeux.

Isaac Answald épouse ta mère en 2000, c'est facile à retenir. tout rond. tu as du mal à l'accepter, au début. après tout, il remplace ton père. père que tu ne connais pas, mais qui t'a tout de même engendrée. qui t'écrivait des lettres. parfois. de plus en plus rarement, et maintenant plus du tout. nul besoin de trop réfléchir pour parvenir à la conclusion que ce Isaac n'est peut-être pas un poids, ni une entrave à la réunification de ta famille. il est plutôt le renouveau dont ta mère et toi avez besoin. l'homme de la maison qui vous manquait. il vous rassemble, alors que ton géniteur et ses absences vous avait séparées. Isaac est toujours là, quoi qu'il arrive. lorsque tu te bats: il vient te chercher à l'école, fait face au proviseur, te sauve régulièrement les fesses. tu te méfiais de son amitié, craignant une technique d'approche débile pour se faire accepter par la gamine de sa nouvelle femme. mais tu finis par lui faire confiance. aveuglement, de tout ton cœur.

◇

« QUOI ? » tu lui mets une tape sur le bras en faisant les gros yeux: « moins fort, tu vas réveiller maman ! » elle pénètre justement dans le salon, décoiffée et se frottant les yeux, son peignoir à moitié ouvert. « qu'est-ce qui se passe ? » tu soupires. « bah voilà, qu'est-ce que je te disais. t'as réveillé maman, Zac. » il lève les yeux au ciel. « tant mieux ! tant mieux, elle va pouvoir entendre ta grande et génialissime nouvelle. » il croise les bras, mécontent. tu ne te départis pas d'un sourire ravi. « je t'ai épousé, je ne t'ai pas adopté. arrête de te chamailler avec elle comme si vous étiez frère et soeur. Del, tu t’expliques ? » tu ricanes en regardant Isaac, qui se renfrogne encore plus. « bon. tu ne cries pas, tu ne t'énerves pas, tu ne t'évanouis pas, et tu ne boudes pas comme lui. OK ? » tu n'attends pas la réponse: « je vais à l'armée ! » la feuille d'admission entre les mains, tu sautilles presque, l'agitant de gauche à droite et de droite à gauche. « p... pourquoi ? » tu fronces les sourcils, haussant les épaules. « parce que c'est cool. » tu as soudainement l'impression qu'elle va exploser sur place. ou t'étrangler. « cool ? c'est... cool ? DELILAH ! » tu lui fais signe de baisser le volume, ce qui a le don de l'irriter encore plus. « tu passes le concours dans notre dos et tu m'annonces que tu pars... quand, d'ailleurs ? tu pars quand ? » elle s'avance et t'arrache la feuille des mains avant que tu n'aies le temps de répondre, la lisant en diagonale. une fois qu'elle a trouvé ce qu'elle cherchait, elle te met le papier sous le nez. ou plutôt, le colle à ton visage. tu l'écartes en riant. « alors j'avais demandé ni cris, ni énervement. le seul truc que t'as pas fait c'est t'évanouir. tu vas pas t'évanouir, hein ? »

la pilule est difficile à avaler pour ton entourage. ta mère te fait même écrire une lettre à ton père, que tu envoies à sa dernière adresse connue sans espérer de réponse. c'est donc sans surprise que tu demeures sans nouvelle. c'est mieux ainsi, tu n'aurais pas supporté qu'un type que tu as vu une dizaine de fois dans ta vie se permette un quelconque jugement concernant tes choix de vie. tu trouves donc enfin ta vocation à l'âge de vingt-trois ans, après avoir tenté des études d'art. trop calme pour toi, tu as besoin d'action. l'armée a été un coup de tête, la réussite des tests une surprise, et l'entraînement une épreuve. non physique, ni même mentale -rien ne peut entamer ta joie de vivre-, mais bien au niveau disciplinaire. tu t'es presque instantanément fait des ennemis, et pas des moindres.

◇

Conrad O'Brien. Sergent O'Brien, quelle merde. tu ne pouvais pas tomber sous le charme d'un mec au lycée, d'un cuistot, d'un avocat, d'un infirmier. d'un flic. d'un fermier. non, il te fallait ton supérieur. en même temps, ils t'en ont trouvé un fameusement bien foutu. si tu étais comme les autres nanas, tu lui ferais les yeux doux en ricanant avec tes copines dès qu'il te jette un regard ou t'adresse la parole. mais tu es du genre directe, pour ne pas dire un bourrin total. raison pour laquelle tu lui fais du rentre-dedans sans la moindre gêne. enfin, pas non plus devant tout le monde, évitons de se faire renvoyer. mais tu en fais assez pour faire comprendre à tes potentielles concurrentes que tu es déjà sur l'affaire.
jusqu'à ce que monsieur ne soit blessé. tu ne peux nier un pincement au cœur en apprenant sa blessure. bon, ok, tu frôles l'arrêt cardiaque et te demande durant une seconde qui dure une éternité si ton cœur recommencera un jour à battre. et il le fait, de plus en plus fort, de plus en plus vite, en attendant l'annonce de la gravité de la situation. tu n'es pas seulement sous le charme, tu tiens à lui. tes sentiments se sont développés rapidement, pas amoureux, mais forts. ou peut-être amoureux, après tout qu'est-ce que tu en sais, tu n'as jamais aimé.

◇

la fumée de ta clope s'élève dans la nuit, et disparaît. tu fumes rarement, tu as emprunté celle-ci à un type dont le nom t'échappe. un nouveau, qui te colle un peu aux baskets puisque tu as été désignée comme la plus chaleureuse. n'importe quoi, cela fait trois mois que tu as perdu toute envie de discuter joyeusement avec les autres soldats. trois mois qu'il n'est plus là, n'importe qui ayant un minimum de cervelle est capable de faire le lien. tu t'en fous royalement, qu'ils parlent, qu'ils comprennent. de toutes manières, cela n'intéresse personne. « salut... » tu ne lèves pas les yeux, tu sais pertinemment qu'il s'agit du sergent bizarre qui a récemment remplacé O'Brien. celui qui te regarde toujours avec un peu trop d'insistance. pire que toi avec son prédécesseur. « au revoir. » tu reportes la cigarette à tes lèvres, mais il te l'arrache et l'écrase sous sa botte, te prenant le visage à une main, et t'empêchant de le frapper de l'autre. tu pousses un grognement félin. « si vous ne me lâchez pas je hurle à vous percer les tympans. » ton regard détaille le sien, dans l’expectative. il se contente d'un sourire lubrique. tu te lèves brusquement et lui exploses le nez d'un coup de tête. il libère tes mains et tu le gifles violemment avant de lui asséner un coup de genou dans les parties. il s'effondre dans un cri de fillette qui attire la moitié du campement auprès de vous. les apparences sont plutôt contre toi.

avec le recul, tu réalises que tu aurais vraiment dû hurler. tu aurais eu moins de problèmes. mais tu l'as frappé et il lui a suffit de prétendre que tu n'avais pas apprécié qu'il veuille t'empêcher de fumer. ta parole contre la sienne. son poste et tes antécédents de violence jouant en sa faveur. suspension, voilà la sentence. aux yeux de la plupart, tu as frappé ton supérieur. tu lui as cassé le nez pour une histoire de clope. qui se risquerait à croire que c'est en effet un pervers et que tu n'as fait que te défendre ? vraiment, tu aurais dû hurler.

j'espère que nos bébés te plairont
je te retourne le compliment pour jen
merci

heyy
merci mon chat les précisions arrivent

merci merci

merci mes petits loups

merci

merci

chloé
merci mon chat, contente d'être de retour et que le duo te plaise, je suis tellement fan d'eux   merci merci

et oui, j'ai ramené mon sexy acolyte
merci ma belle je suis super contente que ma deli te plaise autant, et avec plaisir pour le lien