Little Princess
« Les petites filles aiment les histoires de princesses.»

Je suis née le 11 Décembre 1993 à Brisbane en Australie. Mon père, Darío Thorance, était un riche banquier, tandis que ma mère, Theresa Thorance, était propriétaire d'une grande galerie d'art de la ville. Toute petite déjà j'adorais les animaux et rêvais secrètement que l'on déménage à la campagne où on pourrait avoir des chats, des chiens ou des chevaux ! Mais ce projet était loin d'être celui de mes parents. Eux, ils voulaientt que leur fille devienne une riche avocate ou un riche médecin. Ils m'aimaient très fort et me choyaient énormément cependant ils ne comprenaient pas qu'ils m'opressaient et, ce, depuis ma plus tendre enfance.
Je me trouvais égoïste car, dans le fond, je possédais tout ce que je voulais, ou presque. On habitait dans une maison immense avec une belle piscine et j'allais dans les meilleurs écoles, parmi les plus réputées. Seulement je m'ennuyais, moi, dans ma grande chambre. J'aurais préféré vivre dans une petite maison, dans un village ridicule avec une seule école et pas autant d'argent. Comme on dit, l'argent ne fait pas le bonheur. Seulement j'avais beau me sentir un peu seule dans ma vaste maison, j'avais décidé de ne jamais décevoir mes parents. Pour moi c'était une honte de me sentir mal alors qu'ils faisaient tout pour moi. J'étais jeune à cette époque et je pensais que les adultes avaient toujours raison. Je resterai sur cette idée longtemps après.

Vers l'âge de quatorze ans, je tentais une légère rébellion. Depuis mes douze ans je commençais à entrer dans l'adolescence et ces changements physiques et moraux provoquaient en mois une envie de liberté, comme beaucoup de petits jeunes de mon âge d'ailleurs. Cependant mes parents me remirent vite sur le droit chemin. Ils me rappelèrent que je me devais de leur faire confiance et de leur obéir, qu'il fallait que j'ai toujours les meilleures notes pour avoir le meilleur métier. Métier qui me permettrait d'avoir une qualité de vie semblable à celle qu'ils m'offraient. Mais moi je m'en fichais de tout ça. J'avais quatorze ans et l'on me parlait déjà de métier. Je ne comprenais pas. Cependant je n'avais pas encore le courage de leur tenir tête, pas encore. Je n'avais pas le droit de sortir en ville l'après-midi avec mes amies si une seule de mes notes était en-dessous de 14, je n'avais pas non plus le droit d'avoir de petits copains, ça, c'était sans doute ce qu'il y avait de plus tabou.

Cependant, après avoir eu mon Bac, avec mention très bien, je leur annonçais que, non, je ne ferais pas de grandes écoles. Je partais en France, dans ce qu'ils appelaient une "Fac de psychologie". J'avais bossé en cachette pour avoir suffisamment de sous pour le billet d'avion et l'inscription. Alors non, je ne ferais pas de grandes écoles et je n'aurais pas un métier de dingue. Je deviendrais psychologue, je ferais ce qu'il me plaisait de faire, ce qui me rendrait heureuse et point barre. Sous le choc ils me demandèrent pourquoi la France. Je leur répondis que c'était pour améliorer mon français et découvrir la capitale. La vérité c'était que là-bas je serais assez loin pour échapper à leur contrôle.
Arrivée à Paris, je fonçais voir mon (tout) petit appartement, puis je me trouvais assez rapidement un boulot de serveuse dans un café. Histoire d'avoir assez d'argent pour les courses, le loyer et d'autres conneries. Là-bas je découvris aussi plusieurs choses : l'alcool, les soirées et les coucheries. Je crois qu'en quatre ans j'ai pris plus de cuites que n'importe qui. Je découvrais des choses qui m'avaient toujours été interdites et j'en profitais donc à fond. Et puis je fis aussi la connaissance d'un garçon dont je tombais amoureuse. Avec lui je vécus une idylle qui dura de mes dix-neufs ans à mes vingt-deux ans, soit à peu près trois ans. Et tout cela se termina brutalement, je ne vis rien venir. Mon chagrin fut tellement immense que je partis du jour au lendemain, comme ça, sans rien dire.

Je retournais tout de suite chez mes parents et je repris mon année d'étude en cours de route. Ça aurait pu poser problème mais j'avais des notre suffisamment bonnes pour me permettre ça. Je finis donc mon année et obtins mon diplôme. Mes parents n'étaient pas vraiment enchantés de me revoir en raison du chemin que j'avais pris. Aussi l'ambiance tendue de la maison finit par me lasser. Ce fut ainsi que je me décidais à venir ici, au Canada, à White Oak Station. Une amie de la Fac en France m'en avait parlé et puis le Canada m'avait toujours fait rêver en raison de ses grands espaces naturels. Ma mère sanglota un peu dans son mouchoir tandis que je prenais mes valises et les posais dans le coffre de la grande voiture de mon père.
Voilà comment je finis par arriver dans cette charmante ville où je me mis à exercer ma profession. Je finis par m'acheter une jolie maison dans le quartier de Fairmount. J'adoptais aussi un chien berger australien nomménThifen, et un gros chat noir que j'appelais aussitôt Oggy. Voici donc comme je finis par totalement aménager ici.