Etudiante en médecine, l’université était sans aucune hésitation le lieu où je passais le plus souvent mon temps libre, et cet après-midi ne manquait pas à cette habitude. Aillant cours uniquement ce matin, j’avais finalement décidé de rester afin de réviser un peu mes cours d’anatomie, aillant un travail à rendre là-dessus dans quelques jours. Après manger, je me dirige donc vers le parc de l’université, pour me mettre sur un banc afin de profiter de l’air frais du mois de février, qui perdure déjà depuis plus de deux mois. J’aime beaucoup cette saison, l’hiver. Il faut dire que étant originaire de la Pologne, le froid, la neige et les parties de luges était mon quotidien à l’orphelinat, et depuis mon adoption, c’était la même chose. Le Canada était un pays froid, White Oak Station a malgré tout un hiver assez agréable, où les températures ne s’affolent pas trop dans le négatif. Je m’aperçois rapidement qu’aucuns bancs n’est disponible, soit il y a quelqu’un dessus ou bien il est cassé, comme toujours. Une jeune femme blonde attire cependant mon regard sur le banc un peu à l’écart des autres, et je ne tarde pas à la reconnaitre. C’est Joanne, mon ancienne colocataire. Je souris un peu puis m’avance vers elle, heureuse de la retrouver ici. Joanne, c’est bien plus qu’une simple colocataire, qui est devenue au fil du temps une amie vraiment fidèle. Arrivant vers elle, je lui lance avec un grand sourire. « Hey Joanne ! Je peux ? » Je lui souris. Joanne, même si on se ressemble sur certains points, c’est un peu mon contraire parfois. Par exemple, elle est footbauleuse professionnelle… moi je ne sais pas shooter dans un ballon. Autre chose, elle fait des études de sports alors que moi je fais du sport une fois par mois, à peine. Cette différence me fait souvent sourire, car malgré tout, je l’adore, malgré sa sport attitude.
Joanne Jacobsen
› inscription : 21/06/2014
› messages : 1175
› points : 4
› avatar : alexis ren
› crédit : polarize
› âge : vingt-deux ans
› statut civil : le cœur en miette, elle tente de faire le deuil de sa petite-amie
› quartier : fairmount district (#726), une maison vide sans elle
› occupation : censée être footballeuse professionnelle, mais actuellement sans club et donc sans emploi
Depuis quelques jours, l'université vient compléter mon emploi du temps déjà bien chargée. En vivant avec Astrid, enseignante à l'école primaire de White Oak Station, j'ai retrouvé le goût de l'école, celui que j'avais quand j'étais encore une enfant. Alors sur un coup de tête, j'ai pris la décision de m'inscrire ici et d'étudier pour un métier qui assurera mes arrières quand ma carrière sportive sera finie. Pourquoi je parle de coup de tête ? Parce que j'ai fait ça vite, vite pour ne pas changer d'avis et pour ne pas le regretter ensuite. Ma petite amie m'a beaucoup aidé dans les démarches et je lui en suis très reconnaissante. Mais. Oui, parce qu'il y a toujours un mais. Ce matin, j'ai reçu un appel de mon agent qui m'a annoncé qu'un club français l'a appelé et qu'ils ont proposé beaucoup d'argent pour que je les rejoigne. Depuis ce fameux coup de téléphone, je suis complètement perdue : rester ou partir. Alors entre deux cours, j'ai pris mes affaires et je suis partie prendre un peu l'air. Comment faire mon choix ? Comment le dire à Astrid ? Et est-ce vraiment bon pour moi d'envisager de partir, alors que je me sens tellement bien ici ? Les questions sont nombreuses et elles se bousculent dans mon esprit. Je m'apprête à prendre mon téléphone pour envoyer un message à Astrid, mais je suis coupée dans mon geste avant même que ma main n'arrive à ma poche. « Hey Joanne ! Je peux ? » En entendant mon prénom, je relève instantanément la tête et un large sourire s'installe sur mon visage quand je vois qu'il s'agit d'Alice. « Oui, bien sûr. » Je me lève du banc et vient lui faire une accolade, avant de prendre mes affaires et de les décaler un peu pour lui laisser de la place. Je jette un rapide coup d'oeil aux environs, puis je viens m'asseoir de nouveau sur les planches de bois. « Je vois que nous ne sommes pas les seules à vouloir profiter un peu des premiers rayons de soleil de l'hiver. » En effet, je n'ai pas fait attention, mais tous les bancs sont occupés. La jeune femme prend place à mes côtés et je pose mon regard dans le sien. « Comment vas-tu ? »
(#) Sujet: Re: hey, friend ! (joanne) Ven 25 Mar - 20:30
hey, friend !
joanne & alice
Lorsque Joanne me répond, j’ai la petite impression de la déranger dans un grand moment de réflexion. « Oui, bien sûr. » Elle me fait l’accolade, et je lui fais la bise avant qu’elle ne commence à décaler ses affaires histoire que je puisse m’asseoir. Elle s’y rassoie ensuite et je la regarde en souriant. Joanne est vraiment quelqu’un d’adorable, et je regrette parfois de ne plus habiter avec elle. « Merci bien. » Être seule, ce n’est plus vraiment mon péché mignon maintenant, et je n’ai pas encore eu de réponses à mes propositions de colocations, à croire que je fais peur ou que la réputation de mes relations d’un soir mette un frein dans les roues. Pourtant, j’ai bien précisée que j’étais calme… enfin je crois. Joanne me sort de mes pensées en prenant la parole. « Je vois que nous ne sommes pas les seules à vouloir profiter un peu des premiers rayons de soleil de l'hiver. » Je souris à nouveau. « C’est sûr qu’on l’attend tellement le soleil chaque année, que dès qu’il apparait, tous le monde veut en profiter. » Je m’assoie près d’elle, et elle me demande comment je vais. Je baisse un peu la tête. Même si tout va bien, je suis un peu submergée par les cours, et cela malgré mes atouts de travail. Je ne tarde pas à lui répondre histoire de ne pas la faire patienter trop longtemps. « Un peu submergée par les cours en ce moment mais je vais bien. Et toi comment vas-tu ? » Je lui souris encore une fois. J’ai l’impression de trop sourire en ce moment, mais après tout peut importe, mieux vaut sourire que pleurer ou faire la tronche non ? Ma curiosité prend vite place dans la conversation. Je sais qu’elle a emménagé avec sa petite amie après la colocation, et je me souviens de mon léger étonnement à l’époque où j’ai appris qu’elle sortait avec une femme. Mais heureusement je suis plutôt ouverte d’esprit, et cette annonce lointaine désormais me fait parfois réfléchir sur moi-même et mes attirances sexuelles. Pour le moment, je n’ai eu que des attirances pour les hommes, mais peut-être qu’un jour une femme viendra faire battre mon cœur. Comme Joanne. Et peut-être même que Joanne sera la première au courant, je me vois mal parler de cela à quelqu’un n’aillant pas vécu la même chose. Mais la question et l’heure n’est pas là, pour le moment non seulement je ne suis amoureuse de personne mais en plus, je ne suis pas prête pour une relation sérieuse. Je regarde Joanne. « Comment ça se passe avec Astrid ? »
Joanne Jacobsen
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› occupation : censée être footballeuse professionnelle, mais actuellement sans club et donc sans emploi
Après avoir déplacé mes affaires pour lui laisser de la place, je lui fais une remarque concernant le beau temps et la haute fréquentation du parc de l'université aujourd'hui, ce qui est pour moi lié et la jeune femme semble de mon avis. « C'est sûr qu'on l'attend tellement le soleil chaque année, que dès qu'il apparaît, tout le monde veut en profiter. » Venant d'un pays nordique, je suis habituée aux basses températures que l'on a au Canada, mais c'est vrai qu'un bon petit rayon de soleil qui te réchauffe juste ce qu'il faut, ça fait du bien ! Alice prend place à côté de moi et je lui demande comment elle va. « Un peu submergée par les cours en ce moment mais je vais bien. Et toi comment vas-tu ? » « Je pense que nous sommes un peu tous dans cet état là en ce moment. Je me demande d'ailleurs pourquoi j'ai décidé de reprendre mes études. » C'est vrai que quand je me vois en train de réviser mes cours dans le bus qui nous mène à un match, alors que mes autres coéquipières s'amusent et rigolent ensemble, j'ai quelque peu les boules et je regrette d'avoir fait ce choix de me lancer de nouveau dans les études. Mais bon, si je fais ça, c'est pour une bonne raison. « Mais je vais bien aussi, merci. » Le sourire qu'a la jeune femme sur le visage est communicateur et je me mets moi aussi à sourire, malgré le fait que j'ai un peu la tête ailleurs avec le coup de téléphone que j'ai eu. « Comment ça se passe avec Astrid ? » Un large sourire s'installe sur mon visage en évoquant la jeune femme. « Très bien. » À l'inverse d'Alice, je ne suis pas du genre à enchaîner les conquêtes. En Norvège, durant ma période au centre de formation, je n'étais pas du genre à vouloir me mettre avec quelqu'un, homme ou femme, sérieux ou pas, j'étais simplement concentrée sur le football et sur mes études. Ce n'est qu'en arrivant ici, quand j'ai rencontré Sacha que je me suis attachée à une personne et que j'ai appris pour ma bisexualité. Après la jeune femme, il n'y a eu personne. Personne jusqu'à Astrid. À croire que je suis du genre à n'avoir que des relations sérieuses. Mais je ne m'en plains pas, car je suis très heureuse avec elle. « J'avais un peu peur avec la cohabitation au début, mais au final, ça se passe très bien. Et puis, avec nos emplois du temps respectifs, nous n'avons pas le temps de nous voir assez pour nous taper sur le système. » Je plaisante bien sûr. Partager sa maison avec la personne qui partage notre vie, c'est différent qu'avec une personne comme une autre et cela peut souvent être à l'origine de disputes dans le couple. Mais pour le moment, ce n'est pas le cas. Nous prenons toutes les deux nos marques et nous faisons de notre mieux pour que la cohabitation se passe de la meilleure des manières.
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