Est-ce vraiment nécessaire ?
Je hais parler de mon passé...

Abandonnée par ma mère à l'âge de deux ans, mon père a du prendre toute la responsabilité de mon éducation. Ils s'étaient rencontrés trois ans plus tôt, lors de leurs vacances d'été alors qu'ils n'avaient que 17 ans. Ils étaient tombés amoureux le temps de quelques semaines et pensaient ne plus jamais se revoir. Il venait d'une famille campagnarde habitant au fin fond de la cambrousse écossaise et plutôt pauvre et elle, d'une famille d'aristocrates écossais d’Édimbourg. Leurs mondes étaient très différents. Mais, au moment de rentrer à l'école, ma mère s'est rendue compte qu'elle était enceinte et c'était le drame. Mes grands-parents refusèrent qu'elle avortât, mais ils ne voulaient pas non plus que mon père participât à mon éducation. Il dut se battre pour obtenir ma garde de temps à autre.

Lui, était amoureux de ma mère et il croyait vraiment qu'ils pouvaient surpasser les obstacles et trouver un moyen de vivre ensemble. Elle a tout brisé alors qu'elle est partie, du jour au lendemain, sans rien dire à personne. Même ses parents ne purent la retrouver malgré toutes les investigations qu'ils ont lancées. Mon père a donc commencé à s'occuper de moi. Sauf qu'il est devenu alcoolique et n'était plus en mesure d'être un père pour moi. C'était ma grand-mère paternelle qui prenait soin de moi, alors. Mais mes grands-parents maternels en ont décidé autrement. Le juge leur a accordé ma garde et mon éducation. A cinq ans, j'ai du me séparer de la femme que j'aimais énormément pour aller dans une famille que je ne connaissais presque pas.

Et que je n'ai pas aimé dès les premiers jours passés chez eux. Je n'étais pas libre, car je devais me conformer à toutes les règles de leur maison et de leur éducation, que ma mère a du subir probablement aussi. Tout pour devenir une petite fille modèle qui travaillait pour avoir les meilleures notes, les meilleures études, les meilleurs emplois et les meilleurs salaires. La sévérité et la froideur dont faisait preuve notamment ma grand-mère me révolta. Si au début je respectais ce qu'ils me demandaient de faire, je me suis vite sentie oppressée, triste et malheureuse. Un jour, j'en ai eu assez et j'ai commencé à me rebeller. Je n'en faisais qu'à ma tête et j'entrais en conflit avec eux sur presque tout, presque tout le temps. Je les rendais fous. Bien sûr, j'étais tout le temps punie à cause de ça, mais je m'en fichais, je bravais leurs punitions aussi.

A l'adolescence, j'ai rencontré des personnes qui m'ont fait découvrir la musique rock et j'ai adoré. Bien sûr, ce n'était pas dans les goûts de mes grand-parents qui préféraient la musique classique. Mais avec ces personnes-là et cette musique-là, je me suis sentie bien mieux. Toujours en n'écoutant jamais les ordres que j'avais, j'ai commencé à sortir dès l'âge de 14 ans, où j'ai découvert l'alcool et la drogue pendant les fêtes. J'en suis devenue assez vite dépendante car grâce à cela, j'étais libre et comme invincible face à mes grand-parents. En même temps, je me rendais autant que possible chez mon père pour m'occuper de lui. Il avait fait une cure qui avait marché quelques temps, mais il s'était remis à boire. J'essayais de passer du temps avec lui et ma grand-mère autant que je le pouvais.

A 16 ans, j'ai rencontré mon premier grand amour lors d'une fête. Cela a été le coup de foudre sur le champ. Notre relation a très vite évolué : il était toutes mes premières fois. Avec lui, j'étais tellement bien. Je me sentais aimée, heureuse et libre. Au bout de deux ans, nous étions si proches que nous faisions déjà des plans pour l'avenir. Du moins, à moyen terme. Sauf que la vie en a décidé autrement et nous avons été séparé. Lors d'une soirée entre amis au Loch Ness, nous avons un peu trop consommé. Je suis descendue avec lui près du lac et une idée totalement bête lui a traversé l'esprit. Nous nous sommes déshabillés et sommes entrés dans l'eau glacée, bien sûr. Il a glissé sur une pierre et n'a pas su s'en sortir. Je ne pouvais rien faire, j'étais paralysée, j'avais froid, la drogue agissait... Je le voyais se débattre et se noyer sous mes propres yeux...

Après ce traumatisme, je n'arrivais plus à être bien, même en prenant de la drogue. J'ai décidé de faire une cure de désintoxication, poussée par mes grand-parents qui payèrent tout et qui furent très heureux de mon choix pour une fois. J'ai passé plusieurs mois dans le centre avant d'être totalement guérie. Du coup, à 19 ans, quand j'en suis sortie, j'avais eu le temps de réfléchir sur ce que je voulais faire : à savoir, partir. Je voulais fuir cet endroit de malheur qui ne m'apportait rien de bon. Mon père était décédé deux ans plus tôt et je laissais simplement ma grand-mère paternelle que j'aimais énormément. Mais il fallait faire des choix dans la vie et celui-ci m'était indispensable. J'avais besoin de partir loin de tous ces souvenirs, bons comme mauvais et reconstruire ma vie autre part, là où personne ne me connaissait.

C'est ainsi que je suis arrivée à White Oak après plusieurs semaines et que je m'y suis installée alors que j'avais 20 ans. Installer est un bien grand mot, car j'étais sans argent et sans emplois, sans diplôme également, et je n'avais pas d'endroit où dormir. Donc j'étais sans abri et j'étais dans la rue quelques temps. Jusqu'à ce que Loup ne me trouve et m'accueille chez lui. Cela me gênait, mais je lui dois tout à ce jeune homme. Il m'a sauvée la vie car grâce à lui, j'ai pu trouver un emploi de barmaid et quelques temps après, mon petit salaire m'a permis de louer un petit studio miteux mais qui me correspondait parfaitement. Je n'ai pas besoin de plus. Entre temps, le propriétaire du bar m'a permis aussi de mixer deux soirs par semaine pendant une heure pour faire bouger le public.

Voilà, vous connaissez maintenant les grandes lignes. J'espère que vous avez été attentifs car je ne le répéterai pas une deuxième fois. Mon passé, je veux l'enfouir au plus profond de moi et ne plus jamais avoir à en parler. Désormais, ce qui m'importe, c'est l'instant présent. Un point c'est tout.

Félicitations, tu es officiellement validé(e) !
désolée pour le retard.
j'aime beaucoup ton personnage, elle a une histoire pas toute reposante, mais super intéressante. j'ai hâte de voir toute votre petite bande en action !

Selon le questionnaire, tu te retrouves dans le groupe Seize the day.
Tu peux désormais te rendre dans la catégorie Gestion du personnage pour faire les diverses demandes, tu peux aussi recenser ton personnage, ou bien rechercher des liens. Ensuite, tu peux aussi aller créer un ou plusieurs scénarios ou des bandes. Enfin, pour faciliter ton intégration, n'hésites pas à participer à la loterie des rps.

Bref, tout le staff te souhaite la bienvenue sur Feels Like Tonight !