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 you're the only light i ever saw. (terrence)

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Message(#) Sujet: you're the only light i ever saw. (terrence) you're the only light i ever saw. (terrence) EmptyMar 17 Nov - 22:25

« Nous amorçons notre atterrissage vers l’aéroport. Nous vous remercions de bien vouloir redresser votre siège et relever votre tablette. Tous les appareils électroniques… »

La voix nasillarde de l’hôtesse tira Denya de son demi-sommeil et la fit presque se relever en sursaut. Un soupir s’échappa de ses lèvres tandis qu’elle soulevait légèrement le store du hublot, observant longuement le sol sur lequel elle n’allait pas tarder à se poser. Il avait été impossible pour elle de fermer l’oeil du vol durant lequel toutes les émotions possibles et inimaginables firent rage en elle. Terreur, anxiété, euphorie et émotion l’avait obligée à ronger chacun de ses ongles (fraichement manucurés pour l’occasion), une sale habitude qu’elle pensait pourtant avoir perdu. Mais l’idée de revoir Terrence la mettait dans tous ses états, et elle parvenait difficilement à croire que tout ceci n’était pas un rêve. D’ailleurs, elle s’était même pincée plusieurs fois pour vérifier, sous le regard éberlué de l’homme assis à sa gauche.

Denya avait perdu le compte des mois qui avaient passé depuis le départ de Terrence. Elle avait perdu le compte du temps qui s’était écoulé depuis son avortement, perdu le compte des nuits passées à tourner inlassablement dans son lit, perdu le compte de tous les jours qui lui avaient paru si vides après qu’il fut parti. En réalité, elle ne l’avait plus vu depuis un an et demi. Tant de temps avait passé depuis la dernière fois qu’elle l’avait touché, embrassé, — aimé. Tant de choses s’étaient passé, mais tout au fond d’elle, elle n’osait pas réellement s’avouer que rien n’avait véritablement changé. Finalement, après l’obtention de son master, elle avait décidé de prendre une décision radicale. Hors de question de rester trois ans de plus en Ecosse, hors de question de continuer à vivre chez ses parents. Elle avait l’impression d’étouffer là-bas, à Dundee. L’impression d’avoir déjà tout vu, tout connu, de reconnaitre chaque visage dans la rue. Elle se sentait comme une touriste dans une ville qu’elle détestait. Ce qui lui fallait, c’était un grand bol d’air frais. Cette dernière année n’avait pas été facile pour elle, surtout pas après son avortement, et après des mois passés à se languir, elle s’était mise en quête d’une nouvelle université, d’une nouvelle ville pour continuer ses études et surtout, pour changer d’air. Dans sa tête, l’idée de retourner près de sa ville natale canadienne avait germé. Finalement, son choix s’était arrêté sur White Oak Station, où elle se souvenait être allée plusieurs fois dans son enfance, avant son départ pour l’Ecosse. Elle savait également que certains membres de sa famille vivaient toujours là-bas, et cela la rassurait. White Oak était en quelque sorte un pied à terre, une valeur sûre. Et surtout, c’était la ville de Terrence. Sa fierté l’empêcher de s’avouer à quel point ce fait avait joué dans sa décision. Elle se souvenait encore de sa voix, au téléphone, lorsqu’elle lui avait annoncé la nouvelle. Elle se souvenait de ses mains tremblantes, des mots qu’elle avait eu du mal à faire sortir. Elle se souvenait de sa réponse étonnée, de la joie qu’il avait semblé éprouver à l’idée de la revoir. Elle se souvenait lui avoir donné l’heure d’arrivée de son avion, la porte, le terminal. Elle se souvenait avoir raccroché et avoir flotté sur un nuage pour le reste de la journée. Denya ignorait à quoi s’attendre. Après tout, ils n’étaient pas un couple. Il n’avait jamais été question de se retrouver en s’embrassant, d’être exclusifs, ou de s’appeler tous les soirs. Ils étaient restés en contact, se parlaient de temps en temps, rien de plus. Elle avait eu une ou deux aventures pour tenter de se l’enlever de la tête — en vain.

Un soubresaut la tira définitivement de ses pensées. L’avion s’était posé sur le sol de la piste et se dirigeait lentement vers le tube qui lui permettrait de rejoindre la terre ferme. Denya récupéra ses affaires rapidement, rassemblant son sac et ses magasines, profitant des quelques minutes qui lui restaient pour se brosser les cheveux et vérifier qu’elle ne ressemblait pas à un zombie ambulant. Les passagers commençaient à se hâter vers la sortie de l’avion et elle se leva, inspirant profondément. Il était temps. Les montagnes russes dans son estomac ne cessaient de s’agiter et elle essuya ses paumes moites contre son jean. Elle était victime de son stress et tentait désespérément de se persuader qu'il n'y avait aucune raison d'être inquiète. Quelques minutes plus tard, après être sortie et avoir récupéré sa valise, elle parcourut le chemin jusqu’à la sortie de l’aéroport, l’endroit où elle était censée retrouver Terrence. Plus anxieuse que jamais à l'idée de le revoir, elle se sentit soudainement faiblir au milieu des cris de joie autour d’elle qui l’empêchaient de réfléchir correctement. Couples enlacés, familles émues et chauffeurs de taxi brandissant des pancartes l'entouraient : elle ignorait où donner de la tête et se sentait complètement perdue, sur une terre inconnue, dans un aéroport inconnu, au milieu de tous ces visages inconnus. Ses yeux parcoururent rapidement la foule tandis qu’elle essayait de trouver Terrence, le coeur battant.
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Message(#) Sujet: Re: you're the only light i ever saw. (terrence) you're the only light i ever saw. (terrence) EmptyDim 22 Nov - 11:29

La bonne femme de soixante-quinze ans, les cheveux gris noués en un chignon bas, un châle déposé sur ses épaules par-dessus un gilet qui avait traversé les années, tapotait des mains le torse de son petit-fils, qui n'était d'ailleurs plus si petit que ça. Un mètre quatre-vingt au compteur, il paraissait toujours plus grand et imposant, par le regard qu'il donnait et l'aura qu'il dégageait. Il ne cessait de prendre des grandes inspirations, deux ou trois fois par minute, alors que sa grand mère restait prostrée devant lui, à lui tapoter tantôt le torse tantôt les épaules, à lui sourire et lui donner des mots d'encouragement. « Tu es très beau comme ça, Terrence, » lui répéta-t-elle une énième fois. Après s'être habillé, il était descendu retrouver sa grand-mère pour s'assurer que ses vêtements allaient bien ensemble, que cela ne faisait ni trop décontracté ni trop habillé, que ses cheveux ne partaient pas en live ou que sa barbe était correctement rasée ; qu'il était présentable, en somme. « Je t'ai rarement vu aussi stressé. » Et pour cause. La dernière fois qu'il s'était autant mis la pression, c'était plus d'un an et demi plus tôt, alors qu'il s'apprêtait à partir pour l'Écosse. Aujourd'hui, il s'apprêtait à accueillir l'Écosse. À retrouver Denya. Denya. Bon sang, il n'arrivait toujours pas à le réaliser. Cela faisait deux heures qu'il essayait de se calmer, en vain. Comment aurait-il pu y arriver ? Il allait revoir la première et la seule fille dont il soit jamais tombé amoureux, après un an et demi sans l'avoir vu en chair et en os ; c'était quelque chose. Ils s'étaient téléphonés à plusieurs reprises, bien sûr, mais ce n'était pas pareil. Il allait la revoir. Il allait pouvoir la prendre dans ses bras, la serrer contre lui, s’enivrer de son parfum, entendre le son de sa voix non modifiée par le téléphone, il allait la voir sourire ou pleurer, il allait la voir. Il se rappelait de l'avoir quittée comme si c'était hier, et leurs au-revoir lui laissait encore un goût amer dans la bouche. Il aurait voulu rester plus longtemps, il aurait voulu qu'elle vienne avec lui, mais l'une comme l'autre des options n'étaient pas possibles et il le savait. Ils le savaient tous les deux, et ce n'était pas faute de s'y être préparés psychologiquement ; mais Terry avait eu beau avoir en tête pendant trois mois que leur histoire s'arrêterait au bout de ces quinze semaines, il n'était pas parti le cœur léger une fois le jour fatidique arrivé. « Aller file, mon grand. » La grand-mère donna une dernière petite tape attendrissante sur le bras de son petit-fils et lui donna un énième sourire encourageant. Terrence hocha la tête pendant quelques secondes, puis pris sa mamie dans ses bras. « Merci grand-mère. » Il la serra quelques instants, avant de la relâcher. Il se passa la main dans les cheveux, machinalement - un geste qu'il allait refaire à de multiples reprises pendant les deux heures qui arrivaient -, puis quitta le manoir non sans avoir vérifié qu'il n'avait rien oublié. Il avait son portefeuille, ses clés, sa pancarte. Tout était bon, il n'avait plus qu'à décoller.

Terrence gara sa Polo sur une place du gigantesque parking de l'aéroport, à environ deux cent mètres de l'entrée principale. Malheureusement, c'était la place la plus proche qu'il avait trouvé. Il récupéra sa pancarte, verrouilla sa voiture et se dirigea vers le bâtiment moderne, aux courbes arrondies. Une fois arrivé, il observa le panneau électronique avec la liste des différents vols. Il glissa sa main dans la poche arrière de son pantalon pour en ressortir un petit bout de papier, où il avait inscrit toutes les informations que Denya lui avait donné, quand elle l'avait appelé il y a quelques semaines. Il releva la tête et trouva l'avion qu'elle avait empruntée. Terminal 3. Il regarda les différents panneaux et entreprit de s'y retrouver dans le dédale de couloirs. Quand il eut trouvé le bon terminal, il regarda l'heure sur son portable ; il avait une bonne heure et demi d'avance. Il avait voulu être sûr de ne pas être en retard et avait donc prévu de la marge. On ne pouvait jamais prévoir un soudain embouteillage, ou un problème sur la voiture. Il se serait mordu les doigts s'il n'avait pas pu être à l'heure pour l'arrivée de Denya au Canada. Pour les quatre-vingt dix minutes qu'il avait à tuer, il s'installa en terrasse d'un café, où il commanda successivement un chocolat chaud, un café au lait, un café noir, puis un certain nombre d'autres boissons. Dès qu'il en finissait une, il en commandait une nouvelle. « On retrouve sa copine ? » avait fini par lui demander le serveur, qui avait bien remarqué l'impatience de son client. Terrence avait ricané nerveusement et esquissé un semblant de sourire, avant de hausser les épaules. Il n'avait rien répondu. Denya n'était, après tout, plus sa petite amie. Mais impatient, mon dieu qu'il l'était, oui. Il se rappelait très bien de son appel : il était au manoir, en train de retaper une voiture qu'il avait eu d'occasion pour quasiment rien du tout. Quand il avait reconnu Denya à l'autre bout du fil, il s'était installé à l'intérieur du véhicule, au chaud. Tu... tu viens ici ? Son sourire s'était élargi et avait illuminé tout son visage alors qu'elle lui annonçait qu'elle avait l'intention de venir à White Oak Station. C'était inespéré. Il était aux anges. L'appel terminé, il avait couru jusqu'au manoir pour annoncer la bonne nouvelle à sa grand-mère, et il avait passé les semaines suivantes à tout prévoir pour son retour. Elle ne l'avait jamais vu aussi heureux, et le cœur de la mamie s'était tournée en guimauve de savoir son petit-fils emplit de bonheur de la sorte. En effet, elle ne l'avait pas vu quand il était en Écosse, et à son retour il était davantage dépité qu'heureux. Après de nombreux jours à se languir de son retour, le jour était enfin arrivé. L'heure, la minute. Le temps T. Terrence jeta un dernier regard à son portable. Plus que quinze minutes avant que l'avion n'arrive. Il alla payer ses consommations au comptoir, ne se formalisa pas de la somme qu'il avait dépensé en un tout petit peu plus d'une heure, et rejoignit au pas de course l'endroit où les passagers sortaient, après avoir récupéré leurs valises. Les hauts-parleurs annoncèrent l'atterrissage de l'avion. Les battements du cœur de Terry s'accélèrent, ses doigts tapotaient nerveusement la pancarte en carton qu'il serrait contre ses jambes, et ses yeux n'arrivaient pas à se poser sur un point fixe. Une dizaine de minutes plus tard, les premiers passagers s'engouffraient dans le terminal, leur valise à la main, cherchant du regard leur famille, amis ou amoureux. Certains, sûrement des hommes ou femmes d'affaires, n'avaient qu'un bagage à main et prenaient la sortie de l'aéroport sans retrouver qui que ce soit. Terrence scrutait chaque visage, de peur de louper celle qu'il attendait tant. Bien sûr, il était impossible qu'il ne la reconnaisse pas, impossible qu'il la loupe. Il releva sa pancarte, où était inscrit en grandes lettres manuscrites le prénom de Denya. Après qu'une dizaine de personnes soient arrivées sans qu'elle n'en fasse partie, Terry commença à se demander s'il ne s'était pas trompé d'avion. Et puis, la brune apparu dans son champ de vision. Son cœur manqua un battement, et un immense sourire se dessina sur ses lèvres. Elle était comme dans son souvenir. Toujours aussi belle. Il l'observa pendant quelques secondes, les quelques secondes durant lesquelles elle ne l'avait toujours pas vu. Et puis son regard croisa le sien, et son sourire s'élargit un peu plus. Il resta d'abord immobile, muet, puis ses jambes se mirent en marche. Alors qu'il n'était plus qu'à quelques mètres de Denya, il laissa tomber sa pancarte à terre, et parcouru l'espace qui le séparait encore d'elle en un rien de temps. Il la prit dans ses bras, la soulevant légèrement du sol, et la fit tournoyer pendant quelques instants. Il la serra encore de longues secondes après l'avoir reposée. Quand il se détacha finalement, son sourire était toujours aussi présent, et ses yeux brillaient. « Tu as fais bon voyage ? » Il n'arrivait pas à y croire. Denya. Devant lui. À White Oak Station. Alors qu'il avait cru ne jamais la revoir... « Je suis tellement content que tu sois là. »
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