|
|
| |
Auteur | Message |
---|
| (#) Sujet: angel eyes ► mila Mer 26 Aoû - 22:58 | |
| mila ivanovshe's not afraid of the dark but what she might find in itprénom(s) et nom › mila ivanov. surnoms › elle n'en a pas vraiment, mila est bien assez court déjà. âge › elle aura bientôt 24 ans. nationalité › hongroise. orientation sexuelle › hétérosexuelle. statut civil › célibataire. emploi/études › libraire. situation financière › relativement aisée. avatar › eliza taylor-cotter. crédit › queenelizataylor (tumblr). ~ question une à quoi ressemblait ta vie au lycée? Le lycée était agréable... rien de bien particulier au fond. Rien de bien marquant. Des études sans vague. Il n'y a eu qu'à ses 16 ans que quelque chose a changé sa vie. Pas au lycée. Chez elle. En pleine nuit. Elle en garde encore un souvenir étrange. Elle en tremblerait presque. Elle n'a rien eu. Rien. Mais pourtant... Ca l'a marqué à vie. du moins jusqu'à aujourd'hui.
~ question deux es-tu heureux présentement? Elle s'en sort, oui. Elle fait un métier qu'elle aime, elle apprécie la ville dans laquelle elle vit. Elle a quelques amis qui l'entourent. Elle a son père toujours présent pour elle. Il ne lui manque presque rien. Seulement de se sentir un peu plus en sécurité lorsqu'elle est seule, la nuit.
~ question trois où te vois-tu dans dix ans? En voilà une bonne question. La plupart des femmes diraient "mariée, deux enfants". Mais elle, elle n'y réfléchit pas forcément, à l'avenir. Elle aime vivre dans le présent. Dans l'instant. Parfois même un peu dans le passé. Alors où elle se voit dans 10 ans ? Eh bien peut-être au même endroit, peut-être ailleurs. Peut-être. Tellement de peut-être.
- le questionnaire (pour la répartition des groupes) :
Pour la répartition des groupesCe questionnaire servira à déterminer à quel groupe vous appartiendrez. Vos réponses aux questions à développement influenceront également la décision, mais si vous croyez que le groupe choisi ne correspond pas à votre personnage, n'hésitez pas à le signaler au staff. Pour indiquez votre réponse, il suffit d'ajouter « checked » juste après le « name="question" » correspondant à votre réponse (n'hésitez pas à nous faire signe si vous avez de la difficulté).Le matin, quand il est l’heure de se lever :
Un métier qui conviendrait bien à mon caractère :
Je croise au hasard une amie de l’école primaire, je lui dis :
En vacances, je:
En ville, je préfère me promener:
Ce qui me permet d’avancer dans la vie...
Avec les amis, j'adore:
L'élément qui m'attire le plus:
Un défaut que je me reconnais volontiers...
Le soir, avant de m'endormir :
hors-jeucitationprénom/pseudo › clawa/bill pazuzu. âge › 23ans. pays › france. présence › aussi souvent que possible. comment tu as connu le forum › grâce à mihaly . personnage inventé/scénario › pi . autre chose à ajouter? › nan .
Dernière édition par Mila Ivanov le Sam 5 Sep - 13:47, édité 3 fois |
| | |
| (#) Sujet: Re: angel eyes ► mila Mer 26 Aoû - 22:59 | |
| i can't stand the rain against my window and i wonder where were you when i was at my worst, down on my knees « Papa papa papa ! » hurlait la petite fille, tremblante dans son lit et les larmes dévastant ses joues. Andrej Ivanov, déjà 40 ans alors que sa fille n'en avait que 4, se leva presque d'un bond et se précipita dans le couloir, manquant de chuter en se prenant les pieds dans un pli du tapis. Sans se démonter pour autant, il entra en trombe dans la chambre de sa fille et vînt s'asseoir au bord de son lit, la prenant tout contre son cœur. « Mila... Mila qu'est-ce qui t'arrive, hm ? Tu as fait un cauchemar ? » l'interrogea-t-il, en proie à la panique mais tentant de camoufler ça par un ton calme et rassurant. Il caressait la tête blonde de sa fille unique, sa petite princesse, embrassant son front de temps en temps en la berçant contre son corps. La pauvre enfant continuait de pleurer en agrippant la chemise de pyjama de son géniteur, se serrant contre lui désespérément. Andrej n'insista pas, attendant patiemment que ses larmes se tarissent et que le son de ses sanglots ne soient plus que de légers hoquets discrets. Il releva alors le visage de sa fille vers lui, essuyant ses joues toutes rondes et lui sourît. « Alors... racontes quoi moi ce vilain cauchemar. » chuchota-t-il doucement, son regard protecteur posé sur son visage poupon. Andrej et Mila avaient toujours partagé une relation très fusionnelle. La mère de la petite avait même parfois du mal à trouver sa place. Depuis qu'elle savait prononcer ses premiers mots, elle n'en avait quasiment qu'un à la bouche : « Papa. » Bien évidemment, elle aimait sa mère de tout son cœur mais rien n'était comparable à l'admiration totale qu'elle avait pour le seul homme de leur petite famille. Et quand elle faisait un cauchemar, il était toujours le premier qu'elle appelait à l'aide. Et elle n'avait jamais été déçue de sa réactivité. Il courrait toujours à sa rescousse. Toujours.
Elle lui raconta alors dans des phrases quelque peu décousues que dans son rêve, une ombre entrait par-dessous la porte de sa chambre et que, immense et menaçante, elle recouvrait la lumière de sa veilleuse et engloutissait toute la chambre dans son ventre de pénombre. Elle sentait alors des yeux la fixer dans le noir. Une présence tout près, presque une respiration soufflant à son oreille. Et c'était quand elle avait eu l'impression de décoller de son lit, comme soulevée, qu'elle s'était réveillée en sursaut. Et rien de tout ça ne semblait plus réel. Mais son corps tremblait encore de la frayeur que son imagination lui avait provoqué. Elle se calma peu à peu dans l'étreinte de son père, son nez tout contre son torse, respirant son parfum un peu corsé qui semblait l'englober, comme du coton tout doux. Elle finît par se rendormir sous l'effet des balancements qu'il effectuait de son buste pour apaiser la petite. Andrej la rallongea, la borda et vînt embrasser son front du bout des lèvres. La pauvre petite faisait de plus en plus de cauchemar. Il ne trouvait aucune explication pour exprimer que ses nuits soient ainsi troublées. Et il s'inquiétait de plus en plus avec sa femme, impuissant pourtant. Le lendemain cependant, tout semblait oublier. Elle jouait avec ses jouets préférés ou sur la balançoire, ou le reste de la semaine, allait à l'école sans rechigner. Comme si de rien n'était. Un jour, une amie à Emilia Ivanov partagea avec elle une astuce pour peut-être focaliser les angoisses de la petite fille sur autre chose. Et elle lui proposa de lui offrir un jouet, ou une peluche qui servirait à transposer sa peur et se rassurer sans avoir besoin d'appeler toujours papa ou maman pendant la nuit. Alors Emilia, après sa discussion avec cette fameuse amie, psychologue de profession, sur le chemin du retour, s'arrêta devant une boutique de jouet et jeta son dévolu sur un soldat. Lorsqu'elle le ramena à la petite fille, elle lui raconta une histoire. « Tu vois ce soldat Mila ? Eh bien c'est un soldat très spécial. C'est un soldat magique. Et si la nuit, tu le serres très fort dans tes bras, il te protégera de tout. Vraiment tout. Même de la grande ombre qui mange la lumière de ta veilleuse. » Elle lui tendît alors le petit général à la veste rouge à épaulette. Mila s'en empara avec prudence comme s'il s'agissait de la septième merveilles du monde. Et elle fixa le jouet de longues minutes, l'air émerveillé. Et le soir même, elle dormît comme un bébé en serrant tout contre elle, le personnage si spécial que sa maman lui avait offert. La général garda sa valeur au fil des années. Il restait l'objet fétiche qu'elle emmenait partout, dans toutes ses excursions. Elle appréciait particulièrement le placer dans le petit panier à l'avant de son vélo et filer à toutes vitesses dans les rues de son quartier voire jusqu'à parc qui n'était pas si loin. De toutes manières, maman ne la laissait jamais y aller seule. Et Mila était assez enjouée et sociale pour avoir une petit ribambelle de camarade qui l'entourait toujours. Dont des plus vieux. Et la présence de ces « presque » adolescents rassuraient un peu Emilia qui laissait donc sa fille filer avec eux jusqu'à ce fameux parc. Toujours avec Angyal, son fidèle compagnon. Angyal ? Ca veut tout simplement dire « ange ». Et pour elle, il était clairement son ange gardien. Pour elle, il avait ce pouvoir incroyable d'absorber toutes ses craintes. Si bien que lorsqu'elle l'avait avec elle, son petit général, elle n'avait peur de rien. C'était une enfant téméraire, qui aimait courir à toute allure, sauter dans les flaques mais aussi grimper aux arbres, escalader des murs, ramper sous une plaque d'égout pour récupérer une balle échappée... Elle ne craignait ni de se salir ni de se blesser. Et bon nombre de petites cicatrices recouvraient ses genoux et ses coudes, témoins des égratignures qu'elle avait pu se faire, si ce n'était pire.
Et Emilia décéda. Un horrible accident dont Mila n'apprît jamais les véritables détails. Elle avait été retrouvé assassinée dans la rue. Assassiner... c'était un mot compliqué. Un mot qu'elle n'avait pas tout à fait compris. Tout ce qu'elle savait c'était que sa mère n'était pas partie au ciel comme grand-mère Irma. Parce qu'elle n'était pas vieille, maman. Non, loin de là. Et tout à coup, il y eût comme un vide. Un vide énorme. Andrej ne souriait plus beaucoup, il ne riait presque plus du tout. Et il se fît de plus en plus absent. Disparaissant parfois pendant des jours, laissant la grand-mère éponyme de Mila la garder, s'occuper d'elle. Et même si Mila adorait sa mamé, plus rien n'était pareil. Papa n'était plus là comme avant. Et maman ne l'attendrait plus jamais à la sortie de l'école, de son cours de danse ou sur le pas de la porte quand il se faisait un peu trop tard à son goût et que Mila n'était toujours pas là. Non, plus jamais elle ne pourrait être serrée dans les bras de sa mère. Plus jamais elle ne pourrait jouer avec elle. Plus jamais elle ne pourrait entendre sa voix à part sur des cassettes vidéos. Plus jamais tout ça.
Elle atteignît vite l'âge des huit ans, le double donc de l'âge qu'elle avait lorsqu'elle avait reçu son pantin, ce qu'elle avait de plus précieux et qui lui évoquait encore le mieux sa mère. Et un jour de cette année-là, elle avait prévu d'aller jouer au parc avec Lorant, un petit garçon à peine plus grand qu'elle de deux ans et toute une flopée de ses camarades d'école. Ils avaient prévu de jouer au ballon prisonnier, alors Lorant avait pris son ballon sous le bras et ils marchaient côte à côté en direction du parc. Et comme il le faisait à chaque fois, il se moqua d'Angyal. « C'est un jouet de bébé. T'es trop naze. » lança-t-il à la petite fille blonde comme les blés et aux boucles enchanteresses. Cette dernière fronça le nez et le bouscula d'un coup d'épaule. « Tais toi ! Tu sais rien ! T'es juste un idiot. Il est spécial ! » s'insurgea-t-elle. Mais qu'importait qu'il soit spécial aux yeux de Lorent. Il continua à la taquiner, à rire de ce soldat aux yeux globuleux et aux habits délavés par le temps et les nombreux passages en machine qu'il avait vécu. Et Mila continuait de pester contre cet imbécile qui ne comprenait rien. Il était jaloux, tout simplement, lui avait une fois affirmé son père. Et son père avait toujours raison. Alors elle décida de le croire et cessa de pester, bien au contraire. Elle le regarda avec fierté et serra son soldat dans ses bras. « Je m'en fiche de toutes façons. Angyal est mieux que tous tes jouets à la fois. Mieux que ton Action Man ! Mieux que ta console débile ! » Et sans demander son reste, Mila accéléra, impatiente de retrouver ses vrais amis qui n'attendaient plus qu'eux, avachis dans l'herbe à jouer aux billes. Mila se posa près d'eux, enjouée et rejoignit la partie sans se rendre que Lorent, fulminant de rage devant le dédain qu'elle lui avait montré, regardait avec de très mauvaises intentions le soldat à la veste rouge qu'elle avait posé près des sac à dos de tout le monde.
Et quand vînt l'heure de rentrer, qu'il était presque 19h et que le soleil déclinait déjà, elle se dirigea vers son sac, avec la ferme intention de courir pour rentrer chez elle, si elle ne souhaitait pas que son père la sermonne. Mais lorsqu'elle s'approcha de son petit sac à dos, elle s'aperçut bien vite qu'il manquait quelque chose. « Où est Angyal ?! » paniqua-t-elle, cherchant tout autour d'elle. Mais ses copains étaient déjà tous en train de s'éloigner. Et Lorent ? Lorent était déjà parti depuis longtemps. Ce sale garnement avait caché le précieux jouet dans le trou d'un arbre. Juste pour se venger. Juste parce qu'il n'avait pas aimé le ton que la plus jeune avait employé. Et lorsque après de longues minutes à chercher, la petite blonde aperçut enfin le képi dépasser par l'ouverture dans le tronc, elle fût d'autant plus triste face à une constatation flagrante : ce creux était trop haut pour Mila. Elle chercha désespérément un moyen de l'atteindre, notamment avec un bâton. Mais elle n'eût pas le temps de s'attarder encore. On la saisît et elle hurla de surprise avant de sourire jusqu'aux oreilles en reconnaissant son père. Il était rentré plus tôt de son excursion elle ne savait trop où – elle ne comprenait jamais vraiment. Elle le serra de toutes ses forces et oublia Angyal pour le moment. Papa était plus important. Mais quand vînt le soir, que la nuit recouvrait le ciel de sa noirceur et que dans l'assiette de Mila se trouvait sa soupe préférée, la petite fille réalisa. « Angyal ! » lâcha-t-elle comme si elle venait d'avoir une illumination divine. Elle regarda son père, l'air effaré. « J'ai oublié Angyal papa ! Il faut aller le chercher ! » s'exclama-t-elle, lâchant sa fourchette sur la table et partant rapidement en direction de la porte d'entrée, d'un pas déterminé. Mais une des grandes mains de son géniteur enveloppa son épaule, l'empêchant d'aller plus loin. « Hey, ma puce... tu iras demain okay ? On ira même ensemble si tu veux. Mais là, il fait nuit. Et je suis sûr que Angyal va bien. » lui expliqua-t-il en essayant de la ramener vers la cuisine. Il resta au dépourvu alors qu'elle résista, se défît de son emprise et alla atteindre la poignée de la porte, l'ouvrant dans le but de sortir. Andrej abattît sa main sur le huis et la fixa, l'air furieux. « J'ai dit non, Mila! Et quand je dis non, c'est non ! » il avait changé de ton du tout au tout. Il n'avait jamais crié sur la petite fille et pendant un instant elle resta tétanisée de peur. Au fond, Andrej n'était pas méchant. Il avait juste peur pour sa princesse. Il savait ce qui se trouvait dehors, il savait ce qui grouillait, ce qui arpentait la ville à la nuit tombée. Et il refusait d'envisager l'idée de mettre sa gamine en danger. « Fin de la discussion. » ponctua-t-il. « Va finir ta soupe et ensuite tu iras au lit. » Mais il n'eût même pas le temps de terminer sa phrase que Mila, sortie de son état tétanisé, était partie en courant vers sa chambre, pleurant de mécontentement, mais aussi d'angoisse. Son ange était seul dans le parc. Et elle, elle était seule pour affronter ses démons. Alors elle resta posée sur son lit, tachant d'arrêter de pleurer. Et une fois fait, elle écouta avec attentions les gestes de son père. Il était dans le salon. Il avait dû se servir son verre, rempli chaque fois à moitié d'une boisson ambrée qui sentait mauvais. Et lentement, elle alla ouvrir la fenêtre de sa chambre. Elle jeta un coup d'oeil vers sa chambre. Peut-être vérifiait-elle qu'elle n'allait pas être surprise. Ou peut-être espérait-elle que son père ai décidé de monter au contraire pour s'assurer qu'elle allait bien. Mais son père avait changé... rien n'était plus pareil.
Elle se faufila à l'extérieur, sans trop de risque – la maison était plein pied. Et ni une ni deux, sans regarder une dernière fois la maison, elle se dirigea vers le parc, l'air déterminé et la démarche assurée. Au début... car en effet, l'ambiance était particulièrement pesante. Et angoissante. Les lampadaires ne suffisaient pas à éclairer complètement les zones d'ombre peuplant la rue. Et Mila s'enlaça, toute seule, tachant de ne pas regarder trop autour d'elle mais droit devant. Comme pour faire abstraction de tout événement environnant, un arbuste bruissant sous le vent, un volet grinçant, un homme étrange... Lui, elle ne l'avait pas vu. Et elle ne se doutait pas non plus de sa présence. Elle avait juste ses angoisses de gamines qui lui serraient la gorge. Mais elle faisait ça pour Angyal. Elle le devait. Il avait toujours été là pour elle, il était temps qu'elle lui rende la pareille. Les grilles du parc semblaient menaçante. Elle eût un moment d'hésitation, fixant l'immense portail qui la surplombait. Les barres de ce dernier ressemblaient à des os longilignes et ciselés, pointant vers les étoiles. Cette pensée n'aida en rien mais elle contourna le portail, passant par-dessus le muret et se dirigeant directement vers l'arbre dans lequel elle avait vu Angyal pour la dernière fois. Qu'elle ne fût pas sa surprise en le voyant poser au sol, entre deux racines. « Angyal, tu as réussi à sortir tout seul ? » s'enthousiasma-t-elle en le récupérant, un grand sourire sur les lèvres. Elle le serra dans ses bras et soupira de soulagement. Tout allait mieux d'un coup. Elle se retourna, dans l'idée de repartir chez elle mais se retrouva face à une masse immense. Elle leva les yeux et vît en contre jour une silhouette. Certainement celle d'un homme. Il était à deux mètres d'elle mais elle le trouvait déjà trop près. « Bonsoir, jolie demoiselle. » lui adressa-t-il d'un ton doucereux. « B... bonsoir. » répondît-elle, hésitante. « Que fais-tu là, dehors ? Il est tard. » continua-t-il. Elle avait confirmation qu'il s'agissait d'un homme. Elle vît la silhouette pencher la tête sur le côté. « Je... Je sais mais j'allais rentrer chez moi. » lui expliqua-t-elle sans vraiment savoir pourquoi. Elle mordilla sa lèvre, mal à l'aise et commença à se diriger vers le portail, essayant de le contourner. « Au revoir. » le salua-t-elle poliment, entamant une démarche rapide. « Oh non, ne pars pas comme ça. Tu sais, je peux te raccompagner. » lui dît-il avec une voix étrangement éraillée. Elle se retourna vers lui et pût enfin apercevoir son visage. Il portait des lunettes de vue toute ronde et un grand manteau. Il était malingre, chétif mais pas pour autant plus rassurant. Elle le détailla rapidement et remarqua qu'il tenait sa ceinture à pleine main. Etait-ce sa ceinture d'ailleurs ? « Je... je suis désolée mais vraiment. Je dois m'en aller. » Et elle le vît avancer la main, comme pour la saisir, l'autre toujours agrippée entre ses cuisses. Elle eût un mouvement de recul et un petit cri s'échappa de ses lèvres. Mais l'homme fût comme stoppé net dans son élan. Il se figea et elle l'entendît geindre. Ses bras se mirent à pendre d'un côté et de l'autre de son corps et bientôt il tomba à genoux. Mila suivît cette chute des yeux, la bouche entrouverte. Elle releva finalement les yeux vers l'autre silhouette qui se tenait debout face à elle à présent. Dans la clarté de la lune qui avait choisi cet instant pour sortir de derrière les nuages, elle vît son père. Il la saisît par la taille et la souleva. Elle sentît qu'il avait les mains qui tremblaient mais elle ne dît rien. A cet instant, son père lui faisait peur. « J'avais dit "non" Mila. Et non, c'est non. » et il la prît contre lui fortement. Elle en sursauta tant sa poigne fût forte et soudaine. Et il se mît à pleurer dans son cou. « Ne fais plus ça. Plus jamais. Je ne supporterais pas de... te perdre... Pas toi aussi. » Elle resta là sans bouger, sans rien dire pendant un moment avant de finalement passer ses petits bras autour de son cou. Elle aimait son père. Et jamais, grand jamais elle n'avait voulu le faire pleurer. Les jours passèrent et ne se ressemblaient pas. Après cet épisode, le père de Mila repris un peu contenance et redevînt le chef de famille qu'il voulait être au plus grand plaisir de la petit fille qui grandît alors dans un cocon beaucoup plus stable, malgré l'absence évidente d'une présence féminine. Le manque se faisait ressentir parfois. Peut-être même souvent. Mais elle arrivait à grandir de façon équilibrée. Pas de trouble du comportement, pas d'échec scolaire, pas de réel manque affectif. Elle grandissait, s'épanouissait, devînt une adolescente calme et aimable, la plupart du temps. Pourtant, elle préférait les temps qu'elle passait seule, dans sa chambre à lire un des nombreux bouquins de la bibliothèque familiale ou achetés à la librairie de la ville. Rester installée confortablement sur son lit pour dévorer des pages noircies de mots, c'était certainement ce qu'elle préférait au monde.
Et un soir, il y eût une fête dans son quartier. Une énorme soirée d'étudiants dans une villa pas si loin que ça. Tout le lycée devait s'y rendre. Elle avait en effet pris l'invitation quand on la lui avait tendu. Mais elle s'était empressée de la jeter, discrètement. Ce genre d'événements faits de beuveries et de débordements, ça n'était clairement pas sa tasse de thé. Alors ce soir-là, elle était restée à la maison. Seize ans et elle restait cloîtrée entre les quatre murs de sa chambre un samedi soir. Qu'y pouvait-elle si elle préférait voyager sur les vers plutôt que crouler sous les verres ? Son père s'était éclipsé. Il travaillait de nuit depuis quelques temps et n'avait d'autre option pour voir sa fille que d'aller manger avec elle entre midi et deux et l'embrasser le soir quand elle rentrait de l'école, au moment où lui partait pour son lieu de travail. C'était une situation pesante mais qui changerait bientôt. Son père s'évertuait à renverser son emploi du temps d'urgentiste et prendre les journées plutôt que les nuits. Cette situation ne lui convenait pas et ne lui permettait jamais vraiment assez de profiter de sa petite famille. Pour autant Mila, elle ne s'en plaignait jamais. Elle savait que son père faisait tous les efforts du monde pour subvenir à leurs besoins et plus encore. Au moins, ce boulot leur avait permis de garder la grande maison dans laquelle le couple avait autrefois investi et dans laquelle Mila avait grandi. Même si la mort de sa mère hantait la demeure, les souvenirs étaient précieux pour eux et s'en détacher définitivement, ils n'en étaient pas capables.
Ainsi installée, sa lampe de chevet en forme de croissant de lune éclairant le papier imprimé, elle lisait un nouveau roman qu'elle s'était offert. Il s'agissait du dernier livre de son auteur préféré, un écrivain spécialisé dans le thriller et le roman policier. Elle se régalait à chaque enquête qu'il ouvrait au creux de ses œuvres. Ses yeux commencèrent à piquer. La journée avait été longue et fastidieuse. Elle lutta pour une dernière phrase avant d'enlever ses petites lunettes de vue, qu'elle ne portait que pour lire. Elle les posa sur sa table de nuit avec son livre marquée d'un ruban bleu à la page non entièrement lue. Elle soupira d'aise en se vautrant dans ses draps, tâtonnant pour éteindre la lumière. Elle sourît doucement, la tête dans le coussin, dans la pénombre totale, prête à sombrer dans une sommeil réparateur. Pourtant, quelque chose l'en empêcha. Un bruit, inhabituel et qui lui hérissa un peu les poils dans la nuque. Elle ouvrît un œil et regarda vers sa porte, ouverte sur le couloir. En entendant un autre son, infime, comme un léger grincement, elle se redressa sur le matelas, fixant toujours l'ombre qui régnait dans les méandres de la maison. Les grincements se rapprochèrent et bientôt, elle comprît que le mouvement était passé du rez-de-chaussée à l'étage où elle se trouvait. Elle se mordilla la lèvre et descendît finalement de son lit. Ne prenant pas la peine d'enfiler ses chaussons ou quoi que ce soit d'autre, elle pensa pourtant à se saisir de son téléphone, dans la ferme intention que si quelque chose d'inhabituel était en train de se passer dans sa maison, elle appellerait les secours. Elle souffla pour calmer sa respiration tremblante et commença à lentement s'avancer dans le couloir en prenant soin de ne pas faire de bruit. C'était tout bonnement incroyable. Elle était chez elle et elle devait faire attention aux nuisances sonores pour les intrus ? Un comble. Elle avança pas à pas en direction de l'origine du dernier son et perçût plus nettement une voix. Une voix qui chuchotait. Et elle fronça les sourcils. Son père peut-être? Pourquoi son père chuchoterait-il si faiblement dans sa propre maison ? Elle avança, lentement puis se stoppa nette. Une deuxième voix. Ca n'était pas son père. Ou alors il n'était pas seul. Elle pinça les lèvres. Une troisième voix. Non... comment était-ce seulement possible ? Qui était ces hommes qui s'affairaient ainsi dans le bureau de son père ? Elle les entendait déplacer des objets. Elle longea encore le couloir et finît par arriver tout près de la porte. Elle hésitait, tremblait littéralement de tout son corps mais elle vînt malgré tout passer la main dans la pièce, touchant le mur pour allumer la lumière, dans la ferme intention de mettre un visage sur ces voix inconnues et peut-être, leur dire de déguerpir de chez elle. Mais du haut de ses seize petites années, elle resta tétanisée en découvrant des hommes encagoulés, tenant un tableau dans leurs grandes mains. Un objet extrêmement coûteux pour lequel son père avait eu un coup de cœur. Elle ouvrît la bouche complètement ahuris, ne sachant que faire devant ces trois hommes imposants et menaçants. Notamment un. Il venait d'ouvrir sa veste et d'en sortir une arme qu'il pointait directement sur sa tête. Elle sentait presque le point visé dans son front, entre ses deux yeux. Comme une chaleur intense et alarmante. Elle aurait voulu fermer les yeux, pour ne pas voir sa propre mort. Mais elle n'en eût pas le temps. Un autre de ces hommes l'attrapa et l'écarta de la trajectoire de la balle. Inconsciemment elle s'agrippa à lui en entendant le coup de feu. « T’es malade ou quoi ?! » l'entendît-elle hurler à son acolyte meurtrier. Elle ouvrît à peine un œil pour lever les yeux vers lui et apercevoir un morceau seulement de son visage avant qu'il ne la plaque derrière lui. Elle avait seulement pu voir ses yeux et entendre sa voix. Mais à présent qu'elle se trouvait dans son dos, elle pouvait aussi percevoir son odeur. Il sentait l'homme, le parfum de l'homme tel qu'elle le voyait, tel qu'elle l'imaginait dans les bouquins qu'elle lisait. Une odeur masculine, subtile et intense en même temps. Son cœur battait la chamade, comme la nuit où elle était allée chercher Angyal dans le parc. Cette étrange sensation mêlée de peur et d'excitation. Ses oreilles bourdonnaient et si elle n'avait pas été le dos contre le mur, elle aurait pu tomber à la renverse, ses jambes toutes faibles la soutenant à peine. Elle n'entendait rien de ce qui se disait et ferma même un instant les yeux pour reprendre ses esprits. Et lorsqu'elle les rouvrît il était à nouveau tourné vers lui, les autres commençant déjà à remballer et fuir. « Evite de nous balancer si tu ne veux pas qu’il vienne finir le travail. Et cette fois je ne serai pas là pour te sauver. » lui adressa-t-il les yeux sévères et en même temps inquiets. Elle en était sûre. Il avait craint pour elle. Sans même la connaître il s'était intéressé à son sort et lui avait sauvé la peau. Elle acquiesça faiblement avant qu'il ne détourne ses yeux sombres et ne déguerpisse lui aussi. Elle souffla doucement et baissa les yeux sur ses mains. Elles tremblaient comme jamais elles n'avaient tremblé. Elle serra les poings pour cesser les secousses dans ses doigts et retourna lentement, hagarde, se coucher dans son lit. Elle ne dormît pas, malgré l'épuisement. Le temps passa. Et malgré l'excitation du moment, quelque chose avait bouilli en elle. Une sombre peur. Un peur qui la suivît et la suit encore. Celle du noir. Celle de ce qui pourrait s'y cacher. Elle avait craint si longtemps la pénombre lorsqu'elle était petite revenait à ses premières terreurs. Angyal n'y pouvait plus rien. Et aujourd'hui, à 23 ans, presque 24 elle continuait à être terrifiée lorsque le noir était total. Car le moindre bruit, le moindre mouvement pouvait lui faire perdre la tête. Elle craignait aussi les bruits puissants, tonitruants. Séquelle certaine du coup de feu qui avait failli la faire trépasser quelques années auparavant.
Son père et elle avaient déménagé après l'obtention de son Baccalauréat. Et aujourd'hui, ils vivent chacun dans leur propre appartement mais dans la même ville de White Oak. Se détacher de la Hongrie et de leur immense maison à la mémoire lourde avait été une épreuve considérable. Même si toutes les affaires qu'elle contenait avaient été emmené, ça ne pourrait plus jamais être la même chose. Le Canada leur avait alors ouvert les bras et avait offert une opportunité professionnelle importante au père de Mila. Aussi s'y installèrent-ils au plus vite. Après une licence de lettres, la jeune femme avait pour sa part rejoint les employés de la librairie du coin. Elle s'y plaisait et encore aujourd'hui s'y plaît toujours. La langue anglaise fût acquise au fur et à mesure du temps, de la pratique et de ses lectures. Elle gardait encore un accent hongrois prononcé mais savait comprendre et se faire comprendre sans problème aucun. Cette nouvelle vie avait été difficile à entamer mais une fois lancée, elle s'y était faite. Et bien. Seule ombre au tableau, ses terreurs. Mais pour ça... un thérapeute ferait peut-être l'affaire ?
Pourtant elle ne veut pas oublier. Elle ne veut pas effacer ce souvenir. Elle ne veut pas l'effacer, lui.
Dernière édition par Mila Ivanov le Sam 5 Sep - 13:39, édité 8 fois |
| | |
| (#) Sujet: Re: angel eyes ► mila Mer 26 Aoû - 23:04 | |
| elizaaaa bienvenue et bon courage pour ta fiche ! |
| | |
| (#) Sujet: Re: angel eyes ► mila Mer 26 Aoû - 23:07 | |
| Ca c'est de l'accueil chaleureux Merci beaucoup |
| | |
| (#) Sujet: Re: angel eyes ► mila Mer 26 Aoû - 23:12 | |
| Ma poupée |
| | |
› inscription : 17/05/2015 › autres comptes : alice, espen › statut civil : en fuite, mariée, célibataire, que dire. › quartier : stanford alley, avec sasha et milly › occupation : aide aux professeurs, bientôt DJ peut-être.
| (#) Sujet: Re: angel eyes ► mila Mer 26 Aoû - 23:13 | |
| eliza est tellement belle, et puis ton prénom aussi ! (dedicace spéciale à ma cousine née avec le même prénom hier hihi) bienvenue parmi nous edit: je me disais bien que deux nouveaux avec des avatars de the 100 en même temps n'était pas coincidence |
| | |
| (#) Sujet: Re: angel eyes ► mila Mer 26 Aoû - 23:18 | |
| J'adore le choix de l'avatar, le prénom... et tout quoi ! Puis bienvenue par ici ! |
| | |
kill em with kindness
› inscription : 21/08/2013 › pseudo : shiver./sarah. › crédit : spleen ocean/tumblr.
› statut civil : célibataire. › occupation : serveuse au madison grill & mannequin à ses heures perdues.
| (#) Sujet: Re: angel eyes ► mila Mer 26 Aoû - 23:24 | |
| La belle Eliza bienvenue parmi nous Pour le coup j'ai vraiment hâte de voir le duo que vous allez nous faire je suis fan de ton pseudo aussi, ça lui va très bien bref bonne chance pour ta fiche et n'hésites pas si besoin |
| | |
| (#) Sujet: Re: angel eyes ► mila Mer 26 Aoû - 23:26 | |
| Merci à tous vous êtes adorables. Heureuse que Eliza vous plaise. Mihaly : Mon Bad Boy ♥ Juliet : Oui, c'est toujours suspect Cassie : N'ai pas trop hâte, on ne sait jamais |
| | |
kill em with kindness
› inscription : 21/08/2013 › pseudo : shiver./sarah. › crédit : spleen ocean/tumblr.
› statut civil : célibataire. › occupation : serveuse au madison grill & mannequin à ses heures perdues.
| | | |
| | | |
BRAISE MOI
› inscription : 11/08/2014 › pseudo : BIG JET PLANE (lyds) › avatar : holland roden. › autres comptes : babygunalma › crédit : @sweet nothing
› statut civil : saturn boy in the sky. › occupation : law student, stupid lovers in the night.
| (#) Sujet: Re: angel eyes ► mila Jeu 27 Aoû - 20:27 | |
| eliza la seconde femme de ma vie en catégorie blonde badass bienvenue ici, et du coup, j'ai trop hâte de vous lire hein |
| | |
| (#) Sujet: Re: angel eyes ► mila Ven 28 Aoû - 12:30 | |
| Bienvenue parmi nous ! |
| | |
| (#) Sujet: Re: angel eyes ► mila Ven 28 Aoû - 18:07 | |
| t'as du succès dis donc bienvenue parmi nous j'ai hâte de voir le duo avec Mihaly contente de te retrouver parmi nous (j'étais anya, dave et bjorn sur ccl ) bon jeu |
| | |
› inscription : 22/06/2015 › autres comptes : Katia-Isabel Delage & Prince K. Benjamin › crédit : ISHTAR (avatar)
› statut civil : Célibataire. › quartier : standford alley
| (#) Sujet: Re: angel eyes ► mila Ven 28 Aoû - 18:35 | |
| Bienvenue ! |
| | |
| (#) Sujet: Re: angel eyes ► mila Ven 28 Aoû - 20:11 | |
| bienvenue ici eliza est un excellent choix. et j'ai hâte de voir ce que vous allez nous faire avec mihaly. |
| | |
down by the river
› inscription : 22/01/2012 › pseudo : sarah (twisted lips) › avatar : sasha pieterse. › autres comptes : micah. › statut civil : célibataire. › quartier : fairmount district. › occupation : étudiante en architecture et design intérieur.
| (#) Sujet: Re: angel eyes ► mila Sam 29 Aoû - 15:57 | |
| bienvenue. très bon choix de pseudo et d'avatar, j'ai hate d'en savoir plus sur votre duo. bon courage pour ta fiche! |
| | |
› inscription : 16/03/2013 › pseudo : charney (rose) › avatar : melissa benoist. › crédit : charney (ava).
› statut civil : célibataire. › quartier : dans un petit appartement, sur downtown area. › occupation : étudiante en droit, spécialisation en crime familiaux. barmaid au old pub.
| (#) Sujet: Re: angel eyes ► mila Sam 29 Aoû - 17:47 | |
| bienvenue sur feels like tonight. bonne chance pour la suite de ta fichette ! |
| | |
◆ if i held my breath on you
› inscription : 15/06/2015 › pseudo : .lollipops (maïlig) › autres comptes : eli copland › crédit : ©outlines sur @bazzart + tumblr, texte de jennifer salaizs (signature)
› statut civil : célibataire, reprenant goût à l'amour depuis quelques temps. › quartier : downtown area › occupation : architecte
| (#) Sujet: Re: angel eyes ► mila Dim 30 Aoû - 11:45 | |
| bienvenue et bonne chance pour ta fiche |
| | |
| (#) Sujet: Re: angel eyes ► mila Dim 30 Aoû - 20:19 | |
| Merci à tous pour vos adorables petits mots ! Je m'active à écrire ma fiche. Mais j'ignore si je l'aurai fini avant la date butoire... est-ce que je peux avoir un délais ? Très léger ? |
| | |
down by the river
› inscription : 22/01/2012 › pseudo : sarah (twisted lips) › avatar : sasha pieterse. › autres comptes : micah. › statut civil : célibataire. › quartier : fairmount district. › occupation : étudiante en architecture et design intérieur.
| (#) Sujet: Re: angel eyes ► mila Dim 30 Aoû - 20:40 | |
| Il n'y a pas de soucis, je t'allonge jusqu'à dimanche prochain et à ce moment tu vois que tu aurais besoin de quelques jours en plus, tu n'auras qu'à nous faire signe! |
| | |
| (#) Sujet: Re: angel eyes ► mila Dim 30 Aoû - 20:51 | |
| Oh je pense que d'ici dimanche ce sera tout bon. Merci beaucoup en tout cas |
| | |
| | | |
| (#) Sujet: Re: angel eyes ► mila Mar 1 Sep - 22:56 | |
| Bienvenue parmi nous mam'zelle ! |
| | |
| | | |
| (#) Sujet: Re: angel eyes ► mila | |
| |
| | | |
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|