Il était une fois mon histoire
C'est fou tout ce que l'on ressent lorsque l'on est amoureuse.

Une porte qui se ferme. Des vêtements qui se froissent. Des soupirs. Des murmures. Un corps qui se presse contre un second. L'une des silhouettes qui attrape des mains plus fines. Celles d'une femme, sans doute. Ses mains qui remontent le long du mur. Mains en l'air. Ou presque. Comme si on la menaçait. Mais ce n'était nullement le cas. "Hmmmm ... Blake ..." Elle ne put s'empêcher de soupirer son prénom. Les mains se firent pressantes, baladeuses. Bien vite, son haut se retrouva au sol, lui laissant son soutien-gorge encore en place, mais plus pour très longtemps. La bouche de la jeune femme captura, encore et encore, celle de Blake. Elle prit d'assaut ses lèvres. Qu'est-ce qu'elle aimait l'embrasser ! Elle ne pouvait pas s'en passer ! Pourtant, il se décida à délaisser ses lèvres pour déposer quelques baisers dans son cou. Aucun échappatoire pour elle. Son corps était pressée contre le mur et contre le torse de son amant. De toute manière, elle n'avait nullement envie de lui échapper. L'une des mains de Blake s'aventura bien plus loin. Elle perdit même de l'altitude. Sa jupe se retrouva au sol, la laissant en sous-vêtements. Il la décolla du mur, titubant quelque peu avec elle et l'emmena jusqu'à son lit. Poussée, elle tomba en arrière sur le matelas. Sourire coquin au coin des lèvres, il enleva son tee-shirt et fit également sauter son pantalon. L'heure de passer à quelque chose d'agréable.


Il y a 25 ans. Un hiver particulièrement froid. Il neigeait. Mais cela n'avait pas empêché les Bradford de se déplacer en dehors de la ville afin de voir la famille. De passer le réveillon de Noël en famille. Madame Bradford, Ava, était enceinte jusqu'au cou. Le bébé était prévu pour la semaine d'après. Elle avait du mal à tenir en place. Elle avait hâte. Hâte de tenir sa petite fille dans ses bras. Hâte de la border. De la choyer. Hâte qu'elle soit là. Ni plus. Ni moins. La chambre à la maternité était déjà réservée. Elle n'avait plus qu'à attendre. C'est sur le chemin retour, que la jeune maman eut de vives douleurs. Les contractions commençaient. Duncan n'eut d'autre choix que s'arrêter à l'hôpital. C'était pas vraiment ce à quoi ils s'attendaient. Ils auraient préféré gagner l'hôpital de Whit Oak Station. Mais elle n'aurait jamais tenu tous ces kilomètres. L'accouchement se passa sans encombre. Un beau bébé de trois kilo deux. Une petite Chloé qui avait l'air d'être adorable. Toute mignonne. Le petit miracle de ses parents. Ils avaient tant prié pour l'avoir. Et elle était là, à présent. Un miracle selon eux -ils y croyaient fortement-. Ils allaient la choyer. Ils allaient prendre soin d'elle. Et feraient en sorte que rien de néfaste ne lui arrive. Le baptême ? Tout naturel pour eux. Chloé n'a pas vraiment apprécié l'eau sur son visage alors qu'elle était toute habillée. Elle a un peu braillé histoire de montrer que c'était pas vraiment top ce qu'on était en train de lui faire. Mais bon, c'était pas comme si on lui demandait son avis. Chez les Bradford, on ne déconne pas avec la religion -même si, à présent, c'est pas la grande tasse de thé de la jeune femme-.


De nos jours. Enlacés l'un contre l'autre, la jeune et jolie jeune femme était en train de prendre son pied. Ses gémissements étaient de plus en plus forts. Les coups de butoir de son amant étaient vifs, bestiaux, à la limite de la brutalité. Non, il ne cherchait pas à lui faire du mal. Pas son genre du tout. Mais il avait pensé à elle toute la sainte journée. Il avait pensé au moment où il en viendrait à lui ôter ses vêtements. Cette jolie petite jupe qui lui faisait un fessier bien rebondi. Une punition, ou presque, pour l'avoir aguiché une bonne partie de la journée. Oui, Chloé avait joué avec lui. C'était pas la première fois. Et ça ne serait pas la dernière fois non plus. Elle aimait bien jouer avec lui. Elle aimait bien être avec lui. Tout simplement. Elle savait que leur relation était loin d'être exclusive. Il avait sa femme. Même si ça n'allait pas vraiment fort entre eux en ce moment. Enfin, ça datait pas de la veille. Quant à elle ... Elle était jeune. Elle avait tout juste vingt-quatre ans. Si elle était un peu moins dévergondée, oui, sans doute qu'elle aurait une relation stable. Et fixe. Pas avec un homme marié. Avec un jeune de son âge. Mais c'était pas le cas. Elle voletait un peu à droite. Un peu à gauche. Tant que ça n'en venait pas à l'oreille de ses parents, c'était tout ce qu'elle demandait. Qu'ils restent ignorants. Qu'ils ne savent pas qu'il lui arrivait de boire jusqu'à ne plus savoir où elle habitait. Qu'elle fumait une clope ou deux par-ci, par-là. Qu'elle avait fait des photos dans des tenues un peu osées. Qu'elle s'envoyait en l'air avec un inconnu. Elle était loin la petite fille sage et gentille. Très loin. Les doigts fins de la jeune femme glissaient le long de la colonne vertébrale de l'homme. Les mains de ce dernier s'attardaient, ici ou là, sur le corps de la jolie brune. Tantôt, sa bouche prenait possession de sa poitrine et suçotait celle-ci, lui provoquant, ainsi, de merveilleuses sensations. Sa bouche se positionna à nouveau contre celle de son amant. Pour un baiser des plus langoureux.


Il y a 16 ans. Un visage d'ange. Un visage de poupon. L'âge où on fait attention à tout. Où on commence à prendre soin de son apparence. Mais pas pour Chloé Bradford. Sur quoi elle se concentrait ? Sa maladie. Une méchante leucémie. Les médecins ne lui donnaient que guère d'espoir. Elle, tout ce à quoi elle aspirait, c'était à se battre. A aller mieux. Et retourner à l'école, avec ses camarades. Parce que étudier dans une chambre d'hôpital, c'était franchement pas le top. Elle n'aimait pas. Oui, ses camarades d'école venaient la voir assez souvent. Certains lui posaient des questions sur quand elle allait revenir à l'école. Pourquoi elle n'avait plus beaucoup de cheveux sur la tête. Pourquoi elle avait un teint si livide. Clo faisait en sorte pour éviter les questions. Non pas parce qu'elle n'avait pas les réponses. Mais parce qu'elle n'avait pas réellement envie d'y répondre. Parce qu'elle voulait arrêter d'y penser. Parce que c'était difficile pour elle. Parce qu'elle ne savait pas si elle allait vivre. Ou bien mourir. Ce fut à ce moment que la demoiselle se détacha quelque peu de la religion. Pourquoi un Dieu aurait-il cherché à la punir en lui infligeant cette maladie ? Alors qu'elle n'avait rien fait de mal ? Une petite fille innocente. Elle resta bien huit mois clouée sur ce lit d'hôpital. A recevoir des visites. Jour après jour. Mais elle a fini par s'en sortir. Un miracle selon ses parents. La miséricorde de Dieu. Pour Chloé, c'était tout simplement la science et la médecine. Ni plus. Ni moins. Elle n'en dit rien à ses parents. Comme quoi, pour elle, c'était que des conneries. Elle allait faire semblant. Semblant d'y croire.


De nos jours. Allongée sur le lit, Chloé était en train de reprendre son souffle. Ils s'étaient bien dépensés pour ce second round, mais cela ne voulait pas dire pour autant que c'était terminé. La jeune demoiselle se tourna et se retrouva sur le ventre. Sa respiration était toujours autant saccadée, ce qui était tout à fait normal, d'ailleurs. C'est qu'ils s'étaient plutôt bien dépensés pour ce coup. Le silence régnait. On les entendait juste respirer. Elle se redressa quelque peu mais n'eut pas l'occasion d'aller bien loin. Il avait attrapé une de ses mains et elle s'était retrouvée tout contre lui à nouveau. "Tu veux déjà remettre ça ? Tu comptes ... m'épuiser ?" Il se contenta de sourire. Il passa une main dans les cheveux de la jeune femme. "Je me sens bien avec toi." Elle en vint à sourire, également. Elle captura durant quelques secondes ses lèvres. Il n'était pas satisfait par sa femme. Elle était sourde à ses appels. Ils ne se parlaient plus. Il ne la touchait plus. Elle ne le regardait plus. Elle devait se douter qu'il ... Et bien, qu'il allait voir ailleurs. Sans doute que ça serait compliqué si elle en venait à apprendre que Chloé se tapait son mari. Surtout qu'elles s'appréciaient beaucoup toutes les deux. Elle avait toujours été de très bons conseils pour la jeune adulte. Et se taper son mari dans son dos ... La miss le vivait mal certains jours. Mais comme elle le disait souvent, on n'est pas toujours maître de son coeur. Peur que sa femme ne découvre toute la vérité. Peur de craquer un jour, en la voyant. Une confrontation, ça pourrait être dangereux. Il prit son visage entre ses mains et posa son front contre le sien. Cette situation n'était pas des plus simples et un jour ou l'autre, ça finirait ... peut-être que ça finirait mal.


Il y a 5 ans. L'âge des amours. L'âge de la folie. L'âge de la rébellion. En plein dedans pour Chloé. La petite fille sage était bien moins sage. Certes, devant ses parents, ce n'était que sourire et complaisance. Elle était gentille. Elle était adorable. Quelque peu rebelle parfois. Mais rien de plus. En dehors, c'était plus compliqué. Elle était plus sauvage. Un brin de folie. C'est à ce moment là qu'elle se fit son premier tatouage, sur le flanc droit. Une petite phrase en rapport avec sa leucémie. Et la revanche qu'elle avait pris sur la vie. Clo eut le droit à ses premières cuites. Elle était sortie avec ses amies, un soir. Elles avaient été à une soirée d'anniversaire qui avait un peu mal fini. Les flics étaient arrivés. Et afin de ne pas mouiller ses parents parce qu'elle avait bu quelques verres, Chloé avait appelé l'homme qu'elle se tapait aujourd'hui. Elle savait qu'elle aurait le droit à une petite remontrance de sa part. Mais elle savait également qu'il n'en parlerait pas à ses parents. Pourquoi ? Parce qu'il n'était pas comme ça. Au lieu de la ramener chez elle, il l'avait ramenée chez lui. Elle avait dormi dans la chambre d'amis. Ses parents ne s'étaient pas inquiétés parce qu'elle leur avait dit qu'elle dormait chez sa copine. C'est resté leur petit secret. Entre elle, l'Homme et sa femme. Un secret supplémentaire ... Et puis un jour, le pot au rose éclata au grand jour. La dame retrouva Chloé au lit avec son mari. Prise d'une colère inimaginable, elle attrapa la miss pour la mettre à l'extérieur de chez elle. L'épouse posa un dilemme à l'homme marié : c'était Chloé ou elle. Evidemment, l'homme choisi la facilité et quitta Clo sans aucun regard en arrière. Il avait fait son choix. Malgré tout, il continuait à rester en contact avec la jeune femme, qui toujours accroc, avait mal fini.

De nos jours, elle a recommencé à sortir et à boire un peu trop lorsqu'elle était de sortie. Voilà comment elle s'est retrouvée à moitié ivre sur le pont, prête à se jeter de ce dernier, parce qu'elle souffrait beaucoup. Elle a déménagé dans la ville de ses parents White OAK Station et pour le moment, il ne s'est pas encore pointé à son appartement. Mais quand elle rentre chez elle et qu'on sonne à la porte, elle a toujours peur que ça soit lui. Peur, façon de parler, parce qu'il n'est pas violent. Un peu caractériel parfois mais pas méchant. Tout ce qu'elle veut, aujourd'hui, se concentrer sur son boulot. Vivre au jour le jour. S'amuser. Sortir. Vivre sa vie. Tout simplement. L'heure n'est pas encore au pardon.

Orchid D. St-James a écrit:

ok ça marche j'ai retrouvé je parlais de Nastya Shmakova

Louys Keegan a écrit:

Re-bienvenue parmi nous .

Félicitations, tu es officiellement validé(e) !
y en a un paquet qui seraient heureux de se remettre d'une leucémie en huit mois et ne jamais récidiver  j'ai hâte de voir comment le personnage va évoluer

Selon le questionnaire, tu te retrouves dans le groupe Memories don't go.
Tu peux désormais te rendre dans la catégorie Gestion du personnage pour faire les diverses demandes, tu peux aussi recenser ton personnage, ou bien rechercher des liens. Ensuite, tu peux aussi aller créer un ou plusieurs scénarios ou des bandes. 50 points t'ont été ajoutés pour ta validation, tu retrouveras d'ailleurs plus d'informations sur le système de points à cet endroit. Enfin, pour faciliter ton intégration, n'hésites pas à participer à la loterie des rps.

Bref, tout le staff te souhaite la bienvenue sur Feels Like Tonight !