lennoàm ► cause i hate you than more i love me.

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je te laisse les miettes de mon sandwich, tu as l'habitude de mes restes.

Depuis mon retour, j'ai repris les études. Enfant, je voulais devenir un super-héros mais je me suis rendu compte qu'il n'y avait pas d'études qui permettaient de le devenir. J'ai donc choisi tout récemment la médecine. Un thème qui se rapproche pas mal de ce que je voulais être. Ce sont mes trois ans en Inde, à côtoyer des personnes malades et sans défense, ainsi que la récente maladie de maman qui me poussèrent à m'imaginer médecin. De plus, Rhiannon, avec qui j'ai gardé contact durant mon escapade, fait aussi les études de médecine et je sais très bien que c'est un atout pour moi. Je n’ai jamais été vraiment ami avec le système scolaire. Déjà au collège, j’étais du genre, avec Teddy, à me mettre au fond de la classe pour perturber le cours. Pourtant, selon mes professeurs, je me gâchais totalement puisque j’avais les capacités de réussir de grandes choses dans la vie. Ce que j’ai fait jusqu’à présent dans ma vie, c’était d’abandonner ma famille, mes amis, ceux pour qui j’aurais pu donner ma vie, pour qui je la donnerai toujours d’ailleurs. Si l’école m’avait appris à réagir comme il le fallait face à ses peurs, face à une paternité qui n’était pas prévu, si elle m’avait appris à devenir un homme sans jamais avoir eu d’exemple, peut-être aurais-je suivi les cours. Le seul cours que j’aimais par-dessus-tout, c’était celui de sport, surtout quand il s’agissait de faire football. Je pratiquais déjà en club avec mon meilleur ami Teddy et nous étions assez doués, faut bien l’avouer. Alors quand le professeur nous annonçait qu’un match de foot se préparait, nous étions super fiers de montrer notre talent face à toute la classe. Fidèle buteur, on me reprochait souvent de ne faire la passe qu’à Teddy, en même temps, je connaissais son jeu par cœur, je savais quand il fallait s’adresser à lui pour mettre la touche finale. J’aimais aussi beaucoup les cours de théâtre, à mon grand étonnement. Grâce à ces cours, j’arrivais à retranscrire toutes mes émotions, toutes celles que je cachais à mon entourage. Ça partait de la haine envers mon père, la déception, la peur, l’envie de me battre pour ma mère, l’amour pour Jack, l’amitié, la revanche. J’ai réussi à traverser toutes les émotions et je me dis que, peut-être, si j’avais continué les cours, cela m’aurait appris à extérioriser ma peur de devenir père et j’aurais pu rester et vivre ce moment à 200%.

Mais, tout ça c’était du bon temps, du bon et vieux temps. J’avais grandis, évolué et je me retrouvais donc sur les bancs de l’université. Même si je n’avais jamais vraiment apprécié me lever tôt pour étudier, je n’avais jamais lâché les études pourtant. Il fallait que je rende à ma maman ce qu’elle m’avait offert, une plus belle vie et l’argent d’un médecin pouvait très bien convenir à mes désirs. Après un cours sur l’anatomie, mon préféré au passage, je me dirigeai vers le parc afin d’y prendre une petite pause jusqu’au prochain cours qui n’était que dans une heure et trente minutes. J’étais accompagné de Rhiannon jusqu’à ce qu’elle me lâche pour aller rejoindre Jack. Je pensais qu’il était encore trop tôt pour que j’y aille moi aussi. Je continuai donc ma route tout seul jusqu’à ce que je voie sur mon chemin Teddy accompagné d’un autre jeune homme. A sa silhouette, je pouvais reconnaître Lennon. Je ne le connaissais pas, ne lui avais jamais parlé mais j’avais entendu son histoire et surtout son rapprochement d’avec Teddy. A les voir, ils avaient l’air très proches et surtout très tactiles l’un envers l’autre. Je dois l’avouer, je voyais cela d’un très mauvais œil, pour ne pas dire que j’étais jaloux. Me dire que Teddy pouvait me remplacer un jour, c’était toujours quelque chose que j’appréhendais et j’avais peur que ce jour soit venu. J’ai dû rester là genre dix minutes à les observer de loin sans être jamais inquiété d’être vu, puisqu’ils étaient trop absorbés l’un par l’autre. Puis, Teddy le quitta pour prendre la direction de Jack et Rhiannon qui se trouvaient dans un autre coin du parc. Sans réfléchir, je pris moi-même la direction de Lennon. Je ne savais pas ce que j’allais lui dire, d’ailleurs avais-je le droit de lui reprocher quelque chose puisqu’à le voir, Teddy était heureux en sa compagnie. Ce devait être tout ce qui m’importait, son bonheur. Mais c’était plus fort que moi et je me retrouvais donc face à la silhouette de Lennon qui me tournait le dos. « Tu joues à un jeu dangereux Davis ! Je serai à ta place, je m’approcherai pas trop de Teddy. Tu ferais mieux d’aller jouer au petit papa modèle. » J’avais toujours été ce sale gosse qui méritait de prendre des claques quelques fois, je n’avais jamais lâché ce personnage qui m’avait permis de me battre face à certaines difficultés de la vie. J’assumais totalement ce rôle que je me donnais, même si ce n’était pas le meilleur côté que je pouvais posséder. Lennon avait une petite fille et une copine. Pourtant, il se rapprochait dangereusement de Teddy. Ça me foutait aussi la rage puisque j’avais l’impression de le voir dans à peu près la même situation que moi auparavant et de ce que je sais, on ne doit jamais faire souffrir une femme et encore moins un enfant qui n’a rien demandé dans la vie. En fait, tout ce que j’avais pu faire autrefois et pour lesquels, je voulais me repentir aujourd’hui.

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Le temps était merveilleux trop merveilleux pour que je reste à me fossiliser dans un amphithéâtre en écoutant parler un mec qui avait l'air d'avoir cent ans alors que je pouvais être avec Teddy. L'architecture me plaisait les cours aussi, mais pas aujourd'hui parce qu'aujourd'hui, comme tous les autres jours depuis quelques semaines ma seule envie était d'être à ses côtés. Si vous saviez comme je suis bien avec lui. Je n'ai pas besoin de faire semblant de m'intéresser à ce qu'il me dit comme avec Sixtine, pas besoin de me forcer pour sourire en le voyant c'est une des seules choses dont je suis capable. La sonnerie de mon portable vint troublé le silence.

1 nouveau message de : Cha'
Hey désolé de te déranger, mais en c'moment c'est un peu chaud à la maison, ton canap' est libre ?

« C'est qui ? » Demanda Teddy en me regardant. Ce n'est pas de jalousie, juste de la curiosité. Encore une chose que j'adore chez lui. « C'est ma sœur qui essaye de fuir la guerre, cet à dire chez mes parents en se réfugiant sur mon canapé. » J'adore Charlie, mais parfois elle ne se rend pas trop compte à quel point elle peut être envahissante. Je n'ai pas encore répondu au sms que je suis déjà certain qu'elle débarquera ce soir. « Et alors, elle a le droit ? » « J'ai pas trop l'choix. C'est vrai elle tombe plutôt mal parce qu'en ce moment avec Sixtine c'est pas vraiment la fête everyday, mais en même temps j'veux pas la laisser chez ses fous.. » Je n'aime pas trop parler de Sixtine avec Teddy, mais je ne veux pas lui cacher quoi ce soit.
« Je déteste dire ça surtout à toi, mais je vais devoir partir j'avais promis à Jack qu'on mangerait ensemble » Teddy montra d'un coup de tête sa jumelle qui l'attendait à quelques mètre en compagnie de petite brune. « Pas d'soucis » Je souris. Il est tellement adorable. Teddy se lève et m'embrasse sur la joue puis part en direction des deux filles. Il n'est qu'à quelques mètres et pourtant il me manque déjà.

Ne sachant pas trop quoi faire, je commence à arracher l'herbe franchement tondue quand j'entends une voix derrière moi. « Tu joues à un jeu dangereux Davis ! Je serai à ta place, je m'approcherai pas trop de Teddy. Tu ferais mieux d'aller jouer au petit papa modèle. » Pas besoin de me retourner pour savoir de qui il s'agit. Je ne connais ni lui ni sa voix et portant je sais que c'est Noàm. Ses paroles me font sourire qu'elle genre de leçon peut me donner un mec qui s'est barré trois ans en Inde alors que sa copine était enceinte ?. Je me relève calmement et lui fait face. « Moi je joue à un jeu dangereux ? Pourquoi ? Parce que si je me conduis mal tu vas me casser la gueule ? Dans ce cas je pense que te refaire le portrait serait plutôt légitime. » Je n'aimais pas Jack, mais je ne pouvais pas cautionner le fait qu'il l'ait laissé seule lors de sa grossesse. Il avait aussi fait souffrir Teddy et rien que pour ça il regrettera d'être venu me parler. « Désolé, être papa c'est pas un jeu. » Dis-je froidement. « Mais toi tu ne peux pas savoir hein ? Vu que tu t'es cassé avant même la première échographie de ta copine ! » Je sais que je n'ai pas le droit de lui balancer ce genre de trucs, ça ne me regarde pas. Mais c'est plus fort que moi ce mec est un vrai connard. « Et puis qu'est-ce que tu fou là ? T'as pas compris que personne ne voulait te voir ? » Sans m'en rende compte la colère est montée en moi et je sais qu'au moindre mot de travers de la part de Noàm il ne serait pas à l'abri de se prendre un coup.

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Dès les premières paroles, l'ambiance qui régnait entre Lennon et moi était très électrique. On ne se connaissait pas et on ne se basait que sur des propos relatés par telle ou telle personne. Mais de ce que j’avais entendu, c’était déjà trop pour moi. Un petit maigrichon, père d’une jolie petite fille et qui s’amusait à draguer mon meilleur ami, enfin ex meilleur ami, ça me mettait hors de moi. Il y avait clairement de la jalousie mais, je ne pouvais pas non plus l’admettre devant tout le monde. « Moi je joue à un jeu dangereux ? Pourquoi ? Parce que si je me conduis mal tu vas me casser la gueule ? Dans ce cas je pense que te refaire le portrait serait plutôt légitime. » Lui casser la gueule, je pouvais très bien le faire. J’en avais l’habitude puisque je défendais souvent Teddichou face à des mecs qui n’avaient même pas un grain de respect pour les orientations sexuelles de mon meilleur ami. Je savais très bien qu’entre Lennon et moi, ça finirait de toute façon de cette manière. On devait peut-être se battre pour enfin qu’il admette ces erreurs et laisse Teddy tranquille. Je le regardais dans les yeux, sans le lâcher, en essayant de m’imposer juste avec le regard. « Désolé, être papa c'est pas un jeu. Mais toi tu ne peux pas savoir hein ? Vu que tu t'es cassé avant même la première échographie de ta copine ! » Il voulait jouer sur ce tableau. Il me reprochait des choses dont il n’avait même pas assisté, dont il n’était même pas au courant et surtout pas l’histoire. Il se permettait de juger mon histoire, mes erreurs et les décisions que j’avais pu prendre auparavant. Il me tapait sérieusement sur les nerfs et je me retenu pour ne pas lui en coller une direct dans la face. Mes poings fermés, je ne bronchais pas, essayant de retenir la haine qui montait de plus en plus. « Et puis qu'est-ce que tu fou là ? T'as pas compris que personne ne voulait te voir ? » Sur ça, il avait peut-être bien raison. A part ma sœur qui m’avait accueillis les bras grands ouverts et Rhiannon qui m’aidait à me faire pardonner auprès de nos amis, personne n’était très joyeux depuis mon retour. Même ma mère n’avait pas la force de me dire que je lui avais manqué et qu’elle était contente de me revoir.

« S’il faut utiliser la force pour te faire comprendre, je le ferai. C’est pas un type avec la taille d’un coton-tige qui va m’arrêter ! » Une bagarre ne me faisait pas peur surtout si c’était pour la bonne cause. J’avais l’impression que le rapprochement entre Teddy et ce mec allait me coûter cher. En effet, je voulais pouvoir renouer avec Teddy, je ne voulais pas être mis de côté et Lennon avait l’air d’être une genre d’armure contre la réconciliation. «Je vois qu’on t’as mis au courant. Je pense être bien placé pour te dire d’aller t’occuper de ta gosse et de la merveilleuse personne qui l’a mise au monde plutôt que de draguer tout ce qui bouge. » Nne pas avoir pu prendre ma fille dans les bras, ne pas avoir eu le temps de lui dire que je l’aimais et que j’étais tellement désolé de l’avoir laissé seule, c’étaient des choses que j’avais encore du mal à surpasser. Jack n’avait pas eu la chance de pouvoir tenir son bébé dans les bras, et en plus, durant trois ans, elle n’a pas pu compter sur mon soutien. Je n’étais peut-être pas là physiquement mais, Dieu sait combien je pouvais penser à elle sans arrêt. « Tu peux me reprocher tout ce que tu souhaites mais, tu sais très bien que toi aussi t’es pas le meilleur des pères. Il suffit pas d’être là auprès d’elle. Tu dois énormément de respect à cette femme qui t’as offert le plus beau des bébés. Et quand je te vois avec Teddy, je me demande bien où tu le caches ce putain de respect. Putain, réagis pour ta gosse au moins ! » Je n’étais peut-être pas bien placé pour lui dire de ne pas faire d’erreurs ou peut-être étais-je à la meilleure des places mais, de toute façon, il fallait que je lui dises. Je connaissais sa copine, Sixtine, elle était incroyablement forte et très attachante. La pauvre n’était pas vraiment gâtée dans la vie mais elle se battait pour sa fille, pour son couple, sans jamais s’arrêter. Elle me faisait penser un peu à maman, c’est pour ça que j’avais de l’affection pour elle. « Ahah, pourquoi tu n’oses pas tout simplement dire que dans ton caleçon, c’est la fête depuis que t’as vu ma tête ?! » Je n’avais pas vraiment dit ça sur le ton de l’humour, c’était plutôt pour qu’il l’a ferme si c’était pour dire des conneries pareilles.

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« S'il faut utiliser la force pour te faire comprendre, je le ferai. C'est pas un type avec la taille d'un coton-tige qui va m'arrêter ! » Riposte-t-il. Je ris. Certes je n'ai pas vraiment la carrure d'un catcheur que ce soit à l'école, au collège ou au lycée j'avais toujours été le type qui finissait la tête dans les toilettes ou dans une poubelle, mais maintenant peu m'importait contre qui je devais me battre ; pour Teddy je serais capable de tout. Je n'en reviens toujours pas comme cette rencontre à l'hôpital il y a trois ans à changé ma vie et le pire c'est qu'il m'a fallu trois ans pour comprendre que si je changeais, si je voulais changer c'était grâce à Teddy. « Je vois qu'on t'as mis au courant. Je pense être bien placé pour te dire d'aller t'occuper de ta gosse et de la merveilleuse personne qui l'a mise au monde plutôt que de draguer tout ce qui bouge. » Il ne savait pas du tout de quoi il parlait et pourtant ses paroles n'étaient pas totalement fausses, même si jamais je l'admettrais devant lui. C'est vrai que Sixtine était assez merveilleuse, dans le sens ou malgré sa maladie elle essayait d'assurer, je voyais Teddy de plus en plus et elle n'avait rien dit, du moins pour le moment. Chose qui me faisait plutôt peur, parce que généralement quand Sixtine ne dit rien c'est qu'au moment où elle explosera, j'aurais plutôt intérêt à ne pas être là.. C'était assez flippant comme elle pouvait garder les choses au fond elle pendant des semaines voir des mois, mais sa colère se déclenchait pour un rien. Je ne savais donc jamais quand lui parler de choses délicates, comme ma relation avec Teddy par exemple.

« Tu peux me reprocher tout ce que tu souhaites mais, tu sais très bien que toi aussi t'es pas le meilleur des pères. Il suffit pas d'être là auprès d'elle. Tu dois énormément de respect à cette femme qui t'as offert le plus beau des bébés. Et quand je te vois avec Teddy, je me demande bien où tu le caches ce putain de respect. Putain, réagis pour ta gosse au moins ! » Encore une fois ses paroles me rendirent furieux, pas tant par les mots qu'il employait, mais plus par la vérité de ce qu'il disait. « Teddy n'a rien avoir là dedans, même s'il n'avait pas été là ça aurait, de toute façon fini par clacher avec Sixtine alors ferme-là ! Toi tout ce qui t'intéresse c'est foutre ta merde pour récupérer Ted, parce que ça te fou les nerfs de le voir avec moi. Six' tu la connais à peine alors arrête de faire ton lèche cul à dire qu'elle est formidable. C'est vrai je lui dois le respect, mais encore une fois je te retourne la question il était où toi ton respect quand t'es partis ? Parce que ouais, moi j'assure pas forcément avec elle, mais j'essaye de faire de mon mieux. Ça ne réussit pas ? Et alors ? j'essaye au moins ! Ah ouais et j'peux savoir d'où tu sors que je drague tout ce qui bouge ? » La colère, faisait trembler ma voix, j'étais conscient que tout un petit groupe c'était formé autour de nous. Des petits cons à la recherche d'une quelconque bagarre pour pimenter un peu leur après-midi de merde. « Barrez vous ! » Dis-je en leur faisant un doigt. Ce qui ne changea rien, mais je m'en fichais j'étais de nouveau concentré sur Noàm. « Ahah, pourquoi tu n'oses pas tout simplement dire que dans ton caleçon, c'est la fête depuis que t'as vu ma tête ?! » « C'est ça t'as tout compris mon genre à moi c'est les enfoirés qui ont l'habitude de déserter quand il y a la moindre emmerde, le genre de mec qui ne porte pas ses couilles quoi ! » Ça devenait physique plus je voyais sa tête plus j'avais envie de l'encastrer dans un mur. « En fait j'en ai rien à foutre que tu ne sois pas capable d'assumer tes responsabilités, parce que ce n'est pas mon problème, par contre contre je t'assure que si tu fais encore la moindre chose à Teddy même ta putain d'mère ne te reconnaîtra pas. Pareil pour ma sœur d'ailleurs ! » Ça aussi, ça me foutais la rage. Ce type avait réussi à rentrer dans la vie de Charlie et j'avais beaucoup de mal à l'accepter.

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