HARDER, BETTER, FASTER, STRONGER
"you're too old to be so shy", he says to me so i stay the night

Raconter. Relater. Expliquer. Narrer. Tous ces verbes qui veulent dire à peu près la même chose, mais qui ne pourront jamais décrire mes vingt dernières années. Rien ne pourra retranscrire les émotions, les événements au plus proches de ce qu'ils étaient. Mais bon, puisqu'il faut en passer par là... Commençons par le commencement, si tu veux bien... Je suis née au début d'un long et froid mois de janvier mille neuf cent quatre-vingt quinze, le cinq pour être précise, dans la capitale anglaise, Londres. J'étais l'union d'un américain et d'une anglaise. Ma mère était fille unique, mon paternel, lui, a une soeur de deux ans plus jeune que lui. Cinq janvier mille neuf cent quatre-vingt quinze, donc. Ça aurait pu être un jour heureux. Aurait, parce que ma mère est malheureusement décédée, ce jour là, après un accouchement difficile. Mon père m'a dit, un rare jour où il était pas raide bourré au point de ne plus savoir dire quelque chose de censé, qu'il n'avait jamais trouvé Londres aussi blanc et froid que ce jour là, car, en plus, il neigeait beaucoup. Si t'as bien lu la phrase précédent, et que t'es capable de cogiter, tu peux déduire que mon père est resté avec ma mère, vingt ans en arrière.
Il s'est oublié dans l'alcool. Le sept premières années de mon existence, il était ivre deux à trois jours par semaines. Et ensuite, c'était tous les soirs, sans exception. Il buvait, buvait, buvait. Honnêtement, je sais pas comment on a fait pour tenir, financièrement. On habitait dans un appartement pourri d'un vieil immeuble en briques rouges. Il était situé dans un petit quartier de Londres. Tout se savait vite. Tout le monde savait qui j'étais. La pauvre gamine de monsieur Vicious. J'allais dans une école près de chez moi. Et j'étais très bonne élève. Je le suis toujours, d'ailleurs. Mais disons que ça ne m'a pas vraiment aider à me faire des amis... D'abord, les parents interdisaient à leurs enfants de m'approcher. Ce que je comprends, aujourd'hui, mais que je ne comprenais pas à l'époque. Et puis, quand t'es en tête de classe, ça déclenche forcément quelques petites jalousies... Bref.
J'ai fait ma première fugue à l'âge de neuf ans. Je connaissais un petit garçon, avec qui je m'entendais bien. Il avait un an de plus que moi. Et puis, il m'a dit que si je voulais, je pouvais venir chez lui, pour jouer. La perspective de m'éloigner de chez moi, de mon père, de cette ambiance malsaine me plaisait. Alors j'y suis allée, sans prévenir mon paternel. Il s'est décidé à prévenir la police que tard le soir, se rendant compte que je n'étais pas rentrée... Et à partir de ce moment là, les disputes ont commencé à fuser dans l'appartement que je trouvais étouffant, trop étroit, étriqué. Pour mes dix ans, mon père m'a emmenée sur la tombe de ma génitrice pour me recueillir. Ça ne m'a fait ni chaud, ni froid. Juste une sensation de vide. Je n'étais pas triste. Puisque je ne l'ai jamais connue. Suite à ça, j'ai continué ma vie à Londres. Je suis entrée au collège, les disputes chez moi éclatant un peu plus violemment chaque jour. Puis, un été, je suis partie chez ma tante, la soeur de mon père, qui habite à Miami. Je suis partie une semaine, il me semble. Détestable, ce fut bien assez long.
Lors de ma deuxième année de collège, j'ai rencontré Sid. Ce mec est extraordinaire. C'était mon ami. Celui à qui je faisais confiance. J'ai fumé mes premières clopes avec lui. J'ai écouté mes premiers albums des Pistols avec lui. J'ai acheté mes premières fringues Vivienne Westwood avec lui. D'amis nous sommes devenus des amants. Je suis entrée dans ma période punk, j'ai suivi son groupe dont il était batteur. Il m'a d'ailleurs appris à jouer de la batterie. Et on peut dire que je me débrouille plutôt bien. Je suis beaucoup plus douée en piano, mais bon. Bref.
J'arrivais petit à petit vers mes seize ans. Et il y a cinq ans, l'équilibre précaire que je galérais à maintenir s'est effondré. Un soir, je suis rentrée de chez Sid. J'ai retrouvé mon père complètement ravagé, sur son lit, bouteille de Whisky en main. Je me suis énervée. Et on a eu la plus violente des disputes que nous n'avions jamais eu. Et dans "le feu de l'action" si j'ose dire, cet enfoiré m'a plaqué sur son lit. Il a pas attendu. Il ne m'a pas entendu lui gueuler de me lâcher. Il ne m'a pas senti me débattre. Il m'a tout pris. Tout volé. Ma dignité, le respect auquel j'aspirai. Tout. Il m'a violée. De sang froid. Comme si les liens de sang n'existaient pas. Après tout, pour lui, j'avais tué sa femme. L'unique amour de sa vie. J'étais un boulet, pour lui. Je me suis murée dans le silence, après ça. Je suis devenue insomniaque.
Puis, j'ai dû réunir une certaine somme d'argent le plus rapidement possible, pour une raison que je ne citerai pas. Alors j'ai bossé. J'ai fait divers petits boulots. Des boulots pourris, mal payés, fatigants, nuits et jours. Et finalement, j'ai réussi. Je me suis tirée, j'ai pris le premier billet d'avion pour Miami, un aller simple, la seule ville que je connaissais. J'ai rien dit à personne. J'ai seulement expliqué à Sid que je pouvais pas rester. Quand je suis arrivée à Miami, ma tante m'avait déjà inscrite dans ce lycée où j'avais décroché une bourse, le Wynwood High School.
La suite, tu la connais déjà, puisque développée un peu plus haut. J'ai un peu évolué aujourd'hui, t'inquiètes pas. Finie la peur, finis les doutes, bonjour la vie, bonjour le changement ! J'ai décidé de rebondir, d'avancer, tout recommencer à zéro, une nouvelle vie, ici au Canada. Je sors tout juste du lycée, mon diplôme en poche, mon père sous terre, je suis libre. Libre de devenir ce que je suis, libre de vivre, libre d'être heureuse. Libre.

Félicitations, tu es officiellement validé(e) !
waw,tu écris très bien et puis c'est une histoire très complète et triste, aussi j'ai hâte de voir comment elle va évoluer en tout cas, la petite elsa

Selon le questionnaire, tu te retrouves dans le groupe Seize the day... après, je me dis que l'un ou l'autre des autres groupes pourraient correspondre aussi, tu aurais une préférence ?
Tu peux désormais te rendre dans la catégorie Gestion du personnage pour faire les diverses demandes, tu peux aussi recenser ton personnage, ou bien rechercher des liens. Ensuite, tu peux aussi aller créer un ou plusieurs scénarios ou des bandes. 50 points t'ont été ajoutés pour ta validation, tu retrouveras d'ailleurs plus d'informations sur le système de points à cet endroit. Enfin, pour faciliter ton intégration, n'hésites pas à participer à la loterie des rps.

Bref, tout le staff te souhaite la bienvenue sur Feels Like Tonight !