ninée ω stop pretending.

› **inscription** : 16/03/2013

ω Les semaines et les mois s'étaient rapidement écoulés depuis ton retour au Canada. Tu avais été pas mal occupée avec les diverses péripéties qui s'étaient mises sur ton chemin. Effectivement, tu avais du te trouver une place où rester - parce que tu ne voulais de toute évidence pas retourner chez tes parents. Tu avais aussi du faire une tournée de curriculum vitae pour te trouver rapidement un emploi, peu importe lequel. Tu refusais de dépendre de l'argent de tes parents. Ils te l'avait offert si gentiment, mais pourtant tu ne voulais pas faire ce pas en arrière. Tu étais assez vieille pour subvenir à tes besoins, coûte que coûte. Tu avais aussi fait transféré ton dossier académique à l'université de White Oak Station pour essayer de valider ton année, mais malheureusement, tes notes ne suffirent pas... Bref, ce ne fut pas très évident pour toi, surtout que plus rien n'était vraiment comme avant, ici. Ou au contraire, tout était trop pareil... Prenons ta relation avec Nina, par exemple. Depuis que vous vous étiez revues dans un café, en mars, vous aviez recommencé à vous voir sur une base plutôt régulière. Cela dura bien quelques semaines, un mois et demi tout au plus. Jusqu'à ce qu'elle finisse par « te rejeter » face aux autres. Au fond, votre relation était revenue à celle que vous entreteniez au pensionnat. À dix-sept, dix-huit ans, ça peut être passable. Tu avais même appris à vivre avec et ça t'allait plutôt bien. Tu respectais ses choix et ne voulait pas la mettre dans une fâcheuse position. Cela dit, vous n'étiez plus au lycée maintenant. Elle ne pouvait plus continuer à agir de la sorte. Ça devenait dégradant pour toi et au final, elle finirait par mentir à quelqu'un pour se protéger des préjugés de ses amies. À l'heure actuelle, vous ne vous étiez pas revus depuis une bonne semaine. Vous vous écriviez via textos et Facebook, certes, mais ce n'était pas suffisant. Ce n'était plus suffisant. Ce matin, lorsque tu te levas, tu décidas de l'appeler pour l'inviter à venir passer la journée chez toi. Évidemment, tu n'étais pas stupide et n'allait pas lui proposer de vous rendre dans un parc, à la vue de tous. Elle refuserait sur le champs et trouverait, une fois de plus, une façon polie de te dire que ce n'était pas la meilleure idée. Bref, la blonde décrocha au bout du fil et à ta grande surprise, accepta l'offre. Tu lui donnas donc rendez-vous vers 14h. Ça allait te donner le temps de te préparer un peu et de ranger ton bordel...

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aimée & nina
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« Nina ? » Prise par surprise, la blonde tourna vivement la tête en direction de la porte de sa chambre. Son frère se trouvait dans l'encadrement, les yeux écarquillés. « Quoi ? » lança-t-elle, plus froide qu'elle ne l'aurait voulu. « Je rêve ou tu es en train de bosser tes cours ? » Nina soupira, ferma son cahier. « Excuse-moi de ne pas vouloir finir chômeur sans ambition à vingt-neuf ans. » Edi ne répondit rien, glissa ses mains dans ses poches. « Non mais d'accord, mais y a des limites quand même. T'es censée être en vacances, là. Respire. Détend-toi. Va te bourrer la gueule, danser au bord du lac, embrasser des mecs. Ou des filles, pour ce que j'en sais. » Il esquissa un sourire taquin, et Nina se mit à sourire elle aussi. Son frère l'ennuyait parfois, mais elle ne pouvait cesser de l'aimer. Elle savait aussi, au fond, que c'était les non-dits qui les éloignaient. Edi ne lui avait toujours pas dit ce qu'il s'était passé pendant ces quatre ans d'absence, et il restait toujours caché auprès de ses parents. Nina voulait que ça change ; elle savait que, quand tout aurait éclaté au grand jour, elle retrouverait le grand frère qu'elle avait connu. « J'ai rendez-vous avec Aimée dans vingt minutes, je vais partir. » Son amie l'avait appelé un peu plus tôt dans la journée et, bien qu'elle avait semblé froide au téléphone, Nina n'avait pas hésité avant d'accepter. Elle avait eu la gentillesse de fixer le rendez-vous chez elle. « Tu veux que je t'accompagne ? » Nina haussa les épaules. « Oui, pourquoi pas. » Cela leur permettrait peut-être de renouer, un peu.

Elle arriva chez Aimée un peu avant quatorze heures. Elle ne prenait pas la peine de regarder à gauche et à droite pour être sûre que personne ne l'observait, elle n'en était pas à ce point-là. Mais, oui, elle n'était toujours pas encline à la rencontrer dans les espaces publics, à la vue de tous. À la vue de ses amies, surtout. Elle n'était pas encore prête, elle était loin de l'être même. Sa vie était paisible et, même si elle avait envie de changement, si elle avait besoin de parler à ses amies d'Aimée, elle avait terriblement peur des retombées. Quelles conséquences, pour cette amitié cachée ? Et tout ce qui en découlerait, bien sûr. Comment pourraient-elles lui faire confiance, alors même qu'elle avait été amie pendant toutes ces années avec leur ennemie public numéro un ? Cette fille qu'elles avaient maintes et maintes fois critiquées ? Elle savait qu'elle perdrait leur confiance, aussitôt. Et puis tous ces secrets... Nina ne voulait même pas y penser. Pas maintenant. « Bon. » Elle prit son frère dans ses bras, brièvement. « Je serais rentrée pour le dîner. S'il-te-plaît, prépare quelque chose. » Edi lui décocha un clin d’œil, ce qui valu à Nina de lever les yeux au ciel, puis fit demi-tour. « Et merci d'être venu ! » cria-t-elle alors qu'il était déjà éloigné. Pour toute réponse, il leva la main. Nina se retourna ensuite, et toqua doucement contre la porte. En attendant que son amie arrive, elle tapotait du pied. Elle ne savait pas vraiment à quoi s'attendre, pour tout dire. Elle ne savait pas si le ton de sa voix, au téléphone, était dû au fait qu'elle venait de se réveiller, ou d'apprendre une mauvaise nouvelle ; ou si ce n'était rien. Ou si cela avait à voir avec elle. Quoiqu'il en soit, elle en saurait bientôt plus.

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aimée & nina
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Après ton petit ménage, il te resta encore un peu de temps pour t'asseoir sur ton canapé et ouvrir le livre que tu avais entamé depuis quelques semaines déjà. Bien que l'histoire soit très intéressante, tu lisais en diagonale, un peu distraite face à cette rencontre qui approchait entre Nina et toi. Tu savais que ça n'allait pas être comme d'habitude. Tu savais que cette fois, tu ne devais pas te laisser faire et lui montrer ton point de vue. Elle avait droit de savoir ton ressenti, ta façon de voir les choses. Vous étiez des adultes, désormais, vous méritiez le respect. Elle méritait ta franchise et toi, son honnêteté. Vivre en cachette, ce n'est plus ce que tu souhaites et c'est surtout ça, entre autre, que tu voulais lui faire comprendre. Alors que tu tournais lentement les pages, avançant un peu plus dans le récit, on toqua à ta porte. Tu fis un léger saut, marquant ta surprise face à ce bruit. C'était forcément Nina. Tu jetas vite un coup d'oeil à ta montre : quatorze heure. Tu te levas donc, posant ton livre sur la table basse du salon et te dirigea vers la porte. Tu l'ouvris pour ensuite apercevoir la jolie blonde. « Hey, entre ! » lui dis-tu doucement, en lui ouvrant un peu plus la porte pour qu'elle puisse passer. Tu la refermas derrière elle. « Merci d'être venue ! » ajoutas-tu avec un grand sourire. Tu marchas vers la petite cuisine, tout en jetant un coup d'oeil à ton invitée. « Tu prendrais quelque chose à boire ou à manger ? » Bah quoi ? Tout les moyens sont bons pour éviter de tout de suite tomber dans le vif du sujet... Il fallait bien détendre un peu l'atmosphère parce que ce qui s'en venait n'allait pas être très évident... Tu te râclas la gorge en ouvrant le frigo pour y prendre un bouteille d'eau. « J'espère que ta visite ici ne cause aucun problème... Tes amies ne s'inquiéteront pas ? ». Tu jouais peut-être un peu avec le feu en osant cette question, mais c'était ta seule façon d'aborder le sujet, malheureusement. Tu continuas d'observer ton amie, un petit sourire en coin. ~

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aimée & nina
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Aimée ne semblait pas en colère, et c'était déjà ça de gagné. Peut-être que son ton au téléphone ne présageait rien de bon, mais au moins elle ne criait pas sur Nina à peine la porte de son appartement ouverte. Plutôt sereine, bien que pas complètement rassuré, Nina rentra dans l'appartement, regardant de tous les côtés comme si elle le découvrait pour la première fois. « Tu vas bien ? » demanda-t-elle machinalement dans un sourire. Elle resta debout, au milieu de la pièce principale, son regard posé sur Aimée qui s'affairait dans la cuisine. Étrangement, elle était beaucoup plus intimidée face à elle que face à ses autres amies, les filles de l'internat. Elle était sûrement plus elle-même, osait faire davantage de choses et n'avait pas à mesurer ses propos en compagnie d'Aimée, mais c'était comme si à chaque fois qu'elle la voyait, elle retombait trois ans en arrière, un peu honteuse de faire partie des "méchantes", culpabilisant aussi de cacher Aimée, de mentir à ses amies. En présence d'Aimée, elle redevenait la petite Nina, la Nina lycéenne, et non pas celle qui avait évolué et changé au cours de ces deux dernières années. « Euh, un verre d'eau s'il-te-plaît, ça ira. Merci. » Elle parlait presque à mi-voix, ne savait pas trop où se mettre. Moins sereine, finalement. Son appel un peu plus tôt dans la journée ne cessait de passer en boucle dans sa tête ; ce n'était peut-être rien, et une personne lambda l'aurait sûrement ignoré, mais il s'agissait de Nina et d'Aimée. Elle commençait à bien la connaître, maintenant, et elle sentait quand quelque chose n'allait pas. Elle le sentait même, là, dans sa voix. Quand Aimée reprit la parole, Nina comprit. Ah, c'était donc ça. Et son expression changea. Instantanément. Son visage se durcit, adieu les yeux rieurs et le fin sourire. Elle fronça les sourcils, puis les haussa. Aimée ne laissait rien transparaître, pourtant, elle continuait de sourire doucement. Mais tout apparu à Nina comme faux, complètement faux. Elle soupira. « Non, aucun problème » dit-elle d'abord, en serrant les dents. Puis, elle prit une inspiration, discrètement, et afficha un sourire qui ne duperait sûrement pas Aimée. « On n'est pas encore marié, tu sais. Elles ne sont pas à la maison à m'attendre. »

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aimée & nina
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Tu avais le trac et tu ne pouvais pas le nier. Ton estomac se nouait, ta gorge était sèche. Tu aurais voulu être capable de juste pouvoir mettre ton poing sur la table et cracher le morceau, mais ce n'est pas aussi facile. Ce genre de discussion ne devait pas être pris à la légère. Tu ne pouvais pas juste lancer ton point de vue comme ça, comme une bombe et espérer que ça ne change rien. Il faudrait d'abord que tu tâtes le terrain, que tu abordes délicatement la chose, que tu fasses ensuite valoir ton point de vue et qu'ainsi, petit à petit, vous ayez enfin cette conversation. Lorsque ton amie entra dans ton appartement, tu l’accueillis avec un grand sourire parce que c'est ce qui te semblait bon de faire. « Tu vas bien ? » Tu hochas la tête, marquant ce geste avec un sourire. Tu demandas à la belle blonde si elle désirait quelque chose à boire ou à manger et elle répondit positivement à ton offre. « Euh, un verre d'eau s'il-te-plaît, ça ira. Merci. » Tu fis donc couler deux grands verres d'eau tout en te permettant cette question, cette phrase qui amorcerait la fameuse conversation tant évité et pourtant si nécessaire. « Non, aucun problème » Tu souris doucement, arquant les sourcils. Tu tendis la boisson à ton amie alors qu'elle se permit d'en rajouter. « On n'est pas encore marié, tu sais. Elles ne sont pas à la maison à m'attendre. » Ça se voulait être une blague, mais tu n'avais pas le coeur à rire de ce sujet. Entre les deux, tu étais sûrement celle à qui cette situation profitait le moins. Au pensionnat, ça pouvait passer. À cette époque, tu t'en moquais éperdument. Tu ne voulais pas attirer le regard de personne, tu ne voulais pas déranger. Tu souhaitais simplement vivre ta vie comme tu le voulais. Seulement, là vous étiez un peu plus vieille, un peu plus mature. Tu savais désormais un peu mieux ce que tu jugeais acceptable ou non. Et là, faire ce retour dans le passé où tu te retrouves dans la même position qu'il y a plus d'un an, ça ne te plaisait plus trop. Tu levas les yeux au ciel à la remarque de Nina avant d'ajouter : « Tu m'étonnes. » Tu continuas de fixer ton amie, le regard froid. « Je demandais juste ça parce qu'on dirait que tu dois à tout prix leur demander la permission pour faire quoi que ce soit. Comme si tu cherchais constamment leur approbation... Et comme on sait toutes les deux qu'elles ne risquent pas d'approuver notre " relation "... Tu sais ce qui arrive... » Voilà, le morceau était sorti. Et pourtant, c'était loin de t'avoir enlevé ce poids de sur tes épaules... ~

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aimée & nina
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Nina attrapa le verre d'eau que lui tendait son amie et le serra entre ses mains, fébrilement, comme si c'était une tasse de thé brûlant qui risquait de lui faire mal. Mais ce qui lui ferait mal, ce n'était certainement pas ce verre d'eau ; c'était la discussion qu'elle s'apprêtait à avoir. Cette discussion qu'elle savait, au fond d'elle-même, devoir arriver tôt ou tard. Cette discussion qui, aussi, soulèverait bien d'autres questions, bien d'autres problèmes. Nina sirota quelques gorgées d'eau et sentit le liquide frais parcourir sa gorge avant de se perdre dans son estomac. Elle avait l'impression de tout ressentir plus fort, comme si elle était dans le couloir de la mort. Mais tu ne vas pas mourir Nina, non. Elle n'allait pas mourir, mais elle pressentait sûrement que c'était le premier pas de sa descente aux enfers. Elle resta d'ailleurs bouche bée quand son amie lâcha le morceau. Elle avait imaginé plus de tact, plus de douceur peut-être. Mais comment aurait-elle pu faire preuve de douceur, alors qu'elle vivait dans l'ombre depuis trop longtemps ? Quand bien même, elle n'arrivait pas à retrouver Aimée dans les paroles énervées qu'elle lui lançait. Dans cette brune aux sourcils froncés, elle avait du mal à retrouver la fille avec qui elle avait passé des soirées entières à rire, naïvement. Mais la naïveté, Nina devra bientôt la laisser de côté. L'abandonner. « Et voilà pourquoi tu m'as demandé de venir... » Elle soupira, fermant les paupières quelques secondes. Il fallait qu'elle pèse ses mots, elle le savait. La situation n'était déjà pas en sa faveur et elle savait pertinemment qu'elle était en tort dès le départ, alors il ne fallait pas risquer de tout empirer et de se mettre Aimée à dos. S'il fallait qu'elles aient la conversation, autant l'avoir calmement. Malheureusement, il y avait de fortes chances pour que cela dérape ; Nina avait beau être consciente que leur relation n'était pas saine, cachée comme elle l'était, elle se complaisait très bien dans ce secret... et tout révéler -parce que c'était bien ce vers quoi la discussion tendait, non ?- était la dernière chose dont elle avait envie. Enfin ; elle avait envie que tout s'éclaircisse, de vivre son amitié avec Aimée au grand jour, mais elle n'avait pas envie que ses autres amies le sachent, tout simplement. « Je ne dois pas leur demander la permission pour tout ce que je fais, Aimée » reprit Nina froidement. Elle n'avait vraiment aucune idée d'où elle était allée pêcher ça, pour le coup. « Je suis majeure, j'agit largement comme je le veux. » Oui, mais pas complètement comme elle le voudrait. Par contre, constamment rechercher leur approbation ? C'était quoi, cette analyse psychologique à deux balles ? « Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? » Ou la question quand on ne sait soit-même pas quoi dire. Nina finit son verre d'une traite, puis le reposa sur la table. « Bien sûr qu'elles n'approuveraient pas, c'est évident. Mais en soi, qu'elles n'approuvent pas, je m'en fiche complètement. » Et cela ne pouvait pas être plus vrai. Peut-être que ses amies n'approuveraient pas qu'elle sorte avec un garçon qu'elles auraient étiqueté de "moche" ou de "ringard", mais si elle l'aimait elle serait sortie avec lui malgré tout. Qu'est-ce que cela aurait pu bien faire, hormis qu'elles ne pourraient pas baver dessus quand elle l'inviterait à leurs après-midis ? Avec Aimée, c'était complètement différent. Beaucoup trop différent. Aimée était un secret, un mensonge. Elle était la première couche de l'oignon de mensonges qu'avait tissés Nina. Et si on la soulevait, forcément les autres couches seraient visibles... pour le moment, elle préférait autant laisser la petite peau fine et sèche qui recouvrait tout, la petite couverture. Elle voulait la laisser le plus longtemps possible.

› **inscription** : 16/03/2013

aimée & nina
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Respire Aimée, respire. Tu n'avais quand même pas envie de faire fuir ton amie. Ce n'était pas ça le but de ta démarche, aucunement. Tu avais plutôt envie de la retrouver, de retrouver vos moments, votre complicité. Et pas qu'à moitié, d'où le fait que tu devais lui en glisser un mot. Et non pas simplement l’ensevelir de toutes ces pensées décousues qui te passent par la tête. Il fallait qu'elle accepte ton point de vue. Ou du moins, qu'elle le comprenne. Sauf que tu te devais, en retour, de comprendre le sien aussi. Ça marche dans les deux sens. Ça doit marcher dans les deux sens. Tes propos semblèrent énerver Nina et c'était tout à fait normal. Tu n'y étais pas allée avec le dos de la cuillère, comme on dit... Tu l'écoutas parler en essayant de rester le plus neutre possible, ou du moins en prenant le temps de bien respirer entre chacune de ses phrases. Tu ne voulais pas exploser, tu n'avais pas besoin de rendre la chose encore plus difficile. Après ses dernières paroles, tu pris une grande inspiration en posant ton regard sur elle. Tu pris quelques secondes pour réfléchir et tu y allas par la voix du coeur. « Nina... Je peux te poser une question ? » demandas-tu calmement. Tu n'attendis toutefois par la réponse de ton amie pour poursuivre. « Pourquoi ? » parce qu'en fait, c'était un peu ça, le gros du problème. Ce n'était pas tellement le fait qu'elle cache votre relation aux autres qui te dérangeait, mais bien plus pourquoi elle cachait votre relation aux autres. Était-elle malheureuse ? Avait-elle peur de se faire rejeter ? Tu savais qu'il y avait sûrement un peu de ça en dessous de toute cette histoire de menteries. Après tout, tu sais comment elle est, Nina. Et elle ne semble pas avoir changer tant que ça en un an. Pas comme toi... Tu aurais souhaité pouvoir dire plus, pourquoi la questionner davantage, mais vraiment, la seule chose qui te venait en tête, c'était ce mot : pourquoi. C'était un mot si simple et pourtant, il pouvait à lui seul poser toutes les questions du monde. En espérant que tu aies une réponse... ~

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aimée & nina
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Nina tremblait légèrement. Elle avait horreur des conflits, elle avait horreur de se mettre en colère et de faire face à quelqu'un qui était énervé. Alors cela la faisait doucement trembler, parfois grelotter nerveusement. Elle n'aimait pas les conflits, et les aimait encore moins avec les personnes qu'elle aimait. Elle s'était assise après avoir fini de parler, puis s'était relevée quand Aimée avait reprit la parole. Elle ne tenait pas en place. Elle avait typiquement le comportement de la personne coupable ; celle à l'esprit tourmenté, qui ne pouvait pas rester immobile deux secondes, qui ne pouvait pas affronter ses pensées sans se rendre compte qu'elle était en tord. Parce que, si elle était aucunement fautive et qu'elle en avait conscience, pourquoi se serait-elle mis dans un état pareil ? Nina paniquait, complètement. Elle sentait sa pyramide de verre se fêler, petit à petit. Bientôt, elle se briserait et l'entraînerait dans sa chute. Dans sa démolition, même. Nina sentait que cette entrevue était les prémisses d'autres explications beaucoup moins joyeuses, et ça la terrifiait. « Pourquoi quoi ? » répliqua-t-elle, peut-être un peu trop sèchement. Elle fixa le bout de ses pieds, au sol, puis releva le regard pour le planter dans celui de son amie. S'il y avait bien une personne qu'elle ne pouvait pas perdre, c'était Aimée. Elle était beaucoup trop importante pour elle, elle tenait beaucoup trop à leur amitié. Aimée était la seule qui savait tout de la vie de Nina, qui savait toute la vérité. Du moins, la vérité dont la Plae était au courant. Mais Aimée savait que Nina était vierge en arrivant à l'internat et ne l'avait pas jugée pour ça, elle savait que son frère avait été absent pendant des années mais que personne à ce jour n'était au courant de la raison, et de ce qu'il avait fait pendant tout ce temps, elle savait que ses parents n'adressaient plus la parole à leur unique fils, elle savait tous ces petits détails de la vie de Nina, ces détails moins glorieux qu'elle avait caché à ses autres amies. En fait, Aimée était la seule qui aimait Nina pour ce qu'elle était réellement. « Pourquoi elles n'approuvent pas notre relation ? Pourquoi je m'en fiche, fondamentalement, qu'elles n'approuvent pas ? Ou pourquoi... » Bien sûr, c'était plus compliqué que ça. Mille questions pouvaient se cacher sous un Pourquoi. Pourquoi continuait-elle de cacher leur relation aux autres encore maintenant, alors même que l'internat était loin derrière elles ? C'était ça, la question ? Si oui, Nina avait peur de ne pas pouvoir y répondre. Parce que si elle disait la vérité, si elle révélait tout le tissu de mensonges qu'elle avait fabriqué, il ne resterait plus longtemps avant que Nina Plae sans aucun souci et aimé ne tous ne soit plus qu'un lointain souvenir.

› **inscription** : 16/03/2013

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Tu restas sagement assise lorsque Nina se leva pour faire les quatre cents pas dans ton salon. Si c'était sa façon à elle de mieux gérer la situation, alors elle pouvait bien user ton plancher encore longtemps. Tu savais que ça ne devait pas être facile pour elle et bien que généralement, tu sois le genre un peu égoïste qui ne pense pas nécessairement au bien des autres, ce n'était pas le cas avec la jolie blonde. Elle est apparu dans ta vie au moment où tu en avais le plus besoin et même si durant la dernière année, tu l'avais écartée, il n'en demeure pas moins que dans ton cœur, elle occupait cette si grande place que parfois, ça t'empêchais de respirer. Comme présentement. Ça te faisait mal de lui faire subir ce châtiment. Tu aurais bien voulu oublier toute cette histoire de " relation secrète ", mais... ça allait à l'encontre de tes valeurs. C'était un choix déchirant et bien que maintenant tu ne le vois pas de cette façon, c'était pour le mieux. C'est pour le mieux te répétas-tu mentalement alors que ton amie reprit la parole. Ta question sembla la surprendre. C'est sûr que c'était une " question " si large que ça en donnait le vertige. Nina arrêta de bouger et son regard se posa sur toi. Tu relevas les yeux vers elle, un léger sourire aux lèvres, lui montrant de cette façon cette compassion qui était réapparu en toi après que la colère du départ se soit dissipée. Elle ne finit pas sa phrase. Elle avait enfin compris le vrai sens de ce " pourquoi ". Tu lui tendis la main pour qu'elle la prenne et l'invita à venir se rasseoir près de toi, tout en ne la lâchant pas. « Tu sais, je crois que tu t'empêches de vivre de très belles choses à cause de cette... peur qui t'emprisonne. » dis-tout doucement avant de cligner des yeux. « Je ne te demande pas d'appeler tes copines et de leur balancer à la figure qu'on est amie. Je ne te demande pas non plus de m'intégrer à vos sorties. Je ne te demande pas non plus de dévoiler au grand jour tout ces secrets qui pèsent lourds sur tes épaules. » Tout ces secrets dont tu connais l'existence... « Je veux juste que tu sois heureuse et sincère avec toi-même. » Parce que ouais, c'est bien ça l'essentiel. Qu'elle soit heureuse, qu'elle puisse se lever chaque matin sans avoir ce poids à trainer. Dieu seul sait que ça ne doit pas être facile tout les jours de devoir vivre un genre de double-vie qu'on s'impose à soi-même. Nina est maître de sa vie. Elle doit juste se choisir elle avant les autres. ~

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Nina avait les yeux brillants. Elle sentait sa gorge bloquée par des sanglots qu'elle réprimait. Elle tâcha de prendre de grandes respirations, pour se calmer, mais ses longues inspirations étaient gâchées par des trop fortes expirations. Elle ne pouvait pas. Elle était bien trop paniquée, bien trop mal à l'aise pour s'apaiser de cette façon. Elle ne contrôlait plus sa respiration, ni le rythme de ses battements cardiaques. Elle avait plongé dans une spirale de panique aiguë dont elle n'arrivait pas à s'extirper. C'était pourtant Aimée qui lui faisait face, Aimée. Pas Abigail, Corali ou Jadyn. Aimée était l'amie la plus chère qu'elle avait, celle en qui elle avait le plus confiance, celle qui la connaissait le mieux. Celle avec qui elle était le plus à l'aise, devant laquelle elle pouvait se montrer sans maquillage et en pyjama, sans risquer une remarque mauvaise. Alors pourquoi s'angoissait-elle autant ? Aimée avait dû remarquer le trouble intense dans lequel son amie se trouvait, parce qu'elle lui prit doucement la main et l'attira à côté d'elle. Ce contact rassura immédiatement Nina, dont les tremblements s'estompèrent doucement, mais l'angoisse se lisait toujours sur ses traits. Elle hocha la tête, les lèvres pincées, quand son amie prit la parole. Elle avait raison. Bien sûr qu'elle avait raison ! Nina le savait aussi, ça. Qu'elle se gâchait la vie à cause de cette peur qui l'enveloppait depuis sa rentrée à l'internat, quatre ans plus tôt. Mais peu importe à quel point elle avait conscience de ça, elle était incapable de s'en défaire. Et puis, ce qu'Aimée dit ensuite brisa quelque chose en Nina. Elle brisa une partie de ce poids, de cette enclume qui lui pesait sur le cœur et l'esprit. Sa respiration s'accéléra de nouveau et elle passa sa main libre sur son visage. Elle plongea son regard dans celui de son amie, avant que des larmes ne viennent perler au coin de ses yeux. Elle savait... comment avait-elle pu oublier ? « Oh, Aimée... » Cela lui était complètement sortie de la tête. Comment était-ce seulement possible ? Quatre longues années étaient passées, en même temps... et après lui avoir raconté tout ça, honteuse, Nina s'était faite la promesse de ne plus jamais aborder le sujet. Elle avait refourgué à l'arrière de son esprit le fait qu'elle avait raconté à Aimée les atroces secrets qu'elle avait inventés et confiés à ses "amies", tout comme elle l'avait fait pour toutes les filles de la bande. Elle n'avait pas pu faire autrement que de se forcer à les oublier ; elle aurait vécu avec la culpabilité au quotidien, et c'était peut-être pire encore que la peur. Elle ne voulait pas, en tout cas, avoir à supporter les deux. « C'est tout ce que je souhaite aussi » murmura la blonde à mi-voix. Elle voulait être sincère avec elle et le monde entier, et elle voulait par-dessus être heureuse, pleinement heureuse, sans aucun mensonge. « Je... j'avais oublié que tu savais tout ça. » Elle serra un peu plus la main de son amie, laissa échapper un rire nerveux puis un sanglot, dans la foulée. Elle se rattrapa rapidement, tenta de faire bonne figure. « Aimée, j'ai... » Nina releva le regard et le planta dans les pupilles de la brune. « J'ai vraiment envie de... d'arrêter de cacher notre relation. Sincèrement. » Elle voulait qu'Aimée comprenne à quel point elle disait la vérité. « Mais si j'avoue aux filles que tu es mon amie, ce n'est pas seulement ça que je révèle... c'est... » Sa voix se brisa, et elle avala sa salive avec difficulté. « C'est tout. Et je ne suis pas sûre d'en être capable... je ne suis pas assez forte pour en assumer les conséquences... » Elle renifla, puis retira sa main de l'emprise de son amie. Elle se leva et fit quelques pas pour s'éloigner d'elle. « Je suis désolée de t'avoir mêlée à tout ça, Aimée » ajouta-t-elle sans la regarder. « Je ne mérite même pas ton amitié. » Nina soupira. Elle ne savait pas quoi faire. Elle se sentait comme séparée en deux ; une partie d'elle souhaitait profondément tout avouer à sa bande d'amies et assumer les conséquences quelles qu'elles soient, et une autre partie, terrifiée à l'idée de souffrir, lui intimait de mettre fin à son amitié avec Aimée. C'était le plus simple, non ? Si elle n'était plus amie avec elle, elle n'aurait pas besoin de révéler leur amitié, et cela ne déterrerait pas tous les secrets qui l'accompagnaient. Mais, Nina n'allait-elle pas plus souffrir de l'absence d'Aimée, que de la très certaine colère et déception de ses prétendues amies de l'internat ? Ça, c'était une question qu'elle ne s'était pas posée, à laquelle elle n'avait pensé ; alors même que c'était sans aucun doute la plus importante. En réalité, la question était simple. Puisque Nina souffrirait dans les deux cas, pour qui cela devait-il être ?

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Tu voyais que ton amie n'en pouvait plus. Tu l'avais mise dans une position certainement inconfortable. Une partie de toi s'en voulait tandis que d'un autre côté, ça te libérait. Comment aurait-elle pu deviner ton envie, ton désir de ne plus vivre votre relation dans une placard si jamais tu n'avais abordé le sujet ? Dans la vie, tout est fait de communication. Les conversations, si petites soient-elles, occupent une place immense dans le bon déroulement de la vie. Si Dieu nous a donné la parole, c'est pour bien s'en servir - même si quelques personnes s'en servent mal, évidemment. Tes yeux restèrent plongés dans le regard de Nina alors qu'elle ouvrit difficilement la bouche pour laisser s'échapper quelques mots. Ça semblait si difficile pour elle de s'exprimer en ce moment, mais peu importe ce qu'elle choisirait de te dire en ce moment, tu l'accepterais comme un cadeau du ciel. Après tout, tu ne t'attendais quand même pas à ce qu'elle saute de joie et qu'elle accepte haut la main de tout balancer à ses prétendues amies. C'était impossible. Et même toi tu n'aurais jamais accepté une telle chose, si les rôles avaient été inversés. Ta belle amie t'expliqua alors qu'elle tenait vraiment, vraiment à ce que votre relation soit vécue au grand jour. Elle rajouta cependant qu'elle n'était pas prête à tout raconter à ses copines et que si elle devait parler de toi, elle devrait forcément parler du reste. Tout le reste... Elle lâcha ta main et se leva, faisant quelques pas pour s'éloigner davantage. C'est à ce moment qu'elle dit des paroles que tu aurais préférées ne jamais entendre. Elle ne méritait pas ton amitié ? Mais où allait-elle chercher de telles idées ? Tu te levas d'un bon et alla la rejoindre, prenant ses mains dans les tiennes, plongeant ton regard dans le sien. « Qui es-tu, Nina Plae, pour dire que tu ne mérites pas mon amitié ? Et moi ? Méritais-je la tienne ? » demandas-tu, d'une voix plutôt sèche. « Je sais que tu as peur. » dis-tu, en t'attendrissant. « Mais Rome ne s'est pas fait en un jour. On peut y aller avec de petits pas. C'est comme ça que ça marche dans la vie. On y va à tâtons. Si tu tombes, je t'aiderais à te relever... Je suis là pour ça. » Un grand sourire s'afficha sur ton visage. Tu étais terriblement sincère dans tes paroles et tu n'avais qu'une seule envie : que ton amie trouve le bonheur qu'elle mérite tant. Qu'elle soit heureuse avec elle-même, qu'elle soit fière de qui elle est... Mais pour se faire, il faut qu'elle ose au moins s'aventurer sur le chemin de la liberté... ~

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aimée & nina
stop pretending
La voix d'Aimée se fit sèche et presque blessante pour Nina. À la fois en réaction à ce ton, et par colère envers elle-même, la blonde haussa la voix, presque énervée. « Je suis celle qui faisait partie de la bande de filles qui t'insultaient à longueur de temps au lycée, je suis celle qui encore aujourd'hui n'assume même pas de se montrer avec toi, je suis celle qui a inventé des mensonges énormes et destructeurs simplement pour se protéger des mêmes filles avec qui je suis devenue amies alors que j'aurais pu tout simplement leur tenir tête... » Elle prit une grande inspiration avant de continuer sur sa lancée, les larmes lui montant petit à petit aux yeux. « Alors que toi... tu as tout accepté sans broncher. Tu n'as jamais rien dit, tu m'as acceptée comme j'étais, alors même que j'étais amie avec celles qui te faisaient souffrir... tu n'as jamais rien dit et quand enfin tu le fais, je ne suis même pas foutue de faire quoique ce soit. » Elle secoua la tête, plus en colère que jamais contre elle-même et contre la personne qu'elle était devenue. Ses mains étaient toujours dans celles d'Aimée, qui était venue la rejoindre après que Nina se soit éloignée. Bien sûr qu'elle avait peur ; c'était le sentiment qui l'habitait depuis ces derniers jours et, plus généralement et dans une moindre mesure, depuis ces dernières années. Aimée s'était adoucie et de cette manière arrivait à apaiser Nina, légèrement. « Mais je vais tomber très bas, et très souvent... » Elle avait du mal à imaginer ce qu'il se passerait une fois que tout serait révélé, à la fin de ces "petits pas", mais elle savait d'avance qu'elle ne s'en sortirait pas la tête haute et sur ses deux pieds. La brune souriait, montrant à quel point elle pensait ce qu'elle disait, qu'elle serait là pour Nina dans les mauvais moments. « Oh, Aimée... » Elle prit son amie dans ses bras et la serra de toutes ses forces. Elle laissa échapper une larme, une unique larme, qu'elle essuya rapidement avant de se reculer. « Qu'est-ce qu'on va faire ? Comment on va faire ? Je n'ai aucune idée de comment m'y prendre... » Elle s'essuya machinalement la joue même si aucune larme n'y coulait, et se passa la main dans les cheveux. Elle était toujours terriblement effrayée par ce qui arrivait à grands pas, mais elle avait un peu plus confiance désormais, parce qu'elle savait qu'elle n'était pas seule. Elle avait Aimée à ses côtés.

› **inscription** : 16/03/2013

aimée & nina
stop pretending

Nina en avait gros sur le coeur et malgré toutes tes bonnes intentions, tu savais que ça ne serait pas facile. La vie n'est pas facile. Tu restas debout, bien droite, alors que ton amie se vida la tête en énumérant un bon nombre de ses pensées. Tu l'écoutas attentivement, mais n'osa rien répondre. Il n'y avait rien à répondre, en fait. Elle avait peur, c'était tout à fait compréhensible. Et on sait tous très bien que la peur peut nous faire dire et nous faire faire des choses que d'ordinaire nous n'aurions jamais pensées. Après son monologue, la jeune femme sembla se calmer légèrement. Elle vint te prendre dans ses bras et te serras si fort. Tu lui retournas la pareille, l'enlaçant de tes grands bras. Tu étais là pour elle, autant que tu l'avais été par le passé... Et ça, ce n'était pas prêt de changer. Après quelques minutes de silence, Nina te demanda comment vous alliez faire. Comment vous alliez vous y prendre. Tu souris doucement avant de hausser les épaules. « Je n'en ai pas la moindre idée, Nina... » dis-tu, le plus sincèrement de monde. À quoi bon lui mentir ? Tu n'avais aucun plan fixe dans la tête et ce n'était pas la peine de mentir... Sauf qu'une chose était bien certaine : vous alliez vous en sortir, coûte que coûte. « Mais on va trouver ensemble, ne t'en fait pas. » dis-tu sur un ton sûr de toi. Tu l'enlaça à nouveau, posant ta main sur le haut de sa tête pour lui flatter les cheveux. Les prochains jours, les prochaines semaines et les prochains mois allaient être difficiles pour ton amie et tu voulais être là, tu voulais être prête à une éventuelle chute. Tu ne t'attendais pas à ce que tout change du jour au lendemain, non, mais si elle était aussi sincère qu'elle l'était aujourd'hui, les choses finiraient par changer. Et tu voulais être prête. Elle avait besoin de toi. Et tu serais là pour elle, peu importe les circonstances. ~

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» + will we ever have a happy ending or will we forever only be pretending (milo)
» (M/PRIS) XAVIER DOLAN ≈ let's just keep pretending.

ninée ω stop pretending.

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